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Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 57

  • Les Eparges (55) : le monument des 106e et 132e RI vandalisé

    C’est un vrai symbole de la Grande Guerre que l’on a massacré en Meuse sur la commune des Éparges. Le monument du 160e RI, le régiment de Maurice Genevoix, a été délesté de son bas-relief réalisé sans doute en fonte.

    Inauguré en 1935, il aura résisté à la Seconde Guerre mondiale mais pas à la détermination des vandales. Il a été attaqué à la masse pour le décoller du monument de pierre.

    L’œuvre est signée de Maxime Real del Sarte, un sculpteur, ancien des Éparges où il a perd...u son bras gauche en janvier 1916. Un Poilu revenu de l’enfer qui continua à sculpter le métal et la pierre avec un seul bras.

    Le monument est élevé « Aux revenants » du 106e et du 132e RI. Car c’est ici qu’ont explosé les premières mines le 17 février 1915.

    Une main squelettique de pierre sortan du monument, quelques crânes de l’autre côté. Un visage les yeux fermés et ces mots : « Je crois ». En plein centre, le bas-relief représentait une Jeanne d’Arc casquée tenant dans ses bras un poilu mort sur un drapeau. Par terre, le casque Adrian ceint des lauriers de la gloire et d’une couronne d’épines faisant référence à la passion du Christ.

    Un vol qui intervient en pleine commémoration des combats des Éparges. Cent ans tout juste que la terrible bataille s’est déroulée.

    Tout au long du petit sentier sinueux qui mène au célèbre monument on aperçoit les traces laissées par le déménagement de ce bas-relief.

    Reste à déterminer à quelle date le vol a été commis ; l’endroit étant très retiré. Un vol qui rappelle, entre autres, celui de la plaque de métal du monument aux morts de Bezonvaux et représentant le village avant sa destruction. Il rappelle aussi la tentative de vol des casques des bornes de la Voie Sacrée... il y a tout juste un an.

    [source : ER]

  • L'archéologie à Metz

    Depuis le milieu du XVIIIe siècle, les découvertes archéologiques ont contribué à l'enrichissement de l'histoire messine. A cette époque, elle est l'apanage d'érudits et les mises à jour sont fortuites. L'archéologie moderne ne naît à Metz qu'à l'extrême fin du XIXe siècle, au cours de la première annexion allemande, grâce à l'œuvre de Jean-Baptiste Keune. Pendant un siècle, des personnalités marquent ainsi la recherche messine, qui se développe en raison de la réalisation de travaux d'aménagement du territoire. Scientifiquement, elle a bénéficié de l'avance de la recherche allemande au cours des deux annexions. Par conséquent, Metz présente certaines particularités inhérentes ou non au contexte national.

    L'archéologie messine s'est appuyée régulièrement sur les sociétés savantes, dont les membres ont contribué à la protection du patrimoine. Les Musées de Metz par le biais de leurs conservateurs ont joué un rôle décisif,  tant dans la sauvegarde des vestiges que dans la diffusion des connaissances. Pendant un siècle, les méthodes d'analyse ont ainsi évolué, permettant la précision des données historiques. Cette évolution aboutit au début des années 1980 à l'émergence d'une archéologie urbaine et à une harmonisation des pratiques. Metz, et par extension sa région, est l'une des premières villes françaises à mener cette nouvelle politique.

    L'ouvrage retrace de manière fort claire l'histoire de l'archéologie messine appuyée sur des illustrations d'époque. Nous avons là également une bonne synthèse des découvertes archéologiques réalisées sur le territoire de la ville.

     

    ‡ L'archéologie à Metz. Des antiquaires à l'archéologie préventive (1750-2008), Julien Trapp, Presses universitaires de Rennes, 2015, 178 p., ill., cartes (27 €).

  • Péguy - 30 juillet au 5 septembre 1914

    A quarante et un ans, bientôt père d'un quatrième enfant, rien n'oblige Charles Péguy à partir pour le front. Mais il lui est impossible de rester spectateur alors que tant de jeunes gens vont au massacre.

