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  • Luxeuil-les-Bains : découverte de la crypte de saint Valbert

    A Luxeuil, les fouilles de la place de la République ont confirmé la présence de la crypte où a été inhumé saint Valbert.

    fouilles luxeuil.jpgDes vestiges en excellent état de conservation, pour certains situés au ras du bitume, ont été mis au jour lors des fouilles de la place de la République. L'hypothèse émise en 2005 est confirmée, à savoir la présence dans le chœur de l'église Saint-Martin, de la crypte où aurait été inhumé en 670 Valbert, le troisième abbé de Luxeuil. Notre abbé fréquenta la région de la Saône Lorraine et, en particulier, Martinvelle où l’on conserve son souvenir dans l’église paroissiale ainsi que sur la commune de Claudon avec la fontaine Saint-Valbert.

     

    Une découverte qui fait du site « un lieu emblématique de l'histoire monachique en Europe », selon les propos de Georges Poull, le directeur régional des Affaires culturelles de Franche-Comté.

     

    crypte st valbert.jpg« Nous ne savions pas comment se présenterait la crypte dont parlent les écrits du Xe siècle. Une salle voûtée ou une crypte souterraine ? Il s'agit en fait d'une construction quadrangulaire de 3,50 m aux murs décorés d'arcatures. Au fond, contre le mur est, se trouve une banquette maçonnée qui a servi de support au sarcophage de Valbert», explique Sébastien Bully, responsable des fouilles.

     

    « Elle est enchâssée par un mur extérieur qui témoigne de sa reconstruction à l'époque carolingienne », poursuit Sébastien Bully. Plans à la main, le chercheur détaille les différentes parties de l'édifice qui n'a presque plus de secrets pour lui. Une annexe remplie de tombes, une abside qui se poursuit sous la place au nord, un mur transversal qui ouvre sous la nef, vers l'ouest.

     

    sarcophages église st martin.jpgDu travail en perspective pour les historiens, d'autant que ces fouilles ont également laissé apparaître « sept phases de construction ». «Colomban, à qui est souvent attribuée l'origine de la ville, n'est pas arrivé dans un désert », soulignait Nathalie Bonvalot, ingénieur de la DRAC.

     

    Ce chantier se terminera le 20 septembre. Sébastien Bully s'attellera alors au bilan de l'opération qui servira de base de réflexion et de discussion pour déterminer la suite à donner à ces découvertes. Mais d'ici là qu'adviendra-t-il de ces vestiges ? « Mon sentiment est qu'on ne peut pas reboucher la place. Le site est devenu un point d'attraction important, avec en moyenne 250 personnes par jour », fait valoir Claude Frère, adjoint au maire. Dans un premier temps, l'urgence consisterait à protéger les vestiges, «très fragiles et qui ne supporteraient pas les intempéries ». Avant de passer à la deuxième phase de ces fouilles au printemps prochain.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 29.08.2008]

  • Préparez vos Journées du Patrimoine des 20 et 21 septembre 2008

    journées patrimoine 2008.jpg
    Consultez le site www.journeesdupatrimoine.culture.fr pour préparer votre programme de visite.

  • « La forêt de Darney hier et aujourd'hui » bientôt réédité

    L'ouvrage, édité en 1985 à l’initiative de Saône Lorraine, va ressortir réactualisé.

    L'association Saône Lorraine, qui, depuis plusieurs décennies, s’active pour sauvegarder le riche patrimoine du Sud-Ouest vosgien, a édité en 1985 un ouvrage richement documenté et destiné à être la mémoire d'un monde disparu ayant mis en valeur la grande forêt de la Vôge.

     

    prieuré bonneval.jpgL'association que préside toujours son fondateur, Jean-François Michel, professeur retraité à Metz, a donc pensé qu'il s'avérait fort utile de se remettre à l'ouvrage pour qu'une nouvelle édition soit réalisée. En effet, en plus de 20 ans, beaucoup de points nouveaux sont à prendre en compte et d’autres domaines ont considérablement évolué. Certes, cette grande forêt, classée deuxième de France par la qualité de ses bois, a conservé son charme entier, mais il s'avère nécessaire de traiter de nouveaux aspects actuels, comme le développement du tourisme, et la création récente de divers sentiers mérite d'être bien mieux connue. D'autre part, il faut pallier aussi des manques historiques portant par exemple sur la grande période de la Préhistoire. J.-F. Michel s'est donc entouré de nouveaux collaborateurs comme M. Baudoin, universitaire, docteur en histoire et spécialiste de la Préhistoire en Lorraine, de J.-M. Lejuste, responsable du centre d'animation de la Préhistoire à Darney.

     

    Exploitation mécanique des bancs de grès - années 90.jpg

     

     

    Pour l’Antiquité, les membres de l'association Escles-Archéologie dont MM. Fetet et Gaffiot apporteront une précieuse réactualisation. Un autre manque à combler concerne la faune et la flore dans ce vaste massif forestier et sa périphérie, et il a été fait appel à Mme Cablé, de Vioménil, dont les recherches approfondies sur le domaine seront fortes utiles et présenteront, à n'en pas douter, un réel intérêt pour les futurs lecteurs.

    Un livre de chercheurs et d'érudits

    forêt darney.jpgDes géographies de Nancy se sont penchés sur l'aspect géologique tandis que la période médiévale sera enrichie de nouvelles illustrations.

     

    Mme Arnould, géographe à Nancy, effectuera de son côté une réactualisation de l'aspect économie de cette forêt, son présent et son futur, et ce sera l'occasion d'évoquer les nouvelles activités apparues dans la région se rapportant à l'exploitation et la transformation du bois, avec chaque fois une introduction de M.-P. Husson.

     

    Une autre grande nouveauté sera l'apparition de la couleur dans cet ouvrage qui verra de plus son format agrandi.

     

    Ce sont les éditions Dominique Guéniot de Langres qui ont été retenues pour la réalisation et l'on peut espérer que cette œuvre collective nouvelle sortira au plus tard en janvier 2009 avec le soutien de différents mécènes comme la verrerie de La Rochère, fondée en 1475 par un verrier de la Vôge, la société Merrain International de Monthureux, la société Sebeler de Bleurville, etc.

     

    Il est certain que ce livre de chercheurs qui va rassembler leurs connaissances sur ce qui est un des sites naturels remarquable de Lorraine (voire de France) et qui fut un foyer intense de peuplement et d'activités humaines, spirituelles et économiques, est très attendu par tous les amoureux de cette région. Souhaitons lui aussi un grand succès de librairie.

     

    [d’après L'Est Républicain | 28.08.2008]

  • En souvenir du maquis de Grandrupt (Vosges)

    Les cérémonies commémorant le 64ème anniversaire de la fin tragique du maquis de Grandrupt auront lieu dimanche 7 septembre.

    Les mois d'août et de septembre donnent lieu à des rassemblements destinés à perpétuer la mémoire de douloureux évènements qui ont entraîné la mort de nombreux patriotes et d'innocentes victimes au moment de la libération du territoire en 1944.

     

    Dans la Vôge, les combats du maquis de Grandrupt (entre Darney et Bains-les-Bains) en font partie, et c'est pourquoi les populations du secteur sont invitées à se rendre une nouvelle fois devant le mémorial, dimanche 7 septembre, pour commémorer le 64ème anniversaire de cette tragédie qui eut lieu précisément le 7 septembre 1944.

     

    Monument maquis Grandrupt1.jpg

     

    Le programme de ce pèlerinage :

     

    - à Grandrupt dès 8 h 45 autour du monument à Croix de Lorraine où s'alignent les noms des 120 martyrs de la barbarie allemande. A 9 h 00, office religieux à la mémoire des disparus et à 10 h, cérémonie patriotique avec la participation des vétérans parachutistes britanniques.

     

    - à Hennezel, devant le mémorial de l'abbé Mathis : à 11 h 15, début de la cérémonie d'hommage envers cet autre martyr abattu sur la place du village.

     

    - Enfin à Bains-les-Bains, à 12 h 15 devant le monument aux morts, cérémonie suivie du verre de l'amitié offert par la municipalité.

     

    Renseignement au 03.29.36.31.15 ou au 03.29.36.30.06 jusqu'au 30 août.

