[Est Républicain]
Lorraine - Page 71
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Bruley, au coeur du Toulois
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VMF valorise les belles pierres lorraines
Vieilles maisons françaises (VMF) a choisi le château de Girecourt-sur-Durbion, une demeure seigneuriale vosgienne, pour son premier prix régional de la restauration.
« Nous nous battons pour défendre, mettre en valeur les belles pierres de Lorraine ! » Jean-François Michel est, depuis 2000, le délégué régional et président de Vieilles maisons françaises en Lorraine. Ancien professeur d’histoire au lycée messin Georges-de-La-Tour, tout comme son épouse Marie-Françoise, l’homme milite au sein de cette association nationale, créée en 1958 et reconnue d’utilité publique, pour faire connaître le très riche patrimoine lorrain. « Et il n’est pas seulement concentré sur le sillon mosellan. On néglige trop souvent la Lorraine profonde et son tissu rural qui cache de magnifiques monuments. Je pourrais vous citer des presbytères, de chapelles ou d’anciennes églises monastiques, de vieux lavoirs, d’anciennes mairies, de vieilles maisons paysannes qu’il faut absolument préserver et qui sont malheureusement menacés », répète ce connaisseur.
Il s’appuie sur VMF pour faire du lobbying auprès des pouvoirs publics afin de permettre, outre la préservation, la restauration d’un patrimoine par trop méconnu. Et ça tombe bien cette année. En septembre, il sera question, lors d’un week-end entier, d’une journée du patrimoine caché.
A cet effet, VMF en Lorraine organise, depuis douze ans, son concours régional de restauration doté d’un premier prix de 10 000 €. Il est allé cette année à la demeure seigneuriale de Girecourt-sur-Durbion, dans les Vosges, propriété d’un couple de médecins, les Courtalon, qui ont acquis la demeure en 1994. Un couple tombé sous le charme de ce château construit en 1580 par Pierre d’Haraucourt et que l’on peut apercevoir en empruntant l’axe Epinal-Bruyères. Le couple n’a pas cessé d’investir dans des travaux remarquables qui ont permis de mettre en évidence des plafonds à caisson considérés comme les plus beaux plafonds de Lorraine.
La demeure seigneuriale était en lice parmi une douzaine de candidats (sept pour les Vosges) dont deux en Moselle : le château de Freistroff, près de Bouzonville, et celui d’Aubigny, à Coincy, lieu historique de la fameuse bataille de Borny le 14 août 1870.
Les Vosges abritent, selon Jean-François Michel, parmi les plus belles pierres de notre région. « Notamment dans la partie ouest, du côté de la Saône Lorraine avec ce village magnifiquement restauré qu’est Châtillon-sur-Saône. » Sans oublier Les Thons et ses trois églises, ou Bleurville avec son ancienne abbaye bénédictine du XIe siècle !
‡ Information sur l'action de VMF : www.vmfpatrimoine.org
[Le Républicain Lorrain]
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Autour de l'exposition "Eglises de Meurthe-et-Moselle en quête de modernité 1945-1975"
[Est Républicain]
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La borne des Trois Provinces
[Vosges Matin]
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La vraie mission de sainte Jehanne d'Arc
On croit tout savoir sur sainte Jehanne d'Arc. Et si on n'avait pas compris la raison fondamentale de sa mission ? Louis-Hubert et Marie-Christine Remy proposent un essai sur un événement johannique qui fixe sa véritable mission auprès du Dauphin, mission d'essence surnaturelle, répondant aux injonctions de ses voix célestes : faire sacrer roi de France le futur Charles VII.
Dans cette approche historico-spirituelle, les auteurs développent la théorie de la "triple donation" par laquelle Jehanne, investit de sa mission divine, se fait attribuer mystiquement le royaume de France par le futur roi puis, Jehanne reine de France l'espace d'un instant, dédie le royaume des lys au Christ avant de le réatribuer au Dauphin. Cela s'est passé à Saint-Benoît-sur-Loire le 21 juin 1429. Un document, retrouvé par les auteurs dans les archives secrètes du Vatican, en apporte la preuve.
Ainsi, le « roi de Bourges », comme on le surnomme par dérision, voit sa légitimité renforcer grâce à l'intervention de Jehanne d'Arc, une jeune fille venue des marches de Lorraine...
Cet ouvrage, original et surprenant à bien des égards par ses éclairages, veut avant tout réhabiliter la mission divine de Jehanne ; explication soigneusement ignorée - voire écartée - par l'historiographie laïciste moderne. En tout cas, il ne ressemble à aucun autre livre - et ils furent pléthores ! - publié durant cette année du 6ème centenaire de Jehanne "la Bonne Lorraine".
‡ La vraie mission de sainte Jehanne d'Arc, Louis-Hubert et Marie-Christine Remy, éditions ACRF, 2012, 395 p., ill. (20 €).
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Tous les chemins lorrains mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle
Pour faciliter la tâche du pèlerin, l’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine a balisé le chemin allant de Schengen à Langres, en passant par les Vosges.
