[Vosges Matin]
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[Vosges Matin]
Les Juifs d'Alsace - l'ouvrage aborde également la situation des Juifs de Lorraine - ont, au fil des siècles, pris une place singulière dans leur terre d'accueil.
Ni "assimilés", comme en témoigne la vitalité de leurs solides traditions culturelles, ni "ghettoïsés" comme l'atteste une langue, une littérature et une cuisine en partage, ils forment une communauté qui contribue à la richesse ethnographique du Grand Est. Leur humour spécifique, qui manie l'autodérision, et leur musique ont irrigué la culture régionale.
Dans ce livre, vingt auteurs font découvrir des personnalités juives d'Alsace et de Lorraine contemporaines mais également le musée de Bouxwiller, la communauté lotharingo-alsacienne en Israël, l'exode vers Lunéville des Juifs d'Afrique du Nord et l'improbable histoire du couscous à l'alsacienne...
Une belle invitation à la découverte et à la rencontre de la communauté juive dont les racines en Alsace et en Lorraine sont riches de plusieurs siècles.
‡ Juifs d'Alsace au XXe siècle. Ni ghettoïsation, ni assimilation, Freddy Raphaël (dir.), éditions La Nuée Bleue, 2014, 350 p., ill. (22 €).
Sur des vitraux d'églises réalisés après 1918, des anges couronnent des soldats, des aumôniers soutiennent des combattants. A leur manière, ces figures évoquent les représentations de nature religieuse des peuples engagés dans la Grande Guerre, qui se caractérisent par leur extrême diversité, de la foi encadrée par une Eglise catholique - mais aussi protestante et juive - structurée jusqu'aux superstitions, en passant par des formes de religion populaire.
La notion de foi peut même être appliquée, dans une perspective sécularisée, à la patrie et à la victoire, porteuses de formes de religiosité.
Quelle place la religion occupe-t-elle alors chez les acteurs du conflit ? C'est la question à laquelle cet ouvrage collectif cherche à répondre : y a-t-il une "religion de guerre" qui irait jusqu'à une "guerre de religions", ou bien seulement des religions en guerre qui s'adaptent au conflit ? Cette question entend dépasser l'approche institutionnelle, traditionnelle, centrée sur les positions des Eglises face à la guerre. Elle englobe en revanche le sacré qui exprime une sorte d'élévation symbolique, permettant de dépasser les épreuves du conflit, de légitimer celui-ci et de donner sens aux sacrifices, d'où des formules comme "l'union sacrée" ou "la voie sacrée".
‡ Foi, religions et sacré dans la Grande Guerre, Xavier Boniface et François Cochet (dir.), éditions Artois presses université, 2014, 291 p. (22 €).
La chapelle du Sacré-Coeur de Nancy organise samedi 28 mars 2015 le pèlerinage du Saint Clou à Toul selon le programme suivant :
- messe à la chapelle du Sacré-Coeur à 7h45 suivi du petit déjeuner
- départ en bus à 9h35
- marche de 10h00 à 17h00 (arrivée à Toul)
- vénération de la relique du Saint Clou puis retour en bus à Nancy
‡ Plus d'info au 06.35.32.33.47.
[Vosges Matin]
L'abbaye Saint-Maur de Bleurville devrait accueillir le dimanche 5 juillet prochain à 16h00 un concert des Dames de Choeur d'Épinal.
Ce choeur amateur composé de vingt femmes a été créé en 2006 et est dirigé par Françoise André.
‡ Pour souscrire à cet ouvrage, compléter le bulletin ici Fastes de cour_souscription.pdf
Ancienne ferme lorraine, XVIe-XVIIe-XVIIIe-XIXe s., Bleurville [cliché H&PB].
Malgré quelques initiatives louables de la part des collectivités locales et de quelques associations, le patrimoine historique et traditionnel de nos campagnes a du souci à se faire. Quelques réflexions sur un patrimoine en péril.
Crises à répétition, exode rural, industrialisation de l'économie agricole, vieillissement de la population, désertification... Nos villages et bourgs du Pays des Trois Provinces sont confrontés à une foule de défis à relever. L'avenir de son patrimoine traditionnel en fait partie.
