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Nos traditions - Page 40

  • Fête de Saint Michel

     

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    Saint Michel archange veillant sur Jehanne, basilique du Bois Chenu de Domremy [cliché © H&PB].

     

     

    En ce 29 septembre, fête de Saint Michel, et en l'année du 600ème anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc, nous vous proposons une prière pour notre France actuellement bien tourmentée.

     

    « Seigneur, daigne te souvenir que dans les circonstances douloureuses de notre histoire, tu as fait de l'Archange saint Michel l'instrument de ta miséricorde à notre égard.

     

    Nous ne saurions l'oublier, c'est pourquoi nous te conjurons de conserver à notre patrie la protection dont tu l'as jadis entourée par le ministère de cet Archange vainqueur.

     

    Et toi, Ô Saint Michel, Prince des Milices célestes, viens à nous, nous t'appelons.

     

    Tu es l'Ange gardien de l'Eglise et de la France, c'est toi qui a inspiré et soutenu Jeanne d'Arc dans sa mission libératrice. Viens encore à notre secours et sauve-nous !

     

    Nous mettons nos personnes, nos familles, nos paroisses, la France entière, sous ta protection toute spéciale. Nous en avons la ferme espérance, tu ne laisseras pas mourrir le peuple qui t'a été confié.

     

    Que Dieu sucite parmi nous des saints !

     

    Par eux, ô saint Archange, fais triompher l'Eglise dans la lutte qu'elle soutient contre l'enfer déchaîné et, par la Vertu du Saint-Esprit, établis le règne du Christ sur la France et dans le monde, afin que la paix du ciel y demeure à jamais.

     

    Saint Michel Archange, prie pour nous, pour l'Eglise et pour la France. 
    Saints et saintes de France, priez pour nous et pour le salut de l'univers entier. »

     

     

    * * *

     

     

     

    Domremy_basilique_08.09.12 05.jpgEt puisque « les hommes d'arme batailleront et Dieu donnera la victoire » (Jehanne d’Arc), que se lèvent les hommes dont la France a tant besoin en ce moment :

     

    Ô Michel, Ange des Routiers,

    Pare nos cœurs de hardiesse,

    Conduis-nous pour camper joyeux

    Sur les sommets rayonnants de Dieu !

    Guide-nous sur les durs sentiers

    Et défends-nous de nos détresses !

    Ô Michel, Ange des Routiers,

    Pare nos cœurs de hardiesse.

     

    Ô Michel, Ange chevalier,

    Lave nos cœurs de nos rotures,

    Fais-nous hommes loyaux et droits,

    Bons aux petits, à tous courtois.

    Pour servir fais-nous ‘être prêts’

    Et garde-nous de tout parjure.

    Ô, Michel, Ange chevalier,

    Lave nos cœurs de nos rotures.

     

    O Michel, Ange des guerriers,

    Arme nos cœurs de sainte audace !

    De ta main tu tranchas les cieux…

    Arrache-nous des camps peureux.

    Dresse-nous, résolus et fiers,

    Sangle nos corps dans les cuirasses.
    Ô Michel, Ange des guerriers,

    Arme nos cœurs de sainte audace.

     

  • Pouxeux (88) : découvrez le village avec Maisons Paysannes des Vosges

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  • Le Pays de Dompaire, actes des Journées d'études vosgiennes 2011

    dompaire.jpgLes actes des Journées d'études vosgiennes 2011 tenues à Dompaire et Ville-sur-Illon sont parus.

    Des milieux de vie et des paysages variés, un patrimoine souvent méconnu, des familles illustres et des personnages influents qui ont marqué de leur empreinte l'histoire locale, un rayonnement spirituel intense : les Journées d'études vosgiennes d'octobre 2011 ont permis de faire découvrir au grand public les richesses parfois insoupçonnées du Pays de Dompaire. Les auteurs de ces communications, universitaires, enseignants, étudiants, membres d'associations passionnés d'histoire, développent dans ces actes les thèmes essentiels à la connaissance de ce canton vosgien rural, mais placé sous l'ombre portée d'Epinal.

