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Notre patrimoine - Page 20

  • Moyenmoutier (88) : inauguration des jardins de l'abbaye

    Après des travaux de longue haleine, les traces des bâtiments industriels ont disparu, les jardins de l’abbaye bénédictine de Moyenmoutier peuvent enfin ouvrir leurs parterres.

    L’abbaye de Moyenmoutier s’étend sur près de 6 hectares, le jardin est limité par le Rabodeau et le coteau du Bois des moines, plus un brin d’herbe ne dépasse ou presque… Samedi 9 juillet, l’heure était à l’ouverture pour ces jardins qui ont retrouvé leur faste d’antan, bien antérieur à l’arrivée des industries.

    Dans le hall de l’abbaye, les visiteurs pouvaient observer des photos d’archives retraçant les travaux et pour les plus curieux des visites guidées des jardins organisées par l’Office de tourisme du Pays des abbayes ont eu lieu jusqu’à 16 h. Fondée en 671, l’abbaye fut reconstruite plusieurs fois. « En 1767, dom Barrois fait déplacer et reconstruire le bâtiment sur le site actuel » , précise Stéphanie Masset, directrice de l’Office de tourisme. À la Révolution, les bâtiments sont vendus comme biens nationaux. « Vers 1806, l’ancienne abbaye devient une annexe de la filature de Senones. En 1985, Peaudouce investit les lieux. L’occupation industrielle prend fin en 2003, mais il a fallu attendre 2010 pour que la façade se révèle de nouveau au regard. »

    En 1989, la commune de Moyenmoutier acquiert les bâtiment de l’abbaye. La ville sollicite l’Établissement public foncier de Lorraine (EPFL) dès 1994 au titre de la politique régionale de traitement des friches industrielles pour imaginer la reconversion du site. Un vaste chantier de démolition et de désamiantage est entrepris entre 2008 et 2010. En 2012, l’abbaye est dégagée des constructions industrielles et l'aménagement des jardins peut commencer.

    Jeu de symétrie et simplicité caractérisent le jardin divisé en différents espaces avec la cour d’honneur, l’ancien potager où un jeu entre gazon et prairie donne du relief à l’ensemble, l’allée des tilleuls, le Bois des moines sans oublier les plantes médicinales et le verger, ou encore un théâtre de verdure et le Rabodeau.

    Habitat senior, actifs jeunes ou professionnels de santé, un espace de l’autre côté des tilleuls sera dédié a des constructions d’habitation.

    Les promeneurs apprécient. « Je peux vous dire qu’ils ont beaucoup travaillé ! » , glisse Gérard Bechtold, 83 ans, originaire de la commune.

    À 16 h, place aux discours sous un soleil de plomb. « C’est un privilège pour nous tous de pouvoir à nouveau fouler ce sol, un sol verdoyant comme il le fut il y a 240 ans » , précise Pascal Guy, maire de la ville. Une fois le ruban coupé, les cloches carillonnent, place aux conférences.

    À 23 h, la journée s’achève par un embrasement durant lequel les moines bénédictins (faux, malheureusement...) rejoignent l’abbaye depuis le fond du jardin symbolisant leur réappropriation des lieux.

    [d'après Vosges Matin]

  • Bleurville (88) : Marie-Thérèse Luc-Chanel aux cimaises de l'abbaye Saint-Maur

    L’abbatiale bénédictine de Bleurville accueille jusqu’au 31 août l’exposition Huiles & Pastels de l’artiste spinalienne Marie-Thérèse Luc-Chanel.

    Les Amis de Saint-Maur ont invité l’artiste peintre Marie-Thérèse Luc-Chanel pour la saison culturelle à l’ancienne abbaye Saint-Maur. Originaire d’Epinal, l’artiste est attirée dès son enfance par l'histoire, les paysages, les fleurs dont elle illustrait ses cahiers. Elle entre, à l'âge de 12 ans, dans un cours d'arts plastiques où elle pratique l'aquarelle, le pastel, le cuir et l'étain repoussé. A son adolescence, elle commence à peindre à l'huile jusqu'à l'âge de 20 ans. Après six années d'interruption, elle reprend ses pinceaux et se fait la promesse de ne plus les quitter.