Depuis les Journées mondiales de la jeunesse voulues par Sa Sainteté le pape Jean-Paul II en 1989, le nombre de pèlerins n’a cessé de croître (plus de 180 000 personnes de toutes nationalités en 2011). Bâton et sac à dos orné de la fameuse coquille, ils s’élancent à pied jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle, considérée comme l’une des trois villes saintes de la chrétienté (après Jérusalem et Rome).
Pour y parvenir, quatre voies antiques existent en France : celles du Puy-en-Velay (la plus connue et fréquentée), de Vézelay, d’Arles et de Tours qui se rejoignent à Puenta la Reina, en Espagne. Lorsqu’on décide de tenter l’aventure depuis son domicile, il faut emprunter des chemins secondaires avant de retrouver ces chemins dits historiques. Depuis le renouveau récent du pèlerinage, des associations balisent certains itinéraires. A l’image de l’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine qui s’est chargée du chemin reliant Schengen à Langres, en passant par la Lorraine et les Vosges. Ce qui facilite la tâche des nombreux pèlerins du Nord, notamment Allemands, qui n’ont plus à établir, de A à Z, leur propre itinéraire jusqu’aux trajets antiques, véritables « autoroutes ». « Il y avait un vide, un manque de balisage et d’hébergements propices à accueillir le pèlerin », explique Jean Courivaud, membre de l’association depuis quelques mois. Un projet qui était aussi une manière « de canaliser les gens sur un trajet ».
314 km ont été balisés avec le logo officiel du Conseil de l’Europe (coquille stylisée jaune sur fond bleu). L’itinéraire passe durant plus de 75 km dans les communes des Vosges par le GR7 et le GR714. A partir de Greux, 12 dont Domremy-la-Pucelle, Rouvres-la-Chétive, Contrexéville ou encore Aureil-Maison. L’itinéraire passe également à proximité de Neufchâteau, Châtenois ou encore Martigny-les-Bains. Outre la carte, le guide précise les points remarquables mais pointe aussi les hôtels-restaurants et hébergements présents ainsi que les accueils jacquaires, des particuliers qui se proposent d’héberger durant une nuit le pèlerin. Sans toutefois donner des listes de noms. Charge au marcheur de contacter les offices de tourisme servant de relais ou l’association pour les obtenir. En sachant que les accueils jacquaires, très peu nombreux dans les Vosges, ne sont pas toujours disponibles.
« Après sa journée de marche, le principal souci du pèlerin est de savoir où il dormira le soir », note Jean Courivaud. Outre les particuliers, plusieurs possibilités existent : les gîtes associatifs tenus par des bénévoles issus d’associations jacquaires et les hébergements classiques comme les gîtes privés (à l’image de celui de Châtenois), les chambres d’hôtes, les hôtels… Certains effectuant un geste commercial. La tâche est facilitée à partir des grands carrefours (Puy-en-Velay, Vézelay…) où le pèlerin trouve sans la moindre difficulté de nombreux gîtes d’étape, hébergement peu cher privilégié par les marcheurs.
Lorsqu’il s’est lancé dans son périple, Jean Courivaud a pu compter sur l’aide de membres d’associations jacquaires. Ce qui l’a incité à devenir adhérent de l’association. « J’ai été marqué par l’accueil des bénévoles tout au long du chemin, des membres d’associations comme nous ou d’anciens pèlerins. Les aider aujourd’hui est devenu une motivation », note Jean Courivaud, de Jeanménil, qui s’est proposé d’assurer la maintenance des chemins balisés vosgiens jusqu’à Langres.
Si le guide ne prétend pas régler tous les soucis du marcheur, il lui facilite la vie. Et incitera peut-être des gens, qui craignaient de se lancer dans l’inconnu, à franchir le pas. Une fois le chemin matérialisé, « il faut le faire vivre et le faire évoluer », ajoute Jean Courivaud, notamment en étoffant les hébergements. L’association est ainsi en contact avec l’office de tourisme de Neufchâteau qui listera les chambres d’hôtes prêtes à recevoir les pèlerins. Jean Courivaud a le projet également de baliser d’autres chemins dans les Vosges, d’est en ouest cette fois, en partant de Saint-Dié ou Baccarat jusqu’à Bourbonne-les-Bains où le chemin est désormais tout tracé…
Bien que de nombreux pèlerins partent des villes connues comme Le Puy-en-Velay ou Vézelay, la version traditionnelle du pèlerinage se fait à pied depuis chez soi. Ce fut le choix de Jean Courivaud et Jean-Pierre Quirin, de Dommartin-lès-Remiremont. Mais chacun a opté pour une organisation différente. Le premier l’a effectué en trois étapes : les deux premières en 2011, d’Housseras (son village natal) à Vézelay, puis quelques mois plus tard, de Vézelay à Roncevaux. Et la dernière, en mars dernier, de Roncevaux à Compostelle. Soit 2 200 km en 88 jours. A cause d’une fracture au pied due à la fatigue, Jean-Pierre Quirin a été contraint de faire son pèlerinage en deux étapes : la première en 2009, de Dommartin à Cahors en passant par le Puy-en-Velay ; la deuxième en 2010, de Cahors à Saint-Jacques. Soit 2 055 km en 91 journées de marche et 100 jours de voyage.
