Notre patrimoine - Page 30
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Epinal : cure de jouvence pour l'orgue de choeur de la basilique Saint-Maurice
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Châtillon-sur-Saône prépare sa saison touristique
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Attigny (88) : il faut sauver la chapelle Bizot
La chapelle Notre-Dame de Pitié d'Attigny, état avril 2015 [cl. ©H&PB].
Depuis notre article publié dans L'Echo des Trois Provinces en 2013 - et sur ce même blog -, la chapelle Bizot d'Attigny a bénéficié d'une sérieuse opération de nettoyage : la commune d'Attigny a en effet procédé à l'éradication de la végétation qui envahissait lentement mais inexorablement cet édifice construit en 1867 sur les ruines d'un ermitage fondé au XVIIe siècle.
Dédiée à Notre-Dame de Pitié, cette chapelle située en forêt, entre Attigny et Claudon, dans le sud-ouest des Vosges, est depuis longtemps oubliée des fidèles et ne reçoit plus la visite que de vandales...
Propriété privée, ce lieu de culte champêtre et forestier mériterait un meilleur sort : sa toiture étant plutôt en bon état, il suffirait d'un peu de moyens financiers et beaucoup d'huile de coude pour lui redonner une nouvelle jeunesse et en faire un lieu patrimonial et chrétien attractif dans ce secteur rural qui dépérit, lui aussi, dans le silence et l'indifférence.
On espère que le futur parc naturel régional entre Saône et Meuse, actuellement en discussion, contribuera à la sauvegarde et à la valorisation de ce patrimoine historique et spirituel...
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Le Pays Lorrain n° 1 - 2015 : cartes et plans anciens de la Lorraine
Ce numéro du Pays Lorrain, la revue du Musée Lorrain de Nancy, est essentiellement consacré à la représentation cartographique de la Lorraine, de la restauration des duchés par le duc Léopold Ier au début du XVIIIe siècle, à l'établissement des premières cartes géologiques au siècle suivant. Photographiés, numérisés et mis en ligne, cartes et plans anciens, souvent méconnus ou ignorés, sortent enfin de l'oubli ou de la confidentialité où ils étaient relégués. Pour notre plus grand plaisir et pour toujours mieux connaître notre province.
A découvrir :
- Didier Bugnon, un ingénieur géographe français au service du duc Léopold
- la vue cavalière de Remiremont de 1733
- le plan terrier de l'abbaye de Gorze : un regard sur la Lorraine rurale du XVIIIe siècle
- cartes et plans forestiers lorrains du XVIIIe siècle : lectures et apports
- jardins et chènevières du village lorrain d'après les cartes et plans anciens
- "encrer" les terroirs par la carte "topographique" : l'exemple de Moncel-sur-Seille (1726)
- les premières cartes géologiques en Lorraine : l'évolution des concepts en sciences de la terre du XVIIIe au XIXe siècle
- François de Lorraine (1689-1715) : le "petit frère" du duc Léopold
- Bourbaki, un collectif au travail
Et les rubriques habituelles: la chronique régionale, les livres et périodiques, la vie du musée et de la société.
‡ Le Pays Lorrain est disponible à l'accueil du Musée Lorrain ou sur abonnement (39 €, 4 numéros) en adressant vos coordonnées postales et votre règlement à : LE PAYS LORRAIN, 64 GRANDE RUE, 54000 NANCY.
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L'Echo des Trois Provinces de printemps est paru
Au sommaire de ce numéro printanier de L'Echo des Trois Provinces, le magazine des habitants du secteur couvrant les confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté :
- la famille Duhoux
- le préventorium d'Isches
- Lamarche : les cahiers de Melle Marchal (1914-1918)
- au fort d'Uxegney : sur les traces des poilus d'Alaska
- poésie pascale
- Isches : un étudiant indien à la découverte du savoir-faire laitier
- Lamarche: la culture pour tous avec la nouvelle médiathèque
- histoire de la cuisine
- Parc naturel régional : 2015 une année décisive pour le futur parc
- Jonvelle : une bonne saison pour le site gallo-romain
- Tignécourt : 9ème rencontres Natur'Images
- Isches : 16ème rando' VTT nature à l'Ascension
- les animations du printemps au Pays des Trois Provinces
‡ L'Echo des Trois Provinces est disponible sur abonnement. Contactez trésorerie.adp3p@yahoo.fr
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34ème AG de Saône Lorraine sous le signe du renouveau
L'association patrimoniale du sud-ouest vosgien tenait ses assises annuelles à Vrécourt. Moment important pour cette « petite entreprise » pilotée par Jean-François Michel pour dresser le bilan de l'année écoulée et esquisser son avenir.
La plus ancienne association de sauvegarde du patrimoine du sud-ouest des Vosges - devancée de quelques années par celle des Amis de Saint-Maur de Bleurville, née en 1976 - avait rassemblé ce dimanche 19 avril ses adhérents à Vrécourt afin de passer en revue les actions engagées en 2014 dans les différents sites gérés par la structure. Après avoir été accueilli par le maire de la localité, le président Jean-François Michel a dressé un rapport moral globalement satisfaisant. Il a salué la mémoire des adhérents décédés l'an passé et a rendu un hommage particulier au docteur Daniel Durand, très attaché au village de Martinvelle, qui fut un pilier de l'association à ses débuts.
Musée d'Hennezel. Le musée des activités anciennes de la forêt de Darney a connu une belle fréquentation avec le marché de Pâques et l'exposition temporaire sur la mémoire de la Grande Guerre en Saône lorraine qui est reconduite cette année. En 2016, une rétrospective sur l'enfance costumée aux XIXe-XXe siècles est prévue, « rayon de soleil » après deux années consacrées aux malheurs de la guerre. Dans le futur proche, la salle d'exposition sera transformée en un lieu permanent dédié au verrier François-Théodore Legras.
