Notre patrimoine - Page 23
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La Lorraine à table, une causerie de Jean-Marie Cuny à Laneuvelotte le 27 février
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Neuviller-lès-Badonviller (54) : il faut sauver les bénitiers Daum
Ce sont des bénitiers peu communs : ils sont en pâte de verre bleue soufflée enserrée dans du fer forgé et sont surmontés d’une croix en émail. Larges de 39 centimètres et hauts de 22 centimètres, ils font 17 centimètres de profondeur. Ils sont conservés en l’église paroissiale de Neuviller-lès-Badonviller, commune proche de Lunéville. Ces deux bénitiers ont été inscrits aux Monuments historiques le 30 janvier 2013. L’un des deux bénitiers est signé « Daum Nancy ».
Ces bénitiers ont probablement été réalisés en collaboration avec l’ébéniste et décorateur Louis Majorelle (1859-1926). Ces bénitiers auraient été réalisés vers 1922 après la reconstruction de l'église détruite durant la Grande Guerre. La pâte de verre soufflée associée au fer forgé est un travail classique de Daum à cette époque. Les bénitiers sont accrochés aux murs de l’église Saint-Laurent, construite une première fois en 1616 mais qui a subi de nombreuses destructions au cours de son histoire. De nombreux dégâts ont été causés à l’édifice pendant la Première Guerre mondiale, ce qui a nécessité sa quasi-reconstruction vers 1920-1921. C’est en vue d’orner la nouvelle église qu’ont été réalisés les deux bénitiers Daum. Cependant, le compte rendu de la bénédiction de la nouvelle église, le 23 octobre 1923, paru dans La Semaine religieuse du diocèse de Nancy & de Toul ne mentionne pas la présence des bénitiers, mais seulement les nouveaux vitraux et le mobilier. La maison Daum étant fort connue dans la région, il est probable que les bénitiers n’aient pas encore été installés à ce moment-là.
L’église actuelle est inspirée du gothique avec sa tour haute et élégante, sa nef vaste et sa voûte ogivale. Elle abrite d’autres œuvres de qualité telles que le mobilier réalisé par Jules Cayette (1882-1953), les vitraux de Gsell et les cloches de Robert. Elle a fait l’objet d’autres restaurations récentes (rosace et vitraux de la tour, toiture).
Chaque bénitier est formé d’une corbeille de fer forgé plaquée au mur, aux formes très simples évoquant les ondes. Soufflée à travers les ouvertures de ce treillage de métal, une coupe de pâte de verre se gonfle en bulles irrégulières. Le dégradé des bleus plus ou moins foncés et translucides est du plus bel effet. Une croix émaillée plaquée sur le mur surmonte la coupe. La vasque Nord est signée « Daum Nancy ».
Les bénitiers présentent des altérations communes : un empoussièrement plus ou moins important, surtout localisé dans les creux, ainsi que de légères rayures. En outre, le rebord gauche de l’un des bénitiers est brisé. Ce bénitier présente également des fissures qui semblent le traverser à différents endroits. Malgré ces différentes altérations, le verre semble sain : que ce soit à l’intérieur de la vasque ou à l’extérieur, il n’est pas attaqué chimiquement. L’autre bénitier ne semble pas présenter d’altérations mécaniques ou chimiques (en tout cas sur les parois externes de la vasque). Il est en très bon état structurel. Seuls des dépôts exogènes de type calcaire semblent être à déplorer.
La maison Daum Nancy a réalisé peu d’œuvres à caractère religieux. Des réalisations de la même époque peuvent cependant être rapprochées des bénitiers de Neuviller. C’est notamment le cas du vase « verre de jade » conservé au Musée des Beaux-Arts de Nancy. Daum étudie par ailleurs avec Majorelle une série de vases et de coupes faits de verre jade soufflés dans une résille de fer forgé, après inclusion de feuilles d’or qui éclatent au soufflage final. Cette méthode rencontre très vite un grand succès. Les motifs décoratifs sont en revanche passés de mode dans les années 1920 et presque abandonnés, même si certaines œuvres en présentent toutefois encore, notamment des motifs floraux.
Des étudiants de Science-Po Nancy se sont engagés en faveur de la restauration de ces œuvres religieuses avec le soutien de l'association de la Sauvegarde de l'art français : leur objectif est désormais de trouver des mécènes afin de financer la restauration des bénitiers, ainsi que celle d'un ciboire victime de la mitraille durant la Grande Guerre.
‡ Visitez le site consacré au projet de restauration des bénitiers Daum : http://leplusgrandmuseedefrance.com/paire-de-benitiers-cristallerie-de-daum/
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Verdun et la Grande Guerre par les images d'Epinal
Comment les images d’Épinal voyaient-elles Verdun et la Grande Guerre ? Comme les Français d’alors ! En admiration pour leurs soldats, les poilus, bien sûr, et haineux envers l'ennemi, le « boche », caricaturé à l’extrême.
Éducatives, narratives, colorées, soucieuses du détail, restituaient-elles pour autant la réalité ? N’étaient-elles pas de la simple propagande ?… L’auteur rebondit sur chacune d’elles pour nous raconter l’histoire de la Grande Guerre, celle des militaires, des civils, des objets du conflit.
‡ Verdun et la Grande Guerre par les images d'Epinal, Myriam Blanc, éditions du Chêne - Imagerie d'Epinal, 2016, 224 p., ill. (19,90 €).