Les hébergements étant difficiles à dénicher le temps de retrouver des voies historiques (après c’est « l’autoroute » comme ils disent), Jean Courivaud a établi un planning précis de ses étapes. 350 km d’Housseras à Vézelay bien préparés où les logements étaient réservés. Si Jean-Pierre Quirin a également établi précisément les chemins à emprunter jusqu’au Puy en évitant les routes trop fréquentées, il n’avait réservé aucun hébergement. Il cherchait le jour même où pouvoir poser le pied le soir. « Très rapidement, on se rend compte qu’on sort de toutes les situations. » Pour lui, « tant que les jambes et la tête suivaient, tout allait bien ». Il n’a pu compter que sur soi-même et la bonne volonté des gens en toquant chez des particuliers, en faisant appel aux mairies, aux paroisses, ou en allant dans des gîtes privés ou associatifs. Résultat : il a dormi dans des salles polyvalentes, dans un local technique, des monastères ou encore une salle de catéchisme. Sur les 22 étapes, il n’a eu qu’un refus et a dû dormir une fois sous sa tente. « Le fait d’avoir une coquille sur son sac, ça ouvre des portes », reconnaît Jean-Pierre Quirin, qui présentait toujours sa crédentiale (le carnet du pèlerin). Cette période reste son meilleur souvenir sur le plan relationnel.
Si on ne se lance pas dans un tel périple par hasard, chacun a aussi sa façon de vivre les choses. La démarche étant bien souvent spirituelle. A l’image de celle de Jean Courivaud, catholique pratiquant, qui ressentait le besoin de « se retrouver face à soi-même et d’être en contact avec la nature ». Pour Jean-Pierre Quirin, la démarche était d’abord culturelle avec l’objectif de découvrir le patrimoine architectural de l’art roman et gothique sur ce chemin particulièrement riche en la matière.
En vingt ans, Francis et Marguerite Jacquot ont accueilli chez eux une petite dizaine de pèlerins qu’ils retrouvaient bien souvent épuisés à Neufchâteau.
Alors lorsqu’ils ont créé leur gîte à Châtenois (ouvert depuis seulement un mois), c’est tout naturellement qu’ils ont décidé de leur offrir leur hospitalité. Leur nouveau gîte se situant à 15 km du nouveau chemin balisé, ils se proposent même d’aller les récupérer et de les remettre le lendemain sur la bonne route !
Si pour les touristes, le gîte est tarifé, « l’accueil du pèlerin est libre », explique Marguerite Jacquot. Rares sont ceux toutefois à repartir sans donner un « petit quelque chose », ajoute Marguerite Jacquot qui rêve comme son mari de pouvoir un jour faire le pèlerinage.
Très éloignée de l’itinéraire Schengen-Langres, la ferme de Bon Jacques, proche de Darney, a toujours aussi ouvert ses portes aux pèlerins. Elevant des chevaux depuis 1986, Brigitte Laurent offre le gîte et le couvert aux marcheurs et à leur équidé. Son credo ? « Les accueillir dans la simplicité et l’authenticité ». Un état d’esprit qui règne tout au long de l’année au sein de sa ferme.
[d'après Vosges Matin]
‡ Guide « Vers Saint-Jacques-de-Compostelle en passant par la Lorraine ». Tarif : 10 euros. L’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine (www.st-jacques-lorraine.fr) tient une permanence le premier jeudi de chaque mois à la maison paroissiale de Custines. Renseignements au 06 79 68 89 49. Contact Jean-Pierre Courivaud : jean.courivaud88@orange.fr
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Contes de Lorraine
Les éditions Ouest-France proposent dans sa collection "Les grandes collectes" de rassembler les oeuvres des folkloristes de nos régions.
Emmanuel Cosquin, folkloriste lorrain du dernier quart du XIXe siècle, a donné une oeuvre exceptionnelle par sa qualité, sa rigueur et son ampleur : il ne s'est pas contenté d'offrir l'une des plus belles collectes de contes de France, il s'est appliqué à recueillir avec le plus grand soin le patrimoine oral d'un unique village - Montiers-sur-Saulx, dans le sud-ouest meusien - et à le mettre en relation avec des milliers de contes du monde entier. Les Contes de Lorraine de Cosquin peuvent être répartis selon une typologie spécifique ; contes merveilleux, contes d'animaux, contes-nouvelles, contes facétieux, randonnées et légendes.
Ainsi, ses Contes de Lorraine parus en 1886 restent-ils un monument du conte français ouvrant sur des recherches passionnantes.
Les Contes de Cosquin sont présentés par Nicole Belmont, anthropologue et directrice d'études à l'Ecoles des hautes études en sciences sociales, et par Françoise Morvan, directrice de la collection "Les grandes collectes".
‡ Contes de Lorraine d'Emmanuel Cosquin, Nicole Belmont et Françoise Morvan (présenté par), éditions Ouest-France, 2012, 352 p. (17,50 €).
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Le Graoully
C’était il y a très longtemps… En ces temps reculés, l’ancienne cité de Metz vivait dans la terreur, hanté par un dragon effroyable : le Graoully.
