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Notre patrimoine - Page 21

  • Sur les pas de saint Florent et de saint Léon IX

    Les pèlerins devant le portail de la collégiale Saint-Florent de Niederhaslach [cl. ©H&PB].

    Les fidèles de la chapellenie Bhx Charles de Lorraine-Habsbourg de Nancy ont effectué un pèlerinage aux confins de la Lorraine et de l'Alsace, dans les pas de saint Florent, évêque de Strasbourg (678 à 693), et de saint Léon IX, évêque de Toul puis souverain pontife (1002-1054).

    Sous la conduite de leur pasteur, les pèlerins ont tout d'abord découvert la collégiale Saint-Florent de Niederhaslach (Bas-Rhin) où sont conservées les reliques du saint évêque de Strasbourg. La messe votive de saint Florent y a été célébrée avant que tous ne se retrouvent autour d'un apéritif et le partage du repas tiré du sac.

    A l'issue, direction Dabo (Moselle), sur les terre de Bruno de Dagsbourg-Eguisheim, bien connu en Lorraine comme évêque de Toul puis, dans l'Eglise universelle, comme pape sous le nom de Léon IX.

  • Neuviller-lès-Badonviller (54) : les bénitiers Daum sauvés par les étudiants de Sciences-Po

  • Autour de l'arboretum de La Hutte (Vosges)

    Samedi 4 juin 2016, autour de l'arboretum de La Hutte (Vosges, commune de Claudon) avec la Communauté de communes du Pays de la Saône vosgienne et les acteurs du tourisme de l'Ouest vosgien.

    Dimanche 5 juin 2016 à 10h00, animations autour de l'arboretum de La Hutte rénové conjointement par l'ONF et l'association Droiteval-Ourche-Patrimoine avec présence de sculpteurs sur pierre qui réaliseront des sièges pour le parcours.

  • Nancy : copie à revoir pour la rénovation du Musée Lorrain

    Nancy : Audrey Azoulay pour la destruction d’un monument du XVIIIe siècle et son remplacement par une aile en verre

    Presque tous les ministres de la Culture, lorsqu’ils arrivent, font illusion pendant quelques semaines. Arrivant à un poste parfois très critiqué, ils ont à cœur de montrer qu’ils vont désormais marquer leur territoire et travailler en faveur du patrimoine. Même Renaud Donnedieu de Vabres avait, en son temps, sauvé un monument historique, c’est dire, et Aurélie Filippetti avait déclaré vouloir sauver l’escalier de la Bibliothèque nationale de France (pour l’abandonner très peu de temps après).

    La ministre contre le patrimoine

    Hélas, cette période de grâce ne dure pas, et le scénario est toujours à peu près le même : après une ou deux décisions positives, les vieux démons reviennent et le ministre abandonne toute velléité de protection des monuments historiques, sous la pression politique et probablement également sous celle des fonctionnaires qui travaillent directement avec lui. Manifestement, Audrey Azoulay ne fait pas exception. Après avoir sauvé (très temporairement et il faut s’inquiéter pour la suite) le Musée des Tissus et des Arts décoratifs de Lyon d’une fermeture annoncée, après quelques visites en province où le patrimoine était mis en avant, l’indifférence complète envers le patrimoine vient de reprendre ses droits. Nul doute que l’influence du directeur général des Patrimoines Vincent Berjot, véritable cheville ouvrière du ministère et point commun des dernières administrations (Aurélie Filippetti, Fleur Pellerin et maintenant Audrey Azoulay) ne soit largement en cause.

    Le dossier est pourtant assez simple : il s’agit des travaux sur le Musée Lorrain dont nous avons démontré à quel point ils étaient destructeurs pour le patrimoine sur quatre plans :

    - la destruction de l’ancien mur entourant la place du XVIIIe siècle qui se trouvait au nord du palais du Gouvernement,
    - la destruction de l’ancienne écurie du XVIIIe siècle,
    - la construction d’une aile moderne médiocre en disharmonie totale avec les bâtiments existants,
    - l’injection de béton sous le palais Ducal menaçant la stabilité de l’ensemble.

    Rappelons que cela concerne des bâtiments entièrement classés, en secteur sauvegardé jouxtant un secteur classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est difficile, et même impossible d’imaginer un degré de protection supérieur à celui-ci.

    Le mur déposé puis reconstruit !

    Or, la ministre de la Culture vient de trancher - avant même que la Commission nationale des monuments historiques n’ait à nouveau été convoquée - par l’envoi d’un courrier au maire de Nancy. On y lit, je cite : le mur du XVIIIe siècle « apparait comme un élément patrimonial important dont la conservation est prioritaire ». Ce mur devra donc « être intégré et valorisé » dans le projet. Fort bien, sauf qu’on découvre juste après que « cette opération obligera très certainement, compte tenu de l’état du mur, à sa dépose soigneuse avant un remontage à son emplacement exact ». Oui, vous avez bien lu : la ministre de la Culture propose de démonter le mur puis de le reconstituer. On aimerait savoir comment une « dépose soigneuse » du mur est possible lorsqu’on voit les moellons avec lesquels il est construit. On sait d’ailleurs ce qu’il en est, en général, de ces démolitions-reconstructions - quand la reconstruction est effectuée, ce qui souvent n’est pas le cas malgré les promesses de départ : le mur sera entièrement refait et n’aura plus aucune authenticité. Il est simplement impossible de démonter ce mur sans le détruire purement et simplement.

