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Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 49

  • la Résistance en Moselle annexée : le groupe "Mario"

    Qu'est-ce que la Résistance en Moselle annexée et quelles formes a-t-elle prises ? C'est à ces questions que l'historien Cédric Neveu, devenu un spécialiste de la Seconde Guerre mondiale en Moselle, tente d'apporter des éléments de réponses, au travers d'une vaste étude, d'un essai d'histoire totale sur le groupe « Mario », appellation d'après-guerre qui recouvre le Parti communiste clandestin et son action de 1940 à 1944.

    Considéré comme l'un des principaux mouvements de lutte contre l'administration nazie au cours de l'annexion, il fut violemment réprimé par le système nazi qui créa pour l'occasion un Kommando spécial de la Gestapo et le SS-Sonderlager de Metz-Queuleu où les résistants furent impitoyablement torturés sous l'autorité du brutal commandant Hempen avant d'être envoyés dans les camps de concentration.

    La figure de son chef, l'instituteur communiste Jean Burger, est bien sûr incontournable, mais cette histoire se veut également celle d'un mouvement collectif. Des hommes et des femmes, dont une forte proportion d'étrangers, qui ont aussi agi. Avec leurs moyens, ils ont contribué à l'effondrement du système totalitaire destiné à dissoudre l'identité de la Moselle dans le Reich millénaire, aux côtés d'autres organisations de la Résistance mosellane.

    Cette étude ,appuyée sur une volumineuse documentation, appelle à prendre en compte la spécificité de la Résistance en Moselle annexée.

     

    ‡ La Résistance en Moselle annexée : le groupe "Mario", Cédric Neveu, éditions du Quotidien, 2015, 368 p. (20 €).

  • La France en deuil

    En mémoire des victimes des attentats de Paris du 13 novembre 2015.

    RIP +

  • Ce n'est pas pour toujours

    1868. Éliette et Pierre coulent une enfance heureuse dans une Alsace rythmée par le dur labeur, les traditions et les rites ancestraux. Une passion pour l'instruction et le dessin les rapproche et leur destin commun semble une évidence. C'était compter sans la déclaration de guerre de 1870, puis de l'annexion de l'Alsace-Moselle par Bismarck, suivie des faits sanglants de la Commune.

    Afin d'éviter à Pierre de porter l'uniforme prussien, sa mère décide de suivre son employeur qui s'est installé en Lorraine française, à Nancy. Libérée des troupes allemandes en 1873, cette ville va connaître un formidable essor grâce à l'arrivée de nombreux industriels, artistes et ouvriers alsaciens-lorrains. Dans cette belle époque bouillonnante de progrès, Pierre saura-t-il trouver sa place dans le mouvement de l'École de Nancy naissant ? En terre allemande, de l'autre côté des Vosges, Éliette osera-t-elle s'affirmer sous l'autorité prussienne ?

    Malgré cette déchirure et cet exil contraint, la providence fera à nouveau croiser les chemins des deux jeunes gens, de manière insolite.

     

    ‡ Ce n'est pas pour toujours, Angèle Bientz-Potin, éditions du Quotidien, 2015, 304 p. (20 €).

  • Emile Gallé et le Club de l'Art social

  • Saint-Amé (88) : la bienfaitrice du Saint-Mont

                                                      [Vosges Matin]

  • Paul VI, la biographie

    Qui était Paul VI à qui le pape François fait abondamment référence et qu’il a béatifié le 19 octobre 2014 ?

    Alors que 2015 est marqué par le double 50ème anniversaire de la clôture du Concile et de la publication d’Evangelii Nuntiandi - texte fondateur de la nouvelle évangélisation - paraît cette biographie complète et magistrale du Bienheureux pape Paul VI qui fut évêque de Rome de 1963 à 1978.

