Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 55
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Merci à nos militaires !
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Lunéville (54) : Alfred Renaudin, les couleurs de l'été
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Bleurville (88) : c'était la fête patronale de la Saint Pierre aux Liens
Bénédiction du pain bénit par le curé de la paroisse [cl. H&PB].
C'était la fête patronale ce week-end. Bleurville a fêté saint Pierre aux Liens.
Cette tradition, liée à la pratique religieuse ancestrale de nos paroisses, tend à disparaître chaque année un peu plus : sur le plan religieux, la messe dominicale n'est plus fréquentée que par une poignée de fidèles, la plupart venus des autres villages de la grande paroisse. Sur le plan profane, la fête se prolonge désormais avec un vide-grenier qui s'est progressivement substitué à la fête foraine, négligée par la jeunesse.
Autre temps, autres mœurs... En tout cas, on ne peut plus parler de transmission intégrale puisque, notamment sur le plan de la pratique religieuse, celle-ci a quasiment disparu chez les familles du village. Nos village ruraux sont devenus de nouveaux foyers de paganisme. Un défit pour la nouvelle évangélisation !
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Bleurville (88) : conférence sur les châteaux des Vosges en 2015 à l'abbaye Saint-Maur
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Vers la fin de la Musique militaire à Metz ?
[ER]
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Bleurville (88) : "Des deux côtés du miroir", une exposition de Juliana Chakravorty à l'abbaye Saint-Maur
Juliana Chakravorty a investi la nef et le choeur de l’ancienne abbatiale romane. Peintures et photographies s’y côtoient dans une proximité surprenante.
Juliana, d’origine allemande, a découvert Saint-Maur l’an passé à l’occasion de la visite de l’exposition de Lina Blanc. Séduite par les lieux, elle a souhaité faire partager avec le public ses créations. Car notre artiste a plus d’une corde à son arc : elle décore les murs, écrits des poèmes, s’exprime aussi bien par le biais de la photographie que par des collages ou de la peinture. Certaines de ses œuvres correspondent à une conception lyrique, d’autres se veulent critiques ou tentent de révéler ce qu’il y a derrière les apparences, leur côté éphémère, tragique ou ridicule. Son terrain de prédilection est le collage. À travers des éléments étrangement réunis, elle essaie de refléter le monde, non pas comme il se présente effectivement, mais comme il est perçu par les yeux de l’âme.
Point commun de ces créations : le petit format, l’art de la composition et le mystère. Le thème récurrent de l’oiseau n’est sûrement pas un hasard ! Juliana découpe des personnages et des décors très fins dans les catalogues, les magazines… Il en ressort un univers où la rigueur de la composition laisse place à la poésie de l’image.
Lors du vernissage de l’exposition « Des deux côtés du miroir », Alain Beaugrand, président des Amis de Saint-Maur, a salué l’œuvre de l’artiste qui « questionne le monde, le réel mais aussi celui qu’elle rêve ». Ses clichés grand format nous font découvrir des chantiers urbains donnant à voir des situations insolites « où construction, déconstruction, réel et imaginaire se mélangent ». Bref, Juliana essaye de « dévoiler ce qu’il y a derrière les apparences ; elle nous dévoile à sa manière les deux côtés du miroir ».
Juliana a participé depuis 1979 à de nombreux salons et expositions en France et en Allemagne (Paris, Maisons-Laffitte, Mesnil-le-Roi, Wiesbaden…) et a réalisé des décorations murales en région parisienne. Elle a reçu également plusieurs distinctions pour la qualité de ses œuvres contemporaines : le Prix André-Joseph Dutruel à Rambouillet, le Prix de la Composition à Maisons-Laffitte, le Prix de l’Œuvre sur papier au Mesnil-le-Roi, et le 1er Prix des étiquettes de vin à Remagen, en Allemagne.
‡ L’exposition « Les deux côtés du miroir » de Juliana Chakravorty est visible du jeudi au dimanche jusqu’au 16 août, de 14h à 18h.