     

     

    Commémoration mémorial maquis Grandrupt 60e anniversaire lib.jpg

     

     

    Monument maquis Grandrupt8.jpg

     

     

     

    Rappelons qu’après le débarquement du 6 juin 1944, le maquis de Grandrupt est constitué avec des jeunes de la région dont beaucoup viennent des mouvements de Jeunesses Catholiques et des scouts.

     

    Dans le cadre de l’Opération "Hardy", en prélude à "Loyton", 57 SAS britanniques commandés par le major Farran les rejoignent dans les bois de Grandrupt. Un parachutage de matériel et d’armement au bénéfice du maquis est réalisé dans la nuit du 6 au 7 septembre 1944.

     

    Encerclés par les SS le 7 septembre et voulant éviter les massacres de civils et la destruction de plusieurs villages, le maquis se rend. 240 prisonniers seront envoyés dans les camps de concentration où 116 mourront.

     

    Après de rudes combats, les SAS arrivent à se replier. La région sera libérée par les américains le 9 septembre.

  • Les Journées du Patrimoine au Pays de la Saône vosgienne

    journées patrimoine saône vosgienne.jpg
    OUVERTURE DES JOURNEES DU PATRIMOINE EN SAÔNE VOSGIENNE
    LE 19 SEPTEMBRE A BLEURVILLE
    AVEC JEAN-MICHEL GEHIN ET SYLVIE BOULIAN
    CONCERT "MUSIQUE SACREE ET CHANTS RUSSES"
    EN L'ABBATIALE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE
    VENDREDI 19 SEPTEMBRE
    A 20H45
    (pour le concert, pensez à vous couvrir, les soirées de septembre sont belles... mais fraîches dans notre Vôge !)

  • Le duc de Lorraine François III réhabilité à Lunéville

    Le château de Lunéville fête à sa manière le 300ème anniversaire de la naissance de François III, fils du duc Léopold et père de Marie-Antoinette.

    Chronologique cette exposition. Forcément, pour comprendre ce que fut la vie de François, né à Lunéville, dans le château, et mort à Innsbruck, avec le titre d'empereur. « Pour les Lorrains, il a abandonné son duché. Seuls les historiens contemporains savent combien ce choix fut difficile », précise Thierry Frantz, chargé d'études documentaires qui a monté cette exposition.

    Le second des fils de Léopold

    expo françois III.jpgFrançois n'était pas destiné à régner. Son frère, Léopold II, étant mort de la variole, c'est à lui qu'est revenu de succéder à son père, le duc Léopold. À la mort de ce dernier en 1729, il vient diriger la Lorraine. « Il règle les affaires courantes puis laisse les rênes à sa mère, Elisabeth-Charlotte », précise Thierry Frantz. François III repart à la cour de Vienne où il a été en partie élevé ; son père et l'empereur Charles VI de Habsbourg, ayant pour projet de le marier avec la fille aînée de ce dernier.

     

    Pendant ce temps, les cours d'Europe complotaient. « Louis XV, marié à Marie, la fille du roi Stanislas, l'ancien roi de Pologne, souhaitait une position plus enviable pour son beau-père, roi déchu, et regardait du côté du duché de Lorraine. De son côté, l'empereur Charles VI qui n'avait que des filles, voulait faire reconnaître le droit de son aînée, Marie-Thérèse, à lui succéder. Il avait promulgué une loi dans ce sens, qu'il souhaitait faire approuver par les autres cours. Et en même temps, Louis XV ne voulait pas que François, duc de Lorraine, qui deviendrait Habsbourg par les liens du mariage, une famille ennemie, vive à la porte de la France. » Échange de bons procédés. « La marge de manœuvre pour François était très réduite : sans son acceptation, la guerre de succession de Pologne aurait pu s'éterniser. »

     

    Son mariage d'amour avec Marie-Thérèse est évoqué dans une salle du musée à l'ambiance intimiste, via l'acte de renonciation signifiant l'abandon de la Lorraine, un document extrait des archives départementales de Meurthe-et-Moselle. « Une clé de l'histoire qui met fin à l'indépendance lorraine depuis des siècles ». Grâce à une projection multimédia, la correspondance entre François III de Lorraine et sa mère évoquant cette union est portée à la connaissance des visiteurs. « Sa mère ne sera pas sans lui rappeler ses devoirs ».

     

    « François III n'a pas trahi son duché », insiste Thierry Frantz. « Il a eu des scrupules à renoncer à la terre de ses ancêtres. Les années 1735-1736 furent terribles pour lui. Il a fait de la dépression. Et subissait des pressions non seulement de sa mère, mais aussi de la part de sa future épouse, Marie-Thérèse et de son futur beau-père Charles VI. »

     

    Sa mère, Élisabeth-Charlotte, lui écrira même qu'il a « coupé la gorge à sa famille » car, en quittant ce duché, sa famille a dû s'exiler. Sa mère et deux de ses sœurs sont ainsi parties dans la principauté de Commercy que la princesse Élisabeth-Charlotte a obtenu de haute lutte.

    Père de Marie-Antoinette

    De François III duc de Lorraine, il deviendra François II de Toscane, puis François Ier du Saint-Empire romain germaniqueexpo françois III lunéville.jpg. " Lorsqu'il a abandonné la Lorraine, il ne l'a fait qu'avec des contreparties ", fait remarquer Thierry Frantz.

     

    L'impressionnant portrait de la famille impériale, prêté par le château de Versailles, est l'une des pièces maîtresse de cette exposition. La petite Marie-Antoinette, alors âgée de deux ans, y est représentée dans un berceau aux côtés de la fratrie : François et Marie-Thérèse auront 16 enfants. Mais seuls douze survivront. « Sans les nombreux prêts du musée lorrain de Nancy, cette exposition n'aurait pu voir le jour », précise Thierry Frantz. Outre cette collaboration, cette présentation s'est enrichie de divers prêts de tableaux, figurines, miniatures et objets du musée de la Chasse et de la Nature à Paris, du musée de Remiremont, des archives départementales et même de musées bruxellois, destin européen oblige.

     

    Caution historique, l'exposition qui ne désemplit pas depuis le premier jour, a été montée avec les conseils de quelques-uns des grands spécialistes de François III : Philippe Martin, professeur d'histoire moderne à l'université Nancy 2, Francine Roze, conservateur en chef du Musée lorrain, François Pupil, professeur émérite d'histoire de l'art, un ancien de Nancy 2 et Annette Laumont, devenue conservateur départemental du Patrimoine.

    • Entrée libre. Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h jusqu'au 29 septembre, puis de 14 h à 17 h, jusqu'au 11 novembre.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 20.08.2008]

  • Françoise de Graffigny : une femme au siècle des Lumières

    Dans « Madame Péruvienne », Gilbert Mercier édite un nouveau roman dans lequel  il trace le portrait de Françoise de Graffigny, auteur lorraine prolixe du XVIIIe siècle.

     

    Tous les Lorrains connaissent le nom de Madame de Graffigny, qui possédait le château de Villers-lès-Nancy perpétuant sa mémoire, et pourtant peu savent qui était cette femme de lettres du Siècle des Lumières.

     

    gilbert mercier.jpgGilbert Mercier a croisé l'arrière-petite-nièce du graveur Jacques Callot alors que, journaliste, il rédigeait une histoire du château de Lunéville, en 1966, à l'occasion du bicentenaire du rattachement de la Lorraine à la France. Françoise de Graffigny y apparaissait au côté de figures plus marquantes : Emilie du Châtelet et Voltaire. Après avoir consacré un livre à Bébé, le nain de Stanislas et un roman biographique à « Madame Voltaire » (Emilie du Châtelet), l'auteur a convaincu son éditeur, Bernard de Fallois, que Madame de Graffigny, bien qu'ancrée dans sa terre lorraine avait vécu une existence tellement romanesque qu'elle pouvait toucher tous les lecteurs.

     

    Une sacrée bonne femme en effet que cette fille de hobereau lorrain, flambeur qui ruina sa famille. La duchesse douairière Elisabeth-Charlotte de Lorraine, protectrice de « La Grosse », comme elle appelait familièrement Françoise qu'elle avait élevée au rang de dame de compagnie, avait cru faire son bonheur en la mariant à François Huguet de Graffigny. Joueur et buveur, il battait sa jeune épouse…

    Chez Emilie du Châtelet et Voltaire

    Séparée de son « tortionnaire » mais sans un sou vaillant, Françoise sut trouver des appuis auprès de gens qui comptaient. Elle trouva notamment refuge à Cirey-sur-Blaise, chez Emilie du Châtelet et Voltaire. Les quelques mois passés en la compagnie du couple font l'objet d'un passionnant passage du roman qui met en évidence les caractères des trois personnages. Jalouse de la proximité littéraire qui s'était installée entre l'auteur de Zadig et sa visiteuse, Emilie du Châtelet affichera une aigreur nourrie par la jalousie, rabaissant sa pensionnaire au rang de redevable du gîte et du couvert. Gilbert Mercier a pu puiser dans les travaux effectués par des universitaires anglais et canadiens sur la correspondance de Madame de Graffigny pour étayer son roman.