René Bastien et Bernard Laurendin, en fins connaisseurs de l’histoire de la cité des Médiomatriques, nous content l’histoire de cet animal mythique à l'apparence d'un dragon qui, vivant dans l'arène de l'amphithéâtre de Metz, aurait dévasté la ville avant d’être chassé hors du pays par saint Clément, premier évêque de la cité au IIIe siècle. Cette légende illustre la destruction des religions païennes par le christianisme.
L’ouvrage, agréablement illustré par Laurel, s'adresse avant tout à vos enfants… mais permettra également aux parents de renouer avec l’histoire de notre Lorraine.
‡ Le Graoully, René Bastien et Bernard Laurendin, éditions Serpenoise, 2012, 33 p., ill. (10 €).
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Vaucouleurs (55) : Jehanne d'Arc, l'exeptionnelle destinée
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Souscrivez à la restauration de la basilique Sainte-Jeanne d'Arc de Domremy !
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Bleurville (88) : fraîcheur musicale à l'abbaye Saint-Maur avec le trio Molto Vivo
Le trio bélarusse et géorgien « Molto Vivo » était l’invité, pour la deuxième année consécutive, des Amis de Saint-Maur. Des airs venus de froid pour après-midi caniculaire…
Si cette formation musicale est installée à Remiremont, il n’en reste pas moins vrai que leur accent trahis des attaches situées beaucoup plus à l’est de l’Europe : la violoniste Nelly Matchabeli, native de Tbilisi, en Géorgie, co-soliste à l’opéra de Géorgie, est soliste à l’orchestre symphonique de Saint-Dié-des-Vosges. La pianiste Natalia Hurava, originaire de Biélorussie, est soliste dans plusieurs formations de musique de chambre, et Pilip Hurau, au basson, nous vient de Brest, en Biélorussie.
Le sympathique et talentueux trio « Molto Vivo » a encore su séduire les mélomanes qui avaient bravé l’atmosphère caniculaire pour rejoindre la fraîcheur – toute relative – de la nef de l’abbatiale romane. La charmante Natalia Hurava avait concocté un programme enlevé avec des sonorités venues à la fois de Russie mais aussi d’Amérique du Sud, faisant souffler le chaud et le froid pour le plus grand plaisir du public. Mais les grands classiques ne furent pas oubliés : la Cantate de Bach et la Danse hongroise de Brahms ouvrirent avec splendeur les deux parties du concert. Le trio, alternant la composition instrumentale autour du piano, a magnifiquement restitué les œuvres des compositeurs russes tels que Rêverie de Tchaïkovsky ou la Fantasia ou le Concertino en ré mineur de Portnoff ainsi qu’une Chanson lyrique pour basson et piano de Pojlakov.
La seconde partie était dédiée à des compositeurs contemporains apportant fraîcheur et rythme dans la torpeur de cet après-midi d’été. La Cumparsita, air de tango uruguayen-argentin, de Gerardo Matos Rodríguez donna des envies de pas de danse au public. Le programme se déroulait ensuite avec une pièce de comédie musicale de l’américain Jérôme Kern, disciple de George Gershwin, et deux œuvres de ragtime du pianiste afro-américain Scott Joplin ; la musicalité, le talent et son importance dans l’histoire du ragtime et de la musique américaine font que Scott Joplin demeure le plus connu des compositeurs de ragtime.
Le concert s’est achevé sous un tonnerre d’applaudissement. Après le rappel de la salle, notre trio interpréta un extrait de l’Heure exquise de l’opérette la Veuve joyeuse de Franz Lehar. « Molto Vivo », une formation talentueuse qui a transmis avec chaleur et passion la profondeur et la richesse de ces créations musicales largement appréciées par l’assistance. Et pour le renom de Saint-Maur qui n’a pas a rougir de sa programmation estivale !
‡ L'abbaye Saint-Maur est ouverte jusqu’au 31 août, du jeudi au dimanche de 14h00 à 18h00. Prochaine animation : concert de la chorale « Les voix de Sagona » dimanche 16 septembre à 16h00.
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Salon du Livre Vosges/Lorraine à Rambervillers le 2 septembre 2012
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Laneuvelotte (54) : le n° 1 du "Poilu du Grand Couronné" est paru
[Est Républicain]
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Bleurville (88) : le patrimoine dévoilé lors des Journées du Patrimoine
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Les 150 ans de Maurice Barrès
[Vosges Matin]
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A l’abbaye Saint-Maur de Bleurville : des roches et des hommes
« Les mystères de la montagne vosgienne », un film de Roger Lachaize, a animé la nef de l’abbatiale Saint-Maur l’espace d’un après-midi. Pour un grand voyage dans le temps.