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Bleurville (88) : fête patronale les 11 et 12 juillet
>> Dimanche 12 juillet à 10h30 : messe de la fête de la Saint Pierre en l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville
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Bleurville (88) : Les Dames de Choeur à l'abbaye Saint-Maur
Début de la 41ème saison à l’abbaye bénédictine avec un chœur féminin venu d’Epinal. Des voix pleines de fraîcheur pour un temps de canicule !
Les Dames de Chœur spinalienne, tout à la fois dames, amies et chanoinesses, ont occupé le chœur gothique de l’antique abbatiale pour le plus grand plaisir du public qui s’était déplacé malgré la forte chaleur ambiante.
La quinzaine de Dames présentes chantent ensemble depuis bientôt neuf ans sous la direction de Françoise André. Dans leur « atelier voix de femmes », celles qui venaient de différentes chorales ont été surprises par la singularité de nouvelles musiques et n’ont eu de cesse d’aller toujours plus loin dans l’aventure.
A Bleurville, nos Dames de Chœur, accompagnées au piano par Eliane Geaugey, ont interprété un programme centré sur des pièces chantées des XVIIe et XVIIIe siècle issues d’un livre de Madame de Ludres, comtesse de Richardménil et chanoinesse de l’insigne église Saint-Goëry d’Epinal ; ce document précieux pour l’histoire musicale religieuse des Vosges a été découvert par Marie-Hélène Thuillier aux archives d’Epinal. C’est ainsi qu’elles ont chanté au chœur, telles des chanoinesses en prières, plusieurs antiennes grégoriennes des religieuses spinaliennes en l’honneur de saint Maurice et de saint Etienne, ainsi qu’un hymne écrit lors de la prise d’Epinal en 1633 par les troupes françaises. Le programme comprenait également des pièces chorales et musicales sacrées et profanes de Sandra Miliken, Johann Straden, Francis Poulenc, Maurice Budry… Ainsi qu’un chant poétique dédié « Aux Petits enfants » d’Alphonse Daudet.
Marie-Hélène Thuillier, une des choristes historienne, était doublement heureuse d’être à Bleurville car elle était venue voici trente-huit ans, en 1977, se produire avec ses parents musiciens lors de l’un des tous premiers concerts organisé par l’abbé Paul Pierrat dans le cadre d’une église qui était alors en plein chantier. Par ailleurs, ses origines familiales se rattachent au village, puisqu’elle est la descendante de Berthe Poinçot, issue d'une vieille famille bleurvilloise.
Public et choristes ont partagé un agréable concert qui a apporté quelques rafraîchissements dans une ambiance particulièrement chaude de ce début d’été.
‡ L’abbaye Saint-Maur, le musée de la piété populaire et l’exposition « Les deux côtés du miroir » de Juliana Chakravorty sont ouverts au public du jeudi au dimanche jusqu’au 31 août, de 14h à 18h.
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Visitez l'expo' "Alfred Renaudin, les couleurs de la Lorraine" avec Les Amis d'Alfred Renaudin
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Portieux (88) : trois statues en mémoire des verriers de la cristallerie
[L'Abeille]
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"La grande débrouille - Eté 1942" : le spectacle de l'été en Saône vosgienne
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La noblesse de Bar-le-Duc au XVIIIe siècle : une élite urbaine
Si l'on peut parler de Bar-le-Duc comme d'une ville embellie lors de la Renaissance lorraine, le patrimoine de la ville meusienne doit beaucoup également au XVIIIe siècle et à la noblesse barisienne qui l'a conservé et enrichi.
Ces nobles sont, pour l'essentiel, des magistrats de la Chambre des comptes qui était installée au Neuf-Chastel, occupé aujourd'hui par le Musée barrois. Il font appliquer les décisions ducales, vérifient la comptabilité du duché et répartissent l'impôt pour le compte du duc de Bar. Mais, surtout, avec leurs familles et leurs alliés, ces magistrats "tiennent" la ville.
Dans cette étude fort documentée, l'auteur met en évidence les réseaux qui permettent à cette noblesse de robe d'asseoir et d'étendre l'influence de leur lignage. Il présente aussi les sources de revenus qui leur confèrent une réelle aisance et leur permettent d'embellir leurs hôtels particuliers. Il dévoile les liens qui les unissent et les querelles qui les divisent... Et il invite le lecteur à visiter leurs demeures et à découvrir maints aspects méconnus de leur vie quotidienne.
