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Notre patrimoine - Page 31

  • Petites bêtes des forêts de Lorraine et d'Alsace

    Les éditions du Quotidien nous invitent à poursuivre la découverte de la faune dans le Grand Est. Et si aujourd'hui on allait se balader en forêt ? Voilà une proposition qui séduit de plus en plus. Mais savez-vous que vous n'êtes pas seuls à profiter de la protection des frondaisons lorraines et alsaciennes, et à côté des hordes de moustiques tant redoutées, se cachent des milliers de petites bêtes méconnues, certaines inquiétantes, d'autres fascinantes.

    Oui, mais comment les découvrir et les observer ?

    C'est pour répondre à ces légitimes interrogations que ce guide a été conçu. Facile à glisser dans un sac à dos, il est d'utilisation simple grâce à son classement par milieu. Ses 484 photographies inédites et ses fiches descriptives permettent d'identifier rapidement le groupe auquel appartient l'animal rencontré.

    Ses anecdotes et ses encarts renseignent sur les mœurs de plus de 250 espèces de nos forêts et plus généralement sur l'organisation complexe de l'écosystème forestier.

    Alors partez en exploration... muni de ce sympathique guide !

     

    ‡ A la découverte des petites bêtes des forêts de Lorraine et d'Alsace, Jean-Yves Nogret et Stéphane Vitzthum, éditions du Quotidien, 2015, 253 p., ill. (24 €).

  • Les Journées européennes des métiers d'art à Domremy

  • Un portrait du prince Charles-Alexandre de Lorraine acquis par le Musée du château de Lunéville

     

    Atelier de Martin van Meytens (1695-1770)
    Portrait de Charles Alexandre de Lorraine
    Huile sur toile - 73 x 60 cm
    Lunéville, Musée du château
    Photo : Daguerre

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  • Mirecourt (88) : un riche patrimoine architectural à sauvegarder et à valoriser

    Une cour intérieure à Mirecourt.

    Jean-Paul Rothiot, président des Amis du Vieux-Mirecourt Regain, souhaite que le patrimoine architectural de la ville soit davantage mis en valeur. Avec l’aide de la collectivité et des particuliers également.

    « Mirecourt doit devenir une grande ville touristique grâce à son patrimoine architectural… ». Infatigable et intarissable à l’heure de parler patrimoine et vieilles pierres, Jean-Paul Rothiot, président des Amis du Vieux-Mirecourt Regain, ne lance pas ces paroles en l’air. « Mirecourt, ville médiévale qui s’est développée à la Renaissance, ville qui a souffert de la guerre de Trente Ans, redevenue belle et grande au XVIIIe siècle, avec un développement en direction de la gare à la fin du XIXe. Sans oublier toutes les transformations après la Seconde Guerre mondiale… D’où une richesse architecturale exceptionnelle ».

    L’historien connaît son sujet sur le bout des doigts. Des toitures aux caves en passant par les cours intérieures, le Vieux Mirecourt n’a plus de secret pour lui et ses Amis. Ou presque. Preuves à l’appui avec une foule de publications et de bulletins, fruits des Journées d’études vosgiennes, mais aussi de nombreuses heures passées sur le terrain ou dans les archives. Alors l’idée de développer davantage encore un tourisme basé sur le patrimoine architectural n’est peut-être pas si utopique que cela.

    « On en a les moyens », assure Jean-Paul Rothiot. « Grâce à l’Avap (aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine) qui va protéger notre patrimoine et qui a permis un recensement et une analyse de tout un ensemble de constructions au centre-ville ; grâce à quatre grands panneaux, un par période (médiévale, Renaissance, XVIIIe et XIXe siècles), réalisés avec le concours de François-Xavier Rose et financés par la Communauté de communes, en passe d’être installés sous les halles ».

    Mais pas seulement. « Des caves à deux niveaux en raison de la déclivité du terrain, des cours intérieures exceptionnelles, des ensembles de belles maisons… Mirecourt regorge de bâtisses pittoresques que nous avons l’intention de signaler par des panonceaux ».

    Mais pour aller au bout des choses, le concours des uns et des autres doit encore être acquis. « Par les propriétaires qui n’ont pas encore tous accepté qu’un panonceau soit apposé sur leur bien, par ceux concernés par de belles cours intérieures invités à les ouvrir ; et pour qu’on les aide aussi à les réhabiliter, les seules subventions du moment s’attachant aux façades ». « Mais comme Paris, Mirecourt ne s’est pas fait en un jour », conclut Jean-Paul Rothiot avec le sourire, devant un stock de bulletins de son association, destinés à être distribués en petits lots aux futurs touristes et aux Mirecurtiens.

