[Vosges Matin]
Notre histoire - Page 71
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Parey-sous-Monfort (88) : autour du prieuré prémontré
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Le patois vosgien bien vivant
Ils sont une poignée à avoir réalisé un travail de fourmis afin d’élaborer de véritables lexiques du patois vosgien. Et aujourd’hui encore, il n’est pas rare d’entendre résonner les mots qu’utilisaient nos aïeux.
Notre enfance est parsemée de mots et d’expressions étranges entendus lors de visites aux anciens. Les années ont passées et l’usage du patois est devenu plus un folklore qu’un mode de communication. Avec le temps, les anciens se sont tus et l’usage de l’idiome local a doucement disparu, « d’autant qu’après la Seconde Guerre mondiale, dans les écoles, les enfants ne parlaient plus en patois. On entendait souvent : ‘ Ici, on parle français ! ’ », se souvient Del Daval, le président de l’association Lâ Patoisant dâ tro R’vères au Girmont-Val-d’Ajol. « Il n’y avait plus que les anciens qui parlaient patois. Ça devenait péjoratif. Les ‘ tac’mottes ’ (les paysans) le parlaient aussi », poursuit-il.
Attachés à ce langage utilisé pendant des siècles par leurs ancêtres, les membres de l’association des patoisants ont voulu faire revivre un langage qui a nourri leurs racines.
Le groupe de patoisants du Girmont, à l’image de nombreux passionnés de Xertigny, de Gérardmer, de la vallée de la Moselle ou encore dans le secteur de Provenchère-sur-Fave, a effectué un véritable travail de fourmis. Ils ont retrouvé enfouis dans leurs souvenirs quelques mots, quelques expressions, « qui avaient souvent trait à la ferme et au quotidien », explique Simone Manens.
C’est vers la fin des années 1990 que le groupe du Girmont se constitue. Les réunions informelles se transforment en soirées de réflexion autour de la langue de nos aïeux. « Il n’y a pas de trace écrite. Pour transmettre, ce n’est pas simple », note Simone Manens. Enfant, la girmontoise entendait ses parents parler patois, « mais nous, on répondait en français. » Le groupe qui allait devenir association réfléchissait à chaque fois autour d’un thème, autour de la ferme, les plantes, les fleurs… Et petit à petit, ils sont parvenus à constituer un véritable dictionnaire patois. Le patois des Vosges Méridionales. « On se comprend ailleurs, mais certaines sonorités peuvent varier d’un coin à l’autre », détaille Milou Houillon. Passionnée, cette dernière a toujours dans son sac son lexique de patois. Une vraie bible d’environ 2 000 mots !
En 2008, l’association des patoisants du Girmont a traduit un album de Tintin en patois. « L’effère Tournesol » a connu un énorme succès, avec pas moins de 5 000 albums vendus et l’association réalise son rêve : que le patois vosgien revive. Leur motivation n’est pas nostalgique, elle est le symbole d’une identité que chacun cherche à se réapproprier. Lors de ses réunions, l’association parle, évidemment, en patois. Chaque année des colloques sont organisés, des textes sont traduits du français au patois et nombreux sont ceux qui s’essaient à un brin de causette. Une fois par an, une messe en patois vosgien est organisée au Girmont. Elle aura lieu le 6 octobre prochain. Et elle sera sous-titrée… en français (à défaut du latin…).
‡ Pour tous renseignements sur l’association Lâ Patoisant dâ tro R’vères, il est possible de contacter le président, Del Daval au 03 29 66 55 30 ou au 06 73 02 47 26.
[texte et cliché : Vosges Matin]
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A la source de la Meuse
[Vosges Matin]
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Charmes (88) : 5ème Salon du livres Vosges-Lorraine le 1er septembre
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Une histoire de fer, de verre et de bois à Hennezel (88)
Le village de Hennezel, entre Darney et Bains-les-Bains, abrite un musée qui retrace l’histoire de la région à partir des objets produits par les verreries, fleurons de son passé.
Au cœur de la forêt de Darney, à Hennezel, l’ancienne maison de maître du dernier patron de la verrerie de Clairey a retrouvé une deuxième jeunesse. Depuis 1986, une poignée de passionnés, membres de l’association Saône-Lorraine, s’efforcent de redonner vie au lieu transformé en musée du fer, du bois et du verre. Bernard et Arlette Delémontey sont de ceux-là. Chaque année, ils organisent des expositions temporaires qui viennent compléter les collections de leur petit musée de quatre salles.
