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  • Meuse ou Barrois ?

    Initialement et sans l’intervention de Verdun, le département de la Meuse devait s’appeler le Barrois. La première matérialisation du territoire a été fabriquée en 1790 à partir d’une carte de France réalisée par la famille Cassini.

     

    meuse.jpgSes dimensions sont plutôt imposantes : 116,5 cm x 152 cm. Conservée sous surface vitrée à une température de 18° et un taux d’humidité de 50 %. Un peu jaunie mais « en assez bon état », la première carte du département de la Meuse (qui aurait dû s’appeler le Barrois sans l’intervention énergique de Verdun qui ne se reconnaissait pas dans la dénomination !) remonte au début de l’année 1790, date à laquelle l’Assemblée nationale décide de créer 83 départements divisés en districts, en cantons et en municipalités. Ce bien précieux a été offert par un habitant à la municipalité de Bar-le-Duc à une date inconnue.

     

    « Elle est à l’échelle 1/86 400, ce qui correspond à 10.000 toises. Elle trouve son origine dans des morceaux de la carte de France réalisée, à la demande de Louis XV, par la famille Cassini à partir de 1756 jusqu’au début de la Révolution », explique Jean-Baptiste Legoff, des Archives départementales de la Meuse. En y regardant le plus près, le contour du département est en papier, lequel est collé sur une toile, d’où cet effet de relief. « On peut y lire des traces d’appellation de l’Ancien Régime comme le Clermontois (ancienne appartenance de la famille Condé), la Champagne et la Lorraine », poursuit le spécialiste.

     

    Visuellement, le relief n’est pas très bien représenté sur cette carte qui se rapproche davantage du dessin. Seules les routes principales y figurent, comme le détail des 8 districts et des 79 chefs-lieux de canton qui la composent.

     

    L’orthographe y est aussi imprécise, l’indication des départements de « la Mozelle » et de « la Meurte » en témoigne.

     

    la mothe.jpgPour définir le territoire meusien, le comité de division territoriale a d’abord dû délimiter la Lorraine par rapport à la Champagne. Des luttes d’influences se sont alors engagées auprès des députés en vue d’aboutir à un découpage que l’on connaît peu ou prou aujourd’hui. Un premier projet instituait un département du Barrois réunissant Bar-le-Duc, Toul et Neufchâteau, tandis qu’un autre était pressenti autour de Verdun, Montmédy, Étain et le Clermontois. « Verdun, en étant rattaché à Metz, aurait perdu son évêché. Sa forte volonté de le conserver a abouti à une troisième solution qui a finalement été retenue en regroupant Barrois, Verdunois et Clermontois. Bar-le-Duc a également tout fait pour s’étendre vers l’Ouest afin de ne pas être trop excentrée dans le département. Le député Gossin aurait aussi voulu intégrer Saint-Dizier à la Meuse. Et si le Bassigny barrois a été cédé à la Haute-Marne (dont l'ancienne cité fortifiée de La Mothe), des conquêtes ont eu lieu sur la Champagne comme Mandres, Bure, Hévilliers et Luméville », détaille l’archiviste.

     

    Bar-le-Duc_Place_Saint-Pierre.jpgAfin d’équilibrer les pouvoirs, les trois grandes villes du département de la Meuse ont fini par s’arranger : Verdun gardait son évêché, Saint-Mihiel accueillait le tribunal criminel et Bar-le-Duc devenait capitale administrative. « Il est vrai que la volonté du gouvernement était de placer chaque chef-lieu de département au centre du territoire. Ce n’est pas une règle en regardant le cas de Bar-le-Duc qui ne constitue toutefois pas une exception. »

     

    Et puis arrive la Constitution du 5 fructidor an III (22 août 1795) qui prévoit la suppression des districts. Ses administrations ont souvent été des soutiens de la Terreur. À partir de 1800, sous le Consulat, Verdun conteste sans discontinuer la position de Bar-le-Duc comme siège du département. Plusieurs mémoires sont rédigés à ce dessein dans une grande offensive restée vaine. Sous Napoléon Ier, le nombre de cantons est fortement réduit et la Meuse passe de 8 districts à 4 arrondissements. Celui de Montmédy est à son tour supprimé en 1926 pour des raisons budgétaires. Il en reste alors trois que l’on retrouve sur la carte actuelle de la Meuse. Plus de deux siècles plus tard, l’évolution du territoire meusien est considérable.

     

    [d'après L’Est Républicain | 14.07.11]

  • Un militaire meusien tué en Afghanistan

    Un brigadier du 1er régiment de Chasseurs de Thierville (Meuse) est mort le 11 juillet en Afghanistan, à la suite d'un tir accidentel.

     

    clement-kovac.jpgAlors qu'une patrouille rentrait sur le COP Gwan, une rafale de mitrailleuse légère est partie quand les hommes procédaient aux opérations de mise en sécurité de leur armement individuel.

     

    Le 1er Chasseurs, régiment de Leclerc, sert en Afghanistan sur AMX-10RC. Ce décès porte à 64 le nombre de militaires français morts en Afghanistan, toutes causes confondues.

     

    Le brigadier Clément Kovac, 22 ans, s’était engagé en 2007 au 1er/2ème Chasseurs, il servait en Afghanistan depuis le 2 juin comme équipier-chargeur sur AMX 10RC. Ses chefs le décrivent comme étant « l'image même du chasseur : sérieux, discipliné, compétent ».

     

    RIP.

  • Toute la Lorraine associée à "Renaissance 2012"

    A la différence de 1999 et de 2005, qui avaient respectivement célébré l’Art Nouveau et le Siècle des lumières, Renaissance 2012 ne sera pas uniquement centrée sur Nancy et son patrimoine.

     

    bar le duc.jpgLa manifestation, qui s’annonce ambitieuse, rayonnera sur toute la Lorraine et fédérera les acteurs autour d’un projet qui suscitera émerveillement et réflexion. Des partenariats sont ainsi en cours d’élaboration avec la Meuse, Metz et les Vosges car la Lorraine est riche d’un patrimoine Renaissance mal connu des Lorrains eux-mêmes.

     

    A découvrir, par exemple, la grande beauté architecturale de la ville haute de Bar-le-Duc, qui constitue l’un des plus beaux secteurs sauvegardés de cette époque, mériterait qu’on la visite davantage. C’est pourquoi la ville projette de créer une route Renaissance qui passerait également par Saint-Mihiel et Marville.

     

    A Metz, les conservateurs ont commencé à recenser les figures et les richesses de la Renaissance, comme l’exil messin de Rabelais ou la place de l’imprimerie dans le rayonnement de la cité.

     

    chatillon sur saone.jpgDans les Vosges, le village Renaissance de Châtillon-sur-Saône est aussi sur les rangs pour valoriser son patrimoine civil exceptionnel du XVIe siècle lors de la manifestation Renaissance 2012.

     

    Renaissance 2012 ne compte pas se limiter à la seule redécouverte du patrimoine historique lorrain, à ses portes et ses châteaux. La manifestation, qui se déroulera entre la Saint Nicolas 2012 et le Livre sur la place en 2013, prendra en effet le livre comme fil conducteur en présentant les derniers grands manuscrits enluminés lorrains et en s’appuyant sur les premiers ouvrages imprimés à Metz, vers 1490.