    L'ouvrage part de la découverte des trois principaux volets du patrimoine local. D'abord, le patrimoine religieux auquel appartient le chant grégorien réhabilité par dom Pothier. Ensuite, le patrimoine civil : le bourg castral médiéval de Dompaire, l'habitat rural traditionnel des maisons à charri, les anciens moulins égrenés sur les ruisseaux et encore la brasserie de Ville-sur-Illon devenue écomusée. Enfin, l'affichage du pays grâce aux présentations du relief, de la géologie, de l'hydrologie, des paysages et de leur mise en valeur actuelle, des activités agricoles anciennes telle que la vigne.

    Le rappel de tous ces legs n'a de sens que par l'évocation des hommes qui ont contribué à façonner, administrer le territoire au cours de l'histoire. Du Moyen Âge à la Révolution s'illustrent les lignées seigneuriales des Ville, Livron et Canon, trois sagas familiales qui ont régenté une grande partie du territoire. Enfin, aux XIXe et XXe siècles, les familles Résal et Mathis, Jean Leroy, les brasseurs de Ville, ont occupé une place éminente dans la vie politique et le développement économique du territoire.

    Ce livre ne saurait être refermé sans parler de quelques portraits inattendus. C'est Antoine de Ville, seigneur de Domjulien qui s'illustre comme alpiniste au XVe siècle, Jean-Baptiste Tournay, soldat de la guerre de Sept Ans, ou l'abbé Louis, curé de Gugney-aux-Aulx à la veille de la Révolution. Clôturé par l'évocation de la bataille de Dompaire de septembre 1944, ces actes offre au total trente-quatre contributions qui constituent un beau florilège consacré à faire connaître et aimer le Pays de Dompaire.

     

    ‡ Le Pays de Dompaire, Jean-Paul Rothiot et Jean-Pierre Husson (dir.), Actes des Journées d'études vosgiennes des 14, 15 et 16 octobre 2011, 2012, 559 p., ill., cartes (35 €). 

  • Laneuvelotte (54) : les Europa Scouts nancéiens ont fait leur rentrée

    Les Europa Scouts de la région nancéienne ont tenu leur réunion de rentrée à Laneuvelotte chez Jean-Marie Cuny, au domaine du Tremblois.

    Après les camps d'été des louvettes, louveteaux, guides, scouts et routiers de la IIIe Nancy "Bienheureux Charles de Foucauld" et de la IIe Nancy "Bienheureuse Alix Le Clerc", ce fut l'occasion de partager les belles images et les bons moments passés dans la bonne humeur ici, en Lorraine, ou ailleurs dans nos belles provinces françaises, dans le Jura, en Corrèze ou sur les chemins de Saint Jacques.

    Puis, ce fut les passations de pouvoirs et la formation des unités pour la nouvelle année. Comme pour les années précédentes, l'abbé Bruno Stemler, FSSP d'Epinal, assurera l'aumônerie des Europa Scouts nancéiens.

    Un sympathique goûter, rassemblant enfants, jeunes, parents et amis, clôtura cet après-midi de rentrée.

    Parents, vous souhaitez donner un complément de formation morale et spirituelle à vos enfants ou à vos jeunes... Il est encore temps d'inscrire vos enfants aux Europa Scouts !

    ‡ Contact : europascout_enf_nancy@yahoo.fr

    Quelques images de la rentrée...

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    [clichés © H&PB]

  • Bleurville (88) : anecdote paroissiale... à propos de la statue de Sainte Thérèse

    bleurville 06.12.08 033.jpgLa statue sulpcienne de sainte Thérèse de Lisieux a été offerte à l'église paroissiale de Bleurville en 1942 par Madame Hélène Recouvreur, née Thouvenot. Les anciens de Bleurville se souviennent qu'elle tenait le bureau de tabac sur la place du village, à côté de l'épicerie Barbou-Lhuillier.

    Par ce geste, Madame Recouvreur souhaitait remercier la sainte - pour laquelle elle avait une dévotion spéciale - pour la protection de son fils Paul qui n'avait plus donner de ses nouvelles durant deux années. Il faut dire que depuis 1939 la France se préparait à la guerre avec l'épisode de la "drôle de guerre" puis l'invasion allemande suivie de la débacle en mai-juin 1940.