Jusqu’au 31 octobre, « Opalines et verres moulés » propose de se plonger dans le passé de la région et de découvrir les richesses artistiques créées par les verriers et autres créateurs. « La plupart des objets présentés ici proviennent de dons », relève Bernard Delémontey, qui sert de guide aux 3000 touristes qui franchissent la porte du musée chaque année. Verres, carafes, bouteilles, palets et chiques pour les enfants, vase de nuit, entonnoir, tous les objets du quotidien sortis des verreries proches sont exposés dans des vitrines. Verres soufflés (à la bouche), ou moulés à la main, transparents ou colorés. Les époux Delémontey savent tout sur ces pièces qui ont parfois nécessité de longues recherches pour en certifier l’origine.
À côté des vitrines d’exposition, les bénévoles ont aussi reconstitué des maquettes des forges ou de l’atelier de menuiserie. Les travaux de broderie des femmes viennent compléter le musée, dont la visite se termine par une histoire plus récente celle-là, et beaucoup plus douloureuse : la salle de la résistance est consacrée au maquis de Grandrupt et à l’abbé Mathis. Tous les résistants qui avaient trouvé refuge dans ce coin de forêt entre 1943 et 1944 ont été déportés.
Les premières traces d’une verrerie à Clairey remontent avant le milieu du XVIe siècle. On sait qu’en 1555, une verrerie, officielle celle-là, a vu le jour sur les fondations d’une autre, plus ancienne. Dans un temps assez imprécis, on sait qu’un duc de Lorraine a fait venir de Bohème des verriers qui trouvaient dans les forêts vosgiennes tout ce dont ils avaient besoin : du bois pour se chauffer et construire, du sable pour le verre et des espaces pour s’installer.
L’époque était alors au temps des cathédrales et la fabrication de verres à vitres et à vitraux était alors en pleine expansion. Le secteur comptait alors 23 verreries de type familial (Lichecourt, Bleurville, Planchotte, La Rochère, etc.). Mais même l’édification de structures religieuses ne ralentit pas les velléités de combat des hommes. Les guerres de religion, la guerre de Trente Ans et plus tard la Révolution ont eu raison de l’économie de la région et des implantations des verriers, également touchés par l’abolition des privilèges.
Plus tard, les verriers ont tenté de s’implanter à nouveau mais les temps avaient changé. Fini les vitraux et les arts sacrés, il a fallu trouver des reconversions. Certains se sont alors lancés dans la fabrication de bouteilles pour l’eau-de-vie, notamment la cerise de Fougerolles. Au début du XVIIIe siècle, des artisans venus de Suisse et du nord de la Lorraine se sont lancés dans la gobeleterie et la production à grande échelle. La verrerie de Clairey a fermé définitivement ses portes le 28 juin 1952. Elle comptait, outre une scierie attenante, des logements pour les ouvriers, une école pour leurs enfants et une crèche, sur le modèle des entreprises paternalistes.
Léon Logerot (1844-1924) était un des meilleurs graveurs, tailleurs et peintres de la verrerie de Clairey. Un artiste multifacette dont l’œuvre tient particulièrement à cœur à Bernard Delémontey. Pour lui, le clou du musée est ce petit serviteur de nuit à poser sur une table de chevet. Composé d’une carafe et d’un gobelet en verre vert, il a été fabriqué par Léon Logerot à la fin du XIXe siècle à Clairey. Une identification formelle rendue possible grâce aux catalogues édités par les verreries. En effet, peu d’œuvres étaient poinçonnées, la majorité d’entre elles ne comportaient qu’une petite étiquette en papier, perdue ou détériorée au fil du temps.
[texte et clichés : Vosges Matin]
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Les étincelles de l'espoir
Lorraine, 1912. Giorgio Rossi arrive d'Italie en compagnie de dizaines d'autres compatriotes chassés par le chômage et la misère. Elevé en français par sa mère, originaire de Nice, il n'a pas de mal à s'adapter et s'installe dans un foyer de travailleurs à Auboué, à la frontière de l'Empire allemand. Avec son ami Alfonso et un troisième piémontais, ils forment une équipe de taille efficace dans les mines de fer du bassin de Briey.
A la déclaration de guerre en 1914, Giorgio part avec Alfonso travailler comme mineur au Luxembourg. Ils y rencontrent leur chacune : deux soeurs françaises ayant fui la Lorraine germanisée. La guerre finie, les deux compères retournent en France et s'embauchent dans les houillères. Mais le temps du bonheur est bien court. Alfonso meurt dans une catastrophe minière. Un drame brutal qui mettra à l'épreuve la solidarité des deux familles mais les armera pour affronter, d'une génération à l'autre, à travers l'épopée du fer, du charbon, de l'acier, les turbulences d'un siècle sans pitié.