    La destruction des anciennes écuries

    Plus grave encore. Si le mur est « conservé » et « valorisé » après « dépose » et « remontage », il n’en va pas de même pour le bâtiment des écuries. En effet, la ministre juge que « son maintien serait incompatible avec la mise en valeur du mur restauré sur toute sa hauteur et sur l’essentiel de son linéaire ». Sur quels critères juge-t-elle cela ? À partir de quelles études ? On n’en saura rien, évidemment. Et il va donc de soi, pour la ministre de la Culture, que ce mur serait bien mieux mis en valeur par une adaptation du projet de l’architecte qui consiste, rappelons-le, en une aile en verre qui non seulement ne valorise pas le lieu, mais le dénature… On se demande en outre pourquoi ces écuries du XVIIIe siècle, classées monument historique, ne devraient pas, elles-aussi, être « valorisées ». Mais la ministre apporte sa réponse : certes, « ce bâtiment ne porte aucune trace de l’incendie de 1871 » ; certes « les bois des poutres des charpentes datent effectivement de la première moitié du XVIIIe siècle » ; certes, « ce bâtiment, bien que très remanié, peut être daté des années 1760 contrairement aux hypothèses avancées précédemment ». Mais, ajoute la ministre : « l’intérêt de ce bâtiment est bien moindre au vu de son abâtardissement et de l’absence de conservation de l’ensemble de ses dispositions d’origine », et « son maintien serait incompatible avec la mise en valeur du mur restauré sur toute sa hauteur et sur l’essentiel de son linéaire ». La conclusion va donc de soi, et la Ville de Nancy s’est empressé de la faire sienne. Si l’on en croit L’Est Républicain, qui apparemment reprend une explication donnée par la mairie lors de sa conférence de presse : « seuls les bois et les poutres de la charpente datent du XVIIIe siècle ». On aimerait comprendre comment seule la charpente, et non les murs d’un bâtiment, pourraient être du XVIIIe siècle. C’est évidemment impossible et les éléments de l’étude de l’INRAP dont nous avons pu avoir connaissance (malgré le black-out de la mairie et du ministère de la Culture) démontrent que l’ensemble de la construction date du XVIIIe siècle. Il est exact que des modifications ont eu lieu, mais les plus récentes ont rendu à la façade « sa configuration initiale ».

    La Commission nationale des Monuments Historiques, chambre d’enregistrement

    Le passage prévu en septembre prochain devant la Commission nationale des monuments historiques relève donc de la farce. On ne s’y interrogera pas sur les résultats de l’étude de l’INRAP qui démontre non seulement que le mur est celui du XVIIIe mais aussi que les écuries sont aussi celles du XVIIIe siècle, épargnées par l’incendie qui a frappé le Palais ducal en 1871. Elle aura à se prononcer sur le nouveau projet proposé par l’architecte à qui, dès maintenant, on donne quitus pour la destruction des écuries.
    Plus grave encore peut-être : à notre question sur l’utilisation du jet grouting, le ministère de la Culture nous répond : « les injections de béton sous-pression sous le palais ducal évoqués dans le projet n’ont, à ce jour, pas reçu spécifiquement l’accord du ministère de la Culture ». Or, tout le projet est bâti sur le percement du sous-sol, et donc sur l’utilisation de cette technique dévastatrice pour les couches archéologiques et potentiellement dangereuse pour la stabilité des édifices (ce qui risque d’entraîner des dérapages de budget très coûteux alors que les travaux tels qu’ils sont prévus ne sont pas entièrement financés). Comment peux-t-on donner l’aval à un tel projet sans s’interroger a priori sur l’utilisation d’une telle technique ? Il est évident que tout cela n’a qu’un objectif : rendre tout retour en arrière plus difficile, voire impossible.

    Une fois de plus donc, le ministère de la Culture met en danger le patrimoine qu’il est censé protéger. On parle ici - il faut le rappeler sans cesse, quitte à se répéter - de détruire un édifice classé du XVIIIe siècle, dans un secteur sauvegardé jouxtant une zone du patrimoine mondial de l’UNESCO, pour le remplacer par une construction contemporaine médiocre dont on ne peut même plus prétendre qu’elle sera « transparente » (elle ne le serait pas, de toute façon, les édifices en verre ne le sont jamais) alors qu’elle inclura un mur en pierre du XVIIIe siècle. Répétons-le : la seule solution raisonnable serait d’abandonner ce mauvais projet pour le remplacer par une restauration des bâtiments existants et l’utilisation du Palais du Gouvernement pour l’agrandissement du musée. Le surcoût invoqué par le maire ne tient évidemment pas : non seulement l’ensemble des travaux serait évidemment moins coûteux (pas de construction de nouveau bâtiment, pas de creusement ni de jet grouting) mais il éviterait les péripéties juridiques auxquelles le projet actuel va forcément être confronté. Car il est évident que les associations de défense du patrimoine ne pourront pas laisser faire un tel vandalisme sans réagir, ce qui aura pour effet de retarder l’indispensable projet de rénovation du musée.

    Didier Rykner, La Tribune de l'Art, 10 mai 2016.

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  • Rosières-aux-Salines (54) : restauration de la fontaine Saint-Pierre

    [ER]

  • Chamagne (88) : le Conseil départemental des Vosges abandonne la maison natale de Claude Gellée

  • Trois bâtiments du Grand Nancy labellisés "Patrimoine du XXe siècle"

    Le Groupe des Etudiants Catholiques (GEC), cours Léopold à Nancy.

    Trois bâtiments appartenant au Grand Nancy viennent d'être labellisés "Patrimoine du XXe siècle" : il s'agit du Musée de l'histoire du fer à Jarville-la-Malgrange, du Muséum-Aquarium et du foyer du Groupe des étudiants catholiques (GEC) de Nancy.

    Le Musée de l'histoire du fer, inauguré en 1966, constitue un exemple remarquable de structure à portiques métalliques, dans la droite ligne des travaux de Jean Prouvé, et témoigne de la vivacité de l'industrie de l'acier en Lorraine dans les constructions du milieu du XXe siècle.

    Le Muséum-Aquarium de Nancy, de style Art Déco, est doté d'une façade aveugle faite d'un empilement de blocs béton préfabriqués et décoratifs innovants. Il fut l'une des toutes premières constructions modernes nancéiennes à voir le jour en 1933. Le bâtiment est inscrit à l'inventaire supplémentaire des MH depuis décembre 2015.

    Enfin, le foyer du Groupe des étudiants catholique (GEC) du cours Léopold à Nancy est construit à partir de 1926. Il connut plusieurs campagnes de travaux au cours du XXe siècle. Le foyer est l'une des réalisations majeures de Jules Criqui, architecte diocésain de 1908 à 1951. Construit autour de l'ancien hôtel particulier de la famille de Metz-Noblat, le foyer du GEC s'inscrit dans un vaste programme d'équipements étudiants engagé pendant l'entre-deux-guerres. Longtemps géré par la Compagnie de Jésus, le GEC a été vendu au Grand Nancy qui s'est empressé de le laïciser (transformation de la chapelle en gymnase et changement de dénomination, la référence catholique disparaissant pour devenir 'Groupe des étudiants du cours Léopold').

  • La Lorraine a fêté la Saint Nicolas d'été

    La Lorraine a célébré la fête de la translation des reliques de saint Nicolas ce lundi de Pentecôte à Saint-Nicolas-de-Port.

    La paroisse fait en effet mémoire de la translation des reliques du saint patron de la Lorraine qui furent ramenées de Myre à Bari en 1087 par des marins italiens.

    A l'issue de la messe, clergé et fidèles ont processionné dans les rues de la ville autour de la célèbre basilique portoise.