    Le jeune Paul, né en 1921, avait quitté le cercle familial pour partir on ne sait où... C'est en 1942 que ses parents reçurent les premières nouvelles qui leur apprennent que leur fils s'est engagé dans l'armée et a rejoint l'Algérie et les forces françaises libres. A la Libération, il poursuivra sa carrière militaire comme gendarme de l'Air en région parisienne.

    La statue de sainte Thérèse de Lisieux fut installée sur un pilier dans la nef de l'église, juste en face de celle de saint Antoine de Padoue ; lors de sa fête annuelle, elle était somptueusement fleurie avec des roses. Elle fut bénite par l'abbé Paul Colin qui quittera la paroisse fin 1944 victime d'un attentat contre sa personne dans son presbytère.

    La statue sera déposée à la fin des années 1960 durant le - court mais ravageur - ministère de l'abbé Raymond Demarche et reléguée dans le bas-côté nord, proche des fonts baptismaux. La donatrice en fut d'ailleurs très peinée...

    [information recueillie auprès de Mme Nelly Recouvreur, belle-soeur de Paul Recouvreur]

  • Bleurville (88) : l'ancienne huilerie a attiré les curieux lors des Journées du Patrimoine

    Les Journées du Patrimoine ont attiré le grand public à Beurville. Plusieurs sites étaient ouverts à la visite : l'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens, l'abbaye bénédictine Saint-Maur et une ancienne huilerie.

    lorraine,vosges,bleurville,huilerie,moulin à huileL'ancienne huilerie du XIXe siècle ouvrait ses portes pour la première fois. Les responsables de l'association des Amis de Saint-Maur qui animent l'abbaye bénédictine du village, avaient obtenu de son propriétaire, Jérôme Toussaint, l'ouverture de ce surprenant lieu d'activité rurale de jadis.

    Si l'origine de la ferme date de 1692, celle-ci fut transformée en 1822 ; on peut penser que l'huilerie fut aménagée à cette époque dans une vaste pièce qui accueillait également le four de la maison.

    De nombreux visiteurs et, en particulier des Bleurvillois qui en ignoraient jusqu'à son existence, ont fait une halte dans ce moulin à huile remarquablement conservé. Il fut utilisé pour la dernière fois durant la Seconde Guerre mondiale où l'on fabriquait de l'huile de navette, une variété de colza rustique.

    Cette ferme fut longtemps la propriété de la famille Bisval où s'installa Prosper Bisval, né en 1860 à Bleurville, à la fin du XIXe siècle. Puis, devenue propriété de sa fille, Estelle épouse de Georges Parisot, elle fut conservée dans le giron de la famille Bisval jusqu'au décès du colonel Robert Parisot en 2010, qui en avait fait la résidence secondaire de sa famille.

    La vaste pièce conserve une monumentale meule dormante sur laquelle se déplace la meule tournante actionnée par un système mécanique entraîné par un manège à cheval ; celui-ci est installé dans la grange contiguë. On y découvre également une presse massive en bois ainsi que des broyeurs à céréales. L'huilerie dût connaître une intense activité tout au long du XIXe siècle ; Bleurville était alors un gros village agricole qui s'était fait une réputation dans l'élevage des porcs.

    On doit remercier M. Jérôme Toussaint, qui a mis en valeur cette ancienne huilerie et qui a bien voulu exceptionnellement l'ouvrir au public pour ces Journées du Patrimoine 2012.

    Il est à noter qu'une autre ferme de Bleurville, située rue Saint-Pierre, possède toujours une huilerie qui connut une intense activité durant le dernier conflit mondial.

    [cliché © M. Bisval]

  • Rentrée des Europa Scouts de la région de Nancy

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    Les louvettes Europa Scouts lors du camp d'été 2012 [cliché © H&PB]

    Nos chères têtes blondes sont désormais bien rentrées à l'école.

    Après l'école (ou le collège et le lycée), parents, vous voulez occuper sainement vos enfants - garçons et filles - durant quelques week-ends dans l'année et leur donner un complément d'éducation ouvert sur la nature et la spiritualité chrétienne, alors inscrivez-les aux Europa Scouts !

    Les Europa Scouts accueillent vos enfants à partir de 7 ans. Ils sont affiliés aux Eclaireurs Neutres de France et pratiquent un scoutisme catholique de tradition.