     

    L’ambition du projet Renaissance 2012 est grande. Il s’agit non seulement d’évoquer les techniques, mais aussi la soif de connaissance et la curiosité de cette période, tout en invitant les Lorrains à redécouvrir et à s’interroger sur le devenir de leurs propres territoires.

  • Le château de Thillombois est à vendre

    Pour ceux qui ne connaîtraient pas le château meusien de Thillombois, rappelons qu'il fut construit à la fin du Moyen Âge puis transformé aux XVIIIe et XIXe siècles. Le château est loué par l'association Connaissance de la Meuse, mais voilà, le château est mis en vente et risque de partir entre des mains privées... ce qui priverait la Meuse et la Lorraine d'un site ouvert au public depuis de nombreuses années.

    thillombois1.jpg

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    >> Don possible (déduction fiscal de 66 %) à adresser à : Connaissance de la Meuse, Carrières d'Haudainville, 55100 VERDUN

  • Saint Nicolas et les Trois Louveteaux

    Il existe des milliers de représentations de saint Nicolas sur les cinq continents. Le monde catholique et orthodoxe a célébré - et célèbre toujours - le saint évêque de Myre en lui confiant des attributs et des postures variés. Nos églises paroissiales lorraines conservent souvent des statues ou des tableaux représentant le saint patron des enfants sages... et des Lorrains.

    Sampigny_église_st nicolas_scouts-1950 03.jpgAu hasard de nos périgrinations lorraines, nous avons eu la surprise de découvrir une statue de Saint Nicolas totalement originale. On peut l'admirer dans l'église Saint-Pierre de Sampigny, en Meuse, entre Commercy et Saint-Mihiel. On peut y voir notre saint patron des Lorrains entouré... de trois louveteaux, charmants petits scouts sortant du cuveau et remerciant le bon saint pour son miracle.

    L'histoire de cette statue de Saint-Nicolas mérite d'être connue.

    "Dans l'église paroissiale de Sampigny se trouve une émouvante statue de Saint Nicolas avec les trois enfants …vêtus en scouts ! Cette œuvre insigne résume le passage de l'abbé Marcel Monflier dans ce bourg meusien dont il fut le curé jusqu'en 1941.

    Issu d'une famille non croyante, Marcel Monflier reçoit l'appel du sacerdoce à l'occasion d'une grave blessure au visage subie dans les tranchées en 1918. Malgré l'opposition de sa famille, il rentre au séminaire et est ordonné prêtre. Nommé curé de Sampigny, il y implante le scoutisme juste avant la Seconde Guerre mondiale (vers 1938-1939 semble-t-il).

    Parallèlement, ce prêtre éclairé prend l'initiative de remplacer les vieilles statues de son église par de nouvelles, taillées dans la pierre, et affichant un style qui tranchait avec la mode "Saint-Sulpice" qui prévalait encore à l'époque.

    Cette statue du saint patron de la Lorraine avec les trois enfants lui donne l'idée d'immortaliser le scoutisme naissant dans le village : le visage de saint Nicolas portera donc ses propres traits, les enfants ceux de trois de ses scouts, à savoir Gilbert Dumanoir, Marc Poissennot et Roland Moriot. Cette statue originale a du être réalisée vers 1939.

    Bonne fête aux Nicolas et à tous les enfants sages de Lorraine... et d'ailleurs !

    [cliché H&PB]

  • Sampigny (Meuse) : 350ème anniversaire de la disparition d’Henriette de Lorraine

    Dimanche 21 novembre, le bourg meusien de Sampigny commémorait le 350ème anniversaire du décès de la princesse Henriette de Lorraine. Au fait, qui était cette princesse ?

    Henriette de lorraine.jpgHenriette de Lorraine (1605-1660) était la fille de François, comte de Vaudémont, troisième fils du duc Charles III et de Claude de France. Elle fut d'abord appelée Henriette de Vaudémont, et devint la princesse Henriette de Lorraine lorsque son père puis son frère devinrent les ducs de Lorraine François II et Charles IV.

    Le duc Henri II désirait marier sa fille et héritière Nicole à son favori, Louis de Guise, baron d'Ancerville, bâtard du feu cardinal de Lorraine. La famille ducale et la noblesse lorraine étant scandalisées par une telle perspective, il fut décidé que Nicole épouserait son cousin Charles, fils aîné du comte de Vaudémont, et que le favori épouserait Henriette.

    En 1621, Henriette de Vaudémont, âgée de 16 ans, épousa ainsi Louis de Guise, baron d'Ancerville, qui en avait 33, tandis que son frère Charles épousait l'héritière des duchés de Lorraine et de Bar. Henri II mourut trois ans plus tard et Nicole monta avec Charles sur le trône, avant d'être évincée par son mari en 1625.

    Sampigny_Henriette de Lorraine_21.11.10 019.jpgDevenu seul duc, Charles IV réunit en 1629, pour Louis et Henriette, les villes de Phalsbourg et Lixheim aux confins des Vosges du nord en une principauté. Ils furent connus dès lors comme prince et princesse de Phalsbourg. Ils n'en firent pas moins reconstruire un château à Sampigny dans le Barrois.

    Après la mort de Louis de Guise en 1631, Henriette séjourna dans sa principauté de Lixheim. L'occupation de la Lorraine et du Barrois par les Français en 1633 contraignit Henriette, jeune veuve sans enfants, à une fuite assez romanesque. Pendant son exil, elle épousa en 1644 un gentilhomme espagnol, don Carlos de Guasco, marquis de Sallario, général d’artillerie, qui mourut peu après. Elle convola ensuite avec Christophe de Moura, qui également succomba peu après. A court d'argent, la princesse se remaria une quatrième fois en 1649, à 44 ans, avec son créancier principal, le marquis François Grimaldi, noble génois apparenté aux prince de Monaco qui ne dédaignait pas « trafiquer » dans la banque à Anvers. Comme ses époux précédents, il reçut à son tour le titre de prince de Phalsbourg et Lixheim.

    Avec ce dernier époux, Henriette revint enfin en Lorraine, avant même la relative pacification qui, par le traité de Vic-sur-Seille (1661) suivit le traité des Pyrénées (1659).

    Sampigny_Henriette de Lorraine_21.11.10 031.jpgLe château de Sampigny ayant été dévasté par les années de guerre, Henriette et son époux durent entreprendre de le remettre en état grâce à la fortune du marquis; ils séjournèrent alors à Neufchâteau dont Henriette possédait la seigneurie. Elle y mourut en 1660. Elle fut inhumée dans le caveau de l’église Sainte-Lucie de Sampigny auprès de son premier mari. Henriette possédait également la terre de Saint-Avold où elle fonda un monastère de bénédictines. On trouve dans le château de cette ville, devenue mairie, un portrait de la princesse peint par Van Dyck.

    Henriette de Lorraine n’ayant pas d'héritiers directs, ses terres firent retour au domaine ducal par un arrêt de la Chambre des comptes de Lorraine de 1661, hormis la principauté de Lixheim et le château de Sampigny dont François Grimaldi conserva la jouissance sa vie durant. Le prince fut également enterré à l'église de Sampigny après sa mort en 1693.

    Le château de Sampigny fut bombardé durant la Première Guerre mondiale. Propriété de l’Armée, le domaine fut démembré et vendu. Désormais ruiné, le château d’Henriette de Lorraine connaît une campagne de sauvetage menée par l’association des Amis et Fidèles du Château Henriette de Lorraine.

