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  • Un prêtre mosellan nommé évêque de Saint-Pierre-et-Miquelon

    Le père Pierre Gaschy, curé de Fameck, en Moselle, a été nommé par Sa Sainteté Benoît XVI vicaire apostolique, c'est-à-dire évêque de Saint-Pierre-et-Miquelon dans l'Atlantique nord, non loin de Terre-Neuve et du Québec.

     

    évêque.jpgAgé de 68 ans, ce religieux, membre de la congrégation du Saint-Esprit - les Spiritains - né à Colmar, est fils de viticulteur. Après des études secondaires en Alsace, il est entré dans les ordres. Il a suivi un premier cycle de séminaire à Mortain (Manche) puis un deuxième cycle à Chevilly-Larue, en banlieue parisienne.

     

    Pierre Gaschy a prononcé ses voeux perpétuels en 1968 avant d'être ordonné prêtre l'année suivante à Eguisheim (Haut-Rhin).

     

    Ses ministères successifs au sein de sa congrégation l'ont conduit à deux reprises en Afrique, en République centrafricaine, et dans l'est de la France, à Strasbourg, à Blotzheim, à Saverne et enfin à Fameck, dans la Moselle industrielle, où il avait été nommé curé voici trois ans.

     

    A Saint-Pierre et Miquelon, Mgr Pierre Gaschy succède à Mgr Lucien Fischer, un autre Alsacien, qui part à la retraite.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 29.06.09]

  • Inauguration du grand orgue restauré de la cathédrale de Saint-Dié

    Détruit lors du dynamitage de la cathédrale par les allemands en 1944, le grand orgue de la cathédrale de Saint-Dié est enfin reconstruit.

     

    orgues saint dié.jpgIl a été restauré par l’atelier de facture d’orgues de Pascal Quoirin, installé dans le Vaucluse. Ce grand orgue est un instrument classique à caractère polyphonique. Inséré dans un buffet d'inspiration moderne, il est doté d'un décor plutôt contemporain afin de s'harmoniser avec les vitraux de facture récente.

     

    Le grand orgue Quoirin sera officiellement inauguré dimanche 28 juin 2009 selon le programme suivant :

     

    >> 10h00 : messe pontificale et bénédiction de l'instrument par Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié. Après une lecture biblique et le chant d’un psaume, suivront des invocations faites à l’orgue et la prière de bénédiction. Pour intégrer l’instrument au ministère liturgique qu’il aura à accomplir, le célébrant l’invoquera par huit fois : « Éveille-toi orgue, instrument sacré » en indiquant la diversité de ses fonctions : louer le Père, le Fils et l’Esprit, honorer la Vierge Marie, participer à l’action de grâce et à la supplication des fidèles, apporter le réconfort à ceux qui sont dans la peine, soutenir la prière.

     

    >> 15h00 : concert inaugural avec Jean Pierre Lecaudey et Frédéric Mayeur.

     

     

    [Plus d'infos sur http://saint-deodat.cef.fr/Inauguration-du-grand-orgue-de-la.html]

  • Mgr Mathieu célèbre la Fête-Dieu avec les paroissiens de Notre-Dame de la Saône

    En l’absence de l’abbé Villaume, Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, a célébré la solennité de la fête du Saint-Sacrement en l’église de Bleurville avec tous les fidèles de la grande paroisse Notre-Dame de la Saône.

     

    La communauté paroissiale avait la joie d’accueillir Monseigneur l’évêque pour cette journée de fête. Dès 10 heures, l’église Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville s’est emplie des familles qui accompagnaient les dix jeunes filles et garçons qui recevaient le sacrement de l’Eucharistie. Les fidèles se pressaient également pour participer à la fête du Corpus Christi ou Fête-Dieu, jour où les catholiques honorent Jésus Sauveur dans la sainte Hostie.

     

    Après avoir communier pour la première fois à l’autel, les enfants accompagnés des paroissiens et de Mgr Mathieu, se rendirent en procession sur l’ancien cimetière entourant l’église. Monseigneur déposa l’ostensoir contenant le Saint-Sacrement sur un magnifique reposoir confectionné et fleuri par les bénévoles de la paroisse de Bleurville.

     

    Après le chant du Tentum ergo puis O Salutaris hostia, les fidèles reçurent la bénédiction du Saint-Sacrement et processionnèrent à nouveau afin de se rendre à l’intérieur du sanctuaire pour l’envoi final. Mgr Mathieu remercia tout particulièrement les catéchistes qui ont préparé les enfants à la réception de la Sainte Communion, mais aussi les bénévoles qui ont œuvré pour préparer cette magnifique cérémonie de la Fête-Dieu en l'absence du desservant, ainsi que la chorale qui a animé de main de maître la messe dominicale.

     

    A l’issue de la messe, les fidèles ont partagé dans la grange du presbytère et dans une excellente ambiance le verre de l’amitié offert par la paroisse de Bleurville.

     

    Rappelons que la procession de la Fête-Dieu a été remise à l'honneur par l'abbé Charles Villaume lors de sa nomination à Bleurville en 1994. Cette fête liturgique avait connu de grands moments à l'époque de l'abbé Baderot (1951-1966) qui avait réussi à mobiliser les paroissiens qui faisaient montre d'inventivité chaque année dans l'édification d'imposants reposoirs installés aux quatre coins du village (près de la Petite-Croix, près du "chalet" - rue du Bon-Vin -, sur la place des Ponceaux, sur la place du Prince, dans la cour de la maison Clair-Petitjean, à la sortie de la rue Bezout en direction de Monthureux...). L'abbé Baderot mettait aussi un point d'honneur à organiser la procession des trois jours des Rogations : après la messe matinale, le prêtre partait bénir les fontaines du village, qui étaient décorées par les voisins, mais aussi les jardins et les champs.

     

    La tradition de la procession de la Fête-Dieu s'arrêta brutalement à partir de 1968 sous les ministères des abbés Brice et Daval puis Demarche. L'abbé Houot ne la rétablira jamais.

     

     

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  • L’Eglise des Vosges se penche sur son avenir

    Lors de la fête de la Pentecôte, le 31 mai à Saint-Dié, l’Eglise catholique des Vosges a présenté trois grandes orientations pour son avenir. Fruit de trois années de réflexions, l’Eglise diocésaine a rassemblé plus de 2000 fidèles sur le parvis de la cathédrale venus prendre possession de leur feuille de route pour les années à venir.