« Bleurvillois de cœur », c’est ainsi que se définit Roger Lachaize. Ce Déodatien, qui a des attaches familiales (Roussel-Petitjean) à Bleurville et qui a bien connu l’abbé Pierrat, le sauveteur de Saint-Maur, a fait partager à la cinquantaine de spectateurs présents sa passion pour les roches gravées du massif vosgien lors de la projection d’un reportage réalisé avec son compère Jean-Marie Cuny, d’Anould. Une soixantaine de sites préhistoriques a été abordée, objets souvent de conflits d’interprétation entre historiens et archéologues. « Albert Ronsin, l’historien de Saint-Dié, voyait dans les pierres à cupules le simple effet de l’érosion naturelle, alors que nous autres archéologues y voyons l’action de la main de l’homme » déclare amusé Roger Lachaize. Ce marcheur, avec ses amis du Club Vosgien, a parcouru le massif du nord au sud afin de recenser les nombreuses roches à bassins et autres pierres à empreintes, roches gravées, polissoirs à outils et armes, et mégalithes. Toutes sont des vestiges de l’occupation humaine datant pour la plupart du Néolithique (6000 ans avant JC). Ces sites de hauteur ont été progressivement christianisés au cours du Haut Moyen-Âge (VIe-VIIe s.) : signes de ces exorcismes pratiqués par les prêtres de la religion chrétienne, une multitudes de croix pattées gravées à côté des empreintes préhistoriques.
Les pierres à cupules ou à bassins creusés dans le grès se rencontrent des Vosges jusqu’au Palatinat, en Allemagne. Leur usage n’est pas bien défini : servaient-elle à recueillir l’eau de pluie afin de se purifier, ou de mortier, ou encore de réceptacle à sacrifice animal ou humain ? Remplis d’eau, ces bassins pouvaient aussi être des miroirs du firmament puisque nos ancêtres du Néolithique adoraient la nature, les astres et le soleil. Certaines cupules étaient utilisées comme lanternes sur les parois des falaises dans la vallée de la Meurthe.
Le massif vosgien recèle également plusieurs abris sous roche aménagés à l’époque préhistorique ainsi que des mégalithes. Certaines de ces pierres dressées (menhirs) servirent au Moyen-Âge de bornes pour les propriétés ecclésiastiques. Le massif du Fossard est le seul site vosgien connu qui possède un dolmen qui servit probablement de sépulture à un chef de tribut.
Roger Lachaize fit une incursion dans l’ouest vosgien afin de présenter les roches du Mulot, dans la vallée du Gras, en forêt de Bleurville. Pierres à empreintes, elles sont une remarquable synthèse de ces roches gravées du Néolithique : elles présentent des cupules, des traces de pieds humains, de sabots d’équidés, un symbole du culte du soleil et des marques de christianisation avec de nombreuses petites croix sculptées. Toutes ces roches furent tardivement utilisées par les populations locales pour y pratiquer des rites traditionnels venus du fond des âges.
[clichés © H&PB]
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Magnières (54) : exposition des sculptures de Claude Lanoix
[Est Républicain]
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Le château de Lyautey labellisée "Maison des Illustres"
[Est Républicain]
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Vaudémont (54) : entre patrimoine rural et chantier patrimonial
[Est Républicain]
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Saint-Nicolas-de-Port (54) : le saint patron des Lorrains se refait une beauté
Opération délicate pour les spécialistes de l'entreprise France-Lanord & Bichaton de Heillecourt qui ont procédé à la dépose de la statue de saint Nicolas du trumeau central du portail de la basilique.
Le 26 juillet dernier, la statue de saint Nicolas a perdu sa main gauche et une partie de la crosse épiscopale. Un accident dû à l’usure du temps. Les employés des services techniques de la ville avaient procédé à sa sécurisation par la pose d’un filet de protection en attendant l’intervention des spécialistes qui ont désolidarisé la statue et procédé à la descente de son socle. La statue pèse environ 200 kg.
Avec beaucoup de précautions, un engin élévateur, a posé la statue sur une palette avant son transport vers les ateliers municipaux où elle restera dans un premier temps en attendant les experts qui chiffreront les réparations avant une prise en charge de la restauration dans les ateliers de FLB. La statue qui avait antérieurement subi de petites réparations sera nettoyée et restaurée.
Après sa convalescence, saint Nicolas qui accueille les fidèles et les touristes à l'entrée de la grande église, réintégrera sa place.
[d'après l'Est Républicain]
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Bleurville (88) : des images pour petits et grands à l'abbaye Saint-Maur
[Vosges Matin]
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Void-Vacon (55) : triple vie de châtelains pour Maryvonne et André
Ces deux-là ne seront jamais rassasiés. Maryvonne et André Tonnerieux, tous deux professeurs, ont déjà trois bâtisses ancestrales dans leur vie. Toutes médiévales. Les seules qui comptent à leurs yeux d’amoureux d’histoire.
André est professeur de maths, Maryvonne de français et de latin. En matière de bricolage, il n’est pas manchot, elle non plus. André manie plutôt le marteau et le burin, Maryvonne le pinceau et les casseroles. Mais l’enseignante, passionnée par l’histoire médiévale, ne rechigne jamais à aider son époux. « Je gâche le ciment et j’évacue les seaux de gravats », précise-t-elle, mutine. Des tâches qu’elle effectue toujours en petite robe d’été. Jamais elle n’a voulu revêtir un bleu de travail. Un principe.
Maryvonne a un caractère bien trempé, André pareil. Et il en a fallu de la trempe au couple Tonnerieux pour mener de front trois chantiers de sauvetage d’édifices médiévaux en piteux état, à des centaines de kilomètres de distance l’un de l’autre.
