Notre patrimoine - Page 28
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Visitez l'expo' "Alfred Renaudin, les couleurs de la Lorraine" avec Les Amis d'Alfred Renaudin
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Portieux (88) : trois statues en mémoire des verriers de la cristallerie
[L'Abeille]
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Remoncourt (88) : le Christ est tombé sous les coups des christianophobes
Ce dimanche 5 juillet, les habitants de Remoncourt, commune située entre Vittel et Mirecourt, ont découvert un bien triste spectacle. La croix de bois qui se dressait au bord de la rue principale gisait au sol, son Christ reposant face contre terre. Elle a été sciée au cours de la nuit du 4 au 5 juillet, « avant 2 h du matin selon un témoin qui a constaté les dégâts en rentrant chez lui », pouvait même préciser le maire, Bernard Tacquard. « Le ou les auteurs s’y sont repris à plusieurs fois, se désole l’édile, une empreinte de départ de sciage est visible un peu au-dessus de la coupe. Cela a été probablement fait avec une scie manuelle, les copeaux retrouvés sur place sont tout fins ».
La solide poutre centrale, haute de plusieurs mètres, est de la taille d’une traverse de chemin de fer, « cela a dû prendre un peu de temps pour la faire tomber ». La brigade de proximité de la gendarmerie de Vittel s’est déplacée sur les lieux afin de procéder aux constations d’usage. Une plainte a été déposée par la municipalité dans la journée.
Bernard Tacquard a dénoncé un acte qu’il juge consternant. « Je n’ose penser qu’il s’agit d’une attaque religieuse mais plutôt de vandalisme stupide. Il faut attendre d’éventuelles remontées d’événements semblables. L’atteinte à un symbole religieux, qui fait partie de la mémoire collective du village, a profondément choqué la population. D’autant que le cimetière a déjà été vandalisé il y quelque temps ». La croix devrait être rapidement remise en état, « et sera même renforcée avec des fers plats pour éviter une récidive ».
La gendarmerie ont lancé un appel à témoin et invitent toute personne pouvant apporter des éléments dans le cadre de l’enquête en appelant le 03 29 08 15 17.
[sources : Vosges Matin]
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Fastes de cour au XVIIe siècle : costumes de Bellange et de Berain
Coauteur avec Jérôme de La Gorce d’un superbe ouvrage, abondamment illustré, sur les « Fastes de cour au XVIIe siècle », l’universitaire nancéienne Paulette Choné est allée de découverte en découverte, au cours de son travail.
A l’origine de la collaboration entre les deux auteurs, la commande, par l’Institut de France, d’un livre, dans la collection « Les Inédits de Chantilly » ; le château et ses collections étant la propriété de l’Institut. Jérôme de La Gorce, spécialiste du meusien Jean Berain, avait été contacté pour étudier les estampes de l’artiste des fêtes du Roi Soleil contenues dans un portefeuille acquis par le duc d’Aumale en 1854. Dans ce portfolio étaient également réunis 23 dessins d’un autre artiste. L’historien de l’art a estimé que ces œuvres émanaient d’un artiste de l’Ecole lorraine du XVIIe siècle et a aussitôt fait appel à la spécialiste du sujet, Paulette Choné. Au premier coup d’œil, Paulette Choné a attribué la paternité des dessins à Jacques Bellange.
Radiographiés, les supports en papier ont laissé apparaître un filigrane avec double C (le chiffre du duc Charles III) et la croix de Lorraine. Le doute n’était plus permis. Vive émotion car on ne conservait, jusqu’à présent, que peu de dessins de cet artiste de la cour de Charles III de Lorraine, né vers 1575 et dont on a très peu d’éléments biographiques. D’un coup, le corpus de dessins de cet artiste maniériste doublait. Restait à savoir pour quelle occasion ces dessins de costumes avaient été réalisés et comment cet ensemble avait terminé son périple dans les collections du duc d’Aumale. L’enquête commençait. Pour la pérégrination des dessins et estampes, Internet a été d’un grand secours. En tapant « Berain » et « Bellange », est apparue la référence d’une vente à Londres, au début du XIXe siècle, de ce même ensemble de dessins et estampes.
Pistant le tout en remontant le temps, l’universitaire est arrivée à un drapier de Sedan, Paygnon-Dijonval. Progressant dans ses investigations, Paulette Choné a acquis la conviction que les estampes de Bérain avaient été commandées au XVIIe siècle par un certain Pioche pour répondre au goût d’une clientèle avide des « people » de l’époque et de leurs fêtes. Quant aux dessins de Bellange, ils ont peut-être appartenu à Berain, né à Saint-Mihiel en 1640, donc beaucoup plus jeune que Bellange et qui admirait son travail. L’ensemble a transité par la collection de la marquise de Pompadour, puis de Marigny. Un beau « pedigree » !