    Lors de la journée commémorative du 21 novembre, une messe a été dite à la mémoire d'Henriette de Lorraine en l'église Saint-Pierre de Sampigny, puis une plaque a été dévoilée et bénite au cimetière en présence des élus municipaux et départementaux ainsi que des membres des associations historiques de Lixheim et Phalsbourg. De nombreux Lorrains avaient tenu à participer à cette commémoration historique.

    Pascal Flaus, archiviste de la Ville de Saint-Avold (Moselle), travaille actuellement à la rédaction d'un ouvrage sur Henriette de Lorraine ; ses travaux l'ont conduit à exploiter des fonds d'archives en France mais aussi en Belgique, en Allemagne et en Espagne. Le livre devrait paraître courant 2011.

     

    >> Contact : Association des Amis et Fidèles du Château Henriette de Lorraine, 9 rue Raymond-Poincaré, 55300 SAMPIGNY – Tél. : 03.29.90.02.97.

  • Le Pays Lorrain n° 3 / 2010 est paru

    pays lorrain sept 10.jpgLa revue trimestrielle du Musée Lorrain nous fait voyager dans l'histoire des Lorrains et de leurs patrimoines humain, culturel et architectural. Jugez-en :

    - le patrimoine écrit lorrain face à la numérisation et à internet

    - la statuaire du couvent des Cordeliers des Thons

    - la Société industrielle de l'Est

    - Georges Chepfer, l'homme de théâtre

    - l'Université de Nancy, "mère" de l'Université de Homburg (Sarre)

    - la maison de Robert Schuman, un mémorial pour l'Europe

    - une famille lorraine au service de la Lorraine et de la France : les d'Haussonville

    - la maison seigneuriale de Lebeuville

    - du papier vosgien pour des livres lorrains

    - Saint-Just Péquart, bibliophile

    Et les habituelles chroniques régionales, les recensions de livres et revues régionales...

     

    >> Le Pays Lorrain, n° 3, septembre 2010 (10 €)

    >> Vente sur abonnement. Plus d'infos sur www.museelorrain-payslorrain.org

  • Bar-le-Duc : 38ème Journées d'études meusiennes les 2 et 3 octobre 2010

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    >> Plus d'infos sur www.societedeslettres-barleduc.fr

  • « La Gazette Lorraine » estivale est parue !

    gazette lorraine juinr.jpgAu sommaire du numéro d’été de La Gazette Lorraine, votre revue du patrimoine et de l’environnement en Lorraine :

     

    - La Gazette en balade : le chemin des traces (Chaligny-Val de fer)

    - Marc Namblar : le promeneur ‘écoutant’

    - Mille-feuille aux fraises : recette de Jean-Marie Cuny

    - La Lorraine aux cent jardins

    - Des papillons signés “Art Nouveau” - Les grilles en fer forgé

    - Jean-Claude Golvin : voyage imaginaire d'un notable de Bleisbrück-Reinheim à Rome

    - Sur les traces d'Apollon : cinquante ans de découvertes archéologiques à Grand (Vosges)

    - Thionville - Waldwisse : ligne 112 du réseau TIM, exploité par Veolia Transport

    - Camille Hilaire : du trait à la lumière

     

    >> En librairie ou sur abonnement sur http://www.gazette-lorraine.com/abonnement.php

  • Le rêveur de l'écluse

    rêveur de l'écluse.jpgDe 1900 à 1950, la vie des éclusiers dans la Meuse : un monde à part que recrée Henriette Bernier, meusienne de naissance, en s'attachant aux coutumes de la batellerie et à son évolution.

    A l'écluse de Martinpré, au bord du canal de l'Est, en pleine campagne, Louis Champart, le fils de l'éclusier, mène une vie simple et rustique des enfants de son milieu et de son époque. Il rêve cependant de voyages et d'ailleurs... Un rêve entretenu par ceux qu'il appelle "les gens du voyage" : les bateliers bien sûr, mais aussi les romanichels, les "camps-volants", les marchands ambulants...

    Vingt ans plus tard, Louis prend la relève de son père disparu. Un jour de fête foraine, il rencontre une fille du voyage, Rose, prise dans les tourments de la vie et accepte de la recueillir chez lui. A ses côtés, le jeune éclusier approche le métier de saltimbanque et en perçoit tous les excès : l'extravagance, l'humiliation, la souffrance...

    Henriette Bernier vit en Meuse, une terre qui lui a inspiré de nombreux romans (L'enfant de l'autre, La petite Louison, Petite mère).

     

    >> Le rêveur de l'écluse, Henriette Bernier, éditions Presses de la Cité, 2010, 276 p. (19,90 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 2 est parue !

    La revue préférée des Lorrains et de tous ceux qui aiment notre belle province est parue !

    NRL 2.jpgDans son 2ème numéro, La Nouvelle revue lorraine vous présente un beau et riche sommaire. En voici un avant-goût... pour vous mettre l'eau à la bouche :

    - le haras de Rosières-aux-Salines

    - Fribourg et sa motte féodale

    - le château de Chanteheux ou deux rares jetons en argent de Stanislas

    - l'instruction populaire à Mirecourt sous le Directoire

    - Etain, capitale de la Woëvre

    - la catastrophe de Bouzey

    - le Père Umbricht (1873-1941)

    - l'année où les doryphores...

    - Pierre-Louis Maubeuge (1922-1999)

    - que sont devenues nos fêtes patronales ?

    - 2010, année du millénaire de la fondation de Saint-Sauveur

    ... et bien d'autres articles encore, et les infos sur la vie en Lorraine, sur les livres...

     

    >> La Nouvelle revue lorraine est vendue sur abonnement (36 € pour 6 numéros) en envoyant vos coordonnées postales accompagnées de votre règlement à : Jean-Marie CUNY | La Nouvelle revue lorraine | Le Tremblois | 54280 LANEUVELOTTE.

    >> La NRL est également en vente dans toutes les bonnes librairies... lorraines, bien sûr !

  • A la découverte de l'archéologie en Lorraine

    Samedi 5 juin 2010, l'INRAP va à la rencontre des Français. De nombreux sites archéologiques seront ouverts au public. Partez à la découverte des sites lorrains !

    archéologie.jpg> Bar-le-Duc (55) : présentation de la collection gallo-romaine du musée municipal

    > Bassing (57) : porte ouverte sur la fouille d'une ferme gauloise et d'une villa gallo-romaine sur la LGV est-européenne

    > Etival-Clairefontaine (88) : visite commentée du castellum de la Pierre d'Appel

    > Grand (88) : animations autour de l'exposition "Sur les traces d'Apollon. Grand, cinquante ans de découvertes"

    > Hennezel (88) : au musée des activités anciennes de Hennezel-Clairey, visite commentée de l'exposition "Les Gallo-romains en Saône Lorraine"

    > La Salle (88) : visite commentée du site d'extraction de meules des Fossottes

    > Metz (57) : au Musée de la Cour d'Or, visites guidées de la nouvelle scénographie des salles sur les divinités orientales et la période paléochrétienne

    > Nancy (54) : portes ouvertes sur la fouille du cimetière des Trois-Maisons, boulevard Charles-V

    > Saint-Dié-des-Vosges (88) : visite commentée de la salle d'archéologie du musée Pierre-Noël et visite du site de La Bure

    > Soulosse-sous-Saint-Elophe (88) : parcours guidé dans le village sur les pas de saint Elophe, premier martyr vosgien

    >> Plus d'infos sur www.inrap.fr

  • Vous aimez la Lorraine ? Alors abonnez-vous vite à la NRL !

