Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 63
-
Journées d'histoire régionale : "A table en Lorraine" - 7 & 8 mars 2015 à Pont-à-Mousson
-
Cimetière juif de Sarre-Union : un coup des Antifa
Beaucoup d’entre nous ont remarqué l’étrange silence des médias à propos des cinq « jeunes » suspectés de la profanation du cimetière de Sarre-Union.
C’est fou comme on peut être mauvaise langue, parfois… Beaucoup d’entre nous ont remarqué l’étrange silence des médias à propos des cinq « jeunes » suspectés de la profanation du cimetière de Sarre-Union. Cinq jeunes qui, à n’en pas douter, n’étaient pas issus de la bourgeoisie locale, n’étaient ni blonds aux yeux bleus, ni fils de…, ni membres du FNJ, ni catholiques. Rien de tout cela, sans quoi leurs noms auraient été donnés en pâture à l’opinion sans scrupules ni délai. Bref, quelques-uns d’entre nous se sont dit que, peut-être, ce silence patronymique dissimulait –maladroitement- des « chances pour la France », déséquilibrées, dont les « opinions religieuses » (sic) – dixit un élève du lycée interrogé mercredi par France Info – pouvaient potentiellement véhiculer un certain antisémitisme. Suivez mon regard…
Loupé ! C’est Le Monde, journal officiel de la bien-pensance, qui dévoile le premier le pedigree de ces charmants bambins. Commentaire de texte :
« Pierre B. aime la musique métal, le look punk-gothique, les capuches, les bracelets cloutés, les Doc Martens, les colifichets avec des têtes de mort. » Voilà qui vous plante le décor, il faut bien avouer d’emblée à qui on a affaire. Mais, la faute étant avouée, il faut relativiser et faire de ce gothique un gentil garçon : « C’est un grand gars blond aux yeux bleus rieurs, plutôt fluet, avec une bonne bouille d’ado de son âge et de son temps. » Chez moi, les bonnes bouilles d’ados de leur temps n’ont aucune appétence pour le style gothique… Admirez le retournement sémantique.
« Après le collège où il était un élève sans problème, il a choisi de préparer un CAP d’agent de sécurité, sa passion. » Eh bien voilà un garçon bien sous tous rapports, qui veut s’intégrer en devenant videur de boîte. Avec un look métal, nul doute qu’il rencontrera un franc succès…
Chacun sera donc convaincu que ce riant adolescent à la bonne bouille ronde – genre petit garçon des histoires de Pierre Probst – n’a pas le profil d’un affreux nazi. Mais le meilleur est pour la fin : Pierre a un ennemi, le fascisme ! On apprend qu’il porte des slogans antifascistes sur ses vêtements. On ne sait jamais, avec le nombre de sectateurs de Mussolini qui traînent dans les rues ces derniers temps, on n’est jamais assez prudent. « Si on parlait du Front National, il se mettait sur ses deux pattes arrières et se mettait à grogner » témoigne un de ses camarades. « Il prétendait se battre contre le fascisme et était très remonté contre la police ». Ben voyons…
Voilà nos bien-pensants bien ennuyés. Sans doute l’un d’entre eux tweetera bientôt « putain je suis dégoûté que ce ne soit pas un membre du Front national ». Déçu aussi ce député socialiste qui faisait il y a quelques jours le lien entre la profanation et les résultats du FN aux dernières élections à Sarre-Union. Il va falloir inventer autre chose. Par exemple que la stratégie Philippot d’ouverture à gauche a si bien réussi que certains antifas sont en réalité des cryptofascistes dissimulés sous de longs manteaux noirs, qui évoquent irrésistiblement les agents de la Gestapo.
Décidément le fascisme n’est plus ce qu’il était. Il déçoit. On en attendait mieux. Reste à savoir comment faire face à cette mauvaise nouvelle. Sans doute par un enterrement de première classe de cette affaire, grâce à la bienveillance d’un juge pour enfants qui renverra ces bonnes bouilles d’ados chez leurs parents avec une sévère admonestation. Et avec la bénédiction de Madame Taubira…
[François Teutsch, avocat | Boulevard Voltaire]
-
Musée lorrain de Nancy : un projet de rénovation contesté
Le 23 février prochain sera examiné le projet de ville où l’on devrait reparler du Musée lorrain.
