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Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 53

  • "Charmes et la moyenne Moselle" : les actes des JEV 2014 en souscription

    Les actes des Journées d'études vosgiennes 2014 seront présentés officiellement à Charmes le 2 septembre prochain.

    Les personnes intéressées par cette publication éditée par la Fédération des sociétés savantes des Vosges, peuvent souscrire jusqu'au 31 août au prix de 30 € (frais de port de 5 € en sus).

    >> Coordonnées postales et règlement par chèque (ordre de " FSSV ") à envoyer à : FSSV, 167 rue de l’église, 88500 FRENELLE-LA-GRANDE

     

     

     

     

  • Bleurville (88) : bribes d'histoire locale.... en 1937

    Marc Rucart, député radical-socialiste des Vosges puis ministre du Front populaire, vers 1935.

     

    La commune rurale de Bleurville fut une des premières des Vosges à mettre en place un réseau d'adduction d'eau moderne en 1937 sous la mandature du maire Constant Mougenot, retraité de l'enseignement.

    La fin des travaux fut inaugurée par Marc Rucart, alors ministre radical-socialiste de la Santé publique  - qui fut député des Vosges de 1928 à 1940 -, invité par le maire de Bleurville avec qui il partageait les idées politiques. Cette cérémonie eut lieu fin décembre 1937.

    A l'occasion de cette inauguration, le ministre fit une déclaration de portée nationale en rappelant que "la grande tâche politique consiste à tenir compte des puissances de fait tout en maintenant la souveraineté de l'Etat. Elle consiste à concilier le désirable et le possible." Il s'agissait, semble-t-il, de répondre aux exigences des syndicats et du parti communiste qui exerçaient une pression sur le gouvernement du Front populaire afin d'accélérer les réformes sociales.

    En quittant Bleurville, nous rappelle la presse de l'époque, le ministre franc-maçon de la Santé publique se rendit à Epinal où il remit la Légion d'honneur à la mère supérieure de l'hôpital.

    [source : journal "Ce soir", édition du lundi 27 décembre 1937]

     

  • Le fromage de la Vosgienne

    Dans la cave d’affinage de la ferme « Au petit gravier » à Saulxures-sur-Moselotte, il est un fromage que Laura Vaxelaire surveille comme le lait sur le feu. C’est le petit dernier : Cœur de massif.

    Sous une croûte qui s’est bien développée depuis la fin juillet, la pâte a sans doute commencé à révéler ce côté souple et fruité qui est recherché par ses concepteurs : les éleveurs de l’organisme de sélection de la race bovine vosgienne.

    « Cela fait deux ans que l’on travaille sur ce fromage à base de lait de vosgiennes. Au départ, on voulait que cette race ait son munster, explique Lionel Vaxelaire, propriétaire d’un troupeau d’une trentaine de têtes. Mais on s’est rendu compte que l’on ne faisait pas le poids. »

    C’est alors que l’organisme présidé par Florent Campanello, éleveur de vosgiennes en Alsace, a pensé élaborer son propre fromage. « On voulait un fromage de garde, style tomme ou bargkass », précise Lionel Vaxelaire qui, avec ses deux associés Claude et Laura, transforme déjà le lait de ses bêtes pour en faire plusieurs spécialités : petits frais, bargkass, munster, camembert, yaourt… « Là, on voulait quelque chose d’un peu différent de ce qui se fait dans chacune des fermes ; on recherchait une recette unique », résume Laura Vaxelaire qui s’est totalement investie dans le projet.

    Des éleveurs du massif, qu’ils soient en exercice sur le versant alsacien ou vosgien, ont donc apporté leur spécialité maison pour qu’elle soit dégustée. « Puis on a goûté les tommes des autres régions de France et on a défini ce que l’on voulait », raconte Lionel qui fait partie des huit éleveurs qui se sont dévoués à la cause du "Cœur de massif". Une cause qui n’est pas seulement gastronomique ; l’ambition est aussi et surtout de développer la race vosgienne sur une zone allant du nord des Vosges à la limite de la Moselle jusqu’au nord de la Haute-Saône.