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  • Fête de Jeanne d'Arc le 9 mai : Lorrains, inscrivez-vous !

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  • La vie de Rimbaud

    rimbaud.jpgArthur Rimbaud, homme de l'Est, homme de la Meuse. Il a fasciné ses contemporains, il nous fascine aujourd'hui encore.

    Voilà un homme surgi du fin fond des Ardennes et qui donna entre l'âge de 16 et 20 ans des écrits stupéfiants de grâce, de force et de beauté.

    Nous le considérons un peu comme un être mi-ange, mi-démon, comme un personnage hors normes, comme un garçon révolté contre toutes les conventions.

    Or, dit magnifiquement André Dhôtel, peu se sont intéressés à l'insouciance, à la tendresse et à l'humour de l'enfant poète, peu ont prêté attention à la simplicité humaine de son destin.

    La vie de Rimbaud, rééditée aujourd'hui (première édition en 1965), n'hésite pas à mettre face à face les données les plus diverses et les plus contradictoires qui livrent les oeuvres incomparables de Rimbaud aussi bien que sa vie.

     

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    Portrait présumé de Rimbaud adulte, expatrié à Aden (Yémen), retrouvé récemment

     

    >> La vie de Rimbaud, André Dhôtel, L'Oeuvre éditions, 2010, 288 p. ill. (20 €).

  • Béthelainville (Meuse) : la Vierge du chêne volée

    La statue qui veillait depuis 62 ans à Béthelainville (Meuse), dans une niche au creux d'un chêne bicentenaire déformé par la foudre, a été volée. Cette Vierge à l'Enfant en fonte est étroitement liée à la foi des habitants.

     

    vierge bethelainville.jpgElle a une valeur davantage sentimentale et religieuse que financière. Cette Vierge à l'Enfant avait été installée dans une niche au creux d'un chêne bicentenaire il y a plus de soixante ans. Ce sont des habitants du village qui ont découvert le vol, certainement perpétré dans la nuit du 24 au 25 mars.

     

    La Vierge était installée dans les bois sur les hauteurs de la commune. Son histoire remonte à la fin du XIXe siècle. L’histoire raconte qu'un jour d'orage, une famille de bûcherons réfugiée sous le chêne, a été sauvée de la foudre par l’intercession de la Vierge Marie. Cette famille, pour lui montrer sa reconnaissance a inséré au creux du chêne qui les avait protégés et déformé par la foudre, une statuette de la Vierge. Cette première représentation de Marie a elle-même disparu des années plus tard.

     

    Le 15 août 1947, une procession est organisée par les paroissiens de Béthelainville depuis le village jusqu'au bois, pour installer une nouvelle statue, plus grande et mieux protégée, dans cet arbre haut de 18 mètres. Depuis une vingtaine d'années, tous les 15 août, une messe est dite au pied du chêne en l'honneur de la Sainte Vierge. L'endroit est devenu aujourd'hui un lieu de pèlerinage.

     

    Haute d'une cinquantaine de centimètres, la statue dérobée était protégée par une vitre.

     

    La commune a déposé plainte pour vol. Ces faits rappellent ceux qui se sont passés au début du mois de mars près de Verdun. La Vierge qui était installée depuis des siècles entre Belleray et Dugny avait en effet elle aussi disparu.

     

    Simple vol ou volonté de nuire à la religion chrétienne en brisant ses symboles ? Ces actes de christianophobie se multiplient actuellement en France. Les autorités doivent prendre conscience de ce phénomène qui touche bien souvent des jeunes ; ces jeunes qui n’ont reçu aucune formation morale et religieuse, sont en perte totale de repères et sont dépourvus de tout sentiment de respect.

  • « Le poilu des poilus » honoré en Meuse

    Louis Best, l'un des soldats de la Première Guerre mondiale les plus décorés pour ses faits d'armes, décédé en 1951, va être honoré samedi dans son petit village de la Meuse. Une vraie légende.

     

    louis best.jpg« Le héros des héros », « l'As des As de  l'infanterie », « le poilu des poilus » : Louis Best, l'un des soldats de la Première Guerre mondiale les plus décorés pour ses faits d'armes, décédé en 1951, est honoré ce 13 février dans son petit village de la Meuse. « Best était toujours en première ligne dans les missions les plus périlleuses. Il a sauvé beaucoup de ses camarades, mais a aussi tué ou fait prisonniers de nombreux soldats allemands », résume Antoine Rodriguez, en charge de la mission Histoire au conseil général de la Meuse.

     

    Incorporé au 330ème régiment d'infanterie, le soldat Best devient vite légendaire. Blessé trois fois dont une grièvement, « il se fait toujours soigner le plus rapidement possible et insiste pour retourner immédiatement au combat », raconte M. Rodriguez.

     

    Cité à 13 reprises pour ses exploits, il accumule les décorations et les honneurs : médaille militaire, croix de guerre et officier de la Légion d'Honneur. En 1921, il est sacré « As des As de l'infanterie française » par le président de la République Alexandre Millerand et le maréchal Foch. Malgré sa célébrité soudaine, le premier fantassin de France rentre cultiver sa terre dans la commune de Rupt-aux-Nonains (Meuse).

     

    Mais alors que retentissent les premiers coups de canons de la Seconde Guerre mondiale, Best, à 60 ans, veut reprendre du service. Il s'empare d'un fusil et part avec son chien tendre une embuscade aux Allemands. Intercepté par un régiment de tirailleurs sénégalais, il ne pourra pas participer aux combats. « Best a toujours été un sanguin. A 20 ans, il a tiré sur le garde-chasse de son village et a dû s'enfuir en Algérie pour éviter les poursuites pénales », rapporte M. Rodriguez. Ironie de l'Histoire, le soldat téméraire ne mourra pas sous les balles mais des suites d'un banal accident de voiture en 1951.

     

    [L’Est Républicain | 12.02.10]

  • Eglise à vendre en Meuse

    La situation de l'église du Sacré-Cœur de Stenay, dans le nord meusien, semble inextricable. Cette paroisse sans paroissiens explique sa situation de détresse.

     

    sacré-coeur de stenay.jpgL'édifice qui fait face au cimetière est une dent creuse. La tempête de 1999 est passée par là et le montant du désordre approche les 30.000 euros. D'un côté, le diocèse souhaite céder cette église à la commune de Stenay. De l'autre, la commune a dénoncé en février 2007, la convention qui liait la ville à l'édifice religieux... Le devenir de l’église du Sacré-Coeur est actuellement dans l’impasse.

     

    Cette situation est particulièrement intolérable. Il faudra bien un jour que les chrétiens assument leur histoire et soient fiers de leur croyance. A l’heure où la France se couvrent de mosquées, il devient urgent pour les chrétiens de réveiller leur foi et d’assurer l’avenir de leurs lieux de culte comme le font les musulmans.

     

    La laïcité bien comprise de nos gouvernants doit considérer avec respect toutes les religions présentes sur le sol français. Et en particulier, la première d’entre elles, le catholicisme. On ne pourra tolérer longtemps des ministres qui font des ronds de jambe aux imams et qui se moquent éperdument du patrimoine et de l’héritage chrétien. Sans parler des cimetières que l’on « profane » chez les juifs ou chez les musulmans, et que l’on « dégrade » - simplement - chez les chrétiens…

     

    Les chrétiens ne sont pas des "sous-hommes" (comme dirait Georges Frêche). Ils ont droit aussi au respect des élus et des détenteurs de l'autorité dans cette France qui fut "Fille aînée de l'Eglise"... devenue depuis "fille athée de l'Eglise".