Quant aux fêtes évoquées par Bellange, c’est en effectuant un travail de rat de bibliothèque aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, précisément dans les liasses de la Chambre des comptes des ducs de Lorraine, où figure, dans le menu, la relation de la moindre dépense, ainsi que dans les archives de Mantoue, que Paulette Choné est arrivé à la conclusion que ces dessins avaient été produits à l’occasion du mariage du duc de Bar, fils de Charles III, avec Marguerite de Gonzague, en 1606. On sait, par ailleurs que Bellange, grand ordonnateur des festivités y avait participé. Il faisait aussi office de chorégraphe à la cour.
Au travers de ces dessins et estampes, c’est tout le faste des fêtes à la cour de Lorraine, sur tout le Grand Siècle, qui revit sous la plume des deux auteurs.
‡ Fastes de cour au XVIIe siècle. Costumes de Bellange et de Berain, Paulette Choné et Jérôme de La Gorce, éditions Monelle Hayot, 2015, 264 p., ill. (39 €).
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La chapelle Saint-Basle de Lignéville ouverte au public cet été
Chapelle Saint-Basle de Lignéville (Vosges), vue aérienne du sud-ouest [cl. ©Gilou Salvini].
La chapelle Saint-Basle de Lignéville est ouverte au public gratuitement tous les dimanches de juillet et août de 14h00 à 17h00.
> Lieu de culte chrétien du XIIe siècle transformé aux XVe-XVIe et XIXe siècles
> Sanctuaire gallo-romain et nécropole du haut Moyen Âge
> Domaine de la famille de Ligniville
> Tombeaux funéraires des familles Hugo et Thouvenel (XIXe s.)
La chapelle a fait l'objet d'une restauration complète en 2013-2014.
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Nancy : chute de pierres à l'église Saint-Sébastien
Vendredi 26 juin, la poussière de calcaire n’a pas encore été balayée au point d’impact de la pierre, tombée de l’édifice mercredi. « Heureusement que la pierre en tombant n’a pas ricoché, car elle aurait pu tuer ou blesser des passants », explique Eric Marandel, tailleur de pierres chez France-Lanord et Bichaton. L’église Saint-Sébastien est construite avec de la pierre calcaire meusienne tendre.
Un angle de corniche d’une cinquantaine de kilos s’est brusquement détaché du clocher sud, non loin de l’entrée du « Beffroi », à l’arrière de l'édifice. Une nacelle élévatrice s’est installée sur le flanc sud afin d'inspecter toutes les parties des façades en surplomb ou en corniche pouvant présenter un danger. Le tailleur de pierres a ausculté les imposantes pierres de taille au marteau et n’a pas tardé à « purger » deux nouvelles pierres suspectes, sonnant le creux sous son marteau. Karine Ramana, la directrice du Patrimoine de la Ville, expliquait comment l’accident a pu arriver : « C’est une pathologie de la pierre qui suit un processus subtil et insidieux. La succession du gel et du dégel provoque des fissures extérieures qui s’attaquent aux joints. Ceux-ci se délitent, laissent passer l’eau, qui oxyde les fers et aciers très anciens qui arriment les pierres de taille. En s’oxydant, le fer qui rouille se dilate et pousse la pierre qui ne tient alors plus à rien. » Le seul moyen de constater que la pierre bouge dans son logement et d’y aller voir et d’ausculter au marteau. « Nous devions faire la purge de Saint-Sébastien au mois d’août. On peut déjà dire qu’elle est avancée de deux mois. »
Quand la purge préventive sera terminée, un diagnostic général sera effectué et les pierres seront alors remplacées.
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Les Gaulois en congrès en Lorraine
[ER]
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Nancy : le projet de rénovation du Musée Lorrain contesté
[ER]
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Géo Condé, un artiste éclectique
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Au temps du lard salé
Leur quotidien était rythmé par les saisons et la météo, un quotidien "à la dure", âpre, où rien ne leur était épargné. Ils étaient paysans dans les années d'après la Deuxième Guerre mondiale. Cet ouvrage, illustré de nombreux documents, rend hommage à ces hommes et ces femmes de la terre, entre Nord Meusien et Ardennes, qui ont courbé l'échine sans relâche. Au travers de portraits qui sont autant de tranches de vie, ces paysans de Lorraine et des Ardennes, nous racontent leur métier, leurs journées de labeur, leurs souvenirs.
Chaque page exhale l'odeur des foins coupés, on retrouve la moisson à la faux, les boeufs ou les chevaux dans les labours, la traite manuelle des laitières, le tuage du cochon, les foires aux bestiaux, mais aussi l'arrivée des tout premiers tracteurs et autres engins agricoles...