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L'Echo des Trois Provinces de février-mars 2016
Le magazine des habitants du Pays des Trois Provinces - aux confins de la Lorraine, de la Comté et de la Champagne - propose dans son numéro de février-mars 2016, un vaste panorama des activités et de l'histoire de ce pays rural. A lire notamment :
- Châtillon-sur-Saône : nobles et notables de la prévôté ducale de Lorraine
- visite de l'ermitage de Barcan
- Cherlieu, l'abbaye cistercienne en Comté de Bourgogne
- l'abbé Tavel, un curé pas très catholique
- le cadran solaire de Lamarche
- les Cahiers de Melle Marchal (1914-1918)
- la tour d'Amance de 1478
- histoire de la cuisine : la chandeleur
- la vie des associations
- les manifestations dans le Pays des Trois Provinces
‡ L'Echo des Trois Provinces est disponible sur abonnement en adressant ses coordonnées et le règlement (24 € à l'ordre de ADP3P) à : ADP3P, 10 rue Jules-Ferry, 88320 Martigny-les-Bains
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L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace
De la fin des invasions magyares, dans le second tiers du Xe siècle, jusqu'en 1300, l'Alsace connut un accroissement continu de chantiers de constructions fortifiées privées, traduit par l’édification de dizaines de châteaux sur le versant oriental des Vosges. Posés sur un sommet bien visible, ces édifices cumulaient les fonctions de résidence privée et de protection publique, et leurs parements furent conçus pour répondre au mieux à de telles exigences militaires.
Notre connaissance des chantiers de construction, ou « art de bâtir », a connu de grandes avancées grâce à l’archéologie du bâti accompagnant les restaurations entreprises en Alsace depuis trois décennies. Ces études permettent, par la documentation des phases de construction, d’aborder les questions relatives au fonctionnement d’un chantier et à la gestion des matériaux. En raison du nombre considérable de sites, la recherche a été centrée sur un corpus d’une vingtaine d’exemplaires, représentatifs sur le plan chronologique et illustrant la diversité des ressources géologiques réparties entre le socle gréseux au nord et la zone cristallophyllienne, plus diverse, au sud du massif. L’étude intègre, de ce fait, l’identification de carrières médiévales et une ouverture vers les sciences dites « dures » à travers les analyses physico-chimiques des matériaux. Cette démarche novatrice permet d’aborder la composition des mortiers ou la mise en évidence de la sélection des roches employées dans les parements et/ou le blocage. Elle contribue à révéler l’existence de circuits d’approvisionnements courts des divers matériaux nécessaires à la construction (pierres, chaux, sable, eau…). La mise en route du chantier est abordée par le biais de l’étude des traces d’échafaudages, d’engins de levage, voire de la décomposition des étapes des travaux. A travers l’histoire de la construction, nous abordons les savoir-faire mis en œuvre, réalisés par une main d’œuvre salariée ou servile, la manière de les organiser dans le déroulement du chantier, et le poids de leur investissement pour le maître d’ouvrage.
La multitude de châteaux forts édifiés entre Xe et la fin du XIIIe siècle révèle les choix, voire la compétition, entre un modèle imposé d’architecture monumentale en blocs à bossages, apanage des tailleurs de pierres, et celui, économiquement différent, d’une architecture du moellon et du mortier, mis en œuvre après 1200 par le maçon dans les résidences de ministériels comme les forteresses royales.
‡ L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace (Xe-XIIIe siècles), Jacky Koch, PUN-EDULOR, 2015, 561 p., ill., cartes (38 €).
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Des distinctions au Club vosgien du Pays de la Saône vosgienne
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Domremy (88) : L'Accueil du pèlerin bientôt démoli
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La Nouvelle revue lorraine n° 36 : hommage au peintre d'histoire vosgien Pierre-Dié Mallet
Dans sa dernière livraison, La Nouvelle revue lorraine rend un bel hommage à Pierre-Dié Mallet, le dernier peintre d'Histoire lorrain, décédé voici 40 ans.
On y lira aussi avec plaisir de nombreuses anecdotes tirées de l'histoire de notre Lorraine, en particulier :
- quelques propos sur le 250ème anniversaire de l'annexion de la Lorraine et du Barrois par la France
- la présence dominicaine en Lorraine
- la maison de Jean Thiriot à Vignot
- le retour du docteur Marchal de Lorquin
- un tunnel sous la frontière
- l'évêque de Verdun jette l'interdit sur l'église et le cimetière de Combres
- Marguerite de Mouilly
- le camp de Lunéville
- le secret du chemin de croix de Blainville
- un Malgré-nous de 1914
- l'Hôtel de Lillebonne à Nancy
- Louise de Vaudémont, une Lorraine reine de France
... et encore bien d'autres anecdotes, info's et notes de lecture !‡ La Nouvelle revue lorraine est disponible dans les bonnes librairies en Lorraine et sur abonnement (38 €, 6 numéros) en adressant vos coordonnées postales et le règlement (chèque à l'ordre de "NRL SEP HELENUS") à LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBOIS, 54280 LANEUVELOTTE.