‡ Les étincelles de l'espoir, Michel Caffier, éditions Calmann-Lévy, 2013, 281 p. (19,50 €).
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Andilly (52) : des fouilles archéologique en Bassigny
[Vosges Matin]
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Harsault (88) : une nouvelle roue pour le moulin Gentrey
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Laiteries, coopératives et fromageries des Vosges
« Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ? » disait le général de Gaulle ! Avec cet ouvrage de synthèse, Maurice Dervin, collectionneur d'étiquettes de boîtes à fromage, nous réconcilie avec cette originalité française qu'est la production fromagère. Il recense les nombreux établissements vosgiens créés entre la fin XIXe siècle et le XXe siècle en présentant pour chaque artisan fromager, coopérative, fruitière, fromagerie ou laiterie son histoire illustrée avec des étiquettes de boîtes à fromage ou de papiers d'emballage de beurre vosgiens.
Les Vosges sont en effet riches d'établissements de transformation du lait qui ont connu un formidable développement au cours du XXe siècle : petites structures artisanales créées par des particuliers, coopératives fruitières constituées entre agriculteurs au sein d'un village prenant modèle sur les fruitières franc-comtoises, ou encore l'apparition d'industriels laitiers.
Dans les années 1960, les Vosges comptaient une soixantaine de laiteries et fromageries. Aujourd'hui, il n'en subsiste que quatre, essentiellement des industriels.
Voilà donc un ouvrage qui contribue à mieux faire connaître une spécificité de l'activité agricole et des traditions rurales vosgiennes. Et pour retrouver le bon goût des fromages vosgiens !
‡ Laiteries, coopératives et fromageries des Vosges, Maurice Dervin, édité à compte d'auteur, 2013, 110 p., ill., carte (29,80 € franco de port). Disponible chez l'auteur : Maurice Dervin, 6 allée des Merisiers, 51230 PLEURS.
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Nancy : visite de l'exposition "Alix Le Clerc, la révolution de l'instruction"
Nous avons profité de cette période estivale pour visiter l'exposition Alix Le Clerc, la révolution de l'instruction, présentée dans la nef de l'église des Cordeliers de Nancy, à côté du Palais ducal et Musée lorrain.
Cette rétrospective présente au public de façon remarquablement pédagogique la vie et l'oeuvre de la Bienheureuse Alix Le Clerc : n'hésitez pas à y amener vos enfants afin qu'ils découvrent un véritable précurseur en matière d'enseignement, faisant des duchés de Lorraine et de Bar un modèle en matière d'éducation pour tous, grâce à l'action de l'Eglise soutenue par des hommes et des femmes de tous horizons sociaux.
L'exposition livre au visiteur les éléments de compréhension des contextes historiques, sociologiques et spirituels de la vie et de l'oeuvre de soeur Alix Le Clerc. Elle en restitue son parcours, le projet éducatif, la naissance et l'expansion de la congrégation Notre-Dame dans le monde.
Un regret cependant : l'absence de catalogue reprenant les différents aspects de cette exposition... Alors que de gros moyens financiers ont été attribués aux autres expositions nancéiennes présentées dans le cadre de l'évènement Renaissance Nancy 2013, un petit effort aurait pu être fait afin d'éditer un livret pour cette exposition qui valorise l'oeuvre d'éducation d'une religieuse lorraine.
A voir jusqu'au 15 septembre à l'église des Cordeliers, en Grande Rue, à Nancy.
Quelques images de l'expo'...
La table de travail et quelques objets ayant appartenu à saint Pierre Fourier (origine : Musée Saint-Pierre Fourier, Mattaincourt, Vosges).
Bâton de procession représentant l'Education de la Vierge par sainte Anne (origine : Lorraine).
Portrait d'Alix Le Clerc.
Reliquaire contenant des morceaux d'étoffe de la robe d'Alix Le Clerc.
[clichés : ©H&PB]
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La chapelle Sainte-Anne de Louppy-le-Château (55)
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Châtillon-sur-Saône (88) : dimanche de fête entre Moyen Âge et Renaissance
Qui dit épousailles dit fête au village. Même si le futur marié a trois fois l’âge de sa promise ! Tant qu’il y a des fabliaux, des « bonnes chairs » et de la piquette à volonté, le peuple festoie volontiers. Car le mariage entre une jeune fille du village et un vieux barbon était le fil rouge de la fête du Moyen Âge et de la Renaissance à Châtillon-sur-Saône.