Agrémenté de recettes paysannes et de casse-croûte du terroir, le livre met en lumière une page de notre histoire commune des années 1950-1960.‡ Au temps du lard salé. Les paysans au siècle dernier, Françoise Thomas, éditions du Quotidien, 2015, 63 p., ill. (13 €).
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Les Lorrains et le Premier Empire
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Nancy : colloque "Pierre à pierre - Ier s. av. JC au XVIIe s." les 5-6 novembre 2015
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Multiples regards sur Châtillon-sur-Saône avec le Comité d'histoire régionale
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Woippy (57) : mise au jour d'un cheval inhumé au Ve siècle
[ER]
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L'Echo des Trois Provinces "spécial tourisme" été 2015
Attendu avec impatience par tous les amoureux du Pays des Trois Provinces, aux confins des Vosges, de la Haute-Saône et de la Haute-Marne, le numéro "spécial tourisme" de L'Echo des Trois Provinces est paru.
Habitants du cru, touristes de passage, vacanciers installés pour quelques semaines, découvrez ce numéro estival qui recensent toutes les animations de l'été dans ce pays des frontières lorraine, champenoise et franc-comtoise. Mais aussi les visites-découvertes des villages pittoresques du secteur avec les guides bénévoles de l'association de développement du Pays des Trois Provinces !
Ce numéro vous offre en prime quelques articles sur l'histoire et les hommes qui ont fait cette terre de marche. A lire :
- Maquis de Grandrupt (88) : témoignage du Père Gérard Pierré, prêtre vosgien déporté à Dachau
- Mémoire de guerre et du verre à Hennezel
- Le PNR : reconnaissance de notre identité commune et de nos richesses
- Bleurville (88) : les tableaux de l'église Saint-Pierre-aux-Liens restaurés
- La Roche-Morey (70) : bienvenue sur la Montagne de la Roche
- Pressigny (52) : vieux village des confins champenois
- Demangevelle (70) : précieux décor
- Esley (88) : la crypte de l'église Saint-André
- Arbecey (70) : le réseau du Chaland
- Fontenoy-le-Château (88 : le plus vieux donjon de Lorraine
- Lamarche (88) : les cahiers de Melle Marchal 1914-1918
- Enseignement par le martinet
... Et le programme des animations de l'été au Pays des Trois Provinces...
‡ L'Echo des Trois Provinces est disponible sur abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (24 €) à ADP3P, 10 rue Jules-Ferry, 88320 Martigny-les-Bains.
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La Société Lorraine de Lunéville, une odyssée industrielle
"Les Wagons". C'est ainsi que l'usine de la Société Lorraine de Lunéville était couramment désignée. Riche de plus de 120 ans d'histoire, l'entreprise industrielle a construit des milliers d'automobiles, des wagons et voitures de voyageurs, des tracteurs de toutes sortes, des matériels militaires, des remorques et semi-remorques pour ensembles routiers... Grâce à cette activité, la société a généré dans le Lunévillois un vaste tissu industriel, social et culturel.
Cet ouvrage rend un bel hommage à tous ces hommes qui, de la fin du XIXe siècle au début du XXIe, ont contribué à faire connaître Lunéville et la qualité de ses productions dans le monde entier. Il met en lumière toutes les évolutions des activités de l'usine des Wagons, la replaçant dans le large contexte de la Société Lorraine des anciens établissements De Dietrich & Cie de Lunéville, puis de la CIMT et, enfin de Trailor SA.
Grâce à cette monographie complète dotée d'une iconographie exceptionnelle et inédite, les Lorrains peuvent s'approprier le riche passé industriel de Lunéville, et les amateurs de véhicules anciens routiers et ferroviaires, s'immerger dans la longue et riche histoire de l'usine des Wagons.
‡ La Société Lorraine de Lunéville. Une odyssée industrielle 1880-2013, Jean-Michel Beitscher, éditions L'Atelier de la Mémoire, 2015, 143 p., ill. (30 €).
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Nancy : les créations de Jean Prouvé flambent aux enchères
Sur le marché de l’art, les créations en métal du designer nancéien valent désormais de l’or. Il y a quarante ans, elles finissaient à la benne.
