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éditions perrin

  • Dictionnaire du renseignement

    Les ouvrages relatifs au vaste monde de l’espionnage se sont multipliés. Essais plus ou moins informés, témoignages « vécus » d’une fiabilité variable se succèdent pour répondre à la curiosité insatiable des lecteurs. Car c’est un fait : près de trente ans après la chute du Mur et la fin de la guerre froide, l’univers opaque des espions et agents secrets fascine de plus en plus. Or, la réalité s’avère souvent bien éloignée de la fiction.

    Il était temps que des professionnels du renseignement rassemblent le maximum d’informations sur leur métier et présentent de façon exhaustive au public le monde dans lequel ils évoluent. Telle est l’ambition de ce dictionnaire : donner la parole aux vrais experts – qui signent parfois sous pseudonyme pour des raisons de confidentialité – afin qu’ils racontent et expliquent les techniques qu’ils utilisent, l’histoire et l’organisation des services, les événements marquants, sans oublier les grandes figures d’hier et d’aujourd’hui.

    Qu’est-ce qu’un « agent sous légende » ? Une action « d’entrave » ? Pourquoi Donald Trump s’est-il récemment attiré les foudres de la communauté internationale du renseignement ? Les applications de messagerie cryptée sont-elles réellement fiables ? Quelles ripostes concrètes sont apportées à la menace terroriste ? À toutes ces questions, et à bien d’autres, ce livre répond au moyen de notices limpides, classées par ordre alphabétique, qui permettent d’accéder à une information sérieuse et rapide.

    Unique en son genre, cet ouvrage de référence offre pour la première fois un décryptage vivant et complet de l’univers du renseignement « vu de l’intérieur ».

     

    ‡ Dictionnaire du renseignement, Hugues Moutouh et Jérôme Poirot, éditions Perrin, 2018, 848 p., 29 €.

  • Figures du catharisme

    Jouant sur la plasticité du mot « figure » (de proue, de danse, de style, etc.), le présent ouvrage offre 17 chapitres qui sont autant de clés pour pénétrer dans le vaste domaine que le biographe de Simon de Montfort ou de saint Dominique explore depuis de nombreuses années.

    Du testament d’un hobereau « hérétique » aux pérégrinations de deux sœurs traquées par l’Inquisition, de l’attaque d’une abbaye pour libérer le parfait cathare qui y est détenu, aux raisons qui ont conduit le très catholique roi d’Aragon à combattre aux côtés des protecteurs de l’hérésie, des mythes bibliques dont s’est nourri le catharisme à l’exil en Lombardie des Languedociens qui fuyaient la persécution, sans oublier le vaste clan nobiliaire qui régna quarante ans sur Montségur, autant de regards jetés sur le drame occitan du XIIIe siècle.

    Mais aussi, et surtout, autant d’occasions de s’immerger dans le vécu quotidien de ceux qui, de l’humble bouvier au grand seigneur, en furent témoins, acteurs ou victimes.

     

    ‡ Figures du catharisme, Michel Roquebert, éditions Perrin, 2018, 480 p., 25 €.

  • La grande histoire des guerres de Vendée

    Qui mieux que l'auteur de La Cause du peuple et directeur de la chaîne Histoire pouvait mettre en mots et en images la guerre emblématique de la Contre-Révolution ? Patrick Buisson, avec une belle préface de Philippe de Villiers, a réalisé de bout en bout ce superbe album qui comprend quelque 150 illustrations, dont de nombreuses méconnues ou inédites : tableaux, gravures, drapeaux, vitraux, emblèmes, armes et objets éclairent un texte original et enlevé qui fait une large place à des mémoires et témoignages contemporains.

    Appuyé sur une masse de documents issus de l'historiographie des guerres de Vendée, cette remarquable synthèse illustrée de ces guerres de l'Ouest se double d'une analyse qui met un point final aux deux "écoles" historiques qui s'opposèrent sur les causes et les conséquences de cette guerre civile. Le génocide perpétré par les républicains est définitivement établi.

    Un album de la mémoire qui n'oublie pas le rôle joué par le Lorrain Jean-Nicolas Stofflet, général de l'armée catholique et royale, l'enfant de Bathelémont.

     

    ‡ La grande histoire des guerres de Vendée, Patrick Buisson, éditions Perrin, 2017, 270 p., ill., préface de Philippe de Villiers (29 €).

     

  • François-Joseph et Sissi : le devoir et la rébellion

    La première biographie illustrée d'un couple légendaire parmi les plus célèbres de l'histoire par un fin connaisseur de l'histoire des grandes sagas de l'Histoire.