    Entre le 31 juillet et le 4 août 1914, il fait donc un choix : celui de n'être plus que le lieutenant Péguy. En même temps, il comprend, au fil de la marche qui le ramène, en cinq semaines, aux abords de Paris, le sens profond de sa création d'écrivain, de ses choix philosophiques, de son engagement de chrétien.

    Il voit enfin clair, aussi, dans sa vie personnelle déchirée.

    L'auteur nous raconte la courte montée vers le Ciel de Charles Péguy tombé le 5 septembre 1914 à Villeroy, dans les environs de Meaux, au milieu des blés. L'essence même de son christianisme qui trouvait sa force dans le contact avec la terre. "Heureux dans la première argile...".

     

    ‡ Péguy du 30 juillet au 5 septembre 1914, Anne Bouvier Cavoret, éditions Gérard Louis, 2015, 190 p. (18 €).

  • La Grande Guerre de mon grand-père

    Le petit-fils d'un "ancien de 14" prend la liberté de raconter les souvenirs confiés par l'aïeul, entre ironie et nostalgie d'une jeunesse qui ne peut faire rêver personne.

    A l'âge où l'on pas plus à craindre de paraître ringard, Paul, le Poilu meusien de 14, se confit à Gilbert, le petit-fils, sans crainte et sans fierté excessive. Le biffin du 155e d'infanterie territoriale a été brinquebalé par les ordres et les contre-ordres d'un coin de la Lorraine à la Picardie... Des drames et des atrocités vécues, sa mémoire a préféré conserver les bons moments de camaraderie et les rencontres fortuites lui redonnant espoir et goût de vivre.

    Ce récit romancé, mais dont tous les faits sont authentiques, a valeur de témoignage sur une des plus terribles périodes de notre histoire contemporaine dont il reste encore à comprendre le sens. Un ouvrage qui reste plaisant à lire malgré la dureté des événements de l'époque.

     

    ‡ La Grande Guerre de mon grand-père, Paul et Gilbert Henry, éditions Gérard Louis, 2015, 177 p. (18 €).

  • Ily a 71 ans à Nancy : la visite du Maréchal Pétain

    Le 26 mai 1944, voici 71 ans jour pour jour, le chef de l'Etat français, le maréchal Philippe Pétain, effectuait une visite officielle à Nancy.

    La place Stanislas était noire de monde pour écouter le discours du chef de l'Etat.

  • La confrérie Saint-Fiacre de Nancy

    Chaque année, le premier samedi de septembre, la cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy offre aux fidèles émerveillés un décor coloré et parfumé : du narthex au maître-autel et dans la chapelle latérale de Saint-Fiacre, s'épanouissent une multitude de compositions florales, légumières et fruitières conçues et mises en place par les confrères de Saint-Fiacre. Ce jour-là, au cours de la messe, ils perpétuent dans la joie et la ferveur, la tradition qui se transmet depuis près de quatre siècles : la fête de leur saint patron, saint Fiacre, moine irlandais protecteur des jardiniers et maraîchers, et évangélisateur de la Brie champenoise.

    Cette brochure était attendue. En effet, cette vénérable confrérie nancéienne n'avait pas encore trouvé son historien. Elisabeth et Jean-Charles Pierron ont mené de passionnantes recherches afin de faire partager à leurs confrères jardiniers et à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la Lorraine, l'histoire de cette confrérie fondée en 1644 en l'église Notre-Dame de Nancy (aujourd'hui disparue) et toujours active.

    Un recueil indispensable pour tout connaître de saint Fiacre et sa confrérie éponyme, agrémenté de nombreuses illustrations couleurs et reproductions de documents anciens. Pour que la tradition perdure pour le plus grand plaisir de nos yeux... et de nos papilles !

     

    ‡ La confrérie Saint-Fiacre de Nancy. Quatre siècles de l'histoire d'une confrérie, Elisabeth et Jean-Charles Pierron, éditions Saint-Fiacre, 2015, 80 p., ill. (19 €).

  • Les Lorrains à la fête de la Saint Nicolas d'été

    C'est devenu une tradition : chaque lundi de Pentecôte, un groupe de Lorrains effectue un pèlerinage vers Saint-Nicolas-de-Port à l'occasion de la fête de la Saint Nicolas d'été qui commémore la translation des reliques du saint patron de la Lorraine de Myre à Bari, le 9 mai 1087.