    Le rassemblement de rentrée pour la région de Nancy aura lieu samedi 22 septembre 2012 à 14h30 chez Jean-Marie Cuny, au Tremblois à Laneuvelotte (12 km à l'est de Nancy).

    Parents et enfants, n'hésitez pas à venir découvrir les activités des Europa Scouts !

     

    ‡ Pour plus d'info's, contactez : europascout_enf_nancy@yahoo.fr

    ou Philippe Schneider au 06.19.19.10.69

  • Bleurville (88) : l'énigme de la taque aux blasons

    Nous soumettons à la sagacité des héraldistes et historiens ces clichés qui détaillent les blasons représentés sur une taque de cheminée du XVIIe siècle (1669 ?) conservée dans une maison de Bleurville, village du sud-ouest vosgien.

     

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    [clichés ©H&PB]

     

    ‡ Vous pouvez envoyer le fruit de vos recherches ou vos remarques à histoireetpatrimoinebleurvillois@laposte.net

  • Le théâtre de Ménil-en-Xaintois (88)

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    [Vosges Matin]

  • Journées du Patrimoine en Saône Vosgienne

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  • Les Journées du Patrimoine à la Manufacture royale de Bains-les-Bains

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    [L'Abeille de Neufchâteau]

  • Bleurville (88) : les animations des Journées du Patrimoine

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    [Vosges Matin]

  • Nancy : ordination diaconale à la cathédrale

    Ce dimanche 9 septembre, Mgr Papin, évêque de Nancy & de Toul, a conféré l'ordination diaconale à Marc Haeussler en la cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy, devant une nef remplie de fidèles et en présence de nombreux prêtres, diacres et diacres permanents.

    Âgé de 39 ans, Marc Haeussler est originaire de Laître-sous-Amance, à quelques kilomètres à l'est de Nancy. Le nouveau diacre a travaillé longtemps au sein d'une communauté de L'Arche avant ses études au séminaire de Metz, puis à la Maison Sainte-Thérèse tenue par les Jésuites, en Belgique.

    Marc Haeussler a été ordonné diacre en vue du presbytérat.

    Quelques images de la cérémonie d'ordination diaconale...

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    lorraine,nancy,cathédrale,ordination,diacre,marc haeussler,prêtre,évêque,jean louis papin,catholique,diocèse,toul

    [clichés © H&PB et © Diocèse de Nancy & de Toul]

     

    ‡ Plus de photos sur la page Facebook du diocèse de Nancy & de Toul : http://www.facebook.com/media/set/?set=a.428011563902278.85499.111044328932338&type=1

     

  • La sainte lorraine du mois : Notre-Dame de Sion

    sion-vierge-basilique.jpgSion est un des lieux du diocèse de Toul où le Christianisme s’établit très tôt. On y a découvert l’épitaphe d’un jeune chrétien, nommé Nicétius, qui vivait au IVe ou Ve siècle. Une église, dédiée à Notre-Dame, y fut élevée, centre d’une très vaste paroisse à l’époque carolingienne.

    Dans cette paroisse se trouvait Vaudémont, dont les comtes favorisèrent le culte de la Vierge : au début du XIVe siècle, Henri II construisit le chœur de l’église actuelle où il plaça une très belle statue de Notre-Dame allaitant l’Enfant Jésus, détruite en 1793.

    En 1396, le comte Ferri et sa femme fondèrent, avec 36 seigneurs du pays, la confrérie des chevaliers de Notre-Dame de Sion. Mais c’est au XVIe siècle surtout que le pèlerinage prit un grand développement, devenant comme le centre religieux du patriotisme lorrain. En 1669, le duc Charles IV, à qui Sion doit beaucoup, fit par acte officiel donation solennelle de ses états à la Vierge Marie, qu’on honora dès lors du titre de "Duchesse de Lorraine".

    Les successeurs de Charles IV ne furent pas moins fidèles à Notre-Dame de Sion ; le roi Stanislas lui-même, très dévot, fit construire la nef de l’église, telle qu’elle existe encore.

