[Est Républicain]
Notre patrimoine - Page 57
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Nancy : travaux d'urgence sur la Villa Majorelle
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Geo Condé, un artiste lorrain à redécouvrir
Geo Condé (1891-1980) fait l'objet d'une intéressante exposition au Domaine de l'Asnée, à Villers-lès-Nancy. Elle présente un aspect peu connu de l'artiste lorrain : ses créations d'inspiration religieuse.
Marionnettiste, peintre, sculpteur, céramiste, musicien , Georges Condé, dit "Geo Condé", est né à Frouard en 1891. Très tôt, il pratique la marionnette, la peinture et la musique. Après des études d'architecture à Bruxelles et une solide formation de pianiste, il devient aviateur durant la Grande Guerre. Il continue à peindre en inventant un curieux mouvement pictural : le rondisme.
Directeur artistique des faïenceries de Lunéville, Saint-Clément et Badonviller jusque dans les années 1930, il créa des modèles aujourdhui recherchés par les collectionneurs. Fondateur de la compagnie « Le Théâtre de la Maison de Lorraine », il forme Jacques Félix (futur créateur des "Comédiens de Chiffons" et du Festival Mondial de Charleville-Mézières) aux techniques de la marionnette. Sa compagnie proposera des spectacles de marionnettes à gaines et à fils pour tous les âges jusque dans les années 1960.
La rétrospective, proposée par son petit-fils Gérard Condé, s'attache à valoriser ses oeuvres d'inspiration chrétienne : peintures sous verre représentant des saints ou des scènes de la vie du Christ, des paysages (colline de Sion par exemple), des dessins originaux, des signets ainsi que des crèches d'inspiration ispanique... Sans oublier les sympathiques et originales marionnettes qui ont fait son succès auprès des enfants.
A voir impérativement jusqu'au 19 décembre 2012 au Domaine de l'Asnée à Villers-lès-Nancy les oeuvres de cet artiste éclectique qui mérite d'être mieux connu... pour le plaisir des petits et des grands !
[clichés H&PB]
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Les Petits-Thons (88) : des travaux d'envergure au couvent des Cordeliers
L'association Saône Lorraine s'est engagée dans des travaux d'importance sur les anciens logements des frères franciscains jouxtant l'église des Cordeliers des Petits-Thons.
Depuis quelques semaines, une entreprise spécialisée dans la restauration des Monuments historiques s'active sur le site du couvent des Cordeliers des Petits-Thons, en partie propriété de l'association présidée par Jean-François Michel. Un parapluie protecteur permet aux ouvriers de travailler en toute sérénité sur la toiture. L'ensemble de la couverture ainsi que la charpente surmontant les logements des cordeliers va bénéficier d'une restauration complète sous le contrôle de l'Architecte en chef des Monuments historiques.
L'association, qui milite en faveur de la sauvegarde et de la valorisation du patrimoine historique et architectural du sud-ouest vosgien, envisage à terme d'installer un musée d'art sacré dans l'église et les salles adjacentes.
Le couvent des Petits-Thons constitue l'ensemble franciscain du XVe siècle le mieux conservé de tout le Grand Est.
[clichés H&PB]
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"L'Echo des 3 Provinces" de l'hiver est paru
Le magazine des habitants du Pays des Trois Provinces - Champagne, Franche-Comté et Lorraine - paraît fidèlement tous les deux mois grâce au travail acharné d'une poignée d'amoureux de ce territoire écartelé entre trois régions administratives mais uni par une histoire et des paysages.
Le sommaire de ce numéro hivernal est riche de la variété des villages et des bourgs qui constellent ce pays : retour sur le projet de Parc naturel régional du Pays des Trois Provinces, découverte de l'ancienne huilerie de Bleurville, poèmes et poésies, rénovation du porche du cimetière de Damblain, la campagne de fouilles archéologiques à Morimond, les 7 ans de la borne des 3 Provinces à Enfonvelle, à la découverte de Combeaufontaine, voyage à Blâmont et Bataville, un ferronnier d'art à Senaide, les compte rendus des visites de l'été, les animations...