Cité Renaissance de Châtillon-sur-Saône. Une nouvelle convention a été adoptée entre Saône Lorraine et l'association du Musée de Châtillon. Désormais, cette dernière gérera directement les animations et leur organisation. Cette nouvelle collaboration devrait permettre un renouveau des manifestations destinées à valoriser le patrimoine historique. La création d'un site internet devrait aussi constituer un nouveau relais de communication. Les musées vivants ont connu une fréquentation variable selon les dates. Ils sont reconduits et le premier aura lieu le 10 mai.
L'église et le couvent des Cordeliers des Thons. Des travaux importants sur les toitures on été réalisés en 2014 sous l'autorité de l'architecte en chef des Monuments historiques. Les travaux se poursuivront à l'église en fonction des aides qui pourront être obtenues. Le président Michel a remercié en particulier Jacky Frémont, délégué de la Fondation du Patrimoine des Vosges, et Mireille-Bénédicte Bouvet, conservatrice de l'Inventaire général de Lorraine, pour leur soutien actif. Les concerts organisés aux Cordeliers l'été dernier ont connu une bonne fréquentation.
Saône Lorraine est forte de 418 adhérents, une légère baisse est notée par rapport à 2013 (- 3%). Le rapport financier a été adopté à l'unanimité laissant apparaître une situation saine.
Plusieurs membres du conseil d'administration ont été réélus : Bernard Délémontey, Marie-Madeleine Boulian, Gilbert Prosper, Robert Mougin, Francis Relion, Nicole Hottier, Albert Craplet et Paulette Wacquez.
Châtillon accueillera le 6 juin prochain la Journée d'histoire régionale organisée par le Comité d'histoire régionale. Le président Michel a confirmé que les Journées d'études vosgiennes 2016, organisées en partenariat avec la Fédération des sociétés savantes des Vosges, auront lieu à Monthureux-sur-Saône et dans la vallée de l'Ourche.
Enfin un repas a rassemblé les adhérents dans une excellente ambiance. À l'issue, une promenade-découverte du patrimoine de Vrécourt a mené les curieux à l'église puis dans les caves de l'ancien château. Une rétrospective sur les 35 ans de l'association a également été présentée par Pierre Bordes.
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Le maître sculpteur Jean Bailly et les sculpteurs de Damas-aux-Bois
Alain Claude, généalogiste et chercheur vosgien passionné, nous offre dans cet ouvrage le fruit de plusieurs années de dépouillement de fonds d'archives, en révélant au lecteur l'histoire d'une dynastie de sculpteurs sur bois : les Bailly de Damas-aux-Bois, dans le bailliage d'Epinal.
Aux XVIIe-XVIIIe siècles, Damas-aux-Bois fut en effet un centre actif de la sculpture religieuse : plusieurs églises des Vosges et de Meurthe-et-Moselle conservent encore du mobilier liturgique qui fut créé par les Bailly de Damas-aux-Bois.
L'auteur nous fait partager le parcours de Jean Bailly et nous laisse admirer la splendeur de ses œuvres, dignes des plus grands artistes de l'époque qu'il a pu fréquenter (les Gerdolle par exemple). L'ouvrage comprend également un répertoire complet des sculpteurs et doreurs vosgiens qui travaillèrent entre le XVIIe et le XXe siècle.
Véritable guide historique et artistique, il guidera le passionné d'art sacré à travers la Lorraine des "sculpteurs de Dieu".
‡ Le maître sculpteur Jean Bailly et les sculpteurs de Damas-aux-Bois, Alain Claude, Cercle généalogique et historique de Vincey et du bailliage d'Epinal, 2015, 187 p., ill. (28 €).
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9 et 10 mai 2015 : 37ème pèlerinage Domremy-Vaucouleurs dans les pas de Jehanne d'Arc
Les pèlerins lorrains dans les pas de Jehanne d'Arc [cl. archives 2014 ©H&PB].
L'association Pèlerins de Lorraine invite tous les Lorrains - et tous les autres aussi, le Lorrain n'est pas sectaire ! - au traditionnel pèlerinage Domremy-Vaucouleurs qui se déroulera les 9 et 10 mai prochains selon le programme suivant :
- samedi 9 mai à 19h00 : rendez-vous à la chapelle de Beauregard à Maxey-sur-Meuse avec la IIIe Nancy Europa Scouts pour le bivouac.
- dimanche 10 mai à 8h00 :
> rendez-vous devant l'église Saint-Rémy de Domremy pour le départ du pèlerinage avec une halte à Notre-Dame de Bermont, puis direction Champougny pour la messe.
> messe à 12h00 en l'église paroissiale par l'abbé Thierry Laurent, prêtre du diocèse de Paris (mais Lorrain de naissance !).
> repas tiré du sac à l'issue de la messe, puis à 14h00 départ pour Vaucouleurs où aura lieu le Salut au Très Saint Sacrement en l'église paroissiale.
Fin du pélé' vers 17h30.
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"Liberum donum" : la revue de l'association de sauvegarde de la chapelle de Libdeau
Nous avons le plaisir de saluer la publication du premier numéro de Liberum donum, la revue éditée par le Comité pour l'étude et la restauration de la chapelle templière de Libdeau, dont les membres se consacrent au sauvetage d'un édifice gothique emblématique porteur de la mémoire de la spiritualité de l'Occident.
Cette revue, qui a vocation a paraître annuellement, propose un regard sur les activités de l'association et surtout sur l'histoire de ce site patrimonial qui a failli disparaître à tout jamais. Elle nous fera également découvrir des documents d'archives inédits sur l'histoire de cette chapelle templière du XIIIe siècle.