Depuis 11 ans, l’association Saône-Lorraine présidée par Jean-François Michel organise une journée pour mettre en valeur le patrimoine historique dans le vieux Châtillon. Cette année, le mariage était le fil rouge. Pourquoi le mariage ? « Parce qu’il permet de reproduire des scènes de la vie quotidienne : rencontre, cérémonie religieuse, repas et même la nuit de noces ! », répond Nathalie Bonneret, qui a écrit le scénario et mis en scène le déroulé du spectacle. Entre elle et le village, c’est « une histoire d’amour », qui dure depuis 20 ans.
Chaque animation permet d’attirer l’attention sur la restauration du village dont bon nombre de maisons sont classées et surtout « de faire venir des gens qui, à la base, ne sont pas intéressés par les vieilles pierres. »
Entre la maison du cordonnier, celle du berger ou du boucher, des compagnies de théâtre de rue ont présenté des démonstrations de combat à l’épée. Dans les rues, les bénévoles en costume d’époque, robes amples et multiples jupons pour les gentes dames et chaussettes montantes dans des chausses en cuir pour les sieurs, déambulaient au gré de leurs occupations, passant devant l’herboriste et ses plantes guérisseuses, s’arrêtant pour regarder le batteur de blé en plein effort, en attendant le repas de noce. « Nous nous efforçons de coller au plus près de la réalité historique, reprend Nathalie Bonneret. Ce qui compte aussi c’est l’interactivité avec le public », qui entonne, verre de vin en main, un refrain qui trouverait sa place encore aujourd’hui dans pas mal de fêtes : « L’eau ne fait que pourrir le poumon […] Vide-nous ce verre et nous le remplirons ! »
Le temps d’une journée, la petite cité de Châtillon, perdue aux confins des Vosges du sud-ouest, a participé au festoiement. Et à raviver la mémoire du pays. Les mariés, eux, ont convolé en justes noces. Que cela fut dit, que cela fut fait.
[texte d’après Vosges Matin | clichés VM]
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"L'Echo des 3 Provinces" août - septembre 2013
Toujours à l'heure de l'été, notre magazine préféré des Trois Provinces, L'Echo des 3 Provinces, propose de poursuivre les visites dans la région.
Ce nouveau numéro estival invite le visiteur à découvrir les richesses cachées de ce pays rural situé aux confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté.
Le sommaire est une invitation à venir au Pays des Trois Provinces, à en découvrir son histoire et ses habitants :
- Orage meurtrier en 1746 à Frain (Vosges)
- Le monument commémoratif de 1870-1871 de Darney a 100 ans
- Les bienfaits de l'aubépine
- La voie ferrée éphémère de la Vôge
- Le petit théâtre de Villars-Saint-Marcellin (Haute-Marne)
- La légende du Pont du diable
- Histoire de la cuisine
- Des livres au Pays des Trois Provinces
- Le chasseur de La Mothe
- La route des Choiseul dans le Bassigny
- Une place pour le Docteur Germain à Lamarche
Et les pages consacrées aux animations de l'été au Pays des Trois Provinces.
‡ L'Echo des 3 Provinces est disponible sur abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (24 €) à : ADP3P, Luce Mouthon, 3bis route du Void d'Escles, 88260 ESCLES.
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Le projet "Poilus de Laneuvelotte" labellisé pour le Centenaire de la Première Guerre mondiale
Le Poilu du Grand Couronné.
Le directeur général de la mission Centenaire de la Grande Guerre a informé les responsables du Cercle d'histoire de Laneuvelotte que leur projet Poilus à Laneuvelotte, déjà retenu par le Comité départemental du Centenaire en préfecture de Meurthe-et-Moselle, a été accepté pour la labellisation nationale par le comité de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, après avis de son conseil scientifique.Le projet porté par le Cercle d'histoire de Laneuvelotte fait désormais partie du programme officiel du Centenaire qui sera officiellement dévoilé par le Président de la République, lors d’une conférence de lancement du cycle du Centenaire de la Grande Guerre, quelques jours avant le 11 novembre 2013.Félicitations aux chercheurs, historiens, érudits et amoureux de l'histoire de la Lorraine du Cercle d'histoire de Laneuvelotte ! -
La Nouvelle revue lorraine n° 21 : entre récréation estivale et Renaissance
Ce 21e numéro estival de La Nouvelle revue lorraine concocté par Jean-Marie Cuny est à la fois récréatif et tourné vers le patrimoine, évènement Renaissance Nancy 2013 oblige !