    À partir de là, avec l’aide et les conseils d’une technicienne de l’association des producteurs de munsters fermiers, quatre recettes différentes ont été mises au point. Elles ont été départagées après dégustation par le groupe de travail. « Il a ainsi été décidé qu’après deux mois et demi voire trois mois d’affinage, c’était le meilleur moment pour manger ce Cœur de massif », informe Laura qui a la charge de faire « mûrir » les fromages maison à la ferme à Saulxures.

    On ne saura donc pas grand-chose de la recette retenue ; secret de fabrication oblige. Tout ce que l’on sait, c’est que les premiers fromages (dont le nom a été déposé) ont déjà été moulés et mis à l’affinage par les huit éleveurs de vosgiennes formés. De manière à ce que ces spécialités puissent être apportées, découpées, goûtées et appréciées lors des Journées d’octobre de Mulhouse, salon qui draine jusqu’à 140 000 visiteurs. En tout cas, à Mulhouse où il fera sa première sortie officielle comme dans les Vosges, le Cœur de massif fait déjà saliver. Mais attention, il n’y en aura pas pour tout le monde !

    [d'après Vosges Matin]

  • Nancy : Saint-Georges ferme ses portes

    La porte Saint-Georges, un des éléments architecturaux le mieux conservé de l'ancien rempart de la cité ducale, est en plein chantier.

    La ville fait actuellement poser des grilles sur les portes piétonnes et charretières, sur le modèle de celles qui équipent désormais la porte de la Craffe, en Vieille Ville.

    Par ailleurs, l'accès à la terrasse de la porte est également en cours d'aménagement.

  • Les combats héroïques du capitaine Manhès dans les Vosges (1915-1916)

    Le centenaire des combats des Vosges est l'occasion de publier, pour la première fois, les  carnets du capitaine Pierre Manhès : ils permettent de comprendre une époque et un conflit qui ont marqué à jamais la France, et particulièrement le massif des Vosges.

    Manhès est un officier prometteur qui sert dans les spahis à la veille de la Grande Guerre. Il rejoint sur sa demande les chasseurs alpins en 1915. Il réalise alors un exploit connu de tout le pays : à la pointe d'une attaque, ayant fait des prisonniers, il est encerclé pendant quatre jours sur les pentes de l'Hilsenfirst - sommet vosgien surplombant les vallées de Munster et de Guebwiller -. Tenant tête à l'ennemi, il utilise les armes capturées contre lui et presque à bout de munitions, fait rouler des rochers vers les lignes allemandes... avant d'être délivré !

    Avec une tragique lucidité et beaucoup de franchise, Manhès raconte ses terribles combats dans les Vosges alsaciennes et s'interroge sur le sacrifice demandé : il ne cache  rien de ses sentiments, de ses inquiétudes, de l'héroïsme ou de la lâcheté de certains, et aborde également ses propres faiblesses.

    Ces carnets inédits constituent un témoignage exceptionnel d'un officier sur un aspect des combats de cette année terrible que fut 1915.

     

    ‡ Les combats héroïques du capitaine Manhès (1915-1916), Max Schiavon (prés.), éditions Pierre de Taillac, 2015, 352 p., ill. (19,90 €).

  • De la cavalerie aux forces spéciales : l'histoire du 13e RDP

    Un bel ouvrage, publié par les éditions Pierre de Taillac, nous conte l'histoire récente de l'un des plus prestigieux régiments français : le 13ème régiment de dragons parachutistes.

    Cette unité d'élite, aussi efficace que discrète, a stationné à Dieuze (Moselle) de 1963 à 2011. Pour la première fois, le "13" - régiment chargé du renseignement militaire dans les forces spéciales - ouvre ses archives. Depuis cinquante ans, les militaires de ce régiment parachutiste sont envoyés sur tous les théâtres d'opérations pour recueillir des informations au plus près de l'ennemi.

    Le livre nous offre une plongée, totalement inédite, dans l'histoire du renseignement militaire français. S'appuyant sur des témoignages de dragons qui s'expriment pour la première fois, l'auteur revient sur un demi-siècle d'opérations spéciales : de la guerre froide à Kolwezi, de la guerre du Golfe à l'Afghanistan.