Pour les deux professeurs nancéiens, tout démarre par l’acquisition, au début de leur mariage, d’une maison à Nancy du XVIIe. Ils cassent tout à l’intérieur pour rendre à la bâtisse son lustre d’antan. Nullement épuisé, le couple passe à la vitesse supérieure voilà vingt-cinq ans. « J’ai envoyé 22 lettres à 22 agences immobilières », se souvient Maryvonne. Les Tonnerieux cherchent une demeure ancienne dans le Massif central. Le couple reçoit 16 réponses allant du splendide château à la ruine. Une photo retient cependant son attention, un château du XVe en Corrèze. « Le prix était abordable ». Une visite les rassure. « Pour un franc supplémentaire, l’agent immobilier, qui a vu que l’on aimait les vieilles pierres, nous a proposé une tour du XIe », enchaîne André. Si le château est assez bien conservé, la tour, classée monument historique, n’est qu’une ruine à ciel ouvert.
Patiemment durant des années et pendant leurs deux mois de vacances, les deux professeurs se transforment en bâtisseurs. Maçon, plombier, menuisier, tailleur de pierre, électricien, ferronnier, André est une entreprise générale à lui tout seul. Maryvonne l’épaule et peste parce que les journées « n’ont que 72 heures ». Tout se détraque quand un architecte sourcilleux des bâtiments de France du Limousin fait arrêter, pendant deux ans et pour des raisons administratives, la restauration de la tour du XIe siècle.
Excédée, Maryvonne prend sa plume et rédige une nouvelle annonce, « cherche monument antérieur au XVIe, non restauré et non classé pour le sauver ». Elle reçoit trente-quatre réponses. Parmi elles, le château de Void-Vacon, en Meuse. Question ruine, les deux enseignants sont gâtés. Tout s’effondre. Ils le rachètent en 1996 pour le franc symbolique. Et se retrouvent avec trois chantiers de sauvegarde à mener de front. Face à ce travail de Titan, les finances du couple et de leurs quatre enfants chancellent, un peu. André réhabilite, Maryvonne donne des cours particuliers. Même si André fait tout tout seul, le ciment, la chaux et le sable finissent par coûter cher. Mais la mauvaise passe sera brève, les Tonnerieux n’ont pas des goûts de luxe « pas de grosse voiture, ni de restaurants depuis des années », seules la sauvegarde les galvanise.
Trente ans de ce régime sévère ne l’ont pas dégoûté des vieilles pierres. « Si nous ne le faisons pas, qui le fera ? », s’interroge André. Dans chaque demeure, Maryvonne s’arrange pour qu’une pièce soit rapidement habitable pour la famille. Elle y peint, lit, travaille et s’y plonge dans les trois seuls livres existant de cuisine médiévale. Reliques indispensables pour choisir les plats qu’elle concoctera pour les soirées médiévales organisées régulièrement dans chacune de ses demeures.
Actuellement, les deux sauveteurs s’échinent dans le Limousin, avant de reprendre, dès septembre, la direction de Void. Pour les visites, il faudra donc attendre la rentrée.
Pour visiter le château, tél. : 03 83 27 46 97.
[Le Républicain Lorrain]
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Marey (88) : entre poésie et patrimoine
[Vosges Matin]
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Fête de l'Assomption à Notre-Dame de Bermont
Procession de la fête de l'Assomption, 2011 [cliché © H&PB]
Mercredi 15 août 2012
Ermitage Notre-Dame de Bermont (Vosges, commune de Greux, à deux pas de Domremy-la-Pucelle)> 11h30 - messe de l’Assomption (célébrée selon le rite extraordinaire de l’Eglise par un prêtre de la Fraternité Saint-Pierre)
> 13h00 - repas tiré du sac
> 15h00 - procession en l’honneur de Notre-Dame de l’Assomption, Patronne principale de la France,
suivi du Salut au Saint-Sacrement -
Journée "portes ouvertes" à l'ancienne abbaye de Morimond
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L'Echo des 3 Provinces d'août-septembre 2012 est paru
Le magazine du Pays des Trois Provinces (Lorraine,Franche-Comté et Champagne-Ardenne) d'août-septembre poursuit son petit bonhomme de chemin en élargissant mois après mois sa zone de diffusion : avec ce numéro d'été, ce sont les habitants du secteur de Combeaufontaine, en Haute-Saône, qui reçoivent pour la première fois ce mensuel.
L'Echo des 3 Provinces se veut avant tout le porte-parole des habitants de ces confins des trois régions historiques, de la Vôge lorraine au Bassigny champenois en passant par la Vôge saônoise.
Beaucoup d'informations et d'anecdotes historiques dans ce 159ème numéro : le journal de Pierre Légaré de Bourbonne-les-Bains (19ème siècle), les carnets de Melle Marchal de Lamarche (début 20ème siècle), la rubrique culinaire, un dossier sur les frères Renard, pionniers de l'aérostation issus d'une famille de fondeurs de cloches du Bassigny, visite de Cendrecourt (70), les visites de l'été de l'ADP3P, Vitrey-sur-Mance (70), le musée de Jonvelle témoin des activités fromagères du nord de la Haute-Saône, verre et verriers à l'honneur au musée de Hennezel-Clairey (88), Châtillon-sur-Saône entre Moyen-Âge et Renaissance, les animations estivales au Pays des Trois Provinces...