     

    diocèse st dié.jpgTrois grands axes déclinés autour de 50 propositions d’action. Les catholiques vosgiens ont du pain sur la planche avec ce tout nouveau projet diocésain. Dévoilé au cours d’une célébration festive et priante malgré l’importance de la foule, le texte « chemins d’avenir » est à la fois vaste dans ses actions et précis dans ces orientations. Le Christ, l’Eglise et la présence au monde constitue les 3 piliers du texte. Muri depuis 3 années au cours de débat, d’enquête et de rencontre, il n’est pas surprenant d’y découvrir un vaste champ d’actions où l’Eglise entend être présente et attentive dans les Vosges. Formations, diacres, place des laïcs, liturgie mais aussi bioéthique, justice, solidarité, santé, les thématiques ne manquent pas. Contenu dans un petit livret de poche, il a été remis aux participants. Accessible sur le site internet www.cheminsdavenir.com, il sera disponible dans les prochains jours dans tous les services, mouvements et paroisses.

     

    Mgr JP Mathieu 31.05.09.jpgMaintenant que les orientations sont données, il reste la question de la mise en œuvre. Monseigneur Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, a sa petite idée sur la question. « Ça changera quelque chose si on prend le temps de le regarder, de le lire ensemble, en conseil pastoral, en équipe, pour repérer ce que l’on pourrait adopter parmi les quelques 50 propositions de notre Chemins d’avenir. Ça changera si nos communautés chrétiennes s’en emparent pour se renouveler au contact du Christ et de son Esprit. Personnellement et tous ensemble. Nous sommes invités à un acte de foi ! » déclare-t-il avec un regard qui s’illumine.

     

    chemin d'avenir.jpgCette grande journée de Pentecôte a été également l’occasion d’une belle fête rythmée par les danses des travailleuses missionnaires de Domrémy, la musique d’un groupe de jeunes vosgiens, le chant de Laurent Grzybowski ou encore l’exposition d’artistes vosgiens dans le cloître de la cathédrale. Entre 11h et 13h, les participants ont pu s’essayer aux propositions d’action contenues dans le projet diocésain. « Cette journée témoigne de la vitalité des communautés chrétiennes dans leur diversité à travers 35 ateliers d’expériences à vivre » déclare Bernard Vuidel, responsable du comité d’organisation Chemins d’avenir. Emue, cette jeune mère de famille, qui à la fin de célébration glisse à sa voisine « C’est une provocation à l’engagement. Maintenant, c’est à nous d’agir ». Pas toute seule. Monseigneur Mathieu a indiqué que si la feuille de route était donnée, il installait dans la foulée un comité de suivi pour une première évaluation des chantiers en mars 2010. D’ici là, place au dialogue et à l’action.

     

     

    >> Plus d’infos sur http://saint-deodat.cef.fr/Chemins-d-avenir-top-depart-a.html

     

  • Le jubilé de Mgr Vilnet, ancien évêque de Saint-Dié

    65 ans de sacerdoce ! Mgr Vilnet, l'ancien évêque de Saint-Dié de 1964 à 1983, puis de Lille, va célébrer son jubilé en juin dans les Vosges. Il est le dernier évêque français vivant à avoir participé au concile Vatican II.

     

    Mgr Jean Vilnet.jpgDe sa résidence de Saint-Dié-des-Vosges, Mgr Jean Vilnet aperçoit la cathédrale dont il a impulsé la reconstruction à la fin des années 60. Dans sa bibliothèque, il a gardé la thèse de doctorat sur Saint-Jean de la Croix. Un tableau très coloré, représentant une foule bigarrée et joyeuse, chante le souvenir d'un déplacement à Haïti, pays « de clarté et d'une misère épouvantable ». C'est ici que l'ancien président de la conférence des évêques de France coule le reste de son âge. A 87 ans, il ne sort plus que rarement, mais garde l'esprit vif, et prend son temps avant de répondre aux questions.

     

    Une image reste forte. A Epinal, lors la chute de l'empire Boussac, l'évêque marche au côté des ouvriers du textile qui manifestent pour leur emploi : « Je ne pouvais pas rester sur le trottoir, précise-t-il. Mon geste n'était pas politique ; c'était un acte de solidarité avec des personnes dont je connaissais la pauvreté, la peur de perdre leur travail. » Soucieux de social, l'évêque dialogue avec salariés, patrons et syndicalistes. Il tend la main à chacun et visite toutes les paroisses. Soucieux du message de Vatican II, il veut que « L'Eglise s'insère dans la vie des hommes.» Il reçoit à sa table le préfet, Christian Poncelet, Philippe Séguin et Christian Pierret en toute simplicité : « Je les informais du déroulement du concile». Il use de son influence pour favoriser l'implantation de l'usine Montefibres dans les Vosges : le Vatican en est actionnaire.

     

    Mgr Jean Vilnet, évêque émérite de Lille 2003.jpgIl veille à ne pas délaisser le terrain, tout en répondant à ses obligations nationales. Comme président de la conférence épiscopale, de 1981 à 1987, il rencontre François Mitterrand à plusieurs reprises, en public et en privé : «Nous nous sommes rencontrés à Paris chez Mme de Lachenal, sa sœur, à propos de l'école privée. Mitterrand, qui était de culture chrétienne, m'a dit que tant qu'il serait président, on ne toucherait pas à l'enseignement privé. De mon côté, je me suis appliqué à ce que le mouvement des parents d'élèves de l'enseignement catholique ne devienne pas politique. Mgr Lustiger a failli manifester le 24 juin 1984, (NDLR : le jour où un million de personnes sont descendues dans la rue). S'il l'avait fait, j'aurais démissionné !». Il a aussi fréquenté le général de Gaulle dont il souligne la simplicité et la grandeur : « A Colombey, il voulait être un paroissien comme un autre - voyez la simplicité de sa tombe - il refusait d'avoir un banc réservé à l'église. A la confession de Pâques, il se déplaçait à la maison des prêtres d'une commune voisine pour ne pas gêner le curé. Mais pour ne pas avoir à le confesser, les vieux curés se sauvaient ! »

     

    Pour le projet d'interruption volontaire de grossesse en 1975, le prélat rencontre Simone Veil chez elle : « J'ai obtenu que les médecins qui refusent de procéder à un avortement puissent faire valoir l'objection de conscience et ne pas être poursuivis pour un délit.» Mgr Vilnet plaide avec succès pour la généralisation de la Sécurité sociale pour les prêtres et religieux. Avec la Curie romaine et les catholiques traditionalistes, ce tenant de Vatican II entretient des relations ondoyantes. Mais avec le pape Jean-Paul II, il s'est trouvé des affinités inaliénables : « Je lui avais dit que ma grand-mère était polonaise et il s'en souvenait ! ».