    [d'après Vosges Matin]

  • Les Amis d'Alfred Renaudin acquièrent une des ses oeuvres

    [ER]

  • Essey-lès-Nancy (54) : une clinique au secours de l'église paroissiale

    Clocher de l'église d'Essey-les-Nancy.

    Acteur local déjà engagé depuis près de 10 ans dans des démarches de mécénat, la Clinique Louis Pasteur d'Essey franchit une nouvelle étape en s’impliquant dans la sauvegarde de l’église Saint-Georges d’Essey-lès-Nancy.

    Une convention de mécénat sera signée ce mardi 17 mars 2015 entre la clinique, l’association ‘’Atelier Mémoire d’Essey’’ et la Fondation du Patrimoine. La clinique s’engage ainsi à hauteur de 5 000 euros qui contribueront à la remise en état de la tour du clocher de cet édifice inestimable pour le patrimoine de la commune.

    Classée monument historique depuis 1990, riche d’un mobilier également classé dont un orgue Verschneider de 1861 et ornementée de tableaux du XXe siècle, l’église Saint-Georges, deuxième édifice le plus ancien du Grand Nancy, dressée au cœur du vieux village d’Essey-lès-Nancy, est victime des atteintes du temps. Fissures, dégradations, le monument est aujourd’hui menacé de disparition tant sa structure est fragilisée.

    Panser les plaies d’un édifice malade, une démarche quasi naturelle pour la clinique Louis Pasteur habituée à prodiguer assistance et soins. Ce patient pas comme les autres lui a été adressé par le Docteur Jean-Claude Laroche, Médecin à l’origine de la création de l’association « Atelier Mémoire d’Essey », passionné d’histoire et d’art. Si grâce à son action, les premières mesures de protection ont pu être prises par la municipalité, il est maintenant temps d’opérer ensemble pour un rétablissement pérenne du lieu de culte.

    Attachée à son territoire, la clinique Louis Pasteur souhaite au travers de cette donation transmettre et sauvegarder un monument qui porte la mémoire de grandes étapes et évènements de la vie des habitants. Aux côtés de nombreux autres donateurs, habitants, associations, touristes ou anonymes, la clinique, solidaire de sa commune, entend ainsi apporter sa pierre à l’édifice.

  • Réédition de "La cathédrale de Verdun" de Michaël George

     
    Le livre consacré à La cathédrale de Verdun, des origines à nos jours, paru en novembre 2013 et rapidement épuisé, devrait prochainement être réédité (au cours de l'été 2015).
     
    Cet ouvrage a reçu le Prix "Auguste Prost" 2015 de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
     
    Si vous êtes intéressés par cette réédition, merci de contacter rapidement l'auteur qui doit déterminer le nombre d'ouvrages à rééditer.
     
    ‡ Contact : michael.george@univ-lorraine.fr

  • Lignéville (88) : la chapelle Saint-Basle prépare l'inauguration officielle

    [cliché © G. Salvini]

    Rappelons que la chapelle Saint-Basle de Lignéville vient de bénéficier d'une restauration complète grâce notamment à l'action volontariste de l'association de sauvegarde présidée par Gilbert Salvini, de la commune et de la Fondation du Patrimoine.

    Par ailleurs, des fouilles archéologiques, pilotées par le Cercle d'études locales de Contrexéville et réalisées dans le périmètre de la chapelle, ont permis de mettre au jour une nécropole mérovingienne ainsi que des substructions gallo-romaines.

    L'inauguration de la chapelle restaurée aura lieu lundi 6 avril prochain lors d'une messe célébrée par Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié.

  • Lignéville (88) : la chapelle Saint-Basle bénite le lundi de Pâques

     

    [Vosges Matin]

  • Fastes de cour : costumes de Bellange et Berain au XVIIe siècle

    fastes.jpg

    ‡ Pour souscrire à cet ouvrage, compléter le bulletin ici Fastes de cour_souscription.pdf

  • Monde rural, ton patrimoine fout le camp !

    Ancienne ferme lorraine, XVIe-XVIIe-XVIIIe-XIXe s., Bleurville [cliché H&PB].

    Malgré quelques initiatives louables de la part des collectivités locales et de quelques associations, le patrimoine historique et traditionnel de nos campagnes a du souci à se faire. Quelques réflexions sur un patrimoine en péril.

    Crises à répétition, exode rural, industrialisation de l'économie agricole, vieillissement de la population, désertification... Nos villages et bourgs du Pays des Trois Provinces sont confrontés à une foule de défis à relever. L'avenir de son patrimoine traditionnel en fait partie.