    Peindre pour Marie-Thérèse est nécessaire, c'est une évidence. Alors, elle se perfectionne, fréquente l'école des Beaux-Arts de Nancy, entre 1989 et 1996, et pratique la gravure, le dessin et la peinture. Elle suit différents stages de modèles vivants, de paysages et d’aquarelle. Avec son chevalet, elle dessine et peint sur le motif en Lorraine, à Venise, au Maroc, en Tunisie, en Mauritanie… Les couleurs du Sud l'interpellent, mais ses Vosges natales, la Lorraine, restent ses principales sources d'inspiration. Depuis 2004, Marie-Thérèse Chanel peint surtout à l'huile et de plus en plus au couteau.

    Une véritable artiste passionnée, coloriste et expressionniste qui a été récompensée par de nombreux prix aussi bien dans les Vosges, qu’à Bourbonne-les-Bains, en Savoie ou en Italie. Marie-Thérèse est également membre de l'Académie d'Arts Plastiques à Epinal où elle anime un cours de peinture. Elle fréquente aussi le Groupement des Artistes Vosgiens, l’association des Artistes Lorrains, l'association Art East et Créative d'Art. Elle expose en groupe, ou individuellement, dans le Grand Est, à Cannes, Lyon, Paris et au Salon d'automne international à Tel Aviv et Saint-Petersbourg.

    L’abbaye Saint-Maur a l'insigne privilège d’accueillir cette artiste de talent qui se laisse découvrir à travers ses nombreuses œuvres picturales tout cet été à l’ombre des murs séculaires de l’abbatiale Saint-Maur.


    ‡ Exposition « Huiles & Pastels » de Marie-Thérèse Luc-Chanel, abbaye Saint-Maur de Bleurville, du jeudi au dimanche, de 14h à 18h.

  • L'Assomption à l'ermitage de Bermont (88)

    Procession au reposoir de Notre-Dame de Lourdes à l'ermitage de Bermont [cl. archives ©H&PB].

    L'ermitage Notre-Dame de Bermont (commune de Greux, Vosges) célébrera la fête de l'Assomption de la Vierge Marie, lundi 15 août 2016, selon le programme suivant :

    - 11h00 : messe de l'Assomption avec bénédiction des nouvelles statues de saint Pie X et saint Remy par le RP dom Jean Bosco, religieux bénédictin et sculpteur à l'abbaye Saint-Joseph de Clairval à Flavigny-sur-Ozerain (office célébré selon le rite extraordinaire de l'Eglise)

    - 12h45 : repas tiré du sac

    - 15h00 : procession et salut au Saint-Sacrement

  • Nancy : "La Lorraine pour horizon" au Musée Lorrain

    L’exposition « La Lorraine pour horizon » propose de redécouvrir l’histoire tumultueuse des relations entre la Lorraine et la France de l’indépendance des duchés lorrains, réaffirmée après la bataille de Nancy, en 1477, à la réunion au royaume de France, en 1766.

    À travers 300 objets (peintures, sculptures, objets d’art, armes, documents d’archives…), c’est toute l’histoire de l’Europe que l’on devine : le dépit de l’empereur Charles Quint abandonnant la ville de Metz à son rival le roi de France, la gloire du jeune roi Louis XIV victorieux devant la ville de Marsal, le tiraillement du duc de Lorraine François III contraint de renoncer à ses duchés ou encore la colère des Lorrains contre le célèbre chancelier de Stanislas.

    Cette exposition s’inscrit dans le cadre du vaste projet de rénovation et d’extension du palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain, dont elle préfigure une des futures sections. À ce titre, y sont présentés certains chefs d’œuvre de la collection, mis en lumière au moyen de dispositifs multimédias innovants.

    Organisée par la Ville de Nancy, cette exposition bénéficie de nombreux prêts d’œuvres, pour certaines jamais encore présentées en Lorraine. Elle est organisée avec la participation exceptionnelle du musée de l’Armée.

    >> A voir au Musée Lorrain jusqu'au 31 décembre 2016.

  • Les Petits-Thons (88) : des travaux en perspective au couvent des Cordeliers

  • Mirecourt (88) : des ossements mis au jour sur le site de la maison de retraite

    Le chantier d'extension de la maison de retraite du Val-du-Madon vient de révéler la présence d’un crâne et d’un fémur. Après quelques investigations, il semblerait que de nombreux restes humains gisent au fond de ce terrain.

    Le chantier s’active depuis plusieurs semaines sur le site de l’hôpital du Val-du-Madon afin de creuser les fondations d’un futur bâtiment. La réhabilitation de l’Ehpad prévue sur quatre ans va bon train. Toutefois, un engin de travaux publics a mis au jour un crâne et un fémur humain enfouis dans la butte. Les gendarmes de la brigade de Mirecourt ont effectué les premières constatations suivies un peu plus tard des spécialistes de l’identification criminelle.