Ceux qui sont passés à côté s’en mordent les doigts. Dans la Lorraine de Jean Prouvé, les anecdotes ne manquent pas. « Il y a plus de vingt-cinq ans, j’ai eu l’occasion de pouvoir acheter une bibliothèque de la maison du Mexique de Charlotte Perriand dont le piétement et les casiers avaient été réalisés par Jean Prouvé. Ma femme m’a dit : mais qu’est-ce que tu vas bien pouvoir faire de ce bout de métal encombrant », confie un amateur d’art nancéien. Une autre se souvient des chaises Prouvé « que l’on jetait à la benne dans les années 70 ». Aujourd’hui, les meubles du designer de la cité ducale valent de l’or. L’an dernier, sa table dite « Trapèze » s’est vendue plus 1,24 million d’euros. Il y a trois semaines, un de ses bureaux « Présidence » a été acheté plus d’1,1 million d’euros à une vente aux enchères organisée par Artcurial Paris. Pour le responsable du département design de la maison de vente, Emmanuel Berard, ces deux ventes à plus d’un million d’euros ne sont pas un accident. « Le marché Prouvé est arrivé à maturité. Ces œuvres sont recherchées par de grands collectionneurs internationaux », dit-il.
Il note surtout : « Ceux qui se les arrachent aujourd’hui ne sont pas des collectionneurs Prouvé. On est passé à un autre stade ». C’est, à l’entendre, d’abord la reconnaissance du design made in France entre les années 30 et les années 60. Le Corbusier, Charlotte Perriand, Jean Prouvé en sont les icônes et rivalisent, voire dépassent, les autres grands designers de cette période que sont les designers italiens ou scandinaves. Cette French touch a gagné ses lettres de noblesse surtout après la Seconde Guerre mondiale. Il fallait reloger les Français et vite. Le talent de Prouvé, pour ne pas dire son génie : s’inspirer des techniques de construction du bâtiment pour faire des meubles. Il suffit de regarder l’architecture d’une maison démontable Prouvé. Elle se distingue par des portants en forme de compas. Vous prenez cette armature, vous la réduisez à l’échelle d’une table et vous reconnaîtrez sa fameuse « Trapèze ». Maintenant, si le marché est ce qu’il est aujourd’hui c’est aussi grâce aux galeristes comme Patrick Seguin et François Laffanour, qui depuis une trentaine d’années mettent en valeur le travail de Jean Prouvé. Une démarche certes de passionnés mais qui est aussi intéressée. En rachetant des stocks de pièces et notamment ses fameuses chaises, dont six par exemple se sont vendues en mai pour plus de 53.000 €, les galeristes sont en mesure de satisfaire le nombre grandissant d’amateurs d’art qui rêvent de compléter leurs collections des objets du designer nancéien.
[source : ER]
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L’église Saint-Antoine de Bar-le-Duc se meurt
L’église Saint-Antoine (XIVe-XVe-XVIe s.) est classée monument historique depuis 1989. Il est temps aujourd’hui de la restaurer.
Il fait frais lorsque l’on pénètre à l’intérieur de l’église Saint-Antoine, comme si la communauté religieuse, des ermites de Saint-Augustin, avait voulu au travers des siècles laisser des traces de la rigueur de leur ordre. Ils portaient à l’origine un vêtement gris comme les Franciscains, puis un vêtement noir ou blanc, à larges manches, attaché autour du corps par une ceinture de cuir. Mais cet environnement humide est surtout généré par une originalité dans la construction de l'édifice : l'église est construite sur un ruisseau ; le lieu de culte formant une sorte de pont.
C’est en 1372 que débuta la construction du chœur et de la nef, puis au XVe siècle, la nef fut prolongée de trois travées menant l’église jusqu’à la rue Oudinot. « Nous célébrons des offices, la messe du dimanche l’hiver et, avant Pâques, la journée du sacrement de réconciliation. Des prêtres sont présents pour les confessions. Mais nous avons d’importants problèmes d’infiltration d’eau car il manque de nombreuses tuiles sur le toit », explique l’abbé Guéry. L’église Saint-Antoine pose un sérieux problème. La toiture connaît des défauts sévères ainsi que la charpente. La restaurer demande une somme très importante et plusieurs projets ont été à l’étude. L’un semble avoir été retenu : la construction d’un toit parapluie au-dessus de l’existant, mais là encore l’église étant enclavée dans un bloc de construction, des autorisations doivent être demandées aux particuliers ayant une maison mitoyenne. Le projet à été chiffré et voté en conseil municipal lors de la séance du 26 mars et devrait s’élever à 84.000 euros. Le monument a été classé MH en 1989.
La rénovation de l’église va donc requérir la réalisation d’un programme architectural et technique qui devrait détailler ce qu’il sera nécessaire de réaliser au niveau des différents éléments de structure.
Le temps presse car l’église possède notamment des fresques peintes du XVe siècle qui s’effacent inexorablement. Et pour cause, la technique de l’époque consistait à enduire les murs de chaux, rendue onctueuse par un mélange de graisse de porc, avant d’y appliquer une première couche de peinture à la colle réchauffée par des tons clairs délayés à la cire. On y trouve également des tableaux mais aussi une statue de 1641, Notre-Dame de Consolation, ou une Vierge de Miséricorde du XVIe en bois polychrome.