  • Metz, hier et aujourd'hui

    Au XIXème siècle, la ville de Metz était la place forte la plus importante de l’Europe. De ce fait, elle ne pouvait s’étendre car prisonnière de ses murailles. En 1871, la ville et annexée par l'Allemagne.

    Grâce à la découverte du procédé permettant de tirer au canon par-dessus les murailles, dès 1892, la ville se transforme. Les allemands détruisent les portes et les murailles permettant ainsi son agrandissement et la construction d’une nouvelle ville de style germanique. L’empereur Guillaume II a voulu faire de Metz la vitrine sur la France. Ainsi le temple de la garnison plus haut que la cathédrale, le Temple neuf dans le jardin d’Amour, l’actuel palais du gouverneur, la gare et la grande poste ont vu le jour…

    Si la ville n’a pas connu de nombreuses destructions durant les deux conflits mondiaux,  ce ne fut pas le cas dans les années 1960-1970 où des quartiers entiers ont disparus au nom du modernisme. Seuls demeurent de nombreuses photos jaunies de ce patrimoine...

    La ville évolue en permanence : la mise en service du Mettis en octobre 2013 a nécessité d’énormes travaux qui ont souvent fait polémique mais cette innovation, qui a grandement modifié le visage de Metz, montre que la ville s’inscrit définitivement dans une politique de développement durable et d’innovation pour les décennies futures.

    L'auteur, grand connaisseur de Metz et de son histoire, juxtapose dans une intéressante composition cartes postales anciennes et clichés récents de nombreux quartier de la ville. Si la ville s'est considérablement transformée, elle conserve tout de même de "beaux restes" à découvrir...

     

    ‡ Metz. Hier | Aujourd'hui, Jean-Claude Berrar, édition Wartberg, 2016, 72 p., ill. (16,90 €).

  • Vers un tour de France de l'anneau de sainte Jeanne d'Arc

    « Nicolas de Villiers déclarait : « L'anneau de Jeanne d'Arc n'est pas la seule propriété du Puy du Fou. Il appartient aussi aux Français. Sans les contributions des 200 donateurs et le soutien d'une grande partie de la population, jamais nous n'aurions pu l'acheter et le garder chez nous. Il est donc juste que tous les Français puissent y avoir accès. »

    Samuel Lafont, proche de la Manif pour tous, propose :

    « Je venais de partager sur Twitter l'article qui annonçait que l'Angleterre renonçait à récupérer l'anneau de Jeanne d'Arc, et un jeune m'a répondu, sur le ton de la plaisanterie : « Il faut lancer un tour de France de l'anneau ! ». Et pourquoi pas, me suis-je dit ? Quelque chose s'est réveillé, à l'occasion de ce retour de la relique en France, quelque chose qui dépasse la seule foi catholique et se situe au niveau de l'identité, de l'histoire et de la fierté d'être Français. Ce tour de France pourrait être un moyen de l'entretenir et de l'amplifier. Il est prévu que l'anneau soit exposé au Puy du Fou, mais tout le monde n'a pas les moyens ni envie de se rendre en Vendée pour aller le voir. Alors pourquoi ne pas aller au-devant des gens ? J'ai lancé l'idée sur les réseaux sociaux sous forme de sondage. Plusieurs centaines de personnes ont voté pour en 48h. Comme ça prenait, avec une vitesse encourageante, j'ai créé un compte Twitter et une page Facebook dédiés à ce sujet. Le hashtag #TDFanneau Jeanne est lancé.

    > Comment imaginez-vous l'événement ?

    Je le vois à la fois comme une animation et une action concrète d'enseignement de la société civile. À chaque station de l'anneau dans un lieu, pendant trois ou quatre jours, il faudrait alterner des événements spectaculaires comme le Puy du Fou sait les faire, et des exposés didactiques faits par des historiens. Faire vivre l'histoire en l'enseignant et l'enseigner en la faisant vivre. Les gens se plaignent de plus en plus de la manière dont l'Éducation nationale aborde l'histoire de France dans ses manuels. Et bien ce serait une manière de la transmettre sans forcément passer par l'Etat. Philippe de Villiers revendique souvent qu'il cherche à « pratiquer la politique autrement », d'une façon qui ne soit pas ancrée dans un temps court de 5 ans maximum, mais qui prenne sa racine dans l'histoire. Il le fait déjà à travers le Puy du Fou, ancré en Vendée, mais ce tour de France permettrait de le faire à l'échelle nationale.

    > Par où passerait l'anneau au cours de ce périple ?

    Il y a bien évidemment les incontournables : Orléans, où Jeanne d'Arc a remporté une victoire décisive contre les Anglais, Rouen, où elle est morte, Domremy, où elle est née. Mais je pense qu'en l'occurrence, il ne faudrait exclure ni les grandes villes, ni les villages oubliés. Cela concerne tout le monde. [...] »

    [source : Le Salon Beige | 13 mai 2016]

  • Nancy : vers la disparition des Grands Moulin Vilgrain ?

    Connaissez-vous le site des Grand Moulin de Paris, dans le quartier Oberlin à Nancy ?

    La presse régionale nous informait tout récemment que ce site industriel pourrait disparaître avec la fermeture de la minoterie et le transfert de l'activité dans la Marne.

    Dans ce quartier populaire où la présence d’un moulin serait attestée depuis le XIIe siècle, l’aventure des frères Vilgrain s’est traduite au début des années 1910 par la construction du plus grand espace minotier de Meurthe-et-Moselle - il deviendra d’ailleurs le prototype du grand moulin industriel - où subsiste la minoterie de 22.000 m².

    S’élevant sur neuf étages, elle présente une structure Eiffel dont l’intérêt patrimonial est fort. L’enjeu sera, si d’aventure les Grands Moulins venaient à quitter la cité ducale, de préserver et valoriser cet ensemble bâti, témoignage du passé industriel de Nancy.

  • Musée Lorrain de Nancy : l’opposition municipale s’empare de la polémique

    L’opposition réclame « la totale remise à plat du projet retenu en 2013 ».

    Conserver le mur de séparation entre le palais du Gouvernement et le palais ducal, comme l’impose le ministère de la Culture, induit-il que le projet de construction d’un nouveau bâtiment soit remis en cause ? C’est en tout cas la déduction qu’en fait l’opposition municipale nancéienne, même si ce n’est pas celle formulée explicitement par le ministère. Toujours est-il que pour Bertrand Masson, « ce nouvel épisode, d’un feuilleton débuté en janvier 2012, marque une nouvelle fois l’amateurisme avec lequel ce projet de rénovation et d’extension du Musée lorrain est conduit ».

