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Lorraine - Page 124

  • Le château des évêques de Metz à Vic-sur-Seille

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    L’ouvrage, qui sert de support à l’exposition présentée à Vic-sur-Seille (Moselle) du 12 octobre 2008 au 22 février 2009, fait le point sur les découvertes archéologiques réalisées autour des restes de l’ancien château des évêques de Metz.

     

    Propriété des évêques de Metz durant 600 ans, le château médiéval de Vic est un site remarquable pour l’histoire lorraine et du Saulnois. Les dernières découvertes archéologiques enregistrées en 2006 et 2007 ont fourni de nombreuses informations inédites sur son origine et son évolution.

     

    Les textes, rédigés par un archéologue de l’Inrap, Jean-Denis Laffite, passe en revue les origines de la localité de Vic et son importance au haut Moyen Âge, le développement des places fortifiées médiévales au XIe et XIIe siècles, la fortification du château de Vic et le développement de la ville de la fin du XIIe et du début du XIIIe siècle, le château du XIIIe au XVe siècle, la résidence épiscopale du XVIe au XXIIIe siècle et, enfin, l’état du château à la Révolution jusqu’à sa ruine au XIXe siècle.

     

    >> Le château des évêques de Metz à Vic-sur-Seille, Jean-Denis Laffite, éditions Serpenoise, 2008, 65 p., ill., cartes (20 €)

  • A la rencontre des écrivains lorrains à Thaon-les-Vosges

    Les 12 et 13 décembre dernier, les premières « Rencontres littéraires locales » ont séduit de nombreux lecteurs vosgiens. Encore intimiste, le concept mérite d'être approfondi et de trouver une vraie place dans le paysage des manifestations culturelles vosgiennes.

     

    écrivains lorrains.jpgCertes, deux écrivains se sont taillé la part du lion de cette première édition et pour cause : leurs livres touchaient la chair même des thaonnais, leur histoire, leur vécu. Il s'agit de Christophe Voegelé, coauteur du livre « Les Boussac au fil de l'histoire » venu dédicacer à la librairie de Sandrine Grosjean et Laurent Bruel, écrivain parisien qui s'est intéressé à la méthode d'enseignement du catéchisme des Sœurs Bernadette et en a tiré un ouvrage, sur lequel nous reviendrons.

     

    Par ailleurs, de nombreux écrivains régionaux faisait honneur à ce ballon d'essai des « rencontres littéraires locales », tant par la qualité des écrits présentés, l'hétérogénéité des sujets abordés, l'originalité ou la disponibilité des auteurs. Outre les deux auteurs cités, il y avait Jean-Pierre Géhin. Ses romans sur fond historique ont pour cadre les montagnes des Vosges. « Ce sont avant tout des romans, truffés d'anecdotes historiques et non le contraire ». Sur place, il présentait ses deux derniers bébés : « L'ours de Moyenmont » et « Fulgor ». Dans un tout autre registre, Francis Martin, originaire de Saint-Etienne-les-Remiremont, avait amené un panel de ses 14 écrits. « Le parler d'chez nous » est un bréviaire des mots et expressions d'usage vosgien. Francis présentait aussi plusieurs polars policiers, tous se passant dans un environnement vosgien : « Le tueur du lac », « Soyotte mortelle à Remiremont », « Epinal, tout le monde descend »...

     

    A ses côtés, Jean-Marie Cuny, le directeur-fondateur de l’alerte trentenaire « Revue Lorraine », mettait l'eau à la bouche avec « La cuisine Lorraine » : 300 recettes illustrées par l’aquarelliste Odile Mélinette, ainsi que son incontournable succès annuel : « L'almanach des pays lorrains ». L'homme, plutôt discret, a quitté ses casseroles en 1974 suite au succès de son premier essai : la revue régionaliste consacrée à l’histoire et aux traditions lorraines, « La Revue Lorraine Populaire ».

     

    Philippe Bajolet, lui, était là pour un autre registre : celui du livre illustré. « En passant par la Lorraine » propose des devinettes « dans la fine fleur des images d'Epinal », tandis que « J'habite en Lorraine » est une découverte par l'image et le dessin de la Lorraine, super pour les jeunes.

     

    Enfin, Marcel Cordier, écrivain qui a déjà sa notoriété établie, se veut avant tout « celui qui rend hommage aux hommes de cette Lorraine qui ont inspiré de nombreux écrivains ». Marcel Cordier, c'est bien sûr la biographie d'Alain Fournier « Un grand amour », et « La Lorraine des écrivains ».

     

    Un beau parcours initiatique littéraire et régionaliste proposé à Thaon-les-Vosges par ces rencontres dont on attend maintenant, comme un livre, les chapitres suivants.

     

    [d’après l’Est Républicain | 16.12.08]

  • Un Président de la République pressé parle aux ruraux vosgiens

    Quand Nicolas Sarkozy choisit de parler aux « ruraux » comme à lui même. Avec la crise, « y a pas intérêt à se louper ».

     

    A Lerrain, il se contente de caresser un jeune veau du bout des doigts, mais il reprend deux fois de la tarte aux mirabelles. C'est un Sarkozy tout à la fois préoccupé mais n'hésitant pas à prendre son temps, que les Vosgiens de la Plaine et de la Vôge ont pu découvrir hier. Un habitué, c'est sa quatrième visite dans le département, mais toujours pas un Chirac des cours de ferme.

     

    sarkozy à monthureux.jpgIl paraît plus à l'aise dans la scierie de Monthureux, leader français de la fabrication des pièces de chêne qui serviront pour assembler des tonneaux. Pour les grands crus de Californie, de Nouvelle-Zélande et même de France. Il s'attarde auprès des scieurs, des gaillards qui travaillent dans le bruit et le froid, et une odeur de bois frais qui embaume.

     

    Il loue leur dextérité, rapidité, sûreté... « Avec les machines que vous avez, y a pas intérêt à se louper... Remarquez-moi non plus - c'est pas les mêmes machines - mais j'ai pas intérêt à me louper non plus... »

     

    Il les aidera mais il a bien conscience en disant ça, qu'ils se sont eux-mêmes déjà aidés. Créer une centaine d'emplois et générer 40 millions de chiffre d'affaires, dans une région qui paraît encore plus loin de tout, noyée qu'elle était hier dans le brouillard gelé, il faut le faire... « Franchement, c'est pas évident de venir là », dit-il. « Non, c'est beau, c'est tranquille... En venant, on est là dans la voiture, tranquille, et on pense à toutes les bonnes nouvelles qu'on entend... »

     

    sarkozy à monthureux.jpg

     

     

    La ruralité, c'est une pause pour le président. A la télé, dit-il « on ne parle que des villes où on fout le feu et où on casse les services publics... Ici on veut les préserver... ». « Quand on est président de la République, on est responsable de tout, tout le temps... J'en vois un grand là qui se dit : si ça t'avait pas plu, t'avais qu'à faire autre chose. Il a raison... » Le '' grand '' sourit. « La situation est grave... mais on peut s'en sortir. Si on avait dit qu'ici il y a trente ans on ferait un leader mondial, c'est pas tout le monde qui y aurait cru... », poursuit Sarkozy comme pour lui-même, et dans ce style inimitable. « On traverse un gros grain, c'est pas facile. Mais c'est comme ça qu'on va s'en sortir, en travaillant plus, en investissant plus... plutôt qu'en expliquant aux gens qu'ils n'ont pas à bosser ».

     

    Nicolas Sarkozy est inquiet… Les manifs lycéennes, la suppression de la pub à la télé publique, le travail du dimanche, la crise économique... Les ruraux vosgiens aussi. Une visite présidentielle qui ne restera vraiment pas dans les annales de l’histoire locale. Les Vosgiens ne devront encore une fois compter que sur eux-mêmes pour s’en sortir. Il faut dire qu’ils sont devenus une minorité « ethnique » en voie de disparition qui n’attire pas vraiment les médias…

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 19.12.08 et commentaires personnels]

     

     

    En savoir plus : http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=265407 et http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=265338

  • Darney, Bleurville et Monthureux s’apprêtent à accueillir le président de la République

    Visites d'une ferme dans les environs de Darney, de la scierie Granget à Bleurville et de Merrain International à Monthureux-sur-Saône seraient au menu de la journée « ruralité ».