     

    Sur le plan strictement religieux, le bilan de son épiscopat vosgien est plutôt en demi-teinte. Il n’a pu enrayer la chute des vocations et la réforme liturgique a pris parfois une tournure que n’autorisait pas la lettre du concile (déménagement des églises, destruction de la statuaire et des ornements sacerdotaux, liturgie moderniste…). Afin de redynamiser les paroisses, Mgr Vilnet tenta des expériences de réorganisation pastorale en regroupant plusieurs prêtres sur une zone élargie de paroisses et favorisa l'action des prêtres-ouvriers. Mais le bilan des années « Vilnet » reste à faire.

     

    [d’après l’Est Républicain | 31.05.09]

  • Denier de l'Eglise : donnez... et réduisez vos impôts !

     

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    Renseignements et don possible sur http://catholique-nancy.cef.fr

  • Bleurville : la fête des Rameaux célébrée avec l'évêque de Saint-Dié

    La messe des Rameaux a été célébrée, pour toute la grande paroisse Notre-Dame de la Saône, par Mgr Jean-Paul Mathieu en l'église de Bleurville.

     

    Rameaux Bleurville 05.03.09 001.jpgEn l'absence de l'abbé Villaume, curé de la grande paroisse, les paroissiens ont eu la joie d'accueillir Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié, qui a accepté spontanément de suppléer notre curé actuellement en repos, pour la célébration de la messe des Rameaux.

     

    Après la bénédictions des buis sur le parvis de l'église, c'est une longue procession qui s'est rendue à l'église afin d'assister à la messe.

     

    La nef de l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville était à peine suffisante pour accueillir la foule des fidèles venue des onze paroisses de N.-D. de la Saône, mais également bien au-delà. Toute l'assistance était à la joie d'entourer le Pasteur du diocèse qui venait pour la première fois depuis sa nomination dans notre paroisse. La messe était animée par la chorale paroissiale et la cérémonie avait été réglée dans ses moindres détails par l'équipe des laïcs qui seconde l'abbé Villaume dans son ministère.

     

    Rameaux Bleurville 05.03.09 007.jpgUne bonne nouvelle fut annoncée à l'assistance : l'abbé Charles Villaume devrait retrouver son presbytère après les fêtes de Pâques.

     

    Les paroissiens ont chaleureusement remercié Mgr Mathieu pour sa venue. Il sera d'ailleurs de nouveau à la paroisse Notre-Dame de la Saône jeudi où il célébrera l'office du Jeudi Saint en l'église des Petits-Thons.

  • La Semaine Sainte à la paroisse Notre-Dame de la Saône (Vosges)

    En l'absence de l'abbé Charles Villaume, curé de la paroisse N.-D. de la Saône, ce sont les équipes de laïcs qui prennent en charge l'organisation des offices de la Semaine Sainte. Les prêtres de la paroisse Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel (Lamarche) les assisteront durant cette "grande semaine". On annonce également la venue de Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié, pour la messe des Rameaux à Bleurville.

     

    Nous livrons ci-après le programme des messes prévues pour la Semaine Sainte à la paroisse Notre-Dame de la Saône (Monthureux-sur-Saône - Bleurville) :

     

    Mgr JP Mathieu nov 08.jpg> Dimanche des Rameaux 5 avril - Messe à 10 h en l'église de Bleurville célébrée par Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié

    > Jeudi Saint - Office de la Sainte-Cène à 20 h en l'église des Petits-Thons

    > Vendredi Saint - Office de la Croix à 20 h en l'église de Saint-Julien

    > Samedi Saint - Veillée pascale à 21 h en l'église de Claudon

    > Dimanche de Pâques 12 avril - Célébration de la Parole par un diacre à 10 h en l'église de Monthureux

  • Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié, à l’écoute de ses diocésains

    Face aux événements qui marquent la vie de l’Eglise catholique, Mgr Jean-Paul Mathieu veut écouter « ceux qui ont quelque chose à dire à l'Eglise ».

     

    Mgr JP Mathieu.jpgC'est une première en France. L'évêque de Saint-Dié invite, dans un communiqué intitulé « J'aime mon Eglise parce qu'elle porte l'Evangile », tous ceux « qui ont quelque chose à dire à l'Eglise » à lui écrire.

     

    Dans les circonstances du moment marquées par la levée des excommunications de quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X, le voyage du Saint-Père en Afrique, etc., Mgr Jean-Paul Mathieu croit « utile de permettre à ceux qui se sont émus et s'interrogent de s'exprimer ». Le prélat attend donc les lettres ou les courriels. « Je lirai tous les courriers », prévient-il, même s'il ne répondra pas à tous, mais « j'espère pouvoir faire une synthèse utile, notamment auprès des jeunes que ces questions concernent au plus haut point ».

     

    Mgr Mathieu, en cohérence avec la position du pape Benoît XVI, affirme « que la levée d'excommunication n'est que le début d'une réconciliation possible où tout un chemin reste à faire ». Sur la question de la lutte contre le sida, il rappelle que « la fidélité dans le couple est un idéal auquel invite l'Eglise ». Enfin, il mentionne que « l'Eglise est engagée dans l'accueil, l'accompagnement et le soin des personnes touchées par le sida ».

     

    Déjà, des fidèles ont exprimé à Mgr Mathieu leurs interrogations et c'est au nom de l'Evangile qu'il entend se mettre à leur écoute, car « il me semble nécessaire, pour annoncer Jésus-Christ, d'être attentif aux préoccupations de tous ceux qui sont touchés par une mauvaise communication de la part de l'Eglise, mais aussi de façon plus constante, de prêter l'oreille à tant de souffrants de notre société mondialisée, qui restent le plus souvent silencieux ». Et puis, il y a aussi les très nombreux catholiques qui expriment leur fidélité au message du Souverain Pontife. Tout le monde doit pouvoir être entendu.