Cette étude révèle également la volonté de ces magistrats de verrouiller l'accès à la noblesse, et de rejeter ainsi des roturiers de valeur, tel Pierre-François Gossin, futur député du Tiers-Etat aux états généraux en 1789 et fondateur du département de la Meuse.
Ce volume propose la synthèse du thème de la noblesse à Bar-le-Duc à partir de ses deux thèses soutenues à l'université de Franche-Comté et celle de Lorraine : Les magistrats de la Chambre du conseil et des comptes du duché de Bar (1698-1791) dirigée en 1984 par Maurice Gresset et Guy Cabourdin, et Espaces, réseaux et société urbaine, Bar-le-Duc et Commercy (1750-1820) dirigée en 2005 par François Roth. Jean-Paul Streff y montre l'importance de la noblesse durant la période étudiée et notamment comprendre la Révolution en apprécier le rôle et la place dans la société d'Ancien Régime de l'aristocratie. A Bar-le-Duc, l'héritage aristocratique est partout présent : dans l'urbanisme du XVIIIe siècle qui marque encore profondément la cité, par les façades des hôtels particuliers et des bâtiments plus anciens - de la Renaissance en particulier - que les nobles ont su préserver.
‡ La noblesse de Bar-le-Duc au XVIIIe siècle : une élite urbaine, Jean-Paul Streff, Dossiers Documentaires Meusiens, 2014, 216 p., ill. (20 €). Commande à adresser à : M. André Trouslard, 3 route de la Vallée, 55110 Regnéville-sur-Meuse (ajouter 5 € pour les frais de port - Règlement à l'ordre de "Dossiers Documentaires Meusiens").
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Remoncourt (88) : le Christ est tombé sous les coups des christianophobes
Ce dimanche 5 juillet, les habitants de Remoncourt, commune située entre Vittel et Mirecourt, ont découvert un bien triste spectacle. La croix de bois qui se dressait au bord de la rue principale gisait au sol, son Christ reposant face contre terre. Elle a été sciée au cours de la nuit du 4 au 5 juillet, « avant 2 h du matin selon un témoin qui a constaté les dégâts en rentrant chez lui », pouvait même préciser le maire, Bernard Tacquard. « Le ou les auteurs s’y sont repris à plusieurs fois, se désole l’édile, une empreinte de départ de sciage est visible un peu au-dessus de la coupe. Cela a été probablement fait avec une scie manuelle, les copeaux retrouvés sur place sont tout fins ».
La solide poutre centrale, haute de plusieurs mètres, est de la taille d’une traverse de chemin de fer, « cela a dû prendre un peu de temps pour la faire tomber ». La brigade de proximité de la gendarmerie de Vittel s’est déplacée sur les lieux afin de procéder aux constations d’usage. Une plainte a été déposée par la municipalité dans la journée.
Bernard Tacquard a dénoncé un acte qu’il juge consternant. « Je n’ose penser qu’il s’agit d’une attaque religieuse mais plutôt de vandalisme stupide. Il faut attendre d’éventuelles remontées d’événements semblables. L’atteinte à un symbole religieux, qui fait partie de la mémoire collective du village, a profondément choqué la population. D’autant que le cimetière a déjà été vandalisé il y quelque temps ». La croix devrait être rapidement remise en état, « et sera même renforcée avec des fers plats pour éviter une récidive ».
La gendarmerie ont lancé un appel à témoin et invitent toute personne pouvant apporter des éléments dans le cadre de l’enquête en appelant le 03 29 08 15 17.
[sources : Vosges Matin]
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Fastes de cour au XVIIe siècle : costumes de Bellange et de Berain
Coauteur avec Jérôme de La Gorce d’un superbe ouvrage, abondamment illustré, sur les « Fastes de cour au XVIIe siècle », l’universitaire nancéienne Paulette Choné est allée de découverte en découverte, au cours de son travail.