     

     

    [cliché Est Républicain et commentaires H&PB]

  • Bar-le-Duc : restauration de tableau expliquée

    « La Famille », un tableau d'Édouard Sain nouvellement arrivé dans les collections du musée Barrois, fait l'objet d'une exposition originale.

     

    bar le duc.jpgSi le musée Barrois offre aux visiteurs une riche collection de tableaux, sculptures et autres objets historiques, il propose également une série d'expositions, de visites guidées et de conférences tout au long de l'année. La dernière en date encore visible jusqu'au 10 janvier a pour intitulé « L'Académisme par l'exemple » et a pour but de faire découvrir le peintre Édouard Sain (1830-1910), au travers de quelques-unes de ses œuvres. Notamment une huile représentant une famille napolitaine rassemblée sous une pergola. Le style montre une bonne connaissance du peintre de l'art antique et, si ce dernier est rapidement passé de mode, le visiteur sera certainement intéressé par une facette de cette exposition concernant la restauration de ladite toile.

     

    En effet « La Famille », peinte en 1892, vient d'entrer dans les collections du musée après avoir repris une nouvelle jeunesse. Le tableau avait souffert alors qu'il séjournait à la mairie de Vaucouleurs et c'est sur place qu'un premier travail de restauration a eu lieu. Une mission confiée à Igor Kozak, restaurateur agréé par la Direction des musées de France et dont l'atelier est en Meuse. Des écailles étant apparue, il était urgent avant le transport, de protéger l'œuvre.

     

    Arrivée dans l'atelier du restaurateur la toile a tout d'abord été dépoussiérée puis on a renforcé ses bords après l'avoir ôtée de son châssis. Certains manques de matières picturales sont visibles à plusieurs endroits. Le restaurateur, après les avoir comblés par la pose d'un mastic blanc, s'est employé à poser une sous-couche avant d'appliquer, par petits points, de la peinture afin d'approcher la couleur d'origine. C'est ensuite sur la couche de protection qu'il a également fallu intervenir, car un blanchiment ou chanci (altération du vernis qui le rend opaque), avait atteint de nombreuses zones. Enfin, un vernissage de protection a été appliqué par pulvérisation. Ce n'est qu'après toutes ces opérations effectuées que le tableau a été replacé dans son cadre d'origine qui, lui, n'avait subi aucune altération. Grâce à de nombreuses photos des zones particulièrement dégradées prises au fur et à mesure de la restauration, le spectateur peut donc voir le travail réalisé.

     

    La restauration étant pratiquement toujours nécessaire pour des œuvres de cette époque, l'idée de faire découvrir ce travail, mal connu du grand public dans un musée, donne un intérêt supplémentaire et non négligeable à l'exposition. La dernière visite guidée organisée pour cette exposition aura lieu dimanche 3 janvier à 16 h.

     

    Pascal NAJEAN

     

    [Est Républicain | 28.12.09]

  • L’association « Aux sources du parc » se met au travail

    Les membres de la toute nouvelle association "Aux sources du parc" se retrouveront en commission dès début 2010 pour traiter des différents thèmes fondateurs du projet de parc naturel régional dans le sud-ouest vosgien.

     

    aux sources du parc.jpgUn pas de plus est franchi pour voir la création d'un parc naturel régional. Une association vient de voir le jour et aura fort à faire en 2010.

     

    Plusieurs réunions ont eu lieu dans diverses localités des trois départements limitrophes (Haute-Marne, Haute-Saône, Vosges) depuis la mi-septembre en vue de créer un parc naturel régional.

     

    Mais avant tout, il faut créer une association porteuse de ce projet. Les bonnes volontés ne manquent pas. Et lors de la dernière réunion à la maison de la Nature à Tignécourt, une association a vu le jour. Elle a pour nom "Aux sources du parc". Cette appellation a une double symbolique puisque des cours d'eau importants prennent leur source ici (Meuse, Saône) ainsi que les ruisseaux qui se jettent dedans et partent soit vers la mer du Nord soit vers la Méditerranée… " A la source, espérons que ces petits ruisseaux fassent une grande rivière ! ", soulignait le président nouvellement élu, Fabrice Cahez. Mais le plus difficile sera de convaincre. Il faudra donc informer et sensibiliser à plusieurs niveaux : une grande majorité de la population, les élus, et discuter avec les trois conseils régionaux que sont la Lorraine, la Champagne-Ardenne et la Franche-Comté.

     

    Tous les instigateurs de ce projet sont unanimes : avec la création d'un parc, c'est un label, une marque qui se met en place. Ce qui permettra aux producteurs locaux de mieux vendre leurs produits par exemple. D'un point de vue touristique, c'est une qualité paysagère qui permettra de faire venir davantage des gens de l'extérieur.

     

    L'association est ouverte à tous, à toutes les sensibilités et à toutes les idées. Son siège social est au 116, rue de l'Église à Monthureux-sur-Saône. Fabrice Cahez préside les destinées de l'association. Il sera aidé de cinq vice-présidents : Didier Milliard, chargé de la communication ; Michel Fournier, chargé du développement touristique ; Florence Réveillas, chargée du développement économique ; Jean-Pierre Huguet, chargé du patrimoine culturel ; Pierre-Jean Prévôt, chargé du patrimoine naturel. Daniel Godard se charge de la trésorerie et Ingrid Colnet du secrétariat.

     

    Les cotisations ont été fixées  5 € (individuel) et 10 € (associations, artisans, entreprises, commerçants, exploitation agricoles) et 50 € (Codecom).

     

    Les prochains rendez-vous auront lieu en 2010 :

     

    Commission communication. - Lundi 16 janvier à 20 h 30 à la maison de la nature à Tignécourt.

    Commission patrimoine culturel. - Jeudi 14 janvier à 20 h 30 à la salle des fêtes de Claudon.

    Commission développement économique. - Lundi 18 janvier à 20 h 30 à la Codecom de Monthureux-sur-Saône.

    Commission tourisme. - Lundi 25 janvier à 20 h 30 à la Codecom de Darney.

    Commission patrimoine naturel. - Lundi 1er février à 20 h 30 à la salle des fêtes de Villotte.

     

    [d’après Vosges Matin | 18.12.09]

  • Renaissance en Meuse

    renaissance meuse.jpgLa Lorraine ne figure pas au palmarès des régions particulièrement riches en patrimoine de l'époque Renaissance. Ce qui ne signifie pas que ce style, venu d'Italie et des Flandres au XVIe siècle, soit absent de notre région.

    Premier d'une série qui couvre l'ensemble des quatre départements lorrains, ce volume consacré à la Meuse s'attache à montrer que cette marche aux frontières du royaume de France, particulièrement chérie des ducs de Lorraine et de Bar, fut un laboratoire pour ce nouveau style d'architecture et de décor, découvert par le duc Antoine et ses successeurs au contact de François Ier, de sa famille et de la Cour de France.

    De la maladresse mêlée de gothique pleine de charme, des églises de campagne à la maîtrise du sculpteur Ligier Richier, de la simplicité des villas de Montbras et à la luxuriance de Louppy-sur-Loison ; de Verdun à Saint-Mihiel la florentine, de Marville l'exceptionnelle à Bar-le-Duc le joyau, la Renaissance est passée par la Meuse.

