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  • La France catholique

    Jean Sévillia nous brosse le panorama du catholicisme français actuel dans la diversité de ses engagements.

    « La République est laïque, mais la France est chrétienne », disait le général de Gaulle. Or, depuis la fin des années 1960, la société française a connu des mutations sans précédent qui ont bouleversé « la fille aînée de l'Église », certains prédisant même sa disparition en mettant en avant le recul de la pratique ou le déclin du mariage.

    Pour en avoir le cœur net, Jean Sévillia est parti à la rencontre de cette France catholique, beaucoup plus jeune, ouverte et diverse qu'on ne le pense communément. Il a enquêté sur ses structures et interrogé ses acteurs, analysé son engagement croissant dans la cité tout en soulignant son enracinement dans notre histoire. Une enquête indispensable portée par la plume exemplaire d'un spectateur engagé.

    Un souffle d'espérance nécessaire pour cette France en quête de repères.

     

    ‡ La France catholique, Jean Sévillia, éditions Perrin, coll. Tempus, 2017, 192 p., 7 €.

  • Laneuvelotte (54) : "café littéraire" le 10 décembre 2017

  • Bleurville (88) : les poilus bleurvillois "oubliés"...

    Nous venons de commémorer le 99ème anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale autour du monument aux morts qui conserve la mémoire des militaires Morts pour la France durant ce terrible conflit. Un passionné d'histoire locale s’est intéressé aux poilus du village vosgien de Bleurville décédés en 1917. Et à ceux qui ont été oubliés...

    « Si mon grand-père a eu la chance de revenir de cette terrible épreuve, ce ne fut pas le cas de nombre de ses camarades de Bleurville puisque 42 jeunes gens originaires ou installés au village furent tués sur les différents théâtres d’opérations au cours de ces presque quatre années et demie de guerre » note notre historien amateur. Soit plus de 7 % de la population locale qui comptait 571 habitants en 1911.

    La commune perdit quatre de ses enfants en 1917 : Edmond Béclier, Paul Bourgeois, Louis Grandclair et Henri Schuft. Le nombre des victimes est plutôt faible comparée aux autres années de guerre : 4 en 1918, 8 en 1914, 9 en 1916 pour culminer à 12 en 1915. Tous étaient des hommes du rang et appartenaient à des unités stationnés dans l’Est : le 11e génie et le 4e chasseurs à cheval d’Epinal, le 42e d’infanterie de Belfort et le 166e RI de Verdun. Trois de nos Bleurvillois sont tombés face à l’ennemi lors des offensives du printemps 1917 en Champagne et en Meuse. Seul le brigadier Schuft a succombé à un accident en service : affecté à l’origine au 4e RCC, il avait été détaché au 212e régiment d’artillerie. Cependant, tous n’ont pas leurs noms gravés sur le monument aux morts…

    Des soldats oubliés

    Au début des années 1920, lorsque la commune a décidé d'ériger un monument aux morts, les autorités de l'époque ont omis – volontairement ou non – d'inscrire sur la stèle l'exhaustivité des Bleurvillois qui étaient tombés au champ d'honneur : n'ont été retenus que ceux qui résidaient dans la commune au moment de leur décès – qu'ils y soient nés ou qu'ils s'y soient installés ultérieurement. « Nous avons ainsi retrouvé 11 poilus nés à Bleurville dont les noms ne sont pas gravés sur le monument aux morts » précise notre historien vosgien. La plupart avait quitté le village depuis quelques années pour « monter » à Paris afin d'y gagner leur vie, comme Aimé et Camille Béclier, Joseph Fèvre et Joseph Paris. D'autres s'étaient installés dans les Vosges, à Gironcourt-sur-Vraine, Châtenois, Ville-sur-Illon, Monthureux-sur-Saône, ou dans des départements limitrophes, à Bourbonne-les-Bains ou à Saint-Loup-sur-Semouse, ou plus loin, dans l’Aube.

    Si leur village natal ne s'est pas souvenu d'eux à l'heure de leur mort, quelques-uns de ces poilus Bleurvillois ont cependant été honorés par leur commune d’adoption : ainsi, on trouve aujourd'hui des poilus nés à Bleurville sur les monuments aux morts de Noisy-le-Sec, Les Lilas et Pantin (Seine-Saint-Denis), à Saint-Loup-sur-Semouse et à Bourbonne-les-Bains. Deux natifs de Bleurville sont inscrits sur le monument de Monthureux, Charles Kremer et Louis Munier. Mais certains sont restés dans l'anonymat, comme Auguste Doiselet, Joseph Fèvre et Joseph Paris.

    Peut-on espérer, à l'occasion du 100ème anniversaire de la fin de la Grande Guerre, que tous ces enfants de Bleurville Morts pour la France soient définitivement réunis sur le même monument de la mémoire ?