    Une des conséquences des multiples causes de ce déclin, c'est bien celui de la disparition de son patrimoine de pays. On pourra nous objecter que des efforts ont été engagés ces dernières années afin de sauver de la ruine maisons de caractère, chapelles, calvaires, lavoirs et autres éléments du bâti vernaculaire, mais ne sommes nous pas rattrapés par le temps ? Nos villages sont également confrontés à un volume d'habitations abandonnées et délaissées par des propriétaires qui ne savent qu'en faire face à la mévente de ces biens.

    Nos villages sont les héritiers de générations de paysans qui nous ont transmis un patrimoine bâti qui constitue l'identité de notre pays : pour les Vosges notamment, usoirs, village-rue, fermes à portes charretières cintrées, toits à auvent, vaste cheminée avec cendrier sont autant d'éléments symboliques qui distinguent nos villages lorrains des villages francs-comtois ou champenois. Or, en acceptant que nos fermes traditionnelles disparaissent, c'est accepter que nos terroirs se fondent dans un « grand tout » sans identité, sans caractère, sans personnalité ! Lors de nos déplacements en France ou à l'étranger, nous sommes tous en admirations devant les efforts réalisés pour mettre en valeur le bâti typique local – observez par exemple ce que nos voisins Alsaciens sont capables de réaliser pour conserver leur habitat tranditionnel ! -, alors que nous acceptons sans broncher l'éradication des plus anciennes maisons paysannes de nos villages.

    Et nos édiles continuent à marcher sur la tête en investissant dans l'aménagement de lotissements sans âme alors que nos bourgs et villages saturent d'immeubles à vendre... Ne vaudrait-il pas mieux réfléchir à un soutien financier volontariste afin d'inciter les jeunes accédants à la propriété à investir dans l'achat de maisons anciennes, permettant ainsi à la fois de revitaliser des quartiers à l'agonie et de contribuer également au « vivre ensemble », antienne dont on ne cesse de ressasser telle une pieuse incantation ?

    Autre piste à explorer : pourquoi ne pas envisager de pénaliser fiscalement les propriétaires indélicats et sans scrupules qui, après avoir pillé leurs propriétés des éléments architecturaux les plus remarquables, les laissent honteusement tomber en ruine, comme c'est le cas avec cette ferme des XVIe-XVIIe-XVIIIe-XIXe siècles à Bleurville qui est entrée en agonie depuis déjà de longues années. Sans parler de ceux qui, tout simplement, n'assurent même plus l'entretien courant en garantissant le clos et le couvert !

    Nos villages s'appauvrissent, c'est une réalité évidente (population âgée à revenus modestes et personnes sans travail de plus en plus nombreuses). Cependant, il faut savoir que le salut ne viendra que des populations locales qui sauront se prendre en charge et engager des actions concrètes en faveur de la sauvegarde et de la valorisation de leur patrimoine traditionnel et vernaculaire ; cela peut se faire sans engager pour autant des moyens financiers considérables. C'est une tâche exaltante qui nous attend... Encore faut-il vouloir s'y atteler.

  • Entre Lorraine et Champagne : histoire de la ligne de chemin de fer Grand-Avranville

    gare.jpg

    lorraine,vosges,haute marne,grand,avranville

    [L'Abeille]

  • Nancy : il y a 50 ans, la folie destructrice s'abat sur la ville

    Près du quart du Nancy ancien a succombé à la rage destructrice des promoteurs immobiliers à partir des années 60. Ça ne dira pas grand-chose aux jeunes gens que ce combat que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître ou si peu.

    le-quartier-saint-sebastien.jpgLa ville de Nancy a perdu son intégrité dans les années soixante, lorsque les élus locaux de l'époque ont été pris d’une frénésie bâtisseuse avec pour leitmotiv quasi soviétique : « Du passé, faisons table rase ».

    Cela a commencé par le quartier Saint-Sébastien, représentant à lui seul environ le quart de la Ville Neuve de Charles III, tout entière construite selon les principes du théâtre classique de la même époque : unité de temps, de lieu et d’action.

    Sous le prétexte que le quartier était devenu pouilleux, donc dans l’esprit des rénovateurs, irrécupérable, on a commencé au milieu des années soixante par raser toute la partie ouest de la ville neuve, celle qui donnait sur les anciens remparts dominant eux-mêmes l’ancien étang Saint-Jean (les expulsés allèrent garnir la Chiennerie et le Haut-du-Lièvre tout neuf).