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En Orient et en Occident, le culte de saint Nicolas en Europe du Xe au XXIe siècle
N'a-t-on pas déjà tout écrit sur saint Nicolas, ce saint qui constitue un trait d'union entre l'Orient et l'Occident, ce saint - fait unique - dont le récit de la vie s'est prêté à de multiples réappropriations au fil des générations, jusqu'à incarner de nos jours le Père Noël ? Les nombreuses contributions du colloque réuni en 2013 à Lunéville et Saint-Nicolas-de-Port prouvent tout le contraire.
Dues à des chercheurs venus de près d'une dizaine de pays différents, elles précisent les contours divers pris par la figure "nicolaïenne" et les étapes du développement de ce culte resté très vivace. De récentes fouilles archéologiques conduites sur le site de Myre/Demre, au berceau de saint Nicolas, révèlent le dynamisme de la cité où vécut cet évêque, qui reste par bien des traits mystérieux. Des enquêtes minutieuses menées pour presque tout l'espace européen sur les attestations du culte (toponymes, prénoms, images, objets de dévotion, dédicaces des églises, fêtes aux rites spécifiques) placent Nicolas aux premiers rangs de la "cour céleste", et ce dès avant que ses reliques ne soient transférées de son tombeau d'origine à Bari (1097).
La fortune du saint évêque, qui toucha des milieux très divers (aristocratie, jeunes clercs, marchands...) ne s'est alors plus démentie : à partir du second millénaire, Nicolas s'imposa comme une référence majeure de la Russie à l'Irlande et de la Pologne aux Balkans ou à la péninsule Ibérique en passant par la Lorraine, bien sûr, tout en se prêtant à des innovations étonnantes, jusqu'à se voir mêlé à la vie publique.
‡ En Orient et en Occident, le culte de saint Nicolas en Europe Xe-XXIe siècle, Véronique Gazeau, Catherine Guyon et Catherine Vincent (dir.), éditions du Cerf, 2015, 502 p., ill. (45 €).
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Fête de la Chandeleur ou fête de la Présentation de Jésus au temple
Heures à l'usage du diocèse de Troyes, enluminure du XVe s.
+ Evangile selon Saint Luc.
En ce temps-là, quand furent accomplis les jours de la purification de Marie, selon la loi de Moïse, ils le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, selon qu’il est prescrit dans la loi du Seigneur : Tout enfant mâle premier-né sera consacré au Seigneur ; et pour offrir en sacrifice, selon qu’il est prescrit dans la loi du Seigneur, deux tourterelles, ou deux petits de colombes. Et voici qu’il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon, et cet homme était juste et craignant Dieu, et il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit-Saint était en lui. Et il lui avait été révélé par l’Esprit-Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l’Esprit de Dieu. Et comme les parents de l’enfant Jésus l’apportaient, afin d’accomplir pour lui ce que la loi ordonnait, il le prit entre ses bras, et bénit Dieu, et dit : Maintenant, Seigneur, vous laisserez votre serviteur s’en aller en paix, selon votre parole, puisque mes yeux ont vu le salut qui vient de vous, que vous avez préparé à la face de tous les peuples : Lumière pour éclairer les nations, et gloire d’Israël votre peuple.
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Saint Vincent à Neuves-Maisons
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Nancy : de nouvelles plaques pour l'obélisque de la place Carnot
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Revue VMF : dossier "Metz, carrefour de l'histoiree
La revue des Vielles Maisons Françaises propose dans son numéro de janvier 2016 un dossier sur la ville de Metz.
Plusieurs articles nous font découvrir - ou redécouvrir - la richesse et la diversité du patrimoine messin :
- Moyen Âge et Renaissance, les atours d'unes république patricienne, par Pierre-Edouard Wagner
- La Porte des Allemands, sentinelle sur la Seille, par François Roth
- Une maison canoniale devenue hôtel particulier, par Florence Amiaux-Lallement
- Une forte empreinte : catholiques, juifs et réformés, par Philippe Hoch
- "Metz défend l'Etat" : quinze siècles de fortifications, par François Roth
- Monuments de 1870 : un patrimoine fragile, par François Hoff
- La gare centrale, un manifeste impérial, par Christiane Pignon-Feller
- La nouvelle ville au bonheur des styles, par Christiane Pignon-Feller
- Vitraux modernes en pleine lumière, par Marie-Antoinette Kuhn-Mutter
- Epargnée, sinistrée, réveillée : la force d'une ville, par Jean-François Michel‡ La revue VMF est disponible sur le site de l'association www.vmfpatrimoine.org
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Nancy : l'obélisque de la place Carnot à nouveau paré de ses plaques
A son origine, en 1896, l'obélisque de la place Carnot comptait un groupe sculpté en bronze représentant "La Force et la Paix", ainsi que quatre plaques en bronze. Celles-ci indiquaient, entre autres, le nom du président Sadi Carnot, ainsi que celui du grand-duc Constantin de Russie, qui s'étaient rencontrés à Nancy en 1892, ce qui avait abouti à la signature de l'Alliance franco-russe l'année suivante. A la mort de Sadi Carnot, en 1894, Nancy a donc décidé d'ériger, au nom de la Lorraine, un monument pour la paix des peuples, rendant hommage à ces deux hommes et à leur rencontre historique à Nancy.
