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Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 38

  • Bleurville (88) : c'était la fête patronale de la Saint-Pierre-aux-Liens

    L'abbé Ayéméné bénit le 'pain bénit' qui sera distribué aux fidèles à la sortie de messe [cl. ©H&PB].

    Bleurville a fêté le saint patron de l'église paroissiale, saint-Pierre-aux-Liens, ce dimanche 10 juillet.

    A l'issue de la messe dominicale célébrée pour les défunts de la paroisse par l'abbé Ayéméné, curé de Notre-Dame de la Saône, le pain bénit a été distribué aux fidèles et le conseil paroissial a offert le verre de l'amitié partagé dans une excellente ambiance.

  • Les falaises d'ocre

    Au cours d'une fête entre étudiants à Roussillon, le village pittoresque du Luberon aux belles falaises d'ocre, une jeune fille disparaît mystérieusement... Accident ? Enlèvement ? Fugue ? Très vite, d'autres pistes se révèlent, plus étranges.

    Sonia et Charles, anciens experts qui se sont illustrés dans l'affaire de l'ombre rouge de la Vieille Ville de Nancy - précédent thriller du Père Weber - et souvent appelés par les enquêteurs de police afin de donner leur éclairage sur les situations dites "paranormales", reprennent du service avec l'aide de l'exorciste du diocèse d'Avignon. Que se cache-t-il derrières ces étranges falaises d'ocre chargées d'histoire ?

    Le Père François Weber, prêtre de l'Oratoire Saint-Philippe Néri à Nancy, récidive ici - après son roman L'ombre rouge de la Vieille Ville - avec un thriller qui oscille aux frontières du fantastique et du religieux. Ce nouveau roman est aussi l'occasion de se pencher sur les comportements d'une certaine jeunesse actuelle, en proie souvent à ses propres démons.

     

    ‡ Les falaises d'ocre, François Weber, éditions Salvator, 2016, 217 p. (19 €).

  • Bleurville (88) : Marie-Thérèse Luc-Chanel aux cimaises de l'abbaye Saint-Maur

    L’abbatiale bénédictine de Bleurville accueille jusqu’au 31 août l’exposition Huiles & Pastels de l’artiste spinalienne Marie-Thérèse Luc-Chanel.

    Les Amis de Saint-Maur ont invité l’artiste peintre Marie-Thérèse Luc-Chanel pour la saison culturelle à l’ancienne abbaye Saint-Maur. Originaire d’Epinal, l’artiste est attirée dès son enfance par l'histoire, les paysages, les fleurs dont elle illustrait ses cahiers. Elle entre, à l'âge de 12 ans, dans un cours d'arts plastiques où elle pratique l'aquarelle, le pastel, le cuir et l'étain repoussé. A son adolescence, elle commence à peindre à l'huile jusqu'à l'âge de 20 ans. Après six années d'interruption, elle reprend ses pinceaux et se fait la promesse de ne plus les quitter.

    Peindre pour Marie-Thérèse est nécessaire, c'est une évidence. Alors, elle se perfectionne, fréquente l'école des Beaux-Arts de Nancy, entre 1989 et 1996, et pratique la gravure, le dessin et la peinture. Elle suit différents stages de modèles vivants, de paysages et d’aquarelle. Avec son chevalet, elle dessine et peint sur le motif en Lorraine, à Venise, au Maroc, en Tunisie, en Mauritanie… Les couleurs du Sud l'interpellent, mais ses Vosges natales, la Lorraine, restent ses principales sources d'inspiration. Depuis 2004, Marie-Thérèse Chanel peint surtout à l'huile et de plus en plus au couteau.

    Une véritable artiste passionnée, coloriste et expressionniste qui a été récompensée par de nombreux prix aussi bien dans les Vosges, qu’à Bourbonne-les-Bains, en Savoie ou en Italie. Marie-Thérèse est également membre de l'Académie d'Arts Plastiques à Epinal où elle anime un cours de peinture. Elle fréquente aussi le Groupement des Artistes Vosgiens, l’association des Artistes Lorrains, l'association Art East et Créative d'Art. Elle expose en groupe, ou individuellement, dans le Grand Est, à Cannes, Lyon, Paris et au Salon d'automne international à Tel Aviv et Saint-Petersbourg.

    L’abbaye Saint-Maur a l'insigne privilège d’accueillir cette artiste de talent qui se laisse découvrir à travers ses nombreuses œuvres picturales tout cet été à l’ombre des murs séculaires de l’abbatiale Saint-Maur.


    ‡ Exposition « Huiles & Pastels » de Marie-Thérèse Luc-Chanel, abbaye Saint-Maur de Bleurville, du jeudi au dimanche, de 14h à 18h.