Il existe une sourde opposition au projet de rénovation du Musée Lorrain installé dans le palais ducal. Pas tant à gauche où le coût est surtout critiqué que parmi de nombreux défenseurs du patrimoine. Ceux-ci ont cristallisé leur opposition au sein du « Collectif Emmanuel Héré ».
Maurice Noël, ancien professeur d’histoire en retraite, ancien membre du conseil d’administration du Musée Lorrain du temps du doyen Beau et de Charles Sadoul, membre de l’Académie de Metz et ancien président de l’Académie de Stanislas fait partie de ces personnalités critiques du projet.
« Le principe d’un projet de rénovation de tout cet ensemble est bon dans son principe, mais c’est sa déclinaison qui ne convient pas. En particulier ce grand rideau de verre qui revient à faire une tour Thiers dans le sens de la longueur ».
Pour mémoire, la cour actuelle du Palais Ducal/Musée lorrain verrait détruits tous les pavillons bas dans le fond de cour, dont l’écurie bâtie du temps de Stanislas en 1766. A la place serait édifié ce mur de verre sérigraphié, qui pourrait ou non contenir l’actuel mur de séparation entre le jardin du gouverneur et la cour du Palais.
Ce mur ferait environ 7,50 m de haut. « La forme même de ce bâtiment allongé en forme de parallélépipède rectangle sera source d’innombrables défauts d’étanchéité du toit, comme au Centre Pompidou de Metz. Une toiture plate en Lorraine est une hérésie. Cette forme n’est pas étudiée pour nos climats. »
Le sous-sol suscite aussi le scepticisme de Maurice Noël. « Il est gorgé d’eau et fragile. Il est absurde de vouloir y installer des salles avec un amphithéâtre. A côté, il y a le Palais du gouvernement qui n’a plus aucune affectation et pourrait très bien accueillir toutes ces nouvelles salles ».
Le coût paraît exorbitant selon l’historien. « Le projet va coûter une somme d’argent colossale en période de vaches maigres. 40 M€ avec la rénovation du musée pour la première tranche. Et ce ne sera pas fini, puisqu’après viendront la rénovation de la chapelle des Cordeliers avec un passage souterrain, et la rénovation du Palais du gouvernement qui n’a pas d’affectation pour le moment, sinon des salles de réception. » Le parti pris du rideau de verre suscite aussi des critiques de fond. « On discerne la volonté de faire comme à Paris la Pyramide du Louvre. Mais l’espace est ici beaucoup plus contraint. »
Des raisons archéologiques risquent d’ailleurs de retarder le projet. « La commission nationale des monuments historiques a poussé les hauts cris à propos du projet et exigé des sondages archéologiques avant tous travaux. »
Que faut-il faire, alors ? « Renoncer au rideau de verre, utiliser le Palais du gouvernement pour l’instant laissé pour compte, et monter un projet plus modeste, moins dispendieux, en accord avec le génie des lieux ».
On devrait en savoir plus sur l’évolution du dossier lors de la présentation du projet de ville du 23 février prochain au conseil municipal.
[d’après ER]
-
Sainte Jeanne d'Arc, vierge et martyre
Dans cet ouvrage, l'auteur retrace la vie et la mission de la sainte de la Patrie. On y contemple ce parallèle saisissant entre sainte Jeanne d’Arc et le Christ, tout en saisissant enfin l'abominable machination de l’évêque Cauchon au cimetière de Saint-Ouen. Non, jamais Jeanne d'Arc n’a abjuré quoi que ce soit, et sa passion, ainsi que son martyre, sont le sceau de la vérité sur toute sa mission.