    Voilà pourquoi l’opposition municipale demande « la totale remise à plat du projet retenu en 2013 lors du concours d’architecture, celui-ci n’ayant manifestement pas pris en compte l’ensemble des contraintes du bâti de ce site patrimonial. Comment peut-on affirmer aujourd’hui, comme la municipalité le fait, que le projet retenu est tout à fait « adaptable » à la préservation du mur de séparation alors que ledit projet repose sur la transparence de ses façades ? »

    L’opposition réaffirme encore son opposition « à la construction de ce bâtiment d’accueil, le considérant comme inutile, puisque d’autres espaces en proximité peuvent facilement assurer les fonctions qui lui seraient dévolues, et comme dispendieux, à l’heure où le maire n’a de cesse de se plaindre des difficultés financières de la ville et que cela empêche tout autre investissement majeur dans le champ culturel ».

    [d’après ER]

  • Hennezel (88) : inauguration de l'exposition "L'enfance d'autrefois dans l'oeil du photographe"

    Forte affluence pour l'inauguration de la nouvelle exposition consacrée à « L'enfance d'autrefois dans l'oeil du photographe » au musée d'Hennezel-Clairey.

    C'est en présence de nombreux amis de Saône Lorraine et des conseillers départementaux du canton de Darney que Jean-François Michel, président de l'association patrimoniale du sud-ouest vosgien, a officiellement inauguré cette étonnante rétrospective consacrée aux portraits d'enfants d'autrefois vus à travers l'oeil du photographe. Marie-Françoise Michel, conceptrice de cette exposition avec Arlette Delémontey, a décrit les différentes thématiques qui s'organisent autour de nombreux clichés d'enfants et de fratries, entre Belle Epoque et Entre-deux-guerres : on y découvre avec plaisir et nostalgie la vie familiale et sociale de l'enfant ou de la fratrie, la vie scolaire, la vie religieuse et ses grandes étapes sacramentelles ou les moments de détente des enfants (déguisements, fêtes...). Ces portraits et ces photographies de groupes sont agréablement mis en scène avec une présentation d'habits (costume de marin, tenue de communiante), des jouets anciens et des appareils photos de jadis. Les documents proviennent de familles vosgiennes et lorraines bien sûr, mais certaines ont été dénichées en région parisienne et même au Canada !

    Par ailleurs, la nouvelle salle dédiée à la Résistance dans la forêt de Darney (1943-1944), a été inaugurée à cette occasion. Le colonel André Boban, président des Anciens du Maquis de Grandrupt, précise que « cette salle créée en 1987 par Albert Fäh, a été rénovée et complétement réorganisée par l'amicale afin d'être plus pédagogique ; les jeunes générations doivent pouvoir comprendre aisément l'environnement politique et militaire d'alors, l'engagement et le sacrifice de ces jeunes français qui, pour beaucoup, furent déportés et moururent dans les camps de concentration en Allemagne. » On notait la présence d'André Poirot, ancien résistant et membre fondateur de cette salle de la Résistance.

     

    ‡ Le musée du verre, du fer et du bois d'Hennezel-Clairey (entre Darney et Bains-les-Bains) est ouvert tous les jours de 14h30 à 18h00.

  • Les oubliés de la fontaine ronde : Poussay aux XIXe et XXe siècles

    L'auteur nous présente l'histoire de son village natal de Poussay, commune de la plaine des Vosges située à côté de Mirecourt, vue à travers plusieurs histoires de familles au cours des XIXe et XXe siècles.

    Il s'attache à mettre en valeur tous les personnages qui ont pu être oubliés au fils du temps et nous fait revivre, à travers eux, les moments importants des deux derniers siècles, dévoilant ainsi des aspects méconnus du passé de Poussay.

    De la découverte d'un cimetière mérovingien à l'activité de la "Cotonnière" en passant par les extraordinaires découvertes réalisées par Georges Claude, un enfant du pays, l'ouvrage s'enrichit de nombreuses anecdotes étonnantes glanées auprès d'un gardien de la mémoire de Poussay, Gaston Colnet.

    Une agréable et surprenante histoire écrite comme un roman.

     

    ‡ Les oubliés de la fontaine ronde. Poussay aux 19e et 20e siècles, André Faliguerho, CopyMédia, 2016, ill. (25 € franco de port). Disponible auprès de l'auteur, 21 route du Haut-du-Tôt, 88120 Vagney.

  • Nancy : fouilles archéologiques sur le site de l'ancienne prison Charles-III

    Dans le cadre de l'aménagement du quartier "Nancy Grand Cœur", une fouille archéologique est menée par une équipe d'archéologues de l'Inrap à Nancy, sur l'emplacement de l'ancienne prison Charles III. Objectif : permettre d'établir une lecture archéologique plus précise du terrain à partir du XVIIe siècle.

    C'est une immersion dans l'histoire et dans le patrimoine de Nancy. Dans le cadre du projet d’aménagement « Nancy Grand Coeur », porté par le Grand Nancy et la Solorem, une fouille, sur prescription de la Drac de Lorraine est actuellement menée par les archéologues de l’Inrap jusqu’au 8 juin 2016. 

    Une fouille prescrite suite à un diagnostic effectué sur 30 588 m², entre juin et août 2011, en préalable de la seconde phase d’aménagement de cette ZAC. Pour mémoire, un premier secteur de ce vaste projet de restructuration urbaine d’environ 8 hectares autour de la gare de Nancy avait déjà fait l’objet d’un suivi archéologique des travaux en 2010 et 2011, lors d’un terrassement au niveau de l’ancien bastion Saint-Thiébaut. 

    La fouille actuellement en cours à l’emplacement de l’ancienne prison Charles III est menée en amont de la 2ème phase d’aménagement et concerne 9000 m². Selon les équipes de l'Inrap Nancy, la fouille se basera sur une période bien précise de l'histoire à savoir le front bastionné établi avant 1630 et détruit en 1697 à la suite du traité de Ryswick qui mirent fin à la guerre entre Louis XIV et la Ligue d'Augsbourg, composée d'une large coalition européenne. Seront alors étudiés "les vestiges restants après destruction et l’intégration de ces lignes de défense dans la trame urbaine nancéienne à partir du XVIIe siècle." 

    En 2015, les archéologues ont déjà fouillé la zone voisine de l’ancien grand parking situé devant la caserne des pompiers Joffre, où ils ont mis au jour un mur de l’ancien bastion de Saurupt, construit au début du XVIIe siècle, en 1630, sur décision de Charles III, et détruit par Louis XIV en 1697.