    C'est aussi un moment d'union de prières avec les pèlerins du chapitre lorrain - et ils étaient près d'une soixantaine cette année ! - qui marchent entre Paris et Chartres durant le week-end de la Pentecôte.

    Cette année, la messe fut dite par l'abbé Munier, vicaire général du diocèse de Nancy et de Toul. Plusieurs jeunes prêtres entouraient le recteur de la basilique l'abbé Jacquot et l'abbé Lereboullet, notre chantre toujours aussi dynamique. La procession traditionnelle s'est effectuée à l'intérieur de la basilique en raison de la météo pluvieuse de ce lundi de Pentecôte.

     

    ‡ Plus de photos sur https://www.facebook.com/pages/Lotharingisme/236037909753469

  • "La grande débrouille", spectacle de l'été 2015 en Saône vosgienne

    [Vosges Matin]

  • Avoir 20 ans au Bois-le-Prêtre, septembre 1914 - juillet 1915

    Au nord-ouest de Pont-à-Mousson, le Bois-le-Prêtre est un massif forestier de 800 hectares entre la vallée de la Moselle et les côtes de Meuse. Il fut, entre septembre 1914 et juillet 1915, le théâtre  de féroces batailles d'occupation de terrain et de villages. Durant ces dix mois, cette zone par où l'ennemi allemand souhaitait s'engouffrer  pour atteindre Paris, a subi 132 actions offensives ou défensives avec des pertes humaines effroyables : 7083 morts côté français, 6982 côté allemand.

    Les combats du Bois-le-Prêtre, dans la mémoire de ceux qui, à 20 ans, y ont perdu leur jeunesse sinon leur vie, ont pour nom : la Croix des Carmes, la maison forestière du père Hilarion, le Quart en réserve...

    Par leur ardeur aux combats, les poilus de la 73e division d'infanterie ont été baptisé par leurs homologues allemands, les "Loups du Bois-le-Prêtre".

    Dans cet émouvant ouvrage, l'auteur décrit non pas la stratégie militaire mise en œuvre au Bois-le-Prêtre, mais le quotidien des hommes avant, pendant et à l'issue des combats, grâce à une impressionnante collection de photographies, cartes postales, témoignages et objets divers rassemblés depuis de nombreuses années.

    En ce sens, il perpétue le souvenir de ces valeureux jeunes combattants et explique pourquoi cette bataille du Bois-le-Prêtre est toujours aussi présente dans la mémoire collective.

     

    ‡ Avoir 20 ans au Bois-le-Prêtre. Septembre 1914 - Juillet 1915, Bruno Rouyer, éditions Gérard Louis, 2015, 235 p., ill. (25 €).

  • Pentecôte ou descente de l'Esprit-Saint

     
    Esprit de Pentecôte, Souffle de Dieu,
    Vois ton Église aujourd'hui rassemblée,
    Esprit de Pentecôte, Souffle d'Amour
    Emporte-nous dans ton élan !

  • Mahaut d'Artois

    Le destin de Mahaut, comtesse d'Artois et de Bourgogne (1270-1329), immortalisé par les écrits de Maurice Druon et par deux fois porté à l'écran (alors incarnée par Hélène Duc puis Jeanne Moreau) est exceptionnel. Petite-nièce de Saint Louis, cousine, marraine et belle-mère de roi, Mahaut d'Artois est en effet l'un des plus puissants personnages du royaume de France dans le premier quart du XIVe siècle.

    Eduquée à la cour de France, elle accède à la tête du comté d'Artois en 1302, un apanage sur lequel elle impose son autorité à l'aide d'un entourage fidèle et compétent. Elle doit cependant faire face à plusieurs révoltes, contestations et, surtout, aux ambitions de son neveu Robert d'Artois, qui menacent sa légitimité. Le scandale de la tour de Nesle, la révolte nobiliaire, l'accusation d'empoisonnement dont elle fait l'objet, la mort de son fils aîné, héritier du comté, sont autant d'épreuves qu'elle surmonte pour conserver sa place sur l'échiquier politique du royaume.