S'appuyant sur l'étude méconnue du colonel Boulanger parue en 1956 sur le thème "7 juillet 1456, enterrement de l'affaire Jeanne d'Arc, triomphe de l'université de Paris", l'auteur de "Sainte Jeanne d'Arc, vierge et martyre" apporte la démonstration incontestable que Jeanne n'a jamais abjuré. Sœur Hélène dévoile les mensonges et falsifications des juges du procès de 1431 mais aussi, et c'est la nouveauté, ceux de leurs confrères du procès de "réhabilitation" en 1456, ces derniers cherchant à excuser et couvrir les premiers. Les documents, en particulier ceux de la réhabilitation, affirmant que notre Jeannette a abjuré mais sans comprendre ou simplement par une peur bien concevable du bûcher, sont des faux, visant en réalité à réhabiliter... la Sorbonne.
Un ouvrage surprenant à découvrir.
‡ L'ouvrage "Sainte Jeanne d'Arc, vierge et martyre" peut être commander au prix de 24,50 € (franco) à : Editions de la Contre-Réforme Catholique, BP 3, 10260 Saint-Parres-lès-Vaudes.
-
Mercredi des Cendres : entrée en Carême
Imposition des cendres, pontifical de Guillaume Durand, vers 1357.
-
Baccarat (54) : exposition "Paysages d'ici et d'ailleurs par Gilles Fabre"
Rétrospective hommage de peintures de Gilles Fabre « Paysages d’ici et d’ailleurs »
Du 2 février au 21 mars 2015
« Paysages d’ici et d’ailleurs » :
un panel d’huiles, dessins et lithographies représentant des paysages de Lorraine, de Paris et de l’étranger, bouquets...
A découvrir à la galerie de l’Hôtel de Ville de Baccarat.
-
Vaucouleurs (55) : fête du départ de Jehanne d'Arc le 22 février 2015
-
Chaumousey (88) : l'église paroissiale en chantier
[VM]
-
Souscription pour l'acquisition de deux statues de la Renaissance lorraine
La Ville de Toul lance une souscription auprès de la Fondation du Patrimoine afin d'acquérir deux statues polychromes du XVIe siècle représentant sainte Marie-Madeleine et sainte Catherine d'Alexandrie.
Ces deux statues seront destinées à enrichir les collections du Musée d'Art et d'Histoire de Toul.
La taille des statues (1,39 m et 1,36 m), mais aussi leur polychromie, pieusement conservée depuis l’origine, ainsi que leur excellent état de conservation, nous permettent aujourd’hui d’admirer un art de la Renaissance flamboyant, vibrant de couleurs et d’une vie palpable.
La qualité d’exécution de ces sculptures en pierre de taille, s’apprécie dans l’élégance des deux saintes, représentées debout, dans une attitude sereine. Les costumes sont gracieux, admirablement ornés de détails délicats. Les visages charmants expriment à travers des traits fins, toute la noblesse des personnages mais aussi leur bienveillance. Ils semblent animés par un souffle de vie.
Enfin, les attributs des deux saintes femmes sont clairement représentés, la roue du supplice et le livre en main pour Catherine d'Alexandrie, le pot à onguent pour Marie-Madeleine. A leurs pieds sont figurés des donateurs agenouillés, mains jointes, dans une attitude et une dimension empreintes de modestie. Ces personnages à eux seuls méritent une étude poussée qui pourrait conduire à la connaissance précise de leur commanditaire, sans doute évêque ou chanoine de Toul.
Ces deux statues, chefs d’oeuvres inédits de l’époque Renaissance, sont de surcroît des exemples rares de la statuaire Lorraine du XVIe siècle, à rapprocher par leur qualité d’exécution, des statues connues de Champagne ou de Flandres, telles qu’on peut en voir au Musée du Louvre. Les conserver en Lorraine, dans la ville pour laquelle elles ont été commandées, est une opportunité unique, fruit d’une histoire déjà riche de mécénat, de sauvegarde et de découverte.
‡ Plus d'info et don défiscalisé sur le site de la Fondation du Patrimoine Lorraine ici https://www.fondation-patrimoine.org/fr/lorraine-15/tous-les-projets-722/detail-acquisition-de-deux-statues-renaissance-a-toul-31611
-
"Des Racines et des Ailes" au Pays des Abbayes
-
L'Echo des Trois Provinces n° 174 est paru
Ce numéro de fin d'hiver de l'Echo des Trois Provinces, le magazine des habitants des confins de la Lorraine, de la Franche-Comté et de la Champagne, vous convie à une balade dans son histoire, son patrimoine et la vie de ses villages et bourgs ruraux.