     

     

    [d'après l'Est Républicain | 24.03.09]

     

     

    >> Pour écrire à Monseigneur l’évêque de Saint-Dié : Mgr Jean-Paul Mathieu, Evêché, 7 rue de la Préfecture, 88000 EPINAL ou par courriel : peremathieu@saint-deodat.net 

  • Mgr Guilllaume, évêque émérite de Saint-Dié, a ordonné des prêtres dans l’Yonne

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    Mgr Guillaume au milieu des nouveaux prêtres à l'issue de la cérémonie [cliché ©FSSP]

     

     

     

    Samedi 6 décembre 2008, jour de la fête de saint Nicolas, en l’église paroissiale de Brannay (Yonne), Mgr Paul-Marie Guillaume, évêque émérite de Saint-Dié - venu tout exprès de l’abbaye de Blauvac où il vit sa retraite - a ordonné prêtre un séminariste de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, et a conféré le sous-diaconat à trois jeunes dominicains de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, de Chéméré (Mayenne).

     

    Brannay est le siège de la Maison de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre pour la France.

     

    Lorsqu’il était encore évêque de Saint-Dié, Mgr Guillaume avait installé des prêtres de la Fraternité à Epinal. Ces prêtres desservent actuellement l’église Saint-Antoine d’Epinal et assurent également l’aumônerie des troupes Europa scouts de Nancy et Epinal. Bleurville avait eu l'occasion de les accueillir à l'ancienne abbatiale Saint-Maur en juillet dernier lors d'un camp de vacances qu'ils animaient avec de jeunes séminaristes français et étrangers.

     

    Les anciens diocésains vosgiens de Mgr Guillaume ont toujours plaisir à avoir des nouvelles de leur ancien évêque. Et ils constatent avec joie que Monseigneur poursuit avec constance son ministère pastoral, au service de l'Eglise, même pendant sa retraite !

     

     

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    Mgr Guillaume lors de la procession d'entrée [cliché ©FSSP]
  • La nouvelle Bibliothèque diocésaine de Nancy inaugurée

    Les travaux de réhabilitation de l'ancien séminaire de Nancy sont achevés. Les nouveaux bâtiments ont été inaugurés le 23 janvier.

     

    hall BDN.jpgLe diocèse de Nancy a fait du « nouveau » domaine de l'Asnée à Villers-lès-Nancy et son magnifique parc un vrai havre de paix et de culture. Devant pas moins de deux anciens ministres, André Rossinot, président de la communauté urbaine, et Jacques Chérèque, deux autres évêques, Mgr Mathieu de Saint-Dié et Mgr Raffin de Metz, et le président du Conseil général Michel Dinet, Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & Toul, a annoncé à plusieurs centaines de personnes lors de l'inauguration des bâtiments, sa volonté « d'inscrire le diocèse de Nancy dans les grands débats qui traversent notre société ».

     

    Désormais, l'ancien grand séminaire et ses 18.000m² de plancher, achevé en 1936, regroupe une maison d'enfants, la Maison diocésaine avec tous les services et mouvements d'Église, la délégation du Secours catholique, le Comité catholique contre la faim et pour le développement, une Maison d'accueil, le siège de la province de France des sœurs du Très-Saint-Sauveur et une maison de retraite de 53 lits pour les prêtres retraités.

     

    Après sélection du projet de Michel Bonnet, les travaux ont duré deux ans et demi pour un résultat plus que probant. Pour qui redécouvrirait les lieux, impossible de les reconnaître. Le parvis et le lumineux et vaste hall, l'utilisation de l'ancienne architecture et les nouveaux aménagements transforment totalement l'Asnée, devenu un lieu de vie et de rencontre.

     

    Les 15 millions de travaux ont été supportés par la vente d'immeubles appartenant au diocèse et la restructuration de son patrimoine immobilier. Quelques bâtiments restent encore à vendre, notamment l'ancienne villa Saint-Pierre-Fourier.

     

    La salle de conférence de 350 places a pour vocation d'accueillir « les associations, institutions et organismes divers qui en verraient l'usage », souligne le prélat. Et d'ajouter : « Cette ouverture répond évidemment à une nécessité économique, mais aussi à une volonté de faire de ce lieu non pas une forteresse de l'Eglise catholique, mais un lieu ouvert à la société civile, où les uns et les autres non seulement se côtoieraient mais aussi se croiseraient et se rencontreraient ».

     

    Le hall ouvre directement sur la bibliothèque diocésaine et ses 150.000 ouvrages, qui depuis de nombreuses années travaille en partenariat avec l'Université Nancy 2. Elle occupe la partie basse de l'ancienne chapelle, tandis que la partie haute demeure un espace spirituel.

     

     

     

     

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    [cliché ©Est Républicain et BDN]

  • Le château des évêques de Metz à Vic-sur-Seille

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    L’ouvrage, qui sert de support à l’exposition présentée à Vic-sur-Seille (Moselle) du 12 octobre 2008 au 22 février 2009, fait le point sur les découvertes archéologiques réalisées autour des restes de l’ancien château des évêques de Metz.

     

    Propriété des évêques de Metz durant 600 ans, le château médiéval de Vic est un site remarquable pour l’histoire lorraine et du Saulnois. Les dernières découvertes archéologiques enregistrées en 2006 et 2007 ont fourni de nombreuses informations inédites sur son origine et son évolution.

     

    Les textes, rédigés par un archéologue de l’Inrap, Jean-Denis Laffite, passe en revue les origines de la localité de Vic et son importance au haut Moyen Âge, le développement des places fortifiées médiévales au XIe et XIIe siècles, la fortification du château de Vic et le développement de la ville de la fin du XIIe et du début du XIIIe siècle, le château du XIIIe au XVe siècle, la résidence épiscopale du XVIe au XXIIIe siècle et, enfin, l’état du château à la Révolution jusqu’à sa ruine au XIXe siècle.

     

    >> Le château des évêques de Metz à Vic-sur-Seille, Jean-Denis Laffite, éditions Serpenoise, 2008, 65 p., ill., cartes (20 €)

  • Des milliers de pèlerins pour la 763ème procession en l’honneur de saint Nicolas

    Samedi 6 décembre, la basilique de Saint-Nicolas-de-Port était pleine de fidèles qui ont dédié procession et cantiques au saint patron des Lorrains.