     

    Itinéraire très minuté que celui de Nicolas Sarkozy jeudi 18 décembre. Les services élyséens n'ont-ils pas rejeté la visite d'une ferme du canton de Darney ? Ce qu'on lui reprochait ? De retarder de deux minutes le parcours présidentiel.

     

    agriculteur vôge.jpgNicolas Sarkozy aura tout de même tout loisir de traiter de la question de la ruralité. Dans une terre à la fois conquise et propice. Les conseillers généraux et maires des cantons de Darney et Monthureux penchent sans ambiguïté du côté de la majorité, à l'exception nuancée de Raynald Magnien, maire de Monthureux et vice-président du Modem au point de vue départemental. Cette zone entre Vôge et Plaine se prête en tout état de cause au thème du jour - celui de la ruralité. La densité de population oscille entre 15 et 17 habitants au km². L'une des plus faibles du département, fait valoir Alain Roussel, qui observe qu'elle est encore plus faible dans les départements limitrophes de Haute-Marne et Haute-Saône.

     

    Les deux chefs lieux de canton sont de taille modeste : 1300 habitants à Darney, 1000 à Monthureux. Tous deux ont subi une hémorragie démographique et économique. Darney a perdu la fabrique d'épaulettes Helsa ; Monthureux a vu partir récemment Gantois. Les services suivent à leur manière : doucement mais sûrement. Raynald Magnien déplore le regroupement des brigades de gendarmerie au sein d'une communauté Darney-Monthureux-Lamarche. Une fusion qui ne choque pas Hervé Buffe, maire de Darney, dans la mesure où elle participe d'une politique globale d'économie, décidée par l'Etat : à ses yeux, il appartient aux communes qui le souhaitent de se doter d'une police de proximité. L'essentiel étant de mobiliser son énergie sur des projets d'intérêt général pour les deux cantons. La vieille rivalité entre Darney et Monthureux s'estompe, souligne Daniel Grandclair, ex-président de la FDSEA, qui, à l'instar de Bruno Laroche, 35 ans souhaite que les agriculteurs puissent vivre de leurs produits. A Monthureux, le maire déplore la fermeture imminente de la Trésorerie, qui rendait de précieux services aux personnes âgées et à la commune. Un service qui va s'exiler pour Darney, à douze kilomètres de là. Les distances comptent beaucoup dans un monde rural qui souffre de l'enclavement. Alain Roussel souhaite que l'Etat prenne davantage en compte ce critère quand le gouvernement vote, par exemple, le principe d'horaires supplémentaires de soutien pour les élèves : qui a pensé aux problèmes de transport que cela soulève à la campagne ? Il propose que toute mesure nouvelle soit passée au tamis de la raison par un « Monsieur Ruralité ».

     

    Alain Roussel au CG88 27.03.06.jpgAu premier rang des atouts, la forêt a permis l'éclosion d'une entreprise en expansion. Merrain-International fabrique des planches pour tonneaux. Elle exporte aux USA, en Bourgogne et dans le Bordelais. Mais aussi la reprise d’une scierie familiale à Bleurville. Darney se signale par la richesse de ses services sociaux, le dynamisme d'élus, pionniers départementaux de la « communauté de communes ». Les énergies se mobilisent autour de l'extension de l'hôpital, de la création d'une maison de la santé, et de la venue de nouveaux médecins. L'enjeu, c'est l'attractivité de toute une région : « J'en suis tombé amoureux », confie Hervé Buffe. Raynald Magnien souligne la vitalité du commerce local, et Alain Roussel celle du tissu associatif, illustrée par le Pôle d'excellence rural et les spectacles en plein air donnés depuis onze ans par la compagnie L’Odyssée.

     

    La dernière visite d'un président de la République à Darney remonte à 90 ans. Raymond Poincaré, en juin 1918, y avait proclamé le droit de la Tchécoslovaquie, alors dans l’empire austro-hongrois, à son indépendance…

     

    [d’après l’Est Républicain | 16.12.08]

  • Noël approche...

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    L'Adoration des bergers (détail), Le Tintoret (1518-1594)

     

    Bientôt Noël...

    Histoire & Patrimoine Bleurvillois vous souhaite un joyeux et saint Noël !

    La paroisse Saint-Pierre de Nancy, et l'abbé Florent Husson, nous prient d'annoncer les horaires des messes de Noël célébrées selon le Missel de 1962 en l'église Saint-Pierre, avenue de Lattre-de-Tassigny à Nancy (à côté de l'hôpital Central) :

    >> Messe de la Vigile le 24 décembre à 18h30

    >> Messe de la nuit de Noël le 24 décembre à minuit

    >> Messe de l'aurore le 25 décembre à 8h00

    >> Messe du jour de Noël le 25 décembre à 9h25

     

    Dans les Vosges, à la paroisse Notre-Dame de la Saône (Monthureux-sur-Saône - Bleurville) tous les paroissiens et fidèles sont invités à venir célébrer Noël autour de l'abbé Charles Villaume lors de la messe de la nuit et celle du jour (Missel de Paul VI).

    Consultez le programme dans le bulletin paroissial de Notre-Dame de la Saône de novembre et décembre.

    Infos sur la paroisse Saint-Pierre de Nancy sur http://www.eglise-st-pierre-nancy.fr

  • Le président de la République jeudi prochain à Darney (Vosges)

    Le président de la République évoquera le thème de la ruralité jeudi 18 décembre 2008 à Darney.

     

    sarkozy à neufchâteau.jpgLe planning des déplacements de l’Elysée ne l’a pas encore officialisé mais la venue du président Sarkozy est confirmée par les élus locaux de la plaine des Vosges.

     

    Le chef de l'Etat reviendra pour la troisième fois cette année dans la Plaine vosgienne. Ce sera le jeudi 18 décembre. Il évoquera la thématique de la ruralité et des territoires ruraux, particulièrement adaptée à la zone du Sud-Ouest vosgien frappée par la désertification et le vieillissement de la population. « Il n'est pas une semaine où je ne sois interpellé sur le maintien des services publics de proximité », témoigne Jean-Jacques Gaultier, député de la circonscription. « Lors de la réunion des maires, le 17 octobre dernier à Darney, les élus m'ont encore interrogé sur le devenir de la Poste et des Trésoreries, et sur la pérennité du poste de sous-préfet de Neufchâteau. »

     

    Un sujet qui préoccupe la population : « Si 80 % des Français occupent un tiers du territoire, il ne faut pas oublier les deux autres tiers », met en garde le député Gaultier. Dans sa circonscription très rurale, les élus ont récemment suscité la mise en place d'un « relais des services publics » à Monthureux-sur-Saône. Des crédits sont mis en œuvre pour la création d'un hôtel des finances qui regroupera les trésoreries de Liffol-le-Grand et Coussey. Selon un schéma analogue, la synergie entre les hôpitaux de Vittel et Neufchâteau avait été mise en avant dans le domaine de la santé, lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Neufchâteau le 18 avril dernier. Il avait choisi la sous-préfecture des Vosges pour présenter la réforme hospitalière.

     

    Comment rendre attractifs les territoires ruraux ? La question, lourde d'enjeux, sera au centre du débat organisé au gymnase de Darney, qui peut contenir plus de six cents personnes. La visite du chef de l'Etat doit avoir lieu en plein territoire rural.

     

    La Vôge et tous les territoires ruraux de notre pays attendent des actions concrètes de la part du chef de l’Etat et de son gouvernement. Et pas seulement des paroles… même si elles sont réconfortantes.

     

     

    [d'après l'Est Républicain | 13.12.08 et commentaires personnels]

  • A la découverte du patrimoine du canton de Provenchères-sur-Fave (Vosges)

    canton provenchères sur fave.jpgAprès 4 années d’études menées par le service régional de l’Inventaire général alliant la prospection de terrain et le dépouillement d’archives, le patrimoine architectural et mobilier du canton de Provenchères-sur-Fave est dévoilé au public au moyen :

    > d’une publication sous le n° 250 dans la collection nationale Images du Patrimoine qui offre aux lecteurs une introduction géographique, historique et sociologique puis une anthologie par thème, des édifices et des objets témoins de la manière de vivre, d’habiter, de penser, de travailler dans le canton.