    Illustré de nombreuses photos prises lors de ces opérations, cet exceptionnel album fait revivre la fascinante histoire du 13e RDP qui a profondément marqué le Saulnois de sa présence.

    Un régiment et des hommes qui furent lorrains pendant 48 ans !

     

    ‡ De la cavalerie aux forces spéciales. L'histoire du 13e Régiment de Dragons Parachutistes, Jean-Dominique Merchet, éditions Pierre de Taillac, 2015, 208 p., ill. (35 €).

  • De jeunes pèlerins de la mémoire

    [Vosges Matin]

  • Dompaire (88) : salon du livre Vosges - Lorraine le 6 septembre 2015

  • Autour du château fort de Dommartin-sur-Vraine (Vosges)

  • L'ossuaire du cimetière Saint-Hilaire de Marville en travaux

    [Vosges Matin]

  • L'Echo des Trois Provinces d'août-septembre est paru !

    L'autre numéro estival de L'Echo des Trois Provinces est paru ! Il nous offre son lot de manifestations qui animeront encore l'été au Pays des Trois Provinces, région des confins des Vosges, de la Haute-Marne et de la Haute-Saône.

    Son sommaire présente aussi une sélection d'articles sur l'histoire et la vie des habitants de ce pays rural :

    - Saint Valbert à Fouchécourt (88)

    - les visites des villages de Fouchécourt, La Roche Morey et Pressigny

    - le 14ème centenaire de saint Colomban à Luxeuil-les-Bains

    - une librairie-bouquinerie à Châtillon

    - les Cahiers de Melle Marchal de Lamarche

    - le médecin militaire Nicole Mangin à Boubonne-les-Bains

    - Nathalie Renault-Garcin, éducateur canin à Isches

    - l'Etable des Arts à Châtillon

     

    L'Echo des Trois Provinces est distribué gratuitement sur sa zone d'activité. Il est aussi disponible sur abonnement (24 €). Renseignement : tresorerie.adp3p@Yahoo.fr

  • La nouvelle vie du couvent des Cordeliers des Thons (88)

  • Les racines juives de la messe

    L'ouvrage de l'abbé Jean-Baptiste Nadler, prêtre de l'Emmanuel, nous rappelle ce que certains auraient malheureusement tendance à oublier, à savoir que tous les premiers Chrétiens étaient Juifs, Juifs pratiquants. Cette proximité explique cette autre vérité historique : la parenté entre les rites juifs et les rites chrétiens.

    Ce "si grand patrimoine commun aux Chrétiens et aux Juifs" n'empêche pas la différenciation entre les deux religions. C'est le propre de l'histoire humaine que chacun trouve son chemin propre. Mais c'est aussi la grandeur de l'homme de savoir trouver les points de convergence et de dépasser les différences afin de trouver l'espérance toujours partagée, comme le rameau sait trouver son ressourcement dans la sève de "l'arbre dont il est l'une des ramifications".

    Ce petit ouvrage est une bonne synthèse sur les rites juifs qui ont donné naissance à certains rites de la messe catholique et l'organisation architecturale de nos églises ; et en particulier le fait qu'elles soient orientées comme le sont les synagogues qui regardent toutes Jérusalem. Mais aussi le fait que fidèles et clergé regardent tous dans la même direction pour adorer Dieu... Ce qui a été remis en cause par Vatican II et qui constitue une rupture avec la tradition transmise par les premiers chrétiens.

    Un ouvrage très accessible à lire pour comprendre les rites de la sainte messe.

     

    ‡ Les racines juives de la messe, Jean-Baptiste Nadler, éditions de l'Emmanuel-Editions Transmettre, 2015, 124 p. (12 €).