    La Révolution sembla anéantir le pèlerinage : l’antique statue brisée, le sanctuaire déserté. Mais, dès 1797, le culte y fut rétabli et on remplaça l’image disparue par une gracieuse statue provenant de Vaudémont. Le pèlerinage connut au XIXe siècle un développement qu’il n’avait encore jamais atteint, et que ne ralentirent pas les extravagances dans lesquelles tombèrent trois prêtres, les frères Baillard, qui le dirigeaient au milieu du siècle. Pour combattre leurs erreurs, l’évêque de Nancy confia l’église de Sion aux Oblats de Marie Immaculée.

    Après la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception, on édifia la tour de l’église dominée par la statue de Marie-Immaculée. En 1873, le 10 septembre, par ordre du bienheureux Pie IX, la statue du sanctuaire fut couronnée.

    Dans les époques les plus troublées de notre histoire récente, de 1870 à 1945, N.-D. de Sion fut considérée comme le haut-lieu de l’unité lorraine, perdue et retrouvée à deux reprises. Pie XI érigea le sanctuaire en basilique en 1933.

    [source : www.introibo.fr]

  • Notre-Dame de Bermont (88) : 6e Journées d'amitiés théobaldiennes

    Les 8 et 9 septembre se sont déroulées les 6e Journées d'amitiés théobaldiennes dans le cadre de l'ermitage de Bermont, sur la commune de Greux, dans l'Ouest vosgien à deux pas de Domremy.

    lucie_02.09.12 040.jpgCette année, ces Journées dédiées à saint Thibault - ou Thiébault - revêtaient un caractère tout particulier puisque 2012 est aussi l'année du 6e centenaire de la naissance de Jehanne d'Arc. Et Bermont se devait d'accueillir ces rencontres amicales, notre Jeannette y venait en effet régulièrement prier Marie durant sa prime jeunesse.

    Rappelons que la chapelle de Bermont fut fondée au XIe siècle par les bénédictins de Bourgueil, au diocèse d'Angers, sur les terres de l'évêque de Toul. Elle était dédiée à Notre Dame et à Saint Thibault de Provins. D'où l'idée des responsables de l'association Notre-Dame de Bermont - Sainte Jehanne d 'Arc d'organiser une rencontre annuelle autour de l'étude de saint Thibault.

    vosges,domremy,greux,notre dame de bermont,saint thibault,saint thibaut,saint thiébaultThibaut, né à Provins (en Brie champenoise) en 1036, rappelé à Dieu le 30 juin 1066, en son ermitage de Sossano, petite bourgade italienne, proche de Vicence et de Padoue, fut canonisé en 1073. Le retour de quelques-unes de ses reliques en France, est à l’origine d’un culte qui s’est rapidement diffusé sur plusieurs centaines de lieux et d’une vénération populaire qui ne s’est pas démentie sur plusieurs siècles.

    Ces Journées sont l'occasion de fédérer les chercheurs, historiens ou tout simplement ceux qui ont une dévotion pour saint Thibault autour de celui qui est le patron de l'ermitage de Bermont. Et ils sont nombreux, puisqu'ils viennent de Lorraine, bien sûr, mais aussi de Champagne, de Bourgogne et d'Italie, endroits où l'on recense les lieux-dits, paroisses ou chapelles dédiés à Thibault de Provins.

    Les travaux ont été ouverts par Alain Olivier, président de l'association Notre-Dame de Bermont - Sainte Jehanne d'Arc, en présence de l'abbé Michel Lambert, recteur de la basilique de Domremy. Cette année, plusieurs contributions furent présentées, enrichissant ainsi la connaissance de la vie de saint Thibault. Marie-Geneviève Grossel développa la genèse du mouvement érémitique au Moyen Âge. Puis, Maurice Coudert suivit la pérégrination de Thibault ermite, de Provins en Italie, en passant par les Ardennes, Trèves et l'Espagne. Patrice Wahlen fit un point précis sur les reliques de saint Thibault, aujourd'hui dispersées entre l'Italie (qui en détient la majeure partie) et les diocèses français du Grand Est. Alain Olivier développa un parallèle saisissant entre la vie et l'oeuvre spirituelle de sainte Jeanne d'Arc et saint Thibault. Enfin, la "Route Saint-Thibaut" a été présentée par Maurice Lechenault.

    vosges,domremy,greux,notre dame de bermont,saint thibault,saint thibaut,saint thiébaultCes Journées ont été magnifiquement mises en musique par M. et Mme Olivier, les infatigables animateurs et restaurateurs de l'ermitage Notre-Dame de Bermont, qui ont accueilli les participants dans un cadre rénové et agréable. Sans oublier le soutien de Monsieur le Maire de Greux et de Madame qui ont offert le repas de dimanche midi !