Récréatif avec une présentation du dernier album de BD de l'illustrateur meusien Jean-François Kieffer (dit "JFK" !) - le papa de "Jeannette et Jojo" ainsi que du "Loupio" - ainsi que d'un ancêtre de la BD actuelle les planches du frontispice de la célèbre Pompe funèbre du duc Charles III (1608). Récréation encore avec les histoires d'hier et les nouvelles : le chiffonnier, "Il va tomber des diables !", A quoi reconnaît-on un Lorrain ?, Le curé intervient au bordel.
La sensibilisation à la protection du patrimoine ou à une meilleure connaissance de notre histoire patrimoniale occupe également une part importante du sommaire : Longwy ville thermale, la façade Renaissance de l'hôtel Lunati-Visconti, la chapelle Sainte-Anne à Fribourg (Moselle), trois jours d'août 1914 avec les chasseurs à pied, Lagarde petit village lorrain, Louis Guingot, quand Remiremont vivait du textile, le théâtre de Mirecourt, la chapelle du Vieil-Astre à Sepvigny (Meuse), flânerie en Combeauté, les abeilles et les hommes.
Un numéro sympathique à découvrir. Et toujours au service de la promotion de notre Lorraine et de la mémoire des Lorrains !
‡ La Nouvelle revue lorraine, n° 21, août-septembre 2013 (7 € le numéro). En librairie ou sur abonnement en adressant ses coordonnées postales et le règlement (38 € pour 6 numéros) à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.
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Nancy se prépare à commémorer le centenaire de la Grande Guerre
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Nancy : la restauration de la porte Saint-Georges
Située à l'est de la ville, proche de la cathédrale, la porte Saint-Georges se dévoile progressivement. Dégagée de la gange de ses échafaudages, elle nous offre - au moins du côté campagne - sa façade splendidement restaurée. Encore un peu de temps, et nous découvrirons l'ensemble de ce monument de la Renaissance enfin nettoyé et mis en lumière.
Quelques images de la façade restaurée de la porte Saint-Georges côté campagne...
[clichés ©H&PB]
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Une famille et sa maison : Vanault-le-Châtel (XIIe-XIVe s.)
Vers 1125, Hugues de Montfélix, chevalier d'obscure origine, mais qui avait le soutien du comte de Champagne Thibaud II, commence à construire à la frontière de l'Empire un château sur un domaine de l'abbaye lorraine de Gorze à Vanault (Marne, à 18 km de Vitry-le-François). Ses descendants occupent les lieux jusqu'à l'extinction de leur lignage au début du XIVe siècle. Une vue aérienne de 1968 montre clairement l'emboîtement linéaire d'un bourg castral, d'une basse-cour et d'une enceinte résidentielle en terre. Une autre, de 2008, illustre l'arasement du site et de sa récente disparition...
La fouille, menée par une équipe dirigée par Michel Bur entre 1968 et 1980, a montré que les premières constructions en pierre témoignaient de la volonté d'élever dans l'enceinte de terre une véritable forteresse. Par la suite, les moyens ayant probablement fait défaut, les autres bâtiments adoptèrent un profil plus modeste. De nombreuses pièces de monnaies permettent d'en suivre approximativement l'édification. Au nombre des structures exhumées, un cellier et une cave retiennent particulièrement l'attention. Des traces d'occupation à l'époque moderne ont été également observées.
Le mobilier recueilli, abondant mais très fragmenté, a fait l'objet d'une étude exhaustive. Il comprend du bois, de la céramique grossière et vernissée, des tuiles, du métal, des os, de la pierre travaillée, du verre. Autant que les structures, il enrichit les connaissances sur l'habitat seigneurial fortifié dans une fourchette chronologique bien déterminée, les XIIe et XIIIe siècles.
Michel Bur présente dans cet ouvrage une intéressante monographie d'un habitat seigneurial érigé sur une terre champenoise appartenant à l'importante abbaye bénédictine lorraine de Gorze.
‡ Une famille et sa maison : Vanault-le-Châtel (XIIe-XIVe s.), Michel Bur et Jean-Pierre Boureux, PUN-Editions Universitaires de Lorraine, 2013, 200 p., ill., cartes (20 €).
