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Vague de christianophobie durant le week-end des 9 et 10 janvier en Seine-et-Marne.
L'église Saint-Louis de Fontainebleau a été victime d'un incendie criminel : d'importants dégâts sont à déplorer avec notamment la destruction d'objets classés : la statue de la Vierge de Notre-Dame de Franchard du XIVe siècle, un retable du XVe et un autel du XVIe issu du château de Fontainebleau.
Par ailleurs, l'église de Veneux-les-Sablons, proche de Fontainebleau, a été partiellement détruite par un incendie accidentel.
Enfin, la croix de Guise (1563), érigée par la famille de Lorraine-Guise en forêt de Fontainebleau, a été volontairement détruite.
Les actes de christianophobie en France, ça suffit !
Il est plus que temps que les autorités publiques prennent des mesures de protection et appliquent des sanctions sévères à l'égard des auteurs de ces atteintes contre la foi chrétienne.
Le château de Fontainebleau a accueilli par deux fois le pape Pie VII, comme hôte sur le chemin du sacre en 1804, puis comme prisonnier de Napoléon entre 1812 et 1814. L'appartement des Reines-Mères, baptisé depuis lors "appartement du Pape", en conserve aujourd'hui le souvenir.
Fontainebleau est à cet égard l'un des lieux qui incarne le mieux les relations tumultueuses entre Rome et Paris, dont l'une des expressions est la "guerre d'image" que se livrent les deux puissances, de 1796 à 1814.
L'exposition et son catalogue évoque la mainmise des Français sur quelques-uns des trésors de la collection pontificale, la célébration du concordat de 1801 par l'imagerie officielle ou encore l'iconographie subtile des cadeaux diplomatiques lors du sacre de 1804. La guerre de propagande, qui atteint son paroxysme avec l'invasion des Etats pontificaux en 1808 et l'arrestation de Pie VII en 1809, est ensuite décryptée à travers l'image d'une Rome antique renaissante grâce au "César moderne". Le Saint-Père, retenu à Savone depuis 1809, est conduit à Fontainebleau en 1812 où les deux protagonistes s'affrontent. l'empereur parvient à arracher en janvier 1813 un éphémère concordat au pape qui, libéré en 1814, est accueilli dans la Ville Eternelle par une imagerie triomphaliste.
Près de 130 œuvres, parmi lesquelles des acquisitions inédites, ainsi que des prêts exceptionnels des musées du Vatican ou de la Sacristie pontificale, illustrent un affrontement où se combinent enjeux religieux, politiques et artistiques.
Le magnifique catalogue édité pour l'occasion présente également les éléments retrouvés et restaurés du mobilier qu'a connu Pie VII et qui sont rassemblés pour la première fois depuis le Premier Empire sur les lieux mêmes de sa détention.
‡ Pie VII face à Napoléon. La tiare dans les serres de l'aigle, catalogue de l'exposition présentée au château de Fontainebleau du 28 mars au 29 juin 2015, Christophe Beyeler (dir.), éditions RMN - Grand Palais / Fondation Napoléon, 2015, 248 p., ill. (39 €).