    « D’après les documents de l’époque, les jardins de l’hôpital, créé au XVIIIe siècle, se situaient à l’endroit où se trouvent les ossements. L’absence de restes de vêtements et le nombre important d’ossements découverts sur un périmètre de plusieurs dizaines de mètres carrés laissent penser à l’enfouissement de corps lors de grosses épidémies », analyse François Fouchet.

    Des dizaines de repérages d’ossements visibles grâce à une météo plus clémente permettaient d’évacuer la thèse d’un crime récent. Un médecin légiste est venu effectuer des prélèvements en attendant le résultat prochain des analyses. Tandis que l’enquête judiciaire pourrait s’achever rapidement, la DRAC est intervenue sur le site.

    Les dernières réflexions sur l’origine des innombrables ossements répartis sur la zone des travaux pourraient même remonter au deuxième quart du XVIIe siècle au moment de la guerre de Trente ans et ses nombreuses épidémies, une date qui indiquerait un ensevelissement des corps à l’extérieur de la ville.

    Les ossements découverts seront rassemblés dans une sépulture.

    [d’après Vosges Matin]

  • Nancy : le bastion de Saurupt révélé

    Eléments du bastion de Saurupt découverts sur le site de l'ancienne prison Charles-III à Nancy [cl. G. Carpentier].

    Les fouilles archéologiques menées par l'Inrap sur le site de l'ancienne maison d'arrêt Charles-III à Nancy ont permis de mettre au jour un élément important de l'ancien rempart de la cité ducale.

    Des éléments du bastion de Saurupt, aménagé avant 1630, ont été découverts lors de ces fouilles préventives. Cet ensemble bastionné a été détruit par l'occupant français lors du traité de Ryswick, en 1697, avant la restitution des duchés de Lorraine et de Bar au duc Léopold.

  • Lamarche (88) : vers la réfection du clocher de l’église Notre-Dame

    Voilà une rénovation qui va faire du bien à toute la partie du clocher de l‘église Notre-Dame… Mais qui risque de faire mal aux finances de la commune… Fort heureusement ce projet de 643 200 € est subventionné par le Département des Vosges à la hauteur de 12 %, par la DRAC de Lorraine à 40 % et par la Région Grand Est à 30 %, sans oublier la somme du mécénat de la souscription de la Fondation du Patrimoine.

    Le clocher de l’église va donc être rénové par des entreprises spécialisées dans le travail en hauteur. Les entreprises retenues sont Piantanida pour la maçonnerie en pierres de taille, Le Bras frères pour la charpente couverture, Coanus pour la couverture et Bodet pour le campanaire. La mission Sécurité Protection Santé à Ace Btp et la mission Contrôle technique à Apave alsacienne SAS. Ces travaux seront supervisés par Pierre Bortolussi, architecte en chef des Monuments historiques.

    Ces travaux débuteront mi-septembre et ce pour une durée de douze mois. Les Lamarchois seront privés de cloches et d’horloge pendant cette période, et le clocher aura disparu.

  • Epinal l'imaginaire

    Ville au passé tumultueux, maintes fois détruite et chaque fois relevée de ses cendres, Épinal se livre à ceux qui prennent le temps d’aller à sa découverte. C’est précisément ce qu’a fait le photographe Chanel Koehl, qui nous propose une balade amoureuse entre le château, la basilique et la Moselle, mais aussi entre les forêts et les terres d’histoire qui composent le terroir de l’ancienne ville des évêques de Metz.

    Dans ce superbe album, le regard de l’artiste fait écho aux impressions des écrivains et des personnalités qui, au fil des siècles, ont aimé la ville, son art de vivre comme la portion de Lorraine au cœur de laquelle elle se dresse.

    Les photos et les textes contenus dans ces pages ne racontent pas Épinal, pas plus qu’ils ne l’expliquent ou qu’ils n’en proposent une visite guidée. Ils invitent simplement le lecteur à confronter sa propre vision de la ville aux sentiments de ceux qui, comme lui, l’aiment ou l’ont aimée. Mais surtout, ils invitent chacun, qu’il soit spinalien ou de passage, à partir à la découverte de l’ambiance d’une ville dont les multiples nuances sont aussi celles de l’imaginaire.