A l’origine de la collaboration entre les deux auteurs, la commande, par l’Institut de France, d’un livre, dans la collection « Les Inédits de Chantilly » ; le château et ses collections étant la propriété de l’Institut. Jérôme de La Gorce, spécialiste du meusien Jean Berain, avait été contacté pour étudier les estampes de l’artiste des fêtes du Roi Soleil contenues dans un portefeuille acquis par le duc d’Aumale en 1854. Dans ce portfolio étaient également réunis 23 dessins d’un autre artiste. L’historien de l’art a estimé que ces œuvres émanaient d’un artiste de l’Ecole lorraine du XVIIe siècle et a aussitôt fait appel à la spécialiste du sujet, Paulette Choné. Au premier coup d’œil, Paulette Choné a attribué la paternité des dessins à Jacques Bellange.
Radiographiés, les supports en papier ont laissé apparaître un filigrane avec double C (le chiffre du duc Charles III) et la croix de Lorraine. Le doute n’était plus permis. Vive émotion car on ne conservait, jusqu’à présent, que peu de dessins de cet artiste de la cour de Charles III de Lorraine, né vers 1575 et dont on a très peu d’éléments biographiques. D’un coup, le corpus de dessins de cet artiste maniériste doublait. Restait à savoir pour quelle occasion ces dessins de costumes avaient été réalisés et comment cet ensemble avait terminé son périple dans les collections du duc d’Aumale. L’enquête commençait. Pour la pérégrination des dessins et estampes, Internet a été d’un grand secours. En tapant « Berain » et « Bellange », est apparue la référence d’une vente à Londres, au début du XIXe siècle, de ce même ensemble de dessins et estampes.
Pistant le tout en remontant le temps, l’universitaire est arrivée à un drapier de Sedan, Paygnon-Dijonval. Progressant dans ses investigations, Paulette Choné a acquis la conviction que les estampes de Bérain avaient été commandées au XVIIe siècle par un certain Pioche pour répondre au goût d’une clientèle avide des « people » de l’époque et de leurs fêtes. Quant aux dessins de Bellange, ils ont peut-être appartenu à Berain, né à Saint-Mihiel en 1640, donc beaucoup plus jeune que Bellange et qui admirait son travail. L’ensemble a transité par la collection de la marquise de Pompadour, puis de Marigny. Un beau « pedigree » !
Quant aux fêtes évoquées par Bellange, c’est en effectuant un travail de rat de bibliothèque aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, précisément dans les liasses de la Chambre des comptes des ducs de Lorraine, où figure, dans le menu, la relation de la moindre dépense, ainsi que dans les archives de Mantoue, que Paulette Choné est arrivé à la conclusion que ces dessins avaient été produits à l’occasion du mariage du duc de Bar, fils de Charles III, avec Marguerite de Gonzague, en 1606. On sait, par ailleurs que Bellange, grand ordonnateur des festivités y avait participé. Il faisait aussi office de chorégraphe à la cour.
Au travers de ces dessins et estampes, c’est tout le faste des fêtes à la cour de Lorraine, sur tout le Grand Siècle, qui revit sous la plume des deux auteurs.
‡ Fastes de cour au XVIIe siècle. Costumes de Bellange et de Berain, Paulette Choné et Jérôme de La Gorce, éditions Monelle Hayot, 2015, 264 p., ill. (39 €).
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Remoncourt (88) : un acte de christianophobie inqualifiable
A leur réveil ce matin, les Remoncourtois ont découvert avec consternation que la croix de bois portant le Christ, plantée quasiment en face de l'église au bord de la D 429 dans la traversée de ce village vosgien de 612 habitants (entre Vittel et Mirecourt), avait été sciée pendant la nuit.
Il s'agit là d'un acte extrêmement grave de christianophobie encore jamais perpétré dans ces villages de tradition catholique.
La guerre semble vraiment déclaré à l'Eglise et au christianisme en France : on se croirait revenu aux heures les plus sombres de la funeste révolution française...
Une cérémonie de réparation s'avère indispensable afin de montrer que l'Eglise n'accepte pas qu'on s'attaque impunément aux symboles de la foi.