    * * *

    Les 11 "oubliés" du monument aux morts de Bleurville :

    - BECLIER Jules
    - BECLIER Camille
    - BECLIER Edmond
    - BOULANGER André
    - DESBOEUF Jules
    - DOISELET Auguste
    - DOISELET Léon
    - FEVRE Joseph
    - KREMER Paul
    - MUNIER Jules
    - PARIS Joseph

  • Neufchâteau (88) : conférences autour des statues des époux Sallet, bourgeois lorrains du XVIIe siècle

  • Les rendez-vous des Pèlerins de Lorraine - Mémoire des Lorrains

    Les rendez-vous des prochains moins avec les Pèlerins de Lorraine - Mémoire des Lorrains :

    Samedi 9 décembre 2017, fête de Saint Nicolas en sa basilique de Saint-Nicolas-de-Port à 20h30 avec la traditionnelle procession aux flambeaux, dite du Sire de Réchicourt

    Dimanche 10 décembre 2017 de 15h à 18h café littéraire (et vin chaud) à la salle communale de Laneuvelotte avec la participation de plusieurs auteurs lorrains

    Vendredi 5 janvier 2018, rendez-vous à 18h30 sur la place de la Croix de Bourgogne à Nancy pour la commémoration annuelle de la Bataille de Nancy et victoire des Lorrains sur les Bourguignons (5 janvier 1477)

    Pèlerinage annuel de Domremy-Vaucouleurs pour la 40ème année. Bivouac le samedi 12 mai 2018. Départ le dimanche 13 mai à 8h30 de l'église de Domremy. Messe à midi en l'église de Champougny. Repas tirés des sacs. Nouveau départ à 14h30 vers Vaucouleurs

    Pèlerinage annuel de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres les 19, 20 et 21 mai 2018. Pour ceux qui restent en Lorraine, pèlerinage de la Saint Nicolas d’été le 21 mai, lundi de Pentecôte, du Tremblois à Saint-Nicolas-de-Port (départ au Tremblois à 9h00)

  • Passavant-la-Rochère (70 ) : expo' "Un monde de créches, crèches du monde"

    Depuis plus de 2000 ans… La crèche toujours d’actualité

    Parler de la crèche, c’est évoquer une histoire qui remonte à plus de 2000 ans et qui s’appuie sur la croyance en un Dieu incarné. Indépendamment de toutes références religieuses, il faut bien reconnaitre que la naissance du Christ a joué et joue encore de nos jours, un rôle déterminant dans notre société, ne serait-ce que pour nous repérer dans le temps. Mais pourquoi fête-t-on la Nativité le 25 décembre ?

    Et comment expliquer que cette tradition vieille de plus de 2000 ans demeure dans le monde entier ? Tradition de représenter Marie et Joseph veillant sur un petit Enfant couché sur de la paille et réchauffé par le souffle d’animaux et autour d’eux, bergers, anges, villageois, mages représentants les trois âges de la vie et les trois couleurs de peau connues. Vers le IIème siècle, on ajoute les animaux auprès de la Sainte Famille à la lecture d’un verset d’Isaie 1.3 : « Le boeuf connait son propriétaire, et un âne la mangeoire chez son maître ».

    D’après Saint Luc, seul évangéliste à évoquer la Nativité, c’est bien une « crèche » qui servit de berceau à l’Enfant Jésus et, d’après le Petit Robert, une crèche est une mangeoire pour les animaux, par extension « la crèche » est devenue le petit édifice représentant l’étable de Bethléem. Saint Luc ne donne aucune date de naissance pour le Christ. Les rares éléments permettent d'estimer que la Nativité a probablement eu lieu vers l'an 5 ou 6 avant notre ère, mais sans qu'un jour précis soit connu. D'ailleurs, pour les premiers chrétiens, la fête de Noël n'existait pas : seule comptait Pâques, fête de la Résurrection.

    C'est vers 330 que Noël commence à être fêté à Rome le 25 décembre. Une date qui correspond à une fête païenne, la fête de « Sol Invictus », le Soleil invincible, fêté au moment où les jours commençaient à rallonger et au cours de laquelle on allumait de grands feux.

    Les chrétiens ont vite associé le Christ au soleil, et aujourd'hui la tradition chrétienne résonne de ces symboles du Sauveur des nations , désigné comme un « Soleil levant », comme le rappelle la liturgie de la nuit de Noël avec le texte d'Isaïe : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9, 1).

    Noël n'est cependant pas fêté le 21 décembre, jour du solstice d'hiver. Une différence due au calendrier julien, institué en 46 av. J.-C. par Jules César, qui avait fixé le solstice au 25 décembre. C'est cette date officielle du solstice que le concile de Nicée (325) reprendra pour Noël. Le 25 décembre, au départ est donc une fête d’origine païenne.

    En 354 après Jésus-Christ, le pape Libère souhaite mettre un terme aux débats sur la date de la Nativité : il décide de la situer au 25 décembre. En 525, un moine, Denys le Petit, se charge lui aussi de calculer la date exacte et arrive à la même conclusion, mais ses calculs sont erronés. La postérité retiendra quand même la date du 25 décembre. Cette date ne correspond pas à la chronologie historique car Jésus naquit durant le règne de César Auguste et le gouvernorat de Quirinius en Syrie (Lc 2.1, 2). L'estimation généralement retenue par les historiens actuels va de 7 à 5 avant notre ère.