    Un contenu original et étonnant. Épinal l'imaginaire se présente comme un recueil de textes et de témoignages rédigés par les amoureux d’Épinal, du XVIe siècle à nos jours. Hommes de lettres, historiens, voyageurs, géographes, célèbres ou moins connus, tous ont laissé leur vision de la ville, de son patrimoine et de son terroir. Leurs mots répondent aux photos de Chanel Koehl, auxquelles ils donnent une résonnance particulière, au-delà des époques.

    Surprenant ouvrage pour une ville étonnante.

     

    ‡ Epinal l'imaginaire, collectif, éditions Anovi-Brumaire, 2016, 176 p., photos Chanel Koehl (25 €).

  • Abbaye Saint-Maur de Bleurville (88) : exposition de Marie-Thérèse Luc-Chanel

  • L'or bleu de Picardie

    Le Vosgien Roger Wadier renoue avec ses origines familiale d'une bien étonnante façon. En nous contant l'histoire de la "waide", la plante tinctoriale à laquelle on doit le célèbre "bleu d'Amiens".

    La waide en patois picard, ou guède ou pastel, contribua au Moyen Âge pendant quatre siècles environ, à la richesse de la Picardie et à celle de la ville d'Amiens en particulier.

    Les coques de waide, résultat d'un long travail dans les campagnes picardes, étaient vendues par les marchands waidiers, depuis Amiens et d'autres villes de la Somme, sur les marchés de Paris, du Nord de la France et surtout jusqu'en Angleterre.

    Le commerce de la waide en Picardie s'éteignit progressivement à la fin du XVe siècle, concurrencé par la région toulousaine qui développa le pastel dans la production de la teinte bleue.

    Dans cet ouvrage, Roger Wadier rappelle le passé humain et économique de la région de ses ancêtres. Une évocation originale qui passionnera les amateurs d'Histoire et tous les amoureux de nos régions françaises.

     

    ‡ L'or bleu de Picardie. Histoire de la waide et des waidiers, Roger Wadier, éditions Catherine Dupays, 2016, 116 p., ill. (28 €).

  • 36 000 cicatrices : les monuments aux morts de la Grande Guerre

    Afin de perpétuer la mémoire de ceux qui sont tombés pour la France, le Parlement adopte, au lendemain de la guerre de 1914-1918, une loi qui prévoit le financement de monuments aux morts. Dès la fin de 1922, chaque commune - ou presque - a achevé et même inauguré le sien.

    Ce phénomène, typiquement français, a donné naissance à un gigantesque patrimoine commémoratif, hommage vibrant à tous les soldats qui se sont sacrifiés pour la patrie. Entrepris en 2014, le recensement de ces monuments du souvenir ne cesse de s'enrichir grâce à la participation de photographes professionnels ou amateurs à travers la France entière.

    Cet ouvrage témoigne de l'intérêt et de la diversité de ces monuments - dont quelques-uns sont issus de communes lorraines -, cicatrices de pierre et de bronze omniprésentes dans nos villes et nos villages.

     

    ‡ 36 000 cicatrices. Les monuments aux morts de la Grande Guerre, collectif, éditions du Patrimoine - Centre des Monuments nationaux, 2016, 97 p., ill. (19 €).

  • Bruyères (88) : bientôt la bénédiction de l’oratoire restauré de la ferme des Anges

    L'oratoire de la Ferme des Anges prêt pour la bénédiction [cl. Vosges Matin].

    Un mur de pierres a été dressé aux abords de l’oratoire de la Ferme des Anges. La valorisation de cet élément du patrimoine religieux local se poursuit en attendant sa bénédiction prochaine.

    La mise en valeur de la Ferme des Anges a une nouvelle étape. Un enrochement a été réalisé aux abords de l’oratoire situé le long de la route départementale 420. Après avoir décaissé le terrain, l’entreprise requise a érigé un mur composé de pierres de récupération provenant de l’ancienne caserne Humbert de Bruyères dit « Le Gai Logis ». Des blocs de grès de plusieurs centaines de kilos ont été patiemment alignés en tenant compte du profil du terrain. L’opération s’est déroulée sous les yeux de René Revert, Christian Bourion, François Mangin et Jean-Paul Grandjean qui n’ont pas ménagé leurs efforts pendant de nombreuses semaines pour faire sortir de l’oubli ce site qui fait partie du patrimoine local.

    « C’est parfait ! Le gros œuvre est impeccable » souligne Christian Bourion à l’issue de la journée. « Cela donne un bel effet. Avec la réalisation de ce mur, on obtient une cohérence avec le reste. Pour toutes les personnes qui travaillent sur ce projet, c’est un aboutissement, on arrive au bout du tunnel. »

    La prochaine étape sera l’inauguration-bénédiction de l’oratoire restauré : elle devrait avoir lieu le 9 juillet prochain.