Malheureusement, tous les éléments décoratifs de l'obélisque ont disparu sous l'Occupation sans jamais être retrouvés. Mais depuis le 16 janvier, c'est chose réparée puisque quatre belles plaques en pierre de lave émaillée ornent à nouveau le monument. Fidèles aux plaques d'origine, elles citent, en plus des deux hommes, les trois départements lorrains de l'époque (dont la Moselle ne faisait pas partie) et le nom des chefs-lieux et des sous-préfectures de l'époque.
Elles ont été inaugurées par le maire et plusieurs élus dans le cadre de l'exposition "L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps" présentée au musée des Beaux-Arts de Nancy.
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Extraordinaire horloge armoire du XVIIIe lorrain
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'Le Pays Lorrain' de décembre 2015 est paru
Le numéro 4/2015 du Pays Lorrain, la revue du Musée Lorrain et de la Société d'histoire de la Lorraine, est paru.
Au sommaire :
- le trésor de Monneren et le "triangle d'or" mosellan du VIe siècle, par Alain Simmer
- le négoce entre la Lorraine et l'Espagne : l'exemple de Simon Sallet au XVIIe siècle, par Marie-Françoise Michel
- la noblesse de Bar-le-Duc au XVIIIe siècle (1698-1791), par Jean-Paul Streiff
- le lorrain tel qu'on le parle, par Dominique Flon
- Dossier "800ème anniversaire de la fondation de l'Ordre des Dominicains" :
* l'Ordre des Prêcheurs en Lorraine, par Martine Tronquart
* pastorale et dévotions dominicaines en Lorraine aux XVIe-XVIIIe siècles, par Stefano Simiz
* échanges épistolaires du Père Lacordaire avec les notables nancéiens, par Raymonde Riff
* Madonna della Quercia, des vignes du Latium à la Province de France, par Mireille-Bénédicte Bouvet
- Chronique du patrimoine : "Quand les Lorrains vendaient leur patrimoine..." : articles sur le petit patrimoine vernaculaire lorrain jeté ou vendu, sur le masque de Conflans disparu, sur le dépeçage du château de Lannoy, sur la vente du cloître de Froville, sur la vente de patrimoine mobilier meusien entre 1960 et 1980, sur le marché de Vierges lorraines du XIVe siècle... Et les rubriques habituelles : la chronique régionale, la vie du Musée, la recension des livres et des revues régionales.
‡ La revue Le Pays Lorrain est en vente à l'accueil du Musée Lorrain à Nancy ou sur abonnement (39 €, 4 numéros) en adressant son règlement et ses coordonnées postales à : LE PAYS LORRAIN, PALAIS DES DUCS DE LORRAINE, 64 GRANDE RUE, 54000 NANCY
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Quand Bleurville fêtait saint Maur...
Nous étions au mitan de l'hiver. Et en ces années 1720, la saison était particulièrement rude ! La paroisse s'apprêtait à fêter son saint patron secondaire, saint Maur, le protecteur de l'église prieurale bénédictine. Celle-ci trônait encore au centre du bourg, reste de splendeur de l'antique abbaye fondée vers 1030 par les comtes de Toul.
Le prieur de Varangéville était arrivé au village voici quelques jours par la grande route de Nancy quittée au Haut-de-Salin, et par des chemins forestiers encombrés de neige – un dicton populaire à Bleurville ne disait-il pas qu'"à la Saint Maur l'hiver s'arrête ou reprend vigueur" ! – ; il était arrivé en calèche tirée par deux chevaux et accompagné d'un frère bénédictin. Ils étaient attendus par Jean Guéniot, le fermier du prieuré Saint-Maur qui s'empressa de les conduire dans le logis prieural bien chauffé et apprêté par son épouse pour accueillir les hôtes de marque venus pour la fête de saint Maur. Le prieuré de Bleurville n'était plus occupé par des religieux voici déjà bien longtemps, mais les bénédictins de Varangéville, près de Saint-Nicolas-de-Port, envoyaient un prêtre, à l'occasion des grandes fêtes liturgiques, afin d'y célébrer le Saint Sacrifice... et de percevoir les aumônes et redevances diverses pour les biens loués aux habitants !
Le RP dom Jacques Belhomme, prieur de Varangéville et de Bleurville, fut accueilli par Charles Jullien, le mayeur (maire) élu cette année-là par la communauté villageoise, dans la cour du prieuré bordée par des remises agricoles, l'étable, l'écurie et le colombier qui encadraient eux-même la vénérable église et le prieuré, mêlant allègrement temporel et spirituel. Le village se relevait doucement des terribles années de guerre du siècle précédent : Bleurville avait accueilli plusieurs familles venues de Savoie, de Bourgogne et de Franche-Comté afin de repeupler une Lorraine exsangue. Du travail, il y avait plus qu'un homme pouvait en faire : il fallait défricher des champs, couper les haies, rebâtir les maisons ! L'espoir habitait à nouveau le coeur des Bleurvillois qui avaient vu leur village dépeuplé, leurs maison ruinées, leur prieuré pillé par la soldatesque française et impériale. Des bandes de défricheurs venus du Limousin séjournaient quelque temps au village, y travaillaient dur avant de repartir au pays. Certains célibataires y prenaient femme et s'y sont installés et sont devenus de vrais Lorrains, fiers de leur duc Léopold !
