Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

évêque - Page 3

  • Jeanne d 'Arc, la vérité sur un faux procès

    proces jeanne d'arc.jpgEn ce début de 1431, que se passe-t-il à Rouen au château du Bouvreuil où Jeanne d'Arc a été amenée prisonnière ? Capturée par le duc de Bourgogne et vendue aux Anglais, la Pucelle d'Orléans, maintenant sous la coupe du roi Henri VI d'Angleterre, du régent Jean de Bedford et de Richard Beauchamp, comte de Warwick, est accusée d'hérésie.

    Pendant que les acteurs parfois méconnus de cette tragédie majeure de la guerre de Cent Ans font leur apparition, la machine inquisitoriale se met inexorablement en marche. Jehanne sera condamnée sous de fausse accusations. Pour être réhabilitée quelques années plus tard, en 1456.

    Quant au roi Henri VI, il finira assassiné dans la Tour de Londres sur ordre d'Edouard IV, lui-même né à Rouen.

    Jeanne d'Arc, la véritié sur un faux procès repose sur une abondante documentation jusqu'alors inexploitée, réunie et analysée pour la première fois par Alain Bournazel, ancien élève de Saint-Cyr et passionné par l'histoire de Jeanne d'Arc. Elle permet à cet ouvrage de donner à tous un nouvel éclairage sur un procès de dupes en en révélant la vérité historique.

     

    ‡ Jeanne d'Arc. La vérité sur un faux procès, Alain Bournazel, éditions Artena, 2012, 256 p., ill. (24,90 €).

  • Domremy fête Sainte Jeanne d’Arc

    La République et l’Église catholique ont célébré dimanche 13 mai le 600e anniversaire de la naissance de l’héroïne lorraine dans son village natal.

     

    lorraine,vosges,domremy,évêque,cardinal,andré vingt trois,jean paul mathieu,saint dié,diocèse,messe,sainte jeanne d'arc,église catholiqueDevant un bon millier de fidèles, entouré d’un autre archevêque, celui de Besançon et de quatre évêques, Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la conférence épiscopale de France – premier cardinal à venir à Domremy depuis le cardinal Kasper –, a présidé la messe en l’honneur de sainte Jeanne d’Arc sur le parvis de la basilique nationale du Bois-Chenu.

     

    « Comment passons-nous de l’idée généreuse à l’acte réel ? Comment passons-nous de la générosité très ouverte à l’acceptation du partage ? À travers ces passages nous passons des rêves à la réalité, de l’espérance d’un monde meilleur à la construction de ce monde meilleur », prêche-t-il. À l’instar de Jeanne, « ignorante, inexpérimentée, sans statut, très jeune », qui, « si elle n’avait pas écouté ses voix ne serait jamais partie » de Domremy. Six cents ans après sa naissance, son message reste toujours d’actualité, comme l’a expliqué avant la messe, Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié. Et comme l’a rappelé, sous le soleil rafraîchi par le vent, le maire du village natal de l’héroïne lorraine dans son allocution lors de l’hommage de la République : « C’est de Domremy qu’elle partit vers son destin et qu’elle forgea le nôtre », expliqua Daniel Coince. « Jeanne ne se laisse enfermer par aucune idéologie et aucun système. Notre devoir est de veiller à la liberté de cette jeune fille libre », insista-t-il.

     

    lorraine,vosges,domremy,évêque,cardinal,andré vingt trois,jean paul mathieu,saint dié,diocèse,messe,sainte jeanne d'arc,église catholiqueJeanne, femme libre avant l’heure, appartient à tous ceux qui veulent l’honorer et marcher dans ses pas, croyant ou non, à l’image de sa fête nationale, le deuxième dimanche de mai, qui réunit laïcs croyant ou non et clergé catholique. « Elle a appris à discerner l’essentiel, alors qu’elle vivait dans un environnement pas toujours facile », souligne l’évêque de Saint-Dié.

     

    Six siècles après sa naissance, « quelle mémoire l’Histoire de France peut-elle garder de cette figure célèbre embellie par le romantisme du XIXe siècle ? », interroge Mgr Vingt-Trois, qui apporte la réponse de l'Eglise : « Celle que l’on fête comme héroïne est d’abord une sainte ».

     

    Et, finalement, que l'on croit au Ciel ou que l’on n’y croit pas, Jeanne d’Arc, pour tous, est fille de France.

     

    [d’après Vosges Matin]

     

  • Domremy - 13 mai 2012 : fête de Sainte Jeanne d'Arc et de son 6ème centenaire

    Le 6ème centenaire de la naissance de Jeanne d’Arc sera célébré ce dimanche 13 mai à Domremy. Le point avec Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié.

     

    jehanne d'arc.jpg> Quel est le programme de ce dimanche 13 mai, solennité de sainte Jeanne d'Arc ?

     

    Ce sera une journée destinée à beaucoup de monde. Nous avons organisé un certain nombre de bus et surtout, nous aurons sur place plusieurs évêques, dont le cardinal André Vingt-Trois, l’archevêque de Paris, mais aussi l’archevêque de Besançon, l’évêque de Verdun… Ce sera un beau rassemblement diocésain et la présence du cardinal est quelque chose de marquant. Le matin, il y a une conférence avec Catherine Guyon, qui est médiéviste spécialisée de cette période où Jeanne a émergé.

     

    > C’est un événement qui touche de nombreux acteurs du département ?

     

    Oui, c’est un événement qui concerne les autorités, les communes, le Conseil général, l’université de Nancy, les écoles. Je voudrais donner un coup de chapeau d’ailleurs aux historiens qui ont fait un travail considérable pour resituer Jeanne d’Arc dans son temps.

     

    > Que représente Jeanne d’Arc pour vous ?

     

    Elle a vécu une expérience spirituelle très jeune. Un certain nombre d’axes sont intéressants pour nous dans la vie d’aujourd’hui. C’est un personnage autour duquel on a beaucoup brodé.

     

    Au XIXe siècle, elle a été redécouverte par l’Eglise. La reconnaissance par l’Eglise de Jeanne d’Arc comme une sainte a pris soixante ans. C’était en 1920.

     

    C’est une femme qui a quelque chose à nous dire. Elle a vécu pendant le Moyen Âge, la guerre de Cent Ans dans une région frontière. Une jeune fille qui voit les drames que provoque cette guerre interminable.

     

    Elle a appris la foi par sa mère et elle est sensible à la misère autour d’elle. Il y avait dans sa conscience chrétienne la certitude que Dieu ne pouvait pas laisser faire cela. Elle a été appelée à l’âge de 13 ans et ce qui est intéressant, c’est la maturation de sa vocation.

     

    > Vous avez insisté lors du lancement des festivités consacrées à Jeanne d’Arc sur le fait qu’elle n’avait jamais tué personne.

     

    Oui, au cours de son procès, elle dit qu’elle préfère porter l’étendard plutôt que l’épée et à plusieurs reprises, elle affirme n’avoir tué personne. Elle pleurait autant sur les victimes adverses que sur ses propres compagnons d’armes. Avant d’engager le combat, elle s’adressait d’abord à la partie adverse. Elle est conduite et aidée par Dieu.

     

    > Que pensez-vous de la récupération politique de Jeanne d’Arc ?

     

    Cela n’a pas été pire cette fois-ci que d’habitude. Au XIXe siècle, on cherchait une figure du patriotisme et Jeanne d’Arc pouvait très bien servir d’icône. Il ne faut pas passer sous silence tout l’intérêt de la littérature, de la poésie, même Outre-Rhin pour Jeanne. Ce qui montre que le visage de Jeanne intéresse. Tant pis pour la récupération, il ne faut pas s’y arrêter. Il faut revenir à l’essentiel.

     

    > L’essentiel, c’est quoi ?

     

    C’est que chaque être humain doit pouvoir prendre conscience qu’il a un rôle à jouer dans le monde. Ce qui peut nous amener à courir quelques risques.

     

    [d’après Vosges Matin]

     

     

     

    Le programme du 13 mai 2012 à Domremy

     

     

     

    jehanne.jpgA 11h00, il est proposé de s’associer à la manifestation officielle devant la maison natale à Domrémy.

     

    Après le déjeuner, dans la basilique, 4 propositions seront offertes à tous :

     

    - des rencontres autour des fiches de Carême spéciales « Jeanne d’Arc »

     

    - un diaporama de lumière et de couleurs sur les vitraux de l’église Jeanne d’Arc de Lunéville : 26 vitraux, près de 400 m2 de superficie, sur la vie de Jeanne d’Arc de Domrémy à sa béatification

     

    - la visite de la basilique. Un remarquable édifice du XIXe, de style plutôt néoroman, la basilique Sainte-Jeanne d’Arc de Domrémy alterne granit rose des Vosges et pierre blanche d’Euville. Elle est agrémentée d’impressionnantes mosaïques et de huit peintures remarquables représentant les grandes étapes de la vie de Sainte Jeanne d’Arc

     

    - un diaporama de toute beauté sur les statues de Jeanne d’Arc qui commémore la sainte dans les villes et villages de la région

     

    À 15h30, point d’orgue de la journée, sur le site de la basilique, une messe pontificale sera célébrée sous la présidence de Monsieur le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France.