En attendant les travaux, l’église Saint-Antoine risque d’être fermée cet hiver...
Honte aux croyants qui ne se mobilisent pas plus pour sauver leurs lieux de culte : que les chrétiens s'inspirent des autres religions pour exiger l'entretien de ces lieux de prières ancestraux.
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Pèlerinage dans les pas de sainte Menne à Puzieux (88)
[L'Abeille]
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Deuxièmes Journées johanniques à Notre-Dame de Bermont les 26-27 septembre 2015
Bénédiction des statues de saint Martin et saint Louis à la chapelle de Bermont en septembre 2014 lors des Ières Journées johanniques [cl. ©archives H&PB].
L'association Notre-Dame de Bermont - Sainte Jehanne d'Arc organise les 26 et 27 septembre 2015 les IIèmes Journées johanniques dans le cadre de l'ermitage de Bermont (commune de Greux, Vosges) sur le thème : "Le Conseil de Jehanne, les apparitions et révélations de saint Michel, de sainte Catherine et de sainte Marguerite ".
Plusieurs conférences sur cette thématique seront proposées.
Le dimanche 27 septembre, lors de la messe, seront bénies les nouvelles statues de sainte Clotilde et sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus par le père Don Bosco, moine bénédictin et sculpteur, de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval de Flavigny-sur-Ozerain (Côte d'Or).
Le programme définitif de ces Journées sera diffusé ultérieurement.
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Toul (54) : deux remarquables statues de la Renaissance acquises grâce à la Fondation du Patrimoine
Rarement un projet patrimonial de belle qualité aura connu un aboutissement aussi prompt.
Une souscription publique lancée le 31 janvier 2015 par la Fondation du patrimoine de Lorraine et la Ville de Toul en faveur de l’acquisition de deux statues polychromes du XVe siècle – sainte Marie-Madeleine et sainte Catherine d’Alexandrie – a produit plus de 10.000 € en trois mois, ce qui a permis à la municipalité de signer aussitôt l’acte d’acquisition et de les faire déposer au Musée de Toul.
« D’une facture exceptionnelle, ces deux statues, toutes pénétrées d’une antique et primitive sagesse, gagnent à être visitées tant leur esthétisme est d’une fraîcheur surprenante. Leur éloquence souligne leur image, renforce leur présence et magnifie leur vocation spirituelle. Cette acquisition donne raison à ceux qui pensent que la passion de conserver est aussi forte que celle d’obtenir » a déclaré Michel Vicq, Délégué de Meurthe-et-Moselle pour la Fondation du Patrimoine.
Récemment, devant les donateurs et les Amis du Musée de Toul, le délégué de la Fondation du Patrimoine a remercié le maire, Alde Harmand, qui "avec l’autorité du goût a eu la volonté de réchauffer le destin" de ces deux statues. Ses remerciements sont allés également au Conseil régional de Lorraine et aux nombreuses personnes dont la générosité a été appréciée et déterminante quant à la réalisation du projet.
« Sauver c’est transmettre, c'est-à-dire enrichir la communauté des vivants » a conclu Michel Vicq.
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Crusnes (54) : l'église Sainte-Barbe vendue à une mannequin
[Vosges Matin]
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La Nouvelle revue lorraine n° 32 : hommage à l'historien de Vaucouleurs et de Jeanne d'Arc, Henri Bataille
Les hauts-lieux de la Lorraine. Ils sont nombreux, mais Jean-Marie Cuny, dans son éditorial, en évoque quelques-uns parmi les plus symboliques de notre pays et de son histoire : la butte Sainte-Geneviève proche de Nancy, Notre-Dame de Beauregard proche de Domremy, La Mothe dans le Bassigny lorrain. Autant de lieux qui ne sont pas forcément évoqués avec grand renfort de publicité dans les brochures pour touristes, mais qui constituent la mémoire de notre Lorraine et des Lorrains qui se sont succédés sur cette vieille terre.
Comme à son habitude, le sommaire de cette dernière livraison est truffé d'excellents articles sur notre histoire, son patrimoine et les lorrains célèbres - ou restés dans l'anonymat... Jugez-en :
- Henri Bataille (1908-2008), historien et archéologue
- la bibliothèque Stanislas de Nancy
- un laboratoire pharmaceutique nancéien : Auguste Fandre et ses catguts
- la Gloriette de Rezonville
- il y a 40 ans à Nancy : la destruction programmée de la ville
- Jamerey-Duval dans le Barrois en 1709
- une incroyable chasse au loup
- Louis Bertrand (1866-1941), un grand écrivain lorrain oublié
- 70e anniversaire du 8 mai 1945 : un beau jour !
