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roches

  • Saône vosgienne : le Club vosgien aux petits soins avec les roches remarquables du secteur

    Derrière les nombreux monticules dits « remarquables » du secteur, il y a une pléiade de bénévoles du Club vosgien qui prend le temps, deux fois par mois, d’effectuer un travail de nettoyage parfois acrobatique.

    Les bénévoles du Club vosgien remettent en valeur les sites remarquables de la Saône vosgienne. Ils consacrent une journée d’entretien des sentiers deux fois par mois. Un travail de « pro », sous la pluie ou au froid, dans la boue ou dans les ronces.

    Le président Daniel Aubertin et son équipe se sont attachés dernièrement à remettre en valeur plusieurs sites remarquables que le promeneur ne remarque pas forcément : les massives roches en grès des Vosges qui se dissimulent aux regards parmi les taillis et broussailles.

    Tel le « Sentier des Roches » (secteur de Bleurville/Nonville), qui tire bien sûr son nom de quatre blocs rocheux aux noms originaux. Outre les « Roches du Mulot », la « Cave Enfaroche » et celle du « Cul de la femme » en forêt de Bleurville, la « Roche à cerises » (près de la maison forestière de Relanges) porte une guirlande de créneaux d’une douzaine de centimètres de hauteur (font-ils penser à des cerises sur une branche ?). La « Roche dolmen » (entre Nonville et Belmont-lès-Darney) évoque les mégalithes bretons. La « Roche à pots » arbore 4 ou 5 grosses cupules, aussi mystérieuses que celles de la « Roche du Mulot » à Bleurville ou du « Pas de Saint Gibert » à Martinvelle. Quant à la « Roche Caillou », derrière le château de Lichecourt, c’est un bel échantillon de « pudding », dont la ressemblance avec une brioche aux raisins ne doit pas tromper les gourmands… A Châtillon-sur-Saône, la « Petite Source », en bordure du sentier « De Rome à la Renaissance » a déjà été restaurée voici quelques années, a vu réapparaître son inscription latine « similis fonti» qui rappelle l’intérêt des Gallo-Romains pour l’hydrographie. Une croix gravée sur un socle triangulaire au pied du rocher rattache l’endroit à la christianisation tardive de notre région. Et à Monthureux la « Roche du Père Maire » et sa grotte, une idée de promenade supplémentaire est offerte : d’autres roches remarquables sont visibles, la « Roche du serpent », une seconde qui abrite aussi une grotte, et une troisième ressemblant à une tête de canard mais qui n’a toujours pas de nom… Toutes les propositions sont possibles pour leur attribuer un jour un nom.

    Il faut saluer le travail de bénévoles du Club vosgien qui ont effectué ce nettoyage délicat. La forêt n’a certainement pas encore livré tous ses trésors : elle est toujours prête à accueillir ceux qui ont des yeux pour voir et du temps pour s’émerveiller.

    [d'après Vosges Matin]

  • A l’abbaye Saint-Maur de Bleurville : des roches et des hommes

    « Les mystères de la montagne vosgienne », un film de Roger Lachaize, a animé la nef de l’abbatiale Saint-Maur l’espace d’un après-midi. Pour un grand voyage dans le temps.

     

    Film mystères vosges_12.08.12 002.jpg« Bleurvillois de cœur », c’est ainsi que se définit Roger Lachaize. Ce Déodatien, qui a des attaches familiales (Roussel-Petitjean) à Bleurville et qui a bien connu l’abbé Pierrat, le sauveteur de Saint-Maur, a fait partager à la cinquantaine de spectateurs présents sa passion pour les roches gravées du massif vosgien lors de la projection d’un reportage réalisé avec son compère Jean-Marie Cuny, d’Anould. Une soixantaine de sites préhistoriques a été abordée, objets souvent de conflits d’interprétation entre historiens et archéologues. « Albert Ronsin, l’historien de Saint-Dié, voyait dans les pierres à cupules le simple effet de l’érosion naturelle, alors que nous autres archéologues y voyons l’action de la main de l’homme » déclare amusé Roger Lachaize. Ce marcheur, avec ses amis du Club Vosgien, a parcouru le massif du nord au sud afin de recenser les nombreuses roches à bassins et autres pierres à empreintes, roches gravées, polissoirs à outils et armes, et mégalithes. Toutes sont des vestiges de l’occupation humaine datant pour la plupart du Néolithique (6000 ans avant JC). Ces sites de hauteur ont été progressivement christianisés au cours du Haut Moyen-Âge (VIe-VIIe s.) : signes de ces exorcismes pratiqués par les prêtres de la religion chrétienne, une multitudes de croix pattées gravées à côté des empreintes préhistoriques.

     

    Film mystères vosges_12.08.12 003.jpgLes pierres à cupules ou à bassins creusés dans le grès se rencontrent des Vosges jusqu’au Palatinat, en Allemagne. Leur usage n’est pas bien défini : servaient-elle à recueillir l’eau de pluie afin de se purifier, ou de mortier, ou encore de réceptacle à sacrifice animal ou humain ? Remplis d’eau, ces bassins pouvaient aussi être des miroirs du firmament puisque nos ancêtres du Néolithique adoraient la nature, les astres et le soleil. Certaines cupules étaient utilisées comme lanternes sur les parois des falaises dans la vallée de la Meurthe.

     

    Le massif vosgien recèle également plusieurs abris sous roche aménagés à l’époque préhistorique ainsi que des mégalithes. Certaines de ces pierres dressées (menhirs) servirent au Moyen-Âge de bornes pour les propriétés ecclésiastiques. Le massif du Fossard est le seul site vosgien connu qui possède un dolmen qui servit probablement de sépulture à un chef de tribut.

     

    Roger Lachaize fit une incursion dans l’ouest vosgien afin de présenter les roches du Mulot, dans la vallée du Gras, en forêt de Bleurville. Pierres à empreintes, elles sont une remarquable synthèse de ces roches gravées du Néolithique : elles présentent des cupules, des traces de pieds humains, de sabots d’équidés, un symbole du culte du soleil et des marques de christianisation avec de nombreuses petites croix sculptées. Toutes ces roches furent tardivement utilisées par les populations locales pour y pratiquer des rites traditionnels venus du fond des âges.

     

    [clichés © H&PB]

  • Fossiles et roches de Lorraine

    fossiles roches lorraine.jpgAprès Géologie et géographie de la Lorraine, Christian Pautrot signe la suite logique de ce premier ouvrage. C'est maintenant à grande échelle que sont observés ces objets remarquables que sont les roches et les fossiles.

    Une belle iconographie présente les roches et fossiles les plus courants ainsi qu'un certain nombre d'objets rares, permettant au collectionneur de les identifier et au naturaliste de glaner à leur propos des renseignements souvent délicats à trouver hors du milieu universitaire. Car, si l'objet est beau en lui-même, la recherche de son origine ouvre des horizons bien plus vastes et passionnants que la simple esthétique.

    Enseignants et étudiants retrouveront dans cet ouvrage une vision renouvelée de la diversité de la nature. Le débutant découvrira des conseils utiles s'il veut entreprendre une activité de loisir et collaborer à la connaissance du patrimoine géologique régional, car si beaucoup de données sont maintenant connues, tant d'autres restent encore à découvrir.

    Pour tous, le livre est une plongée vertigineuse dans l'espace et le temps.

     

    >> Fossiles & roches de Lorraine, Christian Pautrot, éditions Serpenoise, 2011, 127 p., ill. (15 €).