Au sommaire :
- le préventorium d'Isches
- l'épicerie communale d'Isches
- histoire de la reconstruction de la collégiale de Darney
- la piscine eucharistique de l'église de Varennes-sur-Amance
- centenaire de la mort du général Marcot à Vauvillers
- inauguration des panneaux sur les camps de la Délivrance à Villotte
- Peu d'Aquet, 70ème anniversaire du maquis
- histoire de la cuisine
- les cahiers de Melle Marchal (1914-1918) et l'hôpital complémentaire de Martigny-les-Bains pendant la Grande Guerre
- projet de parc naturel régional : les réponses à vos questions
- la vie des associations et les animations à venir
‡ L'Echo des Trois Provinces est distribué gratuitement sur le secteur. Il est également disponible sur abonnement. Renseignement : tresorerie.adp3p@Yahoo.fr
-
Charles le Téméraire
Charles le Téméraire et la Lorraine. Une histoire qui se termine mal...
Et pourtant, Charles le Téméraire est une des figures les plus brillantes de la fin du Moyen Âge, mais il brille d'un éclat crépusculaire. Cet homme intelligent, cultivé, organisateur hors pair, débordant d'énergie et d'une capacité de travail étonnante, est en même temps un personnage inquiétant.
Duc de Bourgogne, il règne sur une étonnante collection de territoires allant de la Hollande au sud du Jura, dont il rêve de faire un royaume indépendant entre la France et le Saint Empire. Sa cour est la plus brillante d'Europe et il est redouté par tous les souverains. Il est l'homme qui a fait trembler Louis XI à Péronne, qui a défié l'empereur et a placé Edouard IV sur le trône d'Angleterre.
Mais son ambition démesurée lui fait perdre le sens des réalités. De son propre aveu, il préfère être craint que méprisé. Il règne par la peur et est capable des pires atrocités, comme la destruction de Liège. Obstiné, trop sûr de lui, ce téméraire méprise ses adversaires et subit deux terribles défaites contre les Suisses avant de périr misérablement dans la neige, à moitié dévoré par les loups, sous les murailles de Nancy, un certain 5 janvier 1477, face au duc de Lorraine René II...
Destin tragique et fin sinistre d'un prince austère, mélancolique et impitoyable dont la chute signe la mort de la féodalité au profit du royaume de France. Et ruine cette grande ambition de recréer l'ancienne Lotharingie, s'étendant de la Mer du Nord jusqu'au nord de l'Italie... ainsi que le rêve de voir Nancy, érigée par la volonté du Grand Duc d'Occident, nouvelle capitale de ce royaume d'entre-deux.
‡ Charles le Téméraire, Georges Minois, éditions Perrin, 2015, 543 p. (25 €).
-
Témoignage du Père Gérard Pierré : huit mois à Dachau
Né en 1923 dans les Vosges, Gérard Pierré entrera en résistance durant la Seconde Guerre mondiale via le scoutisme et sera arrêté par l'occupant allemand lors de la reddition du maquis de Grandrupt, en forêt de Darney, en septembre 1944. Déporté au camp de concentration de Dachau, il en sortira en avril 1945 profondément marqué par ces huit mois de cauchemar et d'enfer. Entré chez les Jésuites, il prendra en charge différents ministères pastoraux notamment auprès des Compagnons du Devoir à Troyes, où il a pris sa retraite.
Il intégrera la "baraque des prêtres" de Dachau grâce à sa situation d'étudiant en théologie ; Dachau avait la spécificité en effet de regrouper tous les prêtres catholiques et les ministres des autres religions chrétiennes déportés pour fait de résistance dans les régions occupées par les nazis.