    Alors, partez sans tarder à la découverte de la Renaissance en Meuse avant de découvrir d'autres richesses architecturales du XVIe siècle inattendues en Meurthe-et-Moselle, en Moselle et dans les Vosges. Cette promenade initiatique, proposée par La Gazette Lorraine, menera tranquillement l'amateur d'art et d'histoire jusqu'en 2012, année durant laquelle la Renaissance sera célébrée fastueusement à Nancy.

     

    >> Renaissance en Meuse, Florence Daniel-Wieser, éditions La Gazette Lorraine, 2009, 79 p., ill. couleurs (12 €).

  • Bar-le-Duc : le nucléaire au service du patrimoine…

    Confronté à la suppression de nombreux services décentralisés de l'Etat et à des recettes en berne, Bar-le-Duc va largement profiter des fonds de la filière nucléaire dans les années à venir.

     

    bar-le-duc.jpgLe groupement d'intérêt public (GIP) qui gère les fonds d'accompagnement du laboratoire de l'Andra implanté à Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, financera en effet 35 % de la première phase du programme de réhabilitation complet du centre-ville de la préfecture de la Meuse, soit environ 1.250.000 euros, dès 2010. Il participera au financement de la construction d'une gare multimodale sur le site de l'actuelle gare ferroviaire à hauteur de 30,5 %, soit un peu plus de 1.150.000 euros, au cours des deux années à venir. Et il devrait accorder son soutien financier aux éditions 2010 et 2011 du festival RenaissanceS (théâtre de rue et musique ancienne) jusqu’à 40 % du budget, soit 160.000 euros l’an prochain.

     

    Bar-le-Duc Tour de l'Horloge.jpgLa cagnotte du GIP Objectif Meuse est alimentée par les opérateurs de la filière nucléaire (Areva, EDF et le Commissariat à l’énergie atomique) ; destinée à favoriser le développement économique du département dans la perspective de l’implantation d’un centre de stockage en sous-sol des déchets hautement radioactifs elle passera de 20 à 30 millions d’euros par an dès 2010.

     

    [d’après l’Est Républicain | 14.12.09 - clichés Wikipédia]

  • Verdun et le tourisme de mémoire

    Verdun sera le premier site à bénéficier d'un accord cadre pour sa politique de tourisme de mémoire. Un pari qu'Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants est prêt à mener avec le département. Avec le maire de la cité de la Paix.

    verdun.JPGL'Est Républicain : Quel est le but de la signature d'une convention cadre. En quoi engage-t-elle l'Etat vis-à-vis du département de la Meuse ?

    Hubert Falco : En 2014, nous commémorerons le centième anniversaire du déclenchement de la Grande Guerre. Cet anniversaire aura un écho européen et international. Nous devons nous préparer à accueillir dans la Meuse un nombre important de visiteurs. Nous nous y préparons dès aujourd'hui, en nous donnant un cadre de travail et des objectifs. L'Etat et le département s'engagent ici, ensemble, pour réussir le centième anniversaire et, au-delà, pour permettre aux 500.000 visiteurs qui se rendent chaque année sur les champs de bataille de la Meuse d'y être mieux accueillis.

     

    ER : A votre avis, quel est l'avenir du tourisme de mémoire, à Verdun comme ailleurs ?

    Hubert Falco : En mettant Verdun sous les projecteurs de la presse française et européenne, le centième anniversaire va attirer à Verdun un nombre considérable de touristes de la mémoire. Nous allons tout faire pour aménager le site, le moderniser, développer des animations susceptibles d'intéresser les visiteurs. C'est un enjeu pour notre mémoire nationale. Mais, ne le cachons pas : c'est aussi un enjeu pour le développement économique de la Meuse, un moyen de créer des emplois durables dans toute la région. Favoriser le tourisme de mémoire est l'un des grands objectifs que j'ai fixé à mon ministère : Verdun est le premier site qui va bénéficier de cette nouvelle politique. Il y en aura d'autres en France dans les mois qui viennent.

     

    ER : Le département peut-il se passer du soutien du maire de Verdun dans le cadre de sa politique de mémoire ?

    Hubert Falco : Je suis un homme de dialogue et d'écoute. Ce que je souhaite, par-dessus tout, c'est que l'on travaille ici de façon constructive et apaisée. C'est l'intérêt de Verdun et de toute sa région qui est en jeu. Je souhaite donc que nous puissions, avec l'ensemble des partenaires concernés, travailler sereinement.

     

    ER : Allez-vous saisir l'opportunité de votre venue pour vous arrêter au monument dédié aux deux fusillés et inauguré le 4 novembre dernier à Fleury-devant-Douaumont ?

    Hubert Falco : J'irai évidemment me recueillir devant le monument dédié aux fusillés. Comment pourrait-il en être autrement, au moment où je travaille à la mise en place d'une commission chargée de réhabiliter la mémoire des fusillés de la Grande Guerre ? Je tiens à signaler que beaucoup d'entre eux ont été réhabilités dès 1919 ! Il faut différencier les mutins et les soldats victimes, parfois, de décisions arbitraires. Ces soldats étaient des hommes avec leur force et leur faiblesse. Près de cent ans après leur mort, il est grand temps de faire la vérité et de réconcilier les mémoires. C'est ce que la commission s'efforcera de faire.

     

    ER : Pour vous qui soutenez la politique de mémoire d'un département, l'histoire est-elle une matière optionnelle ?

    Hubert Falco : Un peuple sans histoire est un peuple sans avenir et sans identité. Elle doit être mieux intégrée au cursus scolaire. L'histoire n'est pas une matière optionnelle. Or, à l'heure actuelle, regardons les choses en face : au lycée, dans les filières scientifiques, l'histoire bénéficie d'un des plus bas coefficients qui soit. Aujourd'hui, un lycéen qui aurait un zéro pointé dans cette discipline pourrait quand même avoir son bac ! Pouvons-nous nous contenter de cette situation ? La proposition de mon collègue et ami, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel va dans le bon sens. Elle consiste à renforcer l'enseignement de l'histoire géographie en classe de Première scientifique, de manière à couvrir l'ensemble du programme. Il ne s'agit donc en rien de rendre cette matière optionnelle, c'est même tout le contraire : l'histoire sera traitée comme le français dont l'épreuve est passée par les bacheliers en classe de Première depuis près de 50 ans sans que personne ne trouve rien à y redire...

    Propos recueillis par Walérian KOSCINSKI

    [Est Républicain | 10.12.09]

  • Le Grand Coup à Verdun (26 février-4 mars 1916)

    le grand coup.jpgLes premiers jours de la Bataille de Verdun, l'offensive allemande se caractérise par une préparation intensive de l'artillerie, suivie par une avancée des troupes sur le terrain ainsi dévasté. Cette tactique est parfaitement exécutée jusqu'à Douaumont. Les régiments français se succèdent au front et disparaissent sous ce déluge de feu. Son tour venu, le 146ème régiment d'infanterie monte en ligne dans la nuit du 25 au 26 février 1916. Le 3ème bataillon, mis volontairement en pointe par le commandant du régiment, le lieutenant-colonel Jeanpierre, tient bon toute la journée du 26 février sous le "marmitage" et arrête la progression allemande, le jour même de la prise de commandement du général Pétain. Sous les ordre du commandant Ferdinand Jacquesson, le 3ème bataillon va tenir le terrain pendant 8 jours avant d'être relevé "sans avoir perdu un pouce".

