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basilique saint maurice

  • Epinal l'imaginaire

    Ville au passé tumultueux, maintes fois détruite et chaque fois relevée de ses cendres, Épinal se livre à ceux qui prennent le temps d’aller à sa découverte. C’est précisément ce qu’a fait le photographe Chanel Koehl, qui nous propose une balade amoureuse entre le château, la basilique et la Moselle, mais aussi entre les forêts et les terres d’histoire qui composent le terroir de l’ancienne ville des évêques de Metz.

    Dans ce superbe album, le regard de l’artiste fait écho aux impressions des écrivains et des personnalités qui, au fil des siècles, ont aimé la ville, son art de vivre comme la portion de Lorraine au cœur de laquelle elle se dresse.

    Les photos et les textes contenus dans ces pages ne racontent pas Épinal, pas plus qu’ils ne l’expliquent ou qu’ils n’en proposent une visite guidée. Ils invitent simplement le lecteur à confronter sa propre vision de la ville aux sentiments de ceux qui, comme lui, l’aiment ou l’ont aimée. Mais surtout, ils invitent chacun, qu’il soit spinalien ou de passage, à partir à la découverte de l’ambiance d’une ville dont les multiples nuances sont aussi celles de l’imaginaire.

    Un contenu original et étonnant. Épinal l'imaginaire se présente comme un recueil de textes et de témoignages rédigés par les amoureux d’Épinal, du XVIe siècle à nos jours. Hommes de lettres, historiens, voyageurs, géographes, célèbres ou moins connus, tous ont laissé leur vision de la ville, de son patrimoine et de son terroir. Leurs mots répondent aux photos de Chanel Koehl, auxquelles ils donnent une résonnance particulière, au-delà des époques.

    Surprenant ouvrage pour une ville étonnante.

     

    ‡ Epinal l'imaginaire, collectif, éditions Anovi-Brumaire, 2016, 176 p., photos Chanel Koehl (25 €).

  • Epinal : cure de jouvence pour l'orgue de choeur de la basilique Saint-Maurice

  • La basilique Saint-Maurice d’Epinal

    Sa fondation est étroitement liée à la naissance de la ville qui l’abrite : la basilique Saint-Maurice d’Epinal est atypique à plus d’un titre, ayant subi des influences architecturales et politiques diverses.

     

    la-ville-d-epinal-met-un-point-d-honneur-a-rappeler-le-passe-notamment-du-cote-du-cloitre-(photo.jpgMassive et belle, la basilique Saint-Maurice d’Epinal est en même temps particulière. Cela sans doute parce qu’elle a subi différentes influences architecturales. Et d’aussi nombreux « aménagements » comme les voûtes de sa nef au XIIIe siècle. Ses amoureux disent d’elle qu’elle a du style du fait de mélanger différents styles.

     

    Style rhénan, style champenois, style bourguignon… La basilique Saint-Maurice n’est pas un mélange, elle est éventuellement une accumulation. Due sans aucun doute à sa longue histoire et à celle de la région. Car la vieille dame ne date pas d’hier. Sa fondation est datée du Xe siècle et est étroitement liée à la naissance de la ville d’Epinal.

     

    Laquelle doit tout ou presque à l’évêque de Metz, Thierry de Hamelant. Pour qu’une ville naisse, il fallait à l’époque un château, un monastère, un marché monétaire et… une paroisse. Pas de paroisse sans église, celle de Saint-Maurice est construite. Une première église, car une seconde l’est à son tour au même endroit avant d’être consacrée solennellement par le pape Léon IX en 1050. La première église était devenue trop petite en raison des nombreux pèlerins venant prier saint Goëry.

     

    l-entree-par-le-beffroi-est-relativement-recente.jpgL’église du XIe siècle ne devait pas rester en l’état bien longtemps, elle sera entièrement remaniée à la fin du XIIe siècle puis au début du siècle suivant. Mais c’est surtout la Révolution qui devait apporter de grands changements. Jusqu’en 1797, les accès à l’église (élevée au rang de basilique bien plus tard et classée monument historique des années après encore) étaient au nombre de deux : il y avait le portail des Bourgeois pour les paroissiens et la porte des Dames pour les chanoinesses pouvant y accéder directement de leurs résidences du chapitre en passant par le cloître. Ce n’est qu’en 1843 que ce qui est pour nous l’entrée principale et naturelle de la basilique a été ouverte dans la tour-beffroi d’un édifice religieux qui a plus d’une surprise à offrir à ses visiteurs.

     

    [d’après Vosges Matin]