  • Bleurville (88 ) : l'ancienne huilerie ouverte pour les 19e Journées du patrimoine de pays et des moulins

    L'ancienne huilerie de Bleurville ouverte au public pour les 20e JPPM [cl. ©H&PB]

    « On ne pensait pas qu'il existait encore au village un tel moulin » s'étonne une Bleurvilloise venue découvrir cette surprenante installation agricole de jadis.

    Jérôme Toussaint, le propriétaire de cette huilerie, en rachetant voici quelques années l'ancienne ferme de la rue de Monthureux, a souhaité conserver ce moulin à huile du XIXe siècle et, grâce aux Journées annuelles du Patrimoine de Pays et des Moulins, il ouvre gracieusement les portes de sa demeure, faisant ainsi profiter le public de ce rare aménagement rural. Dans l'ancienne chambre à four qui a conservé son four à pain, on peut admirer une énorme meule tournante actionnée par une mécanique elle-même entraînée par un manège à chevaux situé dans la grange voisine, ainsi qu'une massive presse qui servait à travailler les plantes oléagineuses.

    Les Journées du patrimoine de pays et des moulins sont co-organisées par la Fédération Patrimoine-Environnement et la Fédération française des associations de sauvegarde des moulins, et elles fêtent cette année leur 19ème anniversaire. Elles valorisent le petit patrimoine rural paysan et artisanal partout en France en tentant d’apporter un autre regard sur cet héritage et de faire prendre conscience de sa richesse.

    Cette année encore, le moulin à huile de Bleurville était largement ouvert au public : amateurs de patrimoine traditionnel et rural et curieux du village ou de passage s'y sont arrêtés afin de découvrir cette installation remarquablement conservée qui constitue un beau témoignage des activités agricoles et des savoir-faire de jadis en Saône vosgienne.

  • La transmission des maisons lorraines (fin XVIIe s. - milieu XXe s.)

    Dans cet ouvrage, l'auteur, spécialiste en architecture rurale traditionnelle, aborde la question de la transmission des maisons d'une lignée à l'autre en étudiant en profondeur les mutations des propriétés bâties en se fondant sur les pratiques observées dans deux villages lorrains : Barisey-la-Côte (Meurthe-et-Moselle) et Bisping (Moselle).

    Il met en valeur l'étroite relation entre le mariage des héritiers et leur droit à disposer d'un toit et souligne l'importance que prenait le phénomène de la division des maisons, quand le contexte démographique engendrait des tensions sur le marché de l'habitat notamment.

    Ces questions ne pouvaient ignorer l'évolution diachronique de l'habitat qui représente un remarquable marqueur du temps des sociétés rurales.

    Cette étude traite, avec originalité, de la façon dont les maisons sont transmises, ou non, au sein des lignées. Lequel, ou lesquels des héritiers avait-il plus de chance d’hériter de la maison de ses parents, dans le cadre d’un régime de successions égalitaires ? Le croisement de l’état civil et des actes notariés m’a permis de mettre le valeur le rôle essentiel du mariage dans ce choix. C’était en principe l’héritier, dont la date de mariage était la plus proche de celle de la donation ou de la licitation de la maison, qui obtenait celle-ci, après rachat des parts de ses frères et sœurs.

    Une telle approche de l’habitat traditionnel de nos campagnes n’avait jamais été faite. Consacrant plus de vingt ans de recherches, elle offre un nouvel éclairage sur la connaissance de nos patrimoines bâtis ruraux.

     

    ‡ La transmission des maisons lorraines. Familles et maisons paysannes de la fin du XVIIe au milieu du XXe siècle, Jean-Yves Chauvet, éditions L'Harmattan, 2016, 250 p. (26,50 €).

  • A découvrir : le n° 200 de Maisons paysannes de France

    Découvrez la revue Maisons Paysannes de France : un dossier spécial anniversaire pour son numéro 200 !

    Relire ensemble quelques-uns des meilleurs articles pour célébrer le n° 200 de la revue du patrimoine paysan de la France : c’était le souhait de l'association nationale pour mettre en avant l’action militante de Maisons Paysannes de France depuis 50 ans.