‡ L'Echo des 3 Provinces peut être commandé auprès de evelyne.relion@orange.fr
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Le Chasseur de La Mothe
Le Chasseur de La Mothe, roman historique d'Alcide Marot, est enfin réédité ! Le Lorrain Alcide Marot publia cette chronique en 1892 s'inscrivant dans le courant du fort sentiment identitaire lorrain qui alimenta une riche vie intellectuelle entre la deuxième moitié du XIXe siècle et le premier quart du XXe. Une belle relation d'amitié le liait à Georges Sadoul, le rédacteur en chef du Pays Lorrain, et à l'écrivain Maurice Barrès.
Le Chasseur de La Mothe nous replonge dans un épisode historique qui n'est rien d'autre que les longues prémices du rattachement de la Lorraine à la France.
L'action du livre se situe au milieu du XVIIe siècle, aux moments du dernier siège de la vieille cité du Bassigny lorrain, superbe ville fortifiée qui abritait en 1645 plus de 4000 habitants. Notre héros, Sébastien de Maillefert est capitaine et major d'infanterie à La Mothe et sert le duc Charles IV. Il est habile arquebusier et traverse avec hardiesse les lignes françaises durant le dernier siège qui se solda, sur ordre de Mazarin, par la destruction totale de La Mothe. Il est chasseur comme on ne l'imagine plus aujourd'hui et c'est au travers de ses sorties que l'on comprend mieux l'atmosphère d'une époque et les derniers instants d'une communauté de vie aux confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Comté de Bourgogne.
Les faits historiques décrits sont avérés et parfaitement mis en scène par Alcide Marot. Les vertus du Chasseur de La Mothe sont à la lisière du réel et de l'imaginaire. L'écriture en est délicieuse.
Aujourd'hui, et plus que jamais, il est utile de se réapproprier dans une ardente volonté, les contes de toujours, les lire et les dire à nouveau. Nos territoires regorgent de récits où les acteurs d'aventure n'étaient point semblables aux hommes de notre temps ; le destin leur accordait d'autres pouvoirs que les nôtres et les maintenait hors des limites de la naissance et de la mort.
La réédition du Chasseur de La Mothe restaure la mémoire d'un territoire - aujourd'hui bien oublié - et le talent d'un écrivain, Alcide Marot.
L'auteur, Alcide Marot, est né à Sauville (Vosges) en 1862. Il reçut sa formation intellectuelle auprès du curé de Nijon (Haute-Marne) qui fut complétée au petit séminaire de Langres. Il fut maire de Nijon à la suite de son père. Alcide Marot est décédé en 1927. Il publia notamment Essai d'histoire des villages du canton de Bourmont (1925) et Dix poésies en patois du Bassigny lorrain et une servante d'autrefois.
‡ Le Chasseur de La Mothe. Chronique lorraine, Alcide Marot, éditions Imagine-Networks, 2012, 124 p. (18,50 €).
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La Nouvelle revue lorraine n° 17 : entre nature et histoire
Jean-Marie Cuny nous propose ce mois-ci le 17ème numéro de sa Nouvelle revue lorraine. Il nous fait découvrir notamment un homonyme, Jacques Cuny, un Vosgien qui fait découvrir les Vosges aux Vosgiens... et à tous ceux qui aiment cette nature à taille humaine imprégnée de traditions.
Le sommaire est encore riche de nombreux récits qui vous feront découvrir la Lorraine d'hier et d'aujourd'hui :
- Plombières la Jolie
- La Petite-Fosse
- Jeanne d'Arc et Poissy
- Deux oeuvres de Monchablon à Domremy
- La mort du dernier loup de Tranqueville
- Mes "loups" du Bois-le-Prêtre
- Henri Poincaré, un génie aux racines lorraines
- Henri Cordebard, pharmacien et chimiste
- Jeûne et abstinence au XVIIe siècle sous le duc Charles III
- Renaissance mise à mal à Metz
- Cigognes au pays de Sarrebourg
- Le charbonnier
- Les formulettes enfantines
- Alain Cotinaut-Kempf, artiste peintre
Et les rubriques habituelles : la revue vous avise, les livres, d'une revue à l'autre...