     

    madame de graffigny.jpgIl s'est aussi appuyé sur l'ouvrage écrit par Georges Noël, descendant des légataires de Durival, chroniqueur de la cour de Lunéville. Des érudits lorrains lui ont aussi permis de raconter l'existence conjugale de l'infortunée Françoise, plus heureuse avec des amants qu'elle choisissait jeunes, mais surtout en littérature. Ses Lettres d'une Péruvienne, un roman épistolaire, qu'on trouverait, à notre époque, trempé dans de l'eau de rose, lui valurent une notoriété considérable. Gilbert Mercier voit la clé de ce succès dans le mérite de Françoise de Graffigny d'avoir compris que son siècle attendait de la sensibilité et de l'émotion. Elle lui en donna encore avec « Cénie » (« nièce » en verlan), « comédie larmoyante » écrite en hommage à sa nièce Minette, future Madame Helvétius.

     

    Si les ouvrages de Madame de Graffigny ne font plus, aujourd'hui, pleurer dans les salons et les chaumières, demeure un personnage romanesque en diable qu'on sent palpiter sous la plume de Gilbert Mercier.

     

    • Madame Péruvienne, Gilbert Mercier, éditions de Fallois, 250 p. (22 €). En librairie à partir du 10 septembre 2008.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 25.08.2008]

  • L'histoire du "Chien d'or" de Martigny dévoilée à l'abbaye Saint-Maur

    L'énigme du "Chien d'or" de Martigny-les-Bains, qui a longtemps servi de fondement historique à nos cousins du Canada et d'Amérique du Nord, a été brillamment décryptée par notre conférencier Jean-François Michel, plus passionné que jamais.

    conférence jf michel1 24.08.08.jpg

    Loin d'un quelconque esprit de vengeance que l'on pourrait déduire de l'inscription gravée sur le pourtour du bas-relief posé sur l'ancienne maison de Nicolas Jacquin à Québec, cette représentation d'un chien "qui dort" est le point de départ d'une incroyable saga familiale dont l'énigme est en passe d'être complètement résolue par Marie-Françoise et Jean-François Michel, les infatigables animateurs-historiens de l'association Saône Lorraine et membres toujours actifs des Amis de Saint-Maur de Bleurville.

    Au cours de leur enquête, tant au Canada qu'en Lorraine, nos chercheurs ont découvert la passionnante histoire de Nicolas Jacquin dit "Philibert" qui vit le jour à Martigny-les-Lamarche (aujourd'hui Martigny-les-Bains) dans une pauvre famille de boulanger-forgeron en 1702. Les enfants du boulanger bénéficieront de soutiens financiers de la part de personnalités importantes de l'époque (de l'évêque de Toul en particulier, Mgr Scipion-Jérôme Bégon, mais aussi de la famille du curé Marchal, de Martigny, et probablement aussi de son oncle maternel Philibert Pierrot) et, à l'image de Nicolas, connaîtront la réussite et la promotion sociales. Deux frères de Nicolas - Jean-Pierre et Antoine - seront docteurs en Sorbonne puis curés de la paroisse Saint-Sauveur à Paris. Nicolas lui-même, le fameux "Chien d'or", sera un négociant avisé à Québec. Commerçant opportuniste même... grossier et violent aussi ; procès et conflits marquèrent sa vie professionnelle. Un conflit avec un militaire sera d'ailleurs à l'origine de sa fin tragique à Québec en 1748.

    Bref, une histoire pleine de rebondissements, bien loin des clichés et approximations du roman de William Kirby paru en 1877.

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    Grâce à ses nouvelles découvertes qui nous permettent de mieux cerner le personnage de Nicolas Jacquin-Philibert, Jean-François Michel ne désespère pas de voir un jour le nom de Nicolas Jacquin être attribué à une rue de Martigny-les-Bains.

    Ce qui est sûr, c'est que notre historien publiera prochainement le résultat de son enquête. Un livre attendu avec impatience par tous les amateurs d'histoire... en Lorraine et au Canada !

  • La fête de l'Ourche à Droiteval (Vosges) : dimanche 31 août 2008

    droiteval.jpg
    Venez soutenir nombreux l'association Droiteval-Ourche-Patrimoine
    qui s'engage dans une opération de sauvetage du site historique
    de Droiteval
    dimanche 31 août 2008 dès 14h00
    (Droiteval se situe entre Darney et Monthureux-sur-Saône, 25 km au sud de Vittel)

  • Un siècle d'immigration italienne dans les Vosges

    italiens vosges.jpgDans cette histoire humaine riche d'anecdotes et d'émotion, l'auteur - professeur d'histoire-géographie à Neufchâteau (Vosges) - relate la lente intégration de ces immigrés transalpins, l'originalité de leur vie à travers la famille, la culture, la pratique religieuse, le sport... et leur remarquable compétence dans la réalisation de chantiers imposants dans les travaux publics ou plus modestes avec la construction ou la rénovation de maisons. Sans oublier l'adoption par les Français - et les Vosgiens - d'un mode de vie largement inspiré par la culture de la Dolce vita depuis les années 1960. A lire absolument pour mieux comprendre les ressorts d'une intégration réussie.

    • Un siècle d'immigration italienne dans les Vosges, Olivier Guatelli, éditions Place Stanislas, 2008, 141 p., ill. (29 €).

     

    Pour en savoir plus : http://editions-place-stanislas.fr 

  • 24 août 2008 : dimanche artistique et culturel en Saône Lorraine

    Musée de Hennezel-Clairey : l'artisanat d'art s'expose

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    Spécialisé dans les activités anciennes de la forêt de Darney, le musée de La Résidence de Hennezel-Clairey porte un témoignage précieux sur un savoir-faire de cinq siècles. Pour diversifier encore plus ses salles d'exposition, une journée spéciale d'artisanat d'art sera organisée dimanche 24 août, de 10 h 00 à 18 h 30, devant le bâtiment, mais aussi dans les salles du rez-de-chaussée où une vingtaine d'artisans exposeront leurs créations et travailleront même devant le public. On pourra y découvrir également une exposition de modèles réduits ainsi que l'histoire du coq au cours des siècles. Un défilé de modes féminines aura lieu toutes les heures (11 h, 12 h, 13 h) avec les créations de Sophie Legras, de Belrupt, qui se lance dans cet art difficile et présentera ainsi ses réalisations. Une restauration sera possible à midi et sur réservation au 03.29.07.00.80. Et de 14 h à 18 h, une animation musicale sera assurée par l'orchestre de variétés « Vendredi 13 ». Et à 16 h 30, Marie-Françoise Michel, de l'association Saône Lorraine et professeur retraitée à Metz, présentera une conférence dans le musée.

     

     

    * * *

    Abbaye Saint-Maur de Bleurville : conférence sur « Le Chien d'or de Martigny »

    rue mgr laval quebec.jpgJean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine, propose dimanche 24 août à 15 h 00 à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville, une conférence-diaporama sur l'histoire du Chien d'or de Martigny-les-Bains. Jean-François Michel contera l'histoire d'un fils d'une famille de boulanger de Martigny-les-Bains, Nicolas Jacquin-Philibert (1702-1748), parti en 1729 au Canada sur le navire « L'Éléphant » avec l'évêque de Québec, devenu l'un des plus riches et entreprenants marchands du Canada français avant de périr assassiné. Les recherches effectuées par Jean-François et Marie-Françoise Michel montrent les liens avec un réseau de familles de Lorraine du sud, ainsi que les liens familiaux renforcés entre le héros et ses frères, devenus curés à Paris et docteurs en Sorbonne. Au Québec et en Amérique du Nord, le souvenir de Jacquin-Philibert, alias « le Chien d'or », est resté très fort grâce à un célèbre roman de William Kirby (1877).

