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chasseurs alpins

  • Nancy : hommage au colonel Driant, patriote et visionnaire

    Hommage, samedi 20 février 2016, au lieutenant-colonel Emile Driant à l’occasion du centenaire de sa mort, au Bois-des-Caures, le 22 février 1916, au deuxième jour de la bataille de Verdun.

    C’est en présence de son arrière-petite-fille, Laure Darcos-Driant, épouse de l’ancien ministre de l’Education nationale, qu’a eu lieu à Nancy, sur la place qui lui est dédiée, le dépôt de gerbes en hommage au député de Nancy et héros de Verdun, mort au champ d’honneur.
    Cette manifestation revêtait un caractère solennel, à l’occasion du centenaire de la mort du lieutenant-colonel Driant.

    Parmi les nombreuses personnalités civiles et militaires, on notait la présence de plusieurs membres de la promotion « Lieutenant-colonel Driant » (1965-1967) à Saint-Cyr. Trois jeunes Saint-Cyriens montaient la garde d’honneur devant la plaque commémorative et la cérémonie était rehaussée par la musique de la fanfare du 27e Bataillon de Chasseurs alpins stationné à Annecy et la présence de nombreux porte-drapeaux.

    A l'issue de la cérémonie patriotique, les participant ont assisté à l’inauguration de l’exposition consacrée à Emile Driant dans le hall de l'hôtel de ville. Cette rétrospective évoque à la fois le militaire et le député. Le jeune officier, après avoir été affecté, successivement, au 54e régiment d’Infanterie de ligne, puis au 4e zouaves à Tunis, et été capitaine instructeur à Saint-Cyr, commanda le Ier bataillon de chasseurs à Troyes. Il quitta l’armée, en 1905, pour se lancer dans le journalisme et la politique et fut un proche du général Boulanger. « La patrie avant le parti » fut son slogan de campagne, en 1910. Journaliste à l’Eclair, il assista, en 1906, à des manœuvres allemandes en Silésie et alerta l’opinion sur l’imminence d’un conflit et le manque de préparation de l’armée française. Dans son ouvrage « La guerre de demain », il se montra visionnaire, tout comme il le fut dans « La Révolution de demain ». Sous la signature de Danrit, son nom de plume, il défend le réarmement moral de la nation française. Il est un farouche partisan de la liberté de conscience. Il intervient pour la définition du contenu des programmes des manuels scolaires d’éducation morale et civique, le libre choix de l’enseignement par les parents, la préservation des pouvoirs de l’Etat, par la séparation de l’administration et de la politique... Il participe à de nombreuses campagnes pour la mise en œuvre de réformes sociales et réclame une réduction du déficit budgétaire. Ce fut aussi un "Jules Verne" militaire qui, dans « La Guerre de demain », prônait l’utilisation, par les soldats, de bicyclettes électriques, de fusils à air comprimé et de gilets pare-balles. Dans son discours, le président du Souvenir français a salué la modernité du personnage, véritable "lanceur d’alerte".

    La salle Poirel accueillait en soirée un magnifique concert "sons & lumières" donné par la fanfare du 27e BCA, formation musicale de haute tenue qui a obtenu récemment le premier prix lors des rencontres internationales des musiques militaires à Québec.

    [cliché ©H&PB]

  • Les combats héroïques du capitaine Manhès dans les Vosges (1915-1916)

    Le centenaire des combats des Vosges est l'occasion de publier, pour la première fois, les  carnets du capitaine Pierre Manhès : ils permettent de comprendre une époque et un conflit qui ont marqué à jamais la France, et particulièrement le massif des Vosges.

    Manhès est un officier prometteur qui sert dans les spahis à la veille de la Grande Guerre. Il rejoint sur sa demande les chasseurs alpins en 1915. Il réalise alors un exploit connu de tout le pays : à la pointe d'une attaque, ayant fait des prisonniers, il est encerclé pendant quatre jours sur les pentes de l'Hilsenfirst - sommet vosgien surplombant les vallées de Munster et de Guebwiller -. Tenant tête à l'ennemi, il utilise les armes capturées contre lui et presque à bout de munitions, fait rouler des rochers vers les lignes allemandes... avant d'être délivré !

    Avec une tragique lucidité et beaucoup de franchise, Manhès raconte ses terribles combats dans les Vosges alsaciennes et s'interroge sur le sacrifice demandé : il ne cache  rien de ses sentiments, de ses inquiétudes, de l'héroïsme ou de la lâcheté de certains, et aborde également ses propres faiblesses.

    Ces carnets inédits constituent un témoignage exceptionnel d'un officier sur un aspect des combats de cette année terrible que fut 1915.

     

    ‡ Les combats héroïques du capitaine Manhès (1915-1916), Max Schiavon (prés.), éditions Pierre de Taillac, 2015, 352 p., ill. (19,90 €).

  • D'une montagne à l'autre, les Alpins dans les Vosges (1914-1918)

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