    Grâce à ces premières fouilles, les archéologues ont pu enrichir leurs connaissances sur le positionnement précis du rempart. Ils ont trouvé l’escarpe du mur côté ville, avec son soubassement.

    Ils ont pu constater que le mur avait une épaisseur de 3 à 4 mètres, et qu’il a été miné à la poudre noire. Avec les fouilles qui démarrent cent à deux cents mètres plus loin, sur le site de l’ancienne prison, en haut de la rue Charles-III, les archéologues espèrent affiner leurs connaissances sur l’ancien bastion.

    Il s’agit pour eux de repositionner l’ouvrage sur les cadastres de la ville. Ils se sont en effet rendu compte que, dans le détail, les murs ne sont pas construits comme ils apparaissent sur d’anciennes gravures.

    Ces fouilles vont également leur permettre de mieux comprendre comment les remparts ont été construits, puis démolis. Les fouilles ont démarré fin mars par un décapage de la zone. Il s’agit de la phase où les vestiges sont peu à peu dégagés.

    La durée du chantier a été calibrée en fonction de l’importance des vestiges à fouiller : deux mois et demi. La fin des recherches est prévue début juin.

  • Dombasle-sur-Meurthe, images d'une ville à travers le temps

    Fruit d'une collaboration entre le libraire de la commune et le club photo local, Dombasle-sur-Meurthe, images d'une ville à travers le temps est un beau livre d'images qui conjugue agréablement passé et présent et nous convie à une balade dans cette commune industrieuse meurthe-et-mosellane, située entre Nancy et Lunéville.

    L'ouvrage bénéficie de belles pages du romancier Philippe Claudel qui rend hommage à sa ville natale - et où il réside toujours !

    Pour garder la mémoire de nos lieux de vie parfois réduits à l'état de vestiges...

     

    ‡ Dombasle-sur-Meurthe. Images d'une ville à travers le temps, Club photo vidéo dombaslois, éditions La Liseuse, 2016, 233 p., ill. (29,90 €).

    L'ouvrage est en vente à la librairie La Liseuse, 96 rue Gabriel-Péri, 54110 Dombasle-sur-Meurthe.

  • 18èmes Journées d'études vosgiennes en Saône vosgienne en octobre 2016

  • Stanislas, roi jardinier et gourmand au château d'Haroué

    Le château d’Haroué accueille du 1er mai au 15 octobre l'exposition Stanislas roi jardinier et gourmand, dans une scénographie des couturiers parisiens Hubert de Givenchy et Philippe Venet.

    La princesse Minnie de Beauvau-Craon a voulu inscrire son château d’Haroué dans les célébrations du 250e anniversaire du rattachement de la Lorraine à la France. Elle a fait appel à ses amis, les deux grands couturiers Hubert de Givenchy et Philippe Venet, qui lui ont proposé de présenter le roi Stanislas sous l’angle de l’amateur de jardins et de bonne chère.

    Dès le vestibule, on est mis dans l’ambiance avec une présentation d’instruments de jardinage du XVIIIe siècle et, notamment, des brouettes d’époque. Mais, c’est au premier étage que la scénographie déploie tout son faste et sa magie car l’on découvre, dans les éclairages savamment réglés de Christophe Olivier, les maquettes des châteaux détruits de Stanislas : Chanteheux, pavillon et cascades de Lunéville et Commercy ou encore La Malgrange, telle qu’elle se présentait au XVIIIe siècle. Ces maquettes ont été réalisées à la demande d’Albert France-Lanord, en 1984, et restaurées par sa petite fille.

    Dans le salon central, avec son magnifique lustre de Baccarat, la silhouette de Stanislas, en tenue à la turque, accueille le visiteur. Grâce aux travaux de Jacques Charles-Gaffiot, les concepteurs de l’exposition ont pu recréer le salon de Stanislas à Lunéville. Un dessin aquarellé, figurant dans l’ouvrage du chercheur, a pu être agrandi aux dimensions de la pièce d’Haroué par Daniel Ridet, à qui l’on doit également la reproduction, sur le mur opposé, du fameux rocher aux automates de Lunéville. Le panneau de 12 m x 4,50 m est réellement impressionnant.

    Dans le salon Louis XVIII, sous le portrait du roi de France, est évoquée une autre passion de Stanislas : la chasse, avec des objets prêtés par le Musée de la chasse à Paris, notamment une dague dont le fourreau contient des couverts aux manches gainés de galuchat. Un collier de chien porte les armes de la duchesse de Mortemart. La princesse Minnie a installé dans une vitrine l’épée de connétable de Marc de Beauvau. Les plaisirs de la table flattent les papilles dans le salon doré décoré par Hébert. La Maison Lenôtre a fourni des reproductions de pâtisseries pour rappeler combien Stanislas était friand de douceurs et en particulier de baba au rhum. Mais, le clou de cette superbe exposition est, sans conteste, la salle où est installée l’importante maquette du potager du roi à Versailles. Elle résulte de la commande passée par Mme Mellon, l’épouse d’un riche banquier américain qui souhaitait financer la restauration du potager de Louis XIV. La femme du mécène a proposé qu’on commence par construire une maquette. Celle-ci était conservée dans les réserves du château et la princesse Minnie a pu en obtenir le prêt grâce à l’amitié qui la lie à Hubert de Givenchy, ancien président des Amis de Versailles. À ce titre, la conservation du château ne pouvait pas lui opposer de refus.

    Autre inédit : le décor qui entoure cette maquette. Grâce à l’agrandissement, par Daniel Ridet, des gravures montrant les sculptures de Girardon qui devaient orner toute une galerie du Louvre, on peut imaginer la magnificence de cette enfilade qui n’est restée qu’à l’état de projet.

  • Nancy : les dessous du palais ducal

    La Tribune de l’Art, blog édité par le journaliste et historien de l’art Didier Rykner, a récidivé en avril contre le projet de rénovation du Palais ducal-Musée Lorrain voulu par la municipalité nancéienne.

    Il s’agit cette fois du sous-sol des bâtiments.

