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paysans

  • La mémoire des croquants

    L'auteur nous propose une plongée dans l’univers quotidien des hommes et des femmes qui ont bâti la France, dans toute sa diversité, et où la Lorraine tient toute sa place. Aujourd’hui encore, l’empreinte de ces « croquants », ces paysans, se lit dans nos territoires.

    Année après année et sur l’ensemble du royaume, depuis les ultimes soubresauts de la guerre de Cent Ans jusqu’à la fin de la Fronde – soit plus de deux siècles –, un continent englouti réapparaît au terme d’une grande enquête dans les archives locales et les travaux parfois oubliés des historiens régionaux. Aléas dramatiques du climat et de la géologie, poussées de peste, massacres et pillages dus aux guerres civiles, étrangères et bientôt religieuses, attaques sanglantes des loups... Mais aussi belles récoltes et perfectionnement des méthodes, implantation de cultures nouvelles, évolution de la seigneurie et du statut des gens de la terre, apparition d’îlots de grande production et mise en valeur d’étendues incultes, redressement démographique, sécularisation de propriétés ecclésiastiques... : on est loin du monde immobile qu’une historiographie paresseuse présente parfois.

    Le vécu des habitants de plus de 2000 communes d’aujourd’hui resurgit à travers plus d’un millier d’épisodes concrets. Sous la plume de dizaines de curés de paroisses, notaires, magistrats, chroniqueurs et auteurs de journaux domestiques, voici le portrait en majesté de millions d'humbles Français. Leur mode de vie, leurs joies et leurs peines, leur sociabilité, leur rapport à la violence, leur foi et leur imaginaire, enfin révélés, font d’eux nos frères en humanité. Cette somme sans équivalent les ressuscite et rend hommage à leur œuvre séculaire qui ont fait nos provinces et notre pays.

     

    ‡ La mémoire des croquants. Chroniques de la France des campagnes 1435-1652, Jean-Marc Moriceau, éditions Tallandier, 2018, 606 p., 28 €.

  • Le blanc des fermiers : l'histoire du lait et son impact dans les Vosges

    Il est une gourmandise que l’on ne goûte plus comme autrefois. elle se mangeait en fromage et yaourt, et se buvait crue, au pis de la vache, légèrement tiède. Aujourd’hui, Elle se mange en fromage, en dessert lacté dans lequel on trempe son doigt avec délectation. Elle se boit en boisson lactée, aromatisée. “Elle”, c’est le lait.

    “Trempe ton doigt, dans le lait”, tel aurait pu être le titre de ce livre sur l’histoire du lait, l’histoire de l’élevage et des paysans vosgiens, l'histoire des fruitières de village, l’histoire de son évolution et des technologies qui l’entourent. De fait, l’histoire des hommes qui s’en sont nourris. La société de consommation glorieuse a su jeter aux oubliettes le temps où on allait chercher son lait cru à la ferme. Devenu une industrie, le produit “lait” et ses dérivés déclinés à l’infini et emballé sous plastique font qu’aujourd’hui les jeunes citadins ignorent tout du lait et de ses qualités originelles.

    Les Vosges, terre d’élevages offrent encore des paysages où la vie pastorale semble perdurer. Quatre fromageries et de nombreuses fermes transforment un lait en fromage dont la renommée dépasse largement les limites du département. Le lait fait partie des gènes naturels des Vosges.

     

    ‡ Le blanc des fermiers : l'histoire du lait et son impact dans les Vosges, Dominique Gouyon, éditions Gérard Louis, 2018, 112 p., ill., 22 €.

  • La Croisade du duc Antoine de Lorraine contre les paysans révoltés d'Alsace en mai 1525

    Entre l'Alsace et la Lorraine, une rancune pluriséculaire est née des ravages de l'expédition du duc Antoine de Lorraine contre les paysans révoltés d'Alsace en mai 1525. Il y avait de quoi !

    En mai 1525, le duc Antoine apprend que des bandes de paysans alsaciens révoltés s'nfiltrent sur son territoire, tentant de soulever les pays lorrains. Il lance alors une croisade contre eux, qui fait près de 30 000 morts en six jours. Le sang coule littéralement à flots dans les villes de Saverne, Scherwiller et Lupstein. L'expédition du duc de Lorraine a été racontée peu après les faits par son historien officiel, Nicolas Volcyr de Sérouville, qui accompagna l'armée. Tel un reporter de guerre, il décrit avec précision les événements de cette "guerre des paysans" et les horreurs dont il a été témoin. Tel un propagandiste aussi, il maudit copieusement les hérétiques.

    Ce texte, écrit en vieux français teinté de latin, est ici traduit pour la première fois en français moderne devenant ainsi accessible à tous les amateurs d'histoire lorraine et alsacienne. Puisse ce livre, qui rappelle des heures douloureuses de notre histoire, souder la réconciliation entre les Lorrains et les Alsaciens !