‡ En vente en librairie ou à commander (7 € le numéro ou abonnement : 38 € pour 6 numéros) en s'adressant à : La Nouvelle revue lorraine, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.
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Saint-Nicolas-de-Port (54) : plus de 3000 pèlerins pour la 767e procession en l’honneur de Saint Nicolas
Samedi 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception dans l'Eglise universelle mais aussi, à Saint-Nicolas-de-Port, jour de la traditionnelle procession en l’honneur du saint patron de la Lorraine.
Il est 19h30, la foule des pèlerins s’engouffre dans la vaste nef Renaissance de la basilique. Pour venir vénérer dans la joie et la ferveur le saint de l’Orient et de l’Occident. « Cette fête est célébrée depuis 1245… Si on ne la célébrait pas, la vie serait triste ! », sourit André, diacre de la paroisse.
Plus de 3000 pèlerins, emmitouflés, se pressaient sous les voûtes. A 20h30, l’abbé Jean-Louis Jacquot, recteur de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, lance la célébration présidée par Mgr Bernard Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, originaire d’Epinal, qui s’est dit heureux, en tant que Lorrain, de participer à ce pèlerinage ancestral. Accompagné de Mgr Papin, évêque de Nancy et de Toul, et d'une soixantaine de clercs, Son Excellence Mgr Aubertin a ouvert la procession aux flambeaux à travers la basilique, à la suite des milliers de fidèles, dont une bonne centaine de scouts et guides d'Europe et Europa Scouts, portant statues, bannières et drapeaux. Derrière le clergé, les pèlerins portant tous le traditionnel cierge entouré d’un protège flamme qu’ils levaient à bout de bras lors du refrain du chant à la gloire de saint Nicolas. Une marche à tous petits pas, tant la foule était dense.
Après plus d’une heure de procession, la célébration a été clôturée par l’abbé Jacquot qui a donné rendez-vous à tous les Lorrains et à tous les fidèles de saint Nicolas dans un an, pour la 768e procession. Pour la plus grande gloire de saint Nicolas !
[clichés ER et H&PB]
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Bassing (57) : découverte d'un trésor monétaire gaulois
[Est Républicain]
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Bleurville sous la neige...
Bleurville, notre village du sud-ouest vosgien, avait revêtu ses habits immaculés pour le 1er dimanche de l'Avent. Hiver précoce ? Non, hiver vosgien tout simplement. En attendant Noël...
[clichés ©H&PB]
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Bleurville (88) : le tableau de la Résurrection restauré
Le tableau dédié à la Résurrection vient de faire son retour à l’église paroissiale de Bleurville après plus d’un an de restauration. Un véritable travail d’artiste à admirer et une oeuvre spirituelle à méditer...
L’église Saint-Pierre-aux-Liens possède deux tableaux de grandes dimensions qui encadrent le grand portail d’accès à la nef. Ils sont attribués à l’abbé François Ricard qui fut curé de la paroisse de 1759 à 1811 ; originaire de Bar-le-Duc, notre curé avait probablement hérité des talents d’artiste de son père qui était… peintre.
Au printemps 2011, le tableau « la Résurrection » a pris la direction d’Auxerre afin de subir une véritable cure de jouvence. L’œuvre, qui a jadis subi une restauration avec un agrandissement de son format initial, a connu quelques accident dus à son âge vénérable : microécaillages, nombreuses usures, décolorations et craquelures irrégulières marquaient profondément son aspect général. Mais, surtout, un vernis épais ainsi que des champignons donnaient un ton jaunâtre et assombris à cette peinture du siècle des Lumières.
L’atelier icaunais a patiemment travaillé à la restauration de la « Résurrection » afin de lui redonner tout l’éclat de sa jeunesse. Et c’est littéralement une belle réussite ! Les spécialistes de l’atelier Art & Sciences, après décrassage, régénération et nettoyage du vernis, ont procédé à la suppression des repeints douteux et ont repris les parties abîmées.