  • Bleurville (88) : la paroisse fête Saint Pierre-aux-Liens

    Saint-Pierre-aux-Liens.jpg

    Reliquaire des chaînes de saint Pierre conservé en l'église Saint-Pierre-aux-Liens à Rome.

     

    Saint Pierre aux Liens est le patron de l'église paroissiale de Bleurville.  Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la fête patronale était célébrée le 1er août. Depuis, elle a été déplacée au 2ème dimanche de juillet.

    Cette année, la paroisse de Bleurville fête son saint patron ce dimanche 10 juillet lors d'une messe célébrée à 10h30.

    La fête de saint Pierre-aux-Liens fut supprimée par le pape Jean XXIII en 1960 ; le formulaire de messe demeure néanmoins le 1er août où l'on fête, dans le calendrier liturgique traditionnel, les Saints Machabées.

     

    Deus, qui beátum Petrum Apostolum, a vínculis absolútum, illǽsum abíre fecísti : nostrórum, quǽsumus, absólve víncula peccatórum ; et ómnia mala a nobis propitiátus exclúde. Per Dóminum nostrum.

    [collecte de la messe de Saint Pierre aux Liens avant 1960]

    O Dieu, qui après avoir fait tomber les chaînes du bienheureux Pierre, Apôtre, l’avez fait sortir de prison, sans qu’il eût reçu aucun mal, nous vous en prions, brisez les liens de nos péchés, et dans votre bonté, éloignez de nous tous les maux.

  • L'Assomption à l'ermitage de Bermont (88)

    Procession au reposoir de Notre-Dame de Lourdes à l'ermitage de Bermont [cl. archives ©H&PB].

    L'ermitage Notre-Dame de Bermont (commune de Greux, Vosges) célébrera la fête de l'Assomption de la Vierge Marie, lundi 15 août 2016, selon le programme suivant :

    - 11h00 : messe de l'Assomption avec bénédiction des nouvelles statues de saint Pie X et saint Remy par le RP dom Jean Bosco, religieux bénédictin et sculpteur à l'abbaye Saint-Joseph de Clairval à Flavigny-sur-Ozerain (office célébré selon le rite extraordinaire de l'Eglise)

    - 12h45 : repas tiré du sac

    - 15h00 : procession et salut au Saint-Sacrement

  • Nancy : "La Lorraine pour horizon" au Musée Lorrain

    L’exposition « La Lorraine pour horizon » propose de redécouvrir l’histoire tumultueuse des relations entre la Lorraine et la France de l’indépendance des duchés lorrains, réaffirmée après la bataille de Nancy, en 1477, à la réunion au royaume de France, en 1766.

    À travers 300 objets (peintures, sculptures, objets d’art, armes, documents d’archives…), c’est toute l’histoire de l’Europe que l’on devine : le dépit de l’empereur Charles Quint abandonnant la ville de Metz à son rival le roi de France, la gloire du jeune roi Louis XIV victorieux devant la ville de Marsal, le tiraillement du duc de Lorraine François III contraint de renoncer à ses duchés ou encore la colère des Lorrains contre le célèbre chancelier de Stanislas.

    Cette exposition s’inscrit dans le cadre du vaste projet de rénovation et d’extension du palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain, dont elle préfigure une des futures sections. À ce titre, y sont présentés certains chefs d’œuvre de la collection, mis en lumière au moyen de dispositifs multimédias innovants.

    Organisée par la Ville de Nancy, cette exposition bénéficie de nombreux prêts d’œuvres, pour certaines jamais encore présentées en Lorraine. Elle est organisée avec la participation exceptionnelle du musée de l’Armée.

    >> A voir au Musée Lorrain jusqu'au 31 décembre 2016.

  • Lamarche (88) : messe et conférence par un religieux trinitaire

    Dimanche 17 juillet 2016, le Père Aldo Berardi, qui fête cette année ses vingt-cinq années de sacerdoce et de vie monastique, sera à Lamarche, berceau des religieux trinitaires lorrains – le couvent de Lamarche fut fondé au XIIIe siècle. Cet ordre voué à la rédemption des esclaves et des prisonniers par Jean de Matha et Félix de Valois, a toujours sa maison mère à Cerfroid, entre la Ferté-Milon et Château-Thierry (Picardie), et continue sa mission primitive dans les pays à risque (Proche et Moyen-Orient) – notamment pour les chrétiens – où l’esclavage est toujours pratiqué par les musulmans (Soudan, Yémen...).

    Aldo Berardi est originaire d’Ars-sur-Moselle, près de Metz. Il a beaucoup voyagé (Arabie saoudite, pays du Golfe persique...) et œuvré pour la libération des captifs, associant la spiritualité des fondateurs au simple respect des droits de l’homme. Son parcours est atypique, son expérience est passionnante.