Une des conséquences des multiples causes de ce déclin, c'est bien celui de la disparition de son patrimoine de pays. On pourra nous objecter que des efforts ont été engagés ces dernières années afin de sauver de la ruine maisons de caractère, chapelles, calvaires, lavoirs et autres éléments du bâti vernaculaire, mais ne sommes nous pas rattrapés par le temps ? Nos villages sont également confrontés à un volume d'habitations abandonnées et délaissées par des propriétaires qui ne savent qu'en faire face à la mévente de ces biens.
Nos villages sont les héritiers de générations de paysans qui nous ont transmis un patrimoine bâti qui constitue l'identité de notre pays : pour les Vosges notamment, usoirs, village-rue, fermes à portes charretières cintrées, toits à auvent, vaste cheminée avec cendrier sont autant d'éléments symboliques qui distinguent nos villages lorrains des villages francs-comtois ou champenois. Or, en acceptant que nos fermes traditionnelles disparaissent, c'est accepter que nos terroirs se fondent dans un « grand tout » sans identité, sans caractère, sans personnalité ! Lors de nos déplacements en France ou à l'étranger, nous sommes tous en admirations devant les efforts réalisés pour mettre en valeur le bâti typique local – observez par exemple ce que nos voisins Alsaciens sont capables de réaliser pour conserver leur habitat tranditionnel ! -, alors que nous acceptons sans broncher l'éradication des plus anciennes maisons paysannes de nos villages.
Et nos édiles continuent à marcher sur la tête en investissant dans l'aménagement de lotissements sans âme alors que nos bourgs et villages saturent d'immeubles à vendre... Ne vaudrait-il pas mieux réfléchir à un soutien financier volontariste afin d'inciter les jeunes accédants à la propriété à investir dans l'achat de maisons anciennes, permettant ainsi à la fois de revitaliser des quartiers à l'agonie et de contribuer également au « vivre ensemble », antienne dont on ne cesse de ressasser telle une pieuse incantation ?
Autre piste à explorer : pourquoi ne pas envisager de pénaliser fiscalement les propriétaires indélicats et sans scrupules qui, après avoir pillé leurs propriétés des éléments architecturaux les plus remarquables, les laissent honteusement tomber en ruine, comme c'est le cas avec cette ferme des XVIe-XVIIe-XVIIIe-XIXe siècles à Bleurville qui est entrée en agonie depuis déjà de longues années. Sans parler de ceux qui, tout simplement, n'assurent même plus l'entretien courant en garantissant le clos et le couvert !
Nos villages s'appauvrissent, c'est une réalité évidente (population âgée à revenus modestes et personnes sans travail de plus en plus nombreuses). Cependant, il faut savoir que le salut ne viendra que des populations locales qui sauront se prendre en charge et engager des actions concrètes en faveur de la sauvegarde et de la valorisation de leur patrimoine traditionnel et vernaculaire ; cela peut se faire sans engager pour autant des moyens financiers considérables. C'est une tâche exaltante qui nous attend... Encore faut-il vouloir s'y atteler.
[L'Abeille]
Sa Sainteté le pape François interroge. Sa personnalité et ses prises de paroles questionnent croyants et non croyants. Qui est-il vraiment ? Un révolutionnaire ? Un successeur de Pierre tout simplement avec son charisme propre ? Dans cet ouvrage, un homme qui connaît Jorge Mario Bergoglio, devenu le pape François, s'exprime en toute confiance et en toute confidence.
Un homme qui, comme le Saint Père, est Argentin. Un homme qui, comme lui, est jésuite. Un homme qui fut le professeur de grec, au séminaire, du provincial Bergoglio. Un homme qui reste aujourd'hui en contact avec le successeur de Saint Pierre. Cet homme, c'est le Père Juan Carlos Scannone, l'un des représentants de la théologie du peuple.
Au cours de ce dialogue avec la journaliste Bernadette Sauvaget, c'est dans la genèse, la pensée, le programme et la proximité de François que nous fait pénétrer le Père Scannone. Il revient sur ses souvenirs personnels, dresse le portrait au quotidien du futur souverain pontife, détaille les années de la dictature, éclaire la polémique sur son rôle dans cette période troublée, commente la signification de son élection et explique, non sans humour, comment son confrère se montre en fait un pontife très "jésuite".