  • Le mouton à la porte rouge

    Dans sons récit plein de poésie, Michel Louyot conduit une quête menant le lecteur dans les pas de son grand-oncle, le peintre Edmond Louyot. Tous deux, des Lorrains « transfrontières » à la recherche perpétuelle des traces de leurs ancêtres. « Il y a les collines aux lignes délicates. Il y a les coiffes blanches des femmes au bord de la rivière. Il y a les parfums et les couleurs, mais bien avant les couleurs, il y a les lueurs dans le jardin nocturne. Il y a la douce souvenance accompagnée par le maître sur son violon et chantée à mi-voix dans l'école en bois. »

    Loin de s'engluer dans les souvenirs, Michel Louyot, dans ce livre écrit d'une plume légère, se joue du temps et convertit le passé en futur. A l'image de son grand-oncle, l'écrivain est en partance tout en restant attaché à sa Lorraine intérieure. Ni repli, ni fuite, mais basculement, renversement, métamorphose. La porte rouge s'ouvre sur une autre porte... Clin d'oeil à son ancêtre artiste dont le tableau éponyme est aujourd'hui exposé au musée Georges de La Tour à Vic-sur-Seille.

     

    ‡ Le mouton à la porte rouge, Michel Louyot, éditions Gérard Louis, 2012, 212 p. (19 €).

  • Robécourt (88) : une cloche fondue dans le respect de la tradition

    Le coulage du bronze nécessaire à une des deux cloches de l’église de Cornimont a été réalisé à Robécourt, à proximité de l’ancienne fonderie du village.

    « C’est majestueux. On se serait cru dans un cérémonial du Moyen Âge de nuit avec la coulée du bronze », exprimait Robert Hossein, co-parrain de l’événement avec son épouse Candice Patou, lors de la coulée d’une cloche samedi soir à Robécourt. Il est vrai que le ballet des six fondeurs avec leurs louches remplies de bronze en fusion dans la pénombre ajoutait une note ancestrale au rituel de fabrication. La réalisation d’une cloche de ce poids (680 kg) n’avait plus été pratiquée à Robécourt depuis 1939. « La fonderie de cloches du village a fermé définitivement à l’entrée de la guerre. C’est en 1983 qu’une association a repris les locaux et le matériel pour y faire un musée », relate Daniel Boyer, premier adjoint au maire.

    Une démarche originale survenait au début de cette année. « Le curé de Cornimont, l’abbé Arnaud Meyer, m’a contacté afin de trouver un moyen de refaire à l’identique l’une des cinq cloches de son église. A l’époque, elle avait été fabriquée à l’atelier de Vrécourt, transférée ensuite à Robécourt. Très vite, des contacts ont été pris avec les derniers spécialistes de cloches. L’appel d’offres désignait l’entreprise Bollée installée près d’Orléans » raconte Jackie Frémont, délégué départemental de la Fondation du Patrimoine.

    « En accord avec les deux communes, la première cloche a été fondue dans un pré ce samedi 8 août. Sandrine Didierlaurent, directrice de l’école Saint-Louis est la marraine. Une seconde cloche, plus grosse (950 kg), sera coulée dans un autre pré à Cornimont le samedi 19 septembre » , précisait l’abbé Arnaud Meyer qui a béni le métal en fusion selon le rituel ancestral de l’Eglise.

    Devant un parterre de spectateurs, la coulée a débuté vers 22 h 30. Six fondeurs, armés d’une louche, manipulaient méticuleusement le bronze savamment écrémé durant sa préparation afin d’être le plus pur possible. Une demi-heure plus tard, le maître fondeur André Voegelé saluait le travailleur de ses protégés pour déclarer que la mission était accomplie. Le démoulage aura lieu le dimanche 16 août de 14 h à 16 h.

    [d’après Vosges Matin]

  • Autoportraits. Chefs d'oeuvre de la collection du musée d'Orsay à Nancy

    Ce catalogue est édité à l'occasion de l'exposition temporaire La représentation de soi. Autoportraits dans les collections du musée d'Orsay présentée jusqu'au 31 août 2015 au musée des Beaux-Arts de Nancy.

    Exercice d'introspection, genre ancestral, l'autoportrait questionne depuis la Renaissance la vision que l'artiste a de lui-même. L'autoportrait a accompagné les grandes mutations sociales de la deuxième moitié du XIXe siècle qui fut aussi une période de bouleversements artistiques et de rejet de l'académisme.