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Vioménil (88) : à la source lorraine de la Saône
[Vosges Matin]
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La nature en Lorraine : 101 histoires insolites ou remarquables
De l'escargot poilu au jaseur boréal, en passant par les plantes exotiques présentes chez nous, ou encore par l'araignée à l'effigie de Napoléon, les extraordinaires stratégies de reproduction des orchidées sauvages, les plantes carnivores des tourbières, les amours des martins-pêcheurs, une fleur lorraine unique au monde, l'arme chimique du papillon machaon, la réintroduction du chamois et du lynx... vous découvrirez 101 histoires histoires passionnantes sur la nature en Lorraine.
A travers ces petites histoires illustrées de plus 400 photographies inédites, cet ouvrage permet à la fois de découvrir de nombreuses facettes méconnues de notre patrimoine naturel régional et de donner des idées et envies de balades-découvertes en toutes saisons dans nos quatre départements lorrains.
Construit sous forme d'un guide clair et accessible pour tous - que l'on soit amateur de vie sauvage, curieux, promeneur, naturaliste ou photographe -, cet ouvrage est idéal pour s'étonner, se divertir et mieux connaître la nature qui nous entoure.
‡ La nature en Lorraine. 101 histoires insolites ou remarquables, André Simon et Stéphane Vitzthum, éditions Serpenoise, 2013, 253 p., ill. (24 €).
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Parution des Actes des Journées d'études vosgiennes 2012 de Mirecourt
Les Actes des Journées d'études vosgiennes de Mirecourt (tenues en octobre 2012) paraîtront en septembre. L'ouvrage se divise en deux tomes : « Mirecourt, la ville, son architecture et son histoire » et « Mirecourt, une ville et ses métiers »
Tome 1 :
Mirecourt, ville ancienne, ville d’art, ville à l’architecture souvent cachée, se dévoile dans ce volume… Au sud du plateau lorrain, au bord du Madon aux crues dangereuses, la ville s’est développée depuis le Moyen âge, protégée par ses remparts. Ses activités commerçantes et artisanales, associées au rôle politique de chef-lieu de bailliage, ont favorisé un fort développement urbain et une grande influence sur le pays environnant.
Après la nécessaire description du milieu naturel, trois moments sont abordés en trois grands chapitres : l’évolution médiévale de Mirecourt avec ses remparts et son bourg ; le riche patrimoine bâti, la société et l’évolution politique du XVIIe siècle à la Révolution ; enfin, les aspects contemporains, les hommes qui se sont investis dans la vie locale, ont fait connaître leurs idées par une presse vivace, ont contribué à la prospérité du pays, ont parfois tutoyé la grande histoire par des mandats nationaux ou des charges ministérielles.
L’étude est élargie à l’espace de la nouvelle communauté de communes, qui correspond au cœur du Xaintois, grenier à blé de l’ancienne Lorraine, avec la base aérienne de Juvaincourt, les grandes surfaces qui ravitaillent le canton et les espaces ruraux en plein mutation.
Un livre indispensable pour mieux connaître l’espace mirecurtien, son histoire et son riche patrimoine ; ce livre reprend et développe souvent les communications des Journées d’études vosgiennes de Mirecourt.
Second tome :
Lutherie et dentelle sont les fleurons reconnus de Mirecourt … Pourtant d’autres métiers ont fait la prospérité et la gloire de la ville et c’est ce que démontre ce volume sur les métiers de Mirecourt et de la campagne environnante.
Loin des légendes qu’il faut délaisser, le premier chapitre retrace les origines de la lutherie, son essor au XVIIIe siècle, son expansion vers Paris et sa mutation qui allie art et industrie. La grande diversité des productions instrumentales, notamment des serinettes, est soulignée, en même temps est évoquée la succession des crises et des formes de renaissances, en particulier les efforts consentis pour réussir la transmission des métiers et des savoir-faire.
Mirecourt s’est également illustrée dans l’activité de la dentelle relayée à la fin du XIXe siècle par une longue parenthèse textile, la Cotonnière, achevée à la fin des Trente Glorieuses.
La ville accueillit également fort longtemps la formation des instituteurs du département, les « hussards de la République ». Les témoignages montrent toute l’émulation qui baignait autour de cette École normale riche de ses traditions et animée par de très nombreuses activités para- scolaires.
Mirecourt s’identifie aussi à l’hôpital départemental de Ravenel. Comment est-on passé du château médiéval de Mandres-aux-Trois-Tours, aux ventes de la Révolution, au domaine Buffet, au Frontstalag 120 et à l’hôpital de guerre ? L’architecture de l’hôpital s’intègre dans une longue évolution où les préoccupations médicales dominent, jusqu’au moment où les orientations psychiatriques changent radicalement et provoquent un certain abandon du site qu’une génération de soignants avait fait vivre.