    Ne subsista plus que le lycée Cyfflé, belle réussite Arts Déco en sentinelle avancée d’un lieu devenu sinistre où le seul répondant était un autre bâtiment sinistre, la prison Charles III. Pendant des années, tout ce secteur fut transformé au milieu des années soixante en vaste parking.

    le-quartier-saint-sebastien-lors-des-demolition.jpgPuis les destructions allèrent jusqu’à l’église Saint-Sébastien, qui fut dépouillée de toute la partie ouest des rues Notre-Dame et des Ponts. À cette date, les trois-quarts du quartier avaient disparu, et avec lui une dizaine de couvents et des chefs-d’œuvre de l’époque classique et des Lumières.

    À la place, on vit s’ériger sous la municipalité Marcel Martin l’actuel Centre commercial, puis les quatre barres dites « Deromedi », du nom de l’architecte qui les a bâties. « Et on a échappé à une tour de cent mètres de haut, stoppée d’extrême justesse et remplacée par l’actuel Trident », explique Françoise Hervé, à qui on doit pour l’essentiel que le massacre à la bétonneuse n’ait pas été plus loin. « Je suis entré en combat lorsque j’ai appris que la rue du Four allait être portée de 7 à vingt mètres de large. La municipalité voulait tracer une pénétrante ouest-est, en transformant la zone de la rue des Fabriques, à l’est de la Ville Neuve, en zone de services et d’entrepôts… »

    Au nord, le quartier Saint-Epvre avait été préservé d’extrême justesse par la municipalité Marcel Martin, grâce à l’action de l’association « Renaissance de la Ville Vieille ». « Mais le maire entendait bien, contre la préservation de la ville vieille, avoir les mains libres sur la ville de Charles III ».

    Françoise Hervé - avec d'autres, dont l'érudit lorrain Jean-Marie Cuny - fait alors feu de tout bois, empêchant ici la destruction du quartier de la cathédrale, là la poursuite de la destruction du quartier de la gare. « Il ne devait pas y avoir que l’actuelle tour Thiers (Park Inn), mais deux autres tours devaient lui être accolées. L’Excelsior et l’hôtel d’Angleterre, comme je l’ai découvert au service de l’urbanisme de la ville, faisaient l’objet d’un permis de démolir et reconstruire par son propriétaire. Tout ce quartier devait disparaître sous les bulldozers, et se hérisser de tours. Il ne serait resté dans le secteur que la Porte Stanislas. La salle Poirel devait être également détruite, ainsi que la Chambre de Commerce. Le projet dit Folliasson était très vaste. Il allait jusqu’à la place Mathieu-de-Dombasle, le viaduc Kennedy, Saint-Léon, la rue Lepois. » On a échappé à Manhattan…

    Le coup d’arrêt fut donné lorsque Françoise Hervé et ses soutiens nombreux dans les diverses associations de sauvegarde organisèrent une grande exposition sur les richesses disparues et à disparaître de la ville neuve et de la ville Vieille, expo vue par 9.000 visiteurs intitulés crânement : « Vie ou mort de Nancy ». C’était en janvier 1975. Il ne restait plus que deux ans avant que la municipalité Marcel Martin ne tombe sous les soupçons d’affairisme. « Le maire était membre du conseil d’administration de la société qui construisait la tour Thiers… » Ce fut l’épilogue de la « pelouse la plus chère de France », où on aura vu le chocolatier Lalonde, dernier du village gaulois à résister à la pression des promoteurs et le leur faisant payer chèrement…

     

    Le mal était fait. La place Thiers, si joliment ombragée, un vrai cœur de ville où la bourgeoisie et la bohème sirotaient leurs cafés-crème et autres Fernet-Branca sur la terrasse, en écoutant l’orchestre du grand café était définitivement révolue.

    Place à la laideur.

     

    [d'après ER]

     

  • Nancy : les bronzes de l’obélisque de la place Carnot au musée de Saint-Pétersbourg ?

    Les bronzes et sculptures de Victor Prouvé qui ornaient l’obélisque de la place Carnot n’auraient peut-être pas été fondus par les Allemands durant l’Occupation. Ils pourraient se trouver en Russie avancent des « monuments men » nancéiens.

    obelisque.jpgPlus de 70 ans après leur disparition, des « monuments men » nancéiens sont intimement convaincus que les bronzes et sculptures de l’obélisque de Nancy, place Carnot, que l’on pensait avoir été fondus par les Allemands sous l’Occupation, pourraient se trouver en Russie. « Nos investigations ont réellement commencé en 2013 », confie Jean-Pierre Puton, du Centre Image Lorraine (CIL), à Nancy.