    Pour l'éternité, ils constituent un couple légendaire parmi les plus célèbres de l'histoire. Pour le meilleur et pour le pire, entre quelques joies et d'innombrables tragédies, toutes ancrées dans la mémoire européenne, préludes à la fin d'un monde, celui d'avant 1914, « le monde d'hier » de Stefan Zweig. Etayé sur une nouvelle approche documentaire, cet ouvrage relate l'histoire de ce couple imprévu, donc romanesque. Quelle fut leur vie, publique et privée ? Comment fonctionnait cette monarchie conjugale, double elle aussi ? Dans quels domaines furent-ils d'accord ? Savaient-ils la vérité sur la mort de leur seul fils et héritier à Mayerling ? Et cette question simple mais essentielle : se sont-ils réellement aimés à défaut d'être heureux ?

    De l'union à la cohabitation, des crises à l'entente cordiale, de l'amusement à l'agacement, de l'exaspération à la colère, cette biographie croisée présente le destin exceptionnel de deux têtes couronnées devenues des mythes de leur vivant. Celui du « dernier monarque de la vieille école », amoureux définitif de son épouse fuyante, assassinée par un anarchiste ignorant que sa victime était bien plus révolutionnaire que lui et qu'elle espérait cette délivrance. Une mort qui bouleversa les peuples et laissa son mari inconsolable.

    Jean des Cars, avec le talent et la finesse qu'on lui connaît, dévoile l'intimité d'un homme de devoir et d'une femme en rébellion.

     

    ‡ François-Joseph et Sissi. Le devoir et la rébellion, Jean des Cars, éditions Perrin, 2017, 537 p., ill. (25 €).

  • La France catholique

    Jean Sévillia nous brosse le panorama du catholicisme français actuel dans la diversité de ses engagements.

    « La République est laïque, mais la France est chrétienne », disait le général de Gaulle. Or, depuis la fin des années 1960, la société française a connu des mutations sans précédent qui ont bouleversé « la fille aînée de l'Église », certains prédisant même sa disparition en mettant en avant le recul de la pratique ou le déclin du mariage.

    Pour en avoir le cœur net, Jean Sévillia est parti à la rencontre de cette France catholique, beaucoup plus jeune, ouverte et diverse qu'on ne le pense communément. Il a enquêté sur ses structures et interrogé ses acteurs, analysé son engagement croissant dans la cité tout en soulignant son enracinement dans notre histoire. Une enquête indispensable portée par la plume exemplaire d'un spectateur engagé.

    Un souffle d'espérance nécessaire pour cette France en quête de repères.

     

    ‡ La France catholique, Jean Sévillia, éditions Perrin, coll. Tempus, 2017, 192 p., 7 €.

  • Les Français en guerres de 1870 à nos jours

    De l'étonnante « Déclaration de paix au monde » du 22 mai 1790 à la déclaration de la guerre totale et révolutionnaire au nom de la liberté du 15 décembre 1792, la Révolution française a posé les jalons des deux grandes attitudes qui s'expriment à l'égard de la guerre. Car les Français depuis lors balancent : ils disent aimer la paix, mais n'hésitent pas à souvent s'engager dans des conflits armés. Guerre de 1870, conquêtes coloniales, décolonisations, guerres mondiales ou opérations extérieures (OPEX) en témoignent : les armées françaises n'ont cessé de combattre, en métropole comme dans les sables du désert, des neiges de la Norvège aux rizières d'Indochine. Aujourd'hui encore, jamais l'armée française n'a été engagée sur d'aussi nombreux théâtres d'opérations – Hexagone inclus.

    Pour comprendre ce phénomène d'une brûlante actualité, il faut se pencher sur les hommes, les discours et les pratiques qui, à des titres divers, ont considérablement évolué. Car si la conscription massive semble s'imposer entre 1889 et 1997, les modalités réelles de recrutement se révèlent souvent plus complexes. De même, les dirigeants doivent expliquer les valeurs qu'ils défendent et qui motivent l'engagement armé du pays. Les opinions publiques et les soldats s'expriment également tantôt pour contester la guerre, tantôt pour la justifier. Autant de discours qui permettent de mesurer le degré d'adhésion aux conflits auxquels la France a participé. Reste, enfin, à envisager les formes du combat – une réalité en profonde mutation. Le temps des gros bataillons de masse s'estompe avec les deux guerres mondiales ; aux chocs frontaux de 1914 succèdent des engagements plus limités menés avec des armes de plus en plus sophistiquées ; la notion même de « champ de bataille » disparaît, la guerre frappant désormais tous les espaces.

    Nourri des recherches les plus récentes et de sources inédites, l'ouvrage présente la synthèse que l'on attendait sur la France en guerre, de 1870 à nos jours.