    Moyen de définition et de redéfinitions de la mise en scène de soi, d'affirmation de la place de l'artiste dans la société, il a parfois fait office de manifeste. Il 'est également réinventé, en devenant métaphore de la personnalité du créateur, tel Courbet dans la représentation de son atelier. D'autres, comme Carpeaux, Redon, Gauguin ou Cézanne mélangent recherche picturale et introspection psychologique. Le thème de l'autoportrait s'avère par ailleurs un outil de choix pour mettre en lumière la diversité des styles et des courants présents dans les collections du musée d'Orsay.

     

    ‡ Autoportraits. La représentation de soi, collectif, éditions Flammarion, 2015, 128 p., ill. (25 €).

  • Darney (88) : les reliquaires des saints Pie et Christiani transférés à la chapelle N.-D. de Pitié

  • Lecture de l'été : le "Dictionnaire historique et ludique de la Lorraine" par Jean-Marie Cuny

  • Sainte Thérèse d'Avila

    Les éditions Via Romana rééditent l'ouvrage consacré à Sainte Thérèse d'Avila du Lorrain et académicien Louis Bertrand (1866-1941) paru pour la première fois en 1927.

    Tombé amoureux de l'Espagne, le nouveau converti Louis Bertrand nous donne à lire des pages frémissantes sur celle qu'il veut faire aimer. Il admire la profonde intelligence, toute pratique, de Thérèse, sa surnaturelle énergie et la réformatrice du Carmel. Il est fasciné par la puissance de sa vie intérieure qui s'exprime par l'oraison, et aussi par son don extraordinaire d'amour s'exprimant par son inlassable désir de propager son œuvre. Bref, son zèle apostolique subjugue le nouveau chrétien qu'il est devenu.

    Louis Bertrand s'appuie sans cesse sur les écrits de la sainte espagnole afin de nous la faire mieux connaître. Thérèse d'Avila est une messagère du surnaturel que l'auteur réussit à nous faire aimer et que l'on suit dans sa quête spirituelle... et les craintes de son époque (au XVIe siècle), la réforme protestante et l'islam, pour une part toujours bien réelle aujourd'hui.

     

    ‡ Sainte Thérèse d'Avila, Louis Bertrand, éditions Via Romana, 2015, 341 p. (24 €).

  • Laneuvelotte (54) : un prélat de la Maison pontificale en villégiature au village

    Dernièrement, Mgr Etienne Brocard, prélat attaché à la Maison pontificale au Vatican, était à Laneuvelotte, commune située à quelques kilomètres à l’est de Nancy, à l’occasion d’un heureux événement familial.

    Originaire de Langres, il fut très impliqué, au temps de sa jeunesse, dans le mouvement scout à Verdun puis à Paris avant d’entrer au séminaire. Ordonné prêtre en 1987 pour le diocèse de Paris, il a poursuivi des études de patrologie à Rome.

    Affecté à la Curie romaine, il intervient dans différentes paroisses romaines afin d’aider les curés et assure également, pour le compte de la Maison pontificale, des rencontres avec les évêques à travers le monde.

    Durant son court séjour lorrain, Mgr Brocard a célébré une messe en plein air devant une petite assemblée de fidèles.

    [cliché et informations : Noëlle Diaquin]

  • Le Théâtre du Peuple de Bussang, cent vingt ans d'histoire

    Le Théâtre du Peuple de Bussang est né en 1895 d'une utopie humaniste et artistique : créer dans la montagne vosgienne une fête théâtrale destinée à l'ensemble du peuple. Depuis plus de cent ans, le théâtre, construit en bois, dont le fond de scène s'ouvre sur la forêt, et classé monument historique depuis 1976, propose chaque été une programmation dramatique à la fois exigeante et accessible à tous les publics, croisant créations et œuvres de répertoire, mêlant professionnels et amateurs, selon les vœux de son fondateur, Maurice Pottecher. C'est également l'occasion d'un grand rassemblement populaire convivial.

    Le projet initial "Par l'art, pour l'humanité", résiste à l'érosion du temps, malgré les guerres, les travaux gigantesques, les querelles entre amateurs et professionnels du théâtre, les changements d'époque et de direction.

