A Luxeuil, les fouilles de la place de la République ont confirmé la présence de la crypte où a été inhumé saint Valbert.
Des vestiges en excellent état de conservation, pour certains situés au ras du bitume, ont été mis au jour lors des fouilles de la place de la République. L'hypothèse émise en 2005 est confirmée, à savoir la présence dans le chœur de l'église Saint-Martin, de la crypte où aurait été inhumé en 670 Valbert, le troisième abbé de Luxeuil. Notre abbé fréquenta la région de la Saône Lorraine et, en particulier, Martinvelle où l’on conserve son souvenir dans l’église paroissiale ainsi que sur la commune de Claudon avec la fontaine Saint-Valbert.
Une découverte qui fait du site « un lieu emblématique de l'histoire monachique en Europe », selon les propos de Georges Poull, le directeur régional des Affaires culturelles de Franche-Comté.
« Nous ne savions pas comment se présenterait la crypte dont parlent les écrits du Xe siècle. Une salle voûtée ou une crypte souterraine ? Il s'agit en fait d'une construction quadrangulaire de 3,50 m aux murs décorés d'arcatures. Au fond, contre le mur est, se trouve une banquette maçonnée qui a servi de support au sarcophage de Valbert», explique Sébastien Bully, responsable des fouilles.
« Elle est enchâssée par un mur extérieur qui témoigne de sa reconstruction à l'époque carolingienne », poursuit Sébastien Bully. Plans à la main, le chercheur détaille les différentes parties de l'édifice qui n'a presque plus de secrets pour lui. Une annexe remplie de tombes, une abside qui se poursuit sous la place au nord, un mur transversal qui ouvre sous la nef, vers l'ouest.
Du travail en perspective pour les historiens, d'autant que ces fouilles ont également laissé apparaître « sept phases de construction ». «Colomban, à qui est souvent attribuée l'origine de la ville, n'est pas arrivé dans un désert », soulignait Nathalie Bonvalot, ingénieur de la DRAC.
Ce chantier se terminera le 20 septembre. Sébastien Bully s'attellera alors au bilan de l'opération qui servira de base de réflexion et de discussion pour déterminer la suite à donner à ces découvertes. Mais d'ici là qu'adviendra-t-il de ces vestiges ? « Mon sentiment est qu'on ne peut pas reboucher la place. Le site est devenu un point d'attraction important, avec en moyenne 250 personnes par jour », fait valoir Claude Frère, adjoint au maire. Dans un premier temps, l'urgence consisterait à protéger les vestiges, «très fragiles et qui ne supporteraient pas les intempéries ». Avant de passer à la deuxième phase de ces fouilles au printemps prochain.
[d’après L'Est Républicain | 29.08.2008]

L'association que préside toujours son fondateur, Jean-François Michel, professeur retraité à Metz, a donc pensé qu'il s'avérait fort utile de se remettre à l'ouvrage pour qu'une nouvelle édition soit réalisée. En effet, en plus de 20 ans, beaucoup de points nouveaux sont à prendre en compte et d’autres domaines ont considérablement évolué. Certes, cette grande forêt, classée deuxième de France par la qualité de ses bois, a conservé son charme entier, mais il s'avère nécessaire de traiter de nouveaux aspects actuels, comme le développement du tourisme, et la création récente de divers sentiers mérite d'être bien mieux connue. D'autre part, il faut pallier aussi des manques historiques portant par exemple sur la grande période de la Préhistoire. J.-F. Michel s'est donc entouré de nouveaux collaborateurs comme M. Baudoin, universitaire, docteur en histoire et spécialiste de la Préhistoire en Lorraine, de J.-M. Lejuste, responsable du centre d'animation de la Préhistoire à Darney.
Des géographies de Nancy se sont penchés sur l'aspect géologique tandis que la période médiévale sera enrichie de nouvelles illustrations.



François n'était pas destiné à régner. Son frère, Léopold II, étant mort de la variole, c'est à lui qu'est revenu de succéder à son père, le duc Léopold. À la mort de ce dernier en 1729, il vient diriger la Lorraine. « Il règle les affaires courantes puis laisse les rênes à sa mère, Elisabeth-Charlotte », précise Thierry Frantz. François III repart à la cour de Vienne où il a été en partie élevé ; son père et l'empereur Charles VI de Habsbourg, ayant pour projet de le marier avec la fille aînée de ce dernier.
. " Lorsqu'il a abandonné la Lorraine, il ne l'a fait qu'avec des contreparties ", fait remarquer Thierry Frantz.
Gilbert Mercier a croisé l'arrière-petite-nièce du graveur Jacques Callot alors que, journaliste, il rédigeait une histoire du château de Lunéville, en 1966, à l'occasion du bicentenaire du rattachement de la Lorraine à la France. Françoise de Graffigny y apparaissait au côté de figures plus marquantes : Emilie du Châtelet et Voltaire. Après avoir consacré un livre à Bébé, le nain de Stanislas et un roman biographique à « Madame Voltaire » (Emilie du Châtelet), l'auteur a convaincu son éditeur, Bernard de Fallois, que Madame de Graffigny, bien qu'ancrée dans sa terre lorraine avait vécu une existence tellement romanesque qu'elle pouvait toucher tous les lecteurs.
Il s'est aussi appuyé sur l'ouvrage écrit par Georges Noël, descendant des légataires de Durival, chroniqueur de la cour de Lunéville. Des érudits lorrains lui ont aussi permis de raconter l'existence conjugale de l'infortunée Françoise, plus heureuse avec des amants qu'elle choisissait jeunes, mais surtout en littérature. Ses Lettres d'une Péruvienne, un roman épistolaire, qu'on trouverait, à notre époque, trempé dans de l'eau de rose, lui valurent une notoriété considérable. Gilbert Mercier voit la clé de ce succès dans le mérite de Françoise de Graffigny d'avoir compris que son siècle attendait de la sensibilité et de l'émotion. Elle lui en donna encore avec « Cénie » (« nièce » en verlan), « comédie larmoyante » écrite en hommage à sa nièce Minette, future Madame Helvétius.