     

     > d’une exposition itinérante qui aborde à travers 14 panneaux les diverses problématiques spécifiques au secteur : guerres et frontières, voies de communication, travail à la ferme…

     

    L’objectif de l’étude de l’Inventaire général est de donner les clés à tout un chacun afin que les décisions de conservation, de restauration, de valorisation ou de destruction soient prises en connaissance de cause.

    L’exposition :

    >> Exposition du 13 décembre 2008 au 04 janvier 2009 à la Mairie de Provenchères-sur-Fave (lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 15 h 00 à 17 h 00).

    >> Renseignements : 03.29.51.21.16.

    La publication :

    >> Images du patrimoine : le canton de Provenchères-sur-Fave, édition Lieux-Dits, avec le soutien du Service régional de l'Inventaire général, du Conseil régional de Lorraine et du Conseil général des Vosges, 196 p., ill., cartes (20 €) : en vente en librairie, auprès de la Communauté de communes de la Fave et aux Archives départementales des Vosges.

    Dépliant de présentation de la publication sur le site du Conseil régional de Lorraine : http://www.lorraine.eu/jahia/Jahia/cache/bypass/pid/361;jsessionid=EA19E58EECA42AB95A5168B3649EF62B?actu=18625

  • Ligier Richier, un sculpteur lorrain de la Renaissance

    ligier richier.jpg

    Voici un ouvrage remarquable par les textes proposés par des spécialistes de la Renaissance en Lorraine et par les clichés inédits noir et couleur des oeuvres du sculpteur de Saint-Mihiel.

    Le plus grand artiste lorrain de la Renaissance est né vers 1500 à Saint-Mihiel (Meuse), dans un milieu d'artisans d'art. Il travaille le bois, mais surtout la pierre calcaire. Converti au protestantisme, Ligier Richier finit sa vie à Genève en 1566-1567.

    Les oeuvres de Richier sont toutes d'inspiration religieuse ou funéraire. La plupart sont visibles en Lorraine, et particulièrement dans la Meuse (Saint-Mihiel, Etain, Bar-le-Duc, Clermont-en-Argonne, Hattonchâtel...).

    Cet ouvrage collectif réunit les actes d'une vingtaine d'auteurs ayant participé au colloque "Ligier Richier" qui s'est tenu à Saint-Mihiel du 4 au 7 octobre 2007 avec des photographies inédites de Gérard Coing.

    >> Ligier Richier, un sculpteur lorrain de la Renaissance, collectif, éditions Place Stanislas-Conseil général de la Meuse, 2008, 243 p., ill. (39 €)

  • Bleurville : un arbre pour chaque nouveau-né

    Depuis plusieurs années, la municipalité de Bleurville avait mis en place chaque automne une opération bien sympathique la plantation d'arbres dédiés aux bébés de la commune nés dans l'année, ce qui fait une bonne trentaine à présent, même si tous les bébés ne sont plus Bleurvillois maintenant.

    nouveaux habitants bleurville 2008.jpgLa nouvelle équipe municipale n'a pas failli à la tradition, et c'est 3 bébés qui verront grandir un arbre en même temps qu'eux : Jeanne Henriot, née le 2avril 2007 a laissé ses parents David et Delphine planter un mélèze au lieu-dit « La Terrevelle », sur la route de Frain ; Fabien, le papa de Maxandre Granget né le 15 avril 2007, et sa maman Christelle, ont choisi de planter un chêne rouge d'Amérique dans leur propriété, de même ont fait Stéphanie et Nicolas, parents de Mathis Lebrun pour un saule crevette pleureur. Le centre horticole des Portes de la Forêt de Darney avait conseillé les élus pour le choix de ces essences.

    A l'issue de la plantation, une petite réception avait lieu en mairie où la municipalité accueillait officiellement les nouveaux habitants de Bleurville. Il s’agit des familles Fruchard-Sylvestre, Lahache-Suna, Hermann et Christa, Malasomma, Cornevin, et Mme Henry. Les dames recevaient un beau bouquet de fleurs. Tous ont été invités à s'investir dans la vie de la commune, ce que certains ont d'ailleurs déjà fait avec plaisir et succès.

    Le verre de l'amitié clôturait cette agréable manifestation.

     

    [remerciements à M. B. pour le texte et le cliché]

  • Un dominicain italien en visite à Saint-Nicolas-de-Port

    Le plus grand historien de l'évêque de Myre est arrivé en Lorraine. Rencontre avec le Père Gerardo Cioffari.

     

    p. cioffari à st nicolas de port.jpgInstants d'émotion pour le Père dominicain Gerardo Cioffari, hier après-midi, à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Dans un programme mené à un train d'enfer, le directeur du Centre d'études nicolaïennes de Bari (sud de l'Italie), ville où repose l'essentiel de la dépouille de saint Nicolas (« Environ 70 % », précise-t-il), a redécouvert un édifice qui, depuis son dernier passage en 1985, a bien changé. Un important chantier de restauration est passé par là.

     

    Comme un simple touriste, le Père Gerardo Cioffari (65 ans) s'est fait prendre en photo devant la statue du patron des Lorrains à qui il a voué une grande partie de son existence. « Travailler sur saint Nicolas, c'est mon métier », confie-t-il.

     

    Ses recherches seront d'ailleurs récompensées par le prix 2008 de l'Académie de saint-Nicolas. « Pour l'ensemble de son œuvre ». Constituée en 2007, l'Académie regroupe trois associations lorraines : Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, la confrérie Saint-Nicolas de Yutz et les Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome.

     

    Arrivé mardi soir, le Dominicain quittera la Lorraine samedi après avoir donné deux conférences (à Nancy au Musée lorrain et à Metz à l'Amphi Le Moigne) et reçu son prix aujourd'hui à Thionville.

     

    Avec Gerardo Cioffari, une autre approche de saint Nicolas passe par la Lorraine. A Bari, l'évêque de Myre est ainsi fêté à deux reprises : le 6 décembre et le 9 mai, jour anniversaire de l'arrivée de la sainte dépouille dans les Pouilles. « En mai, le pèlerinage dure trois jours », précise Gerardo Cioffari, « Aujourd'hui, le phénomène le plus important est constitué par la forte présence de Russes. C'est le nouveau visage de saint Nicolas, celui de l'œcuménisme. En Russie, la fête nationale a lieu en mai. Il s'agit quand même du seul cas de l'histoire où une nation orthodoxe fête un événement catholique ». Mais dans les premiers temps du christianisme, c'était la même Eglise.

     

    Passé, présent et futur... Le dominicain Gerardo Cioffari plonge dans de multiples sources. « Il y a encore beaucoup à faire et à découvrir ». Il l'affirme : « Nous pouvons dire aujourd'hui de manière scientifique que saint Nicolas a bien existé et qu'il a participé au Concile de Nicée. Pour cela, il faut s'appuyer sur un texte appelé 'La geste des officiers'. Il relate la libération des trois innocents et des trois officiers et présente beaucoup d'éléments géographiques et historiques. Les autres écrits relèvent souvent autant de l'histoire que de la légende. Nous avons ainsi la certitude de trois ou quatre épisodes. Cinq autres sont probables. Les autres tiennent de la fable des miracles, pas de la foi ».

     

    Le 10 décembre, lors de sa conférence au Musée lorrain, le père dominicain a également produit des photos d'un texte russe (le discours sur la Translation des reliques) qui crédibilise un peu plus l'authenticité de la relique portoise, une phalange dérobée à Bari. Même si, vu la taille de ce bout de doigt, saint Nicolas avait plus le gabarit d'un solide bûcheron vosgien que d'un humble religieux.

     

    [d’après l’Est Républicain | 11.12.08]

  • Lunéville, de la ville et de son château

    lunéville.jpg

    Le rayonnement de Lunéville (Meurthe-et-Moselle) doit beaucoup à la décision du duc Léopold Ier d'y installer sa cour et d'y reconstruire un château plus vaste et confortable lorsque, en 1702, il dut quitter Nancy occupée par les Français. Pourtant, c'est vers 990 que Folmar l'Ancien construisit le premier château au bord de la Vezouze.

    Le développement économique et religieux de la ville date des XIVe et XVe siècles pour atteindre son apogée au XVIIIe siècle. A partir de cette époque, les fastes du château et son extension stimulent l'activité de la ville : fondation d'une faïencerie, arrivée en garnison de la "gendarmerie de France".