    A l'occasion de son 120e anniversaire, les auteurs, spécialistes du théâtre à l'Université de Rennes 2-Haute Bretagne, font le récit de ce lieu atypique dans le paysage culturel français, de sa création à nos jours, à la croisée de l'histoire du théâtre et des arts, et de l'histoire culturelle, politique et sociale.

    L'ouvrage est illustré par une iconographie riche et inédite.

     

    ‡ Le Théâtre du Peuple de Bussang. Cent vingt ans d'histoire, Bénédicte Boisson et Marion Denizot, éditions Actes Sud, 2015, 304 p., ill. (30 €).

  • Bleurville (88) : conférence de Jean-François Michel sur l'état des châteaux des Vosges

    Château de Lichecourt, commune de Relanges, Vosges.

    La saison culturelle à l'ancienne abbaye bénédictine de Bleurville se poursuit le 15 août à 16h00 avec une conférence de Jean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine et délégué régional des Vieilles Maisons Françaises sur le thème « Les châteaux des Vosges en 2015. Situation et évolution depuis quarante ans : un constat positif ? ».

    Après presque un siècle de mépris, d'abandon, de légendes généralement stupides, les châteaux des Vosges ont connu leur période des « trente glorieuses » de réhabilitations, de mutations positives et de mises en valeur remarquables. Les archéologues ont travaillé, les érudits ont corrigé et les nouveaux propriétaires ont investi. Cependant, le tableau n'est pas aussi idyllique qu'il y paraît : certains sites ont aussi subi quelques avatars...

    Jean-François Michel fera le point sur les heurs et les malheurs des demeures seigneuriales de la Lorraine méridionale depuis un siècle. Ce bilan patrimonial castral vosgien est le prélude à la publication d'un beau livre illustré sur le même sujet d'ici la fin de l'année.

     

    ‡ Conférence de Jean-François Michel, samedi 15 août 2015 à 16h00 en l'abbatiale Saint-Maur de Bleurville. Entrée libre.

     

  • Pèlerinage diocésain de Nancy & de Toul à Sion le 5 septembre

  • Fête de l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie à l'ermitage de Bermont

    Procession de l'Assomption 2014 [cl. archives ©H&PB].

     

    Samedi 15 août 2015, l'ermitage de Notre-Dame de Bermont (commune de Greux, Vosges) fête l'Assomption selon le programme suivant :

    - 11h00 : messe selon le rite extraordinaire de l'Eglise (missel de 1962)

    - 12h30 : repas tiré du sac

    - 15h00 : procession en l'honneur de Notre-Dame de l'Assomption suivie du salut au Saint Sacrement

     

  • Alfred Renaudin (1866-1944), les couleurs de la Lorraine

    En lien avec l'exposition présentée cet été au château de Lunéville, le catalogue consacré au peintre vosgien Alfred Renaudin nous permet de faire mieux connaissance avec cet artiste qui, reconnaissons-le, ne faisait jusqu'à présent pas vraiment partie du panthéon des artistes lorrains de l'époque contemporaine.

    Et pourtant, comme l'écrit Francine Roze dans son introduction au catalogue, notre artiste ne s'est pas seulement limité à être un peintre de paysages. Pour qui s'attache à lire ses tableaux, ils constituent bien plus que de belles compositions pittoresques et colorées : ils sont les témoignages vivants, fidèles et véridiques d'une époque aujourd'hui révolue dans laquelle prennent nos racines.

    L'ouvrage s'attache à nous faire prendre conscience que Renaudin fut un observateur de talent, attentif à la vie quotidienne et l'environnement bâti et paysager de ses contemporains autant qu'à l'actualité du moment.

    Ce catalogue n'est pas un inventaire raisonné  de l'œuvre d'Alfred Renaudin. Il se propose de suivre l'artiste à travers une centaine de ses toiles, dans une Lorraine rurale et urbaine profondément modifiée depuis sa disparition en 1944.

     

    ‡ Alfred Renaudin (1866-1944). Les couleurs de la Lorraine, Francine Roze, Serge Domini éditeur - Musée du Château de Lunéville, 2015, 112 p., ill. (25 €).