Le 15 janvier, jour de la fête liturgique de saint Maur, c'est la foule des paroissiens, grossie d'habitants de Nonville, de Monthureux, de Tignécourt, d'Attigny, qui se pressait dans la petite nef de la prieurale afin d'assister à la grand'messe où le clergé présentait à la vénération du peuple les reliques des martyrs Bathaire et Attalein. Cierges et flambeaux éclairaient la nef et tous les regards convergeaient vers le maître-autel où officiait pontificalement dom Belhomme, revêtu de ses plus beaux ornements, assisté comme diacre par l'abbé Duparge, le curé de Bleurville, et comme sous-diacres, du RP Gillot, bénédictin, et de l'abbé Perrey, curé de Provenchères, originaire de Bleurville et fondateur de la confrérie des morts en 1721 en l'église paroissiale. Claude Ragageot, marguillier et chantre de la paroisse, entonnait de sa plus belle voix les antiennes de l'office divin. Le mystère de la messe s'accomplissait dans le recueillement et la vision des dizaines de cannes pendues dans le choeur, ex-voto dérisoires abandonnés là par des infirmes en guise de remerciements pour les guérisons obtenues ; saint Maur étant invoqué localement par les boîteux et autres "accidentés de la vie" depuis des siècles !
Après la vénération des saintes reliques, on ne s'attardait pas dans la cour du monastère : soupes, potée, volailles, cochonailles, tartes et gaufres, le tout arrosé du vin de pays des coteaux du Cras, attendaient famille et parenté. Malgré quelques petites bisbilles à propos de la répartition des offrandes de messes, le prieur recevait le curé de Bleurville à sa table, avant de reprendre la route de Nancy dans deux jours après avoir dit la messe de Requiem pour les fondateurs du monastère et les défunts de la paroisse. Le village résonnait des réjouissances profanes : le repas rassemblait la famille élargie autour du cochon qui avait été sacrifié quelques jours auparavant. Les réjouissances allaient se prolonger jusque fort tard dans la soirée, interrompues par les incontournables travaux de la ferme. Dans certaines granges, on pouvait même entendre un violoneux qui jouait quelques airs entraînants, invitant la jeunesse à quelques danses endiablées... Mais attention au courroux du curé Duparge qui tonnera en chaire dimanche prochain contre les adeptes de ces danses sataniques.
Cette évocation historique d'un moment festif de notre village n'est pas qu'une pure invention : ces moments de la fête patronale de saint Maur au début du XVIIIe siècle ont été reconstitués à partir des témoignages laissés dans les archives. Ils se renouvelleront à peu près dans les mêmes conditions jusqu'à la fin du XXe siècle : en effet, la paroisse de Bleurville honorera avec fidélité, son second saint patron – après saint Pierre aux Liens – chaque 15 janvier. Certes, la ferveur religieuse s'émoussa au fil des ans, mais la tradition se perpétua malgré tout jusqu'au début des années 1990 avec le repas familial et le bal populaire.
Désormais, la fête de saint Maur fait partie des souvenirs et du substrat commun que les anciens racontent avec nostalgie aux jeunes générations accaparées par les futilités matérielles et consuméristes de ce XXIe siècle. La communauté y a sûrement perdu en cohésion et en "vivre ensemble"...
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Bruyères (88) : l'aménagement de l'oratoire de la ferme des Anges se poursuit
[Vosges Matin]
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Vague de christianophobie en Seine-et-Marne
Vague de christianophobie durant le week-end des 9 et 10 janvier en Seine-et-Marne.
L'église Saint-Louis de Fontainebleau a été victime d'un incendie criminel : d'importants dégâts sont à déplorer avec notamment la destruction d'objets classés : la statue de la Vierge de Notre-Dame de Franchard du XIVe siècle, un retable du XVe et un autel du XVIe issu du château de Fontainebleau.
Par ailleurs, l'église de Veneux-les-Sablons, proche de Fontainebleau, a été partiellement détruite par un incendie accidentel.
Enfin, la croix de Guise (1563), érigée par la famille de Lorraine-Guise en forêt de Fontainebleau, a été volontairement détruite.
Les actes de christianophobie en France, ça suffit !
Il est plus que temps que les autorités publiques prennent des mesures de protection et appliquent des sanctions sévères à l'égard des auteurs de ces atteintes contre la foi chrétienne.
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le 100ème numéro de La Gazette Lorraine
La Gazette Lorraine a 25 ans révolus… et l'association CHATEL un peu plus… Ce n'est plus à proprement parler une jeune association, même si nous n'avons pas vu le temps passer, même si celui-ci n'a pas émoussé nos passions, nos enthousiasmes et nos combats !
Un numéro anniversaire est toujours compliqué à gérer. Faut-il faire comme si de rien n'était, et ne rien changer ? Faut-il au contraire en profiter pour faire une révolution… autre temps, autre mœurs, autre engagements ? Certainement pas !
Pour notre vingtième anniversaire, nous avions sollicité des artistes, écrivains, photographes, illustrateurs… Ils nous avaient donné leur vision de la Lorraine…
Nous avons donc choisi de faire ce numéro 100 une revue particulière, tournée vers le bilan, celui de l'association CHATEL et de La Gazette Lorraine. Un numéro qui nous permet de transmettre, des plus anciens aux plus récents de nos lecteurs, notre histoire, nos engagements et nos convictions. Aujourd'hui, les conditions institutionnelles, politiques et sociales ont changé. Une réforme territoriale est en effet en cours en Lorraine qui, comme entité administrative, disparaît au profit d'une grande région pour laquelle le nom est encore à trouver.