    Dans un contexte de retour de la guerre et de mobilisation des Français, voici la première synthèse sur la geste guerrière de la France de 1870 à nos jours par un universitaire lorrain.

    Clin d'œil de l'auteur à ses lecteurs lorrains, la première de couverture est une reproduction d'une peinture de l'artiste mosellan Paul Flickinger offerte en 2016 au gouverneur militaire de Metz en hommage aux blessés et orphelins de la Défense.

     

    ‡ Les Français en guerres de 1870 à nos jours, François Cochet, éditions Perrin, 2017, 541 p., cartes (25 €).

  • Jeanne d'Arc : le procès de Rouen

    Le 21 février 1431 s'ouvre l’un des plus fascinants et décisifs procès de l’Histoire : celui de Jeanne d’Arc. Cette jeune fille de 19 ans, prétendue analphabète, hallucinée, hérétique, sera en moins de cent jours condamnée à être brûlée vive.

    Dès le premier interrogatoire, les juges, Cauchon en tête, assènent les coups. Ils sont prêtres, docteurs en théologie, familiers du droit canon, décidés à la faire plier.

    Dès sa première parole, Jeanne, seule à la barre, déjoue les pièges des hommes d’Église et de loi. Elle fait preuve d’un ton libertaire, habile et plein d’humour qui les déstabilise par la force de sa sincérité. Les voix, puisque c’est là l’essentiel, portent.

    Cent jours durant, va se jouer, en cette froide salle d’audience, l’éternel combat de la vérité.
    Tout procès se conclut dès la première audience. Jacques Trémolet de Villers, plaideur des plus importants procès politiques de ces dernières décennies, décrypte les paroles échangées et nous livre, en voix off, son commentaire jour après jour.

    Il introduit son lecteur dans la salle, lui fait comprendre les convictions des parties, et surtout lui fait saisir le courage sensible du personnage de Jeanne, jusqu’à craindre l’issue…
    ll y a du bon dans la procédure. Elle conserve, comme des pierres précieuses dans une châsse, un véritable trésor, et demeure en dernière analyse la seule raison sérieuse d’organiser la justice des hommes. Le texte intégral du procès, seul témoignage à faire véritablement entendre Jeanne, a été élaboré, de façon minutieuse, à partir des actes authentiques (les minutes conservées en latin et en français), vérifiés aux meilleures sources et complétés par les dépositions du procès d’annulation.

    Une véritable exégèse des paroles de notre Jeannette qui pose la question de savoir si Jeanne d'Arc ne pourrrait pas tout bonnement être déclarée docteur de l'Eglise ?

    Jacques Trémolet de Villers a plaidé de nombreuses affaires civiles et pénales à caractère politique, idéologique et médiatique. Écrivain, il a publié une biographie du célèbre avocat du XIXe siècle Pierre-Antoine Berryer, "Aux marches du palais".

     

    > Jeanne d'Arc. Le procès de Rouen, Jacques Trémolet de Villers, éditions Perrin, coll. Tempus, 2017, 365 p. (9 €).

  • Charles VII : une vie, une politique

    Les éditions Perrin publient cette remarquable biographie de Charles VII due à un historien, spécialiste de la période, Philippe Contamine.

    Durant la majeure partie du XVe siècle, en Occident, les royaumes et les peuples, les princes et les aristocraties subirent de violentes turbulences. La France, en particulier, en fut à ce point de connaître un moment deux rois concurrents. Que Charles de Valois, devenu Charles VII, l’ait emporté pour finir n’était pas écrit d’avance. Il eut à répondre à au moins trois défis : se faire obéir, construire sa légitimité, l’emporter militairement.

    Dieu, Jeanne d’Arc, le beau Dunois et Jacques Coeur contribuèrent sans doute à les relever. Mais Charles, beau-frère de René d'Anjou, duc de Bar puis de Lorraine, l’un des premiers rois dont il est possible de connaître et d’apprécier la personnalité, n’était pas le prince falot parfois décrit et décrié, se laissant porter par le hasard et par son entourage. Taiseux, obstiné, passablement instruit, il sut mener la nef royale sur une mer démontée.

    En près de quarante années de règne (1422-1461), il s’adapta aux circonstances, tira parti des conflits entre les princes, s’appuya sur ses « bonnes villes » et aussi sur la papauté, créa des institutions administratives et militaires efficaces. Innovation appelée à une longue postérité, l’apparition publique d’une favorite royale, sous les traits avenants d’Agnès Sorel. Avec Charles VII émerge aussi une forme de sentiment « national ». La biographie conçue par Philippe Contamine est résolument politique, au sens que revêt ce mot précisément à cette époque. Sont ici mis en lumière les pratiques du pouvoir, les mécanismes de son fonctionnement, sa conception et ses représentations. Et pour nous Lorrains, n'est pas abordée la question de l'éventuel abandon de Jeanne d'Arc après son arrestation par Charles VII... La question reste ouverte.