     

    Sur le fronton du porche de l'ancien bureau de poste de Québec, connu sous le nom de « l'Édifice Louis-S.-St-Laurent », est inséré le bas-relief du Chien d'Or.

     

    Sur ce terrain se trouvait, avant le bureau de poste, la maison de Timothé Roussel construite vers les années 1688. Le terrain avait été acquis en 1673. A cette époque, la plaque du Chien d'Or était placée au-dessus de la porte de la grande maison des Roussel. C'est en 1734 que les héritiers vendent la propriété à Nicolas Jacquin dit Philibert, originaire de Martigny-les-Bains, en Lorraine.

     

    chien d'or quebec.jpgLors de la démolition de l'immeuble en 1869, la plaque fut conservée et replacée sur le fronton de l'Hôtel des Postes de Québec inauguré en 1871. On peut y lire l’inscription suivante :

     

    Je suis un chien qui ronge lo

    En le rongeant je prends mon repos

    Un tems viendra qui nest pas venu

    que je morderay qui maura mordu

     

  • Sauvegarde du patrimoine religieux à Nancy

    La statue du Sacré-Cœur du Domaine de l'Asnée, à Villers-les-Nancy, a trouvé son ange gardien. Une paroissienne lui a construit un abri provisoire en attendant sa restauration.

     

    statue sacré coeur.jpgMadame Marguerite Collombat est animée par une foi qui, à défaut de déplacer les montagnes, lui donne une formidable énergie pour combattre les iconoclastes. Depuis des mois, elle livre bataille pour que la statue du Sacré-Cœur du domaine de l'Asnée à Villers-lès-Nancy – qui abrite, entre autres, la Bibliothèque diocésaine de Nancy - retrouve une place digne du symbole qu'elle représente. Rappelons que la sculpture en marbre blanc de 2,05 m de haut, due au ciseau de l'artiste Paul Graf, avait été offerte par un généreux donateur et placée sur un piédestal au centre de la cour du Grand Séminaire, en 1936.

     

    La refonte complète du Domaine de l'Asnée et le nouvel accès central, conçu par l'architecte Michel Bonnet, imposaient le déplacement de la statue.

     

    sacré coeur.jpgEn dépit des précautions prises par l'entreprise de travaux publics dans la manœuvre, le Christ y a perdu une main. Le dépôt de la statue dans un recoin, sans protection, en attente d'une installation définitive, après les travaux, constitue, pour Marguerite Collombat, un vrai sacrilège. Elle refuse d'admettre l'argument de la priorité de l'achèvement des travaux. Installé depuis quelque temps sous les arbres, à proximité de l'entrée de la future maison de retraite des prêtres, la représentation du Sacré-Cœur a bénéficié de la compassion de Mme Collombat qui s'est transformée en terrassier et couvreur pour offrir à son protégé un auvent en plastique ondulé.

     

     

    Notre défenseur du patrimoine religieux local a posé, tel un cautère, une rose à la place de la main manquante. Ses soins se sont même étendus à la statue de la Vierge posée devant l'entrée du bâtiment : elle a minutieusement gratté la rouille et rebouché les trous puis repeint la statue. Mais son combat ne s'achèvera que le jour où elle verra le Sacré-Coeur mis en valeur sur un socle digne de lui. Pour l'heure, elle a aménagé à ses pieds un jardinet.

     

    Opiniâtre, l'ancienne conseillère d'orientation de l'Education nationale n'a pas l'intention de baisser les bras. Elle rêve de voir la statue du Sacré-Cœur installée dans la niche au-dessus de l'entrée historique de l’ancien Grand Séminaire. Souhaitons, avec elle, que ce vœu puisse se réaliser prochainement avec l’achèvement des travaux d’aménagement du domaine de l’Asnée.

     

    [d’après L'Est Républicain | 21.08.2008]

  • La libération de la Lorraine

    libération lorraine.jpg

     

    Dès le cessez-le-feu de juin 1940, divers patriotes furent les précurseurs de la résistance. Ils étaient de diverses obédiences : cadres de l’armée active ou de réserve, communistes désorientés par le pacte germano-soviétique, gaullistes, ou même sans appartenance. Jusqu’à l’été 1944, avec leur simple volonté mais sans grands moyens, ils se regroupèrent en réseaux, récupérèrent des armes abandonnées, aidèrent les prisonniers évadés, se livrèrent à des sabotages, recueillirent pour Londres des renseignements divers.

     

    Les Allemands, atteints par la psychose des terroristes, réagirent brutalement, souvent aux dépens de la population, afin de "nettoyer" leurs arrières avant l’arrivée des Américains.

     

    Ces derniers débarqués à l’été 1944 piétinèrent d’abord en Normandie, puis exploitèrent jusqu’à Verdun avant de libérer Nancy le 15 septembre. Après un rude hiver de combats dans les Vosges, la libération de la Moselle fut achevée en mars 1945. Les Américains avaient été aidés par de nouvelles unités françaises et par les résistants les guidant, les renseignant et veillant à la difficile sauvegarde des installations et des populations très éprouvées.

     

    • La libération de la Lorraine – 1940-1945, Général Pierre Denis, éditions Serpenoise, Metz, 2008, ill. (30 €).

     

     

    Pour en savoir plus ou pour commander l’ouvrage : http://www.editions-serpenoise.fr

  • François de Lorraine, du Duc à l'Empereur

    A l’occasion du tricentenaire de la naissance du duc François III de Lorraine [Lunéville, 8 décembre 1708], le château de Lunéville accueille une exposition sur celui qui fut duc de Lorraine et empereur du Saint-Empire Romain Germanique.

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    Le 8 décembre 1708, dans le palais de Lunéville, naissait François-Antoine-Etienne de Lorraine. Un mois plus tard, le 2 janvier 1709, le petit prince était baptisé en l’église Saint-Jacques. Il devait passer une grande partie de sa jeunesse sur les bords de la Vezouze, au milieu de ses frères et sœurs, entouré de précepteurs qui eurent soin de veiller à lui donner l’éducation soignée que sa naissance exigeait.

     

    Fils cadet du duc Léopold et de la duchesse Elisabeth-Charlotte d’Orléans, il aurait pu rester un personnage de second plan si la mort prématurée de son frère aîné, Léopold-Clément, en 1723, ne l’avait élevé au rang d’héritier présomptif de la Couronne de Lorraine. Lunéville devenait désormais un cadre trop étroit pour la formation du jeune prince. Il prit, à son tour, le chemin de Vienne pour se familiariser aux affaires et apprendre l’art de gouverner sous la férule de gouverneurs germaniques qu’il s’attachera définitivement. Ces années marqueront son caractère et combleront son goût pour la rectitude, la fermeté dans les décisions, la rigueur dans les finances de l’Etat et l’affirmation de ses prérogatives.

     

    De retour en Lorraine en 1729, six mois après de décès de son père, il montre un certain agacement en constatant la place que sa mère cherche à prendre au sein de Conseil de régence qu’elle a institué pour diriger les duchés et mieux préserver les intérêts de la nation et de la Maison héréditaire. Le conflit aurait pu devenir frontal entre la mère et le fils. Il sera évité. Mais à dix-neuf ans, le nouveau souverain avec son équipe de conseillers venus, eux aussi, de Vienne entreprend, avec une célérité et une énergie propres à son âge un examen complet de l’état des duchés. Il soumet cet héritage, les institutions, les finances, à son examen personnel en y apportant immédiatement les remèdes qu’il juge d’autant plus indispensables que la médecine parfois peut se montrer amère. En dix-huit mois tout est achevé. La Lorraine a été le petit théâtre où il a pu faire valoir ses compétences et exercer le pouvoir dont il est investi. A-t-il conscience du destin vers lequel il se dirige lorsqu’il quitte définitivement le pays en 1731 ?

     

    Ses maîtres en géopolitique lui ont sans doute fait entrevoir l’évolution inéluctable et fatale de ses Etats dans une Europe encore en plein soubresauts : une contrée compressée d’un côté par l’Empire dont le prestige a considérablement augmenté depuis les replis successifs des Turcs et la défaite programmée du Croissant islamique et de l’autre côté par les appétits expansionnistes de la France qui cherchant à relier Strasbourg est bien décidée à faire disparaître la vieille enclave lorraine. La leçon n’était pas nouvelle : déjà elle avait été prêchée à son père !

