La fondation de Porcelette, en 1611, n'est pas simplement l'acte de Mgr Jean des Porcelets de Maillane, évêque de Toul, et de quelques notables de la région. C'est une parfaite manifestation de l'âge d'or que connaît la Lorraine en ce début du XVIIe siècle.
Cette création exprime en effet la prospérité d'une région qui connaît ses "Trente Glorieuses" avec des défrichements accrus, l'activité minière et la vitalité des métallurgistes ou des verriers. En laissant défricher 1 600 arpents de forêts pour l'implantation d'un village et de terres de culture, Mgr Porcelets de Maillane participe à l'exploitation du Warndt.
La nouvelle localité correspond également à une réalité politique. En un temps de frontières floues, Porcelette relève deux défis : affirmer une présence française sur les marges orientales des duchés de Lorraine et de Bar, à proximité de principautés germaniques, et marquer une avancée du catholicisme dans une zone où le protestantisme est bien implanté.
Le village est donc au coeur de toutes les préoccupations des hommes du début du XVIIe siècle : religieuses, politiques, sociales ou économiques. Son histoire est le reflet des tensions et des espoirs de la Renaissance lorraine.
L'ouvrage est publié à l'occasion du 400ème anniversaire de la fondation de Porcelette. Les auteurs : Alain Cullière, Pascal Flaus, Laurent Jalabert, Yves Krumenacker, Julien Léonard, Philippe Martin, Thomas Metzinger, Frédéric Meyer, Aurélie Prévost, Stefano Simiz.
‡ Porcelette, un village de la Renaissance, Philippe Martin (sous la dir.), éditions Gérard Louis, 2011, 197 p., ill. (20 €).