    L'ampleur de son mécénat et de ses œuvres de piété contribue également à faire de Mahaut d'Artois, contemporaine des "rois maudits", une personnalité d'exception, pourtant méconnue.

    L'auteur - qui est maître de conférence en histoire médiévale à l'université de Lorraine  et qui a soutenu sa thèse sur "Le gouvernement de la comtesse Mahaut en Artois" - lui rend ici toute sa lumière, délaissant le fantasme pour nous donner à comprendre la réalité d'une femme de pouvoir au Moyen Âge.

     

    ‡ Mahaut d'Artois. Une femme de pouvoir, Christelle Balouzat-Loubet, éditions Perrin, 2015, 224 p. (19,90 €).

  • Pèlé' de la Saint Nicolas d'été entre Laneuvelotte et Saint-Nicolas-de-Port le 25 mai

    Le lundi de Pentecôte, Saint-Nicolas-de-Port fête traditionnellement son saint patron lors de la Saint Nicolas d'été. L'association Pèlerins de Lorraine invite les lorrains à pèleriner entre Laneuvelotte - Le Tremblois (11 km est de Nancy) et Saint-Nicolas-de-Port ce 25 mai selon le programme suivant :

    9h30 au Tremblois, à Laneuvelotte – Départ vers Saint-Nicolas-de-Port par la vallée de la Roanne

    12h00 – Repas tiré du sac

    15h00 en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port – Messe de la Saint Nicolas d'été et procession en souvenir de la Translation des reliques du patron des Lorrains de Myre (actuelle Turquie) à Bari (Italie) en 1087

    On peut rejoindre les pèlerins à Saint-Nicolas-de-Port. Le covoiturage pour le retour vers le Tremblois est ardemment souhaité...

    Distance à parcourir : 16 kilomètres de marche spirituelle et conviviale en union avec les pèlerins du chapitre lorrain de Notre-Dame de Chrétienté - Paris-Chartres.

  • Moi Augustin, prêtre martyr de la Révolution française

    En janvier 1790, l'Assemblée nationale constituante impose aux ecclésiastiques de prêter serment sur la Constitution civile du clergé qui abolit l'autorité du pape et signe en quelque sorte la fin du catholicisme romain en France.

    Un millier de prêtres réfractaires, dont Augustin et Nicolas son ami d'enfance, sont déportés sur des trois-mâts à destination de la Guyane. Mais ils ne quitteront jamais la rade de Rochefort... Ces prêtres venant de toutes les provinces de France - dont plusieurs de Lorraine et du Barrois -, croupissent dix mois à bord des pontons dans des conditions inhumaines : ils sont maltraités, humiliés, privés de nourriture et de sacrements par les cruels dévots de la Révolution qui les haïssent. Rongés par la famine et la maladie, il en meurt les trois quarts.

    Augustin survivra, porté par sa force intérieure et la puissance de sa confiance en Dieu... et son envie de retrouver son Limousin natal pour s'occuper de son frère.

    Dans ce roman historique écrit à partir de faits réels, l'auteur -  journaliste et grand reporter à France Télévision - décrit les ravages de l'intolérance et du fanatisme politique. On y lit des pages admirables sur la foi, l'amitié, la fraternité et le pardon qui font aussi de ce roman littéraire un superbe mémorial à l'Espérance.

    Soixante-quatre de ces martyrs des pontons de Rochefort ont été béatifiés en 1995 par le pape Jean-Paul II.

     

    ‡ Moi Augustin, prêtre martyr de la Révolution française, Marieke Aucante, éditions Salvator, 2015, 256 p. (20 €).

  • Lion-devant-Dun (55) : des ossements anciens découverts sur le site de la côte Saint-Germain

    Des ossements ont été découverts à Lion-devant-Dun, dans le nord meusien, lors des travaux de défrichement effectués par un collectif local. Il s’agirait des vestiges d’un ancien cimetière médiéval ; sur cette butte, les habitants du village ont en effet inhumé leurs défunts dès le XIVe siècle.