     

    ‡ Charles VII. Une vie, une politique, Philippe Contamine, éditions Perrin, 2017, 560 p., ill. (26 €).

  • Dictionnaire historique de la Vierge Marie

    Fabienne Henryot, Lorraine expatriée en Suisse spécialiste de l'histoire religieuse en Lorraine, et Philippe Martin, qui enseigna à l'Université de Lorraine avant de rejoindre Lyon, historien des formes extériorisées de la piété catholique, nous offrent un étonnant dictionnaire dédié à la Vierge Marie. On y découvre de nombreux exemples du culte marial ou de ses manifestations tirés de l'histoire religieuse des anciens duchés de Lorraine et de Bar

    Aujourd'hui le culte de la Vierge est aussi florissant qu'il l'était hier, et l'intérêt du présent dictionnaire sans équivalent est de montrer la richesse et la multiplicité de ses facettes.

    Marie est présente dans les maisons et les églises, mais aussi dans les bandes dessinées, les contes pour enfants, le cinéma... Elle est celle vers laquelle, depuis des siècles, s'élèvent des prières. Elle est universelle avec des sanctuaires connus de tous, mais aussi locale avec ses fontaines sacrées, ses arbres mystérieux. Elle est priée par des dévots, mais aussi par des footballeurs ou des marins. C'est devant Notre-Dame d'Aparecida que sont déposés tous les mois 19 000 objets et ex-voto. C'est en son nom que les Loups de la Nuit parcourent les routes de Russie et d'Europe centrale sur leurs motos, c'est toujours en clamant son nom, un rosaire à la main, que les Philippins se sont élevés contre la dictature. Marie est de toutes les causes, de tous les temps et de tous les continents.

    Pour décrire les innombrables modalités du culte rendu à Notre-Dame, ce dictionnaire de 150 entrées en développe quatre types. Les premières sont des articles généraux, synthèses de sujets déjà bien étudiés (apparitions, Immaculée Conception, mariolâtrie...). Les deuxièmes abordent les dévots, confessions constituées (orthodoxes, protestants...) ou groupes sociaux moins évidents (motards, footballeurs, marins...). Les troisièmes visitent des sanctuaires (Aparecida, Fatima, Guadalupe, Lourdes...). Enfin, les dernières laissent la parole aux critiques ou aux remises en cause.

    L'ensemble dessine les contours d'une histoire qui s'articule autour de trois moments forts : le début du XVIe siècle lorsque la figure mariale s'affirme comme un étendard face au protestantisme et qu'en conséquence, les dévotions personnelles ou collectives s'amplifient ; le milieu du XIXe marqué par l'émergence de nouveaux hauts lieux et par la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception ; le milieu du XXe, temps où le concile Vatican II recentre une piété mariale que d'aucuns jugent envahissante.

    Les 150 articles rassemblés dans ce volume racontent une histoire de cinq siècles de foi, de luttes et de rapprochement, d'affirmations identitaires et de syncrétisme, d'universalité et de régionalisme. Ils nous donnent à voir la puissance d'une dévotion universelle toujours d'actualité.

    Passionnant !

     

    ‡ Dictionnaire historique de la Vierge Marie, Fabienne Henryot et Philippe Martin (dir.), éditions Perrin, 2017, 567 p. (27 €).

  • Cheminots victimes de la répression 1940-1945

    Nos contemporains doivent le savoir : peu de catégories socio-professionnelles en France ont eu à payer le prix fort au cours de la Seconde Guerre mondiale que celle des employés des chemins de fer. Des figures d'hommes et de femmes aux vies trop brèves, engagés ou non, frappés par l'iniquité et l'arbitraire de l'occupant et de ses collaborateurs nous sont rappelées dans ce mémorial.

    Ce volumineux ouvrage présente les cheminots victimes de la répression menée par les autorités allemandes et le régime de Vichy entre 1940 et 1945. Leur mort ne relève pas du hasard. Ces femmes et ces hommes - 2 672 précisément -, en majorité des résistants et des victimes des rafles de représailles, furent assassinés, fusillés, abattus, ils disparurent en prison, en déportation. Dont de nombreux cheminots du Grand Est. Ce mémorial de papier n'inclut pas les cheminots victimes des bombardements ou des mitraillages des installations ferroviaires, ni les cheminots militaires morts sous les drapeaux en 1939-1940. Outre les cheminots résistants fusillés ou morts en déportation, ce mémorial recense toutes les victimes cheminotes des combats de la Libération.