     

  • Domremy : Colloque international « De Domremy... à Tokyo : Jeanne d'Arc et la Lorraine » du 24 au 26 mai 2012

    Bleurville église Jeanne d'arc.jpg

    Jeanne d'Arc au sacre de Charles VII, fin XIXe-début XXe s., église de Bleurville [cliché ©H&PB]

    A l'occasion de la commémoration du 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc, un colloque universitaire international est organisé par l'Université de Lorraine, le Conseil général des Vosges, le Conseil général de la Meuse et la ville de Vaucouleurs sous la direction de Catherine Guyon et de Magali Delavenne les 24, 25 et 26 mai 2012 à Domremy et Vaucouleurs.

    Vingt-cinq chercheurs français et étrangers reprendront le dossier de la naissance, l'enfance et la jeunesse de Jeanne. Ce sera l'occasion de rappeler le contexte politique des marges lorraines au début du XVe siècle et de préciser les cadres géographiques et administratifs complexes de ce secteur mettant en contact royaume de France, duché de Lorraine et Barrois.

    Les communications porteront sur la famille de Jeanne et ses jeunes années replacées dans leur environnement villageois quotidien, mais aussi dans leur contexte religieux et social. Il sera aussi question du retentissement dans l'espace lorrain et des régions limitrophes de son épopée, des enquêtes menées à Domremy ainsi que de la fausse Jeanne d'Arc, Claude des Armoises, sur laquelle des éléments nouveaux ont été découverts.

    Les intervenants aborderont enfin les enjeux de cette commémoration et s'interrogeront sur l'image de Jeanne, figure majeure de l'histoire de France, à la fois enjeu politique, emblème féminin, modèle d'enfance et sainte de l'Eglise. Loin de s'arrêter aux frontières nationales, la figure de Jeanne d'Arc a rayonné dans le monde entier, comme le révèle l'exemple du Japon où elle est connue du grand public et a constitué une source d'inspiration pour les artistes, acteurs et écrivains.

     

    ‡ Programme du colloque de Domremy ici programme_colloque Jeanne d'Arc.pdf

  • Pèlerinage dans les pas de Brunon de Toul

    A l'initiative de l'association Saint-Brunon, attachée à la communauté latine de l'église Saint-Pierre de Nancy, un pèlerinage a eu lieu à Toul le 21 avril. Retour sur cette journée durant laquelle fut évoquée la vie et l'oeuvre de Brunon de Toul, évêque puis pape sous le nom de Léon IX.

    lorraine,toul,cathédrale saint etienne,saint brunon,saint léon IX,pape,évêque,saint gengoultBrunon naquit à Dabo, aux confins de la Lorraine et de l'Alsace actuelle, le 22 juin 1002, dans une famille de la plus haute noblesse. A cinq ans seulement, sa mère l'envoie à Toul pour y suivre l'enseignement de l'école épiscopale fondée par l'évêque Gérard. Vers l'âge de 15 ans, il entre au chapitre en qualité de chanoine et sera, quelques années plus tard, ordonné diacre. Brunon dirigea en Italie le contingent fourni à l'armée impériale par l'évêque de Toul, quand celui-ci venant à disparaître, il sera élu pour lui succéder en avril 1026.

    Brunon gouverna le vaste diocèse de Toul pendant près d'un quart de siècle : fin 1048, il fut choisi par l'empereur Henri III pour occuper le siège pontifical.

    Pape sous le nom de Léon IX, il apporta à la réforme de l'Eglise une énergie peu commune. Il fut un pape voyageur, se rendant en Italie, en France où il confirma la fondation de nombreux monastères, notamment en Lorraine - et en particulier l'abbaye bénédictine vosgienne de Bleurville (qui nous est particulièrement chère !) où il se rendit en personne en décembre 1050 - et en Allemagne, tenant des réunions d'évêques afin de réformer les moeurs et restaurer la discipline. Il canonisa à Toul son prédécesseur Gérard, fêté le 24 avril.

    Son activité prépara le brillant pontificat de Grégoire VII. Il connut cependant le schisme entre l'Eglise latine et l'Eglise d'Orient. Il eut également à souffrir d'une guerre contre les Normands qui lui valut une captivité de huit mois. Il meurt à Rome le 19 avril 1054.

    lorraine,toul,cathédrale saint etienne,saint brunon,saint léon IX,pape,évêque,saint gengoultAvant la visite de la cathédrale Saint-Etienne, église-mère de l'ancien diocèse de Toul (un des plus vastes de l'Eglise d'occident), l'abbé Husson assisté de l'abbé Thomassin, vicaire à la cathédrale et chapelain de Mgr Papin, a solennellement bénit la nouvelle bannière de Saint-Brunon - Saint-Léon IX ; celle-ci sera portée lors des futurs pèlerinages lorrains.

    Pèlerinage rime aussi avec histoire et découverte de la ville. Les pèlerins ont pu visiter la cathédrale, la ville et l'église Saint-Gengoult sous la conduite d'une sympathique guide. La cathédrale Saint-Étienne de Toul est un édifice de style gothique remarquable par sa façade occidentale, chef-d'œuvre du gothique flamboyant, et par son cloître gothique, le deuxième plus grand de ce style en France, et deux chapelles Renaissance. Quant à l'église Saint-Gengoult, c'est un condensé de l'art gothique, de ses débuts jusqu'à l'arrivée de la Renaissance. Le chœur est édifié au XIIIe siècle, les vitraux sont également de cette époque, le transept est édifié au XIVe siècle ainsi que la moitié de la nef, le reste de la nef ainsi que la façade sont de style gothique flamboyant (fin XIVe) et le cloître est d'un style gothique très tardif fortement influencé par la Renaissance.

    lorraine,toul,cathédrale saint etienne,saint brunon,saint léon IX,pape,évêque,saint gengoultLes rues de la ville recèlent maints trésors d'architecture allant du XIIIe au XVIIIe siècle : on peut observer avec grand intérêt par exemple l'hôtel de Pimodan, la maison de l'Apothicaire, la maison des Chevaliers de Malte...

    Enfin, la journée s'est achevée en apothéose avec la messe de Saint Léon IX, avec diacre et sous-diacre, célébrée par l'abbé Husson à l'autel du Sacré-Coeur de la cathédrale (rappelons, en passant, que cet autel fut construit en 1765 sur les plans de l'architecte lorrain Richard Mique sur une commande de la reine Marie Leczinska, fille de Stanislas). Une belle journée riche spirituellement et... historiquement !

    lorraine,toul,cathédrale saint etienne,saint brunon,saint léon IX,pape,évêque,saint gengoult

    Autel du Sacré-Coeur, cathédrale Saint-Etienne, Toul (XVIIIe s.)

    [cliché © H&PB]

  • La Liturgie de l'Esprit

    eglise,liturgie,marc aillet,évêque,bayonne,benoit XVI,rite extraordinaire,rite ordinaire,pie V,jean XVIII,paul VI,latin,messeVoilà une brochure d'une lecture limpide sur un sujet qui peut, lui, paraître plus... mystérieux. L'évêque de Bayonne explique en quelques pages un thème qui tient à coeur au pape Benoît XVI : la nécessité pour les chrétiens catholiques de renouer avec le sens sacré de la liturgie de la messe.

    L'importance de la liturgie et du culte dans la vie chrétienne est depuis longtemps au coeur de l'enseignement du pape Benoît XVI. Mgr Marc Aillet se fait ici l'écho de cette volonté. Il dégage un certain nombre de lignes de force qui permettront de retrouver l'authentique esprit de la liturgie en assumant la vénérable tradition multiséculaire de l'Eglise. Pour lui, l'ancien missel, publié par Jean XVIII en 1962 (messe en latin), et celui de Paul VI de 1969 (messe en langue vernaculaire) se complètent et doivent s'enrichirent mutuellement afin, surtout, de permettre la célébration de liturgies dignes.

    Un petit ouvrage clair et accessible d'un évêque qui réaffirme la place unique et centrale de la messe dans la vie de l'Eglise et des croyants.

    Mgr Aillet est évêque de Bayonne, Lescar et Oloron (Pyrénées atlantiques). Docteur en théologie, il est issu de la Communauté Saint-Martin. Il fut aumônier de lycée, curé de paroisse et vicaire général du diocèse de Fréjus-Toulon.

     

    ‡ La Liturgie de l'Esprit, Mgr Marc Aillet, éditions Artège, 2012, 62 p. (6,90 €).

  • Toul : Saint Vincent promeut le Gris de Toul

    Pour célébrer le 50ème anniversaire de la Confrérie de la Capucine, c’est en la cathédrale de Toul que Mgr l’évêque de Nancy & de Toul a célébré la messe devant 44 confréries amies.

     

    capucine.jpgLes Compagnons de la Capucine se reconnaissent à leur longue cape rouge cramoisi bordée d’un galon d’or et à la « capucine », qu’ils portent en sautoir. « La capucine, c’est une sorte de gourde en bois, ancêtre d’une célèbre bouteille isotherme, que le vigneron emportait quand il allait travailler dans les vignes, remplie de Gris de Toul » raconte Marcel Laroppe, grand maître de la confrérie.