     

    procession st nicolas.jpgDeux évêques, des religieux en vêtements liturgiques traditionnels, des petits pages bien sages, des milliers de fidèles... La 763ème procession aux flambeaux en l'honneur de saint Nicolas s'est déroulée dans une grande ferveur samedi soir à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Célébration qui avait une dimension internationale. Déjà parce que c'est l'évêque italien Mgr Pietro Santoro, du diocèse d'Avezzano, qui présidait cette procession. Et puis, comme l'a souligné dans son mot d'accueil l’abbé Jean-Louis Jacquot, recteur de la basilique, parce que de nombreux pèlerins venus d'Amérique, du Canada, du Pérou, de Thaïlande, de Finlande, de Suède, etc., mais aussi des orthodoxes d'Ukraine, de Roumanie, de Serbie, du Liban étaient parmi la foule exceptionnellement dense.

     

    Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul a coprésidé la cérémonie religieuse. « Deux évêques pour nous dire, avec saint Nicolas, que nous sommes l'Eglise, peuple de Dieu » a rappelé l'abbé Jacquot, qui a poursuivi : « Et quelle joie d'accueillir Mgr Pietro Santoro ». Pas un inconnu, car il fut prêtre du diocèse de San Salvo où se situe la paroisse jumelée à celle de Saint-Nicolas-de-Port depuis de nombreuses années. Venu vénérer avec les fidèles saint Nicolas, « saint de l'Eglise universelle, notre contemporain » a rappelé Mgr Santoro.

     

    Procession basilique St Nicolas de Port 09.12.06 051.jpg« La solitude est la grande maladie de notre époque » a dit l'évêque italien. Saint Nicolas, pasteur du peuple chrétien, libérateur des prisonniers, gardien des voyageurs sur terre et sur mer, protecteur de la Lorraine pourra-t-il sauver cette société ? Réflexion au cours de la procession qui s'est déroulée dans une basilique seulement éclairée par un flot de lucioles provenant des cierges des fidèles qui ont chanté les traditionnelles louanges à l'évêque de Myre : « Saint Nicolas, ton crédit d'âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains... ».

     

    Dans l'imposant et majestueux édifice Renaissance, saint Nicolas a été vénéré dans la plus pure tradition qui se perpétue depuis 1245 en souvenir de la libération, par l'intercession du saint évêque, du sire Cunon de Réchicourt, emprisonné à Gaza, dans l’actuelle Palestine.

     

    [d’après l’Est Républicain | 07.12.08]

     

  • Samedi 6 décembre : 763ème procession en l'honneur de Saint Nicolas à Saint-Nicolas-de-Port

    Samedi 6 décembre 2008 à 20 h 30 se déroulera la 763ème procession en l'honneur de saint Nicolas, patron de la Lorraine, en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle, 15 km de Nancy).

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    La messe et la procession seront présidées par Mgr Pietro Santoro, évêque d'Avezzano (Italie) et Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et Toul.

    Et, comme depuis 763 ans, les quelques 2.000 pèlerins attendus chanteront avec joie et ferveur le célèbre cantique en l'honneur de saint Nicolas :

    "Saint Nicolas, ton crédit d'âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains.

    Vient, couvre encore de ton doux patronage,

    Tes vieux amis, les enfants des Lorrains."

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  • Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, s’exprime sur la crise actuelle

    De retour de l'assemblée des évêques de France à Lourdes, Mgr Mathieu insiste sur la solidarité de l'Eglise avec les victimes d'une crise économique qui s'amplifie.

     

    Mgr JP Mathieu nov 08.jpgD'abord une crise de confiance. C'est ainsi que l'évêque de Saint-Dié voit la crise financière qui secoue la planète, avec des conséquences économiques pas vraiment mesurées d'emblée. Et qui vont aggraver la condition des plus démunis : « Certains sont allés tellement loin dans l'abus de confiance que même les banquiers ont du mal à faire confiance aux emprunteurs ; cela va mettre le domaine économique en péril : les entreprises hésitent à investir - du coup il y a moins de travail ; et les ménages vont réduire leurs achats... Il faut regarder ce qui va se passer, avec le chômage accru. Il faut regarder la manière dont nous pouvons vivre une réelle solidarité, du moins locale. »

     

    Il est à prévoir que les associations d'entraide vont être pénalisées. Les donateurs plus modestes sont souvent les plus généreux, et leurs possibilités de partage vont se raréfier. L'Eglise doit être attentive et solidaire avec « ceux d'ici » qui auront à pâtir de cette crise. 9 % des Vosgiens n'ont plus aucun revenu, souligne Christophe Chevardé. Le nouveau chargé de communication du diocèse de Saint-Dié fait écho à une conférence de presse du Secours catholique. Mgr Mathieu évoque les personnes les plus touchées par la misère, comme les familles monoparentales, mais aussi les travailleurs pauvres : « Par nature, les prêtres voient comment vivent les citoyens et en sont solidaires », dit l'évêque de Saint-Dié. Membre de la commission épiscopale des finances de l'Eglise, il observe qu'il « est dur pour la fierté » des prêtres de renoncer à un traitement auquel ils auraient aspiré, « comme tout le monde » : « Mais on est devenu prêtre en sachant qu'on allait dépendre de la générosité des fidèles. » Les ressources de l'institution, c'est donc de tendre la main aux chrétiens qui souhaitent montrer leur participation à la vie de l'Eglise. Le denier du culte, les dons pour les actes du culte - le casuel - pour les mariages, les obsèques, les honoraires de messe - ainsi que les legs assurent les revenus du diocèse. De quoi verser un traitement aux laïcs qu'il emploie et bien sûr aux prêtres : « On a l'équivalent d'un SMIC tout compris, avec le fait d'être logé, chauffé et éclairé. Mais je n'ai jamais vu de prêtre manifester pour son traitement », conclut Mgr Mathieu qui se refuse à tout « larmoiement ». Au contraire, dit-il, « la crise doit pouvoir nous stimuler, à faire preuve d'imagination. Curieusement, j'ai vu une certaine unanimité dans le monde politique. J'admire les politiques dans la mesure où ils essaient d'apporter sur les flux financiers une régulation sans laquelle on ne s'en sortira pas.  »

     

    A Lourdes, les évêques se sont prononcés pour une meilleure lisibilité d'une l'Eglise plus présente dans la société - une démarche d'où procède la venue de Christophe Chevardé dans les Vosges. L'ancien directeur de la communication de l'émission « Le Jour du Seigneur », puis de la mairie de Nancy, également adjoint à ce poste de la communauté urbaine, « aidera l'Eglise à faire passer son message avec les moyens d'aujourd'hui. » Un chemin tracé par le pape Benoît XVI qui a « étonné par son ouverture » et « nous a aidés à retrouver un état d'esprit un peu décomplexé. »

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 14.11.08]

  • Des nouvelles de Mgr Paul-Marie Guillaume, évêque émérite de Saint-Dié

    Pour les vosgiens - et les autres ! - qui ont bien connu Mgr Paul-Marie Guillaume, ancien évêque de Saint-Dié, aujourd'hui retiré dans un monastère cistercien du Vaucluse, vous pouvez le retrouver sur le site internet du monastère bénédictin Sainte-Madeleine du Barroux http://www.barroux.org, à proximité de Carpentras (Vaucluse).