    L’auteur explique que le projet prévoit « d’injecter du ciment et de la bentonite dans le sous-sol pour transformer en béton le sol sous les semelles des fondations de la totalité du Palais ducal. »

    Il s’agit d’une technique pour rendre homogène les différences de tassement des fondations, ce qui risque d’arriver si le sous-sol est largement creusé, puisqu’une partie du projet consiste à créer de nombreux couloirs d’accès et un amphithéâtre, le tout souterrain, à l’est du Palais ducal, après avoir rasé les deux bâtiments de fond de cour actuels. « Le Palais ducal n’a à ce jour aucun problème structurel, car malgré un sous-sol humide, il a eu le temps de voir ses fondations stabilisées. Ce projet va en créer. » D’autant plus, selon Didier Rykner, qu’il y aura de nombreux points durs comme les escaliers nouveaux qui rendront plus incertaine encore l’adaptation de l’édifice », donc la stabilité de l’ensemble. « C’est une méthode aveugle, invasive et irréversible, sans compter la perte des couches archéologiques. Cette technique peut se révéler en outre très chère et va fragiliser les bâtiments alentour, comme la chapelle des Cordeliers et le palais du Gouvernement ».

    L’auteur demande donc que la municipalité renonce à la destruction des bâtiments et à creuser le sous-sol. « Il faut faire avec l’existant, sachant que le Palais du Gouvernement suppléera largement au besoin de nouvelles salles ».

    [d'après ER]

  • Association Saône Lorraine : 36 ans au chevet du patrimoine du sud-ouest vosgien

    Le bureau du conseil d'administration de Saône Lorraine [cl. © P. Hannelle].

    Assises annuelles de la maturité pour Saône Lorraine à Darney, chef-lieu du nouveau canton de l'ouest vosgien et racines de l'association patrimoniale présidée par Jean-François Michel.

    Devant une centaine d'adhérents réunis dans la salle des fêtes de Darney, le président Michel a tout d'abord salué la mémoire des adhérents disparus en 2015 puis a remercié toutes les chevilles ouvrières qui travaillent, année après année, à l'organisation des manifestations ou qui contribuent aux travaux engagés sur les différents sites gérés par l'association. C'est grâce au soutien de 402 adhérents, dont 71 % de Lorrains, que Saône Lorraine peut engager des actions en faveur du la valorisation du patrimoine du sud-ouest des Vosges.

    Un bilan et des interrogations. – En 2015, Saône Lorraine a encore connu une belle activité : une exposition sur la Grande Guerre au musée de Hennezel-Clairey qui connaît une fréquentation stable grâce à l'investissement d'Arlette et Bernard Delémontey, sans oublier Bernard Joly, de Relanges, qui a apporté son concours à la réussite de cette rétrospective et qui vient de se voir attribuer le titre de “membre d’honneur” de Saône Lorraine ; l'animation, conjointement avec l'association du Musée de Châtillon, du village Renaissance des confins des Vosges et les travaux de réhabilitation menés au couvent et à l'église des cordeliers des Petits-Thons avec le soutien de la Fondation du patrimoine. Un bilan plutôt positif tempéré cependant par des difficultés rencontrées notamment dans la gestion du Grenier à sel de Châtillon-sur-Saône où les charges salariales et les frais de fonctionnement pèsent lourdement dans le budget de la structure. Les relations avec le Musée de Châtillon doivent aussi être clarifiées afin d'harmoniser les actions d'animation du vieux village. Jean-François Michel a également déploré “le désengagement des collectivités territoriales et de l'Etat dans le soutien financier apporté aux associations patrimoniales ; cette nouvelle donne doit inciter les adhérents et les bénévoles à s'investir encore plus dans l'action en faveur de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine historique et architectural de la Saône vosgienne”, secteur hyper rural qui souffre depuis de trop nombreuses années de la désertification, de la disparition des services publics et de la déprise agricole.

    Des animations 2016 éclectiques. – Malgré ces nombreux nuages sombres, Saône Lorraine propose encore cette année plusieurs manifestations de qualité à Châtillon et à l'ancienne église franciscaine des Thons. Des voyages en Italie et dans le Loiret sont également au programme ainsi qu'une remarquable exposition sur “L'enfance d'autrefois dans l'oeil du photographe” au musée de Hennezel. Des travaux devraient être réalisés dans l'ancien logis conventuel des Thons en partenariat avec le chantier d'insertion de la communauté de communes. Enfin, Saône Lorraine est co-organisatrice avec Droiteval-Ourche-Patrimoine des 18èmes Journées d'études vosgiennes qui se tiendront à Monthureux-sur-Saône du 20 au 23 octobre prochains.

    En guise de conclusion à cette 36ème AG, Robert Mougin, vice-président de Saône Lorraine et maire des Thons, a rappelé que “malgré la destructuration qui mine notre société, le bénévolat associatif demeure le levier important pour réaliser la vie sociale et la sauvegarde de notre patrimoine”.

    Un repas convivial a rassemblé les participants et la journée s'est clôturée par une présentation de Viera Dagostini des salles du musée dédiées aux relations franco-tchèques et slovaques installées dans l'ancien château de Darney.

  • Le retour de la croix reliquaire d'Antoine de Sarrazin à La Mothe

    Présentation d'une relique d’une forteresse lorraine le 30 avril 2016 à 15h00 en l'église d'Outremécourt (Haute-Marne, entre Neufchâteau et Lamarche) : le retour à La Mothe de la croix reliquaire d’Antoine de Sarrazin de Germainvilliers.

    Le Comité d’Histoire Régionale, le Musée lorrain et l’Association pour La Mothe vous proposent de découvrir une croix reliquaire ayant appartenu à Antoine de Sarrazin, un des défenseurs de La Mothe lors des sièges de la forteresse menés par l’armée du roi de France en 1634 et 1645.

    Des interventions de Pierre-Hippolyte Pénet, Conservateur au Palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain, et de Jean Charles, Secrétaire de l’Association pour La Mothe, permettront d’évoquer la chute de cette place forte emblématique de la Lorraine ducale.

  • L'Echo des Trois Provinces d'avril-mai 2016

    Cette revue locale est toujours très attendue par les habitants du secteur... Mais la question de sa pérennité est désormais posée en raison de la baisse des subventions, de l'érosion des annonceurs et du trop faible nombres d'adhérents.