Ces belles pages illustrées nous invitent à nous imprégner du lieu, du travail déjà accompli et des projets à venir. Et pourquoi pas partager l'enthousiasme des adhérents en rejoignant cette structure ?
Au sommaire de ce n° 1 :
- présentation du CERCTL, par Bertrand Siffert
- "Sauver c'est célébrer" par Michel Vicq
- la visite de la chapelle, par Alain Villes
- les travaux de sauvegarde
- les fermiers de la commanderie de Libdeau dans la société de leur époque, par Yolande Guerber
- l'origine du nom de Libdeau, par le chanoine André Vaillant (†)
- la vie de l'association
‡ Liberum donum, revue annuelle du CERCTL, n° 1, 2015, 36 p., ill. (8 €). Disponible auprès du CERCTL, 22 rue de Liverdun, 54380 Saizerais.
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Soulosse-sous-Saint-Elophe (88) : vers une restauration de la chapelle Saint-Epéotte
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Nancy : les secrets du cimetière de Préville dévoilés
Il y a de la vie dans les cimetières. Des histoires à raconter, des anecdotes à découvrir, des rencontres à faire, des moments à partager. Passionné de généalogie et d’héraldique, Daniel Da Ponte le démontre à travers un livre qui vient de paraître sur les secrets du cimetière de Préville, le premier consacré à ce lieu de recueillement.
« L’idée m’est venu en 2012, à la suite d’une visite du cimetière organisée par l’Office du tourisme. J’ai appris qu’aucun livre, à part de petits opuscules, n’avait été écrit sur son histoire », confie-t-il. Alors, il a décidé d’y vivre de longs après-midi pour écrire un ouvrage inédit. « Il n’a d’autre ambition que de se rendre utile à tous les curieux, aux généalogistes, aux amateurs d’histoire ou tout simplement aux visiteurs pour partir à la découverte de ce cimetière, en flâneurs éclairés ».
Rendez-vous un matin ensoleillé de ce début de printemps. Assis sur un banc, sa main droite virevolte d’un horizon à un autre. « Là, derrière nous, il y a le rond-point des bienfaiteurs de Nancy, comme le docteur Madeleine Didion ou encore l’institutrice Virginie Mauvais. À 18 ans, cette dernière ne savait ni lire ni écrire. Elle a ensuite enseigné plus de 40 ans ». Il reprend son souffle et enchaîne : « Il y a également Barbe Raugraff. Ce qui est étonnant avec lui, c’est que son nom est écrit ainsi sur sa tombe alors qu’il s’appelait Raugrave ».
La visite se poursuit. On vole du général Antoine Drouot à Mathieu de Dombasle. De Marie Marvingt aux soldats morts pendant la Grande Guerre : le capitaine Courtot de Cissey ou encore le lieutenant Henri Crépin. Il n’oublie pas non plus tous ces artistes qui ont contribué à l’éclat de Nancy : Émile Gallé, la famille Majorelle, le mécène Eugène Corbin… D’autres sont des rencontres inattendues. On passe ainsi devant le caveau de la famille Royal où le grand-père de Ségolène Royal, qui a vécu à Chamagne (Vosges), repose par exemple. La tombe de trois pompiers morts dans un incendie en 1859 interpellera les curieux. « La date de la mort du pompier enterré au milieu a été grattée » confie l’auteur.
Dans son livre, Daniel Da Ponte exhume ainsi la biographie de plus de 300 personnages inhumés au cimetière de Préville. Un cimetière créé en 1842 (43 ans avant le cimetière du Sud), qui contient plus de 10.000 tombes et qui fut le lieu de prestige où les grandes familles de Nancy souhaitaient reposer pour l’éternité.
Du coup, il est richement peuplé. Il compte, entre autres, 312 chapelles. « Certaines sont gothiques, d’autres romanes mais la grande majorité est dans le style Art nouveau. Elles sont souvent décorées de magnifiques vitraux dont certains signés Gaëtan Jeannin » détaille l’historien. Ce patrimoine funéraire est enrichi de ferronneries, couronnes mortuaires, croix, statues… Il s’agit d’autant d’œuvres d’art qui donnent de la vie à un endroit, que l’on considère, sans doute trop vite, comme triste et austère.
Outre l’enjeu historique, ce livre veut apporter sa pierre au « nécrotourisme ». « Bien que le but premier d’un cimetière soit d’être la dernière demeure des défunts et un lieu de souvenirs pour les vivants, beaucoup d’entre eux peuvent aussi avoir un attrait touristique » appuie Daniel Da Ponte. Le plus bel exemple est naturellement le cimetière du Père Lachaise à Paris qui chaque année voit 2 millions de touristes pousser sa porte pour le visiter. Au cimetière de Préville, la découverte peut se poursuivre par le carré dédié aux soldats allemands tombés durant la guerre de 1870 ou le cimetière israélite qui, à l’origine était situé entre la rue de la Commanderie et le presbytère de l’église Saint-Léon.
[d'après ER]
‡ Pour obtenir le livre de Daniel Da Ponte « Préville : secrets de cimetière », le contacter soit par mail à daponteheraldique@yahoo.fr soit au 03 55 20 19 48.
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Nancy : place nette pour les travaux du nouveau Musée lorrain
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La vache Vosgienne devient une marque
[VM]
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Chaumousey (88) : des cartes postales pour restaurer l'église
[Vosges Matin]
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Les 30 ans de l'association du Pays des Trois Provinces
[Vosges Matin]
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"La Sainte Couronne d'épines, une passion française", une conférence de Jacques Charles-Gaffiot
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Le devenir des lieux de culte : un enjeu sociétal
Ouverture des communications de l'après-midi sous la présidence du doyen honoraire de la faculté de Droit Olivier Cachard et des intervenants Fabrice Gartner et du Père Bruno Gonçalves [cl. H&PB].