    Dimanche 17 juillet à 10h30, il concélébrera avec l'abbé Ayéméné, curé de la grande paroisse Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel, la messe à Gignéville. A 15h00, il sera à l’église Notre-Dame de Lamarche, desservie jadis par les Trinitaires du couvent proche du sanctuaire, où il donnera une conférence sur « les Trinitaires et leur rôle hier et aujourd’hui » au cours de laquelle il fera partager son expérience dans les pays où l'être humain est encore vendu comme esclave. A l'issue, il célébrera l'office des vêpres, comme le firent autrefois les religieux à habit blanc marqué d’une croix pattée bleue et rouge.

     

    Dimanche 17 juillet à 10h30 messe à Gignéville concélébrée par le Père Berardi et à 15h00 conférence en l'église de Lamarche sur le rôle des Trinitaires dans le rachat des captifs dans le monde.

  • Les Petits-Thons (88) : des travaux en perspective au couvent des Cordeliers

  • Lamarche (88) : vers la réfection du clocher de l’église Notre-Dame

    Voilà une rénovation qui va faire du bien à toute la partie du clocher de l‘église Notre-Dame… Mais qui risque de faire mal aux finances de la commune… Fort heureusement ce projet de 643 200 € est subventionné par le Département des Vosges à la hauteur de 12 %, par la DRAC de Lorraine à 40 % et par la Région Grand Est à 30 %, sans oublier la somme du mécénat de la souscription de la Fondation du Patrimoine.

    Le clocher de l’église va donc être rénové par des entreprises spécialisées dans le travail en hauteur. Les entreprises retenues sont Piantanida pour la maçonnerie en pierres de taille, Le Bras frères pour la charpente couverture, Coanus pour la couverture et Bodet pour le campanaire. La mission Sécurité Protection Santé à Ace Btp et la mission Contrôle technique à Apave alsacienne SAS. Ces travaux seront supervisés par Pierre Bortolussi, architecte en chef des Monuments historiques.

    Ces travaux débuteront mi-septembre et ce pour une durée de douze mois. Les Lamarchois seront privés de cloches et d’horloge pendant cette période, et le clocher aura disparu.

  • Mirecourt (88) : des ossements mis au jour sur le site de la maison de retraite

    Le chantier d'extension de la maison de retraite du Val-du-Madon vient de révéler la présence d’un crâne et d’un fémur. Après quelques investigations, il semblerait que de nombreux restes humains gisent au fond de ce terrain.

    Le chantier s’active depuis plusieurs semaines sur le site de l’hôpital du Val-du-Madon afin de creuser les fondations d’un futur bâtiment. La réhabilitation de l’Ehpad prévue sur quatre ans va bon train. Toutefois, un engin de travaux publics a mis au jour un crâne et un fémur humain enfouis dans la butte. Les gendarmes de la brigade de Mirecourt ont effectué les premières constatations suivies un peu plus tard des spécialistes de l’identification criminelle.

    « D’après les documents de l’époque, les jardins de l’hôpital, créé au XVIIIe siècle, se situaient à l’endroit où se trouvent les ossements. L’absence de restes de vêtements et le nombre important d’ossements découverts sur un périmètre de plusieurs dizaines de mètres carrés laissent penser à l’enfouissement de corps lors de grosses épidémies », analyse François Fouchet.

    Des dizaines de repérages d’ossements visibles grâce à une météo plus clémente permettaient d’évacuer la thèse d’un crime récent. Un médecin légiste est venu effectuer des prélèvements en attendant le résultat prochain des analyses. Tandis que l’enquête judiciaire pourrait s’achever rapidement, la DRAC est intervenue sur le site.

    Les dernières réflexions sur l’origine des innombrables ossements répartis sur la zone des travaux pourraient même remonter au deuxième quart du XVIIe siècle au moment de la guerre de Trente ans et ses nombreuses épidémies, une date qui indiquerait un ensevelissement des corps à l’extérieur de la ville.

    Les ossements découverts seront rassemblés dans une sépulture.

    [d’après Vosges Matin]

  • Nancy : le bastion de Saurupt révélé

    Eléments du bastion de Saurupt découverts sur le site de l'ancienne prison Charles-III à Nancy [cl. G. Carpentier].

    Les fouilles archéologiques menées par l'Inrap sur le site de l'ancienne maison d'arrêt Charles-III à Nancy ont permis de mettre au jour un élément important de l'ancien rempart de la cité ducale.

    Des éléments du bastion de Saurupt, aménagé avant 1630, ont été découverts lors de ces fouilles préventives. Cet ensemble bastionné a été détruit par l'occupant français lors du traité de Ryswick, en 1697, avant la restitution des duchés de Lorraine et de Bar au duc Léopold.

  • Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale

    Dans la Lorraine ducale, entre 1624 et 1737 - soit entre les ducs Charles IV et François III -, la noblesse est touchée de plein fouet par la guerre - celle de Trente Ans -, l'occupation française et l'exil du prince - Charles IV et Charles V -, autant d'ondes de choc qui éprouvent son devoir de fidélité.

    La paix de Ryswick en 1697 permet à Léopold de récupérer ses états, mais si la restauration de l'Etat lorrain s'effectue avec l'appui des nobles, il s'accompagne d'une reconfiguration du second ordre. L'équilibre des forces est à nouveau mis à mal à l'avènement de François III, en 1729, dont le destin se joue par-delà les frontières et annonce la rupture du lien entre le duc et les nobles.

    Cette brillante étude des relations entre la noblesse et le souverain est plus largement une réflexion sur la société politique de l'Etat lorrain, territoire des confins du royaume des lys, dans une période particulièrement troublée.

    A lire et à méditer en cette année du 250e anniversaire de l'annexion des duchés de Lorraine et de Bar par la France...

     

    ‡ Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale 1624-1737, Anne Motta, Classiques Garnier, 2016, 618 p. (49 €).

  • Bleurville (88) : fête patronale de la Saint-Pierre-aux-Liens les 9-10 juillet

    ... Et dimanche 10 juillet à 10h00, messe en l'église paroissiale de Bleurville.

  • Epinal l'imaginaire

    Ville au passé tumultueux, maintes fois détruite et chaque fois relevée de ses cendres, Épinal se livre à ceux qui prennent le temps d’aller à sa découverte. C’est précisément ce qu’a fait le photographe Chanel Koehl, qui nous propose une balade amoureuse entre le château, la basilique et la Moselle, mais aussi entre les forêts et les terres d’histoire qui composent le terroir de l’ancienne ville des évêques de Metz.

    Dans ce superbe album, le regard de l’artiste fait écho aux impressions des écrivains et des personnalités qui, au fil des siècles, ont aimé la ville, son art de vivre comme la portion de Lorraine au cœur de laquelle elle se dresse.

    Les photos et les textes contenus dans ces pages ne racontent pas Épinal, pas plus qu’ils ne l’expliquent ou qu’ils n’en proposent une visite guidée. Ils invitent simplement le lecteur à confronter sa propre vision de la ville aux sentiments de ceux qui, comme lui, l’aiment ou l’ont aimée. Mais surtout, ils invitent chacun, qu’il soit spinalien ou de passage, à partir à la découverte de l’ambiance d’une ville dont les multiples nuances sont aussi celles de l’imaginaire.

    Un contenu original et étonnant. Épinal l'imaginaire se présente comme un recueil de textes et de témoignages rédigés par les amoureux d’Épinal, du XVIe siècle à nos jours. Hommes de lettres, historiens, voyageurs, géographes, célèbres ou moins connus, tous ont laissé leur vision de la ville, de son patrimoine et de son terroir. Leurs mots répondent aux photos de Chanel Koehl, auxquelles ils donnent une résonnance particulière, au-delà des époques.

    Surprenant ouvrage pour une ville étonnante.

     

    ‡ Epinal l'imaginaire, collectif, éditions Anovi-Brumaire, 2016, 176 p., photos Chanel Koehl (25 €).

  • Abbaye Saint-Maur de Bleurville (88) : exposition de Marie-Thérèse Luc-Chanel

  • Mgr Berthet découvre son futur diocèse de Saint-Dié

    L’abbé Didier Berthet, qui vient d’être nommé évêque du diocèse de Saint-Dié, était en « immersion » dans les Vosges ces jours-ci. Première rencontre avec les Vosgiens et passage de relais émouvant avec Mgr Mathieu.

    La première halte du nouvel évêque dans les Vosges aura été la basilique de Mattaincourt placée sous le patronage d’un des saints du diocèse, Pierre Fourier. Le Père Berthet a assisté au jubilé des prêtres et des diacres dans une église comble. « J’ai été extrêmement frappé par l’ambiance familiale, j’ai l’impression qu’il y a une belle tradition de rassemblement dans les Vosges », reconnaît Didier Berthet, qui a fait l’essentiel de son ministère dans la région parisienne. Après Mattaincourt, il s’est rendu à Domremy, pour découvrir la maison natale de Jeanne d’Arc. « C’est tout simple, c’est un grand privilège d’avoir dans notre diocèse le lieu où a grandi sainte Jeanne », souligne-t-il.
    Avant son ordination prévue au centre des congrès d’Epinal le 4 septembre prochain et l’installation le lendemain en tant qu’évêque de façon officielle à la cathédrale de Saint-Dié, Mgr Berthet est dans les Vosges pour quatre jours dans le cadre d’une première prise de contact. En attentant la date officielle, c’est Mgr Mathieu qui assure l’intérim.