     

    lorraine,toul,gris de toul,vin,saint vincent,évêque,jean louis papin,nadine morano,michel dinet,marcel laroppeDimanche était un jour particulier pour la confrérie vineuse du Toulois, qui célébrait en grande pompe ses 50 ans. Point d’orgue des festivités, juste avant les nouvelles intronisations, une messe célébrée en la cathédrale Saint-Etienne. L’ardeur des chorales accompagnant l’office célébré par Mgr Papin ont entretenu la flamme des participants venus invoquer saint Vincent, patron des vignerons, « afin qu’il accorde l’abondance à nos coteaux », selon la formule du cantique final repris avec allégresse par toute l’assistance.

     

    lorraine,toul,gris de toul,vin,saint vincent,évêque,jean louis papin,nadine morano,michel dinet,marcel laroppeUne confrérie aujourd’hui, n’est-ce pas un peu désuet ? L’apparat, les processions, les tenues colorées un peu kitsch, les chapeaux avec ou sans plumes, les attributs qui vont du petit panier de framboise à la mini-capucine en bois, peuvent prêter à sourire. Pour les membres, on est au-delà du folklore. « On ne fait pas de lobbying et on est un groupe de pression sans en être un, explique le grand maître. Une confrérie, c’est une façon de promouvoir nos produits à travers un peu de convivialité, et de faire acte de solidarité entre nous. » L’objectif des confréries, qu’elles soient de la Mirabelle, de la Madeleine de Commercy ou de la Prune et la Quetsche à Faréberviller, ou de Pont-l’Évêque – quarante-quatre étaient présentes à Toul – c’est de recruter des personnes influentes en plus des autres membres, ceux qui, chaque dimanche, iront visiter un autre chapitre et porter la bonne parole. Marcel Laroppe est fier d’avoir intronisé par exemple Bernadette Chirac. « Quinze jours après être venue à Brûley, elle passait commande de vin de Toul pour la garden-party de l’Élysée ». Deux années de suite, le palais présidentiel a servi au 14 juillet des vins de Toul.

     

    Marcel Laroppe regrette que Nicolas Sarkozy ait supprimé la fête, mais se console avec Nadine Morano qui en sert lors des réceptions à son ministère. Le ministre de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle est d’ailleurs membre depuis 2000 de la confrérie. « C’est l’amour du terroir qui nous guide ! », explique-t-elle. A ses côtés ce dimanche, en grande tenue, Michel Dinet, président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, un autre défenseur des Côtes de Toul. « La confrérie, ça va au-delà des clivages politiques. Michel Dinet ne rate jamais une Saint-Vincent ! », souligne Nadine Morano.

     

    Sans doute faut-il voir dans la survivance de ces rituels ou leur renaissance, comme c’est le cas à Thionville avec la confrérie de Saint-Urbain, dissoute à la Révolution, recréée en 2010, un besoin d’identification à son territoire et sans doute aussi à une forme d’amitié chaleureuse.

     

    [d'après Le Républicain Lorrain]

  • 6ème Centenaire de la naissance de Jehanne d'Arc : message de Mgr Mathieu

    Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, a publié un message à l’occasion du 6ème Centenaire de la naissance de Sainte Jeanne d’Arc.

    Mgr_Mathieu.jpg« Bon Anniversaire, Jehanne : tu es née à Domremy il y a 600 ans, le 6 janvier, dit-on. Jehanne, brûlée vive à 19 ans après un procès cruel et injuste, tu es toujours vivante aux yeux de beaucoup. Tu as beaucoup de choses à nous dire ! Tu es des nôtres, de ce village au bord de la Meuse, dans ce qui est aujourd’hui le département des Vosges et le diocèse de Saint-Dié. Nous te connaissons bien, parce qu’au terme de l’aventure que tu as vécue, il y eut un fameux procès à Rouen dont on a gardé toutes les paroles échangées, les nombreuses réponses que tu fis à tes juges. Réponses pleines de bon sens, d’audace et de foi, réponses qui pouvaient même étonner les savants théologiens qui voulaient à tout prix te condamner. Nous savons ainsi que tu étais une fille ordinaire, née dans une famille simple, chrétienne. Tu connaissais l’essentiel de la foi, ce que ta mère t’avait appris : le Symbole des Apôtres, le Notre-Père et le Je-vous-salue-Marie. Tu étais vraiment une jeune de ton temps, comme beaucoup d’autres jeunes. Pas de SMS ou de réseaux sociaux. Tu aimais aller aux champs, mais aussi rencontrer les jeunes du village pour jouer avec eux.

    De l’écoute à l’engagement total

    Jeanne d'Arc Châtillon sur saône.jpgTa vie est étonnante pour nous, voire déstabilisante pour certains. Tu aimais prier à l’église ou dans une chapelle voisine, à Bermont. Car tu avais appris à prier, simplement. Et tu savais écouter. Aujourd’hui, il y a presque toujours du bruit autour de nous : ce n’est pas facile de se mettre à l’écoute pour prier. Quand on essaie, c’est « comme si on se vidait », dirait-on parfois. Et c’est étonnant ce qu’on découvre alors !  Un jour, tu as compris que tu aurais une mission particulière à accomplir. À travers la « voix » de l’archange St Michel, tu t’es sentie appelée à intensifier ta vie chrétienne et à t’engager pour la libération de ton peuple. Au début, cette parole du Seigneur t’a plutôt fait peur. Mais peu à peu, tu avais appris à écouter Dieu et ainsi cela te mettait dans la paix, et tu voyais mieux ce que tu avais à faire. Tu écoutais une « voix » de Dieu qui t’aidait à te gouverner, comme tu le disais.  Appelée par Dieu dès l’âge de 13 ans, tu as donc mûri ta vocation pendant 4 ans, secrètement, sans pouvoir en parler à tes parents ou à tes amis : tu menais donc la vie de tout le monde. Et puis un beau jour, le moment est venu de partir. Tu t’es décidée à vivre l’engagement qui t’était demandé : partir pour redonner courage au Dauphin appelé à devenir roi de France. Car ce dernier avait peur des Anglais qui occupaient la France et tenaient sous leur influence nombre de princes et de gens d’Église. Toi qui ne connaissais pas grand chose à la politique, tu avais compris l’injustice de cette occupation étrangère dont les pauvres gens étaient les premières victimes, dans l’insécurité d’un conflit qui n’en finissait pas. Tu exprimais une liberté étonnante, y compris envers tes parents : tu aurais voulu leur éviter la peine de te voir partir, mais tu devais suivre ta voie « même si tu avais eu 100 pères et 100 mères ». Tu devais redonner fierté à des gens battus d’avance, soumis, et qui ne croyaient plus à leur dignité.

    L’amour, envers et contre tout

    Domremy_pélé ND Bermont_25.09.11 001.jpgTu manifestais une autorité vraiment étonnante aux yeux de tous. Il est vrai que tu étais prête à tout donner s’il le fallait. Bien sûr : tout cela a beaucoup étonné : tu as été exposée aux rumeurs, aux calomnies, aux moqueries. On cherchait déjà à te récupérer ou à te discréditer. À 17 ans, tu te lançais sur des chemins improbables, et tu donnais de quoi espérer à des gens qui n’y croyaient plus. Tu te montrais forte, à 17 ans, capable de convaincre des hommes incertains et découragés. À 17 ans, tu prenais le commandement parmi les militaires chevronnés, et tu vivais ton engagement dans la droiture parmi des soldats qui ne respectaient pas toujours les jeunes filles ! Tu les évangélisais par ta bonté, ton courage et ton extraordinaire pureté. À vrai dire, tu continuais d’écouter ce que Dieu pouvait de dire. Car tu continuais de prier régulièrement, de communier et de te confesser aussi : et tout cela t’apportait une force étonnante même au milieu des doutes et des difficultés, quand tu auras été prise par tes ennemis. Ainsi tu conduisis les troupes jusqu’à délivrer Orléans assiégée (8 mai 1429) et au sacre du Dauphin à Reims (17 juillet 1429). Puis les choses ont plutôt mal tourné, même le nouveau roi semblait avoir autre chose à faire et voulait encore transiger avec l’ennemi : tu as été un peu une monnaie d’échange ! Capturée (23 mai 1430), tu es emmenée de ville en ville, emprisonnée, « jugée » si l’on peut dire par des gens qui cherchaient des prétextes pour te faire mourir. Mais tu savais aussi que quoi qu’il advienne, Dieu ne t’oublierait pas. Tu t’en remettais à Lui, car « tu L’aimais de tout ton cœur », disais-tu. Tu continuais de lui faire confiance. Malgré l’acharnement de ceux qui voulaient ta condamnation, tu as pu communier avant le sacrifice et, sur le bûcher, tenir entre tes mains la croix du Christ Jésus, dont le nom fut ton dernier cri (30 mai 1431). Jésus allait t’accueillir en sa paix. Tu nous laisses ainsi le témoignage d’un amour total pour Jésus et pour ton prochain en Jésus. Tu contribuais à une œuvre de justice humaine en libérant ton peuple et tu accomplissais cette œuvre dans la charité, par amour de Jésus.