    Cette recherche scientifique d'envergure, conduite par un comité composé d'historiens, d'archivistes et d'acteurs du paysage associatif et mémoriel, a été souhaitée par la SNCF pour être un mémorial, hommage des vivants aux disparus, et pour servir la connaissance historique.

    Ce livre s'inscrit dans le travail de mémoire, de transparence, d'histoire et d'éducation, mené depuis plus de vingt ans par l'entreprise pour mieux connaître et comprendre ces années noires.

     

    ‡ Cheminots victimes de la répression 1940-1945, Thomas Fontaine (dir.), éditions Perrin/SNCF, 2017, 1764 p., ill. (25 €).

  • Histoire du STO

    Le STO est l'inconnu le plus célèbre des années noires. Plus de 600 000 Français ont été envoyés de force en Allemagne au titre du Service du travail obligatoire. Près de 250 000 réfractaires ont réussi à se cacher, dont 40 000 maquisards. Et des centaines de milliers de « refusants » ont usé de tous les subterfuges possibles pour rester sans devenir clandestins : certificats médicaux de complaisance, retour à la terre, entrée dans les emplois protégés... Et les Lorrains auront largement été victimes de ces départs forcés pour l'Allemagne...

    Phénomène capital, et pourtant largement ignoré, le STO a été victime de simplifications abusives. Tous les réfractaires ne sont pas devenus maquisards. Et les Français ne se sont pas immédiatement rebellés contre cette nouvelle forme de servage. C'est dire que ce livre, fondé sur une large variété de sources souvent inédites, offre une contribution majeure à l'histoire du STO, des origines à sa mémoire.

    Négociations entre Berlin et Vichy, réactions de l'opinion publique, impacts sur la Résistance et sur la collaboration, calvaire méconnu des travailleurs requis par l'organisation Todt (véritable STO de l'intérieur), vie au cœur du Reich, retour, rien n'échappe à l'analyse qui saisit le drame du STO dans la pluralité de ses aspects.

    Un ouvrage important, surprenant et exhaustif sur l'instrument emblématique de la collaboration et sur son impact majeur durant la Seconde Guerre mondiale.

     

    ‡ Histoire du STO, Raphaël Spina, éditions Perrin, 2017, 570 p. (26 €).

  • Les Rohan : histoire d'une grande famille

    L'origine des Rohan, famille du Bas-Poitou, remonte au début du XIe siècle. Au fil du temps, elle s'est subdivisée en plusieurs branches, la plus importante étant les Rohan Chabot, portant le titre de duc à partir de 1648. Le présent ouvrage retrace pas à pas l'histoire de cette grande famille dont l'apogée se situe peu avant la Révolution. Liés notamment à la Maison de Lorraine par mariage, les Rohan sont alors à la tête d'une fortune incalculable : possédant une bonne partie de la Bretagne, ils multiplient les charges, les fonctions et les honneurs à la Cour. Ils s'illustrent aussi bien dans la politique, l'Eglise, la haute administration ou le domaine militaire.

    Ils connaissent un relatif déclin au cours du XIXe siècle, mais sont toujours actifs. Josselin de Rohan, l'actuel duc, 14ème du nom, vit à Josselin, en Bretagne, le berceau historique de la famille et perpétue les traditions et les valeurs qui se sont transmises en son sein de génération en génération.


    Professeur d'histoire contemporaine à la Sorbonne originaire de Nancy, spécialiste de l'histoire des élites aristocratiques, Eric Mension-Rigau a publié plusieurs ouvrages, dont Aristocrates et grands bourgeois, Le Donjon et le Clocher, Boni des Castellane.

     

    ‡ Les Rohan. Histoire d'une grande famille, Erice Mension-Rigau, éditions Perrin, 2017, 319 p. (22,50 €).

  • France 1940 ou défendre la République

    Juin 1940. Dans l'esprit de chacun, cette date marque la défaite de la France face à l'Allemagne nationale-socialiste et l'entrée de la République dans un régime collaborationniste. Pour dépasser mythes et clichés, l'auteur analyse les faits qui ont conduit à cette défaite tout en tenant compte du rôle de l'ensemble des protagonistes – Allemagne, Italie, Russie, Angleterre, Etats-Unis, etc. Car s'il faut porter un jugement, et c'est là tout l'apport de ce texte fondateur, ce n'est pas tant la France seule qu'il y a lieu d'examiner, mais aussi ses alliés qui voyaient en elle leur première ligne de défense.