Le Père Pierré nous fait partager ses moments de souffrance et surtout ceux auprès desquels il apporta réconfort et soutien moral. Avec une grande honnêteté, il nous rappelle que le clergé déporté bénéficiait d'une espèce de "privilège" à Dachau, puisque ses membres n'étaient pas envoyé au travail dans des kommandos d'usines ou de carrières.
Il s'agit d'un "parcours" spécifique de déporté, celui d'un ecclésiastique confronté à la souffrance, à la déshumanisation, à la désespérance et au questionnement de la foi en Dieu.
Ces souvenirs sont complétés par des dessins d'un déporté qui témoignent, eux aussi, de l'horreur des camps de la mort nazis.
Pour les paroissiens du secteur de Monthureux-sur-Saône - Bleurville (Vosges), rappelons que le Père Pierré a un lien de parenté avec l'abbé Pierre Maillard (décédé en 2005), qui fut curé de Monthureux, et Mgr Armand Maillard, actuel archevêque de Bourges. Il assura pendant plusieurs années durant les vacances d'été, le remplacement des curés du secteur, notamment les abbés Houot et Villaume à Bleurville.
‡ Témoignage. Huit mois à Dachau, Père Gérard Pierré, éditions AFMD 49, 2013, 120 p., ill. (13 € franco). Disponible auprès de : AFMD 49, 3 rue des Fauvettes, 49070 Beaucouzé.
-
Nouveau canton de Darney (88) : Alain Roussel candidat à sa réelection
[VM]
-
Qui sont les cathos aujourd'hui ?
Ce que, dans les médias, on appelle "la crise" de l'Eglise catholique en France est devenue un lieu commun sociologique : 56 % des Français se disent encore catholiques mais seulement 4,5 % assistent à la messe chaque semaine.
En Europe, la France est aujourd'hui l'un des pays de culture catholique où l'observance religieuse est la plus faible : déclin des baptêmes, des ordinations, du nombre de pratiquants, laïcisme gouvernemental...
Bien des interprétations de ce déclin ont déjà été faites, mais quel est le point de vue des catholiques sur ce qui leur arrive ? Comment se représentent-ils et pensent-ils les évolutions de leur Eglise ?
Pour le savoir une enquête de grande ampleur a été réalisée par une structure regroupant plusieurs organisations d'essence catholique. Le catholicisme français apparaît ainsi sous un jour nouveau : la "crise" de l'Eglise dépend moins des évolutions que les statistiques donnent à voir, que des diagnostics qui sont établis à partir d'elles. Elle se traduit donc avant tout par un conflit d'interprétation sur la qualification de ce qui est en crise et sur les remèdes à adopter.
Cet ouvrage présente un panorama de la manière dont les catholiques vivent et analysent ce contexte de crise et les propositions qu'ils formulent pour en sortir. In fine, c'est à une véritable exploration des multiples sensibilités de l'archipel catholique que le lecteur est invité.
‡ Qui sont les cathos aujourd'hui, Yann Raison du Cleuziou, éditions Desclée de Brouwer, 2014, 332 p. (18,90 €).
-
Les forêts de Ravel
En mars 1916, au début de la bataille de Verdun peu après avoir achevé son Trio en la majeur, le musicien Maurice Ravel rejoint Bar-le-Duc puis Verdun. Il a 41 ans.
Engagé volontaire, remonté en toute hâte de son lieu de villégiature du Pays Basque, conducteur d'ambulance, Ravel est chargé de transporter jusqu'aux hôpitaux de campagne des hommes broyés par l'offensive allemande.
Dans son roman, Michel Bernard le saisit à ce tournant de sa vie, l'accompagne dans son difficile retour à la vie civile. il ne le quittera plus jusqu'à son dernier soupir.
A travers le vibrant portrait de l'homme et de l'artiste, l'auteur montre comment "l'énorme concerto du front" n'a cessé de résonner dans l'âme de Maurice Ravel. Et dans son œuvre musicale.
‡ Les forêts de Ravel, Michel Bernard, éditions de La Table Ronde, 2015, 176 p. (16 €).