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Le Bois-le-Prêtre : scènes de vie, scènes de mort sous l'objectif de photographes français et américains
Le Bois-le-Prêtre, haut-lieu de la Première Guerre mondiale situé à mi-chemin entre Metz et Nancy, aux portes de Pont-à-Mousson, est un champ de bataille qui a déjà fait l'objet de plusieurs études, et ce, dès le lendemain du conflit. Pour autant, cent ans plus tard, le site fascine et interroge toujours autant, aussi bien par la violence des événements qi s'y sont déroulés que par l'héritage culturel et patrimonial qu'il a légué aux générations suivantes.
Dans cet ouvrage, l'auteur exploite une documentation photographique inédite, de plus de 150 clichés, réalisée essentiellement entre mars et août 1915 par plusieurs photographes amateurs français et américains de la 2e section d'ambulances américaines.
Ces documents photographiques ont été découverts fortuitement par l'auteur. Ils proviennent de trois militaires ayant servis dans le secteur du Bois-le-Prêtre en 1915 dans les rangs de l'American Field Service et du 353e RI.
C'est tout un panorama photographique du Bois-le-Prêtre qui s'offre au lecteur, des dépôts de l'arrière aux premières lignes, et qui nous permet d'entrer dans le quotidien, l'intimité mais également la détresse de cette génération d'hommes confrontée à l'horreur de la guerre des tranchées et des mines.
‡ Le Bois-le-Prêtre. Scènes de vie, scènes de mort sous l'objectif de photographes français et américains, Nicolas Czubak, éditions Ysec, 2015, 96 p., ill. (15 €).
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Albert Lebrun, le dernier président de la IIIe République
Albert Lebrun, né en 1871 à Mercy-le-Haut, dans le Pays Haut meurthe-et-mosellan, est une incarnation vivante de la IIIe République. Tout y est : naissance dans la classe moyenne rurale, ascension par l'excellence scolaire, double carrière politique locale et nationale dans la tradition du parlementarisme français, exaltation de l'expansion coloniale. Mais Lebrun reste surtout dans les mémoires comme le "dernier président de la IIIe République" : élu en 1932, réélu en 1939, il est confronté à la guerre, à la défaite et à l'effondrement du régime.
Sur tout cela mais aussi sur les liens forts qui unissent Albert Lebrun à sa "petite patrie" lorraine, l'auteur, arrière-petit-fils du président Lebrun, apporte quantité d'informations neuves et du plus haut intérêt. Il s'appuie entre autres sur un document exceptionnel et inédit : les carnets manuscrits de l'épouse d'Albert Lebrun, Marguerite, qui écrivit, depuis l'âge de 13 ans jusqu'à six mois avant sa mort, de 1890 à 1947, une à deux pages chaque jour, représentant plus de dix mille pages.
Albert Lebrun est tombé dans les oubliettes de l'histoire aussitôt la fin de sa carrière politique, c'est-à-dire en 1940.... Pourtant, cet homme politique lorrain - qui évolua du centre gauche vers le centre droit - marqua à plus d'un titre cette période troublée que fut l...'entre-deux-guerres. Ingénieur de formation, il s'intéressa notamment au développement des colonies en occupant plusieurs fois le poste de ministre des Colonies. Victime collatérale de la décadence morale et politique de la IIIe République et de ses représentants, il s'éclipsa de la scène politique non sans avoir connu les geôles allemandes durant l'Occupation.
Cette enquête quasi exhaustive et riche de documents d'archives constitue à ce jour la première biographie du lorrain Albert Lebrun.
‡ Albert Lebrun, le dernier président de la IIIe République, Eric Freysselinard, éditions Belin, 2013, 587 p., ill. (25 €).
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Alfred Renaudin s'expose pour l'été au château de Lunéville
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Bathelémont (54) : l'écrivain américain Richard Rubin sur les traces des "sammies"
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Bleurville (88) : Les Dames de Choeur en concert à l'abbaye Saint-Maur le 5 juillet
[L'Abeille]
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Parce que c'était lui...
En 1580, une famille vosgienne se nourrit d'une croyance venue d'Italie. Elle est condamnée à vivre cachée pour éviter la sanction mortelle.
Élevé par sa grand-mère, Jean apprend la chirurgie. Ses études l'envoie au pays de Jeanne d'Arc. Il rencontre le philosophe Michel Eyquem. Grâce à Giordano Bruno, visionnaire italien, il retrouve son passé...