    Autour de la date du solstice d’hiver, les romains avaient l’habitude de célébrer deux périodes de réjouissance : les Saturnales (du nom du dieu de l’agriculture) puis les Sigillaires, où des petits cadeaux étaient échangés (et oui, la tradition vient de là !). Depuis le IIème siècle avant Jésus-Christ, dans toute la partie orientale de la Méditerranée, les adeptes du culte de Mithra fêtaient également à la fin décembre l’arrivée du dieu soleil et le retour de la lumière. A l’époque de Libère et de Denys Le Petit, le christianisme, qui commence à se développer, est en concurrence avec ces traditions païennes. La date hautement symbolique du 25 décembre est donc parfaite !

    D’autant plus que le message des fêtes romaines et de Mithra peut être repris par l’Église à son compte. Jésus incarne le soleil sacré : après sa naissance, les nuits reculent et les jours s’allongent. Grâce à lui, la lumière l’emporte sur les ténèbres. Un message qui a fait date dans l’histoire du monde.

    Grâce à l’histoire de l’art, la sculpture, la peinture, on sait que la représentation de la crèche remonte aux premiers siècles de notre ère. Les premiers chrétiens suivent la tradition juive qui n’accepte pas de représentation de Dieu. La seule représentation qu’ils acceptent est celle de symboles tels que le poisson, l’ancre, la croix… Peu à peu apparaissent les images sculptées choisies dans le répertoire biblique comme l’agneau. Les premières images de la naissance du Christ se trouvent à Rome dans les catacombes de Priscille. Une fresque représente la Vierge assise avec l’Enfant sur les genoux, un prophète à côté d’elle désigne l’étoile. Un peu plus loin trois mages apportent leurs offrandes. Dès le IVème siècle, des images de la Nativité sont sculptées dans la pierre des sarcophages. En 692, le concile de Constantinople encourage les artistes à représenter le visage du Christ. Pendant plusieurs siècles, l’art chrétien sera dominé par le modèle oriental de l’icône : ce n’est pas une description de la réalité mais « un mystère à contempler ».

    En cherchant le réalisme, le Moyen Âge insiste davantage sur la part humaine. A partir du XIIème siècle la sensibilité prend une part plus importante dans la dévotion. En 1211, le pape Innocent II avait condamné les abus auxquels donnaient lieu certaines représentations des mystères dans les églises. Sous l’influence de François d’Assise qui en 1223 organise à Greccio avec les habitants des villages, un âne et un bœuf « la première crèche vivante », de saint Bernard et saint Dominique, on exalte l’Incarnation du Christ ; ainsi les artistes tentent de montrer la double nature divine et humaine de cet Enfant Jésus. Au XIVème siècle, c’est dans la vie quotidienne que l’on puise des images : la Vierge est assise ou à genoux et non plus couchée, les commanditaires osent se faire représenter sur les tableaux. La Vierge joint les mains ou écarte les langes de l’Enfant couché dans une grande corbeille. Le thème de l’adoration se substitue au thème byzantin de l’accouchement.

    Durant la Renaissance, en Italie, on peut admirer les plus belles toiles de tous les temps dans lesquelles les personnages portent les vêtements de l’époque. Dans les Flandres, à Bruxelles, à Bruges et plus tard à Anvers sont créés de très nombreux retables en bois sculpté consacrés à la Nativité. La Réforme déclenchée par Luther est à l’origine de profonds bouleversements dans l’Eglise catholique. Le protestantisme ne veut plus de représentation du mystère chrétien .L'art perd sa source principale d’inspiration, beaucoup d’œuvres sont détruites, il n’est plus question d’images de la Nativité dans beaucoup de régions.

    Rome réagit et convoque le Concile de Trente (1545-1563). La Contre-Réforme obtient des résultats rapides dans l’art ; l’Eglise met de l’ordre dans les figurations religieuses souvent exagérées et superstitieuses, elle ne les condamne pas, elle les encourage pour instruire le peuple et le porter à la prière. Elle favorise le goût de la réalité dans la représentation du sacré. Elle abandonne beaucoup de références à « la légende dorée » de J. de Voragine, jugée suspecte pour son goût du merveilleux. Du XIIIème au XVIIème siècle, les spectacles liturgiques étant interdits dans les églises, c’est sur le parvis des cathédrales que sont mis en scène non seulement la Nativité mais aussi l’Ancien Testament et la vie des saints. En 1548, certains mystères furent interdits et c’est Louis XIV qui supprima les « confréries de la Passion » qui les organisaient.

    De nouveaux ordres religieux se créent et jouent un rôle déterminant dans la Contre-Réforme. Les jésuites, surtout mêlent leurs efforts aux artistes et aux théologiens et aboutissent à un nouveau style largement inspiré par la foi : le Baroque. Le Baroque s’affranchit des règles de la Renaissance et se caractérise par une liberté de mouvements et une profusion d’ornements. Il finira dépassé largement par le Rococo. L’autorité ecclésiastique cherchera à contrôler ses excès et c’est très lentement qu’elle acceptera pour la crèche de voir des scènes locales l’emporter sur le sacré.