    Quoi qu'il en soit ce numéro printanier propose un sommaire varié :

    - hommage à Jacques Le Coustumier, historien du maréchal Victor
    - l'AG de l'ADP3P
    - Sainte Germaine de Pibrac à Villars-Saint-Marcellin
    - billets d'humeur : désertification et "ortografe"
    - archéologie : un atelier de fausse monnaie du IVe siècle à Martinvelle
    - de Paris à Thuillières : Eve Lavallière
    - lignes et points triples de partage des eaux
    - J comme Jasmin
    - la noblesse de Damblain
    - les Cahiers de Melle Marchal de Lamarche (1914-1918)
    - la vie des associations : Bleurville et la vie du musée de la piété populaire, Châtillon-sur-Saône, Natur'Images à Tignécourt, Claudon et la 36ème foire aux occasions du 1er mai, Isches, Bourbonne-les-Bains, Fayl-Billot...
    - Enfance d'autrefois dans l'oeil du photographe à Hennezel
    - les manifestations au Pays des Trois Provinces

    Les animateurs de cette revue associative, qui couvre les confins de la Lorraine, de la Franche-Comté et de la Champagne, compte sur le soutien des lecteurs afin qu'ils puissent continuer encore longtemps à promouvoir cette région à travers ce bulletin bimestriel si proche de la vie des habitants.

     

    > L'Echo des Trois Provinces est disponible sur abonnement (24 €) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement à : ADP3P, 10 rue Jules-Ferry, 88320 Martigny-les-Bains.

  • Thuillières (88) : l'ermitage de Chèvre-Roche

    L'ermitage de Chèvre-Roche sur son bloc de grès des Vosges [cl. ©H&PB].

    L’ermitage de Chèvre-Roche se situe en forêt de Thuillières (sud-ouest des Vosges, entre Vittel et Darney), proche du village en contrebas d'un virage en boucle sur la route menant à Darney, à peu de distance du 'château' des Tours Séchelles.

    Fondé au XIe siècle par deux frères ermites Engilbate et Winchard, originaires du monastère du Saint-Mont à Remiremont. Plusieurs ermites se succéderont en ces lieux.

    Dans la suite des temps, ce site aurait été, selon la tradition locale, le lieu de réunion des sorcières et sorciers...

    Ce site naturel et religieux est particulièrement surprenant. Un dé de roche - du grès des Vosges - abrupt de tous côtés dont l'accès est périlleux supporte les ruines d'une chapelle et d'un minuscule ermitage érigés au XIIe siècle.

    Non loin de là se trouve une cascade de plusieurs mètres de hauteur ainsi que les restes d'un second ermitage dit de Saint-Antoine, situé en aval de la cascade.

    Il est dommage que le site de Chèvre-Roche soit "mangé" par une plantation de sapins, empêchant une vue large et dégagée...

  • Darney (88) : 36ème AG de Saône Lorraine

    Devant une centaine d'adhérents réunis dans la salle des fêtes de darney, le président Jean-François Michel a dressé le bilan des nombreuses activités qui ont marqué la vie du musée de Hennezel-Clairey, le village Renaissance de Châtillon-sur-Saône et le couvent franciscain des Thons au cours de l'année 2015.

    Forte de plus de 400 adhérents, l'association est fière de présenter un bilan positif aussi bien en terme de manifestations culturelles de qualité que d'actions en faveur de la restauration du patrimoine bâti. Le président a cependant fait part des difficultés rencontrées dans la gestion du Grenier à sel de Châtillon et a déploré le désengagement des collectivités territoriales et de l'Etat dans le soutien financier apporté aux associations patrimoniales.

    Cette nouvelle donne doit inciter les adhérents et les bénévoles à encore plus s'investir dans l'action en faveur de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine historique et architectural du sud-ouest vosgien ; secteur hyper rural qui souffre beaucoup depuis de trop nombreuses années de l'abandon des politiques, de la désertification, de la disparition des services publics et de la déprise agricole...

    Saône Lorraine propose encore cette année plusieurs animations à Châtillon et aux Thons, des voyages en Italie et dans le Loiret ainsi qu'une remarquable exposition sur "L'enfance dans l'oeil du photographe" présentée au musée de Hennezel. L'association est également partenaire - avec Droiteval-Ourche-Patrimoine - des Journées d'études vosgiennes qui se tiendront à Monthureux-sur-Saône en octobre prochain.

    Un repas convivial a rassemblé les participants avant que Viera d'Agostini présente les salles du musée, installé dans l'ancien château de Darney, consacré à la fondation de la Tchécoslovaquie à Darney en 1918.

  • Darney (88) : assemblée générale de Saône Lorraine le 24 avril

    L'association de défense du patrimoine du sud-ouest vosgien Saône Lorraine présidée par Jean-François Michel, tiendra son assemblée générale à la salle des fêtes de Darney dimanche 24 avril à 10h00.

    Elle sera suivie d'un repas réunissant les adhérents. A l'issue, une visite des salles du musée franco-tchèque et slovaque installées dans l'ancien donjon du château est prévue sous la conduite de Viera d'Agostini.

  • Nancy : expo' sur 'Sciences et médecine au siècle de Stanislas'

  • Le Pays Lorrain : Charles Cournault, premier conservateur du Musée Lorrain

    Dans son premier numéro pour 2016, Le Pays Lorrain, la revue de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain de Nancy, propose un intéressant et riche dossier sur Charles Cournault (1815-1904) premier conservateur du Musée Lorrain. Ces textes sont les bienvenus alors que le Musée des Beaux-Arts de Nancy présente actuellement une rétrospective sur le fils de Charles Cournault, Etienne Cournault (1891-1948), peintre et décorateur de l'entre-deux-guerres.

    Au sommaire de ce numéro printanier, outre le dossier sur Charles Cournault, on lira avec intérêt :

    - Les rites autrefois observés pour changer de seigneurie : Martigny-les-Bains et ses "tourneux", par Jean Coudert
    - Le collège Saint-Louis de Metz, un prestigieux établissement scolaire d'Ancien Régime, par Cédric Andriot
    - Les industries meusiennes de l'ameublement : de leur apparition à leur déclin, par Jean-Charles Vogley
    - L'impact de la crise de Hongrie en 1956 et l'afflux des réfugiés en Meurthe-et-Moselle, par Jean-Louis Etienne

    ... Et les rubriques habituelles : la vie de la Société, la vie du Musée, la chronique régionale, les publications récentes...

     

    ‡ Le Pays Lorrain est disponible sur abonnement (39 €). Coordonnées postales et règlement à envoyer à : Le Pays Lorrain, Palais des Ducs de Lorraine, 64 Grande-Rue, 54000 Nancy.

  • Nancy : l'église Marie-Immaculée embellie après les travaux

    L'église Marie-Immaculée de Nancy (33 avenue Général Leclerc) a retrouvé sa splendeur après plus d'un an de travaux réalisés sur les voûtes ; elle est désormais dégagée de sa gangue d'échafaudages.