Un ouvrage pour comprendre où va le pape François à partir de là où il vient et pourquoi il est le "pape du peuple".
‡ Le pape du peuple. Bergoglio raconté par son confrère théologien, jésuite et argentin, Juan Carlos Scannone, éditions du Cerf, 2015, 173 p. (18 €).
A l’issue de la guerre de 1870-1871, la France est un pays démoralisé et mutilé. Son armée est désorganisée et sa frontière sans défense. En à peine 40 ans se reconstitue une armée puissante avec des réserves où se renforce le sentiment d’appartenance à la nation française.
Le service militaire universel va être un facteur majeur de transformation personnelle et sociale ; il jouera un rôle plutôt néfaste dans la déchristianisation du monde paysan et ouvrier, favorisera l’exode rural mais aussi l’alphabétisation.
L’égalité devant le service militaire s’est construite progressivement : suppression du tirage au sort, réduction des cas d’exemption... Rite de passage souvent douloureux de l’adolescence à l’âge adulte, le service est aussi le temps des découvertes. C’est un homme changé qui termine son service ; le certificat de bonne conduite prenant l’aspect d’un certificat de virilité.
Du conseil de révision à « la quille », les différents moments du service sont illustrés par des images humoristiques qui en disent souvent bien plus que les images conventionnelles.
‡ Conférence animée par Jacques Bourquin, jeudi 5 mars 2015 à 20h00 à la mairie de Celle-sur-Plaine (88).
Napoléon naquit dans une île, vécut plusieurs exils dans une île et mourut dans une île. Et si l'empereur avait surtout été un insulaire ? Et si, cherchant à fuir cette prédisposition en consacrant sa vie à la conquête d'un continent, il avait immanquablement été ramené dans une île pour y jouer son destin ?
Telle est la conviction de David Chanteranne qui prend pour point de départ le 8 juillet 1815, date où Napoléon se réfugie sur l'île d'Aix après la bataille de Waterloo. A partir de là, il nous raconte les neuf îles décisives de la vie de l'empereur : la Corse où il a grandi ; la Sardaigne où il connaît son baptême du feu ; Malte où il transite pour atteindre l'Egypte ; l'île de la Cité où il se fait couronner par le pape ; le radeau de Tilsit où il a signé la première paix avec la Russie ; l'île de Lobau où se dénoue la bataille de Wagram ; l'île d'Elbe où il vit en exil et, bien sûr, Sainte-Hélène.
Un portrait inattendu, intense et flamboyant de la figure dominante du premier XIXe siècle.
‡ L'insulaire. Les neuf vies de Napoléon, David Chanteranne, éditions du Cerf, 2015, 272 p. (19 €).
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Près du quart du Nancy ancien a succombé à la rage destructrice des promoteurs immobiliers à partir des années 60. Ça ne dira pas grand-chose aux jeunes gens que ce combat que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître ou si peu.
La ville de Nancy a perdu son intégrité dans les années soixante, lorsque les élus locaux de l'époque ont été pris d’une frénésie bâtisseuse avec pour leitmotiv quasi soviétique : « Du passé, faisons table rase ».
Cela a commencé par le quartier Saint-Sébastien, représentant à lui seul environ le quart de la Ville Neuve de Charles III, tout entière construite selon les principes du théâtre classique de la même époque : unité de temps, de lieu et d’action.
Sous le prétexte que le quartier était devenu pouilleux, donc dans l’esprit des rénovateurs, irrécupérable, on a commencé au milieu des années soixante par raser toute la partie ouest de la ville neuve, celle qui donnait sur les anciens remparts dominant eux-mêmes l’ancien étang Saint-Jean (les expulsés allèrent garnir la Chiennerie et le Haut-du-Lièvre tout neuf).
Ne subsista plus que le lycée Cyfflé, belle réussite Arts Déco en sentinelle avancée d’un lieu devenu sinistre où le seul répondant était un autre bâtiment sinistre, la prison Charles III. Pendant des années, tout ce secteur fut transformé au milieu des années soixante en vaste parking.