    Tout est parti d’une banale discussion sur les fontaines de la cité ducale avec Étienne Martin, auteur d’ailleurs d’un remarquable ouvrage sur ce sujet. Ce dernier en est venu à lui parler de l’obélisque Carnot. « On m’a toujours raconté que les soldats de la Wehrmacht avaient décroché ces œuvres signés Victor Prouvé pour les fondre et en faire des boulets de canon. Mais pour Étienne Martin, elles existent toujours. Alors j’ai voulu le vérifier », explique le directeur du CIL.

    ncy carnot.jpgSes recherches se portent d’abord sur cet obélisque de 20 mètres de haut et qui repose sur une assise à degrés. Il a été construit en granit rose des Vosges, provenant des carrières de Senones, par l’architecte Charles-Désiré Bourgon, avec des bronzes et sculptures de Victor Prouvé en ornement. L’ensemble, inauguré le 26 juin 1896, fut érigé en mémoire de Sadi Carnot, le président français de la IIIe République, assassiné en 1894 à Lyon. Outre la mémoire de cette figure de la vie politique française, ce monument commémore aussi la rencontre entre Sadi Carnot et le Grand-Duc Constantin de Russie. Elle eut lieu à Nancy les 5 et 6 juin 1892, dans le cadre de l’alliance franco-russe.

    En 1943, les sculptures et le médaillon sont donc décrochés de l’obélisque par l’occupant à l’exception du pyramidion. Pour les historiens de la cité ducale, le médaillon représentant Sadi Carnot de profil ainsi que les représentations allégoriques de la force et de la paix qui le soutiennent, au dessus d’une inscription « Au président Carnot - La Lorraine », avaient été fondus. Mais après deux ans d’enquête, Jean-Pierre Puton et ses amis pensent que les Allemands, grands amateurs d’art, les ont au contraire expédiés à Berlin où des milliers d’œuvres pillées par les forces occupantes étaient stockées. « Quand Berlin est tombé, les Russes auraient rapatrié ces bronzes et sculptures en Union soviétique, très probablement à Saint-Pétersbourg (Leningrad à l’époque) », affirme-t-il.

    Aidés de l’association Lorraine-Russie, présidée par Michel Ramspacher, les « monuments men » de Nancy essaient depuis d’avoir le soutien des autorités russes pour les retrouver. Michel Ramspacher a ainsi alerté le consul général de la Fédération de Russie à Strasbourg. Il lui a ainsi écrit que les sculptures de l’obélisque auraient été déposées au musée de l’Ermitage. Elles pourraient même se trouver « dans les réserves et risquent de ne jamais en ressortir, sauf peut-être, si une intervention de votre part pourrait attirer l’attention des autorités compétentes sur l’intérêt à les restituer », a détaillé Michel Ramspacher dans son courrier.

    DefilePlaceCarnot.jpgFaute d’une demande officielle, les réserves du musée de Saint-Pétersbourg leur sont pour le moment restées fermées. Les Nancéiens imaginent se tourner rapidement vers la mairie de Nancy qui n’a pas été prévenue des démarches entreprises depuis deux ans par ce petit groupe de passionnés d’histoire, pour que les demandes adressées aboutissent dans un cadre plus officiel. « Ce monument ayant été érigé pour sceller l’amitié franco-russe, nous sommes convaincus que le gouvernement russe donnera une suite favorable à notre démarche et acceptera de nous restituer ces bronzes et sculptures qui font partie du patrimoine de Nancy », avance encore Jean-Pierre Puton qui rêve qu’une fois ces œuvres rétrocédées, la place Carnot retrouve son éclat d’antan avec la reconstruction de la fontaine attenante démolie il y a plusieurs dizaines d’années.

    [d’après ER]

  • Expo' "Alfred Renaudin" à Lunéville : à la recherche des oeuvres du peintre lorrain

    expo Renaudin 2015.jpg

    [ER]

  • La date de la commémoration de la Bataille de Verdun fixée

    Le 21 février, jour de commémoration des 99 ans du déclenchement de la bataille de Verdun, le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants se trouvait en sous-préfecture de Verdun afin d'y installer le comité de pilotage ministériel du centenaire de la Bataille, lui-même chargé de mener la préparation des commémorations de 2016.

    verdun.jpgL’occasion pour le secrétaire d’Etat, président de ce comité de pilotage, d’annoncer la date choisie pour la commémoration internationale des cent ans de la bataille de Verdun : le 29 mai 2016.