    C’est donc pour l’Eglise catholique des Vosges une sorte de passage de témoin. Un événement assez rare et important pour les catholiques vosgiens, car la dernière nomination d’évêque date de 2005.

    C’était donc le passage de témoin entre, d’un côté, l’évêque sortant, Mgr Mathieu, 75 ans, Vosgien et fils de paysan d’Hadol toujours resté fidèle à ses racines. Et de l’autre, un évêque encore jeune qui découvre les Vosges. « J’ai l’impression qu’il y a dans les Vosges un bel héritage, un beau patrimoine », constate Didier Berthet, qui a pris le temps hier de rencontrer la presse vosgienne à l’évêché à Epinal.

    « Depuis plusieurs semaines, je me sens Vosgien de cœur », explique-t-il. Après avoir accepté sans hésiter la mission d’évêque proposée par le pape François, l’abbé Berthet a dû en effet garder le silence pendant plusieurs semaines. Un délai administratif pendant lequel l’église attend le feu vert des autorités françaises. « Il va me falloir du temps pour que les Vosgiens m’expliquent leur terre », souligne le nouvel évêque qui sera surtout dans les premiers mois à l’écoute. Il cherchera ensuite à mettre en œuvre dans le diocèse de Saint-Dié sa devise épiscopale : « Parce que l’Eglise est porteuse de vie », explique-t-il. « Dans la foi, nous donnons la vie. L’Eglise est là pour ça, ce n’est pas une forteresse », souligne Didier Berthet.

    Le nouvel évêque est encore dans les Vosges pendant deux jours. En attendant son installation officielle en septembre.

    [d’après Vosges Matin]

  • Les recherches de noblesse dans les Trois-Evêchés

    Si pour bon nombre de provinces françaises les résultats des enquêtes de noblesse sont bien connus des généalogistes, ceux des Trois-Evêchés (Metz, Toul et Verdun) sont mystérieusement restés dans l'ombre et n'avaient jamais fait l'objet d'un éclairage particulier. L'auteur tente de répondre à cette attente.

    Il nous présente tout d'abord les publications et correspondances relative à "l'affaire de la noblesse dans les Trois-Evêchés" pour nous en rappeler les tenants et les aboutissants, ainsi que sa méthodologie, le dépouillement et l'analyse de toutes les sources disponibles. Il nous délivre ensuite - travail remarquable - les listes des "maintenus", les notices et la quasi-totalité des familles concernées, contenant leur identification, leur généalogie simplifiée et leurs armoiries. Familles d'ancienne chevalerie lorraine, champenoise ou luxembourgeoise, ou récent anoblis par charge, toute la noblesse des Trois-Evêchés est ainsi mise au jour avec rigueur.

    Cette enquête de noblesse, par sa nature inédite, fera sans aucun doute le bonheur des chercheurs, généalogistes, historiens et spécialistes des questions nobiliaires en Lorraine.

     

    ‡ Les recherches de noblesse dans les Trois-Evêchés 1674-1705, Arnaud Clément, éditions Patrice du Puy, 2016, 179 p. (19,50 €).

  • Le jardin de Pétronille

    1940, à Nancy, Jeannette, fille adoptive d’un notable, a réalisé sa vocation. Elle qui s'était toujours vue derrière les fourneaux dirige, en plus d'un salon de thé, la brasserie "La Lorraine" sur la plus grande artère commerçante de la ville.

    L'armée d'occupation est omniprésente.  Jeannette est obligée de faire jouer des airs allemands pour divertir la nouvelle clientèle. Elle s'y résigne d'autant mieux que l'établissement assure une "couverture" idéale pour ceux qui fuient les persécutions ou s'organisent pour résister. Beaucoup agissent dans l'ombre, serveurs, musiciens, habitués, en oubliant parfois qu'ils côtoient aussi des collaborateurs…

    Au cours de démêlés avec la Kommandantur, Jeannette fait la connaissance d'un officier de la Wehrmacht, un humaniste qui réprouve les exactions nazies. Leurs relation devient de plus en plus intime, au point qu'elle est bientôt confrontée à un dilemme terrible…

     

    ‡ Le jardin de Pétronille, Elise Fischer, éditions Calmann-Lévy, 2016, 368 p. (20,50 €).

  • Là où rêvent les étoiles

    Au XIXe siècle, il y eut une nouvelle génération de bâtisseurs de cathédrales. Ils travaillaient l’acier, le fer et le cuivre aussi bien que la pierre, partaient à l’assaut du ciel comme on ne l’avait jamais rêvé avant eux. Leur magie s’appelait « ingénierie », et leurs réalisations prenaient la forme de ponts et viaducs impossibles, d’usines, de gares, de charpentes aux dimensions prodigieuses, de statues et de tours métalliques géantes. Ces hommes vénéraient tous le même dieu, et le nommaient 'Progrès'. C’est à eux qu’Éric Marchal, romancier vosgien, rend aujourd’hui hommage dans cette époustouflante histoire de famille, d’amitié et de génie humain.