Puis les destructions allèrent jusqu’à l’église Saint-Sébastien, qui fut dépouillée de toute la partie ouest des rues Notre-Dame et des Ponts. À cette date, les trois-quarts du quartier avaient disparu, et avec lui une dizaine de couvents et des chefs-d’œuvre de l’époque classique et des Lumières.
À la place, on vit s’ériger sous la municipalité Marcel Martin l’actuel Centre commercial, puis les quatre barres dites « Deromedi », du nom de l’architecte qui les a bâties. « Et on a échappé à une tour de cent mètres de haut, stoppée d’extrême justesse et remplacée par l’actuel Trident », explique Françoise Hervé, à qui on doit pour l’essentiel que le massacre à la bétonneuse n’ait pas été plus loin. « Je suis entré en combat lorsque j’ai appris que la rue du Four allait être portée de 7 à vingt mètres de large. La municipalité voulait tracer une pénétrante ouest-est, en transformant la zone de la rue des Fabriques, à l’est de la Ville Neuve, en zone de services et d’entrepôts… »
Au nord, le quartier Saint-Epvre avait été préservé d’extrême justesse par la municipalité Marcel Martin, grâce à l’action de l’association « Renaissance de la Ville Vieille ». « Mais le maire entendait bien, contre la préservation de la ville vieille, avoir les mains libres sur la ville de Charles III ».
Françoise Hervé - avec d'autres, dont l'érudit lorrain Jean-Marie Cuny - fait alors feu de tout bois, empêchant ici la destruction du quartier de la cathédrale, là la poursuite de la destruction du quartier de la gare. « Il ne devait pas y avoir que l’actuelle tour Thiers (Park Inn), mais deux autres tours devaient lui être accolées. L’Excelsior et l’hôtel d’Angleterre, comme je l’ai découvert au service de l’urbanisme de la ville, faisaient l’objet d’un permis de démolir et reconstruire par son propriétaire. Tout ce quartier devait disparaître sous les bulldozers, et se hérisser de tours. Il ne serait resté dans le secteur que la Porte Stanislas. La salle Poirel devait être également détruite, ainsi que la Chambre de Commerce. Le projet dit Folliasson était très vaste. Il allait jusqu’à la place Mathieu-de-Dombasle, le viaduc Kennedy, Saint-Léon, la rue Lepois. » On a échappé à Manhattan…
Le coup d’arrêt fut donné lorsque Françoise Hervé et ses soutiens nombreux dans les diverses associations de sauvegarde organisèrent une grande exposition sur les richesses disparues et à disparaître de la ville neuve et de la ville Vieille, expo vue par 9.000 visiteurs intitulés crânement : « Vie ou mort de Nancy ». C’était en janvier 1975. Il ne restait plus que deux ans avant que la municipalité Marcel Martin ne tombe sous les soupçons d’affairisme. « Le maire était membre du conseil d’administration de la société qui construisait la tour Thiers… » Ce fut l’épilogue de la « pelouse la plus chère de France », où on aura vu le chocolatier Lalonde, dernier du village gaulois à résister à la pression des promoteurs et le leur faisant payer chèrement…
Le mal était fait. La place Thiers, si joliment ombragée, un vrai cœur de ville où la bourgeoisie et la bohème sirotaient leurs cafés-crème et autres Fernet-Branca sur la terrasse, en écoutant l’orchestre du grand café était définitivement révolue.
Place à la laideur.
[d'après ER]
Les bronzes et sculptures de Victor Prouvé qui ornaient l’obélisque de la place Carnot n’auraient peut-être pas été fondus par les Allemands durant l’Occupation. Ils pourraient se trouver en Russie avancent des « monuments men » nancéiens.
Plus de 70 ans après leur disparition, des « monuments men » nancéiens sont intimement convaincus que les bronzes et sculptures de l’obélisque de Nancy, place Carnot, que l’on pensait avoir été fondus par les Allemands sous l’Occupation, pourraient se trouver en Russie. « Nos investigations ont réellement commencé en 2013 », confie Jean-Pierre Puton, du Centre Image Lorraine (CIL), à Nancy.