    Et maintenant ?

    vosges,domremy,jeanne d'arc,centenaire,jean paul mathieu,évêque,saint dié,église catholiqueEnsuite, tu as eu une longue histoire posthume. Le roi voulut se racheter et te faire réhabiliter… Ce fut le second procès d’Église, où le 7 juillet 1456, plus de 120 témoins ont permis que soit déclarée nulle ta condamnation de 1431. Les gens d’Orléans te sont restés fidèles et tous les ans célèbrent l’anniversaire de leur délivrance. À travers l’histoire, certains ont répandu l’idée que tu n’aurais pas été brûlée sur le bûcher de Rouen et ont raconté et publié maintes fables. Des historiens athées ont aidé à te redécouvrir. Tu es devenue l’héroïne d’un nouveau patriotisme. Enfin, l’Église a souhaité faire de toi une « sainte », non pas d’abord en vertu de ton attitude héroïque, mais à cause de ta fidélité au Christ et même à l’Église, cette Église dont quelques prélats allaient te condamner : on imagine ton déchirement quand tu disais aux hommes d’Église qui te jugeaient : « Le Christ et l’Église, c’est tout un » ! Merci, Jehanne, pour ton témoignage. Jehanne, tu es toujours vivante pour nous. Inspire aux jeunes d’aujourd’hui la foi en eux-mêmes, la conscience qu’ils vivent sous le regard de Dieu. Aide-les à prêter l’oreille à ce que Dieu peut leur dire, qu’ils sont uniques à ses yeux. Aide chacun d’eux à percevoir la mission qui est la sienne, l’engagement qu’il est appelé à entreprendre, avec la certitude qu’ils ne seront pas seuls pour l’accomplir. Fais-leur comprendre que l’Église elle-même, si elle a ses faiblesses, ses infidélités, est finalement à leurs côtés, et qu’ils peuvent et doivent y faire entendre leur voix, avec l’assurance que l’Esprit est présent auprès de chacun de ses fidèles. »

     

    + Jean-Paul Mathieu,

    Evêque de Saint-Dié

     

     

    ‡ Plus d’infos sur les manifestations organisées par le diocèse de Saint-Dié autour du 6ème Centenaire de la naissance de Jehanne d'Arc sur www.catholique-vosges.fr/-jeanne-d-arc-2012

  • Pierre Cortellezzi, titulaire des orgues de la cathédrale de Nancy, fait Commandeur dans l’ordre de Saint Grégoire-Le-Grand

    En la cathédrale de Nancy, le 1er novembre, à l'issue de la messe de la fête de Tous les Saints, Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul, a prononcé l'allocution suivante avant de remettre officiellement à Me Pierre Cortellezzi, au nom de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, la Grand-Croix de Commandeur dans l'ordre équestre de Saint Grégoire-le-Grand.

    "Très cher Maître,

    Le 28 novembre dernier, un concert spirituel remplissait notre cathédrale d’une foule de fidèles et d’amis venus vous manifester leur reconnaissance, leur estime et leur affection pour 60 années de service en tant que titulaire des grandes orgues. Ce fut une manifestation à la fois grandiose et familiale. Nous en gardons tous un souvenir ému.

    JUBILE_PC_072.jpgFaut-il rappeler qu’originaire d’une famille de musiciens, vous rendiez service, très jeune, à votre paroisse en tenant l’orgue de l’église de Pont-Saint-Vincent que votre grand-père avait lui-même tenu. Après de brillantes études musicales et l’obtention de plusieurs prix dès l’âge de 15 ans, vous êtes appelé en décembre 1950 par le chanoine Mansuy, doyen du chapitre, au clavier du grand orgue de la cathédrale dont vous deviendrez presque aussitôt le titulaire. Titulaire d’un instrument prestigieux de 65 jeux, construit en 1757 alors que cette église n’était pas encore une cathédrale mais une primatiale, remanié en 1886 par le célèbre Aristide CAVAILLE-COLL. Que pouvait espérer de mieux un jeune organiste de 24 ans ? Depuis, vous n’avez jamais cessé de prendre soin de cet instrument comme des parents prennent soin de leur enfant. Vous y avez mis beaucoup de vous-mêmes. Et c’est peu dire !

    On a maintes fois évoqué votre carrière d’enseignant d’orgue et de clavecin au conservatoire de musique de Nancy, vos fonctions comme directeur adjoint de cette grande maison qu’est le Conservatoire National de Région ainsi que votre engagement pour la restauration des orgues non-classées Mais aussi votre carrière de compositeur, d’interprète et de concertiste de renommée nationale et internationale. En tant qu’évêque, je soulignerai votre remarquable fidélité et votre disponibilité non moins remarquable dans le service liturgique tant pour les célébrations diocésaines que pour le service ordinaire de la paroisse. Vous savez vous adapter et soutenir la prière de l’assemblée. Nous vous en sommes tous infiniment reconnaissants et nous souhaitons pouvoir bénéficier de votre art le plus longtemps possible maintenant que vous êtes secondé par Johann VEXO, jeune organiste titulaire de l’orgue de chœur de Notre-Dame de Paris et professeur d’orgue au Conservatoire National de Région d’Angers. C’est lui qui se trouve en ce moment-même au clavier, vous permettant ainsi de nous rejoindre.

    jubile_pc_071.jpgDe très nombreuses distinctions vous ont déjà été décernées. Depuis les médailles d’Argent, de Vermeil et d’Or de la ville de Nancy, la médaille d’or du district, le titre de citoyen d’honneur de la ville de Wörstadt en Rhénanie, l’élévation par Madame TRAUTMANN, ministre de la Culture, au rang de chevalier des Arts et des Lettres… et j’en passe. Au plan ecclésial, ce furent la médaille du Mérite diocésain, puis celle de la Reconnaissance diocésaine et enfin, en 1998, l’élévation par le pape Jean-Paul II au rang de chevalier dans l’Ordre équestre de Saint Grégoire le Grand.

    Au cours de la messe dominicale du dimanche 28 novembre 2010 qui marquait vos 60 années au grand orgue, André BAUCHE vous disait : « Nous nous sommes posés la question de savoir quelle distinction et quel honneur pouvaient encore vous êtes attribués. Nous n’avons pas trouvé de réponse officielle ». Le regretté Père BOICHOT à qui je demandais ce que nous pouvions faire pour vous manifester notre reconnaissance me fit cette réponse : « Je ne sais pas. Il a tout eu ! ». En cherchant bien, je me suis rendu compte que vous n’aviez pas tout eu. Une idée m’est venue, un peu audacieuse, tellement sa réalisation est exceptionnelle. L’audace a payé, mais surtout les raisons avancées qui ont convaincu le Saint-Père de vous élever au rang de commandeur dans l’Ordre de Saint Grégoire le Grand.

    jubile_pc_070.jpgCher Maître, c’est une distinction exceptionnelle, rarement accordée. Et c’est pour moi un grand honneur et une grande joie de vous la remettre au nom du pape. La nouvelle m’a été transmise par la Nonciature Apostolique le 20 février dernier. Avec le Père BOICHOT, nous avions envisagé de laisser passer le Carême et de vous la remettre aux alentours de Pâques. Hélas, la dégradation de la santé de votre curé nous a conduits à attendre des jours meilleurs en espérant une amélioration. Ce ne fut pas le cas. Je suis certain qu’il est de tout cœur avec nous et qu’il partage notre joie, tout particulièrement en ce jour où nous célébrons la communion des saints."

    + Jean-Louis Papin, évêque


     

    [source : http://paroissenotredamedebonnenouvelle.cef.fr/spip.php?article262]

  • Porcelette, un village de la Renaissance

    porcelette.jpgLa fondation de Porcelette, en 1611, n'est pas simplement l'acte de Mgr Jean des Porcelets de Maillane, évêque de Toul, et de quelques notables de la région. C'est une parfaite manifestation de l'âge d'or que connaît la Lorraine en ce début du XVIIe siècle.

    Cette création exprime en effet la prospérité d'une région qui connaît ses "Trente Glorieuses" avec des défrichements accrus, l'activité minière et la vitalité des métallurgistes ou des verriers. En laissant défricher 1 600 arpents de forêts pour l'implantation d'un village et de terres de culture, Mgr Porcelets de Maillane participe à l'exploitation du Warndt.

    La nouvelle localité correspond également à une réalité politique. En un temps de frontières floues, Porcelette relève deux défis : affirmer une présence française sur les marges orientales des duchés de Lorraine et de Bar, à proximité de principautés germaniques, et marquer une avancée du catholicisme dans une zone où le protestantisme est bien implanté.

    Le village est donc au coeur de toutes les préoccupations des hommes du début du XVIIe siècle : religieuses, politiques, sociales ou économiques. Son histoire est le reflet des tensions et des espoirs de la Renaissance lorraine.

    L'ouvrage est publié à l'occasion du 400ème anniversaire de la fondation de Porcelette. Les auteurs : Alain Cullière, Pascal Flaus, Laurent Jalabert, Yves Krumenacker, Julien Léonard, Philippe Martin, Thomas Metzinger, Frédéric Meyer, Aurélie Prévost, Stefano Simiz.