    Juin 1863. Dans l’immensité désertique de la plaine d’Andalousie, deux hommes aux tempéraments opposés mais unis par la passion du progrès vont se rencontrer. L’un, Clément Delhorme, pionnier des vols d’altitude en ballon, est à l’origine des premiers modèles de prévision météorologique. L’autre, Gustave Eiffel, jeune ingénieur ambitieux, qui vient de se marier, rêve de s’établir à son compte comme constructeur. À partir de ce jour, les deux génies vont lier leurs destins et leurs rêves de records.

    Delhorme intègre le monde dans une immense équation dont il tente de résoudre toutes les inconnues pendant qu’Alicia, sa femme, s’occupe de la rénovation des palais à l’abandon de l’Alhambra. La naissance de leurs trois enfants aux caractères si différents façonnera la destinée de cette famille singulière, pendant qu’Eiffel forgera la sienne comme un mythe, du pont Maria Pia à la tour qui portera son nom, ainsi qu’à la statue de la Liberté.

    Entre Paris et Grenade se déploient les destins croisés de ces deux familles qui vont connaître l’enchantement du progrès, dans un tourbillon de découvertes et d’inventions qui ont fait de cette période le socle de notre modernité, où les seules limites étaient celles de l’imagination.

     

    ‡ Là où rêvent les étoiles, Eric Marchal, éditions Anne Carrière, 2016, 733 p. (24,50 €).

  • L'or bleu de Picardie

    Le Vosgien Roger Wadier renoue avec ses origines familiale d'une bien étonnante façon. En nous contant l'histoire de la "waide", la plante tinctoriale à laquelle on doit le célèbre "bleu d'Amiens".

    La waide en patois picard, ou guède ou pastel, contribua au Moyen Âge pendant quatre siècles environ, à la richesse de la Picardie et à celle de la ville d'Amiens en particulier.

    Les coques de waide, résultat d'un long travail dans les campagnes picardes, étaient vendues par les marchands waidiers, depuis Amiens et d'autres villes de la Somme, sur les marchés de Paris, du Nord de la France et surtout jusqu'en Angleterre.

    Le commerce de la waide en Picardie s'éteignit progressivement à la fin du XVe siècle, concurrencé par la région toulousaine qui développa le pastel dans la production de la teinte bleue.

    Dans cet ouvrage, Roger Wadier rappelle le passé humain et économique de la région de ses ancêtres. Une évocation originale qui passionnera les amateurs d'Histoire et tous les amoureux de nos régions françaises.

     

    ‡ L'or bleu de Picardie. Histoire de la waide et des waidiers, Roger Wadier, éditions Catherine Dupays, 2016, 116 p., ill. (28 €).

  • L'économie des dévotions

    Ce livre cherche à élucider les rapports qu’entretiennent, à l’époque moderne, les activités économiques et les pratiques dévotionnelles. Il s’agit de deux sphères volontiers séparées, avec en arrière-plan, des a priori d’incompatibilité, voire des aversions traditionnelles qui n’ont pas épargné l’historiographie. Et pourtant il est évident que, dans les sociétés d’Ancien Régime, le champ des pratiques de piété a constitué un facteur économique d’importance majeure.

    Plusieurs études portent sur des situations observées en Lorraine, notamment les pratiques franciscaines au XVIIIe siècle.

     

    ‡ L'économie des dévotions. Commerce, croyances et objets de piété à l'époque moderne, Albrecht Burkardt (dir.), PUR, 2016, 427 p., ill., cartes (24 €).

  • 36 000 cicatrices : les monuments aux morts de la Grande Guerre

    Afin de perpétuer la mémoire de ceux qui sont tombés pour la France, le Parlement adopte, au lendemain de la guerre de 1914-1918, une loi qui prévoit le financement de monuments aux morts. Dès la fin de 1922, chaque commune - ou presque - a achevé et même inauguré le sien.

    Ce phénomène, typiquement français, a donné naissance à un gigantesque patrimoine commémoratif, hommage vibrant à tous les soldats qui se sont sacrifiés pour la patrie. Entrepris en 2014, le recensement de ces monuments du souvenir ne cesse de s'enrichir grâce à la participation de photographes professionnels ou amateurs à travers la France entière.

    Cet ouvrage témoigne de l'intérêt et de la diversité de ces monuments - dont quelques-uns sont issus de communes lorraines -, cicatrices de pierre et de bronze omniprésentes dans nos villes et nos villages.