    Devenue chef-lieu d'arrondissement, Lunéville va participer au XIXe siècle industriel et construire de nouvelles casernes. Le chemin de fer arrive en 1852, la broderie perlée et la faïencerie comme l'usine de wagons (future entreprise Trailor) créée par De Dietrich emploient une foule d'ouvriers...

    Le XXe siècle, marqué par ses conflits mondiaux et ses crises sociétales, obligera Lunéville à redéfinir sa place au sein des enjeux économiques nouveaux et à mettre valoriser ses atouts touristiques et traditionnels.

    L'ouvrage est une intéressante synthèse réalisée par un groupe d'historiens et d'universitaires lorrains réunis sous la direction de Catherine Guyon.

    La publication présente les communications des 2èmes Journées d'études meurthe-et-mosellanes tenues à Lunéville les 14 et 15 octobre 2006.

    >> Lunéville, de la ville et de son château, Catherine Guyon (sous la dir.), éditions Gérard Louis, 2008, 195 p., ill. (20 €)

  • Images du défilé de Saint-Nicolas 2008 à Nancy

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    La ville de Nancy a repris cette année l'image d'un Saint Nicolas traditionnel juché sur un bâteau et entouré d'angelots.
    C'est un aspect méconnu de sa légende dorée, puisque saint Nicolas - alors évêque en Lycie (Asie mineure, Turquie actuelle) - sauva du naufrage des marins en perdition en mer.
    [clichés H&PB]

  • Le "spécialiste" italien de Saint Nicolas en visite en Lorraine

    Du 9 au 12 décembre, le Père Gerardo Cioffari, dominicain italien, sillonnera la Lorraine, donnera deux conférences et recevra le prix 2008 de l'Académie Saint-Nicolas.

     

    Père Gerardo Cioffari.jpgIl est à Saint Nicolas ce que Jean Tulard est à Napoléon. Gerardo Cioffari, religieux dominicain de Bari (Italie) où repose la dépouille de l'évêque de Myre, fait figure de plus grand spécialiste au monde du saint patron des Lorrains.

     

    Directeur du Centre d'études nicolaïennes de Bari, le petit homme a des allures d'érudit. Les publications de son équipe font référence. Les Lorrains pourront s'en apercevoir dès cette semaine lors de deux conférences.

     

    Du 9 au 12 décembre, le religieux répondra à l'invitation de l'Académie de saint-Nicolas qui en a fait le lauréat de son prix 2008. « Pour l'ensemble de son œuvre », précise Gilles Aubert, de Saint-Nicolas-de-Port. Constituée en 2007, l'Académie de saint-Nicolas regroupe les trois associations lorraines qui font œuvre de mémoire : Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, les Amis de saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome ainsi que la confrérie Saint-Nicolas de Yutz.

     

    Tous les ans, elle attribue un prix à « une œuvre artistique qui favorise la recherche sur saint Nicolas, particulièrement dans sa dimension populaire, européenne et œcuménique ». En 1985 déjà, lors de sa première visite dans la région, le Père Gerardo Cioffari avait apporté sa contribution aux recherches sur saint Nicolas lors d'un symposium qui s'était déroulé à Saint-Nicolas-de-Port.

     

    Le Dominicain n'a jamais caché son attachement à la commune meurthe-et-mosellane qui possède une relique du saint patron des Lorrains : une phalange. Il l'avait d'ailleurs authentifiée, précisant : « En dehors de Bari, Saint-Nicolas-de-Port est la seule ville au monde à posséder une relique sur laquelle il n'y a guère de doute. Même le pape n'en a jamais eu ».

     

    Depuis toujours, il jette un regard amusé sur l'histoire de ce petit bout de doigt qui a beaucoup voyagé. Il fut volé par un voyageur lorrain à Bari sur une dépouille elle-même dérobée en Turquie. En mai 2004, Gerardo Cioffari avait confié à Gilles Aubert venu assister aux fêtes de saint Nicolas à Bari : « C'est, comme vous dites en France, l'histoire de ‘l'arroseur arrosé’, du voleur volé. »

     

    Plus sérieusement, le Père Cioffari a démêlé la complexe trajectoire d'un saint dont la destinée oscille entre histoires, légendes et miracle, établissant, comme le rappelle l'Académie de saint-Nicolas que « l'évêque de Myre exista réellement et qu'il fut un grand pasteur, défenseur acharné des pauvres, des faibles et des enfants ».

     

    Se partageant entre Meurthe-et-Moselle et Moselle, le religieux donnera deux conférences sur le thème « Saint Nicolas dans le monde chrétien d'aujourd'hui. Approches catholiques, protestantes et orthodoxes » le mercredi 10 décembre (18 h 00) au Musée lorrain (salle des conférences, 64 Grande rue, Nancy) et le vendredi 12 (16 h 15) à l'Université Paul-Verlaine de Metz (campus du Saulcy - amphi Le Moigne). L'entrée sera libre.

     

    Le religieux dominicain effectuera également de nombreuses visites privées et recevra son prix le jeudi 11 (18 h 30) à l'hôtel de ville de Yutz.

     [d’après l’Est Républicain | 07.12.08]

  • Bleurville : la statue de Saint Eloi restaurée

    Début décembre, la statue de saint Eloi a regagné son piédestal dans l’église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville.

     

    st eloi restauré2 déc. 08.jpgAprès plusieurs mois passés dans un atelier de restauration, la statue en pierre polychrome de saint Eloi a retrouvé une nouvelle jeunesse et ses couleurs originelles.

     

    Il s’agit d’une œuvre populaire du XVIIe siècle où le saint évêque de Noyon, patron des forgerons et des orfèvres, porte les vêtements sacerdotaux typiques du Grand Siècle. Il est représenté mitré tenant dans sa main gauche un livre ouvert.

     

    Mais pourquoi une représentation de saint Eloi à Bleurville, sachant que la représentation de ce saint est assez rare en Lorraine et plus encore dans l’actuel diocèse de Saint-Dié ? La statue a probablement dû appartenir à une confrérie de « métalliers » locaux, forgerons et charrons, taillandiers peut-être. Il est vrai que plusieurs pièces de chaudronnerie, datées du XVIIe siècle, ont été découvertes sur le territoire de Bleurville. Cela suffit-il pour affirmer qu’il existait une corporation de chaudronniers oeuvrant jadis à Bleurville ? Seule, l’exploitation approfondie des archives permettra de le confirmer… ou de l’infirmer. Quoi qu’il en soit, le culte de saint Eloi est assez exceptionnel en Lorraine méridionale.

     

    Félicitons la municipalité qui a pris la décision de faire restaurer cette pièce exceptionnelle du patrimoine religieux local. D’autres éléments décoratifs de l’église paroissiale mériteraient également une restauration avant que les dégâts soient irrémédiables (statues en bois, tableaux)…

     

    Quelques éléments de la biographie de saint Eloi sur le site Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_%C3%89loi

     

     

    [cliché H&PB]

  • Bleurville : Saint Nicolas au marché de Noël pour le Téléthon 2009

    Samedi 6 décembre après-midi, malgré l'humidité ambiante, la nouvelle place de la mairie de Bleurville accueillait le traditionnel marché bio du premier samedi du mois. Celui-ci s’était étoffé avec un petit marché de Noël où des échoppes proposaient des décorations de Noël ou des produits gastronomiques pour les repas de fêtes à venir.

     

    bleurville 06.12.08 010.jpg

     

    L’objectif était avant tout de collecter des fonds pour l’opération du Téléthon 2008. Toutes les associations locales ont apporté leur contribution pour que cet après-midi festif soit une réussite : le comité des fêtes et le comité du jumelage proposaient vin chaud et gaufres, la ferme du Bignovre invitait les petits à une promenade à dos de poney, l’association sportive du Val de Saône avait mis en place un jeu de tirs au but, les Amis de Saint-Maur avaient mis sur pied un petit parcours-découverte à travers les rues du haut du village, les enfants des écoles - et tous ceux qui le souhaitaient - ont participé à un lâcher de ballons.

     

    Et le vénérable évêque de Myre, patron des enfants lorrains, avait été invité pour la circonstance. De nombreux bambins ont pu faire une ballade dans sa calèche au rythme de son cheval.