‡ L'ouvrage "Parce que c'était lui" de Roger Poinsot est disponible au prix de 24 € franco. Commande et règlement à adresser à : M. Roger Poinsot, 14 rue de la Joie, 88320 Marey.
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La chapelle Saint-Basle de Lignéville ouverte au public cet été
Chapelle Saint-Basle de Lignéville (Vosges), vue aérienne du sud-ouest [cl. ©Gilou Salvini].
La chapelle Saint-Basle de Lignéville est ouverte au public gratuitement tous les dimanches de juillet et août de 14h00 à 17h00.
> Lieu de culte chrétien du XIIe siècle transformé aux XVe-XVIe et XIXe siècles
> Sanctuaire gallo-romain et nécropole du haut Moyen Âge
> Domaine de la famille de Ligniville
> Tombeaux funéraires des familles Hugo et Thouvenel (XIXe s.)
La chapelle a fait l'objet d'une restauration complète en 2013-2014.
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Bleurville (88) : "Les Dames de choeur" à l'abbaye Saint-Maur le 5 juillet
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Le 97ème anniversaire de la naissance de la Tchécoslovaquie commémoré à Darney
Le 97ème anniversaire de la déclaration d’indépendance de la Tchécoslovaquie a été fêté le 27 juin à Darney. Manifestation ternie par la présence d'un secrétaire d'Etat français, hautement absent sur le plan européen et représentant un gouvernement d'incapables rarement observé depuis le début de la Ve République...
Ce n’est pas tous les jours que l’on reçoit un Premier ministre à Darney ! Pas étonnant donc que le maire de Darney, Yves Desvernes, ait été quelque peu ému lorsque Bohuslav Sobotka, Premier ministre de la République tchèque et le secrétaire d’Etat aux affaires européennes français ont franchi la porte de la maison communale. D’autant que les deux ambassadeurs, Tchèque et Slovaque, en France ainsi que le vice-ministre de la défense tchèque, mais aussi le préfet des Vosges, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, les sous-préfets et quelques élus du canton faisaient également partie des invités.
La journée fut chargée, mais elle fut également riche en émotions. Parce qu’à Darney les cérémonies anniversaires de la déclaration d’indépendance de la Tchécoslovaquie ne sont comparables à aucune autre. Sans refaire l’histoire, il s’avère que c’est sur les hauts de la localité, à la sortie de Darney en direction de Bleurville, là où le monument semble veiller sur les populations, que l’indépendance a été scellée. Aussi chaque année les délégations se retrouvent à une bonne centaine pour commémorer en quelque sorte la naissance de la Tchécoslovaquie en 1918.
André Poirot qui a merveilleusement installé ce devoir de mémoire sur les rails en 1987, était là au milieu de la foule des officiels et des anonymes. Jean-Marie Dichy, qui lui a succédé, il y a quatre ans, à la tête du comité de jumelage Darney-Slavkov (ex-Austerlitz), aussi. Au four et au moulin, comme tant d’autres, pour que rien ne cloche même si les services concernés de la République Tchèque avaient tout pris à leur compte. C’est comme ça depuis le début. Une fois les Tchèques, une fois les Slovaques. Toujours avec la même efficacité et la même envie de venir dans ce coin des Vosges où un certain 30 juin 1918 a changé beaucoup de choses dans le quotidien de la Tchécoslovaquie. Bohuslav Sobotka, le premier ministre tchèque ne manqua pas de le rappeler : « Darney revêt une importance cruciale pour l’Etat tchécoslovaque. Nous apprécions beaucoup ce que les gens d’ici font pour entretenir cette image. »
Dans le sillage du premier ministre français, Harlem Désir, dont la venue dans le département n’a été officiellement annoncée que la veille - par crainte de manifestations hostiles à sa présence et à la politique du gouvernement -, rappela que « C’est ici, sur ce plateau, que les soldats ont reçu l’étendard de l’indépendance. Qui signifiait la saisissante résurrection d’un pays asservi. Darney devenait un symbole. Il existe un lien indéfectible entre la France, la république tchèque et la Slovaquie. »
Des propos qui encouragèrent celles et ceux qui, chaque année, se plient en quatre pour perpétuer ce fameux devoir de mémoire que les plus anciens veulent à tout prix transmettre aux jeunes générations. Comme c'est le cas à Darney à chaque fin de mois de juin.