La faculté de Droit de Nancy accueillait jeudi 9 avril 2015 une journée d'études sur "Le devenir des lieux de culte : un enjeu sociétal" organisée en partenariat avec le diocèse de Nancy et de Toul et la congrégation de l'Oratoire de Nancy.
Cette journée était placée sous la présidence conjointe de Mgr Papin, évêque du diocèse, de Eric Germain, doyen de la faculté de Droit, Sciences économiques et Gestion de Nancy, et de Laurent Hénart, maire de Nancy.
La matinée a été consacrée aux approches différenciées de l'église, un lieu unique pour une réalité multiple avec trois éclairages proposés par Sophie Gall-Alexeeff, membre du Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle, Yves Gry, professeur émérite de l'Université de Lorraine, et de Rose-Marie Falque, présidente de l'association des maires de Meurthe-et-Moselle et conseiller départemental.
L'après-midi a permis de faire le point sur l'impact des mutations de la société contemporaine sur l'affectation cultuelle des églises. Un état des lieux des églises affectées en Meurthe-et-Moselle a été présenté par Mireille-Bénédicte Bouvet, conservateur du Service régional de l'Inventaire général, le Père Gonçalves, de l'Oratoire de Nancy, a développé les possibles dérogations au principe de l'affectation cultuelle, et Fabrice Gartner, professeur à la faculté de Droit de Nancy, a rappelé les tendances de la jurisprudence administrative au regard des lieux affectés au culte.
L'avenir de nos lieux de culte réside avant tout dans la pratique des fidèles et la capacité "d'inventivité" de l'Eglise qui doit se réapproprier le terrain perdu.
Certains intervenants se sont voulus rassurant en rappelant que l'avenir de nos églises réside dans leur grand intérêt patrimonial et historique : les églises sont les premiers musées de France et représentent l'identité de nos territoires. Seulement, il y aura forcément des choix à faire dans la conservation des édifices...
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Présentation des "Cahiers haut-marnais" à Joinville (52)
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Lignéville (88) : inauguration de la chapelle Saint-Basle restaurée
La restauration de la Chapelle Saint-Basle de Lignéville (canton de Vittel) est à présent quasiment achevée.
Sans attendre la fin complète des travaux, municipalité, association de sauvegarde et paroisse ont inauguré officiellement la restauration de la chapelle ce lundi de Pâques 2015 en présence des autorités locales et de tous les partenaires qui ont contribué à cette opération patrimoniale.
Monseigneur Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, a béni la chapelle restaurée et a célébré la messe avec le clergé local en présence d'une nombreuse foule de fidèles.
‡ Plus de photos de la cérémonie ici https://plus.google.com/photos/102015595613545362744/albums/6134876356963945745?banner=pwa&authkey=CLbVifywsdSKcA
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La Nouvelle revue lorraine n° 31 : la porterie du palais ducal de Nancy à l'honneur
Pour son numéro de printemps, La Nouvelle revue lorraine donne un coup de projecteur sur la porterie du palais des ducs de Lorraine à Nancy. Cette magnifique porte monumentale - remarquablement restaurée - nous est décrite par le menu détail et illustrée avec des clichés qui nous font redécouvrir des éléments sculptés quasiment invisibles à l'œil nu.
Le riche sommaire nous invite, comme à son habitude, à une agréable promenade à travers l'histoire de notre Lorraine. Le lecteur lira avec grand intérêt des études sur l'eau et la faïence, les menuisiers Marchal de Raville-sur-Sanon, Jules Crevaux, l'explorateur lorrain de l'Amazonie, les optants de l'annexion de 1871, les communes frontalières après la guerre de 70, le blanchiment sur pré dans les Hautes-Vosges, la réclame et la pub' en Lorraine, la ferme hélicicole de Mussot, les crécelles, des anecdotes tirées des archives de la presse régionale, le calendrier des célébrations lorraines, le chant messin...
‡ La Nouvelle revue lorraine est en vente dans toutes les bonnes librairies et sur abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (38 €, 6 numéros) par chèque à l'ordre de "SEP Helenus - La Nouvelle revue lorraine" à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBLOIS, 54280 LANEUVELOTTE.
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Des américaines à Bleurville : à la recherche de l'ancêtre vosgien
Trois générations de descendants américains de Jules Grandclair ont découvert le village vosgien de leur ancêtre [cl. Rita Jackson Shirley].
Grâce aux « réseaux sociaux » et Internet, des descendants américains d'un immigrant Bleurvillois de la fin du XIXe siècle ont découvert le village de leur ancêtre.
« Madame Rita Jackson Shirley, qui réside à Mentone dans l'Alabama, m'a contacté en février par l'intermédiaire de la page Facebook de l'abbaye Saint-Maur. A l'occasion de son voyage en France, elle voulait découvrir Bleurville et l'ancienne abbaye du village, lieux qu'avait fréquenté son bisaïeul dans la deuxième moitié du XIXe siècle » rappelle Alain Beaugrand, président des Amis de Saint-Maur et historien du village.
Malgré la barrière de la langue, nos hôtes d'Outre-Atlantique ont pu découvrir l'ancienne abbaye Saint-Maur et son musée de la piété populaire, grâce à l'accueil assuré par Evelyne Barjolle, guide bénévole membre de l'association des Amis de Saint-Maur. Les descendants de l'ancêtre bleurvillois, Rita, la mère, Angela Young, la fille, et Odessa, la petite-fille – trois générations réunie ! – étaient très heureuses de retrouver leurs racines vosgiennes et l’environnement dans lequel a vécu l'arrière-grand-père de Madame Jackson Shirley. Jules Grandclair a en effet quitté Bleurville pour les Etats-Unis d'Amérique après la guerre franco-prussienne de 1870 qui accéléra l'exode rural des manouvriers et petits paysans vers l'Algérie et, en l'occurrence, en Amérique du Nord.