    Le travail de Philip Nord relève autant du plaidoyer que du récit et éclaire d'une lumière nouvelle certains aspects de la guerre et de l'après-guerre. Ainsi le désenchantement rapide pour Vichy, le développement de la résistance, entendue au sens le plus large, et par-dessus tout le prestige persistant de l'idée républicaine sont ici analysés pour la première fois. Sans polémiquer sur les thèses de Bloch ou de Pétain, Philip Nord propose une lecture nuancée, novatrice et subtile d'un événement qui a marqué l'histoire mondiale. Un travail équivalent à celui de Robert Paxton sur Vichy.

     

    ‡ France 1940. Défendre la République, Philip Nord, éditions Perrin, 2017, 320 p. (19,90 €).

  • Poincaré

    Qui était vraiment Raymond Poincaré que l'on a injustement stigmatisé comme « l'homme qui rit dans les cimetières » ?

    En réalité, le grand patriote a sauvé la France à plusieurs reprises, notamment en ayant eu le courage politique d'appeler Clemenceau au pouvoir, en 1917, malgré leur rivalité personnelle. « Poincaré la Confiance » restera le dernier homme d'Etat de la République parlementaire. C'est lui, avec le « franc Poincaré », qui a assuré à la France des années de stabilité monétaire et d'équilibre budgétaire. C'est lui, Lorrain travailleur et visionnaire, qui a créé – ce que l'on oublie souvent – les « Assurances sociales », ancêtre de la Sécurité sociale. C'est encore lui le champion de l'« Union sacrée », durant la Grande Guerre, puis de l'« Union nationale », à la fin des années 1920, grâce à laquelle la IIIe République connaîtra ses derniers temps de stabilité avant la crise économique et politique des années 1930. C'est enfin un modèle pour tous les hommes politiques qui rêvent de reconquérir le pouvoir après l'avoir quitté : plusieurs fois ministre, président du Conseil puis président de la République durant la Grande Guerre, « Poincaré le recours » sera rappelé par deux fois à la tête du gouvernement.

    Il était temps de rendre enfin justice à ce grand homme d'Etat – témoin d'une époque où les politiciens rivalisaient de culture et pas seulement de vils intérêts – par cette biographie passionnante qui, derrière la mise à jour de l'homme, raconte l'âge d'or de la IIIe République.

     

    ‡ Poincaré, Georges Valance, éditions Perrin, 2017, 450 p., ill. (24,90 €).

  • La cause du peuple

    En 2007, Nicolas Sarkozy avait beaucoup misé sur Patrick Buisson pour accéder à l'Elysée. Le conseiller, aujourd'hui répudié pour avoir dit quelques vérités bien placées, après être longtemps resté silencieux, publie, en pleine campagne de la primaire de la droite, un livre volumineux pour raconter et réfléchir. Un titre provocateur : La Cause du peuple. En réalité, une bombe. Pour assainir le marigot politico-médiatico-bien pensant.

    Pour ceux qui avait encore des doutes sur nos politiciens républicains, Patrick Buisson les dissipe. Il nous décrit un Sarkozy manipulateur, sans culture, individualiste et se complaisant dans l'argent. Ces constats valent malheureusement pour bon nombre d'autres politiciens, de tous bords idéologiques d'ailleurs.

    Sarkozy est l'homme sans paroles : ou plutôt celui qui parle à tort et à travers, dit une chose un jour et son contraire le lendemain.

    A vous dégoûter de la politique et de son support, la république, désormais confisquée par une poignée d'individus sans scrupules, sans principes, sans morale, prêts à toutes les compromissions.

    Un livre à lire absolument. Pour vous éclairez dans votre choix pour les prochaines élections présidentielles. Ce sera facile. Pour en finir aussi avec le "politiquement correct" et le "prêt-à-penser" servi par des médias à la solde d'un "quarteron" de politiciens liberto-libertaires.

     

    ‡ La cause du peuple, Patrick Buisson, éditions Perrin, 2016, 456 p. (21,90 €).

  • Visages de Verdun

    Qu'est-ce que la France ? A cette question, Verdun apporte la plus bouleversante et la plus précise des réponses.

    Trois cent mille soldats français et allemands sont morts pendant les trois cents jours de la bataille de Verdun, entre les mois de février et décembre 1916. A l'échelle démesurée de la Grande Guerre, ce n'est pas si important, rapporté au paysage de Verdun, à cet amphithéâtre de sombres collines que le regard embrasse en un instant, c'est vertigineux.

    Nul ne peut prétendre connaître la France et ce qui fait le fond de notre pays, ce peuple très ancien et mêlé qui vit là, au bout de l'Europe, s'il n'a posé son regard sur cet horizon de bois élevés qui s'appellent le Mort-Homme, la cote 304, Douaumont, Vaux, Fleury, le bois des Caures... Nul ne peut comprendre la relation singulière qui s'est nouée ici entre la France et l'Allemagne, s'il n'a vu sous l'Ossuaire de Douaumont les restes mélangés de leur commune humanité, témoignage d'une commune souffrance.