    « Cette date est symbolique. C’est celle qu’avait choisie le général De Gaulle pour le cinquantenaire en 1966. » Une date non traditionnelle pour le chef de l’Etat de l’époque, puisque, depuis 1920, c’est le dernier dimanche de juin qui avait été retenu pour commémorer l’événement. Un choix historique : c’est en juin que la bataille avait tourné au profit des Armées françaises…

    Le 29 mai 1966, le général avait passé une journée complète dans la capitale de la paix ainsi qu’une nuit. En 2016, ce sera Hollande qui présidera les cérémonies...

    On le sait, le centenaire de 2016 sera organisé autour de deux piliers : la bataille de la Somme dont la commémoration se tiendra le 1er juillet 2016 et pour laquelle la Reine d’Angleterre et les premiers ministres du Commonwealth sont attendus ; et la bataille de Verdun. Pour la Mission du centenaire, ces deux événements doivent être séparés dans le temps. Verdun étant une bataille franco-allemande. Le maire de Verdun, Samuel Hazard, a déjà formulé un souhait pour cette date : « Que tous les chefs d’Etat qui ont participé à la Grande Guerre soient présents à Verdun. » C’est cependant le comité de pilotage, dont il fait partie avec d’autres personnalités, qui décidera de cette organisation. Quels projets pour 2016 ? Rien d’acté encore mais des pistes et axes. Comme l’organisation possible, le 29 mai 2016, de chants de paix du monde entier devant le mémorial ou devant l’ossuaire par des chorales d’enfants internationales : française, allemande, belge, américaine…

    Le comité de pilotage se réunira une fois par mois du 1er mai au 31 décembre 2015. Et une fois tous les 15 jours du 1er janvier au 30 juin 2016. La prochaine réunion étant programmée le 16 avril à Paris. Avec un objectif : que la Meuse et Verdun soient à la hauteur de l’événement…

    [d'après ER]

  • Association Saône Lorraine : assemblée générale à Vrécourt le 19 avril 2015

    AG Attigny 06.04.14 004.jpg

    AG de Saône Lorraine à Attigny en 2014 [cl. archives H&PB].

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  • Nancy : Journée d'étude "Le devenir des lieux de culte : un enjeu sociétal" - 9 avril 2015 à la Faculté de droit

     

    Jeudi 9 avril 2015

    Journée d'étude de la Faculté de Droit de Nancy et du Diocèse de Nancy & de Toul

    "Le devenir des lieux de culte : un enjeu sociétal. L’exemple typique des églises affectées au culte catholique"

    Faculté de Droit de Nancy – 13 place Carnot (amphi Gény)


    > Renseignement : R.P. Bruno Gonçalves au 03 83 17 26 29

    > Programme de la Journée d'étude ici Journée d'étude Faculté de droit Nancy-Diocèse de Nancy et Toul.pdf

  • Exit la revue "Lotharingia"

    lotharingia.jpgLe prestigieux périodique Lotharingia édité depuis presque 20 ans par la Société Thierry Alix, organisme destiné à valoriser les sources d'archives lorraines, ne paraîtra plus.

    En effet, la Société Thierry Alix, dont le siège était aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, a été dissoute en décembre 2013.

    La collection de Lotharingia contient 18 tomes annuels.

    On peut se procurer les derniers exemplaires de la revue auprès des Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, 1 rue de la Monnaie à Nancy.

  • Journées d'histoire régionale : "A table en Lorraine" - 7 & 8 mars 2015 à Pont-à-Mousson

    table.jpg

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  • Musée lorrain de Nancy : un projet de rénovation contesté

    Le 23 février prochain sera examiné le projet de ville où l’on devrait reparler du Musée lorrain.

    maurice-noel-le-projet-va-couter-une-somme-d-argent-colossale-photo-patrice-saucourt.jpgIl existe une sourde opposition au projet de rénovation du Musée Lorrain installé dans le palais ducal. Pas tant à gauche où le coût est surtout critiqué que parmi de nombreux défenseurs du patrimoine. Ceux-ci ont cristallisé leur opposition au sein du « Collectif Emmanuel Héré ».

    Maurice Noël, ancien professeur d’histoire en retraite, ancien membre du conseil d’administration du Musée Lorrain du temps du doyen Beau et de Charles Sadoul, membre de l’Académie de Metz et ancien président de l’Académie de Stanislas fait partie de ces personnalités critiques du projet.

    « Le principe d’un projet de rénovation de tout cet ensemble est bon dans son principe, mais c’est sa déclinaison qui ne convient pas. En particulier ce grand rideau de verre qui revient à faire une tour Thiers dans le sens de la longueur ».