     

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    Cette opération est due à l’initiative de la municipalité bleurvilloise en collaboration avec d’autres communes et associations du canton, des foyers ruraux de Nonville et Relanges et du Club Vosgien de Monthureux.

     

    Une initiative à renouveler sûrement.

     

    Une suggestion peut-être pour conclure : puisque ce marché (et le Téléthon) a lieu au moment de la fête de Saint Nicolas, pourquoi ne pas dédier ce marché à « Saint Nicolas » plutôt qu’à Noël…

     

    [clichés H&PB]

     

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  • Des milliers de pèlerins pour la 763ème procession en l’honneur de saint Nicolas

    Samedi 6 décembre, la basilique de Saint-Nicolas-de-Port était pleine de fidèles qui ont dédié procession et cantiques au saint patron des Lorrains.

     

    procession st nicolas.jpgDeux évêques, des religieux en vêtements liturgiques traditionnels, des petits pages bien sages, des milliers de fidèles... La 763ème procession aux flambeaux en l'honneur de saint Nicolas s'est déroulée dans une grande ferveur samedi soir à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Célébration qui avait une dimension internationale. Déjà parce que c'est l'évêque italien Mgr Pietro Santoro, du diocèse d'Avezzano, qui présidait cette procession. Et puis, comme l'a souligné dans son mot d'accueil l’abbé Jean-Louis Jacquot, recteur de la basilique, parce que de nombreux pèlerins venus d'Amérique, du Canada, du Pérou, de Thaïlande, de Finlande, de Suède, etc., mais aussi des orthodoxes d'Ukraine, de Roumanie, de Serbie, du Liban étaient parmi la foule exceptionnellement dense.

     

    Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul a coprésidé la cérémonie religieuse. « Deux évêques pour nous dire, avec saint Nicolas, que nous sommes l'Eglise, peuple de Dieu » a rappelé l'abbé Jacquot, qui a poursuivi : « Et quelle joie d'accueillir Mgr Pietro Santoro ». Pas un inconnu, car il fut prêtre du diocèse de San Salvo où se situe la paroisse jumelée à celle de Saint-Nicolas-de-Port depuis de nombreuses années. Venu vénérer avec les fidèles saint Nicolas, « saint de l'Eglise universelle, notre contemporain » a rappelé Mgr Santoro.

     

    Procession basilique St Nicolas de Port 09.12.06 051.jpg« La solitude est la grande maladie de notre époque » a dit l'évêque italien. Saint Nicolas, pasteur du peuple chrétien, libérateur des prisonniers, gardien des voyageurs sur terre et sur mer, protecteur de la Lorraine pourra-t-il sauver cette société ? Réflexion au cours de la procession qui s'est déroulée dans une basilique seulement éclairée par un flot de lucioles provenant des cierges des fidèles qui ont chanté les traditionnelles louanges à l'évêque de Myre : « Saint Nicolas, ton crédit d'âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains... ».

     

    Dans l'imposant et majestueux édifice Renaissance, saint Nicolas a été vénéré dans la plus pure tradition qui se perpétue depuis 1245 en souvenir de la libération, par l'intercession du saint évêque, du sire Cunon de Réchicourt, emprisonné à Gaza, dans l’actuelle Palestine.

     

    [d’après l’Est Républicain | 07.12.08]

     

  • Henri Bataille, l’historien de Vaucouleurs et de Jeanne d'Arc, est décédé

    henri bataille.jpgLes meusiens ont appris le décès d'Henri Bataille, survenu le 23 novembre 2008, quelques semaines seulement après avoir fêté ses 100 ans.

     

    Le jour de son centenaire, Henri Bataille avait une nouvelle fois fait preuve de toute sa verve et de la vivacité de son esprit. Cent ans, tout un symbole pour celui qui a particulièrement étudié la triste période de l'histoire de France, pendant laquelle l'épopée de Jeanne d'Arc s'est produite, à savoir la « Guerre de cent ans ». Henri Bataille a donc traversé ce siècle sans jamais renier cette passion johannique qui a occupé tous les instants de sa vie et mobilisé toute son énergie.

     

    Il avait vu le jour à Vaucouleurs le 25 septembre 1908, aîné d'une famille qui a compté quatre garçons et trois filles. Après avoir fréquenté l'école primaire de Vaucouleurs, il est entré à l'école Saint-Louis de Reims. Marié, il quitte la Meuse pour s'installer dans la banlieue de Lourdes. De retour à Vaucouleurs au décès de son épouse, il rencontre Anne-Marie Jeudy. Historien et archéologue, il entame alors le combat de sa vie : la sauvegarde du patrimoine de Jeanne d'Arc à Vaucouleurs, au travers de fouilles et recherches pour retrouver et rétablir l'emplacement du château de Baudricourt, ses remparts et les fortifications de la ville.

     

    Il a voulu notamment sauver la tour du Roi et celle des Anglais, menacées par la construction d'un supermarché. Paradoxe ou juste retour de l'histoire, ce sont des Anglais qui l'ont aidé à réunir les fonds nécessaires !

     

    Pour réussir dans son entreprise et propager le rôle clé de Vaucouleurs dans l'épopée de Jeanne, Henri Bataille a sillonné la France et l'étranger donnant près de 1.000 conférences et publiant une dizaine d'ouvrages. Ses visites guidées étaient un chef-d'œuvre de précision et d'engagement et malheur à qui osait refuser ses explications éclairées. Il racontait souvent ce jour où l'actrice Ingrid Bergman a caressé les pierres de la Porte de France en disant, admirative, « un jour la main de Jeanne s'est posée ici ».

     

    Le jour de ses 100 ans, il avait reçu la médaille d'or de la ville de Nancy qu'il avait pu ajouter à celle de chevalier dans l'Ordre National du Mérite, de membre de l'Académie Stanislas, de lauréat du concours des Chefs-d'œuvre en péril. Il a également reçu le prix Erckmann-Chatrian, le prix de la Couronne et la médaille du Mérite. Il résumait sa quête à essayer de percer le mystère de Jeanne d'Arc : « d'un point de vue humain, cette épopée ne peut pas s'expliquer, car Jeanne fait des choses inexplicables. C'est tout simplement l'envoyée de Dieu ».

     

    Il a été inhumé dans les Vosges.

  • Otto de Habsbourg-Lorraine souhaitera la Saint Nicolas à l’Elysée

    st nicolas.jpgL'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine fait partie des invités d'une cérémonie privée qui aura lieu vendredi 5 décembre au Palais de l'Élysée. Agé de 96 ans, le fils du dernier Empereur d'Autriche Charles Ier et descendant des ducs de Lorraine, souhaitera la Saint Nicolas au Président de la République.

     

    A l'initiative de Lorrains, cette fête a déjà été organisée l'an passé. A cette occasion, le président Nicolas Sarkozy avait reçu des présents signés Baccarat. Cette année, c'est un autre pôle d'excellence de la Lorraine qui sera à l'honneur avec une réalisation contemporaine.

     

    Aux côtés d'Otto de Habsbourg-Lorraine, le nancéien Bernard Guerrier de Dumast, ami de la famille impériale et membre de l'Ordre de la Toison d'Or, mais aussi Gérard Longuet, sénateur de la Meuse et ancien président du Conseil régional de Lorraine, André Rossinot, maire de Nancy, ou Philippe Leroy, président du Conseil général de Moselle. Des entrepreneurs de la région ont également été conviés à cette fête de la Saint-Nicolas qui réunit des Lorrains au-delà de leurs différences autour de cette fête traditionnelle et sympathique.

     

     

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    Otto de Habsbourg-Lorraine et son épouse.
  • De bons livres lorrains pour Saint Nicolas, Noël ou les étrennes

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    Bientôt Saint Nicolas, Noël et les étrennes du Nouvel An... Ce sont des moments privilégiés pour partir à la découverte de notre belle région Lorraine, de son histoire et de ses traditions. Et aussi pour la faire aimer par nos jeunes générations !