    Il a en effet participé en juillet dernier à l'ordination de moines bénédictins au monastère du Barroux. Par ailleurs, devenu évêque émérite de Saint-Dié, il a repris ses activités de professeur d'Ecriture sainte et fait bénéficier de ses compétences les bénédictins du monastère provençal.

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    Mgr P.-M. Guillaume (premier en partant de la droite) lors de l'ordination de deux frères du Barroux le 26 juillet 2008
  • La première supérieure des Soeurs de Saint-Charles en Lorraine

    Hommage à Mère Barbe Barthélémy, première supérieure des Sœurs de Saint-Charles à Saint-Nicolas-de-Port.

    La paroisse Saint-Nicolas-en-Lorraine a fêté dimanche 15 juin en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port une fille de la paroisse. Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul, a célébré la messe au cours de laquelle fut dévoilée et bénie une plaque commémorant le baptême, en cette église, le 18 juillet 1662, de Mère Barbe Barthélémy, première supérieure générale des Sœurs de Saint-Charles. « C'est une page glorieuse de l'histoire religieuse de Lorraine qui a été écrite », a déclaré l'abbé Jean-Louis Jacquot, recteur de la basilique, devant un parterre de 600 paroissiens. Dont une soixantaine de religieuses de la congrégation de Saint-Charles qui honoraient leur illustre ancêtre.

    Sr Saint-Charles pendant la guerre de 1870.jpgMgr Papin a rappelé la vie de cette religieuse exemplaire qui, après avoir visité l'hospice de Saint-Charles à Nancy, a trouvé sa voie : être auprès des malades. La fondation de la congrégation des Sœurs de Saint-Charles a été suscitée par Joseph Chauvenel, mort en 1651 à l'âge de 20 ans, après s'être dévoué auprès des malades victimes de la peste. En 1652 son père, Emmanuel Chauvenel, seigneur de Xoudailles, fonde une maison de la charité. A 20 ans, sœur Barbe Barthélémy entre dans la jeune congrégation des Sœurs de Saint-Charles et se consacre au service des pauvres et des malades à l'hospice du même nom à Nancy.

    Celle qui fut baptisée à Saint-Nicolas-de-Port le 18 juillet 1662 se voit confier en 1714 la charge de supérieure de l'hospice. Elle devient la supérieure générale de la congrégation en 1725 ; « Mère Barbe se réserve les malades les plus difficiles et les plus rebutants ». Une vie consacrée aux malades auxquels elle prodigue soins et réconfort avec abnégation, malgré ses fréquents maux de tête.

    En 1735, à l'âge de 73 ans, elle demande à être déchargée de la charge de supérieure générale. Elle meurt en 1755 à l'âge de 93 ans. « Elle était avant tout bonté et compréhension », c'est l'image qui est restée de cette religieuse dévouée aux malades et à Dieu.

    Pendant le temps où elle a été supérieure générale, les fondations se sont multipliées dans le diocèse puis, à partir de 1810, hors des frontières. Aujourd'hui encore, les sept congrégations des Sœurs de Saint-Charles issues de Nancy sont présentes sur quatre continents.

    Il faut aussi rappeler que les Sœurs de Saint-Charles ont assuré une présence active auprès des malades à l'hôpital de Saint-Nicolas-de-Port, fondé en 1480 par Simon Moycet, curé de l'époque. C'est en 1987 qu'elles ont quitté – définitivement ? - Saint-Nicolas-de-Port.

    mgr Papin dévoille la plaque.jpgAccompagné des Sœurs de Saint-Charles, Mgr Jean-Louis Papin a béni la plaque commémorative et une prière d'action de grâce a été lue par les Sœurs de Saint-Charles. Sur cette plaque, on lit :

    « Le 18 juillet 1662 dans cette insigne église a été baptisée Barbe Barthélémy première supérieure générale de la congrégation des Sœurs de Saint-Charles de Nancy, fondée en 1652 par Joseph et Emmanuel Chauvenel, seigneurs de Xoudailles, pour venir en aide aux pauvres malades abandonnés »

  • l'abbaye Saint-Maur de Bleurville fête cette année le 880ème anniversaire du départ des bénédictines

    880ème anniversaire du départ des bénédictines

    La vie à Saint-Maur de Bleurville au temps des abbesses

    Il y a 880 ans, en juin 1128, l’évêque de Toul, Henri de Lorraine, met un terme à quelques quatre-vingt années de présence bénédictine à Bleurville. Face à la rapacité de ce qui aurait dû être des protecteurs et la négligence des religieuses, les biens du monastère ont été pillés, laissant dans la misère les quelques nonnes qui y priaient encore.

    L’évêque de Toul profite de cet état de fait pour transformer l’abbaye en prieuré et le rattacher à l’abbaye touloise de Saint-Mansuy. Une nouvelle vie monastique animée désormais par des hommes commence. Elle ne s’achèvera qu’avec la Révolution. Non sans connaître de nombreux soubresauts entre-temps.

    Les lignes qui suivent sont attribuées à la dernière abbesse de Bleurville, Herrarde, issue de la famille des descendants du fondateur, Raynard, comte de Toul, de Fontenoy-le-Château et de Bleurville. En fait, il s’agit d’une pure fiction, les archives du monastère ne conservent - malheureusement - aucun document de cette époque permettant de retracer précisément l’histoire des débuts de cette fondation religieuse du XIème siècle. Faits historiques avérés et anecdotes romancées formeront donc la trame de ce récit.

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    * * *

    « A l’automne de l’an de grâce de Notre Seigneur onze cent vingt huit, j’ai entrepris de rédiger cette courte histoire de notre monastère des saints Bathaire et Attalein afin de témoigner de notre vie spirituelle et humaine sur les terres de nos ancêtres d’heureuse mémoire, fondateurs et bienfaiteurs de notre abbaye.