Alors comment faut-il envisager l'avenir de la revue? La Gazette Lorraine aura-t-elle encore un sens demain ? Faut-il proposer désormais une Gazette de la Grande Région ? Ou au contraire, arrêter là notre chemin ? Évidemment non !
De toutes ces questions nous n'avons pas fait l'impasse au sein de notre comité de rédaction. La Gazette Lorraine restera La Gazette Lorraine car les frontières, les institutions et le sens de l'histoire n'ont jamais gommé ni les territoires, ni les traditions, ni les richesses qu'ils recèlent.
Loin de nous une idée de repli sur soi. Fidèle à notre engagement de toujours, La Gazette ne défendra pas la vision d'un territoire replié sur lui-même, enfermé, réducteur… Notre vision du patrimoine, de l'environnement, des traditions est au contraire une vision d'ouverture, de connaissance et un engagement.
Nous continuerons donc à offrir demain une revue fidèle à ce qu'elle a été jusqu'ici… une revue qui continuera à évoluer avec son temps et son époque.
Nous travaillons depuis quelques moi déjà pour vous proposer un nouveau graphisme, renouveler quelques rubriques ou rendez-vous, intégrer, quand ceci est justifié, un regard et une ouverture vers l'ensemble des territoires de notre nouvelle grande région aussi !
Ce numéro 100, différent des 99 précédents et de ceux qui lui succèderont, est aussi, l'occasion de poser la question de la pertinence de cette grande région pour laquelle nous avons récemment.
Aussi, à titre exceptionnel et contrairement à nos habitudes, nous avons sollicité cet automne les élus jusqu'ici en charge des trois exécutifs régionaux, ceux des quatre départements lorrains ainsi que le président du Sillon Lorrain, entité atypique et structurante du territoire majeure !
Merci à nos abonnés et à nos lecteurs pour la fidélité, le soutien, l'intérêt témoignés tout au long de ces 25 années !
le directeur de la publication, Stéphane Wieser
SOMMAIRE :
• Questions posées aux présidents des régions:Jean-Paul Bachy (Champagne-Ardennes), Philippe Richeret (Alsace), Jean-Pierre Masseret (Lorraine), Patrick Weiten (Moselle), Claude Leonard (Meuse), François Vanson (Vosges)
• l'Abécédaire de la Grande Région
• L'Art Nouveau, un engagement
• Donner à voir, une mission
• Préserver - Conserver - Restaurer
• Comprendre l'universel et le local
• L'environnement, un impératif
• Les éditions de La Gazette (collections "Tourisme et Patrimoine", "Histoire et Archéologie", "Art et Découverte")‡ La Gazette Lorraine est une revue trimestrielle disponible sur abonnement (15 €). Envoyez vos coordonnées postales et votre règlement par chèque à l'ordre de "CHATEL" à : LA GAZETTE LORRAINE, 44 AVENUE DU CHÂTEAU, 54600 VILLERS-LES-NANCY
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Les chapelles royales : de la gloire de Dieu à la gloire du prince
Fruit du colloque tenu en 2010 au château de Lunéville, les communications reprises dans ces actes mettent en perspectives l'origine, les fonctions et l'organisation des chapelles princières en France et en Europe du Moyen Âge à nos jours. Cette étude s'articule autour de la chapelle du château de Lunéville où une place importante est réservée à son histoire et aux apports de la restauration de la chapelle.
Historiens, musicologues et archéologues nourrissent, à partir de sources variées - archives, récits, partitions musicales, fouilles archéologiques - une réflexion destinée à définir une typologie d'édifices que l'on croit trop souvent connaître parfaitement.
Dans cette remarquable étude se conjuguent ainsi naturellement histoire politique et religieuse, histoire de l'art et de l'architecture, histoire sociale, autour de quelques axes majeurs : les chapelles comme lieu de célébrations de la souveraineté et leur métamorphose après la Révolution.
On regrettera que les rites liturgiques développés dans ces chapelles prestigieuses aient été les grands oubliés de ce colloque. Cependant, cette rencontre a permis d'ouvrir plusieurs perspectives de recherche qui permettront de mieux appréhender encore l'importance de ces lieux de culte dans l'histoire de la monarchie.
‡ Les chapelles royales. De la gloire de Dieu à la gloire du prince, Mireille-Bénédicte Bouvet et Hélène Say Barbey (dir.), CTHS, 2015, 334 p., ill. (39 €).
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Revue "Maisons paysannes de France" : le chauffage au bois
Le numéro 198 de la revue Maisons Paysannes de France fait un tour d'horizon des différents modes de chauffage au bois : un dossier de saison ! Et remarquablement illustré en couverture par une belle cheminée lorraine sous laquelle trône une magnifique cuisinière Maillard, dont l'inventeur - Thomas Nicolas Maillard - était originaire de Ligny-en-Barrois (Meuse).
Depuis que l'homme a découvert la façon de faire du feu, le bois a été le combustible le plus utilisé pendant des millénaires. Si le charbon, le gaz, l'électricité et le fuel ont envahi le marché au cours des derniers siècles, le bois reste un moyen de chauffage utilisé par 4% des foyers français, majoritairement en milieu rural, et cette proportion croît à nouveau.