Tout est parti d’une banale discussion sur les fontaines de la cité ducale avec Étienne Martin, auteur d’ailleurs d’un remarquable ouvrage sur ce sujet. Ce dernier en est venu à lui parler de l’obélisque Carnot. « On m’a toujours raconté que les soldats de la Wehrmacht avaient décroché ces œuvres signés Victor Prouvé pour les fondre et en faire des boulets de canon. Mais pour Étienne Martin, elles existent toujours. Alors j’ai voulu le vérifier », explique le directeur du CIL.
Ses recherches se portent d’abord sur cet obélisque de 20 mètres de haut et qui repose sur une assise à degrés. Il a été construit en granit rose des Vosges, provenant des carrières de Senones, par l’architecte Charles-Désiré Bourgon, avec des bronzes et sculptures de Victor Prouvé en ornement. L’ensemble, inauguré le 26 juin 1896, fut érigé en mémoire de Sadi Carnot, le président français de la IIIe République, assassiné en 1894 à Lyon. Outre la mémoire de cette figure de la vie politique française, ce monument commémore aussi la rencontre entre Sadi Carnot et le Grand-Duc Constantin de Russie. Elle eut lieu à Nancy les 5 et 6 juin 1892, dans le cadre de l’alliance franco-russe.
En 1943, les sculptures et le médaillon sont donc décrochés de l’obélisque par l’occupant à l’exception du pyramidion. Pour les historiens de la cité ducale, le médaillon représentant Sadi Carnot de profil ainsi que les représentations allégoriques de la force et de la paix qui le soutiennent, au dessus d’une inscription « Au président Carnot - La Lorraine », avaient été fondus. Mais après deux ans d’enquête, Jean-Pierre Puton et ses amis pensent que les Allemands, grands amateurs d’art, les ont au contraire expédiés à Berlin où des milliers d’œuvres pillées par les forces occupantes étaient stockées. « Quand Berlin est tombé, les Russes auraient rapatrié ces bronzes et sculptures en Union soviétique, très probablement à Saint-Pétersbourg (Leningrad à l’époque) », affirme-t-il.
Aidés de l’association Lorraine-Russie, présidée par Michel Ramspacher, les « monuments men » de Nancy essaient depuis d’avoir le soutien des autorités russes pour les retrouver. Michel Ramspacher a ainsi alerté le consul général de la Fédération de Russie à Strasbourg. Il lui a ainsi écrit que les sculptures de l’obélisque auraient été déposées au musée de l’Ermitage. Elles pourraient même se trouver « dans les réserves et risquent de ne jamais en ressortir, sauf peut-être, si une intervention de votre part pourrait attirer l’attention des autorités compétentes sur l’intérêt à les restituer », a détaillé Michel Ramspacher dans son courrier.
Faute d’une demande officielle, les réserves du musée de Saint-Pétersbourg leur sont pour le moment restées fermées. Les Nancéiens imaginent se tourner rapidement vers la mairie de Nancy qui n’a pas été prévenue des démarches entreprises depuis deux ans par ce petit groupe de passionnés d’histoire, pour que les demandes adressées aboutissent dans un cadre plus officiel. « Ce monument ayant été érigé pour sceller l’amitié franco-russe, nous sommes convaincus que le gouvernement russe donnera une suite favorable à notre démarche et acceptera de nous restituer ces bronzes et sculptures qui font partie du patrimoine de Nancy », avance encore Jean-Pierre Puton qui rêve qu’une fois ces œuvres rétrocédées, la place Carnot retrouve son éclat d’antan avec la reconstruction de la fontaine attenante démolie il y a plusieurs dizaines d’années.
[d’après ER]
[ER]
Les conditions d'exercice du ministère pastoral dans la France réformée du régime de l'édit de Nantes (1598-1685) sont encore mal connues. L'étude de l'univers social et culturel de Paul Ferry (1591-1669), pasteur à Metz de 1612 à sa mort, permet d'analyser des formes et des modèles de la carrière pastorale.
Le ministre, type de clerc radicalement différent du prêtre catholique, doit toujours assurer les fidèles de leur salut dans leur foi, surtout par la prédication, mais aussi par l'administration des sacrements et par l'acculturation, en tentant d'imposer la morale et la discipline réformées. Même la vie "privée" du pasteur est une modalité d'édification de son troupeau, en donnant l'exemple d'une bonne vie chrétienne. Il agit également en défenseur de sa communauté, en se muant en guide politique et en porte-parole de son Eglise, notamment face à la controverse catholique et aux pouvoirs, mais aussi en historien, écrivain ou directeur de collège.