     

    ‡ Porcelette, un village de la Renaissance, Philippe Martin (sous la dir.), éditions Gérard Louis, 2011, 197 p., ill. (20 €).

  • Porcelette 400 ans : 1611-2011

    Porcelette.jpgNé il y a quatre siècles dans un milieu plutôt hostile, dans le massif forestier du Warndt, en Moselle, de la volonté d'un évêque de Toul Jean des Porcelets de Maillane qui lui donna son nom, le village de Porcelette ne semblait guère disposer d'atouts pour se développer. Et pourtant...

    Au XIXe siècle, ses habitants vivaient des produits de la terre, puis l'exploitation charbonnière va changer complètement la donne. Comme la fermeture des mines à la fin du XXe siècle qui bousculera toute l'économie et la vie des familles. Porcelette entamera alors une nouvelle reconversion, sans coup férir, pour s'adapter au monde moderne.

    Cet ouvrage richement illustré, retrace cette belle histoire mouvementée et dense à la fois.

    L'auteur, Jean-Marie Pennerath, professeur, fut un élu de Porcelette, son village natal.

     

    ‡ Porcelette 400 ans : 1611-2011, Jean-Marie Pennerath, éditions Serpenoise, 2011, 91 p., ill. (20 €).

  • Nancy : ordinations presbytérales et diaconale à la cathédrale

    Ce dimanche 19 juin, c'est une nef comble qui a accueilli deux nouveaux prêtres et un diacre ordonnés pour le diocèse de Nancy & de Toul.

    lorraine,nancy,diocèse,église,catholique,ordinations,prêtre,diacre,évêque,jean louis papin,pierre demenois,jean louis coinsmann,david vaimbois,oratoire saint philippe nériLa cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy a accueilli pour la deuxième année consécutive la foule des fidèles pour l'ordination de deux prêtres et d'un diacre. Monseigneur Papin a procédé à l'ordination presbytérale de Jean-Louis Coinsmann et Pierre Demenois et à l'ordination diaconale de David Vaimbois, membre de la congrégation de l'Oratoire Saint-Philippe Néri de Nancy. Un grand nombre de prêtres, de séminaristes du séminaire inter-diocésain de Metz et du séminaire d'Ars, et des membres d'instituts religieux étaient présents au côté des futurs ordonnés. Fait notable : plusieurs dizaines d'enfants de choeur et de grands clercs du diocèse participaient également à cette cérémonie.

    Le père Bombardier, prêtre de l'Oratoire et curé de Notre-Dame de Bonsecours, conjointement avec le père Gonçalves, prévôt de l'Oratoire, ont présenté à l'assistance le futur diacre. Quant aux deux ordinands, ils ont été présentés par l'abbé Dukiel, supérieur du Grand séminaire de Lorraine.

    A l'issue de la messe d'ordination, Mgr Papin a envoyé les nouveaux prêtres et diacre en mission : le père Vaimbois poursuivra ses études théologiques et assurera un service diaconal auprès d'une paroisse nancéienne ; l'abbé Coinsmann est nommé prêtre coopérateur à la paroisse Notre-Dame de Bonne Nouvelle (cathédrale de Nancy) et référent de l'Institut Saint-Dominique et de l'ensemble scolaire Charles-de-Foucauld, et l'abbé Demenois est nommé sur les paroisses de Villers-lès-Nancy et Vandoeuvre-les-Nancy et sera également responsable des servants de messe pour le diocèse, fonction qui n'était plus assurée depuis de nombreuses années.

    Le verre de l'amitié a réuni fidèles et clergé dans une ambiance conviviale.

    Quelques images des ordinations...

     

    lorraine,nancy,diocèse,église,catholique,ordinations,prêtre,diacre,évêque,jean louis papin,pierre demenois,jean louis coinsmann,david vaimbois,oratoire saint philippe néri

    Les ordinands Jean-Louis Coinsmann et Pierre Demenois

    lorraine,nancy,diocèse,église,catholique,ordinations,prêtre,diacre,évêque,jean louis papin,pierre demenois,jean louis coinsmann,david vaimbois,oratoire saint philippe néri

    Avant l'ordination diaconale devant le maître-autel et Mgr l'évêque

    lorraine,nancy,diocèse,église,catholique,ordinations,prêtre,diacre,évêque,jean louis papin,pierre demenois,jean louis coinsmann,david vaimbois,oratoire saint philippe néri

    Avant les ordinations presbytérales

    lorraine,nancy,diocèse,église,catholique,ordinations,prêtre,diacre,évêque,jean louis papin,pierre demenois,jean louis coinsmann,david vaimbois,oratoire saint philippe néri

    Imposition des mains par les prêtres présents (au centre, l'abbé André Houot, ancien curé de Bleurville, impose les mains à l'abbé Coinsmann)

    lorraine,nancy,diocèse,église,catholique,ordinations,prêtre,diacre,évêque,jean louis papin,pierre demenois,jean louis coinsmann,david vaimbois,oratoire saint philippe néri

    Procession des offrandes avant l'offertoire

    [clichés H&PB]

  • Un Vittellois ordonné prêtre en la cathédrale de Saint-Dié

    pretre vosgien.jpg

  • Nancy célèbre la béatification de Jean-Paul II

    Dimanche 1er mai, à l’occasion de la béatification du pape Jean-Paul II par son successeur Sa Sainteté Benoît XVI, Monseigneur Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & de Toul, primat de Lorraine, a présidé une messe pontificale en la cathédrale de Nancy.

    mgr papin béatification jp2.jpgDans son introduction, il rappela que le nouveau Bienheureux était passé par la Lorraine et Nancy en particulier lors d’un de ses voyages pastoraux, en octobre 1988, « où il a visité le synode diocésain et nous a engagés à prendre résolument la barque avec Jésus. Ici en cette cathédrale, il s’est recueilli devant la statue de Notre-Dame de Bonne Nouvelle ».

    En 2005, Mgr Papin avait déposé une gerbe de fleurs à la plaque posée en cette cathédrale comme une dévotion ultime à celui qui venait de conduire l'Eglise universelle depuis 26 ans. Aujourd’hui, c’est devant le Saint-Sacrement et devant la statue de Notre-Dame de Bonne Nouvelle qu’il a renouvelé ce geste en laissant la nature, par la beauté des fleurs, rendre grâce à Dieu.

    mgr papin béatification JP2 01.05.11.jpg

    Mgr Papin dépose une gerbe de fleurs sur l'autel de Notre-Dame de Bonne Nouvelle.

    béatification jp2.jpg

    Aspersion des fidèles par Mgr Papin.

     

    [source et clichés : http://paroissenotredamedebonnenouvelle.cef.fr]

  • Deux nouveaux chanoines installés à la cathédrale de Nancy

    Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & de Toul, a installé officiellement lundi 21 mars deux nouveaux chanoines au chapitre cathédral de Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy.

    ncy chanoines boichot moinier_21.03.11_1.jpgLes abbés Daniel Boichot, curé de la cathédrale, et Etienne Moinier, aumônier à l'hopital de Brabois et des scouts et guides du Sacré-Coeur-Saint-Léon IX de Nancy, ont été faits chanoines de la cathédrale par Mgr Papin lors de la messe de 18h15 en présence de nombreux fidèles.

    Dans son propos liminaire, Monseigneur l'évêque a rappelé le rôle des chanoines : il s'agit d'assurer la prière officielle de l'Eglise diocésaine au sein de l'église cathédrale. Les chanoines ont perdu leur rôle de conseillers de l'évêque depuis la réforme du droit canonique de 1983. Ce rôle est désormais dévolu au conseil presbytéral composé de curés de paroisses et de laïcs. Les chanoines assistent également leur évêque lors des cérémonies officielles de l'Eglise.

    Après avoir renouvelé leur profession de foi en récitant le credo, les nouveaux chanoines ont reçu des mains de l'évêque et de leurs confrères la croix pectorale, symbole de l'appartenance au chapitre cathédral. Puis, chacun des prêtres présents leur donnèrent l'accolade.

    Le chapitre de Nancy n'est pas le plus ancien créé en Lorraine, mais il est le premier à recevoir le privilège d'une croix pectorale en 1754. A la tête du chapitre de la primatiale, se trouvait un primat, qui avait tous les privilèges d'usages et vêtements du pontife (mître, crosse, anneau...).

    Il s'agit des deux premiers chanoines nommés par Mgr Papin depuis son installation à la tête du diocèse de Nancy & de Toul en 1999.

    A l'issue de la messe, un vin d'honneur fut servi à tous les fidèles et le clergé présent.