- la maison dont j'étais le prince
- sous le Second Empire : un discours de fin d'année à Phalsbourg
- Lorraine, au Canada
- l'église Saint-Pierre de Mey
- les "cailloutages" de Gerardmer
- les tisserands fermiers
- deux statues touloises de la Renaissance lorraine
... et les rubriques habituelles : les infos lorraines, les livres et les infos du Jean-Marie.
‡ La Nouvelle revue lorraine est disponible dans toutes les bonnes librairies... en Lorraine, et sur abonnement en envoyant vos coordonnées postales et votre règlement par chèque (38 € pour 6 numéros, à l'ordre de "SEP Helenus - La Nouvelle revue lorraine") à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBLOIS, 54280 LANEUVELOTTE.
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Fête de la Très Sainte Trinité
Sainte Trinité ou triangle lumineux, église Saint-Pierre-aux-Liens, Bleurville, XVIIIe s. [cl. ©H&PB].
Benedícta sit sancta Trínitas atque indivísa Unitas : confitébimur ei, quia fecit nobíscum misericórdiam suam.
Dómine, Dóminus noster, quam admirábile est nomen tuum in univérsa terra !
[introït de la messe la Très Sainte Trinité]
Bénie soit la sainte Trinité et son indivisible unité : glorifions-la, parce qu’elle a fait éclater sur nous sa miséricorde.
Seigneur notre Maître, que votre nom est admirable dans toute la terre !
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Bleurville (88) : nouvelle saison à l'abbaye Saint-Maur
Le bureau de l'association des Amis de Saint-Maur vient de valider le programme des animations estivales à l'ancienne abbaye bénédictine de Bleurville.
La 41ème saison s'ouvrira le dimanche 5 juillet à 16h00 avec un concert de la chorale spinalienne "Les Dames de chœur". Le samedi 15 août se tiendra l'assemblée générale des adhérents de l'association à 15h00 en l'abbatiale. Elle sera suivie d'une conférence de Jean-François Michel, président de Saône Lorraine, sur les châteaux des Vosges en 2015, à l'occasion de la prochaine parution de son ouvrage sur les demeures historiques vosgiennes.
En juillet, la nef de l'abbatiale accueillera une exposition d'art contemporain proposée par Juliana Chakravorty.
Sur le plan des travaux, les escaliers d'accès à l'ancien prieuré ont été réparés par le chantier d'insertion Acti'Sov de la communauté de communes du Pays de la Saône vosgienne. Ces travaux sont financés en totalité par l'association. A ce propos, le président Alain Beaugrand déplore le désengagement financier des collectivités régionale et départementale dans les projets portés par les structures patrimoniales ; elles n'encouragent pas les bénévoles à s'investir dans la sauvegarde et l'animation du patrimoine, patrimoine qui fait pourtant la richesse de notre région et qui contribue à l'économie du tourisme...
L'abbaye Saint-Maur est partie prenante à la formule "Passeport" du Pays du d'Epinal Cœur des Vosges qui vise à encourage la visite des sites du secteur et récompense la fidélité des touristes.
L'abbaye sera ouverte au public à compte du 1er juillet, du jeudi au dimanche inclus, de 14h à 18h ; les visites seront assurées, comme les années précédentes, par Evelyne Barjolle.
Le président des Amis de Saint-Maur invite les membres du bureau et les adhérents à participer au nettoyage du site le samedi 27 juin à partir de 14h00.
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Les Eparges (55) : le monument des 106e et 132e RI vandalisé
C’est un vrai symbole de la Grande Guerre que l’on a massacré en Meuse sur la commune des Éparges. Le monument du 160e RI, le régiment de Maurice Genevoix, a été délesté de son bas-relief réalisé sans doute en fonte.
Inauguré en 1935, il aura résisté à la Seconde Guerre mondiale mais pas à la détermination des vandales. Il a été attaqué à la masse pour le décoller du monument de pierre.
L’œuvre est signée de Maxime Real del Sarte, un sculpteur, ancien des Éparges où il a perd...u son bras gauche en janvier 1916. Un Poilu revenu de l’enfer qui continua à sculpter le métal et la pierre avec un seul bras.
Le monument est élevé « Aux revenants » du 106e et du 132e RI. Car c’est ici qu’ont explosé les premières mines le 17 février 1915.
Une main squelettique de pierre sortan du monument, quelques crânes de l’autre côté. Un visage les yeux fermés et ces mots : « Je crois ». En plein centre, le bas-relief représentait une Jeanne d’Arc casquée tenant dans ses bras un poilu mort sur un drapeau. Par terre, le casque Adrian ceint des lauriers de la gloire et d’une couronne d’épines faisant référence à la passion du Christ.