Jules Nicolas Grandclair est né à Bleurville en 1854 dans une famille de modestes paysans et d'artisans installée au village depuis la fin du XVIIIe siècle : son père, Isidore Grandclair était manœuvre, et sa mère, Marguerite Mélanie Levieux, tenait le foyer. Son grand-père paternel, Joseph Grandclair, décédé en 1833 était cultivateur et un de ses oncles maternels, André Clément Levieux, était charron au village. Jeune veuf, Isidore Grandclair fut semble-t-il du voyage avec son fils, car l'état civil de Bleurville ne conserve pas trace de son décès...
Rappelons que l'ancienne abbaye bénédictine – transformée en remise agricole à partir de 1794 – fut la propriété de la famille Grandclair au cours du XXe siècle jusqu’à son rachat en 1973 par l’abbé Paul Pierrat. D’ailleurs, elle a toujours pour voisine, Solange Richard, née Grandclair, une lointaine cousine de Rita Jackson Shirley !
Après 1870, nombre de nos compatriotes de la Vôge et de la plaine vosgienne s'expatrièrent en Amérique : Jules Grandclair partit semble-t-il en 1874 à l'âge de 20 ans. Il épousa en 1876 Frances Desbœufs, fille de Joseph Adamas Desboeuf - vieille famille installée à Bleurville dès avant la guerre de Trente Ans - marié à une certaine Geneviève Elisabeth, jeune femme probablement issue de la communauté vosgienne immigrée (le prénom donné à leur fille rappelle la nostalgie de la mère patrie !). Il était issue d'une famille d'artisans maçons, profession exercée par son père, André François Desbœuf (1805-1848) et sa mère, Élisabeth Rousselot (1797- ?), était également issue d'une vieille famille bleurvilloise.
Le couple de pionniers s'installa à Saint-Francisville, dans l'Illinois, où Jules fut tout d'abord fermier avant d'entrer dans une compagnie de chemin de fer, activité qui connaissait alors un formidable développement.
Jules Grandclair connaît toujours une certaine célébrité dans cette petite cité du centre-est américain : une stèle, érigée lors de l’installation d’une réplique de sa cabane de pionnier, en rappelle le souvenir. Cette réplique de bâtisse d'immigrants français a été construite en 1984-1985 à Saint-Francisville à l’initiative d’un petit-fils de Jules Grandclair, Steve Cunningham.
[sources : informations transmises par Mme Rita Jackson Shirley, Archives départementales des Vosges, généalogie Bisval sur www.genealogie-bisval.net]
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Isches (88) : le château d'Harcourt est à vendre
A l’extrême ouest du département des Vosges et au sud-ouest de l’ancien duché de Lorraine, dans la région naturelle de la Vôge qui apparaît, à plus d’un titre, comme un trait d’union entre la Lorraine centrale, le Massif Vosgien et la Franche Comté. Un pays vallonné, fait de grandes prairies verdoyantes et de vastes forêts de chênes et de hêtres avec, en particulier, la toute proche forêt de Darney-Martinvelle dont l’exploitation a, très tôt, alimenté les nombreuses verreries édifiées sur son pourtour.
Une contrée au patrimoine à la fois naturel, avec de grands espaces faiblement peuplés, et architectural, civil et religieux, très riche. De nombreux villages au caractère historique affirmé avec des logis datant de la Renaissance et des églises souvent classées, à découvrir au hasard des petites routes de campagne.
Une autre particularité remarquable de l’endroit réside dans la proximité de villes thermales prestigieuses avec Vittel et Contrexéville, mais aussi Bains-les-Bains et Bourbonne-les-Bains, toutes situées dans un rayon de 40 km tout au plus.
Proche des sources de la Saône, la région appartient au bassin versant méditerranéen, donnée géographique qui caractérise bien un lieu à la fois ancré sur les marches de l’est et ouvert vers les provinces du sud, la Bourgogne, la vallée du Rhône et son débouché méditerranéen.
En lisière d’un village rural caractéristique de la région, avec église romane du XIIe siècle, où une danse macabre vient d’être découverte sous l’enduit qui la masquait, le château d’Isches est à la fois orienté vers le village et immergé dans le calme de la campagne environnante .
À 29 km seulement de la sortie Montigny-le-Roi sur l’A31 en correspondance avec l’A5 en direction de Paris.
Le village d’Isches est proche de celui de Choiseul, dans le département de la Meuse, berceau de la grande famille des Choiseul qui, depuis le XIIe siècle, a donné à la France de nombreux hommes d’Etat et d'Eglise. La branche Choiseul-Aigremont a édifié le château d’Isches aux XVIe et XVIIe siècles. À l’origine, le château était flanqué de plusieurs tours d’aspect massif dont une seule subsiste aujourd’hui à l’arrière du château, ce qui confère à la façade avant de l’édifice, sur la cour d’honneur, un caractère homogène de belle facture.
Au XVIIe siècle, durant la guerre de Trente Ans, le château est épargné par les troupes suédoises alliées du roi de France et par les destructions ordonnées par Richelieu, les Choiseul appartenant à la maison de France.