    La Contre-Réforme aboutit à un renouveau de la dévotion à l’enfance de Jésus et à la Nativité. La première crèche citée se trouve dans l’église des jésuites à Prague en 1560 (antériorité qui peut-être disputée par deux crèches : celle de l’abbaye de Pebrac, en Auvergne, fin du XVème et celle de l’Abbaye de Montbenoît, dans le Doubs, début XVIème). L’archevêque de Berlaymont (jésuite, 1576-1637) justifie ainsi l’utilité de la crèche : « elle doit donner l’impression de participer au Mystère de la Rédemption ». Les crèches se développent lentement.

    Les premières crèches domestiques restent rares car elles coûtent cher et sont réservées aux privilégiés. C’est vers la fin du XVIème que se développent les crèches familiales. Au XVIIIème siècle, il y a peu de changements dans la représentation de la Nativité, on constate une raréfaction des thèmes religieux dans l’art. Le « Siècle des Lumières » assèche l’inspiration par son rationalisme, les élites s’en détournent mais le peuple continue : c’est la naissance de l’art populaire, les personnages sont petits et souvent en argile, peut-être est-ce la naissance de la crèche provençale…

    Les persécutions religieuses de la Révolution, les fermetures d’églises vont aboutir en ce qui concerne les crèches au résultat inverse, le peuple ne pouvant plus voir les crèches des églises, va s’en fabriquer des petites à usage domestique.

    Le XIXème siècle subit aussi la raréfaction des thèmes religieux, mais sous l’influence du romantisme puis des nazaréens (mouvement pictural de renouveau de la peinture germanique au début du XIXème siècle), il voit la naissance d’un style orientalisant soucieux de réalisme et d’authenticité. Il se développe alors une crèche populaire, localisée surtout en Provence, marquée par le choix des personnages, décors et costumes, imitée de la crèche napolitaine.

    Dans la seconde moitié du siècle, se développe l’art religieux industriel dit « sulpicien » (né dans le quartier Saint-Sulpice à Paris), tout caractère régional disparaît alors, favorisant une large diffusion géographique des modèles notamment dans les pays de mission.

    Le XXème siècle voit le rejet du style sulpicien et connaît ainsi la naissance de courants artistiques dans toutes les directions. Les crèches nouvelles retrouvent la tradition, une spiritualité et une beauté perdues. Elles remplacent les crèches dites de « Saint-Sulpice » mais fabriquées en petite série, souvent par des moniales, elles sont plus coûteuses. Il existe aussi de très nombreuses représentations de la Nativité influencées par l’identité culturelle de chaque peuple, par les traditions ancestrales et folkloriques du pays, le travail, les formes de l’habitat, les costumes, les coutumes, l’offrande d’un produit local, les matériaux disponibles sur place, les animaux (dans certains pays l’âne et le bœuf sont devenus chèvre et chien) et par l’Histoire Sainte et les Evangiles apocryphes, le contexte politique et humain font qu’une collection de crèches est une mine de symboles, d’expressions différentes de foi et de vie des hommes. Le XXIème ne fait que commencer et la tradition « de faire la crèche » est toujours vivante !

    Dominique et Claude Grandjean

     

    > Les collectionneurs de crèches n’ont pas de nom, nous en sommes et vous invitons à venir découvrir notre collection d’environ 380 pièces, à découvrir le monde de cette étoile qui a guidé les bergers et les hommes de bonne volonté, de ces savants qui ont suivi l’étoile , du coq et du bâton en fleur de Joseph et de tous ces petits personnages, tel le Ravi et bien d’autres encore…

    > Les samedis 9 et 23 décembre, les dimanches 26 novembre, 3 et 17 décembre, de 10h à 20h00, ou dans la semaine sur rendez-vous au 03.84.92.45.41. Nous vous accueillerons avec plaisir au 12, charrière de Vougécourt à Passavant-la-Rochère (Haute-Saône). Entrée gratuite.

    > Les auteurs recherchent à entrer en relation avec des collectionneurs d’objets en rapport avec Noël, crèches comprises.

  • Neufchâteau (88) : autour de la famille Sallet, riches marchands néocastriens du XVIIe siècle

  • La vie exemplaire de la femme à barbe - Clémentine Delait (1865-1939)

    C’est en 1900, à Thaon-les-Vosges, que Clémentine Delait - née à Chaumousey en 1865 -, suite à un pari avec un client du café qu’elle tient d’une main de fer, se laisse pousser l’admirable barbe qu’elle rase chaque jour depuis ses 18 ans.