    S’appuyant sur des documents inédits évoquant la vie familiale et publique de Jean-Baptiste Montini-Paul VI, ce livre révèle la vraie personnalité d’un pape qui fut moins indécis et tourmenté qu’on ne le dit, mais plutôt gouverné par la passion de faire converser l’Église avec le monde tel qu’il est, avec les incroyants, les artistes, les autres religions, etc.

    Cette biographie est un événement éditorial et aussi spirituel car Paul VI s’avère être un grand maître spirituel pour notre temps.

     

    ‡ Paul VI. La biographie, Xenio Toscani (dir.), éditions Salvator, 2015, 700 p., ill. (29 €).

  • Le 'Notre Père' corrigé

    Une phrase du Notre Père, l'une des prières chrétiennes les plus connues, va changer. La neuvième phrase - " ne nous soumets pas à la tentation" - va devenir "ne nous laisse pas entrer en tentation". Une modification due à la publication d'une nouvelle traduction française de la Bible liturgique, vingt après la dernière version.

    Le changement interviendra le 22 novembre prochain, pour le dimanche de la solennité du Christ Roi.

    Le nouveau Notre Père sera désormais récité ainsi :

    "Notre Père, qui es aux Cieux, 

    Que ton nom soit sanctifié, 

    Que ton règne vienne,

    Que ta volonté soit faite sur la Terre comme au ciel,

    Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour,

    Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

    Et ne nous laisse pas entrer en tentation,

    Mais délivre-nous du mal.

    Amen."

  • Témoignage d'un prêtre lorrain en Haïti : conférence de l'abbé David Fontaine à Nancy le 24 novembre

  • 11-Novembre : le Bleuet de France en hommage à nos combattants d'hier et d'aujourd'hui

    Le bleuet, petite fleur bleue qui, malgré les horreurs des tranchés a continué à pousser sur les champs de bataille. Telle serait l’origine du Bleuet de France, de symbole d’espoir des Poilus, elle est devenue symbole national de mémoire et de solidarité.

    Chaque année, le 11 novembre, le Bleuet de France est proposé à la vente lors des manifestations patriotiques : l'argent récolté est versé aux anciens combattants, à leurs frères ou sœurs d’armes, à leurs épouses, époux, enfants et familles en cas de blessures ou de décès, ainsi qu’aux victimes d’attentat.

    Alors, en souvenir de nos Poilus de 14-18, à l'occasion du 97ème anniversaire de l'Armistice, soutenons les familles de tous les combattants français tombés ou blessés au Champ d'honneur !

  • Châteaux et demeures de caractère en Vosges

    Si chaque village, chaque bourg ne possédait pas son château, au cours des siècles, le territoire de l’actuel département des Vosges en fut pourtant bien pourvu.

    Forteresses médiévales ayant plus ou moins survécu aux guerres entre la France et la Lorraine, demeures “Renaissance” habilement restaurées ou “châteaux” des patrons d’industrie, c’est tout un patrimoine que Jean-François Michel, historien et amoureux des vieilles pierres, présente dans ce beau livre.

    « En général, l’histoire de ces bâtiments est liée à celle de quelques grandes familles qui ont fait l’histoire, et qui demeurent parfois sur place comme des gardiens ou des témoins. Dans les Vosges, rares sont les lignages anciens encore présents dans les lieux que façonnèrent leurs ancêtres : les Choiseul, les Ligniville ou les d’Hoffelize ont disparu. Toutefois, la présence de la famille Rohan-Chabot à l’Ouest, des familles Bazelaire de Lesseux ou Ravinel à l’Est, peut être considérée comme l’exception confirmant la règle. Le retour des Bauffremont dans leur Beaufremont originel, voici plusieurs décennies, renforce encore cette heureuse exception ».

    L'auteur, Jean-François Michel, professeur agrégé d'histoire à la retraite, est président de l'association Saône lorraine et délégué régional Lorraine pour Les Vieilles Maisons Françaises. Il est l'auteur, avec son épouse Marie-Françoise, de plusieurs ouvrages sur l'histoire et le patrimoine historique et architectural du sud-ouest des Vosges.