    « Observez cette tuile vernissée, il y avait peut-être eu sur ce site un sanctuaire ou un ermitage. » Bruno Frémont, le médecin légiste arpente aux côtés des gendarmes de la communauté de brigades de Dun-sur-Meuse et du commandant de la compagnie de Verdun, Damien Mathieu, la butte fraîchement défrichée de la côte Saint-Germain à Lion-devant-Dun. Récemment, les gendarmes ont été avertis par le maire de la commune, Daniel Windels, que des ossements ont été découverts sur ce site : « On a monté un collectif dans le village pour promouvoir la côte Saint-Germain dont la vue sur le Val Dunois est magnifique », précise Daniel Windels. « C’est pour cela que notre collectif a entrepris des travaux de défrichage dans l’optique de créer un parcours de santé et mettre en valeur nos sentiers de randonnée. »

    Dès qu’ils ont été prévenus, les gendarmes ont fait appel au technicien d’identification criminelle de Bar-le-Duc, mais très vite, ils ont pu constater l’ancienneté de ces ossements. Dans un premier temps, ils ont pensé qu’ils appartenaient à des soldats américains morts sur cette butte durant la fin de la Grande Guerre. Une stèle rendant hommage aux hommes de la cinquième division américaine qui ont conquis la Côte Saint-Germain le 6 novembre 1918 est d’ailleurs érigée sur le site. Mais dès son arrivée, Bruno Frémont a remarqué que les ossements trouvés par les enquêteurs étaient secs et donc plus anciens que ceux de la Grande Guerre. « Il s’agit bien d’ossements humains, mais parmi ceux-ci on remarque ceux d’enfants et d’adolescents », révèle le médecin légiste. « Il y a des morceaux d’humérus, de péroné, de tibia, de tête fémorale et de cubitus, mais aussi une mandibule. Ils sont cassés, broyés, manipulés, brassés sans doute par les engins qui ont effectué ces travaux. La multitude ces fragments humains laisse à penser qu’il s’agit d’un ancien cimetière. »

    D’ailleurs les historiens locaux affirment que les villageois enterraient leurs morts à la côte Saint-Germain dès le XIVe siècle (vers 1300). « La présence de tuiles vernissées ou de tuiles simples laisse à penser que l’endroit était jadis habité. D’où cette idée d’envisager la présence ancienne d’un ermitage et d’un sanctuaire. »

    En tout cas, ce lieu situé au sommet d’une côte à 336 m d’altitude et qui est aujourd’hui utilisé par les amateurs de parapente, a sans doute inspiré de tout temps chez les hommes, un caractère mystique. C’est encore le cas aujourd’hui, puisqu’une croix est édifiée sur cette hauteur.

    [d'après ER]

  • Pie VII face à Napoléon : la tiare dans les serres de l'aigle

    Le château de Fontainebleau a accueilli par deux fois le pape Pie VII, comme hôte sur le chemin du sacre en 1804, puis comme prisonnier de Napoléon entre 1812 et 1814. L'appartement des Reines-Mères, baptisé depuis lors "appartement du Pape", en conserve aujourd'hui le souvenir.

    Fontainebleau est à cet égard l'un des lieux qui incarne le mieux les relations tumultueuses entre Rome et Paris, dont l'une des expressions est la "guerre d'image" que se livrent les deux puissances, de 1796 à 1814.

    L'exposition et son catalogue évoque la mainmise des Français sur quelques-uns des trésors de la collection pontificale, la célébration du concordat de 1801 par l'imagerie officielle ou encore l'iconographie subtile des cadeaux diplomatiques lors du sacre de 1804. La guerre de propagande, qui atteint son paroxysme avec l'invasion des Etats pontificaux en 1808 et l'arrestation de Pie VII en 1809, est ensuite décryptée à travers l'image d'une Rome antique renaissante grâce au "César moderne". Le Saint-Père, retenu à Savone depuis 1809, est conduit à Fontainebleau en 1812 où les deux protagonistes s'affrontent. l'empereur parvient à arracher en janvier 1813 un éphémère concordat au pape qui, libéré en 1814, est accueilli dans la Ville Eternelle par une imagerie triomphaliste.