    Aux alentours de 1030, Raynard, comte de Toul, possesseurs des terres de Fontenoy et de Blidericivilla, fait bâtir une basilique à proximité de l’ancienne villa antique dont subsistait une partie des bains publics alors utilisés comme lavoir par les indigènes. Les premiers comtes de Toul apparaissent sous Gérard, évêque de Toul. Issu de la famille des sires de Fontenoy en Vosges, le comté de Toul passa au dernier titulaire de ce nom, Raynard. En 1034, une petite communauté placée sous la règle de notre Père saint Benoît s’installe à demeure dans des bâtiments modestes mais accueillants, dont les jardins et le verger s’étendaient jusqu’au ruisseau du Gras, et entourés de quelques masures dans lesquels vivaient nos paysans et domestiques. Notre première abbesse, Leucarde, soeur de Raynard, organisera la communauté de huit vierges qui seront chargées de prier sur les reliques de nos saints patrons, Bertarius et Atalenus, qu’un prêtre de la famille de Raynard, Merannus, avait ramené vers 960 de Faverney, proche de l’abbaye de Luxeuil. On voit encore sur la voie romaine menant à Darney, à la sortie de Blidericivilla, l’ancien oratoire qui recueillit les précieux restes. Le pèlerinage des saints Bertarius et Atalenus fut suivi avec ferveur jusqu’à nos jours par les chrétiens du lieu et des communautés circonvoisines. Sous l’abbatiat de Leucarde, la communauté eut l’immense et insigne joie d’accueillir notre saint Père le Pape Sa Sainteté Léon le Neuvième. Lors de sa tournée de visite dans son ancien diocèse de Toul, il vint pontificalement célébrer le 6 décembre 1050, en la fête de saint Nicolas, la dédicace de notre abbatiale. Ce fut un long cortège de chariots tirés par des chevaux et des boeufs venant de Saint-Vincent de Metz qui amenèrent à Blidericivilla quantité de nobles et de clercs de la suite pontificale. L’abbatiale était toute remplie de moines des maisons voisines, de curés de paroisses et de paysans qui n’en croyaient pas leurs yeux de voir de si près l’évêque de Rome et vicaire du Christ sur terre, leur ancien pasteur. Une longue procession, présidée par le doyen de chrétienté et le vicaire de la paroisse Saint-Pierre, alla chercher religieusement les saintes reliques de Bertarius et Atalenus à la chapelle de la Corvée de Marinvelle puis s’en retourna vers le monastère par le gué du ruisseau grossi des premières neiges des jours passés. Lors de la cérémonie qui dura près de trois heures, notre Pape Léon marqua de l’huile sainte les piliers de la nef et déclara placer l’église sous la protection de saint Maur, disciple de notre Père Benoît. Il scella sa déclaration dans une bulle pontificale qu’il remit à notre mère Leucarde en présence des descendants du fondateur du monastère : il leur confiait la vouerie de l’abbaye et frappera d’anathème quiconque osera violer ses prescriptions et attenter aux droits des religieuses. Malgré la froidure qui régnait déjà depuis quelques jours, la foule accompagna notre Saint Père et sa suite dans des agapes fraternelles offertes par les bénédictines. Le lendemain, notre Pape Léon célébra encore le Saint Sacrifice à la mémoire de nos saints patrons puis quitta Blidericivilla pour gagner l’Alsace où il devait rejoindre le couvent de Sainte-Odile.

    Notre mère supérieure, première abbesse de Saint-Maur, devait décéder en novembre 1072. Sa succession occasionna un grand remue-ménage dans la famille du comte de Toul. L’abbesse de Remiremont proposa sa médiation ; ce que refusa Raynard II, protecteur de notre maison. Courant mars 1073, un messager de Toul vint nous informer que Raynard choisissait soeur Liutgarde comme nouvelle abbesse de Blidericivilla. Grand fut notre soulagement. Notre soeur Liutgarde, cousine de feue Leucarde, était jusque-là trésorière de notre communauté : elle avait haute main sur la gestion temporelle du monastère, percevant par l’intermédiaire de nos hommes de confiance, les taxes et redevances des alleux de Dombasle lès Darney, Removille, Saulxures, Panteville, Lichecourt et Unzecourt. Elle traitait aussi avec le mayeur de la mairie Saint-Bathaire, Collin le Gros puis plus tard Villaume le Bon, et avec le gardien de la grange aux dîmes, notre serf Durand le Nief, pour le ban des récoltes et la perception des dîmes. Elle devait parfois aussi faire preuve d’une ferme diplomatie auprès de nos curés qui réclamaient une révision de leurs portions congrues...

    Notre mère abbesse Liutgarde fut consacrée par un chanoine délégué par Monseigneur de Toul, Udon, en présence des prieurs de Deuilly et de Relanges. Dès les débuts de son abbatiat, notre mère Liutgarde dut faire face aux assauts des sbires de nos avoués, qui depuis leur château de Fontenoy, venaient nous rançonner sous prétexte de mieux nous protéger ! Nos plaintes auprès de Monseigneur de Toul mirent un terme - temporairement - à ces pratiques attentatoires aux prescriptions de notre Saint Père le Pape Léon. Par sentence synodale, Udon retira la vouerie au comte Raynard II. Désormais, seul l’évêque de Toul serait le protecteur de notre abbaye. Nous connûmes un court répit durant lequel notre nouvelle cellérière, Maure, soeur de mère abbesse, veilla avec soin à la vie séculière de notre monastère. En cela, elle était secondée par trois domestiques du village et de Sibille, soeur converse, chargées de l’entretien du potager et du verger qui fournissait légumes et fruits pour la nourriture d’une communauté de sept soeurs mais aussi du ménage dans l’abbatiale et les dépendances du monastère. Une des domestiques, Mathiette du Creux Chalot, s’occupait tout particulièrement des lessives et de l’entretien des linges sacrés. Que de fois elle est allée à la fontaine du bout de la l’eau aux Curtilles ! Le moulin Saint-Maur, situé à deux pas de notre clôture, fournissait le froment nécessaire à la confection des pains ; ceux-ci étaient cuits au four banal de la Varenne avec ceux des villageois. Mais aussi à la nourriture de nos cochons que nos domestiques soignaient avec grand affection. Nous avions aussi un vigneron qui mettait en valeur notre petite vigne sise au canton du Bon Vin qui donnait un vin aigrelet mais apprécié des soeurs !