    Pour en savoir plus sur le chapitre canonial de la cathédrale de Nancy, on peut lire avec profit l'ouvrage récent d'Etienne Martin, Les croix de chapitre à Nancy et à Toul, publié chez Histoire & Curiosités - Editions phaléristiques.

    ncy chanoines boichot moinier_21.03.11_2.jpg

    Remise de la croix pectorale à l'abbé Daniel Boichot

    ncy chanoines boichot moinier_21.03.11_3.jpg

    Remise de la croix pectorale à l'abbé Etienne Moinier

    ncy chanoines boichot moinier_21.03.11_5.jpg

    Les nouveaux chanoines entourant Mgr Papin lors de l'Eucharistie

    [clichés H&PB]

  • L'abbé Ayéméné, un prêtre africain dans le Sud-Ouest vosgien

    Issu d’une famille de sept enfants dont le père a servi l’armée française, l’abbé Yao-Clément Ayéméné est entré en France le 7 septembre 1999 pour poursuivre des études de théologie tout en servant dans les paroisses.

    abbé ayéméné.jpgAprès Paris et l’Alsace, il vient exercer son ministère dans les Vosges en octobre 2008. Nommé sur les deux paroisses Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel (Lamarche) et Notre-Dame de la Saône (Monthureux/Bleurville), il va mettre ses études entre parenthèses, pendant deux ans, pour former des laïques.

    Dans un premier temps, les dimanches, il prend son bâton de pèlerin pour aller trouver des référents pour ses trente églises. Les réticences se font jour. Les fidèles se font tirer l’oreille. « Mais ils sont venus, en curieux, pour voir ce qu’il y avait derrière l’enveloppe ». Dimanche après dimanche, il fait ressortir une équipe pastorale pour l’aider dans les prises de décision et le remplacer en cas d’absence ; organisation déjà initiée par l’abbé Charles Villaume, son prédécesseur à Notre-Dame de la Saône. Puis des relais par église paroissiale, par service, par mouvement… J’ai encaissé beaucoup. Mais en prenant cette méthode et en si tenant, je savais que ça allait faire du bien à tout le monde. »

    vosges,diocèse,saint dié,lamarche,monthureux,bleurville,abbé,clément ayéméné,charles villaume,paroisse,laïcs,catholiques,prêtres,évêqueMême si aujourd’hui encore, une minorité n’accepte pas que le prêtre ne célèbre pas les obsèques, les paroissiens sont devenus acteurs de leur paroisse. Et cette réorganisation a rapproché les clochers. « C’était un mal nécessaire. En Haute-Marne où il y a moins de prêtres, ça roule comme ça depuis plusieurs années… »

    Dans sa mission de représentant de Dieu, celui qu’on appelle communément l’abbé Clément, ne laisse pas de place à la nostalgie. « Que je sois en France, en Chine ou en Côte d’Ivoire, je suis prêtre avant tout. Je vis l’instant et l’instinct. Demain, je ne sais pas où je serai. Ce que je sais, c’est que je suis prêtre, que l’Eglise est universelle et que je peux me retrouver partout. »

    [Vosges Matin | 06.03.11]

     

    [Petit commentaire du blogueur

    Pourquoi vouloir transplanter à tout prix – et souvent pour un temps fort limité – des hommes qui pourraient labourer encore plus en profondeur la foi de leurs compatriotes en Afrique, alors que nous avons en France de jeunes prêtres formés par la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre – en complète communion avec Rome – qui ne demandent qu’à prendre en charge des paroisses ? Mais voilà, ces prêtres-là sont formés selon les « méthodes » traditionnelles de l’Eglise et célèbrent la Sainte Messe selon le rite extraordinaire (en latin, pour faire simple). Et, apparemment tous nos évêques diocésains ne sont pas encore « mûrs » pour les intégrer dans leur clergé vieillissant post-Vatican II… Mais, peut-être, un jour prochain… Les voies du Seigneur sont impénétrables !]

  • Les croix de chapitre à Nancy et à Toul

    croix chapitre toul nancy.jpgL'ouvrage est suffisamment original pour qu'on le remarque sur les rayons des libraires. Ce n'est pas souvent, en effet, qu'un universitaire se penche sur ces décorations "officielles" de l'Eglise catholique que sont les croix portées par les chanoines des cathédrales.

    Le diocèse de Nancy & de Toul a cette chance-là d'avoir trouvé et un jeune universitaire de talent, et un évêque soucieux de mieux faire connaître la riche histoire du chapitre de sa cathédrale.

    Cette intéressante et originale monographie s'attache à faire découvrir les évolutions du costume canonial des chanoines des chapitres de Nancy et de Toul, en s'intéressant plus particulièrement à leurs rares croix pectorales, créées dès le XVIIIe siècle et toujours portées par leurs titulaires. L'histoire du chapitre de Nancy et de Toul est également évoquée afin de replacer dans son contexte l'évolution de ces signes de distinction.

    L'auteur nous livre ses recherches menées tant dans les archives religieuses que civiles, et présente dans le détail ces insignes de fonction, entre décoration et marque de dignité, issues de collections publiques et particulières.

    Outre la riche et inédite iconographie, l'ouvrage est accompagné de nombreuses annexes qui, n'en doutons pas, seront d'un précieux recours pour tous les chercheurs et amateurs d'histoire religieuse.

    Le livre est publié grâce au soutien personnel de Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul, primat de Lorraine, et avec le concours du Centre lorrain d'histoire du droit de l'université de Nancy 2.

     

    >> Les croix de chapitre à Nancy et à Toul. Evolution du costume canonial nancéien, Etienne Martin, Histoire & Curiosités - Editions phaléristiques, 2010, 127 p., ill., préface de Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul (38 €).

  • Nancy : ordinations d’un prêtre et de deux diacres

    Ce dimanche 20 juin, les catholiques lorrains se sont rassemblés très nombreux autour de l’évêque du diocèse et de son clergé dans la cathédrale Notre-Dame de Bonne Nouvelle de Nancy pour l’ordination d’un prêtre et de deux diacres.

    ordinations cathédrale ncy 20.06.10 029.jpgAu cours de cette cérémonie solennelle, Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & de Toul, a conféré le sacrement de l’ordre à Alexandre Thomassin, 30 ans, originaire de Favières dans le Saintois, et ordonné diacres en vue d’être prêtres Pierre Demenois, 35 ans, originaire d’Agincourt, commune de l’est nancéien, et Jean-Louis Coinsmann, 31 ans, originaire de Dolcourt, dans le sud toulois.

    L’Eglise locale a mis toute sa solennité pour ce moment qui compte dans la vie de ceux qui ont choisi de servir Dieu et l’Eglise, mais aussi pour l’institution ecclésiale et le peuple des fidèles. Car il ne peut y avoir d’Eglise sans prêtre comme l’a rappelé Mgr Papin lors de son homélie. On peut lire le sermon de Mgr Papin sur http://catholique-nancy.cef.fr/spip/Fete-diocesaine-des-ordinations.

    Le moment fort reste naturellement l’imposition des mains par l’évêque et son presbyterium sur la tête des diacres puis du futur prêtre, suivi dans son geste symbolique par l’assemblée des prêtres.

    L’abbé Alexandre Thomassin a exercé son service de diacre à l’église de la Vierge-des-Pauvres au Haut-du-Lièvre à Nancy. Durant une année, il s’est partagé entre sa formation au séminaire interdiocésain de Lorraine à Metz et la paroisse Saint-Mansuy du Toulois. Quant à Pierre Demenois, il reconnaît que l’appel à la prêtrise n’a rien de commun avec la fiction, la vocation reste fondamentalement un mystère.

    Tous restent intensément attachés à leur terre lorraine. Ils assureront donc leur service de prêtre et de diacre dans le diocèse de Nancy et de Toul.

    Lors de la cérémonie d’ordination, nous avons eu l’immense joie de revoir, parmi la multitude d’anciens et de jeunes prêtres de Meurthe-et-Moselle et d’autres diocèses et congrégations, l’abbé André Houot, qui fut curé de Bleurville de 1969 à 1993.

    Quelques clichés de la cérémonie d’ordination…

    [crédit photo : H&PB]

    ordinations cathédrale ncy 20.06.10 002.jpg
    ordinations cathédrale ncy 20.06.10 014.jpg
    ordinations cathédrale ncy 20.06.10 016.jpg
    ordinations cathédrale ncy 20.06.10 032.jpg

     

  • Le saint lorrain du mois : saint Firmin

    Saint-Firmin par Ch Arnoud.jpgSeptième évêque de Verdun, Firmin était originaire de Toul où il aurait dirigé l’école épiscopale.

     

    Il mourut en 510, tandis que Clovis assiégeait Verdun dont les habitants s’étaient révoltés. En 959, le corps de saint Firmin fut apporté en grande solennité à Flavigny-sur-Moselle, où on venait de fonder un prieuré bénédictin. C’est dans cette paroisse qu’aujourd’hui encore on vénère ses reliques.

     

    Il a donné son nom à la paroisse de Saint-Firmin, commune du Saintois, située entre Nancy et Mirecourt.

     

    Le diocèse de Verdun fête saint Firmin le 2 décembre, avec saint Possesseur, son prédécesseur.