Après de longs mois de travaux, l’œuvre enfin restaurée a retrouvé son emplacement dans l’église. Quelques bénévoles encadrés par Denis Bisval, adjoint chargé des bâtiments communaux, ont procédé à sa repose qui s’est avérée délicate en raison du poids et de la dimension de cette toile. Désormais, fidèles et visiteurs peuvent admirer une œuvre qui a retrouvé sa luminosité du XVIIIe siècle. C’est un Christ glorieux qui jaillit transfiguré du tombeau gardé par un ange, devant des soldats romains abasourdis par cet extraordinaire prodige. Grâce à cette restauration minutieuse, des détails apparaissent désormais plus nettement : ainsi un paysage où se dresse un petit temple se laisse apercevoir entre le groupe des soldats et le Christ. La peinture mériterait maintenant d’être mise en valeur par un éclairage approprié…
La municipalité doit être félicitée pour cette initiative qui contribue à valoriser notre patrimoine local et surtout à le transmettre aux futures générations. On peut y associer les instances qui ont participé aux financement des travaux : la DRAC et le Conseil général des Vosges.
Le tableau de la Crucifixion, qui fait pendant à celui de la Résurrection, attend aussi le miracle d’une nouvelle jeunesse : un voile dû au développement d’un champignon opacifie en effet toute surface de la peinture, la rendant illisible. Une étude est en cours afin d’envisager sa future restauration.
[cliché : © H&PB]
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Géo Condé et l'art sacré
[Est Républicain]
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Premier bulletin des Amis du peintre Alfred Renaudin
L'association des Amis d'Alfred Renaudin propose son premier bulletin annuel.
La structure, née au printemps dernier, prépare activement le 150ème anniversaire de la naissance du peintre lorrain qui sera célébré en 2016.
En attendant, l'association poursuit le recensement des oeuvres d'Alfred Renaudin. On peut contacter bena_olivier@yahoo.fr pour tout renseignement.
[cliché : Ferme à Ceintrey, par Alfred Renaudin]
‡ Consultez le bulletin des Amis d'Alfred Renaudin : Bulletin n° 1 Amis Alfred Renaudin.pdf
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Daum, l'âme des verriers
En 2009, le livre Daum, du verre et des hommes paraissait et faisait l'unanimité de la critique, tant des spécialistes et amateurs d'art que des anciens verriers, maîtres et ouvriers. Aujourd'hui cet ouvrage a pratiquement disparu des librairies.
Une nouvelle édition, enrichie et différentes, s'est imposée car, au fil de rencontres parfois fortuites, d'autres documents et témoignages ont été collectés ; il eut été dommage d'en priver les passionnés.
De 1875 à 1986, l'auteur balaie les cinq générations qui ont créé, développé et dirigé l'entreprise. Il suit le parcours des maîtres verriers, artistes et collaborateurs ayant oeuvré dans les différents ateliers. Il invite le lecteur à une promenade poétique à travers l'Art Nouveau, l'Art Déco, l'Art des formes libres et la pâte de verre. Il fait également découvrir cette ville de Nancy qui accueillit de nombreux exilés alsaciens-lorrains arrachés à leur terroir au lendemain de la guerre de 1870.
Cette seconde version, plus proche du souhait initial de l'auteur, apporte d'autres éclairages. Elle s'attarde notamment sur la période allant de 1945 à 1986, la plus récente, à la fois passionnante et bouleversante.
Passionnante car elle connut de nombreuses innovations et se distingua par la collaboration d'artistes atypiques et renommés comme Dali et César, mais aussi de jeunes talents comme l'arrière-petit-fils d'Antonin Daum dans les années 1980. Bouleversante car elle sonna la fin des verriers traditionnels, ceux de la halle qui maniaient si élégamment la canne en perpétuant un savoir-faire millénaire.
Daum, l'âme des verriers recèle des textes plus riches et une iconographie grandement inédite. Puissiez-vous encore rêver et aimer un peu plus ces hommes qui ont tout donné pour que les pièces qu'ils ont façonnées émerveillent et suscitent l'émotion, celle que les mots ne parviennent pas à traduire tant elle vous époustoufle.
‡ Daum, l'âme des verriers, Patrick-Charles Renaud, éditions Vent d'Est, 2012, 368 p., ill. (24 €).