     

    Les Lorrains ne lui pardonnèrent jamais cet abandon, même si son geste semble avoir été très douloureux. En 1737, ses portraits officiels furent lacérés alors que dans les cris et les larmes on cherchait vainement à retenir sa mère Elisabeth-Charlotte. C’est faire payer bien cher au souverain le prix de sa lucidité. Si sa renonciation lui fut arrachée en échange du consentement des puissances à son mariage, par sa signature, il éloignait de la Lorraine les malheurs de la guerre pour 65 ans.

     

    > Du 15 août au 11 novembre 2008, l’exposition « François de Lorraine, du Duc à l'Empereur » présentée au château de Lunéville, rappelle la naissance et la jeunesse de ce prince lorrain, dernier rameau régnant sur la province, issu de la lignée de Charles V et de Léopold. Un colloque et diverses autres manifestations culturelles sont également prévus en Autriche, à Vienne.

     

  • Les Journées d'Etudes Vosgiennes à Neufchâteau en octobre prochain

    La sous-préfecture de l'ouest vosgien accueillera les 24, 25 et 26 octobre 2008 les Journées d'Etudes Vosgiennes.

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    Vue générale de Neufchâteau autour de l'église Saint-Nicolas

    Organisées par Jean-Paul Rothiot, professeur d'histoire à l'université de Nancy 2, les Journées d'Etudes Vosgiennes de Neufchâteau présenteront les communications d'une trentaine d'universitaires, étudiants, professeurs et érudits locaux avec le soutien des sociétés savantes du département. Ces communications seront axées sur le patrimoine et la culture du pays de Neufchâteau.

    Au programme des Journées d'Etudes Vosgiennes :

    > Vendredi 24 octobre :

    - Neufchâteau, une voie de passage

    - Le bois reste-t-il un pilier de l'industrie néocatrienne ?

    > Samedi 25 octobre :

    - Arts et lettres à Neufchâteau

    - Du bourg castral à la ville des Lumières

    - L'affaire Pamela et François de Neufchâteau

    > Dimanche 26 octobre :

    - Le fait religieux à Neufchâteau

    - Itinéraires de familles neufchâteloises

    Et tout au long de ces Journées d'Etudes, expositions au Trait d'Union sur "Patrimoine, vandalisme et sauvegardes à Neufchâteau", "L'industrie du meuble", "La protection des objets d'art de la région de Neufchâteau".

    Entrée gratuite aux conférences et expositions.

  • Le mythe et l'image

    Entre les Vosges et l'Amérique, les petites histoires rejoignent parfois la grande. De ce côté-ci de l'Atlantique, on se souvient avec fierté que Saint-Dié a donné au Nouveau Monde le nom d'America en 1507. On a en revanche oublié que l'immense Buffalo Bill s'était produit avec huit cents figurants et cinq cents chevaux, le 23 juillet 1905, sur le Grand Champ-de-Mars, à Epinal. A l'époque, le Buffalo Bill's Wild West Show avait pourtant été applaudi par vingt mille spectateurs !

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    Carte de l'Amérique :
    le nom "America" donné pour la première fois par les savants du Gymnase vosgien de Saint-Dié

     

    Bien avant de célébrer son jumelage avec la cité étasunienne de La Crosse, la ville chef-lieu des Vosges donnait à l'Amérique l'image d'un paradis perdu. En 1860, une image d'Epinal signée Pellerin et intitulée « Amérique » représentait des jeunes femmes alanguies. Trente ans plus tard, une autre était consacrée aux Peaux-Rouges ; instructive vision des Indiens d'Amérique depuis une petite ville lorraine du Vieux continent.

     

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    Elevage de bisons d'Amérique à Bleurville (Vosges)

     

    Désormais, Saint-Dié se passionne pour la géographie, Epinal cultive ses amitiés internationales et Bleurville offre ses vertes prairies aux bisons. Jusqu'en novembre, le musée de l'Image consacre surtout une exposition aux liens souvent méconnus que le temps a tissés entre la Lorraine et le Nouveau Monde. « Mythiques Amériques », ou comment les Images d'Epinal s'attaquent aux clichés.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 18.08.08]

  • Droiteval-Ourche-Patrimoine pour "DOPer" le sauvetage du site cistercien

    Droiteval-Ourche-Patrimoine a vu le jour. Objectif du président Jean-Pierre Huguet et de ses amis : participer à la sauvegarde d'un site qui a fortement souffert.

     

    jean-pierre huguet.jpgLes fortes inondations de mai dernier ont laissé des traces dans le sud-ouest vosgien. Droiteval, un ancien site monastique situé sur la commune de Claudon, comme toute la vallée industrielle de l’Ourche ont été plus particulièrement touchés. D'autant plus dommageable que le site recèle de trésors architecturaux. Plus globalement, c'est tout un pan de l'histoire locale qui s'est écroulée. « On aurait pu, précise Jean-Pierre Huguet, laisser les propriétaires se débrouiller seuls avec les assurances. Mais on s'est dit qu'il y avait sûrement autre chose à faire. »

     

    L'idée, qui a germé dans la tête d'Alain Roussel, maire de Claudon et conseiller général, a rapidement fait son chemin. Pas question de laisser à l'abandon autant de richesses historiques et culturelles et ne pas redonner une âme à un tel patrimoine. Pour la simple et bonne raison que le canton a besoin de s'appuyer sur ce genre d'atouts pour attirer les regards.

     

    Voilà donc comment est née l'association Droiteval-Ourche-Patrimoine - « DOP » - ayant déjà installé Jean-Pierre Huguet à la présidence. « La situation de Droiteval et de la vallée, précise Jean-Pierre Huguet, n'a pas seulement interpellé les gens de Claudon. Des habitants d'autres communes se sont joints à nous. De même que plusieurs associations ou syndicats d'initiatives. Notre idée est de pouvoir rénover les bâtiments, réparer ce qui est abîmé pour rendre toute sa valeur au site. » Un site niché dans un endroit charmant et chargé d'histoire. Seulement voilà, les bonnes volontés, les meilleures idées ne suffisant pas toujours. L'argent, véritable nerf de la guerre, aura le dernier mot. « Toutes proportions gardées, ajoutait Jean-Pierre Huguet, nous aimerions faire ce qui est fait pour le château de Lunéville. Et ainsi lancer une souscription dans le cadre de la fondation du patrimoine. »

     

    Au-delà de cette opération qui doit générer des rentrées d'argent, Droiteval-Ourche-Patrimoine va également mettre en place des actions ponctuelles. Comme celle du 31 août par exemple. « Nous organiserons effectivement, souligne le président Huguet, la fête de l'Ourche à Droiteval à partir de 14 h. » Au menu de ce dimanche après-midi, de multiples animations s'articuleront autour de différents concerts, circuits découverte avec le Club vosgien, ateliers de contes pour enfants et adultes. De quoi occuper le plus grand nombre et surtout sensibiliser les populations sur un sujet, pas dramatique certes, mais qui mérite une attention particulière.

     

     

     

     

     

    DERNIERE MINUTE...

    Etat de catastrophe naturelle dans les Vosges à la suite des inondations des 30-31 mai 2008

     

    L'arrêté interministériel du 7 août 2008 relatif à la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle publie la liste des communes du département des Vosges reconnues pour les inondations et coulées de boues qui les ont affectées durant la période du 30 au 31 mai 2008. Il s’agit notamment des communes suivantes : Hennezel, Attigny, Belrupt, Bonvillet, Claudon, Darney, Monthureux-sur-Saône. Cette disposition va permettre l'indemnisation des biens assurables des assurés sinistrés conformément aux textes réglementaires, par les compagnies d'assurances.

     

    Les communes d'Ainvelle et Senaide n'ont pas été reconnues au titre des catastrophes naturelles.

     

    Le service interministériel de défense et de protection civiles de la préfecture des Vosges, (tél. : 03.29.69.88.50 ou 88.58) reste à la disposition de toutes les personnes qui souhaitent des renseignements complémentaires.

     

     

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 18.08.2008]

  • Une association pour sauver Droiteval (Vosges)

    Droiteval4 19.07.08.jpg
    Le canal d'évacuation dévasté par les eaux

     

     

    A la suite des inondations dévastatrices des 30 et 31 mai dernier, une nouvelle association s'est récemment créée à Claudon afin de mener des actions en faveur de la réhabilitation du site de Droiteval et de la vallée de l’Ourche.