    Près de 130 œuvres, parmi lesquelles des acquisitions inédites, ainsi que des prêts exceptionnels des musées du Vatican ou de la Sacristie pontificale, illustrent un affrontement où se combinent enjeux religieux, politiques et artistiques.

    Le magnifique catalogue édité pour l'occasion présente également les éléments retrouvés et restaurés du mobilier qu'a connu Pie VII et qui sont rassemblés pour la première fois depuis le Premier Empire sur les lieux mêmes de sa détention.

     

    ‡ Pie VII face à Napoléon. La tiare dans les serres de l'aigle, catalogue de l'exposition présentée au château de Fontainebleau du 28 mars au 29 juin 2015, Christophe Beyeler (dir.), éditions RMN - Grand Palais / Fondation Napoléon, 2015, 248 p., ill. (39 €).

  • « L’Etat veut tuer notre village ! » : les communes rurales vosgiennes ne veulent pas mourir

    Aux Voivres, aux Arrentès-de-Corcieux ou encore Domèvre-sur-Avière, les maires ont mis un crêpe noir sur le panneau du village. Pour protester contre les réformes de l’État.

    Dans le cadre d’une action nationale portée par l’association des maires ruraux contre la réforme territoriale, les communes vosgiennes commencent à se mobiliser. Des crêpes noirs ont été apposés sur lespanneaux des villages des Arrentès-de-Corcieux (175 habitants, canton de Gerardmer) et de La Salle (449 habitants) dans la vallée de la Meurthe. Dans la commune des Voivres (356 habitants), le maire, Michel Fournier, qui est également président de l’association des maires ruraux des Vosges, posé le crêpe ceint de son écharpe en présence de ses adjoints.Dans la commune de La Salle, le maire et un adjoint ont posé le crêpe en signe de deuil sur les quatre panneaux d’entrée du village. Avec un écriteau sur lequel on peut lire : « L’État veut tuer notre village ». Dans toutes les boîtes aux lettres de la commune, les élus ont distribué un communiqué dans lequel ils s’insurgent contre les dispositions prévues dans les prochaines lois. Dans le viseur, la loi sur la réforme territoriale et la loi ALUR (logement et urbanisme).

    Domèvre-sur-Avière participe aussi au mouvement, et « ce n’est qu’un début », prévient Michel Fournier, président très engagé des maires ruraux depuis de nombreuses années. Et maire des Voivres… depuis 1989. « L’action démarre cette semaine et va prendre une grande importance », précise Michel Fournier qui dévoilera son plan complet la semaine prochaine.

    Aux Arrentès-de-Corcieux, Michel Fetet a posé le crêpe mardi dernier, « Ça a interrogé beaucoup de gens. Du coup, ça a été bénéfique, parce que ça nous a permis d’expliquer notre action. Certaines personnes se sont même demandées si le maire n’était pas mort ! » explique Michel Fetet. « Mais non, je suis loin d’être mort ! », plaisante le maire qui a entamé son deuxième mandat à la tête de la commune où il n’y a plus d’école et pas d’entreprise, mais 37kilomètres de route à entretenir. « On veut nous retirer la compétence de l’eau, on est en train de supprimer la proximité », s’insurge Michel Fetet qui connaît sa commune, où il habite depuis 1983, par cœur. « Je connais tous les habitants et chaque bout de route et je ne compte pas mes heures ». Avec 150 000 euros de budget annuel, Arrentès-de-Corcieux est quand même une commune heureuse : « nous avons zéro euro de dette », souligne Michel Fetet… Contrairement à l’Etat et ses « énarques » que le maire fustige. Les ressources de la commune viennent de la forêt et des – modestes - dotations de l’Etat. Maire engagé, syndicaliste et ouvrier textile, Michel Fetet est révolté par le peu de considération pour les élus ruraux et les petites communes. « On est d’ailleurs assez intelligents pour décider nous-mêmes, et nos communessont très bien gérées », souligne-t-il.

    En attendant les prochaines actions pour que le monde rural continue à vivre.

