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  • La "Méthode Bernadette" des Soeurs de Thaon-les-Vosges redécouverte

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    Au début des années 1930, à Thaon-les-Vosges, à quelques kilomètres d'Epinal, un groupe de jeunes religieuses – les « Sœurs Bernadette de Saint François de Sales » – mirent au point une saisissante méthode de catéchisme basée sur l’usage de dessins au pochoir : silhouettes noires sur fond blanc. Ainsi débuta, au cœur du XXème siècle, l’épopée « Bernadette ». Plusieurs générations de jeunes vosgiens et vosgiennes seront initiées aux mystères de la foi chrétienne grâce à cette méthode pédagogique originale.

     

    Laurent Bruel nous conte dans son ouvrage l’aventure incroyable d’une communauté de femmes guidée par l'abbé Bogard, qui, durant 30 ans, pensa, s’exprima et agit en images auprès des enfants du catéchisme. Après avoir connu une gloire retentissante (via les colonies, notamment), et après avoir diffusé plusieurs milliers d’images, la « Méthode Bernadette » fut suspendue en 1967 à la demande de l'évêque de Saint-Dié qui souhaitait voir disparaître certaines images trop radicales afin que le catéchisme soit adapté aux évolutions préconisées par Vatican II. L'abbé Bogard étant décédé, les religieuses n'eurent pas le courage de se lancer dans cette adaptation... Et la Méthode tomba rapidement dans l'oubli.

     

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    50 ans plus tard, les Éditions Matière ont retrouvé la Méthode Bernadette, et remettent au jour, par cet ouvrage, les images qui entendaient lutter pied à pied « contre l’art matérialiste, cubiste et communiste ».

     

    >> La Méthode Bernadette, Laurent Bruel, éditions Matière, 2008, 168 p., ill. (15 €)

  • A la rencontre des écrivains lorrains à Thaon-les-Vosges

    Les 12 et 13 décembre dernier, les premières « Rencontres littéraires locales » ont séduit de nombreux lecteurs vosgiens. Encore intimiste, le concept mérite d'être approfondi et de trouver une vraie place dans le paysage des manifestations culturelles vosgiennes.

     

    écrivains lorrains.jpgCertes, deux écrivains se sont taillé la part du lion de cette première édition et pour cause : leurs livres touchaient la chair même des thaonnais, leur histoire, leur vécu. Il s'agit de Christophe Voegelé, coauteur du livre « Les Boussac au fil de l'histoire » venu dédicacer à la librairie de Sandrine Grosjean et Laurent Bruel, écrivain parisien qui s'est intéressé à la méthode d'enseignement du catéchisme des Sœurs Bernadette et en a tiré un ouvrage, sur lequel nous reviendrons.

     

    Par ailleurs, de nombreux écrivains régionaux faisait honneur à ce ballon d'essai des « rencontres littéraires locales », tant par la qualité des écrits présentés, l'hétérogénéité des sujets abordés, l'originalité ou la disponibilité des auteurs. Outre les deux auteurs cités, il y avait Jean-Pierre Géhin. Ses romans sur fond historique ont pour cadre les montagnes des Vosges. « Ce sont avant tout des romans, truffés d'anecdotes historiques et non le contraire ». Sur place, il présentait ses deux derniers bébés : « L'ours de Moyenmont » et « Fulgor ». Dans un tout autre registre, Francis Martin, originaire de Saint-Etienne-les-Remiremont, avait amené un panel de ses 14 écrits. « Le parler d'chez nous » est un bréviaire des mots et expressions d'usage vosgien. Francis présentait aussi plusieurs polars policiers, tous se passant dans un environnement vosgien : « Le tueur du lac », « Soyotte mortelle à Remiremont », « Epinal, tout le monde descend »...

     

    A ses côtés, Jean-Marie Cuny, le directeur-fondateur de l’alerte trentenaire « Revue Lorraine », mettait l'eau à la bouche avec « La cuisine Lorraine » : 300 recettes illustrées par l’aquarelliste Odile Mélinette, ainsi que son incontournable succès annuel : « L'almanach des pays lorrains ». L'homme, plutôt discret, a quitté ses casseroles en 1974 suite au succès de son premier essai : la revue régionaliste consacrée à l’histoire et aux traditions lorraines, « La Revue Lorraine Populaire ».

     

    Philippe Bajolet, lui, était là pour un autre registre : celui du livre illustré. « En passant par la Lorraine » propose des devinettes « dans la fine fleur des images d'Epinal », tandis que « J'habite en Lorraine » est une découverte par l'image et le dessin de la Lorraine, super pour les jeunes.

     

    Enfin, Marcel Cordier, écrivain qui a déjà sa notoriété établie, se veut avant tout « celui qui rend hommage aux hommes de cette Lorraine qui ont inspiré de nombreux écrivains ». Marcel Cordier, c'est bien sûr la biographie d'Alain Fournier « Un grand amour », et « La Lorraine des écrivains ».

     

    Un beau parcours initiatique littéraire et régionaliste proposé à Thaon-les-Vosges par ces rencontres dont on attend maintenant, comme un livre, les chapitres suivants.

     

    [d’après l’Est Républicain | 16.12.08]