    Ce fut un succès, un triomphe, on vint de tous les environs pour l’admirer. Clémentine Delait la conservera jusqu’à son dernier souffle, la cajolant et la brossant tous les jours. Appréciée de tous pour sa gentillesse et sa douceur, courtisée mais toujours fidèle à son mari qu’elle aima toute sa vie, pêcheuse de brochets gigantesques dans la Moselle, redoutée des lions qu’elle osa défier à Epinal, forte comme un Hercule, redresseuse de torts dans le petit monde des ivrognes, Clémentine Delait fut un personnage, et quel personnage ! Elle sut faire fructifier son image en multipliant les rencontres avec la presse écrite et en diffusant une multitude de cartes postales à son effigie barbue.

    Voici rééditée l’histoire véritable, unique et exemplaire de la plus célèbre femme à barbe de France, écrite d’après les souvenirs et confidences recueillis en 1969 auprès des plus avisés de ses compatriotes vosgiens par François Caradec (1924-2008), écrivain et biographe de Lautréamont, Jarry et Allais, et Jean Nohain (1900-1981), touche-à-tout de talent, célèbre parolier et homme de radio et de télévision.

     

    ‡ La vie exemplaire de la femme à barbe, Clémentine Delait (1865-1939), François Caradec et Jean Nohain, éditions L'Echappée, 2017, 95 p., ill. (9,50 €).

  • Demeures urbaines de l'élite nancéienne (XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles)

    Ce dictionnaire biographique, généalogique, héraldique et historique, proposé par Daniel Da Ponte, ne se lance dans l'histoire extrêmement riche et détaillée de l'architecture civile de l'époque de la Renaissance à la fin du XVIIIe siècle, sujet sur lequel de brillants spécialistes ont écrit, mais retrace plutôt l'histoire des familles nobles issues aussi bien de la noblesse d'extraction que de la robe ou de l'aristocratie qui ont construit, habité et certainement contribué au fil des siècles à améliorer l'habitat urbain avec des hôtels particuliers de la Ville-Vieille de Nancy.

    Ces hôtels particuliers sont classés par ordre alphabétique à partir de la dénomination des voies urbaines suivi d'une biographie de la famille à l'origine de la construction ou qui y a habité. On y découvre également quelques célébrités du XVIe au XVIIIe siècle, nées ou ayant été domiciliées dans la rue de la demeure particulière.

    Le lecteur découvre ou redécouvre avec plaisir l'hôtel de Chatenoy, de Craon, de Fontenoy, d'Haussonville ou encore celui des Loups, en passant par l'ancienne bourse des marchands bâtie sur l'emplacement même de la maison du célèbre graveur lorrain Jacques Callot. Pas moins d'une quarantaine d'arbres généalogiques ainsi que de nombreuses armoiries et de photographies illustrent ce dictionnaire.

    Alors, piétons de Nancy ou touristes de passage, arrêtez votre marche et prenez le temps d'admirer ses belles demeures aux façades luxueuses. Ayez l'âme déambulatoire, plongez dans la vie de chacun de ses hôtels particuliers, ils vous raconteront, à leur manière, l'histoire nancéienne des siècles passés, et pourquoi pas, avec un peu de chance, vous pourrez peut-être pénétrer dans quelques cours pavées pour admirer de magnifiques fontaines dont certaines datent de l'époque Renaissance...

     

    ‡ Hôtels particuliers. Demeures urbaines de l'élite nancéienne, Daniel Da Ponte, édité à compte d'auteur, 2017, 180 p., ill., 27 € (+ 9 € de port).

    Commande à envoyer avec le règlement à : Daniel Da Ponte, 5 allée de la Faneuse, 54425 PULNOY.

  • Le jardin potager | Un petit monde

    Le Musée de l'Image d'Epinal a proposé récemment une belle rétrospective déclinée autour du jardin potager.

    Le catalogue édité à cette occasion ne donne certes aucune recette ou astuce ou bonne idée pour tenir son jardin potager ! Il propose, tout comme l'exposition, des regards, des points de vue, des interprétations autour de l'idée du jardin, des fleurs, des légumes, des fruits, et fait voyager dans l'histoire du potager, du Jardin d'Eden jusqu'à saint Fiacre, le patron des jardiniers. Il nous parle des amis et des ennemis des jardins, de la répartition des activités entre hommes et femmes, des enfants curieux qui y jouent...

    Avec les nombreuses images tirées du fonds de l'imagerie d'Epinal, le lecteur vit l'harmonie qui habite le jardin potager.

    Un ouvrage sympathique qui vous invite à jardiner et à retrouver le sens de la nature !

     

    ‡ Le jardin potager | Un petit monde, Martine Sadion (dir.), éditions Musée de l'Image - Ville d'Epinal, 2017, 327 p., ill. (25 €).

  • Paroisse Notre-Dame de la Saône : partage avec les grandes paroisses voisines

    Cinquante ans "d'ouverture au monde" et aux "opprimés" ou aux "oubliés" n'ont pas suffit à évangéliser ou ré-évangéliser... mais ont plutôt contribuer à faire fuir les fidèles des églises. Il faudra bien un jour se poser la vraie question : l'Eglise catholique doit-elle être une "ONG humanitaire", dénoncé par Sa Sainteté le pape François, ou un lieu de prière où l'on rend gloire à Dieu à travers la liturgie de la messe et où l'on travaille au salut des hommes ?... Il y va de l'avenir de notre Eglise, notamment en milieu rural.