Un livre indispensable pour mieux connaître les métiers de Mirecourt ; ce livre reprend et développe souvent les communications des Journées d’études vosgiennes de Mirecourt.
> Il est possible de se procurer ces ouvrages par souscription avant le 31 août 2013 :
Tome 1 : 20 € (ou 24 € avec frais de port). 25 € à la parution.
Tome 2 : 25 € (ou 29 € avec frais de port). 30 € à la parution.
Les deux volumes : 40 € (ou 48 € avec frais de port). 50 € à la parution.
> Commande et règlement à adresser à : Amis du Vieux Mirecourt-Regain, Claude Maillard, 66 avenue Henri-Parisot, 88503 MIRECOURT CEDEX 3
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L'usage des maisons lorraines
Engagé depuis quarante ans auprès de l'association Maisons paysannes de France, Jean-Yves Chauvet est spécialiste de l'architecture rurale traditionnelle. Il en étudie les formes contruites et en défend une restauration respectueuse. Ses recherches en archives, associées à ses travaux de terrain, l'ont conduit à inscrire l'usage familial de la maison lorraine dans le cadre des communautés rurales. Les familles n'occupaient pas leurs maisons de façon indépendante, elles obéissaient, au contraire, à de nombreuses règles d'usages seigneuriaux ou communautaires touchant aux acensements, à la police des incendies, à l'obligation de couvrir en tuile, aux droits de four et de bois de construction... D'autres contraintes tenaient aux conditions de vie dont on peut saisir la lente évolution, entre la fin du XVIIe siècle et le milieu du XIXe, grâce aux inventaires après décès. Cette capacité de fouiller dans la mémoire des maisons, tout en les observant dans leur présence actuelle, fait l'originalité de cet ouvrage.
Jamais la connaissance entre l'habitat et l'habité n'avait été approchées d'aussi près.
Le second tome à paraître s'attachera à remonter le temps d'une construction à partir des textes qui s'y rattachent, en identifiant les propriétaires successifs, ses occupants, en connaître le plan, l'ameublement et saisir les successions dont elle a fait l'objet.
‡ L'usage des maisons lorraines. Familles et maisons paysannes de la fin du XVIIe siècle au milieu du XXe siècle, Jean-Yves Chauvet, éditions L'Harmattan, 2013, 248 p. (26 €).
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Saint-Nicolas-de-Port (54 ) : expo' "Il faut qu'une bouteille soit ouverte ou fermée"
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Le camp celtique de La Bure (88) : un site qui attire toujours le curieux
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Découvrez Saint-Etienne-lès-Remiremont avec Maison paysannes des Vosges
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Vrécourt célèbre son enfant : le géographe Jean-Baptiste Poirson
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Une tradition vosgienne : l’épinette des Vosges
Qui dit tradition vosgienne dit épinette des Vosges. Petit cours d’histoire instrumentale et musicale avec Christophe Toussaint, artisan luthier et musicien.
Pour arriver dans l’antre de l’épinette des Vosges, il faut de la persévérance, un sens de l’orientation très développé et un goût certain pour l’aventure, parce que la route sinueuse qui mène à l’épinetterie de Christophe Toussaint paraît bien longue. Mais ce n’est qu’illusion puisque l’atelier du passionné n’est situé qu’à 3 km du centre du bourg.
Justement dans cet atelier, qui a tourné tout l’hiver, il reste encore une épinette en cours de fabrication. Certains modèles de cet instrument peu connu ne nécessitent qu’une journée de travail, d’autres méritent un peu plus d’attention de la part de l’artisan luthier, tout dépend s’il y ajoute une double caisse ou non.
L’épinette des Vosges est une cithare sur table sans manche, sans cou, dont les cordes sont parallèles à la table. Ils comportent à la fois un groupe de chanterelles, des cordes mélodiques, qui passent au-dessus de frettes et un autre groupe de cordes appelé bourdon. Elle a cette mention « des Vosges » pour la distinguer de l’aristocratique clavecin, son homonyme.
Selon Christophe Toussaint, l’épinette des Vosges est simple de fabrication avec des matériaux courants et bon marché : du bois sans qualité particulière comme l’érable, l’épicéa, le noyer, le merisier, le prunier… et du fil de fer ou de laiton. « Sa fabrication n’est pas normalisée, le nombre de corde peut varier d’un instrument à l’autre », indique l’artisan luthier qui a plus de 3 000 épinettes à son actif !