     

    ‡ Châteaux & demeures de caractère en Vosges, Jean-François Michel, éditions Gérard Louis, 2015, 160 p., ill. (29 €).

    ‡ Disponible en librairie à compter du 20 novembre 2015.

     

  • 45ème anniversaire de la mort du général de Gaulle

    Ce mardi 9 novembre 2015, la France s'est souvenue de la disparition du Général De Gaulle, voici 45 ans.

    RIP+

  • Les Grandes Brasseries de Saint-Nicolas-de-Port

    S'il est un spécialiste de la bière en Lorraine, c'est bien Benoît Taveneaux, président du musée français de la brasserie à Saint-Nicolas-de-Port. Et tout Benoît Taveneaux, le digne fils de son père René - éminent universitaire, historien de la Lorraine -, est contenu dans ce livre si intime, fait de vapeurs, d'odeurs de malt, ouvrage rédigé au pied de cette chaudière cuivrée et brillante de la chambre à houblon, dont les effluves, trente ans après la fermeture des Grandes Brasseries de Saint-Nicolas, sont toujours aussi persistants.

    Des fabriques de bière devaient déjà exister à Port à l'époque des grands pèlerinages qui avaient fait de la cité une des premières de Lorraine. Au XIXe siècle, deux petites brasseries cohabitent, mais c'est au XXe siècle que les Moreau, déjà brasseurs à Vézelise depuis 1863 font de leur nouvelles brasserie un modèle du genre.

    Après un demi-siècle de production, connue internationalement, la brasserie de Saint-Nicolas, victime des concentrations industrielles, dû fermer.

    Heureusement, le magnifique bâtiment, chef-d'oeuvre de l'architecture industrielle Art Déco a été sauvé de la démolition. Devenu musée, il continue à aire briller l'étoile de la brasserie lorraine.

    Une belle histoire riche des hommes qui y ont travaillés et qui y ont apportés tous leur savoir-faire.

    Un ouvrage à déguster sans modération !

     

    ‡ Les Grandes Brasseries de Saint-Nicolas-de-Port, Benoît Taveneaux, Musée français de la brasserie, 2015, 157 p., ill. (15 €).

  • Bleurville : Bilan positif de la saison touristique à l'abbaye Saint-Maur

  • Les Petits Chanteurs à la Croix de Bois à la basilique de Sion le 18 novembre

  • Le Choeur d'hommes de Nancy au couvent des Dominicains le 15 novembre

  • Vézelise (54) : patrimoine horloger caché dans l’église Saints Côme & Damien

    C’est une belle aventure patrimoniale que vivent aujourd’hui Thierry Lacroix le neveu qui vit à Paris, le cousin vézelisien Emmanuel Rusch et Denis Vialette, l’oncle et cousin professeur de technologie au Lycée d’Altitude à Briançon.

    En fait, tous trois sont apparentés et descendent d’Henri Vialette, le grand-père qui fut en son temps dans les années 1930, chef électricien à la Brasserie de Vézelise et qui entretenait le mécanisme.

    Lors d’une visite dans le clocher tors haut de 73 m, Denis Vialette est attiré par une mécanique rouillée envahie par les toiles d’araignée, mais qui interpelle le prof de technologie, ce dernier conduisant un projet scolaire dans son établissement sur le thème du temps. Suffisant pour commencer des recherches dans les archives et nettoyer la salle de l’horloge, voire effectuer des travaux de sauvegarde. Car le mécanisme découvert est des plus intéressants : il date de 1729 comme l’atteste l’inscription fort lisible : « J’ai été fait à Portcieux par François Pelletier en 1729 ».

    Un mécanisme inscrit à l’inventaire général des Monuments historiques. Pour les lycéens de Briançon, c’est une curiosité qu’ils ont été amenés à étudier comme ils ont étudié les horloges d’édifices à Briançon et Vézelise.