    Remettre à l’honneur des matériaux adaptés pour le bâti ancien, promouvoir des artisans et des savoir-faire, valoriser les circuits courts, applaudir des projets locaux innovants pour notre patrimoine, alerter sur les dangers qui menacent paysages et bâtis anciens, transmettre les connaissances de l’association en matière d’architecture rurale, soutenir la construction contemporaine en harmonie avec l’existant, faire connaître des restaurations de qualités et les hommes qui les ont menées…

    Comment choisir entre les milliers de pages, de photos, de thèmes, d’histoires, de témoignages parus depuis 1965 ? Ce numéro anniversaire rassemble et commente quelques belles feuilles qui sont offertes en bouquet d’anniversaire : les lecteurs y sentiront l’odeur des vieilles pierres, le feu des luttes militantes, la fraîcheur de la chaux juste projetée, l’encens de nos admirations, la bonne poussière du chaume neuf, le souffle des indignations, les effluves boisées des beaux colombages…

     

    ‡ Commande du numéro 200 et abonnement à la revue Maisons paysannes de France sur http://www.maisons-paysannes.org

  • "La Lorraine pour horizon" au Musée Lorrain de Nancy

  • Nancy : "L'usurpateur" s'affiche en grand

    A l'occasion du 250ème anniversaire de l'annexion de la Lorraine et du Barrois par la France (1766-2016), la Ville de Nancy a fait réaliser par Jef Aérosol (?!) une vaste fresque sur le mur pignon du bâtiment jouxtant le jardin Godron : il s'agit de la reproduction de la statue de Stanislas, roi détrôné de Pologne et duc nominal de Lorraine et de Bar, après que la France ait dépossédé en 1737 le dernier duc héréditaire, François III de Lorraine.

  • Toul (54) : bénédiction de l'orgue restauré de la cathédrale Saint-Etienne

    Baignée de lumière, la cathédrale Saint-Etienne a vécu dimanche 12 juin des moments de haute tenue spirituelle et artistique. En l’honneur de ses grandes orgues en majesté retrouvée.

    Au matin, une foule dense s’est rassemblée pour la messe de bénédiction. Tradition respectée avec une ferveur mêlée de curiosité. L'archevêque de Strasbourg, Mgr Grallet, l'évêque de Nancy et de Toul, Mgr Papin, l'évêque émérite de Belfort-Montbéliard, Mgr Schockert, et le curé de la paroisse ont concélébré la sainte messe à la fois solennelle et sobre. Les choristes étaient venus de toute la région.

    Patiemment, le grand orgue de Curt Schwenkedel (1963), restauré par le facteur d'orgues Yves Koenig attendit que résonne la prière « Eveille-toi, orgue, instrument sacré… » pour faire entendre le fruit de ses entrailles d’étain et de cuivre. A la tribune, l’émotion était aussi palpable. Pour Pascal Vigneron, l’organiste et technicien conseil de la Ville de Toul, c’était enfin le grand jour.

    Dans son homélie, Mgr Papin a rappelé que le concile Vatican II avait reconnu « la place toute spéciale de l’orgue pour élever les âmes vers Dieu », un instrument à part qui, avec ses milliers de tuyaux, « exprime la diversité de l'Eglise ».

  • Stanislas jardinier gourmand au château d'Haroué

    [ER]

  • Sur les traces du peintre vosgien Alfred Renaudin à Verdun

    [ER]

  • Robécourt (88) : l'ancienne fonderie de cloches enrichit ses collections

    [L'Abeille]

  • Monthureux-sur-Saône (88) : un imbroglio autour de l’âge du monument aux morts

    Il y a deux ans d’écart entre la date de l’inauguration du monument aux morts et celle indiquée sur des cartes postales commémorant l’événement. Jacques Durupt, un enseignant à la retraite, a levé le voile sur la véritable histoire.

    Jacques Durupt met à profit ses loisirs pour assouvir sa passion pour l’histoire locale. Il y a quelque temps, une date sur une carte postale ancienne l’a intrigué, d’autant que les renseignements qu’il tenait des archives municipales ne coïncidaient pas. C’est ainsi qu'il a pu lever le voile sur la « vraie » histoire du monument aux morts du village.

