A quarante et un ans, bientôt père d'un quatrième enfant, rien n'oblige Charles Péguy à partir pour le front. Mais il lui est impossible de rester spectateur alors que tant de jeunes gens vont au massacre.
Entre le 31 juillet et le 4 août 1914, il fait donc un choix : celui de n'être plus que le lieutenant Péguy. En même temps, il comprend, au fil de la marche qui le ramène, en cinq semaines, aux abords de Paris, le sens profond de sa création d'écrivain, de ses choix philosophiques, de son engagement de chrétien.
Il voit enfin clair, aussi, dans sa vie personnelle déchirée.
L'auteur nous raconte la courte montée vers le Ciel de Charles Péguy tombé le 5 septembre 1914 à Villeroy, dans les environs de Meaux, au milieu des blés. L'essence même de son christianisme qui trouvait sa force dans le contact avec la terre. "Heureux dans la première argile...".
‡ Péguy du 30 juillet au 5 septembre 1914, Anne Bouvier Cavoret, éditions Gérard Louis, 2015, 190 p. (18 €).