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Un portrait du prince Charles-Alexandre de Lorraine acquis par le Musée du château de Lunéville

 

Atelier de Martin van Meytens (1695-1770)
Portrait de Charles Alexandre de Lorraine
Huile sur toile - 73 x 60 cm
Lunéville, Musée du château
Photo : Daguerre

Le Musée du château de Lunéville a acquis le 4 mars 2015, à l’hôtel Drouot un portrait de Charles-Alexandre de Lorraine pour 14 000 €. Ce tableau est dû à l’atelier de Martin van Meytens, un artiste d’origine hollandaise mais né à Stockholm et actif à la cour des Habsbourg à Vienne. Le Kunsthistorisches Museum possède un tableau de cet artiste où le prince est représenté en buste dans la même attitude martiale, mais sans le paysage ni le serviteur noir à l’arrière-plan.

Meytens, à qui le Palais du Belvédère vient de consacrer une rétrospective qui s’est achevée le 8 février dernier, fut à Vienne - après avoir parcouru une grande partie de l’Europe - l’un des artistes les plus importants, peintre de cour à partir de 1732 et nommé directeur de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne en 1759. Élève de son père Martin van Meytens le vieux, il commença sa carrière comme miniaturiste avant de devenir essentiellement peintre de portraits. Il fut particulièrement apprécié par Marie-Thérèse de Habsbourg-Lorraine et représenta la plupart des membres de la famille impériale.

Le tableau du Kunsthistorisches Museum est daté de 1743, et celui acquis par Lunéville ne doit pas en être chronologiquement très éloigné.

Cet intéressant achat du Musée du château de Lunéville nous donne l’occasion de revenir sur un scandale toujours pendant, celui du petit château construit par Léopold Ier pour son fils le prince Charles-Alexandre, connu sous le nom de château du Prince Charles ou « La Favorite ».

Plusieurs articles ont alerté l'opinion publique sur l’état de ce monument historique. Seul point positif depuis cette campagne de presse, le château a été entièrement classé le 21 septembre 2011. Mais pour quel résultat ? Des photos récentes montrent que rien ou presque n’a changé et que cette construction de Germain Boffrand continue de se dégrader dans une indifférence à peu près générale. Des échafaudages ont été installés mais ils ne dissimulent aucun travaux et l’intérieur, lui aussi échafaudé, est toujours dans le même état désolant...

Ce vandalisme n’est pas idéologique. On n’a pas affaire ici à des destructions iconoclastes. C’est, plus simplement, la négligence et l’absence de volonté d’agir qui aboutissent parfois à des destructions catastrophiques. On parle ici d’un monument bâti par l’un des plus grands architectes du XVIIIe siècle français. Celui-ci étant classé, le ministère de la Culture pourrait imposer des travaux d’office. On aimerait que le ministre de la Culture se souvienne que son rôle premier est de sauvegarder le patrimoine classé de la France.

[source : La Tribune de l'Art]

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