    [d’après Vosges Matin]

  • Domremy (88) : réservation pour le spectacle "Jeanne d'Arc" de juillet 2015

  • Nancy : des bénédictins américains à la chapelle du Sacré-Cœur

    Deux bénédictins américains, le Père Cyprien, prieur du monastère Notre-Dame de Guadalupe, et un jeune confrère, ont célébré récemment la messe à la chapelle du Sacré-Cœur de Nancy.

    Ils ont profité de leur passage en Lorraine pour effectuer notamment un pèlerinage dans les pas de Jeanne d’Arc. Leur périple les a conduit à Domremy, l’ermitage de Bermont à Greux, Art-sur-Meurthe, Lunéville, Saint-Nicolas-de-Port, Compiègne et Rouen.

    Leur monastère est installé aux Etats-Unis, dans l'Etat du Nouveau Mexique, entre le Texas et l'Arizona, à 200 km du Mexique, dans les montagnes Rocheuses, à 2500 m d'altitude.

    Le Père Cyprien a fondé le monastère il y a 24 ans et doit encore l'agrandir pour héberger ses 35 moines. Comme toute communauté bénédictine, ce monastère américain développe une spécialité : la torréfaction et la vente par correspondance de café.

    [texte et cliché : courtoisie de Ph. Marietti]

  • La Journée d'histoire régionale à Châtillon-sur-Saône le 6 juin 2015

    [Vosges Matin]

  • Bathelémont (54) : les Vendéens reconnaissants pour l'engagement du Lorrain Stofflet

    A l'invitation de Serge Husson, maire de Bathelémont, dans le canton de Baccarat, le Souvenir vendéen a effectué début mai un voyage de la mémoire en Lorraine afin de rendre hommage à Jean-Nicolas Stofflet, général de l'armée catholique et royale.

    Né en 1753 à Bathelémont, il quitte la Lorraine en 1787 pour l'Anjou où il entre au service du comte de Colbert-Maulévrier. Stofflet prit la tête de la révolte vendéenne contre les armées de la République à partir de 1793. Il sera fusillé par les "Bleus" en 1796 à Angers.

    Le Souvenir vendéen a offert à la commune une plaque en hommage à ce courageux Lorrain qui a marqué l'histoire de la Vendée. Elle a été bénie lors d'une messe et a rejoint, sur la façade de l'église, une autre plaque apposée voici quelques années par l'association locale Jean-Nicolas Stofflet.

    [cliché : courtoisie de S. Husson]

  • Yann Prouillet, un Vosgien acteur majeur du Centenaire de la Grande Guerre

    [Vosges Matin]

  • Bleurville (88) : "Les Vosges côté sud-ouest" en visite

    [Vosges Matin]

  • Recueil des chartes de l'abbaye de Morimond au XIIe siècle

    L'abbaye cistercienne de Morimond, quatrième fille de Cîteaux, fondée en 1117-1118 aux confins des diocèses de Langres et de Toul, a déjà fait l'objet d'une étude complète due à l'abbé Dubois, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, qui n'a pas été remplacée à ce jour. Cependant, aucune des sources de son histoire n'a été publiée, contrairement aux cas de Cîteaux, La Ferté, Pontigny et Clairvaux.

    La mise à disposition des chartes de Morimond vient combler une lacune que de nombreux historiens du monachisme cistercien déploraient depuis longtemps. Evidemment, les quelques deux cents chartes du XIIe siècle conservées dans les dépôts d'archives ne peuvent rivaliser avec les cinq cents chartes de Clairvaux, et cette différence mériterait d'être expliquée. Néanmoins, elles fournissent un nombre considérable d'informations sur le mode de fonctionnement d'une grande abbaye cistercienne au cours du premier siècle de son histoire, sur ses relations avec des abbayes de sa filiation, sur ses liens avec les épiscopats langrois et toulois, sur la mise en valeur de son patrimoine dont de nombreux biens-fonds se situent sur l'actuel territoire lorrain, sur les problèmes issus de sa proximité avec d'autres communautés ecclésiastiques, cisterciennes ou non.