    Un mécanisme dont les cinq corps de rouages permettaient de sonner les heures, les quarts d’heure et ce qui en fait « son originalité et sa rareté : l’appel des fidèles au Saint-Sacrement ». Ainsi le clocher de Vézelise permet de découvrir trois générations d’horloge : l’électronique contemporaine qu’entretiennent les Etablissements Chrétien, l’électromécanique des années 1960 et cette merveille de 1729 une horloge mécanique.

    « Pour le moment, nous approprions les lieux avant de songer à faire visiter. Nous renseignerons l’horloge avec des pancartes », confie Denis Vialette qui précise : « Les visites seront réservées aux seules personnes intéressées par le sujet ». Une visite qui se mérite tant les escaliers en colimaçon sont étroits !

    [source : ER]

  • La Nouvelle revue lorraine a son site Internet

    Tout le monde connaît La Nouvelle revue lorraine...


    Mais s'il existe encore quelques Lorrains qui ne connaissent toujours pas cette sympathique revue régionaliste (fondée en 1974), il faut vous rendre immédiatement sur le site Internet que son fondateur-directeur-animateur, Jean-Marie Cuny, vient de créer et que l'on découvre à l'adresse suivante :

    http://www.nouvelle-revue-lorraine.fr/ 

    Bonne découverte... et n'oubliez pas de vous abonnez !


    ... La Nouvelle revue lorraine n'est pas réservée aux seuls Lorrains : tous les amateurs d'histoire, de traditions et de terroirs sont bien sûrs invités à découvrir "le" bimestriel qui a la Lorraine au cœur !

  • La Lorraine à travers la carte postale ancienne

    « C’ est la vie quotidienne des générations qui nous ont précédés qui est ainsi donnée à voir : travaux des champs, petits métiers, arrivée des premières automobiles et transports en commun, débuts du tourisme et vie au fil des saisons montrent ainsi la réalité d’une époque pleine de changements. » C'est ainsi que Jean-Marie Cuny présente son ouvrage agréablement illustré avec de sympathiques cartes postales anciennes  sorties de la collection de Roland Brach.

    À travers près de 400 clichés anciens, l'auteur, grand connaisseur de la petite et de la grande histoire de notre Lorraine, témoigne de toute la force de l’identité lorraine, qui au début du XXe siècle, est encore essentiellement rurale et forestière. Paysans, bûcherons, sagards et vignerons se partagent le vaste territoire. À la même époque, forges et hauts-fourneaux, verreries, cristalleries, mines et carrières, artisanat et petits métiers composent le paysage industriel. Mais dans ce pays de frontières, les villes de garnisons sont aussi nombreuses…

    Mais la Lorraine à la "Belle Époque", c’ est aussi le progrès de la mécanisation et surtout l’éclosion des transports qui désenclave les campagnes, l’ explosion démographique dans les grandes cités, les prémices du tourisme à Gérardmer la « perle des Vosges », les joies des sports d’hiver et le début de l’ aéronautique. Bref, un retour dans la Lorraine de nos grands-parents - voire de nos parents ! - pour témoigner auprès des jeunes générations de la vie de leurs ancêtres.

     

    ‡ La Lorraine à travers la carte postale ancienne, Jean-Marie Cuny, HC éditions, 2015, 160 p., ill. (18,50 €).

  • Bulgnéville (88) : une ferme gallo-romaine mise au jour

                                                                   [Vosges Matin]

  • Grand (88) : portes ouvertes à la base archéologique

  • Automne bleurvillois...

    Le village de Bleurville vu de l'ancienne voie romaine de Darney, au lieu-dit "Le Chêne des Saints", cl. H&PB, 2015.

  • Toussaint vs Halloween

    La Toussaint fait mémoire de tous les saints connus et inconnus, cette "Eglise du ciel" qui partage la sainteté de Dieu. Les saints, "doux et humbles de cœur", ont suivi l'Evangile du Christ sans concession et témoigné par leur vie de la grandeur de l'amour de Dieu.