Rappelons que le démantèlement de l'empire austro-hongrois - dont sont issus la République tchèque et la Slovaquie - voulu par les puissances occidentales soumises à l'influence des francs-maçons Masaryk et Benes, fut à l'origine de bien des conflits en Europe centrale et dans les Balkans.
Pour nous Lorrains, ce jour est marqué par le souvenir de notre duc François II qui fut à l'origine - par son mariage en 1736 avec Marie-Thérèse de Habsbourg - de la dynastie des Habsbourg-Lorraine qui régna sur l'empire austro-hongrois jusqu'en 1918 avec l'empereur Charles Ier de Habsbourg-Lorraine.
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Nancy : chute de pierres à l'église Saint-Sébastien
Vendredi 26 juin, la poussière de calcaire n’a pas encore été balayée au point d’impact de la pierre, tombée de l’édifice mercredi. « Heureusement que la pierre en tombant n’a pas ricoché, car elle aurait pu tuer ou blesser des passants », explique Eric Marandel, tailleur de pierres chez France-Lanord et Bichaton. L’église Saint-Sébastien est construite avec de la pierre calcaire meusienne tendre.
Un angle de corniche d’une cinquantaine de kilos s’est brusquement détaché du clocher sud, non loin de l’entrée du « Beffroi », à l’arrière de l'édifice. Une nacelle élévatrice s’est installée sur le flanc sud afin d'inspecter toutes les parties des façades en surplomb ou en corniche pouvant présenter un danger. Le tailleur de pierres a ausculté les imposantes pierres de taille au marteau et n’a pas tardé à « purger » deux nouvelles pierres suspectes, sonnant le creux sous son marteau. Karine Ramana, la directrice du Patrimoine de la Ville, expliquait comment l’accident a pu arriver : « C’est une pathologie de la pierre qui suit un processus subtil et insidieux. La succession du gel et du dégel provoque des fissures extérieures qui s’attaquent aux joints. Ceux-ci se délitent, laissent passer l’eau, qui oxyde les fers et aciers très anciens qui arriment les pierres de taille. En s’oxydant, le fer qui rouille se dilate et pousse la pierre qui ne tient alors plus à rien. » Le seul moyen de constater que la pierre bouge dans son logement et d’y aller voir et d’ausculter au marteau. « Nous devions faire la purge de Saint-Sébastien au mois d’août. On peut déjà dire qu’elle est avancée de deux mois. »
Quand la purge préventive sera terminée, un diagnostic général sera effectué et les pierres seront alors remplacées.
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Mgr Schockert bientôt de retour à Nancy
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Les Gaulois en congrès en Lorraine
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Nancy : le projet de rénovation du Musée Lorrain contesté
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Géo Condé, un artiste éclectique
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Au temps du lard salé
Leur quotidien était rythmé par les saisons et la météo, un quotidien "à la dure", âpre, où rien ne leur était épargné. Ils étaient paysans dans les années d'après la Deuxième Guerre mondiale. Cet ouvrage, illustré de nombreux documents, rend hommage à ces hommes et ces femmes de la terre, entre Nord Meusien et Ardennes, qui ont courbé l'échine sans relâche. Au travers de portraits qui sont autant de tranches de vie, ces paysans de Lorraine et des Ardennes, nous racontent leur métier, leurs journées de labeur, leurs souvenirs.
Chaque page exhale l'odeur des foins coupés, on retrouve la moisson à la faux, les boeufs ou les chevaux dans les labours, la traite manuelle des laitières, le tuage du cochon, les foires aux bestiaux, mais aussi l'arrivée des tout premiers tracteurs et autres engins agricoles...
Agrémenté de recettes paysannes et de casse-croûte du terroir, le livre met en lumière une page de notre histoire commune des années 1950-1960.‡ Au temps du lard salé. Les paysans au siècle dernier, Françoise Thomas, éditions du Quotidien, 2015, 63 p., ill. (13 €).