     

    « Droiteval-Ourche-Patrimoine » a clairement indiqué sa raison d'être dans ses statuts : « L'association a pour but, dans le cadre législatif et réglementaire en vigueur, de regrouper et mobiliser les personnes physiques et morales qui souhaitent participer à la sauvegarde et au développement du site de Droiteval et de la vallée de l'Ourche. A cet effet, elle organise des événements concourant à la collecte de fonds en vue de réaliser les objectifs indiqués. » Des actions concrètes seront décidées, des projets précis qui permettront de mieux mettre en valeur le patrimoine naturel et bâti du site de l’ancienne abbaye cistercienne de Droiteval et de la vallée de l'Ourche.

     

    Droiteval1 19.07.08.jpg
    l'ancienne maison des maîtres de forges de Droiteval

     

    Les fonds collectés ne seront pas redistribués aux propriétaires privés mais consacrés à la mise en place de projets, sous le parrainage de la Fondation du Patrimoine, partie prenante comme membre fondateur de l'association. Il reste au conseil d'administration de l'association de proposer ces actions. C'est ce qui sera fait prochainement. Mais le « nerf de la guerre » conditionnant la réussite des opérations, reste l'argent à récolter.

    Une première opération aura lieu le 31 août à partir de 14 h sur le site de Droiteval avec la fête de l'Ourche. Tout l'après-midi, de nombreuses prestations artistiques et culturelles auront lieu.

     

     

    *

    *   *

     

     

    Deux chœurs parisiens pour un hymne à Droiteval :

    une première action en faveur de la réhabilitation du site

     

    chorale droiteval.jpgAndré Rodier, darnéen de naissance, maintenant retraité à Enghien-les-Bains (Val d’Oise), est membre de la chorale de cette ville qu’il a invité à se produire à Droiteval pour manifester sa solidarité envers ce site historique de la Saône vosgienne totalement défiguré par l’inondation de mai dernier. En réalité, ce sont deux chœurs dirigés par Annick Mamakopoulos qui se sont produits en concert devant une assistance exceptionnellement nombreuse dans la chapelle cistercienne. Très touchés par la désolation dans laquelle Droiteval se trouve plongé, les choristes d'Enghien et Deuil-la-Barre ont tenu à confirmer leur attachement à ces lieux.

     

    Les choristes ont été accompagnés par l’orgue de Droiteval. Dans leur programme, les choristes ont présenté un extrait de la « Passion selon saint Jean » de Jean-Sébastien Bach puis Mozart et le Kyrie de sa « messe allemande » et une seconde partie réservée à des airs modernes.

     

     

    • Pour soutenir l’action de « Droiteval-Ourche-Patrimoine », contactez Jean-Pierre Huguet, président de l’association, au 03.29.09.91.05.

    Courriel : droiteval-ourche-patrimoine@orange.fr

     

     

    [d’après l’Est Républicain - clichés : H&PB]

  • Des dates à retenir pour découvrir le Pays de la Saône vosgienne

    MUNICIPALITES ET ASSOCIATIONS DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU PAYS DE LA SAÔNE VOSGIENNE VOUS INVITENT A VENIR DECOUVRIR LE PATRIMOINE HISTORIQUE, ARCHITECTURAL, RELIGIEUX ET HUMAIN DE LA SAÔNE LORRAINE

    LES 20 ET 21 SEPTEMBRE 2008 DANS LE CADRE DES "JOURNEES DU PATRIMOINE"

    journées patrimoine.jpg
    ET DES LE VENDREDI 19 SEPTEMBRE, CONCERT (CHANTS LYRIQUES RUSSES ACCOMPAGNES AU PIANO)
    EN L'ABBATIALE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE
    A 20H45
    (VISITE DU SITE POSSIBLE AVANT LE CONCERT)
    Renseignements et programme des journées intercommunales du patrimoine :
    Communauté de Communes du Pays de la Saône vosgienne
    Tél. : 03.29.07.57.84
  • "La lune écarlate" brille pour vous à Bleurville !

    Ca y est, le son et lumière de l'été vosgien est bien lancé !

    Les acteurs et figurants de "La lune écarlate" vous attendent nombreux à Bleurville pour passer une agréable soirée en partant à la découverte d'une histoire pleine de rebondissements qui vous transporte dans les années tumulteuses de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

    Jeux d'acteurs et séquences filmées en décors naturels projetées sur grands écrans raviront petits et grands.

    Alors n'hésitez pas, venez écouter le conteur qui vous guidera à travers les méandres de cette ténébreuse affaire qui défraya la chronique en Lorraine dans les années 1760... et pour laquelle Voltaire lui-même intervint !

    Venez faire un petit tour du côté de la Saône Lorraine, à Bleurville, la Place du Prince transformée en théâtre ouvert sur l'histoire vous accueille !

     

    SPECTACLE VIVANT A PARTIR DE 21 H 30

    LES 10, 14, 15 et 16 AOÛT 2008

    PARCOURS DECOUVERTE ARTISTIQUE ET VISITE DE L'ABBAYE SAINT-MAUR AVANT LE SPECTACLE - RESTAURATION RAPIDE SUR PLACE

    VENTE DES BILLETS AU GUICHET D'ACCUEIL DE LA COMPAGNIE L'ODYSSEE AVANT LE SPECTACLE

     

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    [clichés : courtoisie de Anne Soyer-Petitjean]
  • Un manuscrit Chatrian revient à la Bibliothèque diocésaine de Nancy

    Un ouvrage manuscrit du curé de Saint-Clément (Meurthe-et-Moselle) au XVIIIe siècle, retrouvé en Bretagne, a rejoint le fonds de la bibliothèque diocésaine de Nancy.

    abbé stelly.jpgEncore un miracle à la bibliothèque diocésaine ! C'est l’abbé Bernard Stelly, son directeur qui le dit, avec malice. L'aventure de ce manuscrit de Laurent Chatrian, retrouvé après 100 ans d'exil, devient vite stupéfiante. « Lorsque j'ai appris que Madame Calame, présidente de l'association Saint-Clément, avait convaincu les possesseurs du manuscrit de le rendre à la bibliothèque diocésaine, j'étais vraiment très heureux. Tous les ouvrages connus de Chatrian, sauf deux qui sont à la bibliothèque municipale, sont hébergés chez nous », explique l'abbé Stelly, en tenant le petit in-octavo précieusement entre ses mains.

     

    Ce volume manuscrit, en très bon état et consacré au village de Saint-Clément ainsi qu'à sa faïencerie, a été rédigé par l'abbé Chatrian, curé de la paroisse. Il est daté de 1783 et avait été emprunté au curé du village par la famille Thomas, propriétaire de la faïencerie à la fin du XIXe siècle. Le prêt a duré... près de cent ans, même si trois cachets de la paroisse authentifient son propriétaire initial. Devenu un bien familial, l'ouvrage est revenu à Nancy, hébergé dans une grande armoire, au milieu du fonds Chatrian. « La bibliothèque possède plus de 150 ouvrages manuscrits de l'abbé Chatrian qui avait été vicaire, puis curé de Saint-Clément. Il s'agit d'un essai historique sur la paroisse et le ban de Saint-Clément. Chatrian y note de très nombreux faits, les familles, le nom des militaires, les épidémies, les élections... », confie Bernard Stelly. Elections ? « Eh bien oui, par exemple celle d'une matrone, une sage-femme élue parce qu'elle était pieuse et non spécialiste. Les femmes l'élisaient à l'église, sous l'œil du curé qui se tenait à l'écart».

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    Chroniqueur, mémorialiste, « collecteur » de faits bruts au travers de son prisme de curé d'Ancien Régime, Chatrian livre avec sa plume fine, en lettres minuscules, mais sans aucune rature, une sorte de photographie de la vie religieuse et profane.

     

    « Pour nos étudiants et chercheurs, c'est un ouvrage passionnant. Arrivées et départs de prêtres, nominations de maîtres d'école, maladies, confirmations avec venue de l'évêque, vols, communions et autres listes composent l'ouvrage », confirme le père Stelly. Retrouvé en Bretagne, le manuscrit de Chatrian détaille chaque foyer du village, avec la liste des « chefs de famille ». Pour les universitaires, le fonds Chatrian est irremplaçable : « Les archives de Trêves ne fournissent aucun renseignement précis sur le quotidien des prêtres émigrés. Seul Chatrian nous renseigne sur la vie courante et les difficultés rencontrées », explique Juliette Français dans sa notice biographique consacrée à Laurent Chatrian, prêtre réfractaire aux idées de la Révolution, qui voyagea en Allemagne et au Luxembourg jusqu'à la paix religieuse en France en 1802. Opposant farouche à l'abbé Grégoire, Chatrian meurt en 1814 à 82 ans. Ses 151 ouvrages conservés à la BDN de l’Asnée de Villers-les-Nancy, disent combien il fut, à sa façon, très moderne.