Le jeu des alliances familiales successives a assuré au milieu du XVIIIe siècle la transmission du château à la famille d’Harcourt, d’où l’appellation parfois usitée de château d’Harcourt. La propriété est vendue comme bien national à la Révolution française à une famille d’agriculteurs du village et s’est trouvée ainsi transformée pendant cent-cinquante ans environ en une exploitation installée dans les vastes communs qui isolent le château du village. Cette période a entrainé quelques dommages architecturaux, heureusement limités, ainsi qu'un manque d’entretien ; a contrario, elle a eu pour effet de mettre l’édifice en quelque sorte « sous cocon » et de le restituer aujourd’hui dans un état de grande pureté originelle.
L’ensemble comprend deux corps de bâtiments : à l’avant, vers le village, le vaste bâtiment des communs qui sépare ainsi du village le reste de la propriété, puis donnant sur une belle cour d’honneur verdoyante le château proprement dit.
À l’arrière du château, une prairie encadrée de parcelles boisées ménage une belle perspective visible en particulier depuis le salon. L’ensemble prend ainsi place dans un décor champêtre très calme et verdoyant sans aucune nuisance notable avec de belles vues de tous côtés soit sur le bâtiment des communs en avant du château (exposition sud), soit vers l’arrière sur la prairie.
Le château est construit en pierre de taille appareillée avec une belle assise en bossage à parement orné produisant un très bel effet. Percé de baies simples mais hautes, il présente un aspect très harmonieux. Une remarquable porte Renaissance à fronton triangulaire avec encadrement en bossage un sur deux donne accès aux pièces du rez-de-chaussée et à un couloir qui mène à un escalier à vis conduisant aux pièces de l’étage.
Le toit à forte pente est couvert de tuile bourguignonne en « queue de castor ». La façade donnant sur la prairie comporte dans l’angle nord-est une grosse tour carrée totalement évidée, vestige apparent d’une construction antérieure. Cette tour d’aspect massif rend à l'arrière de l’édifice un caractère différent de celui de la façade sur cour.
Si la toiture semble dans un état satisfaisant, un certain nombre de fissures sont en revanche relevées sur le mur pignon ouest sans ouverture et sur la tour carrée. Des travaux de réfection sont à envisager sur ces parties. Sur la façade arrière et à l’étage, une fenêtre croisée à deux meneaux et une demi-croisée sont actuellement obturées mais pourraient être rouvertes sans gros travaux. Sur cette même façade, au rez-de-chaussée, une ouverture rectangulaire a été réalisée et nécessiterait un remaniement afin de redonner à l’arrière du château son intégrité d’origine.
Le bâtiment des communs a l’allure d’une vaste grange de ferme mais il s’enrichit en son centre, tourné vers le village, d’un magnifique portail d’entrée avec quatre colonnes à chapiteaux doriques et d’une poterne à sa gauche. Il comporte lui aussi quelques ouvertures, auparavant nécessaires à l’exploitation agricole ; celles-ci nécessiteraient une restauration. À l’extrémité du bâtiment un appentis en aggloméré pourrait être entièrement supprimé.
Le château d’Isches, ou d’Harcourt, n’a pas fait jusqu'à présent l’objet d’un classement comme monument historique ni d’une inscription à l’inventaire supplémentaire, procédure qui devrait facilement aboutir le cas échéant.
La superficie de toute la propriété représente 2,7 ha cadastrés en plusieurs parcelles limitées sur un côté par une rivière, et entourées de vergers et de forêts.
D’une surface totale de 480 m² environ sur deux niveaux, dont 360 m² environ réellement habitables en l’état, il comporte de belles pièces à vivre dont le décor mural a été dans la plupart des cas heureusement rénové avec de beaux badigeons à la chaux dans des tons pastel. Les éléments du décor les plus remarquables sont des plafonds à solives apparentes, de belles cheminées dans presque toutes les pièces, des boiseries et des stucs muraux. En revanche, les sols du rez-de-chaussée restent sans caractère ou à revoir.
Les éléments de confort sont sommaires : petit évier de cuisine, présence d’une seule pièce sanitaire réduite au minimum et pas de chauffage central.
Au rez-de-chaussée se répartissent successivement dans le prolongement de la porte d’entrée un beau couloir et, sur sa droite, une vaste cuisine, une salle à manger, un salon communiquant avec un « bureau-fumoir », une petite pièce sans affectation précise en cours de rénovation et enfin, en ce qui concerne la partie habitable à proprement parler, une grande chambre avec accès direct par la cuisine.
Sur la gauche du couloir d’entrée, trois pièces servant de débarras ou de réserve de bois seraient à rénover en totalité afin de leur trouver une destination particulière.
Au premier étage, au débouché de l’escalier à vis situé à l’extrémité du couloir de l’entrée, un grand palier faisant galerie donne accès à un salon ayant fonction de bibliothèque communicant avec une chambre. De même qu’au rez-de-chaussée, ces deux dernières pièces se complètent chacune d’une petite pièce communicante sans affectation particulière. Une nouvelle chambre vient d’être aménagée dans le prolongement du dit palier. Toutes les pièces de l’étage demeurent sans sanitaire ni point d’eau. Sur le même plan s’ouvre, à droite du palier, un vaste espace de 70 m² environ ouvert sur les combles, qui pourrait donner lieu à la création de pièces supplémentaires, très probablement existantes à l’origine du château, du fait de la présence de baies ouvertes ou occultées dans les murs avant et arrière.
Les combles, très vastes, restent en bon état apparent et ont fait, en outre, l’objet de récents travaux de consolidation.
La tour carrée accolée à l’arrière du château est entièrement évidée, sans aucun niveau intermédiaire, avec un sol en terre battue.
Le grand bâtiment de dépendance – ou communs - fait écran avec le village. Il se présente comme une vraie grange rurale allongée et construite en moellons enduits d’un crépi à la chaux. L’intérieur du bâtiment est tel que l’a laissé l’exploitation agricole qui l'a occupée pendant plus d’un siècle.