    Dans la tourmente de Verdun, ce fait d'armes est resté anonyme. Ferdinand Jacquesson, officier de carrière, Lorrain né en 1880 à Laimont (Meuse), écrira ce livre en 1920 pour ses hommes, pour garder intact ces journées qu'il considérait comme les plus importantes de sa campagne 1914-1918, et pour lesquelles le 3ème bataillon du 146ème RI recevra la Croix de Guerre. Promu colonel commandant le 26ème RI (Nancy) en décembre 1933, des problèmes de santé provoqueront le décès du colonel Jacquesson le 4 mars 1934.

    cdt jacquesson.jpgFerdinand Jacquesson a laissé d'autres récits. Il y décrit la vie de son unité au feu. C'est un officier qui aime ses hommes, qui aime ses officiers et est économe de leurs vies.

    Plus de 90 ans ont passé depuis la Bataille de Verdun. La petite-fille de Ferdinand Jacquesson a ressorti "Le Grand Coup" du grenier de la maison familiale espérant que ce récit trouve enfin sa place dans l'histoire de Verdun.

    Tous ceux qui comptent parmi leurs ancêtres un "poilu" de Verdun liront avec intérêt et émotion ce petit ouvrage qui honorent la mémoire de ces hommes qui ont osé bravé l'ennemi en lançant "On ne passe pas !".

     

    >> Le Grand Coup. Comment nous avons tenu le Grand Coup à Verdun, Ferdinand Jacquesson, éditions Le Fantascope, 2009, Collection Mémorial de Verdun, 120 p., cartes (12 €)

    >> Disponible sur commande : Le Fantascope, 19 rue de la Croix-Rouge, 77520 MONS-EN-MONTOIS (ajouter 3 € pour frais de port)

    >> Plus d'info sur www.lefantascope.fr

  • Le cimetière de Marville (Meuse) proposé au patrimoine mondial de l’Unesco

    Le cimetière de Marville, dans le nord meusien, se classe deuxième au palmarès Téléloisirs des plus belles nécropoles françaises, derrière son homologue parisien du Père-Lachaise. Aujourd'hui, les Meusiens veulent promouvoir ce site d'une grande beauté au patrimoine mondial de l'Unesco.

     

    cimetière marville.jpgPosé sur un promontoire entre la vallée de l'Othain, les ruisseaux du Chut du Moulin et du Crédon, le village de Marville, à l'extrême nord du département de la Meuse, est aujourd'hui pratiquement oublié et peu connu du public car trop éloigné des grands axes de communication. Oublié et peu connu sauf des amateurs de toutes nationalités qui connaissent la valeur historique, artistique et symbolique du patrimoine architectural du village et de sa nécropole, le cimetière Saint-Hilaire.

     

    Le site de Marville est connu depuis la plus haute Antiquité mais son histoire devient plus précise au 12ème  siècle lorsque Thiébaut Ier de Bar (qui gouverne de 1189 à 1214) affranchit la communauté de Marville. Celle-ci peut alors s'administrer elle-même. Thiébaut ayant épousé la comtesse Ermesinde, héritière du Luxembourg, Marville et « les terres communes » (environ 70 villages et hameaux alentour) sont placés sous la co-souveraineté des familles de Bar et de Luxembourg. Une aubaine pour le développement de la ville à la frontière de plusieurs États. Les deux comtes y règlent les litiges en appel lors des Assises ou « Grands jours de Marville ». Grâce à cette double appartenance, la ville bénéficie du XIIIème au XVIème siècle d'une totale neutralité militaire. Ce statut privilégié sans doute unique à l'époque permet de protéger les nobles et les riches marchands qui font construire par des architectes de renoms leurs hôtels particuliers superbement décorés. Ils font édifier des églises, construisent des chapelles remarquables, passent commandes à des artistes de talent dont les oeuvres restent gravées dans la pierre.

     

    pieta cimetière marville.jpgUne simple visite du village permet aujourd'hui encore d'admirer ce patrimoine unique comme l'élégante loggia de la maison du chevalier Michel, les façades de la Grand-place et ses portails richement ciselés, l'église Saint-Nicolas, sans parler des caves, des jardins...

     

    Marville est aussi connue pour son église et son cimetière Saint-Hilaire classés Monuments Historiques. En raison de sa double prévôté, Marville accueille une classe d'officiers ducaux enterrés ici représentant d'abord des prévôtés luxembourgeoise et barroise puis luxembourgeoise et lorraine. Mais la période la plus faste en matière de création de monuments correspond à la période hispano-lorraine c'est-à-dire de la fin du XVème au milieu du XVIIème siècle. Sculpteurs ou simples tailleurs de pierre vont ériger des stèles funéraires pour les défunts des grandes familles marvilloises. Des milliers de pierres tombales, véritables oeuvres d'art aussi originales les unes que les autres représentant des thèmes divers : la religion, la famille, le donateur...

     

    ossuaire marville.jpgOn remarquera l'édicule qui abrite un groupe de la Vierge de Pitié et la statue assise du Christ du Jugement dernier. Édifie en 1484, ce monument constitue l'un des temps forts de la visite du cimetière : il illustre de thème de la mort et de la résurrection. A voir encore, le Christ aux liens, la stèle aux Douze apôtres, dont un emplacement vide symbolise celui du traître Judas... Autre thème des tombes : celui de la nature plus forte que la mort.

     

    Enfin, le cimetière de Marville est mondialement connu pour son ossuaire où sont conservés plus de 40.000 crânes et os longs avec cette inscription qui doit faire réfléchir le commun des mortels sur ses fins dernières : « Nous avons été comme vous / Vous serez comme nous / Priez pour nous. »…

     

    [d’après l’Est Républicain | 06.11.09]

     

  • Les mystères de la Meuse

    mystères meuse.jpgDepuis la nuit des temps, la Meuse est une terre de prédilection pour les visites en tous genres. Ces visites, d'hommes seuls ou de hordes entières, ont à chaque fois laissé des tracess dans les mémoires qui sont parvenues jusqu'à nous par de vieux écrits ou une tradition orale très vive.

    Saints venus d'Ecosse ou nés en Lorraine dès les origines de l'ère chrétienne, crimes perpétrés dans les forêts de Woëvre au VIIe siècle, sorcières ou fées tout aussi envoûtantes, objets volants non identifiés, hommes politiques assassinés, sont quelques-uns des personnages surprenants qui ont bâti le passé d'une histoire départementale vouée à subir tous les assauts des guerres et des querelles des hommes.

    Le maléfique rejoint le mirifique, le diable s'acoquine avec la princesse, le mendiant côtoie la lumière, les trésors gardent leurs secrets... La Meuse est faite de tous ces contrastes mystérieux qui ne peuvent laisser indifférent.

    Alain Fisnot, en parfait connaisseur de l'histoire du département, a voulu saisir ces mystères dans toute leur sensibilité afin de souligner le côté fascinant de cette terre de confins posée entre Lorraine et Champagne.

     

    >> Les mystères de la Meuse, Alain Fisnot, éditions De Borée, 2009, 416 p. (24 €).

