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leuques

  • Aux origines des Alsaciens et des Lorrains

    Tout comme les Gaulois de Bretagne ou d'Auvergne, les peuples celtes installés dans l'Est de la France actuelle ont, depuis le deuxième millénaire avant J.-C., marqué leur territoire et laissé de nombreux témoignages sur une période riche et féconde.

    Leur intégration ultérieure à l'empire romain a bouleversé leur mode de vie et mené à un essor remarquable : tout comme les Gallo-Romains de Lyon ou d'Arles, Médiomatriques, Trévires, Leuques, Triboques et Rauraques ont construit des cités, bâti des aqueducs, aménagé des thermes, organisé des combats de gladiateurs dans leurs amphithéâtres.

    Nous guidant à travers les multiples vestiges architecturaux répartis sur les territoires alsaciens et lorrains, et les nombreux objets conservés dans les musées de la région, Nicolas Mengus restitue l'histoire et la vie quotidienne de ces peuples présents jusqu'à la chute de l'Empire romain d'Occident au Ve siècle.

    L'ouvrage propose de nombreuses notices archéologiques consacrées aux nombreux sites encore visibles aujourd'hui, qui invitent à visiter les traces laissées par ces peuples oubliés. Mais qui n'en constituent pas moins nos ancêtres !

     

    ‡ Aux origines des Alsaciens et des Lorrains, Nicolas Mengus, éditions La Nuée Bleue, 2017, 280 p., ill. (25 €).

  • Les décors peints et stuqués dans la cité des Médiomatriques (Ier-IIIe s. ap. JC)

    Il s'agit de la premier synthèse des résultats du programme de recherche intitulé "Les enduits peints gallo-romains sur les territoires des Leuques et des Médiomatriques". Consacré à Metz-Divodurum, il regroupe les contributions de chercheurs appartenant à différentes institutions et services de l'archéologie. Il offre un corpus exhaustif de plusieurs ensembles d'enduits peints souvent inédits mis au jour dans le chef-lieu des Médiomatriques. L'ouvrage prend en compte aussi bien le mobilier anciennement découvert que le plus récent prélevé lors d'opérations d'archéologie préventive durant ces trente dernières années.

    Témoin précieux et exceptionnel des élévations des constructions antiques dont il ne reste plus que des traces ténues, les enduits peints s'intègrent dans une réflexion globale sur l'architecture et l'habitation antique en Lorraine.

    Le livre passe en revue le contexte historique de l'antique Divodurum ainsi que l'histoire de la recherche archéologique à Metz et présente les peintures par site suivant un ordre chronologique.

     

    ‡ Les décors peints et stuqués dans la cité des Médiomatriques (Ier-IIIe siècle p.C.) - I. Metz-Divodurum, Dominique Heckenbenner et Magali Mondy (dir.), éditions Ausonius, 2014, 269 p., ill. (50 €).

  • Vosges : "Vivre à la romaine"... à Epinal et à Grand

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  • Mémoire des Leuques

    mémoire des leuques.jpgLe temps du rêve en Lorraine... Voilà un livre étonnant, surprenant même, aux frontières de l'Histoire et des mythes. L'auteur est bien connu pour sa proximité avec le monde celtique. Il nous invite à partir à la découverte de cette mémoire des Leuques, peuplade qui occupait le sud de la Lorraine actuelle avant la conquête romaine.

    Toul était la capitale de la cité leuquoise. Mais, un grand nombre de sites portent encore les traces de cette civilisation gauloise : Grand, Scarpone (aujourd'hui Dieulouard), Naix, Boviolles, Soulosse, Escles, La Bure (Saint-Dié)... Les traditions ancestrales, contes, légendes, croyances, durablement ancrées dans "l'esprit lorrain" témoignent d'une fidélité aux rêves et confirment la nécessité, en ce début du XXIe siècle, d'une meilleure compréhension de notre histoire commune.