    Une solution pour cela : s'abonner à La Revue Lorraine Populaire, fondée en 1974 par Jean-Marie Cuny, et éditée à Nancy. Revue proche des gens et dont les articles sont proposés par des femmes et des hommes du pays, ni savants ou historiens incompréhensibles ou pédants ; ils vous font découvrir pas à pas l'histoire de la Lorraine, de ses particularités géographiques, humaines, traditionnelles... Bref, une revue qui parle de chez vous en toute simplicité.

    Tous les deux mois, un numéro illustré en couleur de 52 pages (abonnement un an, 6 numéros, 33 €).

    Un abonnement-cadeau à faire... ou à se faire !

    A découvrir également la réédition de La cuisine lorraine des quatre saisons de Jean-Marie Cuny, qui a connu un immense succès de librairie !

    >> Contact : REVUE LORRAINE POPULAIRE, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE

    >> ou visitez le site http://www.revuelorraine.fr

  • Les Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome récompensés par le Conseil Régional de Lorraine

    Le trophée du Comité d’histoire Régionale de Lorraine revient à L'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome.

     

    didier schaming.jpg« C'est un coup de chapeau à une personnalité ou une équipe qui a contribué à la notoriété de la Lorraine ». Jean-Luc Demandre, délégué général du Comité d'Histoire Régionale de Lorraine (CHR) brosse la finalité de cette récompense créée en 2000 par le Conseil régional. Doté de 10.000 €, ce prix est attribué par un jury composé de membres de l'Académie nationale de Metz, de l'Académie de Stanislas, du CHR et de Thibaut Villemin, vice-président de la Région chargé de la culture.

     

    Pour la première fois, la remise du prix s'est déroulée à l'abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson.

     

    Avant de dévoiler le successeur du sculpteur Claude Goutin, lauréat 2007, les présidents des Académies régionales ont tenu à présenter des personnes ou des équipes ayant particulièrement retenu leur attention parmi les 18 dossiers présentés. Mme Demarolle pour Metz et M. Rivail pour Nancy ont mis en exergue l'association Enthéos qui a principalement pour but de mettre en valeur le patrimoine musical de la Lorraine, l'association Villages lorrains, l'association CHATEL et enfin le compositeur Claude Lefebvre.

     

    Façade de l'église St Nicolas des Lorrains à Rome.jpgLe Grand Prix de Lorraine a été remis à l'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome créée en 1956 et basée à Nancy. L'église des Lorrains de la Cité éternelle dont elle a la charge a été restaurée et inaugurée le 6 décembre 2006. Denis Schaming, le chancelier de l'association, a souligné que « saint Nicolas est peut-être le seul vrai trait d'union entre tous les Lorrains ». En rappelant ce travail de longue haleine il a reçu ce prix « comme une récompense et un encouragement » sans oublier d'y associer « les grands pionniers de ce projet ». Denis Schaming a détaillé la chronologie des restaurations successives qui ont amené à la réhabilitation totale de ce joyau du baroque romain.

     

    La totalité de la somme allouée servira « à la réédition d'un très bel ouvrage sur Saint-Nicolas-des-Lorrains sous un autre format » a-t-il précisé.

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.11.08]

  • Samedi 6 décembre : 763ème procession en l'honneur de Saint Nicolas à Saint-Nicolas-de-Port

    Samedi 6 décembre 2008 à 20 h 30 se déroulera la 763ème procession en l'honneur de saint Nicolas, patron de la Lorraine, en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle, 15 km de Nancy).

    762e procession st nicolas 08.12.07 010.jpg

    La messe et la procession seront présidées par Mgr Pietro Santoro, évêque d'Avezzano (Italie) et Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et Toul.

    Et, comme depuis 763 ans, les quelques 2.000 pèlerins attendus chanteront avec joie et ferveur le célèbre cantique en l'honneur de saint Nicolas :

    "Saint Nicolas, ton crédit d'âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains.

    Vient, couvre encore de ton doux patronage,

    Tes vieux amis, les enfants des Lorrains."

    762e procession st nicolas 08.12.07 023.jpg
  • Domrémy : l'église de Jehanne restaurée

    A Domrémy, l’église paroissiale Saint-Rémy où Jeanne d'Arc a été baptisée vient d'être restaurée. Un chantier de très longue haleine.

     

    L'inauguration, samedi 29 novembre, des travaux de rénovation de l'église paroissiale Saint-Rémy ont vu affluer à Domrémy de nombreuses personnalités. Parmi elles, le président du Conseil général des Vosges et sénateur Christian Poncelet, le préfet Albert Dupuy, le sous-préfet Wassim Kamel ou le député de la Plaine Jean-Jacques Gaultier. Ils ont été accueillis par le maire Daniel Coince et Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, accompagné des abbés Robert Grange et Michel Lambert. Présentes également, les responsables des associations qui ont œuvré pour cette restauration, Mme Roisin et Michel Bure, pour l'APREJA, M. Maget, pour Le renouveau villages, ainsi que le président de la Fondation du Patrimoine.

     

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    L'église Saint-Rémy de Domrémy, Vosges [source : Wikipédia]

     

    Mgr Mathieu a convié les invités à assister à la messe d'action de grâce dans cette église éblouissante de clarté et au sol chauffé sous la moquette, un édifice juste assez grande pour la circonstance.

     

    Après l'office, Daniel Coince présenta ce lieu où Jeanne d'Arc fut baptisée, une église totalement restaurée. Il aura fallu 10 ans de concertation, de constitution de dossiers pour qu'enfin commencent les premiers travaux en 2005. En l'espace de trois ans, deux chantiers successifs ont été menés à bien, sous la conduite de l'architecte en chef des Monuments historiques, Pierre Bortolussi.

     

     

    fonts baptismaux église domremy.jpg
    Les fonts baptismaux où fut baptisée Jeanne d'Arc [cliché H&PB]

     

    Cette restauration a mobilisé des crédits de l'État, de l'Europe, de la Région et du Département, 149.940 €. restant à la charge de la commune.

     

    Le président Poncelet a salué cette contribution à la sauvegarde de ce patrimoine local… et national grâce à la présence de Jehanne la Bonne Lorraine !

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.11.08]

  • Le château des Armoises à Richardménil

    château richardménil.jpg

    L'ouvrage de Gérard Giuliato et de ses collaborateurs offre une des seules monographies complètes de maison forte, type habituel de résidence de la petite et moyenne aristocratie à partir du XIIIe siècle. L'approche pluridisciplinaire - étude des sources écrites et apports de la fouille archéologique - permet de restituer avec précision les conditions de vie d'une famille seigneuriale lorraine à la fin du Moyen Âge et au cours de la Renaissance jusqu'à la destruction de l'édifice en 1611.

    Blottie dans un méandre encaissé de la Moselle à Richardménil (Meurthe-et-Moselle, sud de Nancy), cette petite résidence rurale présente une série d'adaptations liées à l'évolution des techniques militaires. le mobilier archéologique, abondant et divers, constitue un témoignage exceptionnel de la culture matérielle de l'époque ; il sera d'ailleurs présenté au public au Musée Lorrain à Nancy.

    L'auteur :

    Gérard Giuliato est professeur d'histoire et d'archéologie médiévales à l'Université Nancy 2. Il dirige le Centre d'Archéologie médiévale de l'Est de la France. Ses recherches portent sur les habitats fortifiés et leur place dans l'histoire et la culture des principautés lorraines entre le Xe et le XVIe siècle.

    >> Le "Château des Armoises" à Richardménil (XIVe-XVIIe siècle). Archéologie d'une maison forte lorraine, Gérard Giuliato (sous la dir.), PUN, 2007, 368 p., ill. (32 €)

  • Environnement : la gestion des déchets dans les Vosges au cœur des débats du Conseil général

    Le président de la commission consultative des déchets, Alain Roussel, adhère totalement à l'idée de confier le futur centre d'enfouissement au syndicat départemental.

     

    alain roussel.jpgLa tâche est immense, le sujet sensible, les problèmes aussi complexes que la réglementation, il le sait. Vice-président délégué du Conseil général, Alain Roussel, conseiller général du canton de Monthureux, a accepté de conduire la commission consultative des déchets. Les dossiers avancent. Entretien.

     

    A quoi sert cette commission ?

    Il s'agit d'abord de donner un avis sur le plan département actuel signé par un préfet, plan qui n'était d'ailleurs pas très ambitieux, et de réaliser le futur plan de traitement des déchets qui doit être mis en place avant 2010 par le Conseil général comme le stipulent les textes.