Par toutes ces diverses fonctions assumées au nom de son ministère, Ferry constitue un modèle, parfois contesté, de pasteur sous le régime de l'édit de Nantes.
L'auteur, Julien Léonard, est docteur en histoire moderne de l'université Jean Moulin - Lyon 3 et maître de conférences en histoire moderne à l'université de Lorraine. Cet ouvrage est le résultat de ses recherches doctorales.
‡ Etre pasteur au XVIIe siècle. Le ministère de Paul Ferry à Metz (1612-1669), Julien Léonard, Presses universitaires de Rennes, 2015, 346 p., ill. (20 €).
Les Amis de Saint-Maur de Bleurville recherchent pour la saison estivale 2015 (1er juillet - 31 août), des formations musicales ou chorales qui pourraient se produire dans le cadre de l'ancienne abbatiale bénédictine de Bleurville (sud-ouest vosgien, 20 km sud de Vittel).
> Conditions : petite formation musicale (trio, quatuor) ou chorale de 25 membres ; genre plutôt classique, grégorien, chants du monde ; concert le dimanche après-midi... et cachet "raisonnable" !
> Contact (urgent !!) : abbayesaintmaur.bleurville@gmail.com
Le 21 février, jour de commémoration des 99 ans du déclenchement de la bataille de Verdun, le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants se trouvait en sous-préfecture de Verdun afin d'y installer le comité de pilotage ministériel du centenaire de la Bataille, lui-même chargé de mener la préparation des commémorations de 2016.
L’occasion pour le secrétaire d’Etat, président de ce comité de pilotage, d’annoncer la date choisie pour la commémoration internationale des cent ans de la bataille de Verdun : le 29 mai 2016.
« Cette date est symbolique. C’est celle qu’avait choisie le général De Gaulle pour le cinquantenaire en 1966. » Une date non traditionnelle pour le chef de l’Etat de l’époque, puisque, depuis 1920, c’est le dernier dimanche de juin qui avait été retenu pour commémorer l’événement. Un choix historique : c’est en juin que la bataille avait tourné au profit des Armées françaises…
Le 29 mai 1966, le général avait passé une journée complète dans la capitale de la paix ainsi qu’une nuit. En 2016, ce sera Hollande qui présidera les cérémonies...
On le sait, le centenaire de 2016 sera organisé autour de deux piliers : la bataille de la Somme dont la commémoration se tiendra le 1er juillet 2016 et pour laquelle la Reine d’Angleterre et les premiers ministres du Commonwealth sont attendus ; et la bataille de Verdun. Pour la Mission du centenaire, ces deux événements doivent être séparés dans le temps. Verdun étant une bataille franco-allemande. Le maire de Verdun, Samuel Hazard, a déjà formulé un souhait pour cette date : « Que tous les chefs d’Etat qui ont participé à la Grande Guerre soient présents à Verdun. » C’est cependant le comité de pilotage, dont il fait partie avec d’autres personnalités, qui décidera de cette organisation. Quels projets pour 2016 ? Rien d’acté encore mais des pistes et axes. Comme l’organisation possible, le 29 mai 2016, de chants de paix du monde entier devant le mémorial ou devant l’ossuaire par des chorales d’enfants internationales : française, allemande, belge, américaine…
Le comité de pilotage se réunira une fois par mois du 1er mai au 31 décembre 2015. Et une fois tous les 15 jours du 1er janvier au 30 juin 2016. La prochaine réunion étant programmée le 16 avril à Paris. Avec un objectif : que la Meuse et Verdun soient à la hauteur de l’événement…
[d'après ER]
AG de Saône Lorraine à Attigny en 2014 [cl. archives H&PB].
Dans le cadre de la manifestation Nancy Renaissance 2013, un congrès international organisé en juin 2013 par l'Université de Lorraine a réuni plusieurs universitaires et historiens sur le thème "La Renaissance en Europe dans sa diversité" où la Lorraine tient une place de premier plan.