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    L’abbatiat de mère Liutgarde fut propice à quelques travaux d’agencement du monastère : une deuxième cloche fut logée dans la tour massive, maître Jean le Rollin, notre tailleur de pierre, acheva la décoration du portail de l’abbatiale et sculpta une image de Jean le Baptiste pour l’autel de l’abside sud, une petite châsse en argent fut acquise auprès d’un orfèvre de Metz afin d’y loger dignement les reliques de nos saints patrons exposées à la dévotion des fidèles. Un colombier fut également construit à côté des engrangements et des réparations furent effectuées sur la grange aux dîmes qui avait été disloquée à la suite d’une violente tempête.

    Au spirituel, la règle de notre Père Benoît réglait nos journées : au son de la cloche, la prière commune s’organisait autour des première, troisième, sixième et neuvième heures. Nous quittions notre lit en pleine nuit, après avoir prié brièvement et récité un psaume, nous nous rendions au choeur chanter les sept psaumes de la pénitence. Une lecture méditée était journellement proposée par mère abbesse. C’est notre vicaire de la paroisse Saint-Pierre de Blidericivilla qui célébrait chaque matin la sainte messe. L’abbé Didier de Mandres s’acquittera de son devoir pastoral durant de longues années avant d’être remplacé, sous mon abbatiat, par l’abbé Guillaume de Vicherey. Tous les premiers vendredis, nos vicaires célébraient un office des morts à la mémoire des fondateurs et de nos soeurs trépassés selon notre nécrologe. Nos vicaires vivaient chichement dans une pauvre demeure bâtie tout à côté de la petite église paroissiale dans laquelle mère abbesse avait une place réservée au choeur (mais que nous avons rarement occupée !) : ils devaient s’adonner à de viles besognes agricoles et forestières afin d’arrondir leurs maigres revenus. Didier de Mandres devait même, en plus, entretenir une nombreuse famille... Nous étions entendues en confession par le père prieur de Deuilly, qui, deux fois le mois, nous rendait visite et en profitait pour conférer avec mère abbesse. Il nous rappelait régulièrement les exigences du pénitentiel de notre Père Benoît, catalogue détaillé des peines qui sanctionnaient les manquements à la règle, à l’humilité, à la discrétion, au respect des autres et à l’obéissance. Une fois l’an, généralement début juillet, mère abbesse, accompagnée d’une soeur et du mayeur Saint-Bathaire, se rendait à l’abbaye de Faverney afin d’y vénérer les ornements sacerdotaux insignes de Bertarius mort en odeur de sainteté le 6 juillet 766. Signalons aussi que chaque 15 janvier nous fêtions saint Maur, le patron de notre église abbatiale, lors d’une messe où un grand concours de fidèles accourait des paroisses voisines. Ceux-ci vouent à saint Maur un culte populaire singulier, lui attribuant des pouvoirs thaumaturgiques.

    Vers 1080, le comte Frédéric, sur sa demande, se vit rétrocéder la vouerie de l’abbaye. Ce fut là une grossière erreur de notre évêque de Toul. Malgré les vives protestations portées par notre mayeur auprès de Monseigneur, celui-ci ne daigna pas examiner notre requête. Les sergents du comte vinrent faire l’inventaire des droits et redevances que nous percevions et soumirent mère abbesse à maintes tracasseries. Ce qui provoqua sa fin terrestre et l’envoya ad patres. Mère Liutgarde nous quitta en août 1082 à la suite d’un été caniculaire...

    Cette fois-ci l’élection de l’abbesse se passa sans trop de difficulté : notre petite communauté réunie sous la présidence de la soeur cellérière de Remiremont m’élut à l’unanimité malgré l’amicale pression exercée par le comte Frédéric qui souhaitait voir élue sa nièce, la jeune Alix de Fontenoy âgée de 12 ans... La crosse abbatiale me fut remise solennellement par Gautier, prieur de Notre-Dame de Relanges. Et ce fut le début de la décadence. Mon élection eut l’heur de déplaire au comte Frédéric qui, prétextant du peu de vocations dans notre communauté, détourna une grande partie des redevances et taxes que nous percevions sur nos sujets et nos églises. Et qui étaient déjà fort modestes... Abandonnée par Monseigneur de Toul, ignorée des autres communautés religieuses voisines, pressurée par notre soi-disant protecteur, notre petite communauté de cinq soeurs tint bon jusqu’au jour où, sans moyens de subsistance, nous dûmes rendre les clefs de l’abbaye. A la vue de cette situation déplorable, Henri de Lorraine, évêque de Toul, cita à son tribunal le comte Frédéric en lui reprochant ses exactions et obtint qu’il déposent sur l’autel de Saint-Mansuy ses lettres de provision de la vouerie de Bleurville... Mais nous ne rentrâmes pas pour autant dans nos droits et c’en fut terminé de l’abbaye bénédictine. Le 22 juin 1128, Monseigneur de Toul avec l’approbation de notre Saint Père le Pape Honorius II transféra les biens du monastère des saints Bathaire et Attalein à l’abbaye Saint-Mansuy de Toul et transforma l’abbaye en simple prieuré. Mes quatre soeurs dans la foi, Richarde, Berthe, Adeline et Glossinde, gagnèrent chacune une autre maison bénédictine lotharingienne. Quant à moi, j’attendis l’arrivée du trésorier de l’abbaye de Saint-Mansuy pour lui remettre les clefs et les archives du monastère. A la fin de l’été 1128 - qui fut particulièrement calamiteux cette année-là -, après avoir salué nos fidèles paysans lors d’une messe d’adieu - un bon nombre venait d’ailleurs d’être affranchi par mes soins -, accompagnée de l’abbé Guillaume de Vicherey, notre curé, je rejoignis l’abbaye de Bouxières où je finirai mes jours. (Signé :) Herrarde, troisième et dernière abbesse de Bleurville. »

     

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    Tous nos remerciements à A. B. pour nous avoir autorisé à publier son article qui paraîtra dans un prochain numéro de La Revue Lorraine Populaire.

     

     

    A NOTER SUR VOS AGENDAS...

     

     

    L'association des Amis de Saint-Maur célèbrera durant tout l'été 2008 dans le cadre de l'ancienne abbatiale cet anniversaire en présentant notamment l'historique de la présence des moniales bénédictines à Bleurville ainsi que la reconstitution d'une scène avec des personnages en habits d'époque.

     

     

    Alors, à bientôt à Saint-Maur de Bleurville !