     

     

    • Consulter le catalogue de la Bibliothèque diocésaine de Nancy sur www.bdnancy.fr

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 08.08.2008]

  • Saint Martin honoré dans sa forêt au Void-d’Escles (Vosges)

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    La communauté paroissiale « Saint-Martin de la Forêt » de Darney-Escles a adopté cette appellation à double sens car celui qui fut évêque de Tours et artisan de l'apostolat rural dans la Gaule du IVe siècle a une superbe chapelle moderne qui lui est dédiée au cœur de la forêt de Darney, sur le territoire de la commune du Void-d'Escles. Cette chapelle a été construite en 1952 sur les ruines d’un ancien ermitage datant de 1752. Il abritait une statue équestre polychrome de saint Martin du XVIe siècle.

     

    Depuis de nombreuses décennies, un pèlerinage a lieu chaque année le premier dimanche d'août dans le massif forestier de Chênecieux. Dimanche 3 août, une foule venue de toute la région, mais aussi de départements voisins, s'est rassemblée dans cette verdoyante clairière où la chapelle Saint-Martin côtoie une grotte naturelle.

     

    La foule des pèlerins a eu une pensée particulière pour les deux prêtres qui ont desservi la grande paroisse pendant des années : l'abbé André Simonin, qui a dû se retirer à Saint-Dié pour raisons de santé, et l'abbé Pierre Didelot récemment décédé.

     

    Le troisième prêtre qui les rejoignait chaque été a tenu à être présent pour célébrer le Saint-Sacrifice : le père Pourcelot, religieux de la congrégation missionnaire du Très-Saint-Rédempteur fondée en Italie au XVIIIe siècle, mais qui exerce son apostolat dans la région lyonnaise. Il n'a pas manqué de remercier les nombreux fidèles venus et demanda à chacun d'avoir une pensée pour les anciens qui ont fait œuvre de bâtisseurs sur ce site merveilleux et ceux, qui chaque été, l'aménagent pour le rendre accueillant et confortable. Beaucoup sont venus à cette messe avec des bouquets de fleurs pour ajouter de vives couleurs à cet environnement très verdoyant.

     

    Après la messe, le verre de l'amitié a été partagé entre tous les participants et un pique-nique a clôturé cette journée d’amitié et du souvenir dans une chaleureuse ambiance.

  • Le "Chien d'Or" de Martigny-les-Bains à l'abbaye Saint-Maur

    CONFERENCE DE JEAN-FRANCOIS MICHEL SUR "LE CHIEN D'OR" DE MARTIGNY

    DIMANCHE 24 AOÛT 2008 - 15H00

    A L'ABBAYE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE

     

     

    Jean-François Michel, ancien professeur agrégé d’histoire et président de l’association Saône Lorraine, propose le 24 août prochain à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville une conférence-diaporama sur l'histoire du "Chien d'Or" de Martigny-les-Bains et fera le point sur ses nouvelles découvertes.

     

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    Jean-François Michel, conférencier attitré de l'abbaye Saint-Maur

     

    Il s'agit de l'histoire d'un fils d'une famille de boulangers de Martigny-les-Bains (Vosges, canton de Lamarche), Nicolas Jacquin-Philibert (1702-1748) qui est parti en 1729 au Canada sur le navire "L'Eléphant" avec l'évêque de Québec et qui, après avoir été le maître d'hôtel de ce dernier, est devenu l'un des plus riches et entreprenants marchands du Canada français (commerce triangulaire avec les Antilles, traite des noirs...) avant de périr assassiné.

     

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    Représentation du "Chien d'Or" sur l'ancienne maison de Nicolas Jacquin-Philibert à Québec

     

     

    Les dernières recherches effectuées par Jean-François et Marie-Françoise Michel, tant à Montréal qu'aux archives des Vosges, montrent les liens avec un réseau de familles de Lorraine du sud, ainsi que les liens familiaux renforcés, durant cette épopée, entre notre héros et ses frères, devenus curés à Paris et docteurs en Sorbonne.

     

    Au Québec et en Amérique du Nord, le souvenir de Jacquin-Philibert, alias "le Chien d'Or", est resté très fort grâce à un célèbre roman de William Kirby (1877). Cette année encore, à l'occasion de la commémoration des 400 ans de la fondation de Montréal, des centaines de touristes et d'écoliers sont venues se recueillir à Québec sur l'emplacement de la maison de Nicolas Jacquin-Philibert sur laquelle on peut voir un haut-relief représentant le fameux "chien d'or".

     

    Une passionnante histoire qui reliera l'espace d'un après-midi la Lorraine à la Belle Province.

     

     

    ENTREE LIBRE

    OUVERT A TOUS

    VENEZ NOMBREUX !

     

     

     

     

  • Le n° 203 de La Revue Lorraine Populaire est paru !

    RLP 203.jpg
    Au sommaire du n° 203 - août-septembre 2008 :
    - "La lune écarlate", spectacle de l'été vosgien
    - le destin tragique de La Mothe
    - L'illustrateur Jean-François Kieffer et son Loupio
    - Le jardin du château de Pange (Moselle)
    - Le zoo d'Amnéville
    - L'église Saint-Christophe de Neufchâteau
    - Figures d'organistes lorrains
    - Petite histoire de la bière en Lorraine
    ... et de nombreux autres articles sur l'histoire, les traditions et la vie en Lorraine
    En vente chez votre libraire ou à commander à :
    REVUE LORRAINE POPULAIRE
    3 AVENUE DES DEUX-FONTAINES
    57140 WOIPPY
    Tél. : 03.87.34.18.44
    (le numéro : 6 €)

  • L’illustrateur Philippe Bajolet au service du patrimoine lorrain

    philippe bajolet.jpgLe Lorrain Philippe Bajolet s’installe régulièrement à l'Office du Tourisme de Nancy. Il y présente ses différents travaux.

     

    Il a fait les Beaux-Arts de Nancy et a travaillé quelque temps au Républicain Lorrain puis à France 3 Lorraine en tant que pigiste, dessinateur et caricaturiste. Puis il tente des concours. Il réussit celui de l'IUFM. Il devient donc enseignant et travaille désormais comme professeur spécialisé depuis environ vingt ans.

     

    Sa passion, c’est le dessin ; et elle est bien présente dans sa vie. Puisqu'il utilise les arts plastiques, dont le dessin, dans son travail au quotidien : « Les arts plastiques (pâte à modeler, céramique, collage) aident les élèves en difficulté à communiquer, à s'ouvrir aux autres. » Mais le dessin occupe une bonne partie de son temps libre car c'est à ce moment-là qu'il réalise toutes ses illustrations. Son sujet principal est la Lorraine et ses différents pays ; il collabore d’ailleurs régulièrement à la Revue Lorraine Populaire où il fait partager aux lecteurs ses illustrations des articles de Jean-Marie Cuny, le directeur de la RLP, ou ses mini bandes dessinées. Il s'inspire de ce qu'il voit et des symboles de la région comme par exemple le blason lorrain et le chardon, mais encore la villa Majorelle de Nancy, des vitraux et ce qui caractérise trois des principaux courants artistiques (la Renaissance, le Baroque et l'Art Nouveau). Sans oublier, les fleurs qui l'entourent !

     

    Il a produit également de nombreuses cartes postales (environ une cinquantaine) ainsi que des marque-pages, des posters ou encore des livres illustrés, et notamment ses deux derniers ouvrages « En passant par la Lorraine » et « J’habite en Lorraine ».

     

    Toutes les illustrations sont bien sûr réalisées à la main. Les techniques employées sont l'aquarelle et la mine de plomb.