    Il s'est passé là quelque chose qui traverse le temps. Visages de Verdun en dévoile l'âme par la conjugaison de photos inédites et d'un récit prenant.

     

    ‡ Visages de Verdun, Michel Bernard, éditions Perrin, 2016, 253 p., ill. (27 €).

  • Marie-Antoinette

    marie antoinette.jpg

    Les éditions Perrin rééditent le best-seller du grand historien que fut André Castelot (1911-2004) consacré à la biographie de la reine Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine.

    Avec la précision, la clarté, l'érudition et le style très vivant qui ont fait sa renommée, André Castelot entraîne son lecteur à la découverte de l'une des souveraines les plus fascinantes et controversées de l'histoire de France, une reine au destin tragique que seuls la verve et l'art du grand historien pouvaient à ce point magnifier. Et pour les Lorrains, Marie-Antoinette demeure la descendante emblématique de la Maison de Lorraine puisqu'elle fut la quinzième et dernière enfant de François-Etienne de Lorraine, devenu empereur du Saint-Empire, et de son épouse Marie-Thérèse de Habsbourg.

    Cette biographie, qui n'a pas pris une ride depuis 1962 date de sa première édition, est devenue un classique et une référence appuyée sur une immense masse d'archives, de mémoires et de correspondances souvent oubliés. Un ouvrage coloré et passionnant que tout Lorrain se doit de posséder bien en vue dans sa bibliothèque !

     

    ‡ Marie-Antoinette, André Castelot, éditions Perrin, 2014, 572 p., ill. (24,90 €).

     

     

  • Joffre

    joffre.jpgNi hagiographie, ni critique systématique, cette biographie complète et contextualisée permet, à partir des archives et des écrits de l'époque, de retracer la carrière du maréchal Joseph Joffre (1852-1931). Ce catalan, réputé "mou", fut l'un des chefs militaires les plus contestés de la Première Guerre mondiale.

    Apprécié comme l'un des meilleurs connaisseurs de l'armée française, métropolitaine ou coloniale, sous toutes ses facettes, ce sapeur de formation - il fut ingénieur du génie -, fut critiqué par les conservateurs lors de sa nomination comme chef d'état-major général en 1911 (ses accointances avec la franc-maçonnerie lui furent reprochées, même s'il prit ses distances avec le Grand Orient à la suite de sa nomination outre-mer).

    Adulé après la bataille de la Marne, même si la paternité de la victoire lui est disputée par le général Gallieni, il est de plus en plus critiqué jusqu'à être remplacé par Nivelle en 1916. Peu à peu oublié puis calomnié à partir de l'entre-deux-guerres, Joffre n'est plus qu'une image d'Epinal. Or, contrairement à ce que répètent ceux qui se contentent de colporter les idées reçues, ses décisions ont souvent été particulièrement judicieuses.

    Une personnalité du premier conflit mondial à redécouvrir à l'occasion du Centenaire de l'entrée en guerre.

     

    ‡ Joffre, Rémy Porte, éditions Perrin, 2014, 427 p. (23 €).

  • La Grande Guerre vue du ciel

    grande guerre.jpgUn million quatre cent mille Français ont été tués entre 1914 et 1918, pendant la guerre contre l'Allemagne. La plupart sont tombés entre les dunes des Flandres et les sommets des Vosges. Les autres y ont laissé une partie de leur vie et toute leur âme. Jamais une guerre n'avait détruit ou marqué autant de vies humaines. Jamais une guerre n'a marqué autant le territoire de la France, sa terre, ses hommes.

    C'est en leur souvenir que Michel Bernard, historien spécialiste de la Grande Guerre vue par ses combattants écrivains, a écrit ce récit sensible et vivant, qui laisse une grande place aux grands témoins (Genevoix, Ravel, De Gaulle...) et une centaine de photos aériennes inédites réalisées par l'armée de Terre. Les textes sont organisés autour de ces clichés qui dévoilent les cicatrices des combats toujours visibles sur le paysage français (tranchées, forts, nécropoles, cimetières...), des champs de bataille du Nord à ceux des Vosges en passant par la Somme, la Champagne et la Meuse.

    Cet ouvrage propose un regard neuf, fort et original sur la Première Guerre mondiale.

     

    ‡ La Grande Guerre vue du ciel, Michel Bernard, éditions Perrin, 2013, 234 p., photos couleurs (29,90 €).