Les spectaculaires progrès des appareils de chauffage durant ces dernières décennies, en augmentant les rendements énergétiques et en réduisant les émissions de monoxyde de carbone et de particules fines, séduisent de plus en plus de ménages.
Dans ce numéro, vous découvrirez les expériences de particuliers qui vous font visiter leur installation en toute simplicité : des témoignages qui pourront aider à choisir celle la plus adaptée à vos besoins... Tout en valorisant le bâti ancien de nos villages !
La revue propose encore d'autres articles sur les activités de l'association dans les départements, sur la glyptographie (marques gravées dans la pierre par les bâtisseurs), sur les lambrequins oubliés, sur l'école de la pierre sèche...
‡ La revue trimestrielle Maisons paysannes de France est disponible sur abonnement (36 €) en adressant ses coordonnées postales et son règlement par chèque (à l'ordre de "Maisons paysannes de France") à : MAISONS PAYSANNES DE FRANCE, 8 PASSAGE DES DEUX-SOEURS, 75009 PARIS.
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L'hiver du peuple du chemin creux
"L'hiver" clôt le cycle des "quatre saisons" de Régis Cavignaux. Après le printemps, l'été et l'automne, l'auteur rend un hommage vibrant à la nature lorraine, à ses paysages et à sa faune à l'heure de la saison froide.
Promeneur tranquille et sensible de "son" chemin, notre photographe nous invite une nouvelle fois à le suivre. Bien emmitouflés dans des vêtements chauds, c'est un régal de l'accompagner, pas à pas, page à page, sur la mince couche de neige fraîchement tombée...
Quelques oiseaux migrateurs ont quitté la région pour leur résidence hivernale mais la plupart des animaux sait s'adapter au climat rigoureux des hivers lorrains. Si certains mammifères préfèrent hiverner en attendant des jours meilleurs, pour les chevreuils, sangliers, renards, chats sauvages et autres espèces, la quête de nourriture quotidienne occupe l'espace et le temps : le froid, la neige, la glace obligeant à plus d'efforts ou d'ingéniosité !
La fin de l'hiver n'est que promesses, celles des beaux jours à venir et des amours renouvelées pour la survie des espèces...
Régis Cavignaux nous invite sur son chemin creux pour une quatrième balade. A une période où chacun a le sentiment que des changements profonds s'annoncent, son regard sur la nature et l'écologie en général est précieux. C'est par une meilleure connaissance du milieu naturel, où l'homme doit se placer avec respect, qu'une renaissance vers une harmonie sera possible. Notre notre campagne, nos forêts, nos jardins, notre terre lorraine sont des univers merveilleux où la vraie vie s'exprime si l'on sait les observer.
Un merveilleux cheminement avec nos amis les animaux au cœur de l'hiver lorrain. Et illustré avec de splendides clichés !
‡ L'hiver du peuple du chemin creux, Régis Cavignaux, éditions Gérard Louis, 2015, 87 p., ill. (24 €).
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Châteaux & demeures de caractère en Vosges
L'ouvrage "Les châteaux et demeures de caractère en Vosges" de Jean-François Michel connaît un beau succès de librairie.
L'auteur n'en est pas à son coup d'essai, puisque parmi ses nombreuses publications, il avait déjà évoqué le sujet dans une brochure éditée en 1978 puis à nouveau en 1998.
Cette fois-ci, en 157 pages magnifiquement illustrées, l'auteur dresse un panorama des styles et architectures qui caractérisent les châteaux et hôtels particuliers du département des Vosges. Et surtout, il présente l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur ce patrimoine en proposant un répertoire de plus de 180 demeures seigneuriales parmi lesquelles ont été identifiés quatre vingt dix édifices intégralement où partiellement préservés, une quarantaine de maisons et hôtels seigneuriaux urbains et ruraux, et cinquante-neuf châteaux et demeures historiques disparus.
Cet ouvrage est aussi une belle reconnaissance à l'endroit des nouveaux propriétaires qui restaurent et préservent ces demeures qui sont autant de témoignages historiques d'un patrimoine chargé d'histoire et habité de l'âme de leurs bâtisseurs.
‡ Châteaux & demeures de caractère en Vosges, Jean-François Michel, éditions Gérard Louis, 2015, 157 p., ill. (29 €).
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Rosières-aux-Salines (54) : la chapelle de l'ancien hospice en sursis
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La ferveur de vivre : quatre siècles de présence visitandine à Moulins et Nevers
Depuis quatre cents ans, des femmes veillent sur la ville de Moulins, capitale du duché de Bourbonnais. Ces femmes, membres de l'ordre de la Visitation Sainte Marie, sont un point de rencontre essentiel entre deux mondes : celui de la vie cachée et celui de la vie mondaine.
Cette ferveur de vivre s'exprime dans la beauté des œuvres présentées, manifestation vivante d'un patrimoine inestimable avec des pièces dévoilées pour la première fois au public. Femmes de foi mais aussi figures historiques, elles ont traversé les aléas de l'histoire - guerres, révolutions, confiscations républicaines - sans jamais renoncer à leur idéal.
On y découvrira la vie de ces moniales et leur environnement matériel. Notons que l'ordre possédait plusieurs couvents en Lorraine : Nancy, Pont-à-Mousson, Scy-Chazelles...