     

    • Il expose jusqu'au 3 septembre à la galerie « Aujourd'hui 1900 », 29 rue du Sergent-Blandan à Nancy.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 06.08.2008]

  • Le lifting du Palais ducal de Nancy

    Depuis que les échafaudages ont disparu, il n'est pas rare de croiser des passants avec le nez en l'air devant les façades « hautes en couleur » du Musée lorrain.

    palais ducal3.jpgIl ne reste plus que quelques échafaudages qui cachent en partie le beau minois du Musée lorrain. On peut donc admirer presque la totalité du nouveau visage de l'édifice séculaire qui s'est offert une sacrée cure de jouvence !

     

    Au programme des restaurations : un lifting complet et des choix audacieux. Les pierres sont éclatantes et la toiture brille de ses reflets... violets. Les finitions ont elles aussi suscité la surprise ; dorées et turquoises, elles sont particulièrement soignées. Même le travail sur les gargouilles est impressionnant ; leurs grimaces auraient presque l'air sympathique.

     

    Alors les badauds s'arrêtent, observent, débattent entre eux de tel ou tel détail. « C'est beau mais ça jure avec les autres façades toutes grises ! » Certains saluent le mélange de couleurs or et turquoise très original.

     

    Si les travaux ne sont pas achevés donc, les premiers résultats suscitent déjà l'attention des passants et aliment les débats. Éric Moine, conservateur en chef du musée, a d'ailleurs reçu un grand nombre de commentaires : « Ce ne sont pas toujours les gens férus d'histoire qui me contactent. J'ai, par exemple, eu des avis très positifs de personnes dans le monde de l'art contemporain. » Il explique que les travaux de ce bâtiment vont se poursuivre sur les autres façades, qui ont, à l'heure actuelle, une triste mine, surtout comparée à la façade resplendissante du palais ducal.

     

    Éric Moinet souligne qu'un tel travail a pu être réalisé grâce au concours « de grandes entreprises qui sont implantées en Lorraine », pour lui, c'est « une chance inestimable ». Il salue aussi le partenariat financier avec la région (qui supporte le projet à hauteur de 30 % des dépenses), la ville de Nancy et la société d'histoire de Lorraine. Les travaux de restauration ont donc permis « d'offrir une nouvelle jeunesse à ce bâtiment hautement symbolique » avec des couleurs osées qui attirent l'attention des passants tout en respectant l'identité du musée et son histoire.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 05.08.2008]

  • Les tracteurs agricoles à la fête à Lignéville (Vosges)

     

    tracteur Deutz.jpg

    A l'origine du « Mick-Tracteur » de Lignéville, on trouve Francis Legrand, grand collectionneur devant l’Eternel de tracteurs et matériels agricoles anciens. Il a travaillé dans le milieu agricole à Robécourt d’où il est originaire, et il est passionné par ces engins agricoles qu'il a côtoyés tout au long de sa carrière professionnelle : Renault D 30, Massey-Fergusson, Mc Cormick et autres Deutz.

    Les grandes marques qui ont bercé le milieu agricole tout au long du XXe siècle étaient présentes sur le vaste terrain de la manifestation. Ces derniers venaient d'ailleurs des quatre coins de l'Ouest vosgien mais également hors des frontières lorraines.

    renault D22 1957.jpg

    Dimanche 3 août, près de 2500 visiteurs sont venus admirer ces engins synonymes de pièces de collection, à l'image de ce vieux Deering de 1924 qui fonctionne toujours et qui a attiré la curiosité des nombreux visiteurs. Le « Mick-Tracteur » est d'ailleurs l'occasion pour de nombreux visiteurs de se remémorer certains souvenirs et, plus précisément, ceux liés à l'enfance. Après tout, qui n'est pas nostalgique en se souvenant des fenaisons et des moissons d'antan ?

    D'autres, collectionneurs dans l'âme, se renseignent auprès des propriétaires sur l'entretien du tracteur tant bichonné. Quant aux familles, c'est l'occasion pour les plus petits de chevaucher de vrais tracteurs.

    Les visiteurs ont également pu découvrir une trentaine de véhicules de tourisme datant des années 1950 et 1960 ainsi que des anciens outils agricoles à l'image d'un concasseur de blé. Bref, petits et grands ont pris un immense plaisir en visitant ce petit monde du machinisme agricole du siècle passé.

    Parce que ces vieilles mécaniques font désormais partie de notre patrimoine agricole et rural. Et qu’elles méritent, elles aussi, d'être protégées et valorisées.

    • Renseignements : Association Mick-Tracteur à Lignéville, tél. : 03.29.08.19.92 - fax : 03.29.08.52.22.
  • Nouvelle Lune écarlate sur Bleurville

    La Compagnie L'Odyssée fait revivre un fait divers tragique du XVIIIème siècle.

    lune ecarlate1.jpgLes 8, 9, 10, 14, 15 et 16 août, sur la place du Prince de Bleurville, le spectateur sera plongé dans ce XVIIIème siècle finissant, grâce à quelque 150 acteurs et figurants. A cette période, 22 crimes ont été commis en quelques années dans le village de Bleurville et aux alentours. Dès le départ, l'enquête est bâclée. De faux indices en dénonciations, les juges et enquêteurs ont tôt fait de trouver un coupable idéal, condamné malgré l'intervention de l'envoyé du roi. Et les crimes continuent...

    L'enquête est en partie retracée à l'aide de projections vidéo - tournées en décors naturels et dans les plus anciennes demeures de Bleurville et de la Saône Lorraine - et d'effets visuels impressionnants, au milieu de décors peints sur toiles par un décorateur professionnel fidèle depuis 2005, Pierre Tarenzano.

    Pour une meilleure compréhension de l'histoire, les textes rédigés par un atelier d'écriture durant l'hiver ont lune ecarlate2.jpgété étoffés, de nouvelles scènes ont été tournées sur une musique originale de Damien Fontaine, par ailleurs metteur en scène du spectacle. Plus de 200 costumes ont été créés par une jeune étudiante en stylisme et confectionnés par l'atelier d'insertion de l'Odyssée, sous la responsabilité de Françoise et Corinne.

    Dès 20 h 00, en préambule au spectacle qui commencera vers 22 h 00, les spectateurs pourront découvrir l'art en liberté, parcours découverte qui présente le travail d'artistes et artisans locaux ainsi que l’ancienne abbaye Saint-Maur qui sera ouverte gratuitement.

     

    • Réservations : compagnie l'Odyssée, 101 rue du Château, 88410 Monthureux-sur-Saône, tél. : 03.29.09.91.94, www.compagnie-odyssee.com  et billetteries du réseau France Billet.

     

    [d’après L'Est Républicain | 01.08.2008]

  • Châtillon-sur-Saône à l'heure du Moyen-Âge

    Dimanche 3 août, à Châtillon-sur-Saône, le « musée vivant » de l'association Saône Lorraine a connu un grand succès.

    musée vivant.jpgLes bénévoles costumés ont accueilli les nombreux visiteurs. Nobles et prévôts, gentes dames, artisans et paysans ont animé le cœur de la cité Renaissance. La troupe Arcadia, avec ses sept comédiens, a joué des farces médiévales au son de la cornemuse, des fifres et des tambourins pour le plus grand plaisir du public. Des saltimbanques avec leur charrette ont déambulé en exécutant des numéros de jonglerie. Plus loin, un groupe d'escrimeurs, Les Epées d’antan, s'est livré à de rudes combats à l'épée. Les musiciens de La Bonne franquette ont apporté une note de gaieté intemporelle.

    Dans la maison du berger et du cordonnier, et au fil des ruelles, les artisans de jadis ont démontré leur savoir-faire. L'enlumineur-héraldiste, Jacques Rivière, présentait ses magnifiques créations ; le vannier René, le roi du panier, tressait l'osier devant les visiteurs ; dans la maison du berger, la bergère offrait sa soupe aux orties ; le médecin des temps de peste, tout de noir vêtu et affublé d'un long bec, trônait dans sa sinistre officine où il préparait remèdes et potions à partir de simples ingrédients que lui procurait l'herboriste.

    Des dames de jadis s'affairaient à des activités depuis longtemps oubliées - lessive à la cendre, cardage et filage de la laine brute. A l'école de la IIIème République, des volontaires se pliaient à l'épreuve de la dictée du certificat d'études et le pèlerin de retour de Saint Jacques de Compostelle narrait ses aventures.

    De nombreuses autres animations ont séduit les quelque 300 personnes qui avaient répondu à l'invitation de l'association. Châtillon n'avait pas connu une telle fête depuis bien longtemps !

    [d’après L'Est Républicain | 04.08.2008]