L’épinette des Vosges retrouve ses lettres de noblesse grâce à ce passionné qui fait revivre cet instrument avec ses visites commentées et des concerts qu’il donne ça et là, au grès des manifestations traditionnelles vosgiennes. « L’épinette est un instrument qui se jouait essentiellement dans des endroits isolés mais pas forcément dans les montagnes », explique-t-il. Dans les îles de la Frise (Allemagne, Danemark), la plaine hongroise ou encore en Norvège, on jouait de cet instrument. L’épinette se joue à l’intérieur, plutôt dans les pays à hiver long. On s’assoit et on pose l’épinette sur une table ou sur les genoux.
L’instrument est tombé dans l’oubli parce qu’il est peu poussé. « C’est facile de sortir quelque chose de simple mais si on veut sortir des mélodies plus complexes, c’est plus difficile, ça demande beaucoup de pratique. » Cependant, il reste bien représenté dans les groupes folkloriques lorrains. On le trouve aussi dans le nord de la France et en Belgique.
L’épinette des Vosges, simple de conception, était fabriquée pour un usage domestique ; pour les fêtes de famille, les fêtes chants religieux, les comptines ou des improvisations mélancoliques du berger… « L’épinette des Vosges est un instrument populaire que l’on apprenait (et que l’on apprend encore aujourd’hui) simplement à l’oreille, un peu comme l’harmonica ».
Même si l’épinette des Vosges n’a jamais été jouée autant que maintenant, sa pratique reste confidentielle mais Christophe Toussaint s’attelle, avec ardeur, à la démocratiser.
Christophe Toussaint accueille les curieux dans son atelier à côté de la ferme équestre située à Dommartin-lès-Remiremont au 4 lieu-dit Les-Granges-de-Franould, sur rendez-vous. Près de 100 épinettes et cithares sont exposées en permanence. Lors de ces visites, l’épinettier en profite pour jouer quelques notes de cet instrument méconnu.
> Tarif : 6 € par personne puis dégressif, Christophe Toussaint peut recevoir jusqu’à 60 visiteurs par visite. Réservations au 03 29 22 47 16 ou au 06 41 68 50 79.
> L’office de tourisme de Remiremont organise une visite le vendredi 9 août à 15 h. Tarif : 5,50 €, inscription obligatoire auprès de l’Office de tourisme au 03 29 62 23 70.
[d’après Vosges Matin]
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Schuman - Adenauer, deux artisans de la réconciliation franco-allemande
"C'est vous qui avez commencé. Et nous avons poursuivi votre oeuvre". C'est sans ambiguïté que le Général de Gaulle reconnaissait, d'une phrase aujourd'hui quelque peu oubliée, le rôle précurseur de Robert Schuman dans la réconciliation franco-allemande scellée il y a un demi-siècle par le traité de l'Elysée (22 janvier 1963).
Cette voie nouvelle dans les relations internationales tracée par l'homme d'Etat mosellan est tout à la fois le fruit des circonstances, l'expression du lien singulier entretenu par un Lorrain des frontières avec une nation qui a contribué de manière significative à sa formation culturelle, intellectuelle et spirituelle et enfin le témoignage de la confiance accordée au chancelier Konrad Adenauer au nom d'une communauté d'idée et d'intérêts convergents.
Le catalogue, support de l'exposition Schuman-Adenauer, deux artisans de la réconciliation franco-allemande présentée jusqu'au 15 septembre dans la maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles, insiste particulièrement sur les engagements partagés entre Schuman et Adenauer et, notamment, leur foi comme moteur de leur engagement associatif puis politique au service de la construction européenne. Konrad Adenauer, né à Cologne, adhère aux cercles et associations catholiques qui développent une sociabilité nourrie par les valeurs chrétiennes d'entraide et de charité. Quant à Robert Schuman, né à Luxembourg d'une mère luxembourgeoise et d'un père lorrain, ses attaches culturelles et religieuses s'enracinent profondemment dans l'espace lotharingien.
Un ouvrage à lire pour mieux connaître ces hommes "de bonne volonté" qui sont à l'origine de la réconciliation de deux peuples jadis ennemis, ainsi que de la construction européenne... Même si cette dernière renie désormais les fondements chrétiens de ses "pères fondateurs".
‡ Schuman - Adenauer, deux artisans de la réconciliation franco-allemande, collectif, éditions Silvana Editoriale, 2013, 80 p., ill. (14 €).