-
Val-et-Châtillon (54) : "Des artistes lorrains dans la Grande Guerre"
-
Le Dombasle de ma jeunesse
Vous êtes sûrement nombreux à connaître les dessins et les caricatures du Lorrain Philippe Bajolet. Illustrateur d'ouvrages pour la jeunesse, créateur de cartes postales illustrées, notre dessinateur est aussi écrivain à ses heures. Et avec un beau brin de plume (l'autre Philippe de Dombasle - Claudel - n'a qu'à bien se tenir) !
Dans ce modeste ouvrage, il a rassemblé ses souvenirs de gamin de Dombasle-sur-Meurthe, cité posée à quelques lieues de la capitale ducale. Il nous fait revivre avec poésie et humour ses années de jeunesse dans la cité du sel et sa vie d'adolescent dans les années 1960 : à l'école, à la maison, dans les rues du quartier du Maroc, avec les personnages qui hantaient le Dombasle de ces années-là, Philippe Bajolet nous conte pour notre plus grand plaisir ses moments d'enfance, d'insouciance, de naïveté, de candeur.
De la nostalgie un peu, de l'humour certainement, de l'amour pour sa petite patrie beaucoup. Et aussi une bonne dose d'humanité et de reconnaissance pour tous ceux qui ont fait le Bajolet devenu désormais adulte !
Une sorte d'autobiographie... Sans se prendre vraiment au sérieux !
Notre auteur, enseignant spécialisé à l'Education nationale, a déjà publié plusieurs textes de souvenirs dans La Nouvelle revue lorraine ainsi que de nombreuses illustrations d'articles.
‡ Le Dombasle de ma jeunesse, Philippe Bajolet, éditions de la Liseuse, 2014, 88 p., ill. de l'auteur (16 €). Disponible à la Librairie La Liseuse, 96 rue Gabriel-Peri, 54110 Dombasle-sur-Meurthe.
-
A propos d'arbres en bordure de routes
Route départementale bordée d'arbres en Lorraine en 1959.
-
La baraque des prêtres à Dachau, 1938-1945
De 1938 à 1945, 2 720 prêtres, religieux et séminaristes sont déportés dans le camp de concentration de Dachau, près de Munich. Regroupés dans des blocks spécifiques – qui conserveront pour l'histoire le nom de "baraques des prêtres", 1034 d'entre eux y laisseront la vie.
Polonais, Belges, Allemands, Français, Italiens, Tchèques, Yougoslaves : derrière les barbelés de Dachau, l'universalité de l'Église est palpable. Ces hommes qui, dans une Europe encore christianisée, jouissaient d'un statut respectable, parfois éminent, se retrouvent projetés dans une détresse absolue.
La faim, le froid, les maladies, le travail harassant, les coups des SS et des kapos, les expériences médicales ou les transports d'invalides ont raison de ces hommes de tous les âges. Quelques-uns sombreront dans le désespoir et s'effondreront, d'autres – la grande majorité d'entre eux – ne fléchiront pas, soutenus par leur foi. Partageant le sort commun des déportés, les prêtres de Dachau s'efforcent de maintenir intacte leur vie spirituelle et sacerdotale. Une chapelle, la seule autorisée dans tout le système concentrationnaire, leur apporte un secours considérable.
Cette expérience unique dans l'histoire de l'Église éclaire d'un jour nouveau les rapports entre le nazisme et le christianisme.
Près de 70 ans après sa libération, le camp de concentration de Dachau demeure le plus grand cimetière de prêtres catholiques du monde.
[Le Monde]
‡ La baraque des prêtres. Dachau, 1938-1945, Guillaume Zeller, éditions Tallandier, 2015, 314 p. (20,90 €).
-
Trois départements pour un parc naturel régional
[Vosges Matin]
-
Val d'Ajol (88) : foire aux andouilles les 14, 15 et 16 février 2015
-
Les Eparges (1914-1918) : Français et Allemands face à face sur les Hauts de Meuse
Les Eparges demeurent un des hauts lieux de la Première Guerre mondiale situé à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Verdun. Bien connu des amateurs de ce conflit, la notoriété de ce site est due en grande partie à Ceux de 14, œuvre magistrale de Maurice Genevoix qui a rendu compte avec une grande sensibilité et une grande précision des terribles combats qui s'y sont déroulés en 1915.