     

    ‡ La Croisade du duc Antoine de Lorraine contre les paysans révoltés d'Alsace en mai 1525, Nicolas Volcyr de Sérouville, Alain-Julien Surdel (prés.), La Nuée Bleue éditions, 2018, 256 p., ill., 22 €.

  • Des paysans du nord de la Franche-Comté vers 1580-1635

    Entre le plateau de Langres et le pied des Vosges lorraines, à l'écart des grands centres urbains, les paysans de ce nord franc-comtois situé au confins du royaume de France, du Barrois mouvant et du duché de Lorraine vivaient au rythme des saisons, des calendriers agraire et liturgique, et des usages communautaires. Un monde de routines et d'inertie, nous dit-on, où les villages semblaient immobiles de toute éternité, bornés comme les gens rustiques qui vivaient dans une économie de subsistance...

    Or, les archives révèlent des réalités bien différentes : les habitants de cette contrée participaient à des foires éloignées nécessitant plusieurs journées de voyage. Leur horizon n'était pas bloqué, les familles rurales, jeunes et dynamiques, se renouvelaient continuellement. Les paysans manipulaient des monnaies étrangères, ne mangeaient pas que du pain et des produits locaux, consommaient parfois des denrées exotiques - huile d'olive, poissons de la Mer du Nord et de la Méditerranée. Ces paysans franc-comtois étaient en contact avec les grands circuits d'échanges commerciaux et fermiers et métayers réglaient leurs redevances en épices venues d'Afrique ou d'Asie...

    Cet ouvrage examine la part de l'autarcie et celle de l'ouverture sur le monde à partir de l'observation d'un groupe d'une centaine de villages relevant de trois souverainetés différentes - française, habsbourgeoise et lorraine-barroise - entre la fin des guerres de religion et la guerre de Trente Ans. Instructif.

     

    ‡ Des paysans au temps de la poule au pot sur les plateaux de la Haute-Saône vers 1580-1635, Paul Delsalle, éditions Franche-Bourgogne, 2017, 366 p., ill. (22 €).

     

    A noter : l'auteur présentera son ouvrage au Grenier à sel de Châtillon-sur-Saône (88) le 28 octobre 2017 à 15h30.

  • Au temps du lard salé

    Leur quotidien était rythmé par les saisons et la météo, un quotidien "à la dure", âpre, où rien ne leur était épargné. Ils étaient paysans dans les années d'après la Deuxième Guerre mondiale. Cet ouvrage, illustré de nombreux documents, rend hommage à ces hommes et ces femmes de la terre, entre Nord Meusien et Ardennes, qui ont courbé l'échine sans relâche. Au travers de portraits qui sont autant de tranches de vie, ces paysans de Lorraine et des Ardennes, nous racontent leur métier, leurs journées de labeur, leurs souvenirs.

    Chaque page exhale l'odeur des foins coupés, on retrouve la moisson à la faux, les boeufs ou les chevaux dans les labours, la traite manuelle des laitières, le tuage du cochon, les foires aux bestiaux, mais aussi l'arrivée des tout premiers tracteurs et autres engins agricoles...

    Agrémenté de recettes paysannes et de casse-croûte du terroir, le livre met en lumière une page de notre histoire commune des années 1950-1960.

     

    ‡ Au temps du lard salé. Les paysans au siècle dernier, Françoise Thomas, éditions du Quotidien, 2015, 63 p., ill. (13 €).

  • Les chemins de l'espérance

    esperance.jpgAdrien, jeune paysan meusien de Longeville-en-Barrois, se retrouve en pleine bataille de la Marne, en septembre 1914. Il est blessé plusieurs fois et fait la connaissance de Jean-Baptiste, un autre paysan, sous le feu de Verdun en 1916. L'état de santé d'Adrien est assez précaire et il demeure pendant de longs mois chez des parents, dans une ferme du Vercors.

    La Grande Guerre enfin fine, Adrien et Jean-Baptiste, devenus de réels amis, retournent à la vie paysanne dans leur village meusien. La vie s'écoule au gré des événements de l'entre-deux-guerres. En juin 1940, les familles connaissent l'exode et les enfants de nos deux amis meusiens vont suivre des parcours bien différents. Sébastien, le fils d'Adrien, qui ne se résout pas à accepter de vivre sous la botte de l'occupant, quitte la ferme familiale pour rejoindre le maquis du Vercors. Quant à Richard, le fils de Jean-Baptiste, il éprouve des sentiments moins hostiles envers l'ennemi...

    L'auteur nous fait partager la vie de ces deux familles lorraines en un roman du terroir ; vies faites de labeur ponctuées de joies mais aussi d'épreuves, à l'image de celles que vécurent nos ancêtres durant cette période marquée par deux conflits mondiaux et bien des drames familiaux. Avec toujours l'espérance chevillée au corps et au cœur.

     

    ‡ Les chemins de l'espérance. Histoire de deux familles de paysans lorrains de 1910 à 1945, Christian Krika, éditions RAPF, 2014, 265 p. (15 €).