  • Des Lorrains publient

    Deux auteurs lorrains, deux ouvrages sur des thématiques bien différentes. 

    meletta.jpgCédric Meletta, nancéien né en 1973, docteur ès lettres, publie chez Perrin la première biographie de Jean Luchaire, membre de la "gauche bobo" des années Trente rallié à la collaboration active avec l'Allemagne nazie. "Il était veule, faible, corrompu, beau, généreux" selon Simone Signoret qui fut l'amie de la fille de Luchaire, Corinne. Né en 1901 à Sienne (Italie), dans un milieu universitaire et artistique de haut vol, il avait tout pour réussir. A 20 ans, il tâte de la diplomatie sous l'aile d'Aristide Briand. A 26, il fonde le mensuel Notre Temps où collaborent Mendès France et Brossolette. Cet enfant chéri de l'entre-deux-guerres est adulé du Tout-Paris des arts, du spectacle et de la politique. En 1930, ce militant prosémite et antifasciste rencontre Otto Abetz. Commence alors une lente dérive vers l'Allemagne qui le conduira, par conviction pacifiste et par intérêt bassement matériel, à toutes les complaisances. En 1940, Luchaire fonde Les Nouveaux Temps, organe phare de la presse collaborationniste, et devient le patron de la presse sous l'Occupation. Titulaire à Sigmaringen d'un fantomatique commissariat à l'Information, Luchaire est fusillé en février 1946 à 45 ans.

    Cédric Meletta nous offre une biographie limpide abreuvée aux meilleures sources (les sources archivistiques et la bibliographie représentent un tiers de l'ouvrage !). Pour découvrir une époque trouble où les collaborateurs n'étaient pas toujours ceux que l'Histoire, revue par les médias contemporains, veut bien nous présenter...

    ‡ Jean Luchaire. L'enfant perdu des années sombres, Cédric Meletta, éditions Perrin, 2013, 450 p. (24,90 €).

     

    lentz.jpgThierry Lentz, universitaire messin, ancien professeur à l'Université de Nancy-2 et à la faculté de droit de Metz, aujourd'hui directeur de la Fondation Napoléon, est "le" spécialiste de l'épopée napoléonienne.

    Son dernier ouvrage est consacré au Congrès de Vienne. De novembre 1814 à juin 1815, entre Restauration et Cent-Jours, se tient dans la capitale autrichienne la plus grande réunion diplomatique de l'histoire, destinée à réorganiser une Europe bouleversée par vingt-deux ans de guerres. Dans cette machinerie de 300 délégations, le Français Talleyrand, représentant des vaincus, su manoeuvrer avec maestria. Mais le congrès reste, pour la France, un mauvais souvenir. Thierry Lentz raconte l'événement avec ses fêtes et ses spectacles, mais évalue aussi l'importance de ses rebondissements, analyse ses décisions et leurs conséquences. C'est le premier livre qui embrasse le Congrès de Vienne dans toutes ses dimensions.

    ‡ Le Congrès de Vienne. Une refondation de l'Europe, Thierry Lentz, éditions Perrin, 2013, 385 p., ill. (24 €).

     

     

  • Histoire des conciles

    conciles.jpgA travers l'évocation des vingt-et-un conciles oecuméniques, une histoire vivante et accessible de l'Eglise, s'intéressant autant aux doctrines, aux pratiques sociales qu'aux hommes.

    Il y a cinquante ans, en 1962, s'ouvrait le concile Vatican II qui allait durer quatre ans et marquer durablement l'évolution de l'Eglise catholique. C'était le 21ème de l'histoire. Le premier avait eu lieu en 325, à Nicée, à l'initiative de l'empereur Constantin.

    Un concile oecuménique rassemble les évêques de l'ensemble de la "terre habitée" (oikoumenè). Son caractère universel fait qu'il peut imposer ses décisions à toute l'Eglise sous l'autorité souveraine du pape. Pour chacun d'eux, on trouvera dans cet ouvrage le contexte historique de sa convocation, l'histoire de son déroulement et des décisions disciplinaires qui ont été prises.

    Ces conciles ont constitué, progressivement, le corpus doctrinal du christianisme, qu'il s'agisse de la Trinité, de la nature du Christ, de la doctrine du Salut, de l'infaillibilité du pape ou de la nature et de la mission de l'Eglise. Une question comme celle des minarets en pays chrétiens, qui suscite tant de controverses aujourd'hui en Europe, était déjà traitée en 1312 au concile de Vienne.

    L'histoire des conciles oecuméniques ne concerne donc pas seulement l'histoire de l'Eglise catholique, elle est aussi l'histoire de nos sociétés.

    L'auteur, Yves Chiron, est spécialiste d'histoire religieuse. Il a notamment publié la biographie de plusieurs papes (Pie IX, Pie X, Pie XI, Paul VI).

     

    ‡ Histoire des conciles, Yves Chiron, éditions Perrin, 2011, 287 p. (22 €).