Adossé à ce bâtiment et à son extrémité, un petit appentis disgracieux construit en parpaings pourrait être aisément détruit.
L'ancienne et belle demeure a gardé au cours des siècles toute son authenticité et pourrait donner lieu à un beau projet de restauration et d’aménagement. Elle se situe dans un parc très agréable, tout à la fois en bordure d’un charmant petit village rural et au centre d’un décor champêtre qui offre calme et sérénité.
Située au sein d’un environnement rural préservé et parmi des villages évocateurs d’histoire, elle constitue, sans aucun doute, l’occasion de perpétuer, autrement que dans les livres, la mémoire d’une France bien souvent oubliée ou disparue.
À proximité d’un ensemble de villes thermales prestigieuses et très actives, avec de nombreuses activités sportives et culturelles.
Au milieu de vastes forêts et prairies qui seules bornent l’horizon, elle reste, pourtant, d’accès facile par des axes de communications proches dans toutes les directions du pays ainsi que de nos voisins immédiats du nord et de l’est.
‡ Plus d'info sur www.patrice-besse.com/chateaux-a-vendre/lorraine
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Monde rural, ton patrimoine fout le camp !
Ancienne ferme lorraine, XVIe-XVIIe-XVIIIe-XIXe s., Bleurville [cliché H&PB].
Malgré quelques initiatives louables de la part des collectivités locales et de quelques associations, le patrimoine historique et traditionnel de nos campagnes a du souci à se faire. Quelques réflexions sur un patrimoine en péril.
Crises à répétition, exode rural, industrialisation de l'économie agricole, vieillissement de la population, désertification... Nos villages et bourgs du Pays des Trois Provinces sont confrontés à une foule de défis à relever. L'avenir de son patrimoine traditionnel en fait partie.
Une des conséquences des multiples causes de ce déclin, c'est bien celui de la disparition de son patrimoine de pays. On pourra nous objecter que des efforts ont été engagés ces dernières années afin de sauver de la ruine maisons de caractère, chapelles, calvaires, lavoirs et autres éléments du bâti vernaculaire, mais ne sommes nous pas rattrapés par le temps ? Nos villages sont également confrontés à un volume important d'habitations abandonnées et délaissées par des propriétaires qui ne savent qu'en faire face à la mévente de ces biens.
Nos villages sont les héritiers de générations de paysans qui nous ont transmis un patrimoine bâti qui constitue l'identité de notre pays : pour les Vosges notamment, usoirs, village-rue, fermes à portes charretières cintrées, toits à auvent, vaste cheminée avec cendrier sont autant d'éléments symboliques qui distinguent nos villages lorrains des villages francs-comtois ou champenois. Or, en acceptant que nos fermes traditionnelles disparaissent, c'est accepter que nos terroirs se fondent dans un « grand tout » sans identité, sans caractère, sans personnalité ! Lors de nos déplacements en France ou à l'étranger, nous sommes tous en admirations devant les efforts réalisés pour mettre en valeur le bâti typique local – observez par exemple ce que nos voisins Alsaciens sont capables de réaliser pour conserver leur habitat traditionnel ! -, alors que nous acceptons sans broncher l'éradication des plus anciennes maisons paysannes de nos villages.
Et nos édiles continuent à marcher sur la tête en investissant dans l'aménagement de lotissements sans âme alors que nos bourgs et villages saturent d'immeubles à vendre... Ne vaudrait-il pas mieux réfléchir à un soutien financier volontariste afin d'inciter les jeunes accédants à la propriété à investir dans l'achat de maisons anciennes, permettant ainsi à la fois de revitaliser des quartiers à l'agonie et de contribuer également au « vivre ensemble », antienne dont on ne cesse de ressasser telle une pieuse incantation ?
Autre piste à explorer : pourquoi ne pas envisager de pénaliser fiscalement les propriétaires indélicats et sans scrupules qui, après avoir pillé leurs propriétés des éléments architecturaux les plus remarquables, les laissent scandaleusement tomber en ruine, comme c'est le cas avec cette ferme des XVIe-XVIIe-XVIIIe-XIXe siècles à Bleurville qui est entrée en agonie depuis déjà de longues années. Sans parler de ceux qui, tout simplement, n'assurent même plus l'entretien courant en garantissant le clos et le couvert !
Nos villages s'appauvrissent, c'est une réalité évidente (population âgée à revenus modestes et personnes sans travail de plus en plus nombreuses). Cependant, il faut savoir que le salut ne viendra que des populations locales qui sauront se prendre en charge et engager des actions concrètes en faveur de la sauvegarde et de la valorisation de leur patrimoine traditionnel et vernaculaire ; cela peut se faire sans engager pour autant des moyens financiers considérables. C'est une tâche exaltante qui nous attend... Encore faut-il vouloir s'y atteler.
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Le maître sculpteur Jean Bailly et les sculpteurs de Damas-aux-Bois
Le Vosgien Alain Claude propose un répertoire inédit des sculpteurs vosgiens. Cet ouvrage s'articule en deux parties : la première est consacrée à Jean Bailly, maître sculpteur originaire de Damas-aux-Bois, et la deuxième partie constitue un vaste répertoire des "tailleurs d'images des sculpteurs et doreurs vosgiens" où sont répertoriés plus de 350 sculpteurs.
Il s'agit d'un travail extrêmement fouillé et abondamment illustré réalisé par un chercheur passionné, membre du Cercle généalogique et historique de Vincey et du bailliage d'Epinal.
‡ L'ouvrage de 185 pages est édité par le cercle généalogique et historique de Vincey et du bailliage d'Epinal. Il est disponible au prix de 28 € auprès du Cercle généalogique de Vincey et du bailliage d'Epinal, 39 rue de la Mairie, 88130 Langley.