     

    Qui avez-vous réuni autour de la table ?

    Tout le monde. Des ateliers de travail sont en place. Et tout le monde bosse, y compris les associations écologistes. La grande avancée, c'est que nous collaborons étroitement avec le Syndicat mixte départemental (SMD). J'ai même invité les présidents des Conseils généraux qui entourent les Vosges, ou leurs représentants, la semaine dernière, pour que l'on se fasse une idée des flux de déchets, dans un sens ou dans l'autre. Déjà, on se parle. Nous, Vosgiens, nous avons même donné un avis sur des projets meurthe-et-mosellans.

     

    Exporter nos ordures chez le voisin, c'est faisable ?

    On ne va pas se bloquer d'entrée sur une idée. Trouvez-vous normal de ramasser des déchets dans l'Ouest vosgien et de les balader à Rambervillers ? Si l'on veut faire du développement durable, évitons de mettre des camions sur les routes, c'est complètement idiot.

     

    Les Vosges ont-elles réellement besoin d'un centre de stockage ?

    C'est évidemment une question de fond. Avec le développement du tri et de la valorisation, le gisement résiduel se réduit. Enfouir 20.000 ou 30.000 tonnes de déchets ultimes par an, pour un opérateur privé, ce n'est pas économiquement rentable. L'étude en cours va nous éclairer.

     

    Croyez-vous à la pesée embarquée, synonyme de baisse des tonnages ?

    Dans notre syndicat, le Sicotral (syndicat intercommunal basé à Lerrain), on sait que les volumes vont se réduire considérablement et pour la première fois, la facture des ménages de deux personnes et plus va baisser en 2009. La solution est plus facile à mettre en œuvre en milieu rural qu'en milieu urbain.

     

    On connaît quand même les inconvénients du système.

    Oui, il y a un peu de brûlage intempestif et on récupère des sacs en forêt… Mais on peut identifier facilement ceux qui ont déposé ces sacs, et quand ils connaîtront le montant des amendes et les sanctions qu'ils encourent, ça les fera réfléchir, ils ne recommenceront pas. Dans le Sud-Ouest Vosgien, les volumes ont fortement augmenté en déchetterie et dans les points d'apport volontaire.

     

    Revenons au projet du SMD qui souhaite prendre à son compte le futur centre d'enfouissement. Vous adhérez au concept ?

    Complètement. On a la solution : la collectivité, donc le SMD, se porterait maître d'ouvrage et on y va ! La puissance publique s'exercerait complètement et traiterait les déchets jusqu'au bout. Attention, rien n'est fait. Les études sont en cours, le SMD conduit l'opération avec le soutien du Conseil général. Mais je crois que l'on est équipé pour faire. Le syndicat mixte devra d'abord changer ses statuts, trouver un site, l'aménager. Pour l'exploitation, on peut même avoir recours à une délégation de service public. Il y aurait des candidats, j'en connais trois, à mettre en concurrence. Rien n'est acté. Je le redis, le syndicat mixte est prêt à se lancer et on est complètement d'accord avec lui.

     

    Ménarmont, c'est non ?

    On doit faire face à l'échéance de juin 2009 quand l'exploitation s'arrêtera à Ménarmont. Mais on peut trouver une solution avec ce centre de stockage de déchets ultimes, le temps de mettre en place le site public.

     

    Pourquoi ne pas envisager un seul syndicat de collecte et de traitement ?

    Le futur plan intègre cette réflexion globale et départementale sur la collecte. Nous allons, par exemple, mettre en place une règle unique d'accueil dans les déchetteries.

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.11.08]

  • Le nouveau site internet du village de Claudon à visiter

    La région de la Saône Lorraine se découvre peu à peu ; les internautes du monde entier (!) peuvent désormais partir à la découverte de notre petite région du Sud-Ouest Vosgien en visitant les nombreux sites présentant les bourgs et villages saône-lorrains.

    Droiteval 2007 (anne soyer petitjean).JPG
    Le site de de l'ancienne abbaye cistercienne de Droiteval, sur la commune de Claudon,
    qui a récemment souffert d'une grave inondation (cliché : Anne Soyer-Petitjean)

     

    A partir d'aujourd'hui chacun peut découvrir le village de Claudon, dans le canton de Monthureux-sur-Saône, proche de la grande forêt de Darney.

    Nous saluons avec plaisir la naissance de ce nouveau site qui fera encore mieux connaître notre petite patrie !

    Visitez le ici : http://pagesperso-orange.fr/claudon/index.html

  • Des prêtres lorrains victimes d’escros

    Plusieurs prêtres meusiens se sont laissés piéger par des escrocs pour des sommes allant de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros. Selon les gendarmes chargés de l'enquête, des faits similaires ont déjà été signalés dans les Vosges et en Meurthe-et-Moselle.

     

    presbytère lorrain.jpgDepuis plusieurs semaines, les prêtres du sud-meusien sont contactés au téléphone. La démarche suit toujours le même scénario. Un inconnu téléphone au prêtre et commence par lui rappeler qu'il l'a marié - ou a baptisé un de ses enfants - il y a quelques années. Il explique ensuite qu'il doit faire face à de graves difficultés financières. Parmi celles évoquées, ce propriétaire qui attend un versement avant 16 h sur des loyers impayés. C'est d'autant plus rageant que l'inconnu vient de vendre sa voiture et qu'il a déposé le produit de la vente - un chèque de banque - à un guichet de La Poste. Il propose même au prêtre de parler à son conseiller financier, lequel invite l’ecclesiastique à faire le plus vite possible un mandat cash urgent au bureau de poste le plus proche. L'inconnu évitera ainsi, au choix : la perte de son logement, de son emploi, pourra accueillir dans de bonnes conditions ses enfants à leur prochaine visite ou pire une éventuelle réincarcération, étant en liberté conditionnelle.

     

    Plusieurs prêtres meusiens se sont ainsi laissés piéger pour des sommes allant de quelques centaines à plusieurs milliers d'euro. Selon les gendarmes chargés de l'enquête, des faits similaires ont déjà été signalés dans les Vosges et en Meurthe-et-Moselle.

     

    Les gendarmes invitent les prêtres, qui auraient été ainsi victimes de cet escroc, à prendre contact sans délai avec la brigade de Commercy.

     

     

    [source : Est Républicain | 26.11.08]

  • Saint Nicolas, le patron des enfants sages de Lorraine

    st nicolas.jpgDans la nuit du 6 au 7 décembre, notre Bon Saint Nicolas viendra rendre visite aux enfants sages de Lorraine (et d’ailleurs aussi, bien sûr, il suffit pour cela de lui faire une petite prière !).

    Mais avant ce grand jour tant attendu, les enfants peuvent chanter la comptine traditionnelle que voici :

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des p'tits bonbons
    Des pastilles pour les p'tites filles
    Des marrons pour les garçons

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des p'tits bonbons
    Des beaux jouets pour mes copains
    Des belles fleurs pour ma maîtresse

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des dentelles pour les demoiselles
    Des beaux rubans pour les mamans

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des mirabelles pour les demoiselles
    Des coups d'bâtons pour les garçons

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi des macarons
    Des halettes pour les grands mères
    Des lunettes pour les grand-pères.

    Saint-Nicolas mon bon patron
    Apportez moi quelque chose de bon
    J'ai mon panier rempli de foin
    Pour la bourrique de Saint-Nicolas.

     

     

    Et bonne fête de Saint Nicolas à tous les enfants !

  • Des "Justes" Vosgiens honorés à titre posthume

    Le titre de « Juste » sera remis au neveu d'un couple de Chantraine (Vosges) qui avait recueilli deux fillettes juives durant l'Occupation.

     

    marie et auguste colin.jpgLe dossier de demande de reconnaissance avait été déposé en 2003 auprès du comité Yad Vashem de Paris. Maurice Baran-Marszak, petit-cousin des deux fillettes, à l'origine de cette démarche se félicite de son aboutissement.

     

    Le titre de « Juste parmi les Nations » sera décerné à titre posthume à Marie et Auguste Colin le 18 décembre lors d'une cérémonie à l'hôtel de ville d'Epinal.