    La Toussaint n'est pas la "fête" de la mort, mais de la vie ; de la vie du ciel.

    Le folklore d'Halloween (qui signifie "veille de la Toussaint" en gaélique) contraste avec la joie propre de la Toussaint mais rend présente une question existentielle que tout homme porte : l'immense précarité de la vie qui peut s'éteindre à tout moment. Cependant, la mort n'a pas le dernier mot pour le chrétien, "parce que l'homme est destiné à une vie sans limites, qui a ses racines et son accomplissement en Dieu" selon la formule de Sa Sainteté le pape François.

    Que cette espérance brûle dans le cœur de chaque croyant et qu'elle se répande par toute la terre !

  • Souvenons-nous de Henri Bataille, l'historien de Vaucouleurs

    [L'Abeille]

  • Et si nos paysages disparaissaient ?

    [L'Abeille]

  • Ecrits de mémoire de Templier

    Ce roman historique rassemble trois grimoires légués par Jehans de Rupt de Ville, commandeur du Temple que l'on peut penser d'origine lorraine, son personnage principal et narrateur. "La troisième croisade", "Mission secrète en Espagne" et "La quête du Graal" emmènent le lecteur dans un périlleux voyage autour de la Méditerranée avec retour en terre lorraine où la résolution d'une énigme doit lui permettre de découvrir la précieuse coupe du Saint Graal.

    Le roman est rédigé dans cette langue poétique et fleurie du XIIIe siècle qui permet une véritable immersion dans cette époque bénie des croisades.

    Avec l'auteur, le lecteur enfile la cote de mailles de son héros, rude gaillard tout à la fois pieux templier et homme pécheur devant son Créateur... On apprécie le langage imagé de ce magnifique Moyen Âge dont l'auteur respect l'esprit tout en s'éloignant suffisamment afin d'en faciliter la compréhension par les lecteurs de notre temps.

    Bon voyage avec le commandeur des templiers Jehans de Rupt de Ville !

     

    ‡ Ecrits de mémoire de Templier, Gilles Voydeville, éditions ETT-Locutio, 2015, 240 p. (20 €).

  • L'enfant aux miracles

    En ce printemps 1814 à Ottrott, sur le versant alsacien du massif des Vosges, alors que le Premier Empire est à bout de souffle, on accourt de partout pour être guéri par "l'enfant aux miracles".

    Le petit Sébastien Willer soigne miraculeusement les blessures de la vie et du quotidien en imposant les mains sur les parties douloureuses du corps... Pendant plusieurs années, riches et pauvres, ruraux et citadins, viennent en foule se faire toucher et frotter par le petit paysan aux mains miraculeuses. La famille s'enrichit. Les jalousies se font jour. Et les autorités civiles et médicales s'inquiètent.

    L'enfant est-il un charlatan ? Et s'il guérit vraiment, Est-ce par la force naturelle d'un mystérieux flux magnétique propre aux zones montagneuses ? Ou s'agirait-il d'un don de Dieu ou d'une ruse du Diable ?

    Dans une société traumatisée et appauvrie par vingt années de guerre, secouée par les changements de régime et le bouleversement des valeurs traditionnelles, le débat fait rage du côté des Vosges alsaciennes. La presse et la politique s'en mêlent. L'enfant est instrumentalisé, isolé, malmené. Les nouveaux pouvoirs - bourgeoisie, médecine, justice - s'opposent à l'Eglise qui soutient Sébastien et sa famille et le soustrait à l'engrenage infernal. L'enfant retournera à l'anonymat et deviendra instituteur. Il décédera en 1892 à Ottrott, son village natal, au pied du mont Sainte-Odile.