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Géo Condé, les inédits d'un artiste lorrain
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"Daum, l'âme des verriers" : animations autour de la sortie du livre le 8 décembre
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20ème anniversaire de la restauration de l'ermitage de Bermont
Chapelle et ermitage Notre-Dame de Bermont [cliché ©Pays de Neufchâteau]
L'association Notre-Dame de Bermont - Sainte Jehanne d'Arc fête le 20ème anniversaire de la restauration de l'ermitage les 8 et 9 décembre 2012 :
- samedi 8 décembre : à 20h, messe en la chapelle N.-D. de Bermont
- dimanche 9 décembre : à 11h, messe à l'intention des bienfaiteurs de l'oeuvre de restauration de la chapelle et de l'ermitage Notre-Dame de Bermont ; à 12h15, verre de l'amitié suivi du repas tiré des sacs ; à 14h15, présentation d'un diaporama retraçant 20 années d'activités de l'association ; 16h-16h30, prière de clôture du week-end d'anniversaire
‡ Contact : ermitage@nd-bermont.fr
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Nancy : de nouveaux tilleuls pour la place d'Alliance
Au printemps dernier, des manifestants ont tronçonné six vénérables tilleuls de la place d'Alliance, entre préfecture et évêché, à deux pas de la place Stanislas.
La ville et l'ONF ont attendu symboliquement la Sainte-Catherine - où, selon le proverbe, "tout bois prend racine" - pour replanter non pas six, mais sept tilleuls provenant d'un pépiniériste allemand.
Les petits nouveaux - qui ont déjà une taille adulte afin de s'intégrer dans l'alignement existant - ont reçu en guise d'inauguration quelques pelletées de terre du maire de Nancy, du préfet de Meurthe-et-Moselle et du directeur départemental de l'ONF.
[clichés ©H&PB]
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La faculté de pharmacie de Nancy
[Vivre Nancy | 07-20 nov. 2012]
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Vandoeuvre-lès-Nancy (54) : l'église Saint-François d'Assise classée Monument historique
[Est Républicain]
Eglise Saint-François d'Assise, Vandoeuvre-lès-Nancy [clichés ©H&PB]
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Quatre siècles de fortifications en Lorraine
Malgré un nombre de destructions considérables, la Lorraine conserve sur son sol des ouvrages fortifiés de toutes les époques qui permettent de suivre l'évolution de l'architecture militaire depuis les temps les plus reculés. Cette étude propose un panorama illustré de tout ce qui a été réalisé depuis l'aménagement des premiers bastions, au début des années 1540, jusqu'à la construction de notre dernier système fortifié dans les années qui précèdent la Seconde Guerre mondiale.
Sont donc évoquées les places fortes antérieures à la guerre de Trente Ans, les activités de Vauban et de ses successeurs, les forts construits à la veille de la Première Guerre mondiale et les ouvrages allemands de la Lorraine annexée, le rôle joué par les fortifications en 1914-1918 et enfin la ligne Maginot.
Stéphane Gaber, membre de l'Académie de Stanislas, est passionné par les problématiques que pose l'existence des frontières, qu'il s'agisse de leur évolution au cours de l'histoire ou des questions suscitées par leur défense. Après avoir rédigé, entre 1991 et 2005, plusieurs livres et articles sur l'architecture militaire en Lorraine, il publie ce nouvel ouvrage de synthèse dans lequel il développe comment la Lorraine est passée du bastion inventé au XVIe siècle aux ouvrages bétonnés et cuirassés de la ligne Maginot.
‡ Quatre siècles de fortifications en Lorraine. Des premiers bastions à la ligne Maginot, Stéphane Gaber, éditions Serpenoise, 2012, 170 p., ill. (35 €).