Les visiteurs qui se rendent aujourd'hui sur la crête des Eparges cheminent jusqu'au monument du point X pour y embrasser du regard le magnifique panorama qui s'ouvre sur la plaine de la Woëvre. Si les nombreuses traces, dont les plus spectaculaires sont les entonnoirs de mines, le cimetière militaire et les monuments, rappellent la lutte acharnée, la "lecture" de ce champ de bataille n'est pas toujours aisée et on peine parfois à identifier les enjeux des combats qui ont eu lieu sur cette partie des Hauts de Meuse.
Dans cet ouvrage, les auteurs présentent à hauteur d'hommes, les différentes étapes de la lutte qui a opposé combattants français et allemands sur ce petit éperon entre septembre 1914 et septembre 1918. S'appuyant sur des archives françaises et allemandes non exploitées jusqu'alors, sur une riche iconographie et sur de nombreux témoignages souvent inédits, les historiens apportent un regard nouveau sur ce face à face impitoyable où toutes les énergies et les techniques ont été employées pour détruire l'adversaire.
Un documentaire DVD de 60 mn permet de suivre les auteurs à la découverte de l'histoire sur le chemin des Eparges.
‡ Les Eparges (1914-1918). Français et Allemands face à face sur les Hauts de Meuse, Nicolas Czubak et Pascal Lejeune, éditions Dacres, 2014, 286 p., ill., DVD inclus (20 €).
-
Frain (88) : dernière messe de l'abbé Febvet
Dimanche 1er février 2015, en l’église Saint-Martin de Frain, la foule des fidèles est venue nombreuse pour entourer leur prêtre, l'abbé Pierre Febvet, lors de sa dernière messe célébrée avec la communauté catholique de la grande paroisse Bhx Jean-Baptiste Ménestrel.
A l'issue, une réception organisée par la municipalité rassemblait les fidèles autour du curé Febvet.
Curé de la paroisse de Frain depuis 1955, l'abbé Febvet rejoint, à 92 ans, la maison de retraite de Portieux après un ministère de 60 ans dans cette paroisse rurale de l'ouest vosgien ; "exploit" exceptionnel pour un prêtre au XXe siècle, ce sera son seul et unique ministère !
Bonne retraite Monsieur le curé et priez bien pour nous et pour le diocèse de Saint-Dié !
-
La Nouvelle revue lorraine n° 30 : la Lorraine équestre
Dans son édito', Jean-Marie Cuny rappelle fort justement que La Nouvelle revue lorraine - et avant elle, La Revue lorraine populaire - vient de fêter son quarantième anniversaire. C'est plus de 12 000 pages consacrées à l'histoire de notre Lorraine, à son patrimoine historique, à ses traditions et à ses illustres enfants qui ont été éditées à ce jour ! Un record dans l'édition régionaliste (nous ne parlons pas bien sûr du Pays Lorrain qui a désormais dépassé les 100 ans...).
En abordant la 41ème année de son existence, avec toujours de nouveaux collaborateurs représentant les différentes sensibilités et pays de Lorraine, La Nouvelle revue lorraine de février-mars 2015 propose un riche sommaire qui saura égayer vos soirées de lecture, et notamment un dossier sur "la Lorraine équestre" :
- une commode du nain Bébé identifiée ?
- les vitraux de la cathédrale de Toul
- les solitaires d'Aureil-Maison
- le monument commémoratif 1870-1871 de Darney
- Neufchâteau, août 1914
- lettres nancéiennes de Léon Deubel (1879-1913)
- patronymes des églises lorraines
- Saint Nicolas, encore un peu...
- nouvelle lorraine : la frâhou d'la fénêtrote
- des hommes et des lieux à Gérardmer
- la légende du pendu de Martimprey
- Nicolas Herman, le mystique lorrain
- les caricatures du commandant Eugène Louis Bucquoy
- le cheval au féminin : quelques cavalières lorraines
- le cheval pratique en Lorraine
... Et les habituelles rubriques : les info's lorraines, les recension des livres publiés en Lorraine, les nouvelles du Jean-Marie.