    Le 9 juin 1920, le conseil municipal de Monthureux-sur-Saône, sous la présidence du maire Bliquez-Bernardin, votait un crédit de 15 000 francs pour ériger un monument à la mémoire des enfants de la commune morts pendant la guerre de 1914-1918. Le 21 juillet de la même année, il décida de l’emplacement dudit monument à la place de deux maisons démolies au carrefour des actuelles rues de l’église et de la Croix-de-Mission. Le 15 mars 1921, le projet de monument aux morts est présenté au conseil municipal. Les sculptures en fonte de fer seront coulées à Sommevoire (Haute-Marne) par la fonderie A. Durenne. Elles représentent un « Poilu de la victoire » créé par E. Bénet et un « Poilu mourant couché » par J. Déchin. Des ornements complètent le monument : palme et couronne de laurier, croix de guerre, obus et canons de tranchées, et inscription « Monthureux-sur-Saône à ses enfants, morts pour la France » avec sur les plaques le nom des 58 soldats morts pour la France.

    Le coût total des travaux, réalisés par l’entreprise Lemoine Frères de Darney, s’élève à 24 514,14 francs, approuvé par décret du président de la République Alexandre Millerand le 28 mai 1921. La part de la commune s’élève à 12 586,89 francs, la subvention de l’Etat à 2 464 francs et la souscription publique à 9 463,25 francs (395 souscripteurs).

    L’inauguration aura lieu le 11 juin 1922 en présence des plus hautes autorités départementales : le préfet André Magre, le sénateur Thierry d'Hénin-Liétard, comte d’Alsace, et les députés Maurice Flayelle, René Flonck et Constant Verlot. Le vosgien Jules Méline, président du Sénat, est excusé pour des raisons de santé. La population monthurolaise est largement mobilisée ainsi que des représentants des communes du canton. La presse vosgienne 'couvre' l'évènement : Le Télégramme des VosgesLe Foyer Vosgien d’Epinal (organe catholique auquel collabore l'abbé Paul Idoux, futur curé de Bleurville, et qui en fut le directeur quelques temps) et La Plaine des Vosges de Mirecourt. A l’issue de l’inauguration, la commune a offert le repas à 159 démobilisés.

    En 2014, le monument a été rénové par une entreprise locale et à cette occasion, le nom d’un 59ème soldat, injustement oublié, car décédé des suites de ses blessures, a été ajouté. De nombreuses cartes postales ont été éditées pour commémorer cet événement mais beaucoup ne donnent pas la date et certaines indiquent à tort 1920.

    [d'après Vosges Matin]

  • L'Echo des 3 Provinces estival est paru !

    Ce numéro de L'Echo des 3 Provinces propose à ses lecteurs le programme des visites de l'été organisées par l'ADP3P et les associations locales partenaires.

    Le sommaire est encore riche d'histoires et d'anecdotes du pays des confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté :

    - excursion à la source de la Saône à Vioménil

    - Fontenoy-le-Château et la tour des Lombards

    - à la découverte du patrimoine de Bleurville

    - Varennes-sur-Amance, Marcel Arland et sa terre natale

    - lien entre Haute-Saône et Haute-Marne : le peintre François-Xavier Prinet

    - l'arboretum de La Hutte à Claudon

    - le peintre décorateur Jean-Pierre Jourdheuil dit Télémaque

    - les Cahiers de Melle Marchal de Lamarche (1914-1918)

    - la maison du patrimoine local de Monthureux-sur-Saône

    - le musée militaire de Vincey

    ... Et l'histoire de la cuisine, les poèmes et le programme des animations au Pays des 3 Provinces...

     

    L'Echo des 3 Provinces est disponible sur abonnement (24 €, 6 numéros) en adressant vos coordonnées postales et le règlement (chèque à l'ordre de ADP3P) à : Luce Mouthon, 88 rue Saint-Martin, 88260 Dommartin-les-Vallois

  • Bleurville (88) : visitez l'huilerie lors des Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins le 18 juin

    Les Journées du Patrimoine du Pays et des Moulins (JPPM), manifestations co-organisées par la Fédération Patrimoine-Environnement et la Fédération française des associations de sauvegarde des moulins, fêtent cette année leur 20ème anniversaire. Elles valorisent le petit patrimoine rural paysan et artisanal partout en France en tentant d’apporter un autre regard sur cet héritage et de faire prendre conscience de sa richesse.

    Cette année encore, le moulin à huile du XIXe siècle, propriété de Jérôme Toussaint, situé 17 rue de Monthureux, sera ouvert gratuitement au public samedi 18 juin, de 9h à 18h.

    Cette installation remarquablement conservée est un beau témoignage des activités agricoles et des savoir-faire de jadis en Saône vosgienne.

     

    Huilerie, 17 rue de Monthureux (entrée de Bleurville en venant de Darney), ouverte le 18 juin de 9h à 18h. Accès libre et gratuit.