  • Aux origines des Alsaciens et des Lorrains

    Tout comme les Gaulois de Bretagne ou d'Auvergne, les peuples celtes installés dans l'Est de la France actuelle ont, depuis le deuxième millénaire avant J.-C., marqué leur territoire et laissé de nombreux témoignages sur une période riche et féconde.

    Leur intégration ultérieure à l'empire romain a bouleversé leur mode de vie et mené à un essor remarquable : tout comme les Gallo-Romains de Lyon ou d'Arles, Médiomatriques, Trévires, Leuques, Triboques et Rauraques ont construit des cités, bâti des aqueducs, aménagé des thermes, organisé des combats de gladiateurs dans leurs amphithéâtres.

    Nous guidant à travers les multiples vestiges architecturaux répartis sur les territoires alsaciens et lorrains, et les nombreux objets conservés dans les musées de la région, Nicolas Mengus restitue l'histoire et la vie quotidienne de ces peuples présents jusqu'à la chute de l'Empire romain d'Occident au Ve siècle.

    L'ouvrage propose de nombreuses notices archéologiques consacrées aux nombreux sites encore visibles aujourd'hui, qui invitent à visiter les traces laissées par ces peuples oubliés. Mais qui n'en constituent pas moins nos ancêtres !

     

    ‡ Aux origines des Alsaciens et des Lorrains, Nicolas Mengus, éditions La Nuée Bleue, 2017, 280 p., ill. (25 €).

  • La conquête de l'Alsace

    La conquête de l'Alsace au XVIIe siècle, qui porta la France sur le Rhin et au carrefour des voies européennes, fut une entreprise méthodique et de longue haleine. La diplomatie et la guerre se conjuguèrent pour rattacher au royaume de France, morceau par morceau, des territoires du Saint-Empire et des Villes libres fort disparates.

    L'ambition de Richelieu, prolongée par les habiles manœuvres de Mazarin, fut couronnée par la hardiesse de deux génies militaires : Turenne et Vauban. La capitulation de Strasbourg en 1681 permit à Louis XIV de donner forme et unité à une nouvelle province, l'Alsace.

    Après une longue période de guerres dévastatrices auxquelles participa le duc de Lorraine Charles IV, éternel opposant à Louis XIV, cette terre de culture germanique avec de fortes communautés protestantes commença sa lente intégration dans un royaume attentif à ne pas heurter les intérêts locaux et les mentalités spécifiques.

    La conquête des esprits prit le relais, alors que s'ouvrait un siècle inédit de paix et de prospérité.

     

    ‡ La conquête de l'Alsace. Le triomphe de Louis XIV, diplomate et guerrier, Jean-Pierre Kintz, éditions La Nuée Bleue, 2017, 608 p., ill. (29 €).

  • Louis XIX

    Le fils de Charles X, le neveu et gendre de Louis XVI et Marie-Antoinette, fille de la Maison de Lorraine-Habsbourg, a régné sur la France quelques secondes le 3 août 1830. Que connaît-on de ce personnage improbable à la destinée exceptionnelle ?

    Il y a quelque chose de vertigineux dans la vie de Louis-Antoine de Bourbon-Artois, duc d'Angoulême (1775-1844), prince si proche et pourtant toujours si loin du trône. L'histoire et les hommes s'ingénièrent à laisser le duc, destiné à régner, en posture de perpétuel héritier, dans l'ombre de ses oncles Louis XVI et Louis XVIII, puis de son père Charles X, et de sa sombre cousine et épouse, l'orpheline du Temple. Fils soumis et un peu niais d'apparence, incapable de prolonger la lignée des Bourbons, aux prises avec des événements trop grands pour lui qui le condamnèrent à l'exil plus de la moitié de sa vie, il montra néanmoins des qualités politiques et militaires en 1814, sous la première Restauration, puis lors de l'expédition d'Espagne de 1823, qui lui valut la réputation de vainqueur du Trocadéro.

    La révolution de 1830 sonna le glas de ses espérances, d'autant que la perspective d'une succession se reporta sur son neveu le duc de Bordeaux. Il ne fut ainsi formellement Louis XIX que quelques secondes le 2 août 1830, forcé par son père de renoncer à la couronne.

    Pourtant, la destinée de ce roi sans royauté, mort à Goritz en Autriche, très loin d'une France qu'il ne connaissait plus, accompagne et éclaire celle de la monarchie française dans une époque singulièrement tourmentée. Les vaincus de l'histoire ont aussi contribué à l'écriture de celle-ci, à leur façon.

     

    ‡ Louis XIX, duc d'Angoulême, François de Coustin, éditions Perrin, 2017, 480 p., ill. (25 €).