  • Les contes inédits de Lorraine

    lorraine,contes,traditions,veillées,campagne,ruralité,paysans,roger wadier,folkloreLe conte populaire est un conte oral traditionnel et communautaire. Il a longtemps régi la création et la circulation des histoires. C'est en fait la littérature de nos ancêtres, il a présidé les veillées de nos campagnes lorraines depuis la nuit des temps jusqu'au milieu du XXe siècle. Il a aujourd'hui quasiment disparu.

    Fort heureusement, à la charnières des XIXe et XXe siècles, quelques érudits passionnés de notre folklore ont pris soin de transcrire ces contes à l'écrit, ce qui leur a permis d'arriver jusqu'à nous, malgré le profond bouleversement de nos sociétés rurales qui ont rompu la transmission séculaire de ces histoires par le bouche-à-oreille. Quelques familles ont su faire subsister cette tradition jusqu'à la fin du XXe siècle malgré la disparition des veillées.

    D'infatigables collecteurs - dont fait partie notre auteur, Roger Wadier - ont poursuivi jusqu'à nos jours l'oeuvre de leurs prédécesseurs du XIXe siècle. Tout au long de ces pages, le lecteur découvrira ces récits authentiques qui faisaient le charme des veillées d'autrefois, et l'âme des campagnes : les contes animaliers, les récits sur le diable, tantôt dupé, tantôt triomphant et réellement terrifiant, ou encore les aventures merveilleuses et féeriques, de celles qu'on racontait volontiers aux enfants...

    Des passeurs de mémoire et de traditions.

     

    ‡ Les contes inédits de Lorraine, Roger Wadier, CPE éditions, 2013, 157 p. (20 €).

  • Fête des Rogations

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    Procession, manuscrit, abbaye de Saint-Lô, XVe-XVIe s.

     

    Exsúrge, Dómine, ádiuva nos : et líbera nos propter nomen tuum.

    Deus, áuribus nostris audívimus : patres nostri annuntiavérunt nobis.

    Glória Patri…

    Exsúrge, Dómine, ádiuva nos : et líbera nos propter nomen tuum.

    Deinde genuflectant omnes : et duo Clerici ante Altare majus genuflexi, devote Litanias Sanctorum cantare incipiant.

    Kýrie eléison.

    Christe eléison.

    Kýrie eléison.

    Pater de cælis Deus, miserére nobis.

    Fili Redémptor mundi Deus, miserére nobis.

    Spíritus Sancte Deus, miserére nobis.

    Sancta Trínitas unus Deus, miserére nobis.

     

    [prières de la procession des Rogations]

     

    Levez-vous, Seigneur, secourez-nous et délivrez-nous à cause de votre nom.

    Ô Dieu, nous avons entendu de nos oreilles, nos pères nous ont raconté.

    Gloire au Père…

    Levez-vous, Seigneur, secourez-nous et délivrez-nous à cause de votre nom.

    Ensuite tous se mettent à genoux : et deux Clercs, à genoux devant le maître Autel, commencent à chanter dévotement les Litanies des Saints

    Seigneur ayez pitié.

    Christ ayez pitié.

    Seigneur ayez pitié.

    Dieu le Père, du haut des cieux, ayez pitié de nous.

    Dieu le Fils, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.

    Dieu le Saint-Esprit, ayez pitié de nous.

    Trinité sainte, un seul Dieu, ayez pitié de nous.

  • Proverbes lorrains de Damas-et-Bettegney (88)

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    Paysans au XIXe siècle.

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    [source : Le Pays Lorrain, 1911]

  • La guerre des Paysans

    guerre des paysans.jpgAu printemps 1525, en Alsace comme dans une grande partie du Saint-Empire romain germanique, les paysans prennent les armes au nom de l'Evangile pour promouvoir un monde fraternel, sans seigneurs ni maîtres. Leur emblème est le Bundschuh, le soulier à lacet des gens du peuple. Ils pillent les maisons religieuses, menacent les châteaux, rallient à leur cause l'immense majorité des villages et un grand nombre de villes. Mais leurs premiers succès se terminent rapidement dans un immense bain de sang. Le duc de Lorraine Antoine mènera une véritable guerre contre les Rustauds alsaciens dans les Vosges au printemps 1525.

    La guerre des Paysans fut cependant une vraie révolution. L'historien médiéviste Georges Bischoff raconte, avec une érudition qui n'exclut pas la verve et la truculence, les premières années du bouillonnant XVIe siècle dans le sud de l'espace rhénan et dans les régions limitrophes, Lorraine et Franche-Comté, championnes du Catholicisme, alors que l'humanisme ébranlait de vieilles certitudes et que la Réforme s'éveillait.

     

    >> La guerre des Paysans. L'Alsace et la révolution du Bundschuh 1493-1525, Georges Bischoff, La Nuée Bleue éditions, 2010, 496 p., ill. (25 €).

  • Joël Couchouron, le photographe-ethnologue vosgien sur TF1

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    [Vosges Matin]

  • "Les Vosges à portée de main", 10ème livre de Joël Couchouron

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    [Vosges Matin]