     

    ‡ 36 000 cicatrices. Les monuments aux morts de la Grande Guerre, collectif, éditions du Patrimoine - Centre des Monuments nationaux, 2016, 97 p., ill. (19 €).

  • Bruyères (88) : bientôt la bénédiction de l’oratoire restauré de la ferme des Anges

    L'oratoire de la Ferme des Anges prêt pour la bénédiction [cl. Vosges Matin].

    Un mur de pierres a été dressé aux abords de l’oratoire de la Ferme des Anges. La valorisation de cet élément du patrimoine religieux local se poursuit en attendant sa bénédiction prochaine.

    La mise en valeur de la Ferme des Anges a une nouvelle étape. Un enrochement a été réalisé aux abords de l’oratoire situé le long de la route départementale 420. Après avoir décaissé le terrain, l’entreprise requise a érigé un mur composé de pierres de récupération provenant de l’ancienne caserne Humbert de Bruyères dit « Le Gai Logis ». Des blocs de grès de plusieurs centaines de kilos ont été patiemment alignés en tenant compte du profil du terrain. L’opération s’est déroulée sous les yeux de René Revert, Christian Bourion, François Mangin et Jean-Paul Grandjean qui n’ont pas ménagé leurs efforts pendant de nombreuses semaines pour faire sortir de l’oubli ce site qui fait partie du patrimoine local.

    « C’est parfait ! Le gros œuvre est impeccable » souligne Christian Bourion à l’issue de la journée. « Cela donne un bel effet. Avec la réalisation de ce mur, on obtient une cohérence avec le reste. Pour toutes les personnes qui travaillent sur ce projet, c’est un aboutissement, on arrive au bout du tunnel. »

    La prochaine étape sera l’inauguration-bénédiction de l’oratoire restauré : elle devrait avoir lieu le 9 juillet prochain.

  • Jeanne d’Arc sur scène à Domremy-la Pucelle

    La folle épopée de Jeanne d’Arc au début du XVe siècle revient sur scène depuis 2012 au village de son enfance, grâce à un nouveau miracle technique et scénique.

    Le cinquième opus de l'épopée johannique résulte d’une incroyable aventure humaine et de tout un territoire. Le prochain spectacle « L’enquête Jeanne d’Arc » possède tous les atouts d’un grand événement scénique et théâtral grâce à l’opiniâtreté d’un groupe d’amis capable d’avaler les obstacles avec beaucoup de pugnacité.

    Déjà récompensé à l’époque par deux victoires à la fête des lumières de Lyon, une manifestation qui rassemble trois millions de visiteurs constituant un record mondial, le scénographe et compositeur vosgien Damien Fontaine s’engage dans un projet fou. « Nous étions début mai, et je profitais d’une période professionnelle calme. Dans mon esprit trottaient encore les images de mon enfance lorsque je venais à la basilique, un lieu chargé de mémoire associé à Jeanne d’Arc. Son parcours m’a toujours fasciné et je décidais d’engager toute mon énergie dans la réalisation d’un son et lumière » , se souvient l’artiste qui fait appel à des amis locaux pour assouvir sa passion artistique.

    « L’élément déclencheur coïncidait avec le 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d’Arc. Un pari difficile car il ne restait plus que deux mois pour conclure le spectacle. » L’homme-orchestre faisait appel à des acteurs amateurs qu’il avait côtoyés lors de son passage à la compagnie de l’Odyssée, à Monthureux-sur-Saône. Un vaste élan de solidarité s’organisait avec le milieu associatif. La notion de projet de territoire atteignait son paroxysme avec l’adhésion unanime des élus du secteur.

    Avec un budget limité, l’équipe composée d’une centaine de bénévoles parvient à produire un événement de haute qualité. « En 2012, je créais déjà une douzaine de spectacles en France et à l’étranger. C’est ainsi que j’ai pu faire venir des sociétés avec lesquelles je travaille en exclusivité : VLS pour les images et Système son, une entreprise spinalienne. Ils ont accepté de ne pas solliciter la totalité de leurs prestations cette année-là ! » indique Damien Fontaine. Avec plus de 6 000 spectateurs en cinq séances, les organisateurs avaient réussi leur pari. Les trois années suivantes, le succès se confirmait avec près de 12 000 spectateurs l’an passé.

    « L’enquête Jeanne d’Arc » s’appuiera sur cette réussite populaire pour améliorer encore la qualité des prestations scéniques et la projection des images. Des scènes de batailles, de foules joyeuses… filmées au préalable avec une caméra « 4k » seront projetées en 3D sur les murs de basilique, accentuant ainsi les effets spéciaux. » Des moyens financiers supplémentaires sont ainsi engagés dans cette enquête visant la réhabilitation de Jeanne d’Arc (procès de 1456) qui confirme la pérennité d’un événement annuel.