  • Nancy : colloque "Mémoire de 1917 en Russie et ailleurs"

  • 50 ans d'histoire de l'agriculture et du monde rural dans les Vosges - 1945-1995

    L'agriculture dans les Vosges a vécu des évolutions et des révolutions importantes au cours de la deuxième partie du XXe siècle, à l'image du monde agricole français et européen.

    L'auteur nous invite au travers cet ouvrage à un voyage dans cette agriculture que des milliers d'entre nous ont connu, comme acteurs ou témoins.

    Avec ce livre, l'on revit, thème après thème, cette période d'après-guerre si dynamique, qui a conduit vers une agriculture diverse et modernisée, qui a largement contribué à nourrir les français et géré une grande partie de nos espaces naturels.

    L'auteur aborde les thématiques de cette révolution agricole sous l'angle de l'action des institutions représentatives agricoles : syndicats, organismes professionnels, chambre d'agriculture... Il donne largement la parole à de nombreux témoins qui ont construit et accompagné la modernisation du monde rural durant les Trente Glorieuses.

    Cinquante années qui ont changé la face de l'agriculture dans les Vosges. Pour le meilleur... mais aussi peut-être un peu pour le pire...

     

    ‡ Roger Charles, Vosges. Histoire de l'agriculture et du monde rural 1945-1995, éditions Point de vue de campagne, 2017, 191 p., ill. couleurs, 25 €.


    ‡ Contact pour commander l'ouvrage : roger.charles@me.com

  • "Remoncourt et ses environs : images du passé" en souscription

  • 99ème anniversaire de l'Armistice de 1918

    Hommage à tous les soldats morts au champs d'honneur durant la Première Guerre mondiale en ce 99ème anniversaire de l'Armistice du 11 Novembre 1918.

  • Malzéville (54) : Le Choeur d'hommes de Nancy en concert à l'église Saint-Martin le 19 novembre

  • Toulois, pays, paysages

    Evidemment, pour les Toulois, le paysage des Côtes de Toul est "l’un des plus beaux de France" !

    L'auteur aime le Toulois et cela se sent dans ce bel ouvrage. Et il partage son désir de faire connaître la richesse de ce terroir lorrain. Et si par la magie de ce livre, vos pas vous mènent au sommet de la tour sud de la cathédrale Saint-Etienne de Toul, admirez ce pays : dans la douceur de ses vallons se perpétuent, l’esprit des Leuques, le respect de la terre nourissière, la sagesse des gens qui connaissent et vivent leur Histoire, l’envie de créer et de bien vivre...

    Il suffit, pour s’en convaincre, de musarder dans ses villages, ses vignes, ses vergers, ses forêts ; de parcourir, à pieds ou à bicyclette, la vallée de la Moselle et ses boucles ; de découvrir la cité de Toul, ses remparts de Vauban, son musée d’art et d’histoire et son étonnant patrimoine architectural au pied du mont Saint-Michel... Et de prendre la "route du vin et de la mirabelle" qui, de Blénod-lès-Toul à Lucey, longe les côtes et invite à de belles découvertes naturelles ou gustatives.

    Un livre-promenade riche de l'histoire de ce pays et des belles images de ses paysages qui vous fera aimer le Toulois !

     

    ‡ Toulois. Pays, paysages, Philippe Bruant, éditions Gérard Louis, 2017, 84 p., ill. (15 €).

  • Malzéville, histoire paysage et patrimoine

    Les Ve Journées d'études meurthe-et-mosellanes de 2011 avaient choisi de porter leur regard sur Malzéville. Le choix de cette localité n’était évidemment pas anodin. Certes, il s’explique par la volonté de découvrir l’ensemble du territoire départemental. Mais, surtout, le choix de Malzéville s’est imposé par l’intérêt du site et de la situation de la localité, entre Meurthe et plateau, avec toutes les interdépendances générées par la richesse et la diversité de son patrimoine qui couvre une période chronologique allant du Moyen Âge aux "Trente glorieuses", et par l’appartenance de la commune à ce qui est depuis peu Nancy métropole.

    L’objectif des communications qui sont réunies dans ces actes, était d’aller à la rencontre des habitants mais aussi et surtout des Lorrains, de leur exposer l’histoire de cette ville et de faire découvrir un patrimoine original (La Douëra, l'église Saint-Martin, la militarisation du plateau...) qui fait partie du quotidien des Malzévillois mais paradoxalement méconnu.

     

    ‡ Malzéville. Histoire, paysage & patrimoine, Philippe Masson (dir.), éditions Gérard Louis, 2017, 141 p., ill. (20 €).

  • Lorrains sans frontières

    Cette publication reprend les grands thèmes développés dans le cadre des expositions présentées jusqu'au printemps prochain au Musée lorrain et au Musée des Beaux-Arts de Nancy autour des "Lorrains sans frontières".