     

     

    [source : http://www.introibo.fr/Saint-Firmin-eveque]

  • Le saint lorrain d'avril : saint Léon IX

    Bruno d'Eguisheim-Dabo serait né en Alsace le 21 juin 1002 au château d'Eguisheim ou à Dabo (Moselle). Dans la parenté de Bruno figurent des comtes de Reims ainsi que des évêques de Langres et de Metz ; il est le cousin des empereurs germaniques Conrad II le Salique et Henri III.

    pape léon IX.jpgÀ l'âge de cinq ans, il est confié à l’évêque Berthold de Toul pour être éduqué à l'école de la cathédrale où il se montre très doué. Après le décès de son tuteur, il est appelé à la cour de son cousin Conrad II le Salique, qui soutient la réforme monastique. Il est diacre en 1025. En 1026, il conduit les troupes levées à Toul pour une campagne en Lombardie.

    À la mort de l'évêque Hermann de Toul, alors qu’il n'a que 24 ans, il est proposé par le clergé comme son successeur et, le 9 septembre 1027, il est consacré par l’archevêque Poppon de Trèves.

    Pendant la vingtaine d'années que dure cet épiscopat toulois, Bruno lutte contre le nicolaïsme et la simonie. Il s'inscrit dans le mouvement réformateur promu par Cluny ou Gorze. Il recrute parmi les représentants de ce courant ses collaborateurs. C'est en 1048 qu'il remarque Hildebrand et attache à sa personne le futur Grégoire VII. Il impose à son entourage et lui même un train de vie humble et pieux se comportant en moine bénédictin, donnant ainsi exemple aux abbés de son diocèse. A force d'énergie, il obtient l'assainissement moral des abbayes lorraines. Sa renommée franchit largement les frontières de son diocèse.

    Elu pape en 1049, il considère que le souverain temporel ne devrait pas intervenir dans la vie religieuse. Comme à Toul, il s'entoure de réformateurs. Beaucoup d'ailleurs le suivent comme le bénédictin Humbert de Moyenmoutier, Frédéric de Lorraine (le futur Etienne IX) ou Pierre Damien. Les organes de gouvernement sont réorganisés ; les services de la chancellerie, désormais très actifs, suivent le modèle impérial et le rôle des cardinaux, auxquels sont confiés des postes clés de l'administration, s'accroît sensiblement.

     

    Dès le début de son pontificat, en avril 1049, Léon IX réunit un concile à Rome condamnant la simonie et une partie du nicolaïsme. A la suite du concile, il décide de parcourir la Chrétienté pour promouvoir sa réforme. De juillet 1050 jusqu'au printemps 1051, de juin 1052 à mars 1053, il sillonne l'Europe de Bénévent à Cologne, de Reims à Bratislava. Il profite de son passage en Lorraine et en Alsace pour consacrer plusieurs églises paroissiales et abbatiales.

     

    Il décéde à Rome le 19 avril 1054. L'Eglise le fête au calendrier liturgique au jour de sa naissance au Ciel.

  • L'année sacerdotale dans le diocèse de Nancy & Toul

    année sacerdotale diocèse nancy.jpg

  • Isches (Vosges) : l'église Saint-Brice rénovée accueille Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié

    église isches.jpg
    [Vosges Matin]

  • Saint Maur, second patron de la paroisse de Bleurville (Vosges) : un saint bien oublié de nos jours

    La paroisse de Bleurville, au diocèse de Saint-Dié, fête traditionnellement en ce 15 janvier son second saint patron (après saint Pierre aux Liens), saint Maur, protecteur de l’ancienne abbatiale bénédictine du village fondée dans la première moitié du XIe siècle.

     

    Mais qui est ce Maur fêté par l’Eglise le 15 janvier ?

     

    maur_sauve_placide.jpg« Maur, romain de naissance, eut pour père Eutychius, de l’ordre des Sénateurs. Encore enfant, il fut offert à Dieu par son père, pour vivre sous la discipline de saint Benoît. Formé à l’école d’un si grand et si habile maître, il atteignit le sublime degré de la perfection monastique avant même les premières années de l’adolescence, en sorte que Benoît lui-même admirait et recommandait ses vertus, ayant coutume de le proposer à l’imitation des autres, comme le modèle de l’observance régulière. Il macérait sa chair par le cilice, par les veilles et par un jeûne continuel, tandis qu’il récréait son esprit par une oraison assidue, par de pieuses larmes et par la lecture des saintes lettres. Durant le Carême, il ne mangeait que deux fois la semaine, et en si petite quantité, qu’il semblait plutôt goûter les mets que s’en nourrir. Il se tenait debout pour prendre son sommeil, et, lorsqu’une trop grande fatigue l’y contraignait, il dormait assis. D’autres fois, il reposait sur un monceau de chaux et de sable que recouvrait un cilice. Le temps de son repos était si court, que toujours il faisait précéder l’Office de la nuit par de longues prières, souvent même par l’entière récitation du psautier.

     

    Il donna l’exemple d’une admirable obéissance, lorsque, par l’ordre du bienheureux Père, courant au lac dans les eaux duquel Placide était en péril, il marcha à pied sec sur les flots ; puis, saisissant l’enfant par les cheveux, il retira saine et sauve des eaux cette victime que Dieu réservait pour le tranchant du glaive. Ce furent ces excellentes vertus qui portèrent le bienheureux Père à l’associer à ses sollicitudes, comme déjà il l’avait associé à ses miracles dès son entrée dans la vie monastique. Elevé au degré sacré du diaconat par le commandement du saint patriarche, il rendit la parole et l’agilité à un enfant muet et boiteux par le simple attouchement de son étole.

     

    st maur 08.09.jpgEnvoyé dans les Gaules par le même saint Benoît, à peine y était-il arrivé, qu’il eut révélation de l’entrée triomphante de son bienheureux Père dans les cieux. Après bien des sollicitudes et de pénibles travaux, il promulgua la Règle que le saint Législateur lui avait donnée écrite de sa main. Il construisit à Glanfeuil, en Anjou, un célèbre monastère qu’il gouverna durant quarante ans ; et la renommée de son nom et de ses actions y brilla d’un tel éclat, que les plus nobles seigneurs de la cour du roi Théodebert volèrent sous ses étendards, pour servir dans une milice plus sainte.

     

    Deux ans avant sa mort, il abdiqua la conduite du monastère, et se retira dans une cellule proche d’un oratoire de Saint-Martin. Là, il s’exerça aux œuvres de la plus rigoureuse pénitence, et descendit dans l’arène pour combattre l’ennemi du genre humain qui menaçait de faire périr ses moines. Dans cette lutte, il eut pour consolateur un ange de lumière, qui lui découvrit les ruses de l’esprit de malice, et aussi la volonté divine, et qui l’invita à conquérir la couronne avec ses disciples. Avant donc envoyé au ciel, comme les avant-coureurs de son triomphe, plus de cent de ces valeureux soldats qu’il devait suivre bientôt lui-même, il se fit porter dans l’oratoire, où, s’étant muni du sacrement de vie, étendu sur le cilice, semblable à une victime présentée à l’autel, il expira d’une mort précieuse, âgé de plus de soixante-dix ans, ayant propagé merveilleusement dans les Gaules la discipline monastique, et étant devenu célèbre par d’innombrables miracles avant et après sa mort. »

     

    Bleurville 09.2007 072.jpgLe saint patron de l’abbaye de Bleurville - et de la paroisse - peut aussi être ce Maur, deuxième évêque de Verdun de 356 à 383. Il fut le premier verdunois à être ordonné prêtre par saint Saintin, premier évêque du diocèse.

     

    Quoi qu’il en soit, l’église paroissiale de Bleurville conserve une statue de saint Maur qui est représenté en évêque portant des habits épiscopaux du XVIe siècle.

     

    Dommage que notre saint patron ne soit désormais plus fêté solennellement par la paroisse. La raréfaction des prêtres, la perte du sens de la tradition, la rupture avec notre héritage chrétien, ont conduit tout doucement à oublier nos saints protecteurs…

     

    [source : http://www.introibo.fr]

  • Des nouvelles de la paroisse Notre-Dame de la Saône

    Abbé Ayéméné installation ND Saône 26.10.08 039.jpgLe 12 décembre, Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, est venu à la rencontre des catholiques de la grande paroisse Notre-Dame de la Saône (Monthureux-sur-Saône - Bleurville) qui s'inquiétaient de la place réservée à leur prêtre, l'abbé Charles Villaume, depuis la nomination de l'abbé Clément Ayéméné, comme curé de la paroisse.

    A l'issue de cette réunion et après avoir entendu et échangé avec les fidèles présents, Monseigneur l'évêque a maintenu l'abbé Villaume dans la paroisse avec pour mission de soutenir spirituellement, dans la mesure de ses capacités physiques (83 ans tout de même !), les paroissiens et de seconder l'abbé Ayéméné en célébrant une messe dominicale de temps à autre. Il sera également aidé dans sa tâche par les laïcs engagés.

    abbé ch. villaume nov 09.jpgL'abbé Villaume, qui réside au presbytère de Bleurville, va ainsi pouvoir rester proche de ses paroissiens et vivre une "semi-retraite" bien méritée après un ministère particulièrement fécond dans le diocèse de Saint-Dié (à la paroisse N.-D. de la Vierge à Epinal en particulier) et comme prêtre fidei donum au Mali pendant près de 30 ans.