  • Pays de la Saône vosgienne : un plan de paysage défini

    [Vosges Matin]

  • Un trésor est caché dedans

    Aucune nostalgie dans ce livre anniversaire : 50 ans de défense du riche patrimoine bâti et paysager dans toute la France - et en Lorraine en particulier - n'ont pas émoussé l'enthousiasme des militants de MPF. Leurs combats et leurs joies passés et présents sont racontés dans ces pages, avec de multiples illustrations puisées dans l'impressionnante base documentaires de l'association. Mais plus encore, on trouvera dans ce livre un intérêt tout contemporain : à mesure de la transformation des esprits et des pratiques vers un développement que la société veut "durable", les adhérents de MPF mesurent toute la richesse des connaissances et des modes constructifs des siècles passés.

    Le bâti et les pratiques environnementales de nos ancêtres, que certains croient encore dépassés, sont en réalité un merveilleux gisement de progrès, et les réflexions qu'ils nous permettent sont d'une actualité cruciale : ce passé-là est un précieux trésor, que Maisons paysannes de France étudie et protège avec ardeur, car il va nous aider à préparer un avenir plus écologique et plus humain (cf. la dernière encyclique Laudato si du pape François).

     

    ‡ Un trésor est caché dedans. Patrimoine rural bâti et paysager, collectif, éditions Maisons paysannes de France, 148 p., ill. (25 €).

  • A la table des moines

    A en croire notre imaginaire, bière et vin coulaient à flots dans les monastères de jadis et on y dégustait les meilleurs fromages. Mais les disciples de l'austère saint Benoît ou de saint Bernard passaient-ils vraiment leur temps à faire ripailles ?

    Les clichés - colportés par les anticléricaux et l'école de la IIIe République - ont la vie dure, et il aura fallu l'étude précise de la Lorraine Fabienne Henryot pour mettre au jour, pour la première fois, les usages de la table chez les religieux. Son livre nous ouvre les portes des réfectoires, cuisines et jardins des innombrables couvents, prieurés et abbayes qui parsèment la France de l'Ancien Régime, de Sénanque à Cluny, de Saint-Mihiel à la Grande-Chartreuse, de la Trappe à Nancy.

    L'auteur nous fait voir avec quel soin les moines organisaient leur alimentation et cultivaient leurs terroirs, mais aussi tous les accommodements consentis au sein des cloîtres pour satisfaire l'appétit sans tomber dans le mortel péché de gourmandise : par-delà les doctrines et les rituels, Fabienne Henryot écrit là une nouvelle page de l'histoire du corps.

    Une remarquable synthèse sur la vie quotidienne des moines et des moniales... vue à travers le contenu de leur écuelle !

     

    ‡ A la table des moines. Ascèse et gourmandise de la Renaissance à la Révolution, Fabienne Henryot, Librairie Vuibert, 2015, 285 p. (19,90 €).

  • "La grande débrouille" : le spectacle vivant de l'été en Saône vosgienne

    Après « Victor Noir, l’immortel » l’an dernier, qui a permis de se plonger dans le passé de ce jeune journaliste, natif d'Attigny, mort en duel en janvier 1870 à Paris, la compagnie théâtrale l’Odyssée de Monthureux-sur-Saône convie cet été le public à un tout autre voyage.

    Au cœur de la Seconde Guerre mondiale, en 1943, se déroule « La grande débrouille ». Cette pièce, écrite et mise en scène par Clair Arthur, qui fait son retour à Monthureux après une interruption d’une année, va nous plonger dans un village vosgien étonnamment épargné par l'Occupation allemande. Un village vivant dans la crainte et l’attente de voir débarquer le premier occupant. Les hommes ont été mobilisés. Restent les plus âgés et ceux qui ont réussi à passer entre les mailles du filet. Des poltrons qui font des personnages savoureux pour une comédie qui se veut familiale. « Ce n’est pas une pâle copie de “La grande vadrouille“ », explique Clair Arthur. Même s’il reconnaît avoir pensé à ce film culte qui a bercé notre enfance. « Je voulais proposer une comédie grand public, pleine de rebondissements, visant à distraire et faire rire sans se prendre la tête. Comme précédemment avec “La guerre des boutons“ ou encore “Le frère caché de Jeanne d’Arc“ qui a été ma première création pure pour l’Odyssée. »

    Ayant eu cette fois les coudées franches pour écrire son scénario, l’auteur s’est lâché et a établi une galerie de portraits savoureux dont il a le secret.