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Chapelle templière de Libdeau (54) : la souscription de la Fondation du Patrimoine est lancée
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Bleurville (88) : une saison en pente douce à l'abbaye Saint-Maur
[Vosges Matin]
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Annales de l'Est n° 1-2012 : "histoire urbaine, histoire politique"
La première livraison des Annales de l'Est pour 2012 viennent de paraître. Cette revue de l'association d'historiens de l'Est propose un dossier intitulé "Histoire urbaine, histoire politique" avec les contributions suivantes : les villes vosgiennes pendant la Révolution, un bouleversement ou de fortes continuités ? par Jean-Paul Rothiot ; faire campagne dans les grandes villes de la France contemporaine de la fin du XIXe siècle à nos jours, par Jean El Gammal ; topographie parisienne de la peine capitale (1815-1870), par Laurence Guignard ; les traces de la présence industrielle dans l'urbanisme en Lorraine, par Pascal Raggi ; la vie musicale à Prague de la Première République tchécoslovaque à la fin du Protectorat de Bohême-Moravie, par Didier Francfort ; New York, évolution d'un centre de la vie musicale juive au XXe siècle, par Jean-Sébastien Noël.
Par ailleurs, le sommaire s'enrichit de "mélanges" avec les articles suivants :
- les hommes et le travail du fer dans le duché de Bar à la fin du Moyen Âge : le cas de forges de Moyeuvre vers 1450-1500, par Adrien Aitanti
- une dynastie de petits capitaines d'industrie : Althoffer & Cie (1811-2011), par Bertrand Risacher
- Anne-François de Beauvau (1617-1669) : la vocation missionnaire d'un gentilhomme lorrain, par Amélie Vantard
- une querelle entre ecclésiastiques devant la justice du Parlement de Metz (1747-1750), par Jean-Bernard Lang
- Marie-Edmée... Une artiste lorraine oubliée, par Nicole Cadène
- pour une histoire sociale et culturelle de la Fanfare : l'exemple de la région de Nancy de la Libération aux années Quatre-vingt, par Laurent Martinot
Et les rubriques habituelles : recensions d'ouvrages sur l'histoire de la Lorraine et présentation de soutenances de thèses à l'Université de Lorraine.
‡ Les Annales de l'Est n° 2 - 2012 sont disponibles sur abonnement (40 € pour l'année) ou à commander au numéro (23 € le numéro, chéque à libeller à "Association d'Historiens de l'Est") à : Association d'Historiens de l'Est, CRULH, Campus Lettres & Sciences humaines, 3 place Godefroy-de-Bouillon, 54000 NANCY
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Le patrimoine du Grand Nancy
"Le patrimoine constitue plus que jamais un enjeu fort du rayonnement d'un territoire. L'essor du tourisme, le développement économique, la qualité des paysages urbains, l'émergence de nouveaux quartiers ou de pôles universitaires d'excellence, mais aussi l'exigence partagée d'un urbanisme et d'une architecture qui soient respectueuses des lieux, puisent leur source dans une inscription patrimoniale garante des valeurs humaines, de culture, de tradition et de cohésion sociale." Ainsi s'exprime André Rossinot, maire de Nancy, dans son avant-propos.
La notion de patrimoine, en effet, ne cesse de s'enrichir. L'héritage des villes ne se limite plus aujourd'hui à la somme des bâtiments que l'histoire additionne. Désormais, ce legs patrimonial apparaît comme le produit d'une "ambiance urbaine".
C'est ainsi qu'à Nancy le patrimoine des dépliants touristiques est loin de rendre compte de la richesse de l'agglomération. C'est cette richesse que nous fait découvrir l'auteur qui explore dans cet ouvrage mille ans d'histoire nancéienne, occasion pour le visiteur - mais aussi pour l'habitant et les Lorrains amenés à "transiter" par la capitale ducale - d'appréhender la variété de ce patrimoine singulier et de s'interroger sur son devenir.
Le livre bénéficie d'une exceptionnelle iconographie due au photographe Olivier Dancy.
‡ Le patrimoine du Grand Nancy, Pierre Gras, éditions du Patrimoine, 2012, 180 p., ill. (35 €).