‡ L'Echo des 3 Provinces, n° 159, août-septembre 2012. Abonnement annuel possible en s'adressant à : L'Echo des 3 Provinces, 1 rue du Poirier-Martin, 88320 LAMARCHE.
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Un sculpteur lorrain oublié : Charles-Adzir Trouillot (1859-1933)
Pierre Monier s’était lancé le défi de retrouver la trace de son bisaïeul Charles-Adzir Trouillot. Un artiste tombé dans l’oubli. Après de longues et fructueuses recherches, il sort un ouvrage sur la vie de son arrière-grand-père lorrain.
Après une enquête qui a duré près de deux ans, Pierre Monier, journaliste lyonnais, a enfin réuni tous les indices qu’il a pu glaner sur son ancêtre. Grâce à ce travail minutieux il a pu écrire un livre paru à compte d’auteur intitulé Charles-Adzir Trouillot, fils de ses œuvres.
Il s’agit d’un ouvrage de 80 pages richement illustré, relatant les différentes étapes de la vie de son ancêtre. Les recherches de l’auteur l’avaient conduit de la Meuse – où il est né en 1859 – à Dijon où son bisaïeul avait établi un atelier. Ce dernier a séjourné à Dijon de 1895 à 1899 et y a réalisé plusieurs œuvres dont l’une d’elles a été retrouvée à l’église de Quétigny, un buste d’évêque portant la signature de Charles-Adzir Trouillot et une date : 1896. Il est également passé par Seurre après avoir quitté Dijon avant de s’installer en Meurthe-et-Moselle.
A Saint-Clément (puis Lunéville), il devient faïencier aux établissements Keller & Guérin, mettant ainsi ses talents de sculpteur modeleur au service de l’art de la faïencerie, avant de partir vers d’autres cieux à Amiens puis Rouen et, enfin, à Saint-Denis où il exploite un procédé de son invention dans sa propre société de production de céramiques. Il décèdera en 1933 dans le Val d’Oise.
Un parcours que certains jugeront quelque peu chaotique, mais qui a laissé de nombreuses traces dans les musées, à Châlons-en-Champagne et à Versailles notamment, et dans des collections particulières où l’on retrouve les bustes et autres sculptures offerts à la postérité par cet artiste lorrain étonnant. Et désormais mieux connu grâce à l’incroyable enquête menée par son descendant.
Docteur Mohen, marbre, Charles-Adzir Trouillot, Musée de Châlons-en-Champagne.
‡ L’ouvrage peut être commandé à : Pierre Monier, 15 allée des Châtelaines, 69720 Saint-Bonnet-de-Mure (18 € franco de port, règlement par chèque à l’ordre de « Pierre Monier »).
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Ermitage de Bermont - 8 et 9 septembre : 6ème Journées d'amitiés théobaldiennes
Statue de Saint-Thiébaut, Notre-Dame de Bermont (Vosges).
L'ermitage Notre-Dame de Bermont (Vosges, commune de Greux) accueille les 8 et 9 septembre 2012 les VIe Journées d'amitiés théobaldiennes (dédiées à saint Thiébaut) selon le programme suivant :
‡ Plus d'info's et contact : http://www.nd-bermont.fr
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La première université de Pont-à-Mousson exhumée
Le lycée Marquette de Pont-à-Mousson est construit exactement là où se trouvait la prestigieuse première université de Lorraine. Des fouilles archéologiques ravivent le passé.
À genoux sur un coussin en caoutchouc, coiffées d’un chapeau de toile à larges bords, elles grattent le sol avec une minuscule brosse et un petit couteau… De loin, on se croirait dans un roman d’Agatha Christie, dans la vallée du Nil. Retour à la réalité, on est… à Pont-à-Mousson, dans la cour du lycée Marquette, à l’ombre de l’église Saint-Martin. C’est ici que l’Inrap (Institut régional de recherches archéologiques préventives) a installé son chantier d’été. Deux mois de fouilles pour savoir tout ce que recèle le sous-sol, avant de livrer le site à l’aménageur, qui construira une demi-pension.
Sous la houlette de Lonny Bourada, archéologue, la petite équipe s’emploie à dégager les vestiges de la première université de Lorraine. Car c’est ici, à égale distance de Nancy et de Metz, qu’en 1572, le duc Charles III décide d’implanter la première université de Lorraine. Elle sera confiée aux Jésuites, avant que la Guerre de Trente Ans n’ait raison de ce bel outil du savoir. On y enseignait le droit, la médecine, les arts et la théologie. Les fouilles ont mis au jour des vestiges de caves voûtées. On se trouvait sans doute dans le secteur des cuisines. « Bien sûr, ce n’est pas une villa antique ou une nécropole mérovingienne, mais on a trouvé un réseau de murs assez important et encore difficile à dater », observe l’archéologue.
Les strates racontent l’histoire de l’activité humaine et de la ville. C’est à cet endroit que vient s’installer, après 1870, pendant l’annexion, la famille Adt, qui fuit Forbach et va fabriquer des petits meubles en papier mâché très en vogue au XIXe siècle. On trouve trace de l’activité avec des débris de coquilles d’ormeaux. Le fond du coquillage est joliment irisé, nacré. « Ça servait probablement à la décoration des objets fabriqués ici », hasarde Lonny Bourada.