Ce livre constitue une magistrale œuvre de mémoire, historique autant que religieuse. Il propose une promenade dans le temps aux côtés de ces visitandines, faisant vivre les témoins des splendeurs passées et découvrir cet ordre qui aujourd'hui rayonne toujours dans le monde. Pour Marie. Pour les hommes de tous les temps.
‡ La ferveur de vivre. Nous, visitandines, quatre siècles de présence à Moulins et à Nevers, Gérard Picaud et Jean Foisselon, Somogy éditions d'art, 2015, 320 p., ill. (42 €).
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Les Cahiers haut-marnais : les chantiers de l'archéologie en Haute-Marne
Ce numéro des Cahiers haut-marnais, région si proche historiquement de notre Lorraine par le Bassigny qui fut longtemps territoire ducal, fait le point sur les différents chantiers archéologiques ouverts dans le département.
C'est aussi l'occasion de valoriser tous ces travaux et les recherches historiques qu'ils génèrent en permettant aux responsables des fouilles d'exposer en détail les découvertes et les perspectives ouvertes.
On y découvre avec intérêt les résultats des fouilles menées sur les sites mérovingiens de Saint-Dizier, les découvertes réalisées à Chalmessin, à l'abbaye de Morimond, aux sources de la Marne ainsi qu'à Andilly-en-Bassigny et à Colmier-le-Bas. Autant de découvertes qui viennent enrichir la carte archéologique de l'ancien pays des Lingons.
‡ Les Cahiers haut-marnais, n° 278, 2015/3. Les chantiers de l'archéologie en Haute-Marne, 178 p., ill. (12 €). Disponible auprès de : LES CAHIERS HAUT-MARNAIS, BP 2039, 52902 CHAUMONT CEDEX.
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Le croc, la griffe et la serre
Il y a encore une vingtaine d'années, peu de spécialistes de la faune sauvage envisageaient un retour gagnant des grands prédateurs à poils ou à plumes qui avaient disparu au cours de la première moitié du XXe siècle dans le Grand Est. Mais depuis l'aube des années 2000, plusieurs de ces anciens proscrits se sont engagés dans la reconquête de cette vaste région. Après deux irruptions sporadiques et toujours énigmatiques qui ont tant défrayé la chronique, le loup gris de souche transalpine est désormais installé en Lorraine. Venu de Suisse, le Lynx boréal prospère dans le massif du Jura mais a connu une réintroduction ratée dans les Vosges. Des carnivores plus petits d'origine étrangère tels que le Raton laveur ou le Chien viverrin semblent promis à un bel avenir. Chez les rapaces diurnes et nocturnes, le Balbuzard pêcheur, le Grand-duc d'Europe et surtout le Pygargue à queue blanche nidifient sur ce territoire où le Faucon pèlerin affiche une belle santé au point de se reproduire dans les villes, comme à Nancy ou Strasbourg.
Ce phénomène original et réjouissant est lié au mesures de protection, aux efforts déployés sur le terrain par les naturalistes pour accompagner ce renouveau et à la formidable capacité d'adaptation de ces animaux malgré les obstacles d'un environnement de plus en plus anthropisé. Néanmoins, la remarquable leçon de vie de ces quelques espèces emblématiques ne doit pas masquer la dure réalité de la biodiversité "ordinaire" dont l'érosion s'accélère.
L'ouvrage est servi par une remarquable iconographie couleur.
‡ Le croc, la griffe et la serre. Le retour des Seigneurs du ciel et de la terre dans le Grand Est, Patrice Costa, éditions Vent d'Est, 2015, 223 p., ill. (32 €).
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Malzéville, le Plateau : un siècle d'histoire
Huit chapitres pour parcourir 120 années d'histoire du plateau de Malzéville, entre 1887 lorsque l'armée achète l'ancienne ferme pour la transformer en caserne et 2006, année où le site est classé Natura 2000.
Le plateau de Malzéville ? Ses planeurs, des promenades, son espace qui s'ouvre sur l'horizon, sa flore... Il y a cent ans ce plateau surplombant l'agglomération nancéienne devenait un terrain militaire à l'heure de la préparation de la Revanche. Il accueillait des défilés et des revues impressionnantes, des milliers de soldats et de badauds, des hôtes prestigieux - le Grand Duc Nicolas de Russie, le roi du Cambodge -.
Le plateau de Malzéville, c'est aussi les débuts de l'aviation militaire durant la Grande Guerre. C'est en effet de ce plateau que partirent en 1915 les premiers raids aériens afin de bombarder l'Allemagne.
L'ouvrage, rédigé par des passionnés du plateau de Malzéville, retrace cette histoire contemporaine à travers de multiples témoignages écrits et photographiques ; témoignages qui illustrent les liens si particuliers qui unissent le plateau à la cité de Malzéville. Le lecteur y découvre toute la vie du plateau, celle de l'Aéro-Club de l'Est, de l'émetteur TDF, les fêtes et manifestations qui s'y sont déroulées et s'y déroulent encore.
Les auteurs évoquent enfin les perspectives écologiques avec le classement du plateau en site Natura 2000.
‡ Malzéville, le Plateau : un siècle d'histoire, collectif, éditions ANDT, 2015, 116 p., ill. (20 €). Disponible par correspondance (20 € franco) auprès de : ANDT, 42 rue de l'église, 54220 Malzéville.
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La "table volante" du château de Lunéville