  • Le trésor de Pouilly-sur-Meuse exposé au Musée Lorrain de Nancy

    Le trésor de Pouilly-sur-Meuse (commune du nord meusien), qui devait être mis en vente le 9 novembre, a été acheté 1,4 million d'euros par les collectivités publiques a annoncé le 3 novembre la maison d'enchères Sotheby's.

     

    trésor de pouilly sur meuse.jpgClassées trésor national par arrêté du 27 avril 2009, les 31 pièces d'orfèvrerie de la Renaissance (XVe-XVIe siècles) rejoindront ainsi les collections du Musée Lorrain de Nancy, après leur exposition chez Sotheby's à Paris.

     

    Le trésor de Pouilly-sur-Meuse a été mis au jour le 11 novembre 2006 lors de travaux de déblaiement dans un jardin privé. Il comprend notamment trois coupes, une aiguière, 21 cuillères, deux timbales et un couvercle formant un gobelet emboîtable. Le tout est daté d'une période allant de 1480 à 1570. Ces pièces sont marquées aux poinçons de quatre villes : Châlons-en-Champagne, Reims, Paris et Strasbourg.

     

    trésor chez sothebys.jpgToutes les pièces sont soit en vermeil soit en partie dorées. La pièce principale de cet ensemble est une aiguière couverte en vermeil avec traces d'émail, au poinçon de Paris, que l'on peut dater d’avant 1507. Il s'agit, selon Sotheby's, de la plus ancienne aiguière parisienne répertoriée à ce jour.

     

    L’inventeur du trésor, âgé d'une cinquantaine d'années, vit à Pouilly-sur-Meuse, dans une propriété qui donne sur la Meuse ombreuse. Il est resté discret depuis sa découverte réalisée fortuitement en creusant sa fosse septique. Sa discrétion n'a d'égale que sa chance. A Pouilly-sur-Meuse, personne, ou presque, n'était au courant de la formidable découverte.

     

    francine roze.jpgCe trésor rejoindra les collections du Musée Lorrain à Nancy. Conservatrice en chef, Francine Roze, est sur un petit nuage. Elle assure que « c'est le plus beau cadeau de Saint Nicolas que l'on puisse imaginer pour les Lorrains ».

     

    Le député Laurent Hénart a finalisé une opération qui ne devrait coûter que 80.000 € à Nancy. Dans le détail, le montage financier qui a permis l'achat du trésor de Pouilly, s'appuie sur un investissement de l'Etat de 450.000 €, de la Région Lorraine pour 210.000 €, de la ville de Nancy pour 80.000 €, de la Société d'Histoire lorraine pour 40.000 € et d'un mécène semi-privé pour 620.000 €.

     

    [d’après l’Est Républicain | 04.11.09]

  • "Le Pays Lorrain" est paru

    pays lorrain.jpgDans son numéro de septembre, la revue d'histoire et d'art du Musée Lorrain de Nancy nous réserve de bien belles pages sur notre Lorraine. Au sommaire notamment :

    - la restauration du château de Lunéville : chantiers et réflexions en cours

    - l'ouvrage "Sermon de charité" de Thomas Illyricus, de Saint-Nicolas-de-Port (1525)

    - petite histoire du goût et des arts de la table au XVIIIe siècle à travers les collections du Musée Lorrain

    - les Adt et l'industrie du carton laqué (Pont-à-Mousson)

    - l'iconographie du duc Léopold de Lorraine : l'exemple des médailles de Saint-Urbain

    - à propos du portrait de Mgr Allemand-Lavigerie, évêque de Nancy

    - un Claude Lorrain de retour au musée des Beaux-Arts de Nancy

    Et encore de nombreux autres articles et chroniques, sans oublier les habituelles rubriques qui nous informent sur la vie culturelle en Lorraine.

     

    >> Le Pays Lorrain, septembre 2009 (10 €). En vente au numéro ou sur abonnement au Musée Lorrain, 64 Grande-Rue, 54000 NANCY.

  • L'évêque de Verdun soutient les agriculteurs

    Le prélat lorrain n’a certes pas vocation - ni l'envie - de fixer le prix du lait. Mais alors que les agriculteurs manifestaient dernièrement à Verdun, Strasbourg, Nancy et Epinal, l'évêque de Verdun et le pape Benoît XVI ont apporté leur soutien aux producteurs de lait.

     

    mgr maupu.jpgC'est rarissime qu'un évêque, celui du diocèse de Verdun en l’occurrence, s'exprime sur un sujet qui touche au social ou à l'économie en dehors de son église-cathédrale. Si l'on croise d'ordinaire un curé de campagne meusien comme l’abbé Yves Colardelle sur le piquet de grève des laitiers, c'était au tour de son évêque, Mgr François Maupu, de faire connaître son point de vue sur le sujet.

     

    Dans une tribune dédiée à la crise du lait, on retrouve plus largement une prise de position sur la condition des agriculteurs en général. « L'épandage massif et spectaculaire de lait dans les champs (...) a quelque chose de choquant, parce que la situation des éleveurs est choquante. (...) Ce qu'ils traitent est le produit de leur travail, fait avec conscience et même avec amour ». Et pour Mgr Maupu, plus que de mériter la charité, les éleveurs « ont droit à une espérance dans une profession qui mérite d'être mieux appréciée des consommateurs ». Economiste un instant, il analyse : « C'est le début d'une dérégulation qui apparaît comme une menace », en référence à la fin des quotas laitiers. Et de reprendre la dernière encyclique de Sa Sainteté Benoît XVI. « Le marché n'existe pas à l'état pur (...) l'économie et la finance, en tant qu'instruments, peuvent être mal utilisées (...) La sphère économique doit être structurée et organisée intentionnellement de façon éthique ».

     

    Si Mgr François Maupu reconnaît que « le pape n'a pas à déterminer le prix du litre de lait, une solution qui tienne compte de la dignité de chaque travailleur » lui apparaît indispensable. C'est aussi l'avis des agriculteurs.

     

    (d’après l’Est Républicain | 03.10.09]

  • Contes et légendes de la Meuse

    contes meuse.jpgEn Meuse, si de nombreuses fontaines sont réputées miraculeuses, il vaut mieux éviter les forêts hantées par le souvenir de rencontres du Malin, l'esprit perdu de malheureux chercheurs de mandragore ou les accents maléfique de la Haute-Chasse...

    Terre de frontières entre l'Empire germanique et le royaume de France, la Meuse est aussi fortement liée à l'histoire qui a laissé de nombreuses empreintes : châteaux, abbayes, villes fortifiées et villages disparus regorgent de légendes témoignant d'un passé mouvementé. Qui se doutait que Nostradamus était venu à Fains-les-Sources, Jeanne d'Arc à Massey, le duc de Lorraine Charles III à Pagny... et le diable un peu partout dans la contrée ? Ici, pierres et statues se meuvent, saint Pierre et le Christ cheminent volontiers entre Dieue et Ancemont. Et les trésors ? Celui de la reine Marie-Antoinette en fuite à Varennes ou celui des vierges de Verdun font toujours courir les chercheurs.

    Les Contes et légendes de la Meuse explorent la plupart des cantons meusiens et révèlent leurs différentes facettes en revisitant les antiques légendes qui côtoient celles de l'histoire contemporaine.

    L'auteur : Jean-Claude Georges est poète, romancier, conteur et généalogiste. Il est né et vit en Meuse.

     

    >> Contes et légendes de la Meuse, Jean-Claude Georges, éditions De Borée, 2009, 452 p. (26 €).