    On y croisera Célestine Choquette, marchande de vin, et Camboui, son amoureux garagiste, les trois sœurs Coquards, mi-quincaillères mi-sorcières, Sylvaine Barthomœuf, courageuse épicière, Bichon, trafiquant notoire braconnier à ses heures, Joseph Von Goethe et Helmut Strüdel, deux pilotes allemands et leur machine secrète, Kartofeln, motard de l’infanterie germanique, Ruf, joueur perclus de dettes et sa muse Régina… Le tout dans une ambiance réaliste proche de l’univers cinématographique.

    Cette fois encore, c’est l'ancien presbytère qui servira de cadre à ce spectacle porté par des comédiens amateurs passionnés ; une trentaine au total. Auxquels s’ajouteront une soixantaine de figurants. Dans une mise en scène qui promet quelques surprises dont des dialogues en allemand avec traduction en direct. Dominique Petit a travaillé cette année la musique. Tandis que les décors seront une nouvelle fois signés par Pierre Taranzano. Les costumes, eux, seront taillés sur mesure par Sophie Legras. Sans oublier le reste de l’équipe : Manuel Petit, assistant mise en scène, Alban Cayrol et Lydia Mangin à la technique. Clair Arthur se dit content de « renouer avec l’une de ses familles de théâtre » qu’il porte dans son cœur. En attendant de le retrouver avec sa nouvelle compagnie "Check-Point théâtre" dont on devrait voir les spectacles d’ici peu dans les Vosges.

    [d'après Vosges Matin]

     

    >> Les séances ont lieu les 4, 5, 6, 7, 8 et 9 août à partir de 21h30.

  • Juliana Chakravorty à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville : voyage dans le miroir de l'artiste

    L'été est à l'art contemporain à l'ancienne abbatiale bénédictine de Bleurville.

    Cette fondation monastique du XIe siècle, une des plus vieille église de Lorraine qui conserve de remarquables restes du premier art roman dans l'Est de la France, accueille cette saison l'artiste plasticienne d'origine allemande Juliana Chakravorty. Résidant en région parisienne mais possédant un pied-à-terre à Vittel, notre artiste est venue en voisine présenter un large éventail de ses œuvres contemporaines : peintures et photographies s’y côtoient dans une intéressante proximité.

    Si Juliana décore les murs des villes et écrits des poèmes, elle s’exprime aussi par le biais de la photographie, par des collages et la peinture. A l'abbatiale Saint-Maur, elle a choisi de proposer au public des collages au travers desquels elle réunit des éléments et matériaux divers qui reflétent le monde, non pas tel qu'il se présente réellement, mais comme il est perçu par les yeux de l’âme. Et la vision de l'artiste ! Autre point commun de ces créations : le petit format, l’art de la composition et le mystère. Avec un thème récurrent : celui de l’oiseau. Juliana découpe des personnages et des décors très fins dans les catalogues, les magazines… Il en ressort un univers où la rigueur de la composition laisse place à la poésie de l’image.

    Autre aspect à découvrir dans cette exposition « Des deux côtés du miroir », les nombreuses photographies grand format – contrastant ainsi avec ses collages – de chantiers urbains. Notre artiste questionne en effet le monde et tout particulièrement celui des villes qui connaissent de profonds bouleversements avec des chantiers qui se multiplient. Ses clichés couleurs nous font découvrir des chantiers et des hommes mis en scène dans des situations insolites où construction, déconstruction, réel et imaginaire se mélangent. Vraiment étonnant.

    Juliana Chakravorty essaye à sa façon de dévoiler ce qu’il y a derrière les apparences ; elle nous dévoile d'une certaine manière « les deux côtés du miroir »... Un moment rare à découvrir dans un lieu insolite chargé d'une histoire millénaire.

     

    ‡ L’exposition « Des deux côtés du miroir » de Juliana Chakravorty est visible du jeudi au dimanche jusqu’au 16 août, de 14h à 18h.