  • Les enquêtes du commissaire Lefinaud en Lorraine

    Notre dessinateur-romancier-conteur et maître d'école Philippe Bajolet régale une nouvelle fois nos jeunes amis avec un sympathique ouvrage illustré. Le commissaire Lefinaud et son fidèle adjoint l'inspecteur Lognon sont à pied d'œuvre sur les routes de Lorraine afin de résoudre une quarantaine d'énigmes.

    À Metz, Nancy, Épinal, Bar-le-Duc, Longwy, Saint-Quirin, Bitche, Toul, Relanges, Varennes-en-Argonne et ailleurs, partout ils traquent la mauvaise graine et invitent les lecteurs-enquêteurs à leur donner un coup de main pour démasquer les délinquants.

    Alors, n'hésitez pas, devenez enquêteur vous aussi, exercez vos pouvoirs d'observation et de déduction, et identifie les coupables. Des indices sur les suspects sont donnés dans les textes et la solution est à découvrir dans l'illustration.

    Un ouvrage amusant et qui fait également découvrir notre Lorraine aux paysages et à l'histoire si variés.

     

    ‡ Les enquêtes du commissaire Lefinaud en Lorraine, Philippe Bajolet, éditions du Quotidien, 2016, 95 p., ill. de l'auteur (10 €).

  • Châteaux et demeures nobles en Moselle

    La Moselle recèle de nombreux châteaux dont les richesses et la beauté font écho à leur diversité, héritage d'une histoire complexe et de terroirs variés, aux confins de différentes cultures.

    Cet ouvrage se concentre essentiellement sur les édifices bâtis de la Renaissance à la fin du Siècle des Lumières afin de conjuguer la monumentalité de l'architecture et un certain art de vivre. Les auteurs ont privilégié les plus représentatifs au regard de l'architecture, de l'histoire, des matériaux ou encore des paysages dans lesquels ces demeures s'insèrent.

    De la vallée de la Moselle au piémont des Vosges du Nord, on découvre des trésors parfois célèbres (châteaux de la Grange, de Pange...) mais souvent méconnus (châteaux de Romécourt, de Lue...). Face à certains sites incontournables, la sélection s'est élargie au Moyen Âge (château de Manderen et de Sierck) mais aussi à la période de l'Annexion allemande (château de Landonvillers et palais du Gouverneur de Metz) dont les œuvres sont atypiques et très spécifiques au territoire.

    De la couronne de demeures de plaisance du pays messin aux joyaux perdus des campagnes, c'est une belle invitation à découvrir la Moselle comme on ose peu la regarder. La splendeur des lieux force aussi l'admiration pour ceux qui les préservent et nous incite tous à prendre conscience de leur fragilité et de la nécessité de les sauvegarder.

    L'ouvrage est servi par de remarquables photographies d'intérieurs notamment.

     

    ‡ Châteaux & demeures nobles en Moselle, Antony Koenig et Noomane Fakhar, éditions Gérard Louis, 2016, 140 p., ill. (30 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 38 : hommage au retour de l'anneau de Jeanne d'Arc

    Dans ce numéro estival de La Nouvelle revue lorraine, vous y lirez un hommage au retour de l'anneau de Jeanne "la Bonne Lorraine" en terre de France grâce à l'initiative de la famille de Villiers, des Vendéens fiers de leurs origines lorraines !

    Au sommaire de cette dernière livraison, c'est encore toute une foule d'articles et d'anecdotes sur l'histoire et la vie en Lorraine :

    - Le retour de l'anneau de Jeanne d'Arc
    - Finis Lotharingiae ?
    - La France compte jusqu'à 127 départements...
    - Formation de la France
    - Le silence des oiseaux
    - D'une guerre à l'autre
    - 11 août 1914, gare de Mirecourt
    - Les chauves-souris de La Chapelotte
    - La forêt vosgienne mutilée
    - Ludres durant la Première Guerre mondiale
    - Les expulsés
    - 1944 : bombes américaines sur Gondrexange
    - On allait au bord de la mer...
    - Communiantes et communiants d'autrefois
    - Redécouverte d'un patrimoine : Pont-à-Mousson
    - Hommage au général Drouot
    - Le général Lasalle au château de Lunéville
    - Alfred Renaudin fête ses 150 ans !

    ‡ La Nouvelle revue lorraine est disponible sur abonnement en adressant vos coordonnées postales et votre règlement (38 € pour 6 numéros, chèque à l'ordre de "SEP Helenus - NRL") ou commande au numéro (9 € franco) à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBLOIS, 54280 LANEUVELOTTE