Dans cette histoire humaine riche d'anecdotes et d'émotion, l'auteur - professeur d'histoire-géographie à Neufchâteau (Vosges) - relate la lente intégration de ces immigrés transalpins, l'originalité de leur vie à travers la famille, la culture, la pratique religieuse, le sport... et leur remarquable compétence dans la réalisation de chantiers imposants dans les travaux publics ou plus modestes avec la construction ou la rénovation de maisons. Sans oublier l'adoption par les Français - et les Vosgiens - d'un mode de vie largement inspiré par la culture de la Dolce vita depuis les années 1960. A lire absolument pour mieux comprendre les ressorts d'une intégration réussie.
Jean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine, propose
Lors de la démolition de l'immeuble en 1869, la plaque fut conservée et replacée sur le fronton de l'Hôtel des Postes de Québec inauguré en 1871. On peut y lire l’inscription suivante :
En dépit des précautions prises par l'entreprise de travaux publics dans la manœuvre, le Christ y a perdu une main. Le dépôt de la statue dans un recoin, sans protection, en attente d'une installation définitive, après les travaux, constitue, pour Marguerite Collombat, un vrai sacrilège. Elle refuse d'admettre l'argument de la priorité de l'achèvement des travaux. Installé depuis quelque temps sous les arbres, à proximité de l'entrée de la future maison de retraite des prêtres, la représentation du Sacré-Cœur a bénéficié de la compassion de Mme Collombat qui s'est transformée en terrassier et couvreur pour offrir à son protégé un auvent en plastique ondulé.




Les fortes inondations de mai dernier ont laissé des traces dans le sud-ouest vosgien. Droiteval, un ancien site monastique situé sur la commune de Claudon, comme toute la vallée industrielle de l’Ourche ont été plus particulièrement touchés. D'autant plus dommageable que le site recèle de trésors architecturaux. Plus globalement, c'est tout un pan de l'histoire locale qui s'est écroulée. « On aurait pu, précise Jean-Pierre Huguet, laisser les propriétaires se débrouiller seuls avec les assurances. Mais on s'est dit qu'il y avait sûrement autre chose à faire. »

André Rodier, darnéen de naissance, maintenant retraité à Enghien-les-Bains (Val d’Oise), est membre de la chorale de cette ville qu’il a invité à se produire à Droiteval pour manifester sa solidarité envers ce site historique de la Saône vosgienne totalement défiguré par l’inondation de mai dernier. En réalité, ce sont deux chœurs dirigés par Annick Mamakopoulos qui se sont produits en concert devant une assistance exceptionnellement nombreuse dans la chapelle cistercienne. Très touchés par la désolation dans laquelle Droiteval se trouve plongé, les choristes d'Enghien et Deuil-la-Barre ont tenu à confirmer leur attachement à ces lieux.

Encore un miracle à la bibliothèque diocésaine ! C'est l’abbé Bernard Stelly, son directeur qui le dit, avec malice. L'aventure de ce manuscrit de Laurent Chatrian, retrouvé après 100 ans d'exil, devient vite stupéfiante. « Lorsque j'ai appris que Madame Calame, présidente de l'association Saint-Clément, avait convaincu les possesseurs du manuscrit de le rendre à la bibliothèque diocésaine, j'étais vraiment très heureux. Tous les ouvrages connus de Chatrian, sauf deux qui sont à la bibliothèque municipale, sont hébergés chez nous », explique l'abbé Stelly, en tenant le petit in-octavo précieusement entre ses mains.




Le Lorrain Philippe Bajolet s’installe régulièrement à l'Office du Tourisme de Nancy. Il y présente ses différents travaux.
Il ne reste plus que quelques échafaudages qui cachent en partie le beau minois du Musée lorrain. On peut donc admirer presque la totalité du nouveau visage de l'édifice séculaire qui s'est offert une sacrée cure de jouvence !

Les 8, 9, 10, 14, 15 et 16 août, sur la place du Prince de Bleurville, le spectateur sera plongé dans ce XVIIIème siècle finissant, grâce à quelque 150 acteurs et figurants. A cette période, 22 crimes ont été commis en quelques années dans le village de Bleurville et aux alentours. Dès le départ, l'enquête est bâclée. De faux indices en dénonciations, les juges et enquêteurs ont tôt fait de trouver un coupable idéal, condamné malgré l'intervention de l'envoyé du roi. Et les crimes continuent...
été étoffés, de nouvelles scènes ont été tournées sur une musique originale de Damien Fontaine, par ailleurs metteur en scène du spectacle. Plus de 200 costumes ont été créés par une jeune étudiante en stylisme et confectionnés par l'atelier d'insertion de l'Odyssée, sous la responsabilité de Françoise et Corinne.
Les bénévoles costumés ont accueilli les nombreux visiteurs. Nobles et prévôts, gentes dames, artisans et paysans ont animé le cœur de la cité Renaissance. La troupe Arcadia, avec ses sept comédiens, a joué des farces médiévales au son de la cornemuse, des fifres et des tambourins pour le plus grand plaisir du public. Des saltimbanques avec leur charrette ont déambulé en exécutant des numéros de jonglerie. Plus loin, un groupe d'escrimeurs, Les Epées d’antan, s'est livré à de rudes combats à l'épée. Les musiciens de La Bonne franquette ont apporté une note de gaieté intemporelle.