     

    C'est leur neveu, Gabriel Colin, domicilié à Ventron, qui recevra la médaille et le diplôme décernés par le comité français pour Yad Vashem. Un titre décerné à ce couple « pour avoir aidé à leurs risques et périls des juifs pourchassés pendant l'occupation ». Les noms de Marie et Auguste Colin seront également gravés sur le Mur d'honneur dans le Jardin des Justes parmi les nations à Yad Vashem, Jérusalem.

     

    Le 13 juillet 1942, Paul Glicenstein et son épouse Cyrla, née Baron, étaient arrêtés à Epinal par la Gestapo et un policier français puis transférés à Drancy et déportés à Auschwitz. Ils laissaient derrière eux deux filles : Ida, âgée de 14 ans, et Josette, 4 ans. Elles furent recueillies par Marie Colin, de Chantraine, leur nounou, alors âgée de 48 ans et son époux Auguste, 49 ans, jardinier, qui demeuraient route des Bains à Chantraine.

     

    « Les enfants étaient déjà gardées par ma tante car leurs parents, forains sur les marchés, travaillaient énormément », explique Gabriel Colin.

     

    Les deux fillettes seront protégées et choyées par le couple. « Ils avaient le cœur sur la main et ne se posaient pas de questions », ajoute Gabriel Colin. Plusieurs mois plus tard, les Allemands viennent perquisitionner le domicile d'un voisin nommé également Colin. Vraisemblablement à la recherche des fillettes. Averties, les gamines ont le temps de se cacher dans une tranchée creusée par Auguste et recouverte ... de purin. Le Colin en question est le maire de Chantraine.

     

    Marie, Auguste et leurs voisins, la famille Thiriet, qui avaient eux aussi souvent accueilli les fillettes, jugent alors qu'elles ne sont plus en sécurité. Les deux filles quittent la région et passent la ligne de démarcation grâce à une chaîne de solidarité. L'aînée voyage en train seule tandis que la plus jeune est prise en charge par un couple depuis Paris. Ida est accueillie à Bollène dans le Vaucluse, chez des cousins de sa mère, la famille Rozenberg. Elle y retrouve Marceline qu'elle avait connue à Epinal. Marceline - qui sera déportée en 1944 à l'âge de 15 ans avec son père à Auschwitz-Birkenau - est devenue ensuite la réalisatrice et écrivain Marceline Loridan-Ivens. Pendant les deux années suivantes, Ida vivra et travaillera dans le Puy-de-Dôme et l'Allier.

     

    A la Libération des Vosges en septembre 1944, Ida et Josette retourneront vivre auprès des familles Colin et Thiriet. Mais, en 1946, pressées de venir s'installer aux Etats-Unis par des tantes, elles quitteront les Vosges à contrecœur.

     

    Devenue citoyenne américaine, Ida adoptera un nouveau prénom, celui de Jacqueline, se mariera et aura deux enfants. Ida n'oubliera jamais Marie et Auguste. Elle leur écrira très régulièrement.

     

    « Marie était heureuse de nous montrer toutes ces lettres qui venaient des Etats-Unis », raconte Gabriel. Longtemps après la guerre, Ida est revenue en visite dans les Vosges et à Nancy où elle avait conservé de la famille. En 1981, Jacqueline Wolf a publié le récit de ces années sous le titre « Take care of Josette » (1). « Prends soin de Josette » : cette phrase avait été la dernière recommandation faite à l'aînée par la maman lors de son arrestation. En 1994, Ida-Jacqueline est décédée tandis que sa sœur Josette vit toujours aux Etats-Unis.

     

    (1) Un ouvrage traduit en français et paru chez l'Harmattan, en 2003 sous le titre « Récit en hommage aux Français au temps de l'Occupation ».

     

     

    [d'après l'Est Républicain | 24.11.08]

  • A Bleurville : Saint Nicolas et le marché de Noël pour le Téléthon

    Les bénévoles des associations de Bleurville (Vosges, entre Darney et Monthureux-sur-Saône) s'associent pour proposer des animations dans le cadre du week-end du Téléthon le 6 décembre.

    marché noël bleurville.jpg

    Samedi 6 décembre 2008, la Place du Prince s'animera autour du marché bio et du marché de Noël de 13h30 à 18h00.

    Plusieurs animations destinées à recueillir des dons pour le Téléthon seront proposées aux visiteurs : balades en calèche avec Saint Nicolas, lâcher de ballons, parcours-découverte dans les rues du village, vente de gaufres et de vin chaud...

    L'association du marché bio de Bleurville, le Comité des fêtes, le Comité du Jumelage, la ferme du Bignovre, l'association sportive du Val de Saône Monthureux-Bleurville, les Amis de Saint-Maur vous attendent nombreux lors de cet après-midi festif autour de Saint Nicolas et des animations du Téléthon !

    RENDEZ-VOUS PLACE DU PRINCE

    A BLEURVILLE

    SAMEDI 6 DECEMBRE 2008 A PARTIR DE 13H30

     

    [Merci à Anne S. pour l'affiche]

  • Il y a un an... Anne-Lorraine Schmitt

    Le 25 novembre 2007, une jeune étudiante de 23 ans, Anne-Lorraine Schmitt - originaire de Nancy - était tuée dans le Val-d’Oise dans le RER par un agresseur récidiviste. Un an plus tard, son père continue à se battre contre les dérives du système judiciaire. Il témoigne dans un livre, "Anne-Lorraine, un dimanche dans le RER D", qui paraît le 21 novembre.

     

     

    anne-lorraine.jpgIl y a un an, sa fille était tuée dans le RER par un agresseur récidiviste. Depuis, cet officier a décidé de lutter contre les dysfonctionnements de la justice.

     

    Un portrait de sa fille épinglé sur un pêle-mêle de photos de famille, au-dessus d'une liasse de papiers dans son bureau parisien des Invalides : c'est tout ce qu'il a concédé à sa douleur. Pudique et posé, Philippe Schmitt, officier au service de communication des armées, se dit pourtant "condamné au chagrin perpétuel". Condamné, aussi, à se repasser toutes les nuits le film du calvaire d'Anne-Lorraine, il y a tout juste un an.

     

    Le 25 novembre 2007, cette jeune femme de 23 ans, étudiante en journalisme, monte dans le RER D. Il est 10 heures. De Paris à Orry-la-Ville, en grande banlieue nord, le trajet dure moins d'une heure. Mais, à hauteur de Goussainville (Val-d'Oise), les wagons se vident. Anne-Lorraine se retrouve seule avec un homme d'une quarantaine d'années, qui tente de la violer sous la menace d'un couteau. Elle se débat, court dans le compartiment... "Le RER, c'est cinq ou six cages sur des rails, lâche Philippe Schmitt. Et quand vous êtes dans la cage avec un fauve, vous ne sortez pas." Anne-Lorraine meurt de 34 coups de couteau.

     

    Son agresseur est un récidiviste. En 1995, sur la même ligne, presque au même endroit, l'individu avait agressé sexuellement une passagère. Cette agression lui avait valu une condamnation à cinq ans de prison, dont trois avec sursis…

     

    Colonel Philippe Schmitt père d'Anne-Lorraine 11.01.08.jpgPhilippe Schmitt a trouvé son combat : il s'engage aux côtés de l'Institut pour la justice, une association indépendante avec laquelle il a lancé, en juillet, un référendum (25.000 signatures) contre les dysfonctionnements du système judiciaire, capable de "relâcher dans la nature des individus notoirement dangereux". "Je veux responsabiliser les juges, les psychiatres, dit-il. Dès le premier procès de ce violeur, Anne-Lorraine -mais cela aurait pu être une autre- était condamnée."

     

    Catholique pratiquant, comme sa femme et leurs quatre autres enfants, ce colonel de 57 ans n'a pas perdu la foi, mais il a retourné sa colère contre l'Etat et ses lois imparfaites. Le 25 novembre, une messe et un livre, Anne-Lorraine, Un dimanche dans le RER D (éditions CLD), écrit par les journalistes Frédéric Pons et Emmanuelle Dancourt, salueront la mémoire de sa fille. Pour le colonel Philippe Schmitt, l'histoire ne peut pas s'arrêter là.

     

     

     

     

    Visitez le site de l'Institut pour la Justice fondé par le colonel Schmitt : http://institutpourlajustice.blogspot.com