‡ La Nouvelle revue lorraine est en vente dans toutes les bonnes librairies en Lorraine et sur abonnement en adressant ses coordonnées postales et le règlement (38 €, 6 numéros ; chèque à l'ordre de "SEP Helenus - La Nouvelle revue lorraine") à : La Nouvelle revue lorraine, Le Tremblois, 54280 Laneuvelotte.
-
La chandeleur, un rite païen christianisé
[L'Abeille]
-
Ermitage Notre-Dame de Bermont (88) : les activités 2015
Notre-Dame de Bermont et sa statue de Jeanne d'Arc par Boris Lejeune [cl. ©H&PB].
L'association Notre-Dame de Bermont - Sainte Jehanne d'Arc propose cette année les activités suivantes à l'ermitage de Bermont (commune de Greux, Vosges) :
- nuits de prières les 30 et 31 mai, et 14 et 15 août
- 30 mai : assemblée générale de l'association pour la fête de sainte Jeanne d'Arc
- 15 août : messe et procession pour la fête de l'Assomption
- 26 et 27 septembre : 2èmes Journées johanniques
L'association projette d'installer pour cet automne deux nouvelles statues dans la chapelle : sainte Clotilde et sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.
‡ On peut adhérer à l'association ou souscrire à la réalisation des nouvelles statues en contactant ermitage@nd-bermont.fr
-
Renseignement et avant-guerre de 1914 en Grande Région
‡ Consultez le programme des journées d'études du CRULH des 19-20 février 2015 ici Programme renseignement 1914_CRULH.pdf
-
Retrouver l'histoire
Et si, à force de renier le passé, nous avions renoncé à tout avenir ? Et si, à force d'exalter l'individualité, nous étions devenus incapables de communauté ? Et si, à force de vanter la diversité, nous avions oublié l'unité ?
Refusant la fatalité, récusant les mythes dorés comme les légendes noires, ce livre montre que l'exception française tient à l'histoire de France.
Convoquant les hommes et les femmes qui l'ont bâtie, les penseurs qui l'ont méditée, appelant aux discours de Jaurès, Clemenceau, de Gaulle, entrant en dialogue avec Charles Péguy et Simone Weil, Pierre Nora et Régis Debray, Louis Manaranche déroule ici les actes fondateurs de la nation française, de l'avènement de Louis XIII à l'assassinat des Girondins par les Jacobins, des Trente Glorieuses à la construction européenne, et interroge jusqu'au récent projet de réforme de la carte territoriale ou l'état présent de la laïcité.
Voulant "raison garder", selon le maître mot de la monarchie comme de la république, cet essai vif et flamboyant constitue un antidote à la crise morale ambiante.
‡ Retrouver l'histoire, Louis Manaranche, éditions du Cerf, 2015, 128 p. (12 €).
-
Vagney (88) : requiem pour l’église Sainte-Cécile
L’église Sainte-Cécile de Vagney-Zainvillers, construite au XIXe siècle et intégrée à une maison de retraite, est en cours de démolition.
La démolition de cette chapelle permettra l’extension de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendante.
Quand on commence à démolir les églises, c’est aussi l'Homme que l'on détruit. C'en est fini du respect de l’être humain. Dans l’histoire de l’humanité, les périodes qui ont connu des destructions d’édifices religieux ont toutes été suivies par des épisodes de révolutions ou des répressions sanglantes. Il en fut ainsi au moment des grandes invasions et, surtout, au moment de la Terreur en France, mais aussi avec le communisme ou le national-socialisme dans tous les pays asservis par ces idéologies de mort. Il en est encore aujourd'hui ainsi avec l'islam fondamentaliste qui s'attaque aux chrétiens en Afrique et au Moyen Orient...
Et quel scandale sur le plan de la protection de notre patrimoine historique et architectural ! Que léguerons-nous à nos enfants ? Des supermarchés ? Des "Center parc" ? Des maisons de retraite ?...
[clichés VM]
[clichés Remiremont Infos]