    [d'après Vosges Matin]

  • Le coeur des écorchés

    Trentenaires parisiens brisés par la routine citadine, les époux Louvrier veulent profiter de quelques jours de villégiature dans le sud de la France pou tenter de sauver leur couple.

    L'arrivée inopinée d'un courrier, posté par le mystérieux abbé Saunière, de Rennes-le-Château dans l'Aude, plusieurs décennies auparavant, va cependant donner à leur séjour une tournure inattendue...

    Impliqués involontairement dans un récit d'aventures et de suspense entre Rennes-le-Château et Bar-le-Duc, ils nous entraînent dans une intrigue captivante - où est convoqué Ligier Richier et son fameux Transi - qui révèle peut-être enfin au public la vérité sur le trésor le plus célèbre de France.

     

    ‡ Le cœur des écorchés, Jérôme Thirolle, éditions Gérard Louis, 2016, 425 p., ill. (20 €).

  • Bleurville (88 ) : l'ancienne huilerie ouverte pour les 19e Journées du patrimoine de pays et des moulins

    L'ancienne huilerie de Bleurville ouverte au public pour les 20e JPPM [cl. ©H&PB]

    « On ne pensait pas qu'il existait encore au village un tel moulin » s'étonne une Bleurvilloise venue découvrir cette surprenante installation agricole de jadis.

    Jérôme Toussaint, le propriétaire de cette huilerie, en rachetant voici quelques années l'ancienne ferme de la rue de Monthureux, a souhaité conserver ce moulin à huile du XIXe siècle et, grâce aux Journées annuelles du Patrimoine de Pays et des Moulins, il ouvre gracieusement les portes de sa demeure, faisant ainsi profiter le public de ce rare aménagement rural. Dans l'ancienne chambre à four qui a conservé son four à pain, on peut admirer une énorme meule tournante actionnée par une mécanique elle-même entraînée par un manège à chevaux situé dans la grange voisine, ainsi qu'une massive presse qui servait à travailler les plantes oléagineuses.

    Les Journées du patrimoine de pays et des moulins sont co-organisées par la Fédération Patrimoine-Environnement et la Fédération française des associations de sauvegarde des moulins, et elles fêtent cette année leur 19ème anniversaire. Elles valorisent le petit patrimoine rural paysan et artisanal partout en France en tentant d’apporter un autre regard sur cet héritage et de faire prendre conscience de sa richesse.

    Cette année encore, le moulin à huile de Bleurville était largement ouvert au public : amateurs de patrimoine traditionnel et rural et curieux du village ou de passage s'y sont arrêtés afin de découvrir cette installation remarquablement conservée qui constitue un beau témoignage des activités agricoles et des savoir-faire de jadis en Saône vosgienne.

  • La transmission des maisons lorraines (fin XVIIe s. - milieu XXe s.)

    Dans cet ouvrage, l'auteur, spécialiste en architecture rurale traditionnelle, aborde la question de la transmission des maisons d'une lignée à l'autre en étudiant en profondeur les mutations des propriétés bâties en se fondant sur les pratiques observées dans deux villages lorrains : Barisey-la-Côte (Meurthe-et-Moselle) et Bisping (Moselle).

    Il met en valeur l'étroite relation entre le mariage des héritiers et leur droit à disposer d'un toit et souligne l'importance que prenait le phénomène de la division des maisons, quand le contexte démographique engendrait des tensions sur le marché de l'habitat notamment.

    Ces questions ne pouvaient ignorer l'évolution diachronique de l'habitat qui représente un remarquable marqueur du temps des sociétés rurales.

    Cette étude traite, avec originalité, de la façon dont les maisons sont transmises, ou non, au sein des lignées. Lequel, ou lesquels des héritiers avait-il plus de chance d’hériter de la maison de ses parents, dans le cadre d’un régime de successions égalitaires ? Le croisement de l’état civil et des actes notariés m’a permis de mettre le valeur le rôle essentiel du mariage dans ce choix. C’était en principe l’héritier, dont la date de mariage était la plus proche de celle de la donation ou de la licitation de la maison, qui obtenait celle-ci, après rachat des parts de ses frères et sœurs.

    Une telle approche de l’habitat traditionnel de nos campagnes n’avait jamais été faite. Consacrant plus de vingt ans de recherches, elle offre un nouvel éclairage sur la connaissance de nos patrimoines bâtis ruraux.

     

    ‡ La transmission des maisons lorraines. Familles et maisons paysannes de la fin du XVIIe au milieu du XXe siècle, Jean-Yves Chauvet, éditions L'Harmattan, 2016, 250 p. (26,50 €).