    Les bénévoles de la chapellenie Bienheureux Charles de Lorraine-Habsbourg ont aussitôt nettoyé l'édifice et installé de nouveaux bancs dans la nef ; ceux-ci proviennent d'une chapelle nancéienne propriété de la congrégation de la Doctrine chrétienne.

    Les fidèles sont accueillis dans d'excellentes conditions pour les messes dominicales.

    Il convient de remercier la congrégation des Sœurs de Saint-Charles de Nancy, propriétaire des lieux, qui a fait réaliser ces  importants travaux.

  • Anneau de Jeanne d'Arc : les Anglais déclarent la guerre à la famille de Villiers

    Le président du Puy du Fou, Nicolas de Villiers, chargé de rapporter la relique johannique d'Angleterre affiche une grande sérénité face aux menaces britanniques brandies pour la récupérer. Il explique sa stratégie de défense.

    Qui eût cru que ce modeste anneau de laiton porté il y a six siècles par la Pucelle d'Orléans déchaînerait tant de passions ? Certainement pas Nicolas de Villiers, lorsqu'il a pris la décision de l'acheter il y a plus d'un mois. Le 26 février dernier, il l'emportait aux enchères, pour un montant de 376.833 euros.

    Mais coup de théâtre, deux semaines après le retour en France de cet objet symbolique, l'Art Council of England missionné par le gouvernement anglais réclame l'anneau de Jeanne d'Arc. Pour appuyer sa demande, il brandit un règlement européen de 1992 d'après lequel il faut pour les biens culturels qui quittent le territoire national une licence d'exportation qu'ont omis de demander les acheteurs. Si l'anneau n'est pas rendu d'ici une dizaine de jours, l'autorité chargée des affaires culturelles en Angleterre menace d'exiger sa saisie conservatoire par les douanes françaises et sa mise sous séquestre avant que l'affaire ne soit réglée devant un tribunal.

    > Que répondez-vous à cette sommation de l'Art Council of England ?
    Nicolas de Villiers - Qu'elle est sans fondement solide, puisqu'en réalité, le règlement européen qu'invoquent nos amis Anglais pour récupérer l'anneau nous protège. Il y est précisé que l'obligation de licence d'exportation ne concerne que les biens culturels qui quittent le territoire de l'Union européenne. Entre les différents pays membres de l'UE, comme l'Angleterre et la France, ce même texte garantit au contraire la libre circulation de ces biens culturels. Les Anglais font là un détournement de procédure. Nous pourrions d'ailleurs aller plus loin en avançant un argument diplomatique de poids. D'après la Convention de l'Unesco de 1970 également invoquée par les Anglais, « sont considérés comme illicites l'exportation et le transfert de propriété forcés de biens culturels résultant directement ou indirectement de l'occupation d'un pays par une puissance étrangère. » Or l'anneau, dont il a été scientifiquement prouvé que c'est celui de Jeanne d'Arc, avait été confisqué par les Anglais pendant la Guerre de Cent ans, qui est une période d'occupation. Tous les éléments sont réunis. S'ils persistent, les Anglais vont vers un trouble diplomatique majeur.

    > À dix jours de l'échéance imposée par les Anglais, quel est votre état d'esprit ?
    Nous l'attendons de pied ferme, avec une grande sérénité. Cette aventure ubuesque ne nous fait pas peur. Je suis certain que nous gagnerons, mais je ne sais ni quand, ni comment. Cet anneau est tout ce qu'il nous reste de Jeanne d'Arc. Il est absolument hors de question de le céder. Les Anglais ont intérêt à affûter leurs armes parce que nous affûtons les nôtres et sommes prêts à monter au créneau.

    > Comment expliquer cet acharnement des Anglais ?
    Les Anglais savaient très bien ce qu'ils avaient dans les mains. Leurs archives sont abondantes à ce sujet. Leur erreur a été de sous-estimer non pas la valeur de l'anneau, mais la probabilité que des Français se présentent aux enchères. Probabilité d'ailleurs très faible, puisque nous-mêmes avons eu vent très tard de ces enchères et nous ne nous sommes inscrits que 24h avant. À cause de ce manque de vigilance, ils ont vu l'anneau quitter leur territoire sans avoir eu le temps de le préempter comme trésor national. S'ils tiennent tant à le faire revenir sur leur territoire, c'est pour rectifier cet oubli. Cette obstination est délirante quand on sait que cet anneau était celui d'une héroïne française brûlée par les Anglais. J'ai de nombreux contacts en Grande-Bretagne depuis que nous y préparons un spectacle sur leur Histoire. Et d'après ces échos, les Britanniques eux-mêmes voient mal comment le gouvernement anglais pourrait aller plus loin dans cette requête sans se ridiculiser. C'est amusant de voir qu'il est fort probable que nous ramenions les Anglais à la raison, eux qui sont d'habitude si raisonnables.

    > Vous-mêmes, jusqu'où êtes-vous prêts à aller ?
    Il est arrivé à mon père Philippe de Villiers d'affirmer qu'il irait en prison plutôt que de rendre l'anneau à l'Angleterre. Bien sûr, c'était dit sur le ton de la boutade. Tout d'abord parce que ce n'est pas lui le propriétaire de l'anneau. Il n'est donc pas juridiquement responsable. Et surtout parce que les fondements des accusations britanniques sont si légers que c'est impensable. Mais l'idée est là. L'achat de l'anneau nous a déjà prouvé que nous étions capables d'aller beaucoup plus loin que prévu dans cette affaire. Nous nous étions alors fixé un plafond de 210 000 livres, mais poussé par un irrésistible instinct, j'ai surenchéri jusqu'à le rafler à 240 000 livres.

    > Cette affaire a déchaîné en France un engouement surprenant. Vous y attendiez-vous ?
    Très honnêtement, nous avons été les premiers surpris par l'engouement extraordinaire suscité par la récupération de cet anneau. Depuis le début de l'affaire, les manifestations de joie, les réactions vives et passionnées, souvent touchantes, nous submergent par courrier, par mail, par oral. Hier encore, dans le train, une femme s'est adressée à moi d'un ton suppliant: « S'il vous plaît, ne rendez pas l'anneau aux Anglais. » Cela nous a surpris mais c'est aisément compréhensible. Cette affaire remonte à six siècles, mais elle est chargée de symboles qui donnent une image de la grandeur nationale. Je pense que les Français ont été heureux de voir que leur pays est encore capable de panache.

    > Aujourd'hui, que dites-vous aux Anglais ?
    Avec un sourire, je leur dirais : soyez bons perdants. Avec plus de gravité, laissez aux Français leur Histoire, laissez-les renouer avec leurs symboles.

    [d'après Le Figaro]