    A travers des histoires d'exils, de voyages, de migrations, le lecteur découvre comment s'est dessiné le visage de la Lorraine actuelle et de ses habitants. Dans une région située au cœur de l'Europe, héritière d'un Etat indépendant, où l'histoire et la géographie ont été profondément marquées par le poids des frontières, les Lorrains sont parvenus à composer un territoire aux différentes facettes, aux identités plurielles. Sans oublier tous ces Lorrains qui ont quitté leur terre pour enrichir de nouvelles contrées comme le Banat, l'Algérie ou les Amériques...

    La publication donne quelques pistes afin de répondre à la question "Lorrains, qui sommes-nous ?"

     

    ‡ Lorrains sans frontières. La Lorraine, terre de migrations et de passages, Sophie Mouton (dir.), L'Est républicain éditions, 2017, 112 p., ill. (7,50 €).

  • Les ex-voto des Eparges et leur message mémoriel 1914-1918

    L'ouvrage s'attache à dresser l'inventaire et l'historique des ex-voto fixés aux murs de la chapelle de l'église Saint-Martin des Eparges à la suite de leur récente réhabilitation.

    Remis en lumière par des bénévoles du site des Eparges, ces ex-voto racontent le destin tragique de ces soldats dont la grande majorité avaient tout juste 20 ans et ont été portés "disparu".

    Leurs noms, gravés sur les plaques de marbre déposées par leurs familles en deuil après le conflit, s'effaçaient inexorablement. Après restauration de ces objets du souvenir, ces jeunes hommes, de Lorraine et de toute la France, sortent ainsi de l'anonymat et reprennent vie au travers de cet hommage qui leur est rendu.

     

    ‡ Les ex-voto des Eparges et leur message mémoriel 1914-1918, Claudine Boigegrain et Etienne Rondu, Les Publications de l'Esparge, 2017, 151 p., ill. (20 €).

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  • Bourmont (52) : commémoration du centenaire de la création de la 2e DI américaine

  • 10 ans d'acquisitions révélées au Musée du château de Lunéville

    Au soir du 2 janvier 2003, un terrible incendie consumait le château de Lunéville, résidence des derniers ducs de Lorraine et de Bar, et son musée.

    Près de six cents œuvres emblématiques présentées au public disparaissaient alors dans les flammes. Plus de dix ans après le sinistre, vient le temps d'un premier bilan.

    Les efforts impressionnants engagés permettent de faire revivre le musée et de reconstituer ses collections, pour un nouveau projet ambitieux au cœur d'un site emblématique de l'histoire du duché de Lorraine.

    De page en page, le musée du château de Léopold propose au lecteur une promenade inédite à la découverte de ses récentes acquisitions : portraits, manuscrits, meubles, céramiques, livres et instruments scientifiques, autant d'objets d'art ou du quotidien qui transportent l'amateur et le curieux au XVIIIe siècle, dans cette si aimable cour de Lunéville. Ils racontent aussi le palais, ses jardins et ses occupants.

    Alors que l'édifice historique retrouve peu à peu son éclat, le musée renaît de ses cendres et révèle l'identité lorraine avec ses nouveaux trésors dans ce splendide catalogue.

     

    ‡ Musée du Château des Lumières - Lunéville. 10 ans d'acquisitions révélées, collectif, Serge Domini éditeur, 2017, 215 p., ill. (35 €).

  • Originaux et cartulaires dans la Lorraine médiévale (XIIe-XVIe s.)

    Entourés des attentions des médiévistes, les cartulaires sont devenus un objet d’histoire. Ces recueils, résultant de la compilation d’actes par une institution ou une personne juridique, entretiennent des relations complexes avec les originaux, sources directes ou indirectes mises en œuvre par les cartularistes. Qu’il s’agisse de la sélection des matériaux ou du transfert d’informations du modèle à la cible, le travail accompli est affaire de choix, divers et multiples, dont il faut retrouver les logiques pour espérer comprendre les objectifs des hommes qui ont commandités et réalisés ces manuscrits. Même soumis à des contingences matérielles, les copistes conservent une certaine marge de manœuvre dans le traitement de leur documentation. Ils trient, classent ou reclassent les documents qu’ils accueillent et enfin transcrivent les actes en adoptant certains principes. Ce recueil d’études a pour but de renouveler la confrontation originaux-cartulaires, à travers l’analyse d’un recueil et de son chartrier ou grâce à l’exploration d’une question liée à la transcription, à travers plusieurs cartulaires.

    La question est ici approchée dans un cadre régional, en l’occurrence la Lorraine médiévale, principalement constituée des diocèses de Metz, Toul et Verdun – et occasionnellement étendue à l’ancienne Lotharingie. La chronologie est délibérément large (XIIe-XVIe siècles), donnant toute leur place aux expériences, parfois négligées, de la fin du Moyen Âge. À défaut d’aborder systématiquement le phénomène de la « mise en cartulaire », les dossiers ici réunis voudraient en enrichir les données et questionnements.

     

    ‡ Originaux et cartulaires dans la Lorraine médiévale (XIIe-XVIe siècles), Jean-Baptiste Renault (dir.), éditions Brepols, 2017, 245 p., ill. (75 €).

  • Nancy : retour du petit train "Paris-Méditerranée" pour la Saint Nicolas