    Pour mémoire, la cour actuelle du Palais Ducal/Musée lorrain verrait détruits tous les pavillons bas dans le fond de cour, dont l’écurie bâtie du temps de Stanislas en 1766. A la place serait édifié ce mur de verre sérigraphié, qui pourrait ou non contenir l’actuel mur de séparation entre le jardin du gouverneur et la cour du Palais.

    Ce mur ferait environ 7,50 m de haut. « La forme même de ce bâtiment allongé en forme de parallélépipède rectangle sera source d’innombrables défauts d’étanchéité du toit, comme au Centre Pompidou de Metz. Une toiture plate en Lorraine est une hérésie. Cette forme n’est pas étudiée pour nos climats. »

    Le sous-sol suscite aussi le scepticisme de Maurice Noël. « Il est gorgé d’eau et fragile. Il est absurde de vouloir y installer des salles avec un amphithéâtre. A côté, il y a le Palais du gouvernement qui n’a plus aucune affectation et pourrait très bien accueillir toutes ces nouvelles salles ».

    Le coût paraît exorbitant selon l’historien. « Le projet va coûter une somme d’argent colossale en période de vaches maigres. 40 M€ avec la rénovation du musée pour la première tranche. Et ce ne sera pas fini, puisqu’après viendront la rénovation de la chapelle des Cordeliers avec un passage souterrain, et la rénovation du Palais du gouvernement qui n’a pas d’affectation pour le moment, sinon des salles de réception. » Le parti pris du rideau de verre suscite aussi des critiques de fond. « On discerne la volonté de faire comme à Paris la Pyramide du Louvre. Mais l’espace est ici beaucoup plus contraint. »

    Des raisons archéologiques risquent d’ailleurs de retarder le projet. « La commission nationale des monuments historiques a poussé les hauts cris à propos du projet et exigé des sondages archéologiques avant tous travaux. »

    Que faut-il faire, alors ? « Renoncer au rideau de verre, utiliser le Palais du gouvernement pour l’instant laissé pour compte, et monter un projet plus modeste, moins dispendieux, en accord avec le génie des lieux ».

    On devrait en savoir plus sur l’évolution du dossier lors de la présentation du projet de ville du 23 février prochain au conseil municipal.

    [d’après ER]

  • Souscription pour l'acquisition de deux statues de la Renaissance lorraine

    La Ville de Toul lance une souscription auprès de la Fondation du Patrimoine afin d'acquérir deux statues polychromes du XVIe siècle représentant sainte Marie-Madeleine et sainte Catherine d'Alexandrie.

    statue2.jpgCes deux statues seront destinées à enrichir les collections du Musée d'Art et d'Histoire de Toul.

    La taille des statues (1,39 m et 1,36 m), mais aussi leur polychromie, pieusement conservée depuis l’origine, ainsi que leur excellent état de conservation, nous permettent aujourd’hui d’admirer un art de la Renaissance flamboyant, vibrant de couleurs et d’une vie palpable.

    La qualité d’exécution de ces sculptures en pierre de taille, s’apprécie dans l’élégance des deux saintes, représentées debout, dans une attitude sereine. Les costumes sont gracieux, admirablement ornés de détails délicats. Les visages charmants expriment à travers des traits fins, toute la noblesse des personnages mais aussi leur bienveillance. Ils semblent animés par un souffle de vie.

    statue1.jpgEnfin, les attributs des deux saintes femmes sont clairement représentés, la roue du supplice et le livre en main pour Catherine d'Alexandrie, le pot à onguent pour Marie-Madeleine. A leurs pieds sont figurés des donateurs agenouillés, mains jointes, dans une attitude et une dimension empreintes de modestie. Ces personnages à eux seuls méritent une étude poussée qui pourrait conduire à la connaissance précise de leur commanditaire, sans doute évêque ou chanoine de Toul.

    Ces deux statues, chefs d’oeuvres inédits de l’époque Renaissance, sont de surcroît des exemples rares de la statuaire Lorraine du XVIe siècle, à rapprocher par leur qualité d’exécution, des statues connues de Champagne ou de Flandres, telles qu’on peut en voir au Musée du Louvre. Les conserver en Lorraine, dans la ville pour laquelle elles ont été commandées, est une opportunité unique, fruit d’une histoire déjà riche de mécénat, de sauvegarde et de découverte.

     

    ‡ Plus d'info et don défiscalisé sur le site de la Fondation du Patrimoine Lorraine ici https://www.fondation-patrimoine.org/fr/lorraine-15/tous-les-projets-722/detail-acquisition-de-deux-statues-renaissance-a-toul-31611

  • Chaumousey (88) : l'église paroissiale en chantier

    chaumousey.jpg

    [VM]

  • "Des Racines et des Ailes" au Pays des Abbayes

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  • L'Echo des Trois Provinces n° 174 est paru

    echo.jpgCe numéro de fin d'hiver de l'Echo des Trois Provinces, le magazine des habitants des confins de la Lorraine, de la Franche-Comté et de la Champagne, vous convie à une balade dans son histoire, son patrimoine et la vie de ses villages et bourgs ruraux.