Définie par ses acteurs mêmes comme une résurrection des arts et des lettres en rupture avec la période médiévale et en lien avec l'Antiquité retrouvée, la Renaissance a vu depuis ses contours considérablement élargis et l'historiographie a puissamment contribué à démontrer à quel point les foyers renaissants furent multiples dans toute l'Europe et, plus encore, combien les continuités étaient au moins aussi fortes que les ruptures. Selon l'expression d'Eugenio Garin, s'intéresser aux diverses mutations à la Renaissance, c'est désormais étudier "toutes les contradictions d'un monde qui change". Prenant appui sur des acquis récents, notamment la réalité d'une Renaissance polycentrée dans laquelle les échanges et les contributions mutuelles et réciproques sont essentiels, le souhait des organisateurs du congrès Renaissance de juin 2013 a été de porter une attention prioritaire aux diversités à la fois temporelles et géographiques, et de centrer le regard sur les spécificités émergentes et les audaces sinon plus méconnues et cachées, en tout cas moins souvent privilégiées par les études.
Si l'on reprend la chronologie ouverte et longue de Peter Burke, entre le XIVe et le début du XVIIe siècle le mouvement général embrasse avec plus ou moins d'importance une multitude d'aspects dont le large domaine du politique. Ce premier tome consacré aux pouvoirs et lieux de pouvoir y est consacré. Si environ la moitié des contributions concernent la Lorraine, ces exemples sont insérés dans le plus vaste ensemble européen, autour de trois grands thèmes : le champ des réflexions concernant le fonctionnement de l'Etat, la Cour et la ville, un triptyque formel qui nourrit des croisements et des échanges constants. Les trente-deux communications du présent tome illustrent que la Renaissance est une période marquée par la pluralité et les contrastes, un moment qui doit s'envisager par la découverte des faces incontestablement lumineuses avec celles qui sont plus sombres.
‡ La Renaissance en Europe dans sa diversité : les pouvoirs et lieux de pouvoir, Gérard Giuliato, Marta Peguera-Poch et Stefano Simiz (dir.), Groupe XVIe et XVIIe siècles en Europe, Université de Lorraine, 2014, 558 p. (35 €).
Ce samedi 21 février 2015, la cité ducale lorraine a rendu hommage au colonel Emile Driant à l'occasion du 99ème anniversaire de sa mort au Champ d'Honneur.
Le lieutenant-colonel Driant, écrivain et député de la 3ème circonscription de Nancy, mourut au combat à l’âge de 60 ans, le 22 février 1916, touché par un éclat d’obus lors de la bataille de Verdun, au Bois des Caures, alors qu’il défendait les positions françaises à la tête des 56ème et 59ème régiments de chasseurs à pied.
À l’occasion du 99ème anniversaire de sa disparition, un hommage patriotique lui a été rendu sur la place éponyme à Nancy autour des porte-drapeaux de l'agglomération nancéienne et en présence de Laurent Hénart, maire de Nancy, André Rossinot, président du Grand Nancy, Mathieu Klein, président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, du sous-préfet de Toul, Daniel Eschenbrumer, président du Comité de Nancy du Souvenir Français, François Boccard, président de la Sidi Brahim de Nancy, du général Jean-Gabriel Blanc, président de l’ANOCR 54-55, et du général Daniel Seron.
[clichés ©H&PB]
[ER]
Jeudi 9 avril 2015
Journée d'étude de la Faculté de Droit de Nancy et du Diocèse de Nancy & de Toul
"Le devenir des lieux de culte : un enjeu sociétal. L’exemple typique des églises affectées au culte catholique"
Faculté de Droit de Nancy – 13 place Carnot (amphi Gény)
> Renseignement : R.P. Bruno Gonçalves au 03 83 17 26 29> Programme de la Journée d'étude ici Journée d'étude Faculté de droit Nancy-Diocèse de Nancy et Toul.pdf
Le prestigieux périodique Lotharingia édité depuis presque 20 ans par la Société Thierry Alix, organisme destiné à valoriser les sources d'archives lorraines, ne paraîtra plus.
En effet, la Société Thierry Alix, dont le siège était aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, a été dissoute en décembre 2013.
La collection de Lotharingia contient 18 tomes annuels.
On peut se procurer les derniers exemplaires de la revue auprès des Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, 1 rue de la Monnaie à Nancy.