    Merci à Mgr Mathieu ainsi qu'à M. l'abbé Durupt, vicaire général, qui ont facilité ce dialogue entre clergé local et croyants du secteur. Merci également aux abbés Ayéméné et Villaume. L'Eglise locale peut donc poursuivre sereinement son action d'évangélisation dans ce monde qui en a tant besoin.

    Que Dieu garde encore longtemps notre cher Père Villaume au service de la paroisse ! Tous nos voeux l'accompagnent à l'aube de cette nouvelle année.

     

    [clichés H&PB et MB]

  • L'Eglise des Vosges et de Meurthe-et-Moselle lance un appel au don

    La crise financière touche tout le monde, y compris l'Eglise. Pour lui permettre d'annoncer l'Evangile et d'être présente dans notre monde, nos évêques demandent à tous les catholiques pratiquants et non pratiquants de contribuer aux charges de l'Eglise.

    C'est aussi permettre aux prêtres, diacres et laïcs bénévoles mandatés par l'évêque, de prendre leur responsabilité auprès des baptisés, d'assurer la distribution des sacrements et l'accueil des familles dans le deuil.

    Alors, donnons de bon coeur !

    denier 2009 saint dié.png

    >> Plus d'infos et don possible sur :

    Diocèse de Saint-Dié : http://www.catholique-vosges.fr/Campagne-2009.html

    Diocèse de Nancy & Toul : www.catholique-nancy.cef.fr

     

    denier 2009 nancy et toul.jpg
  • L'évêque de Verdun soutient les agriculteurs

    Le prélat lorrain n’a certes pas vocation - ni l'envie - de fixer le prix du lait. Mais alors que les agriculteurs manifestaient dernièrement à Verdun, Strasbourg, Nancy et Epinal, l'évêque de Verdun et le pape Benoît XVI ont apporté leur soutien aux producteurs de lait.

     

    mgr maupu.jpgC'est rarissime qu'un évêque, celui du diocèse de Verdun en l’occurrence, s'exprime sur un sujet qui touche au social ou à l'économie en dehors de son église-cathédrale. Si l'on croise d'ordinaire un curé de campagne meusien comme l’abbé Yves Colardelle sur le piquet de grève des laitiers, c'était au tour de son évêque, Mgr François Maupu, de faire connaître son point de vue sur le sujet.

     

    Dans une tribune dédiée à la crise du lait, on retrouve plus largement une prise de position sur la condition des agriculteurs en général. « L'épandage massif et spectaculaire de lait dans les champs (...) a quelque chose de choquant, parce que la situation des éleveurs est choquante. (...) Ce qu'ils traitent est le produit de leur travail, fait avec conscience et même avec amour ». Et pour Mgr Maupu, plus que de mériter la charité, les éleveurs « ont droit à une espérance dans une profession qui mérite d'être mieux appréciée des consommateurs ». Economiste un instant, il analyse : « C'est le début d'une dérégulation qui apparaît comme une menace », en référence à la fin des quotas laitiers. Et de reprendre la dernière encyclique de Sa Sainteté Benoît XVI. « Le marché n'existe pas à l'état pur (...) l'économie et la finance, en tant qu'instruments, peuvent être mal utilisées (...) La sphère économique doit être structurée et organisée intentionnellement de façon éthique ».

     

    Si Mgr François Maupu reconnaît que « le pape n'a pas à déterminer le prix du litre de lait, une solution qui tienne compte de la dignité de chaque travailleur » lui apparaît indispensable. C'est aussi l'avis des agriculteurs.

     

    (d’après l’Est Républicain | 03.10.09]

  • Les Vosges, terre catholique ?

    Le bassin parisien élargi est l'un des territoires où l'audience de l'Eglise catholique est la plus faible, à l'opposé de l'Est et de ses diocèses concordataires.

     

    france catholique.jpgLes Vosgiens seraient-ils plus catholiques que la moyenne des Français ? Oui, selon l'Ifop, pour qui 74,6 % des Vosgiens se déclarent comme tels. A l'échelle de la France, l'Est fait toujours figure de bastion du catholicisme, mais avec des taux de pratiquants très disparates.

     

    Ce dimanche, dans les Vosges, 17.000 personnes auront reçu la bénédiction d'un prêtre. 4,5 % de la population du département se rend en effet chaque dimanche à la messe. Cette moyenne nationale est l'une des nombreuses statistiques contenues dans l'analyse "Le catholicisme en France en 2009" que vient de publier l'Ifop. "Attention ! Il ne s'agit pas d'un sondage, prévient Frédéric Dabi, directeur du département "Opinion et stratégies d'entreprise" à l'Ifop. Nous avons exploité des renseignements signalétiques obtenus lors de 135 enquêtes : le sexe, l'âge, la profession, la religion…" Voilà pour la méthodologie.

     

    Sur le fond de l'analyse, plusieurs données retiennent l'attention. Premièrement, bien que tous les bancs ne soient pas occupés le dimanche à l'église, 64 % des Français se déclarent catholiques. Ils étaient 81 % en 1952. Mais 87 % en 1972. L'Ifop attribue en partie cette courbe ascendante à l'impact du concile Vatican II sur l'image de l'Eglise. "En revanche, à partir de 1978, nous n'observons pas d'effet Jean-Paul II", reprend Frédéric Dabi.

     

    Certaines régions résistent mieux que d'autres à cette "baisse de l'audience", telle que qualifiée par l'institut : l'Ouest intérieur, le Sud du Massif Central, les Pyrénées-Atlantiques et l'Est de la France. En bleu foncé sur la carte ci-dessus, les Vosges comptent au nombre de ces bastions. Dans le diocèse de Saint-Dié, 76,4 % des personnes interrogées se sont déclarées catholiques, dix points de plus que la moyenne nationale ! Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, n'est pas surpris : "Il y a toujours eu un certain nombre de terres catholiques dans les Vosges, mais elles sont inégalement réparties." Autre explication avancée par l'évêque : "La population immigrée, qui pratique une autre religion, y est moins nombreuse que dans d'autres régions."

     

    abbés pierré et villaume1 16.08.09.jpgMais ce n'est pas parce que les catholiques y sont plus nombreux qu'ils pratiquent plus que la moyenne nationale. A peine 15,5 % de pratiquants de Neufchâteau à Saint-Dié et de Charmes à Remiremont (15,2 % dans l'Hexagone). Pourquoi cette rupture ? Frédéric Dabi, de l'Ifop, y discerne la marque des catholiques sociologiques : "Des personnes nées dans des familles catholiques mais qui sont éloignées de la croyance et de l'institution."

     

    Pour l'évêque, cet effondrement de la pratique est plus sensible "dans le rural que dans le monde urbain", alors que les campagnes, territoires où les traditions sont sacrées, auraient pu nous convaincre du contraire. "Mais les prêtres y sont moins nombreux et les croyants doivent beaucoup se déplacer pour se rendre à une messe", reprend le prélat qui se demande si les sondeurs, à l'avenir, prendront en considération les nouvelles formes de célébration autour de la parole de Dieu, appelées à se démocratiser dans les paroisses sans curé.

     

    messe en lorraine.jpgParmi ces 15,5 % de Vosgiens pratiquants, ils ne sont donc, nous l'avons vu, que 4,5 % (moyenne nationale, pas de chiffres locaux) à fréquenter l'eucharistie tous les dimanches. Réduire la pratique religieuse au seul fait d'assister à la messe est discutable pour l'évêque des Vosges. "Je suis en effet frappé par les personnes rencontrées lors de rassemblements : la proclamation du projet diocésain à Saint-Dié, Festi Jeunes, celui du MRJC hier à Moriville…" Ce serait donc cela aussi, pratiquer. En 1952, 27 % des Français se rendaient à l'église tous les dimanches…

     

    Un dernier indicateur semble en revanche général dans cette livraison de l'Ifop : l'âge et le sexe des catholiques. 50 % d'entre eux ont plus de 50 ans, alors que les plus de 50 ans ne représentent que 42 % de la population française. Et l'écart se creuse encore chez les pratiquants (65 % ont plus de 50 ans) qui sont, à 61 %, des pratiquantes. "Les jeunes sont souvent accaparés par leur installation dans la vie professionnelle et dans la vie familiale. L'adhésion est plus tardive, quand intervient la stabilité, quand les enfants sont plus grands. Voyez le nombre de recommençants", termine, confiant, le chef de l'Eglise catholique des Vosges, qui appelle à "une nouvelle forme d'organisation de la vie de l'Eglise." Tout le sens du projet diocésain proclamé le 31 mai dernier devant la cathédrale de Saint-Dié.

     

    Au final, ce qui fait la force d’une Eglise, ce n’est pas forcément le nombre. C’est avant tout l’intensité de la foi. Et ça cela ne se mesure pas par sondage…

     

     

    [d’après Vosges Matin |13.09.09]

  • Jubilé des prêtres vosgiens en la basilique Saint-Pierre Fourier de Mattaincourt

    jubilé 2009.jpg

     

    [Vosges Matin | 02.07.09]

  • Les orgues de la cathédrale de Saint-Dié inaugurées

    orgue st dié.jpg
    [Vosges Matin | 29.06.09]