    Au sommaire :

    - le préventorium d'Isches

    - l'épicerie communale d'Isches

    - histoire de la reconstruction de la collégiale de Darney

    - la piscine eucharistique de l'église de Varennes-sur-Amance

    - centenaire de la mort du général Marcot à Vauvillers

    - inauguration des panneaux sur les camps de la Délivrance à Villotte

    - Peu d'Aquet, 70ème anniversaire du maquis

    - histoire de la cuisine

    - les cahiers de Melle Marchal (1914-1918) et l'hôpital complémentaire de Martigny-les-Bains pendant la Grande Guerre

    - projet de parc naturel régional : les réponses à vos questions

    - la vie des associations et les animations à venir

     

    ‡ L'Echo des Trois Provinces est distribué gratuitement sur le secteur. Il est également disponible sur abonnement. Renseignement : tresorerie.adp3p@Yahoo.fr 

  • A propos d'arbres en bordure de routes

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    Route départementale bordée d'arbres en Lorraine en 1959.

     

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  • La Nouvelle revue lorraine n° 30 : la Lorraine équestre

    la nouvelle revue lorraine,jean marie cuny,lorraine,vosges,meuse,moselle,meurthe et moselleDans son édito', Jean-Marie Cuny rappelle fort justement que La Nouvelle revue lorraine - et avant elle, La Revue lorraine populaire - vient de fêter son quarantième anniversaire. C'est plus de 12 000 pages consacrées à l'histoire de notre Lorraine, à son patrimoine historique, à ses traditions et à ses illustres enfants qui ont été éditées à ce jour ! Un record dans l'édition régionaliste (nous ne parlons pas bien sûr du Pays Lorrain qui a désormais dépassé les 100 ans...).

    En abordant la 41ème année de son existence, avec toujours de nouveaux collaborateurs représentant les différentes sensibilités et pays de Lorraine, La Nouvelle revue lorraine de février-mars 2015 propose un riche sommaire qui saura égayer vos soirées de lecture, et notamment un dossier sur "la Lorraine équestre" :

    - une commode du nain Bébé identifiée ?

    - les vitraux de la cathédrale de Toul

    - les solitaires d'Aureil-Maison

    - le monument commémoratif 1870-1871 de Darney

    - Neufchâteau, août 1914

    - lettres nancéiennes de Léon Deubel (1879-1913)

    - patronymes des églises lorraines

    - Saint Nicolas, encore un peu...

    - nouvelle lorraine : la frâhou d'la fénêtrote

    - des hommes et des lieux à Gérardmer

    - la légende du pendu de Martimprey

    - Nicolas Herman, le mystique lorrain

    - les caricatures du commandant Eugène Louis Bucquoy

    - le cheval au féminin : quelques cavalières lorraines

    - le cheval pratique en Lorraine

    ... Et les habituelles rubriques : les info's lorraines, les recension des livres publiés en Lorraine, les nouvelles du Jean-Marie.

     

    La Nouvelle revue lorraine est en vente dans toutes les bonnes librairies en Lorraine et sur abonnement en adressant ses coordonnées postales et le règlement (38 €, 6 numéros ; chèque à l'ordre de "SEP Helenus - La Nouvelle revue lorraine") à : La Nouvelle revue lorraine, Le Tremblois, 54280 Laneuvelotte.

  • Ermitage Notre-Dame de Bermont (88) : les activités 2015

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    Notre-Dame de Bermont et sa statue de Jeanne d'Arc par Boris Lejeune [cl. ©H&PB].

     

    L'association Notre-Dame de Bermont - Sainte Jehanne d'Arc propose cette année les activités suivantes à l'ermitage de Bermont (commune de Greux, Vosges) :

    - nuits de prières les 30 et 31 mai, et 14 et 15 août

    - 30 mai :  assemblée générale de l'association pour la fête de sainte Jeanne d'Arc

    - 15 août : messe et procession pour la fête de l'Assomption

    - 26 et 27 septembre : 2èmes Journées johanniques

    L'association projette d'installer pour cet automne deux nouvelles statues dans la chapelle : sainte Clotilde et sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.

     

    ‡ On peut adhérer à l'association ou souscrire à la réalisation des nouvelles statues en contactant ermitage@nd-bermont.fr