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Châtillon-sur-Saône (88) : bilan des Musées vivants estivaux
[Vosges Matin]
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Le visage de Jeanne d'Arc
Jeanne d'Arc, où est ton visage ? Eternelle question, éternelle quête de tous les historiens, de tous les johannistes de tous les temps... Est-il dans enfoui dans les archives du Vatican qui rassemblent tout ce qui a trait à la vie de cette fille venue des marches de Lorraine ? Est-il représenté dans les milliers de bijoux, sculptures, gravures, statuettes équestres, en pied, ou petits objets personnels éclectiques qui ont exalté à l'époque de la béatification et de la canonisation toute cette génération du début du XXe siècle ?
Nul doute que la conformation du portrait de Jeanne est là, même si les traits du visage demeurent évidemment inperceptibles. A chacun de le découvrir, et de le faire s'épanouir en considérant, avant tout, qu'il doit s'intégrer dans le style et le contexte de cette première moitié du XVe siècle français. Au-delà, admirons la créativité et le talent de ces artistes qui ont rêvé de celle qui est devenue l'héroïne nationale et la sainte universelle, patronne de la France.
Claude Jacqueline publie dans cet étonnant catalogue sa collection personnelle de statuettes, de médailles et d'objets donnant à voir le visage de Jeanne d'Arc. On y découvrira également avec intérêt la série monétaire en circulation avant et pendant l'épopée Johannique. Avec des illustrations en couleurs !
Six cents ans après sa naissance, le visage de Jeanne reste toujours un mystère malgré ses innombrables représentations.
‡ Le visage de Jeanne d'Arc, Claude Jacqueline, éditions Errance, 2012, 111 p., ill. (39 €).
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La céramique funéraire mérovingienne conservée au Musée Lorrain à Nancy
La Lorraine a tenu une part non négligeable dans le développement de l'archéologie mérovingienne en France, avec les travaux des érudits du XIXe siècle, à qui l'on doit une part importante des collections conservées dans les musées de Lorraine. Parmi celles-ci, encore en grande partie inédite, l'importante série de vases du Musée Lorrain tient la première place au niveau régional, avec plus de 250 exemplaires. Elle fut enrichie en 1955 grâce aux legs de son ancien conservateur, Georges Goury, préhistorien mais aussi grand collectionneur, qui récolta des pièces issues principalement de nécropoles champenoises.
La collection du Musée Lorrain concerne presque exclusivement du matériel d'origine funéraire, attribuable, dans sa grande majorité, aux VIe et VIIe siècles de notre ère. Il traduit l'usage de déposer un ou plusieurs vases dans la sépulture, le plus souvent aux pieds du défunt, inhumé avec ses accessoires vestimentaires et son armement ou sa parure pour les femmes. Le vaisselier d'époque mérovingienne, moins diversifié qu'à l'époque gallo-romaine, hérite en partie des traditions antiques, peu à peu supplantées par des formes et des techniques importées lors des grandes migrations. Les vases sont le plus souvent à profil anguleux et sont parfois pourvus d'un décor poinçonné ou bien obtenu à l'aide d'une molette à motifs géométriques prédominants.
L'étude de cette production céramique , proposée par cet ouvrage, longtemps délaissée, est un instrument de connaissance non négligeable de la société mérovingienne à travers ses pratiques funéraires mais aussi les courants commerciaux et les échanges qui ont présidé une économie beaucoup moins fermée qu'il n'y paraît.
Les auteurs : Sébastien Brunella est professeur d'histoire-géographie, Jacques Guillaume est ingénieur d'études au CNRS et Rachel Prouteau est doctorante en archéologique à l'Inrap.
‡ La céramique funéraire mérovingienne conservées au Musée Lorrain à Nancy, Sébastien Brunella, Jacques Guillaume et Rachel Prouteau, PUN - éditions universitaires de Lorraine, 2012, 127 p., ill. (15 €).
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Le musée départemental d'Art Ancien et Contemporain d'Epinal
[Vosges Matin]
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La chapelle du Vieux Saint-Amé
[Vosges Matin]
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Deux sites lorrains d'exception à vendre
Deux sites d'exception sont à vendre en Lorraine :> Le château de Jaulny (Meurthe-et-Moselle, entre Pont-à-Mousson et Metz)> L'abbaye de Brieulles-sur-Meuse (entre Verdun et Dun-sur-Meuse)