Jusqu’au 30 août, les archéologues de l’Inra vont fouiller et mettre au jour la totalité du site, faire des relevés, reproduire les vestiges qu’ils exhumeront. Les échantillons les plus intéressants seront envoyés à un laboratoire. Un remblai engloutira l’excavation.
[Le Républicain Lorrain]
Des trouvailles archéologiques pieusement conservées
Les deux archéologues, pinceau à la main, lavent méticuleusement des morceaux d’une fresque gallo-romaine découverte lors de fouilles près de Strasbourg. La pièce qu’ils tentent de reconstituer comme un puzzle de pierre est rare. Ils acceptent la photo, tergiversent et finalement renoncent pour ne pas trahir le secret. Lieu étrange que le local de l’Institut national d’archéologie préventive situé dans une impasse au nord de Metz, lieu de stockage, d’expertises, de confidentialité aussi. « Ils ont fait de grosses trouvailles dans un cimetière dans la Meuse, mais il ne faut pas l’ébruiter afin d’éviter les pillages », confie un archéologue. Toutes les découvertes faites lors des fouilles préventives, « la quasi-totalité des fouilles entreprises aujourd’hui », selon Jean-Marie Blaising, ingénieur chargé de recherche, passent par ici.
Au rez-de-chaussée, sur 5000 m², les caisses en plastique sont empilées. Elles contiennent les os, sédiments, métaux… déterrés lors des chantiers les plus anodins jusqu’aux plus imposants comme le laboratoire de l’Andra à Bure ou la ligne LGV Est. « Nos interventions sont aujourd’hui bien comprises, autrefois nous étions ceux qui sauvaient les vestiges des griffes du promoteur. Aujourd’hui on serait plutôt les apaches qui partent en éclaireurs ». illustre Jean-Marie Blaising. Ici, tous les fragments sont examinés et étudiés. Les trouvailles sont parfois volumineuses, comme ce moteur d’avion installé dans la cour et découvert enfoui sur l’aérodrome de Chambley. Ou bien encore ces pirogues vieilles de 2000 ans exhumées des Sablières de Dieulouard. Mais le plus souvent, l’histoire livre des fragments. « Les pièces les plus précieuses et les mieux préservées, celles prisées par les musées proviennent le plus souvent des tombes », confie Jean-Marie Blaising. Celles trouvées dans les vestiges de villas gallo-romaines ou de villages médiévaux sont généralement en morceaux. Aux spécialistes de reconstituer. L’Inrap, parmi ses 80 salariés entre ces centres de Metz et Ludres, compte en Lorraine des chercheurs très pointus. Séverine Braguier, archéozoologue, travaille sur les restes osseux des animaux, ceux conservés dans les sols calcaires « Nous tirons des enseignements sur la chasse, l’élevage, la domestication… sur les rapports entre l’homme et l’animal », explique-t-elle. Julian Wiethold, les yeux vissés sur ses microscopes, conjugue deux spécialités : la capologie, science des graines, et l’anthracologie qui repose sur l’étude des charbons de bois. Il exhibe comme un trésor une boîte contenant du millet retrouvé à la Grange-aux-Ormes, dans un four enfoui datant de 500 ans avant notre ère. « La bouillie de millet était l’une des bases de la nourriture », annonce le chercheur.
Une fois expertisés, les vestiges quittent les locaux messins de l’Inrap et sont entreposés pour une période plus longue dans d’anciennes caves militaires à Scy-Chazelles. Et retombent dans l’oubli.
[Le Républicain Lorrain]
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Vaudémont : la Ferme Duval, maison patrimoniale du Saintois
Au coeur du Saintois, à Vaudémont - à une portée d'arquebuse du sanctuaire de Notre-Dame de Sion - la maison patrimoniale de la Ferme Duval (XVIIe-XVIIIe s.) propose aux visiteurs un habitat lorrain traditionnel reconstitué et, par ailleurs, retrace la place de l'histoire du comté de Vaudémont dans l'histoire de la Lorraine.
La partie habitation ouvre sur le quotidien du paysan lorrain du XVIIe siècle jusqu'aux années 1960. On visite avec plaisir la cuisine, la belle chambre ou poêle, la chambre du fond et la chambre à four.
les écurie, étable, grange et remise attenantes abritent des expositions permanentes dédiées aux comtes de Vaudémont, aux ducs de Lorraine, à Maurice Barrès et aux vestiges Renaissance dans le Saintois. On y découvre également maints objets agricoles : éléments de laiterie, bascules, caisse à cochon, réduits à cochons, boisseau, harnachements, coupe-racines, moulins divers, etc.
Profitez de cet été pour vous replonger dans la vie quotidienne de nos paysans lorrains des siècles passés !
La cuisine
La belle chambre
La chambre à four
Dans l'ancienne étable
[clichés : © H&PB]
‡ La Ferme Duval - Maison patrimoniale, 2 rue du Pressoir à Vaudémont (30 km sud Nancy) est ouverte au public le dimanche, de mai à octobre, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h. Accès libre. Contact : contact@fermeduval.com