Un vol qui intervient en pleine commémoration des combats des Éparges. Cent ans tout juste que la terrible bataille s’est déroulée.
Tout au long du petit sentier sinueux qui mène au célèbre monument on aperçoit les traces laissées par le déménagement de ce bas-relief.
Reste à déterminer à quelle date le vol a été commis ; l’endroit étant très retiré. Un vol qui rappelle, entre autres, celui de la plaque de métal du monument aux morts de Bezonvaux et représentant le village avant sa destruction. Il rappelle aussi la tentative de vol des casques des bornes de la Voie Sacrée... il y a tout juste un an.
[source : ER]
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L'archéologie à Metz
Depuis le milieu du XVIIIe siècle, les découvertes archéologiques ont contribué à l'enrichissement de l'histoire messine. A cette époque, elle est l'apanage d'érudits et les mises à jour sont fortuites. L'archéologie moderne ne naît à Metz qu'à l'extrême fin du XIXe siècle, au cours de la première annexion allemande, grâce à l'œuvre de Jean-Baptiste Keune. Pendant un siècle, des personnalités marquent ainsi la recherche messine, qui se développe en raison de la réalisation de travaux d'aménagement du territoire. Scientifiquement, elle a bénéficié de l'avance de la recherche allemande au cours des deux annexions. Par conséquent, Metz présente certaines particularités inhérentes ou non au contexte national.
L'archéologie messine s'est appuyée régulièrement sur les sociétés savantes, dont les membres ont contribué à la protection du patrimoine. Les Musées de Metz par le biais de leurs conservateurs ont joué un rôle décisif, tant dans la sauvegarde des vestiges que dans la diffusion des connaissances. Pendant un siècle, les méthodes d'analyse ont ainsi évolué, permettant la précision des données historiques. Cette évolution aboutit au début des années 1980 à l'émergence d'une archéologie urbaine et à une harmonisation des pratiques. Metz, et par extension sa région, est l'une des premières villes françaises à mener cette nouvelle politique.
L'ouvrage retrace de manière fort claire l'histoire de l'archéologie messine appuyée sur des illustrations d'époque. Nous avons là également une bonne synthèse des découvertes archéologiques réalisées sur le territoire de la ville.
‡ L'archéologie à Metz. Des antiquaires à l'archéologie préventive (1750-2008), Julien Trapp, Presses universitaires de Rennes, 2015, 178 p., ill., cartes (27 €).
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La confrérie Saint-Fiacre de Nancy
Chaque année, le premier samedi de septembre, la cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy offre aux fidèles émerveillés un décor coloré et parfumé : du narthex au maître-autel et dans la chapelle latérale de Saint-Fiacre, s'épanouissent une multitude de compositions florales, légumières et fruitières conçues et mises en place par les confrères de Saint-Fiacre. Ce jour-là, au cours de la messe, ils perpétuent dans la joie et la ferveur, la tradition qui se transmet depuis près de quatre siècles : la fête de leur saint patron, saint Fiacre, moine irlandais protecteur des jardiniers et maraîchers, et évangélisateur de la Brie champenoise.
Cette brochure était attendue. En effet, cette vénérable confrérie nancéienne n'avait pas encore trouvé son historien. Elisabeth et Jean-Charles Pierron ont mené de passionnantes recherches afin de faire partager à leurs confrères jardiniers et à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la Lorraine, l'histoire de cette confrérie fondée en 1644 en l'église Notre-Dame de Nancy (aujourd'hui disparue) et toujours active.
Un recueil indispensable pour tout connaître de saint Fiacre et sa confrérie éponyme, agrémenté de nombreuses illustrations couleurs et reproductions de documents anciens. Pour que la tradition perdure pour le plus grand plaisir de nos yeux... et de nos papilles !
‡ La confrérie Saint-Fiacre de Nancy. Quatre siècles de l'histoire d'une confrérie, Elisabeth et Jean-Charles Pierron, éditions Saint-Fiacre, 2015, 80 p., ill. (19 €).
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Lion-devant-Dun (55) : des ossements anciens découverts sur le site de la côte Saint-Germain
Des ossements ont été découverts à Lion-devant-Dun, dans le nord meusien, lors des travaux de défrichement effectués par un collectif local. Il s’agirait des vestiges d’un ancien cimetière médiéval ; sur cette butte, les habitants du village ont en effet inhumé leurs défunts dès le XIVe siècle.