    L'auteur - arrière-arrière-petit-neveu de Sébastien Willer - a reconstitué l'histoire extraordinaire de cet enfant à partir de solides sources historiques et archivistiques. L'ouvrage raconte avec une grande sensibilité un étonnant moment de trouble collectif dans une société déboussolée, flottant entre certitudes ancestrales (Eglise catholique et monde rural) et croyances rationalistes nouvelles (bourgeoisie protestante et franc-maçonne). Deux visions du monde. Et la triste histoire d'une enfance volée.

     

    ‡ L'enfant aux miracles. Le petit Alsacien qui guérissait avec les mains, Gérard Hoffbeck, éditions La Nuée Bleue, 2015, 175 p., ill. (15 €).

  • Zoom sur Bocquegney et Hennecourt avec Maisons paysannes des Vosges

    [Vosges Matin]

  • Cornimont (88) : les nouvelles cloches baptisées devant 1200 fidèles

    Le baptême de Jeanne et Louise, les deux nouvelles cloches de l’église de Cornimont, a eu lieu début octobre devant plus de mille paroissiens. Une cérémonie très rare à laquelle aont assisté leurs parrains et marraines, parmi lesquels le comédien Robert Hossein, son épouse et Fernande Claudel, âgée de 102 ans.

    « Nous vivons aujourd’hui un moment historique », rappelle l’abbé Arnaud Meyer, curé de la paroisse, durant la cérémonie. Le baptême de cloches est en effet un rite extrêmement rare de nos jours. Celui de Jeanne et Louise a eu lieu ce dimanche, dans une église pleine à craquer, en présence de leurs parrains et marraines. L’acteur Robert Hossein et son épouse Candice Patou-Hossein, Fernande Claudel, âgée de 102 ans, le frère Rupert et Sandrine Didierlaurent ont proclamé le prénom des deux cloches. Avant de tinter et remplir l’église de leur son harmonieux. « Avoir été choisie comme marraine est une grâce, nous vivons un moment extraordinaire, c’est comme si nous baptisions un enfant », a commenté, émue, Candice Patou-Hossein. Installées au pied de l’autel, couvertes de fleurs, les deux élégantes héroïnes du jour sont photographiées sous tous les profils.

    L’émotion est palpable tout au long de la messe. Quand la musique de Jeanne et Louise a retenti pour la première fois. Puis lorsque Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, les a baptisé. Émotion aussi au moment où les 1200 personnes présentes se sont levées pour applaudir longuement les deux cloches qui reçoivent pour mission de « chanter pour toujours la gloire de Dieu ».

    À chaque nouvelle séquence de la messe, Fernande Claudel se lève, parfois aidée par ses voisins. La petite dame de 102 ans est la marraine de Jeanne. C’est elle qui, à l’issue de la cérémonie, a offert la traditionnelle boîte de dragées. Un moment touchant puisque la plupart des convives ne s’y attendaient pas. Il n’y en a pas pour toute l’église mais chacun repart tout de même avec son faire-part.

    [d’après Vosges Matin]

  • L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps

    Si l'Art nouveau est bien un symbole de la Belle Epoque, c'est à rebours du mythe décrivant des artistes en quête de formes voluptueuses dans un âge d'or crépusculaire. En effet, la Belle Epoque est une période plus troublée que ne le laisse supposer sa légende.

    Né dans le contexte lorrain de l'après-Sedan, le mouvement Art nouveau nancéien a une propension à se mobiliser sur les nombreuses questions politiques et sociales d'alors - l'annexion de l'Alsace-Moselle, l'affaire Dreyfus, l'anticléricalisme, les revendications ouvrières -, attisé en cela par les personnalités exceptionnelles de ses deux présidents, Emile Gallé puis Victor Prouvé, républicains fervents qui investissent le champ politique.

    Cet ouvrage, à travers les chefs-d'oeuvre de Gallé, Prouvé, Daum et bien d'autres, permet de découvrir un aspect passionnant et méconnu de l'Art nouveau et de ses implications dans la politique et la société en Lorraine et en France.

     

    ‡ L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps, collectif, Somogy éditions d'art, 2015, 224 p., ill. (29 €).