    Dans ce fort volume, Hubert Flammarion, membre associé du Centre de recherches universitaires lorrain d'histoire (CRULH), a souhaité accompagner le texte de ces chartes des mentions de l'abbaye de Morimond au Chapitre général de Cîteaux, des chartes émises par les abbés de Morimond, d'une étude du sceau de l'abbaye au cours du XIIe siècle, ainsi que d'une représentation cartographique et chronologique de ses abbayes-filles et de ses granges.

     

    ‡ Recueil des chartes de l'abbaye de Morimond au XIIe siècle, Hubert Flammarion, éditions Brepols, 2014, 558 p., ill., cartes (95 €).

  • Bathelémont (54) : une plaque pour Jean-Nicolas Stofflet, général de l'armée catholique et royale

    [ER]

  • Quand la Lorraine sera française

    En 1765, à Bauzemont, la famille Collin vit au rythme lent et régulier des travaux des champs. Une vie humble où les labours succèdent aux moissons et que seuls les couarails et les veillées hivernales semblent  venir égayer...

    A quelques lieues de là, le château de Lunéville baigne dans une ambiance de fin de règne. Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine et de Bar, est maintenant très âgé. Autour de lui, les courtisans savent que sa disparition signera la réunion des duchés au royaume des lys. Aussi, lorsque la nouvelle se répand que le vénérable monarque a été victime d'un terrible accident, les événements se précipitent ; chacun veut comprendre, tous veulent accompagner le roi et duc Stanislas dans ses derniers instants.

    Pour les laboureurs de Bauzemont comme pour le personnel de la cour ducale, la mort de Stanislas sera alors l'occasion de rencontres, d'échanges et de quelques réflexions sur la Lorraine, sur son passé et son identité.

    A l'occasion du 250ème anniversaire de la réunion de la Lorraine à la France qui sera commémoré en 2016, Kévin Goeuriot signe ici un roman historique plein de vie et de couleurs, appuyé sur des sources archivistiques sûres qui en font un récit authentique, en prise avec la réalité historique de l'époque.

    Une belle ode à la Lorraine et à sa personnalité ! A lire pour se souvenir des derniers feux de notre Lorraine historique.

     

    ‡ Quand la Lorraine sera française, Kévin Goeuriot, éditions du Quotidien, 2015, 243 p. (18 €).

  • Lunéville (54) : "Les petits soldats de bois de Michel Kieffer" à la Halle aux grains

  • Le difficile mariage d'Elisabeth Thérèse de Lorraine

    [L'Abeille]

  • "Regards sur Châtillon-sur-Saône" avec le CHR et Saône-Lorraine le 6 juin 2015

    Le Comité d’Histoire Régionale, en partenariat avec l’association Saône-Lorraine, organise samedi 6 juin 2015 une journée intitulée « Regards sur Châtillon-sur-Saône ».

    Cette journée a pour but d’appréhender l’évolution de Châtillon-sur-Saône au travers de deux exposés et d’une visite (quartier de l’église et château) le matin suivis, l’après-midi, d’une visite commentée du village et du musée puis de la découverte de l’église des Cordeliers des Thons.

    Programme de la journée :

    09H30 - Accueil des participants au Grenier à sel, à proximité de l’église

    09H45 – Présentation du village et de l’action de l’association Saône-Lorraine (1984-2014)

    10H00 – Essai d'identification des maisons renaissance de Châtillon sur Saône d'après les dénombrements et éléments d'étude architecturale (Jean-Luc VOLATIER)

    10H30 – La société châtillonnaise sous l’Ancien Régime (Marie-Françoise MICHEL, Association Saône-Lorraine)

    11H15 - Visite du quartier de l’église et du château

     

    12H00 : Déjeuner libre

     

    14H00 – Visite du reste du village et de ses maisons du XVIe siècle. Conclusion avec la visite du musée par Jean-François MICHEL, association Saône-Lorraine

    16H00 – Visite de l’église des Cordeliers des Thons (XVe-XIXe s. - classée MH) à 5 km de Châtillon. Les déplacements se feront avec les véhicules des participants.

    ‡ La participation à cette journée est gratuite. Inscription par mail à chr@lorraine.eu avant le 1er juin.