    C'est ce à quoi s'attache Jean-Michel Hans. Il a collecté patiemment ces mythes, ces traditions populaires. Il les a étudié. Et c'est par respect pour les générations qui nous les ont légués qu'il nous les présente dans son dernier ouvrage.

    A travers ces mythes et ces traditions "leuquoises" chacun pourra mieux se connaître... et renouera avec le temps des rêves perdus.

     

    >> Mémoire des Leuques. Le temps du rêve en Lorraine, Jean-Michel Hans, Gérard Louis éditions, 2010, 187 p., ill. (24,90 €).

  • Patientes fouilles à Boviolles (Meuse)

    Les archéologues fouillent l'oppidum de Boviolles afin de trouver des preuves permettant de comprendre pourquoi ce site a été abandonné au profit de Nasium.

    fouilles boviolles (meuse).jpgIls sont une dizaine, courbés, une langue de chat dans une main, l'autre prête à saisir un tesson ou un clou de semelle de légionnaire romain.

     

    Ce sont les fouilleurs qui, depuis un mois, ont entrepris de dégager en plein champ une langue de terre afin d'appuyer quelques théories sur la migration entre le Ier siècle avant J.-C. et le IIe siècle. En effet, un oppidum de 50 hectares situé à Boviolles semble avoir été déserté par la population au profit de Nasium. « Il y a bien sûr plusieurs hypothèses comme l'eau. Il n'y a pas de source dans cette zone, ou peut-être la proximité à Nasium de voies permettant le commerce », explique Bertrand Bonaventure qui, avec Thierry Dechezleprêtre, dirige ce chantier de fouilles supporté d'une part, par le conseil général et de l'autre, par la DRAC avec la participation d'une association, La Cité des Leuques.

     

    fouilles boviolles.jpgAvant de pouvoir répondre à cette question, qui fait l'objet de cette campagne de fouilles, plusieurs méthodes de prospection ont été entreprises : aérienne, pédestre, géophysique et bien sûr, des sondages. « La méthode géophysique, qui consiste à mesurer le champ magnétique terrestre nous a permis, avec les autres méthodes, d'élaborer une carte. Chaque point sur cette dernière représente des trous qui ont été creusés puis bouchés au fil des ans notamment par des éléments organiques. Ils deviennent visibles et nous indiquent la présence de chemins », précise l'archéologue avant de se diriger vers une tranchée où les fouilleurs viennent de découvrir un élément de bois. Une poutre calcinée ayant par conséquent résisté au temps. « Il est probable qu'un incendie se soit déclaré ici. Nous allons pouvoir, grâce à une autre méthode scientifique, en regardant l'écartement des fibres, dater à une vingtaine d'années près, l'abattage de l'arbre. Nous sommes sur une cave et nous prélevons divers échantillons qui seront analysés pour mieux connaître leurs origines et le pourquoi de leur présence ».

     

    Les archéologues, grâce aux trous visibles sur leur carte, peuvent choisir leur lieu d'intervention et parfois reconstituer un bâtiment. Le mobilier trouvé sur le lieu permet de dater et de caractériser ce dernier. On sait ainsi que le travail métallurgique a été exécuté à certains endroits. Ce qui étonne les fouilleurs, c'est la faible profondeur - 30 centimètres - à laquelle ils ont découvert cette voie et les nombreux clous provenant des semelles des sandales des légionnaires.

     

    Sur les cinquante hectares, aucune trace de cimetière, ni de lieux de culte. Là aussi une réponse peut être donnée : « Le glissement de la population vers Nasium a dû se faire doucement et le cimetière gaulois a continué à servir après l'invasion romaine. Il en va de même pour les lieux de culte, les dieux étant eux aussi au fil du temps récupérés. Ce que nous savons aujourd'hui c'est qu'il n'y a pas eu de violence ni de bataille sur le site », précise l'archéologue. À Nasium une autre équipe d'une dizaine de fouilleurs est aussi à pied d'œuvre, réfléchissant aux mêmes questions.

     

    [d’après l’Est Républicain | 27.08.09]