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Lignéville (88) : Saint Basle a retrouvé le chemin de la chapelle
En attendant l'inauguration officielle de la restauration de sa chapelle, qui aura lieu ce lundi de Pâques lors d'une messe célébrée par Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié, la statue de saint Basle a retrouvé sa place d'honneur dans le choeur de l'édifice lignévillois magnifiquement restauré.
[cliché : courtoisie de Gilou Salvini]
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Les monnaies lorraines du musée de Charleville-Mézières (Xe-XVIIIe siècle)
La numismatique est une science auxiliaire de l'histoire malheureusement souvent méconnue ou ignorée dans les milieux de la science historique et du grand public. Pourtant, celle-ci se révèle très utile dans l'analyse historique : elle permet de suivre les évolutions artistiques, économiques, linguistiques et surtout les évolutions politiques et religieuses. "Battre monnaie, cela peut être à la fois améliorer ses ressources budgétaires, affirmer son autorité et son message politique, transmettre sa foi et sa culture" écrivait Jean Belaubre dans son ouvrage Les monnaies de France. Histoire d'un peuple.
Malgré l'intérêt évident de l'étude des monnaies, publier une collection numismatique est toujours un événement car rares sont les institutions publiques ou privées qui osent ouvrir leurs portes aux numismates.
Les musées municipaux de Charleville-Mézières font partie de ces rares institutions qui souhaitent valoriser leurs collections de monnaies. Ils possèdent l'une des plus importantes collections numismatiques des musées de province, riche d'environ 29 000 exemplaires allant du Ve siècle avant notre ère au début du XXe siècle. L'étude des monnaies de Lorraine (duché de Lorraine, comté puis duché de Bar, évêché de Metz et de Toul, cité de Metz, seigneurie de Neufchâteau et de Phalsbourg-Lixheim) est apparue comme une évidence.
Composée de 186 monnaies et d'un jeton, cet ensemble lorrain présente un état de conservation remarquable, parfois exceptionnel, et comporte quelques pièces non connues des ouvrages de référence. Cette collection "lorraine" comprend des monnaies d'argent, de billon et de bronze qui méritaient bien une publication soulignant leur beauté et leur diversité.
‡ Les monnaies lorraines du musée de Charleville-Mézières (Xe-XVIIIe siècle), Etienne Dostert, PUN-Editions universitaires de Lorraine, 2014, 91 p., ill. (15 €).
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Saône vosgienne : quel territoire pour demain ?
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Une ville face au climat : Metz à la fin du Moyen Âge (1400-1530)
Dans la lignée des travaux fondateurs d'Emmanuel Le Roy Ladurie et d'Emmanuel Garnier, cet ouvrage s'inscrit dans la réflexion contemporaine sur les sociétés confrontées aux changements climatiques, en s'intéressant au cas particulier de Metz et de son plat-pays, un véritable "Etat urbain" qui constitue une originalité au nord des Alpes et qui s'est construit autour de l'une des plus grandes cité de l'Europe occidentale à l'orée de la Renaissance.
Cet essai historique globale envisage le climat comme une contrainte qui oblige les sociétés à mettre en place diverses stratégies pour s'en affranchir ou s'y adapter. L'enquête mesure la vulnérabilité climatique de la société messine au début du petit âge glaciaire, ainsi que sa capacité de résilience, c'est-à-dire son aptitude à prévoir, anticiper ou sortir des crises induites par le climat. Cet ouvrage de synthèse compare la situation messine aux régions voisines de l'Europe occidentale en s'appuyant sur les recherches internationales les plus récentes dans ce domaine, au croisement de l'histoire, de la géographie et de la climatologie.
Fruit de la recherche publique, cette thèse remaniée s'adresse aussi bien aux chercheurs comme au grand public. En matière de climat, il est important de ne pas perdre la mémoire : la mise en perspective historique aide à comprendre et, peut-être, à agir.
En tout cas, cette remarquable étude permet d'approcher l'histoire de la Lorraine et des Lorrains sous un angle tout à fait original.
‡ Une ville face au climat : Metz à la fin du Moyen Âge - 1400-1530, Laurent Litzenburger, PUN-EDULOR, 2015, 487 p., ill., cartes, 1 CD inclus (40 €).
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Darney (88) : "Le déjeuner préhistorique" le 3 avril avec le Centre d'animation de la préhistoire
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Vins et distillation en Lorraine
Ce sympathique ouvrage invite le lecteur à un voyage ludique et didactique au cœur du vignoble lorrain, jadis adulé, puis délaissé en raison de la pandémie de phylloxera et des guerres à répétition, avant de retrouver son lustre d'antan, par la volonté d'hommes et de femmes d'exception qui exhalent quotidiennement la quintessence de leur breuvage divin, dans un subtile dosage de tradition et de modernité.
De nombreux portraits de vignerons des quatre départements, rehaussés de multiples photographies, permettent de découvrir et de comprendre le métier de la vigne et du vin, ainsi que l'évolution du vignoble et des appellations venues couronner les efforts croissants de ces amoureux du vin.
Ce volume est également une ode au fruit emblématique régional, la mirabelle de Lorraine, et à tous les distillateurs ou bouilleurs de cru qui la subliment en une eau-de-vie aux effluves enivrantes.
Si ces pages font appel au passé viticole de la région, elles entrevoient parallèlement à une viticulture et à la distillation une nouvelle ère de consommation avec des boissons à base de petits fruits, valorisées par d'audacieux producteurs locaux.
Un beau livre à consommer sans modération !
‡ Vins et distillation en Lorraine, Bertrand Munier, éditions du Quotidien, 2015, 203 p., ill. (30 €).