« Observez cette tuile vernissée, il y avait peut-être eu sur ce site un sanctuaire ou un ermitage. » Bruno Frémont, le médecin légiste arpente aux côtés des gendarmes de la communauté de brigades de Dun-sur-Meuse et du commandant de la compagnie de Verdun, Damien Mathieu, la butte fraîchement défrichée de la côte Saint-Germain à Lion-devant-Dun. Récemment, les gendarmes ont été avertis par le maire de la commune, Daniel Windels, que des ossements ont été découverts sur ce site : « On a monté un collectif dans le village pour promouvoir la côte Saint-Germain dont la vue sur le Val Dunois est magnifique », précise Daniel Windels. « C’est pour cela que notre collectif a entrepris des travaux de défrichage dans l’optique de créer un parcours de santé et mettre en valeur nos sentiers de randonnée. »
Dès qu’ils ont été prévenus, les gendarmes ont fait appel au technicien d’identification criminelle de Bar-le-Duc, mais très vite, ils ont pu constater l’ancienneté de ces ossements. Dans un premier temps, ils ont pensé qu’ils appartenaient à des soldats américains morts sur cette butte durant la fin de la Grande Guerre. Une stèle rendant hommage aux hommes de la cinquième division américaine qui ont conquis la Côte Saint-Germain le 6 novembre 1918 est d’ailleurs érigée sur le site. Mais dès son arrivée, Bruno Frémont a remarqué que les ossements trouvés par les enquêteurs étaient secs et donc plus anciens que ceux de la Grande Guerre. « Il s’agit bien d’ossements humains, mais parmi ceux-ci on remarque ceux d’enfants et d’adolescents », révèle le médecin légiste. « Il y a des morceaux d’humérus, de péroné, de tibia, de tête fémorale et de cubitus, mais aussi une mandibule. Ils sont cassés, broyés, manipulés, brassés sans doute par les engins qui ont effectué ces travaux. La multitude ces fragments humains laisse à penser qu’il s’agit d’un ancien cimetière. »
D’ailleurs les historiens locaux affirment que les villageois enterraient leurs morts à la côte Saint-Germain dès le XIVe siècle (vers 1300). « La présence de tuiles vernissées ou de tuiles simples laisse à penser que l’endroit était jadis habité. D’où cette idée d’envisager la présence ancienne d’un ermitage et d’un sanctuaire. »
En tout cas, ce lieu situé au sommet d’une côte à 336 m d’altitude et qui est aujourd’hui utilisé par les amateurs de parapente, a sans doute inspiré de tout temps chez les hommes, un caractère mystique. C’est encore le cas aujourd’hui, puisqu’une croix est édifiée sur cette hauteur.
[d'après ER]
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Pie VII face à Napoléon : la tiare dans les serres de l'aigle
Le château de Fontainebleau a accueilli par deux fois le pape Pie VII, comme hôte sur le chemin du sacre en 1804, puis comme prisonnier de Napoléon entre 1812 et 1814. L'appartement des Reines-Mères, baptisé depuis lors "appartement du Pape", en conserve aujourd'hui le souvenir.
Fontainebleau est à cet égard l'un des lieux qui incarne le mieux les relations tumultueuses entre Rome et Paris, dont l'une des expressions est la "guerre d'image" que se livrent les deux puissances, de 1796 à 1814.
L'exposition et son catalogue évoque la mainmise des Français sur quelques-uns des trésors de la collection pontificale, la célébration du concordat de 1801 par l'imagerie officielle ou encore l'iconographie subtile des cadeaux diplomatiques lors du sacre de 1804. La guerre de propagande, qui atteint son paroxysme avec l'invasion des Etats pontificaux en 1808 et l'arrestation de Pie VII en 1809, est ensuite décryptée à travers l'image d'une Rome antique renaissante grâce au "César moderne". Le Saint-Père, retenu à Savone depuis 1809, est conduit à Fontainebleau en 1812 où les deux protagonistes s'affrontent. l'empereur parvient à arracher en janvier 1813 un éphémère concordat au pape qui, libéré en 1814, est accueilli dans la Ville Eternelle par une imagerie triomphaliste.
Près de 130 œuvres, parmi lesquelles des acquisitions inédites, ainsi que des prêts exceptionnels des musées du Vatican ou de la Sacristie pontificale, illustrent un affrontement où se combinent enjeux religieux, politiques et artistiques.
Le magnifique catalogue édité pour l'occasion présente également les éléments retrouvés et restaurés du mobilier qu'a connu Pie VII et qui sont rassemblés pour la première fois depuis le Premier Empire sur les lieux mêmes de sa détention.
‡ Pie VII face à Napoléon. La tiare dans les serres de l'aigle, catalogue de l'exposition présentée au château de Fontainebleau du 28 mars au 29 juin 2015, Christophe Beyeler (dir.), éditions RMN - Grand Palais / Fondation Napoléon, 2015, 248 p., ill. (39 €).