    [clichés H&PB]

     

    ‡ Plus d'info's sur www.theobaldus.org

     

  • Jeanne d'Arc s'affiche à Chinon

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    [Vosges Matin]

  • Nouveauté de la rentrée : le bulletin paroissial de la paroisse latine Saint-Pierre de Nancy

    st pierre nancy.jpgA partir de la rentrée 2012, nous vous proposons la possibilité de consulter le bulletin paroissial mensuel édité par la communauté Summorum pontificum Saint-Pierre-des-Latins de Nancy.

    L'abbé Husson, nommé à la tête de la communauté par Mgr Papin, évêque de Nancy & de Toul, célèbre la messe selon le missel de 1962 (rite en latin) approuvé par le pape Jean XXIII. Les offices dominicaux et messes quotidiennes sont célébrés à l'église Saint-Pierre, avenue de Strasbourg, à Nancy.

    Ce sera notre contribution à la nouvelle évangélisation de la Lorraine en cette année dédiée à la foi par Sa Sainteté Benoît XVI.

     

    ‡ Bulletin paroissial de septembre ici : Bulletin 37 201209.pdf

    ‡ Plus d'info's sur les activités de la paroisse latine : www.eglise-st-pierre-nancy.fr

  • Un inventaire des cloches de Nancy

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    [Est Républicain]

  • Bruley, au coeur du Toulois

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    [Est Républicain]

  • Les Journées du Patrimoine 2012 au Pays d'Epinal Coeur des Vosges

    bleurville église 12.06.10.jpgLe Pays d'Epinal Coeur des Vosges, qui s'étend de Rambervillers à Châtillon-sur-Saône en passant par Charmes et Xertigny, propose un riche programme de découvertes du patrimoine historique, architectural et traditionnel.

    Etablissez vite votre programme et partez à la découverte de ces patrimoines durant le week-end des 15-16 septembre !

    [cliché : église Saint-Pierre-aux-Liens, Bleurville | © H&PB]

     

    ‡ Consultez le programme des Journées du Patrimoine au Pays d'Epinal Coeur des Vosges ici : Merveilleuses-JDP-2012.pdf

  • Contes de Lorraine

    contes lorraine.jpgLes éditions Ouest-France proposent dans sa collection "Les grandes collectes" de rassembler les oeuvres des folkloristes de nos régions. 

    Emmanuel Cosquin, folkloriste lorrain du dernier quart du XIXe siècle, a donné une oeuvre exceptionnelle par sa qualité, sa rigueur et son ampleur : il ne s'est pas contenté d'offrir l'une des plus belles collectes de contes de France, il s'est appliqué à recueillir avec le plus grand soin le patrimoine oral d'un unique village - Montiers-sur-Saulx, dans le sud-ouest meusien - et à le mettre en relation avec des milliers de contes du monde entier. Les Contes de Lorraine de Cosquin peuvent être répartis selon une typologie spécifique ; contes merveilleux, contes d'animaux, contes-nouvelles, contes facétieux, randonnées et légendes.

    Ainsi, ses Contes de Lorraine parus en 1886 restent-ils un monument du conte français ouvrant sur des recherches passionnantes.

    Les Contes de Cosquin sont présentés par Nicole Belmont, anthropologue et directrice d'études à l'Ecoles des hautes études en sciences sociales, et par Françoise Morvan, directrice de la collection "Les grandes collectes".

     

    ‡ Contes de Lorraine d'Emmanuel Cosquin, Nicole Belmont et Françoise Morvan (présenté par), éditions Ouest-France, 2012, 352 p. (17,50 €).

  • Tous les chemins lorrains mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle

    Pour faciliter la tâche du pèlerin, l’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine a balisé le chemin allant de Schengen à Langres, en passant par les Vosges.

     

    aider-le-pelerin-dans-ses-demarches-est-devenu-une-vraie-motivation-pour-jean-courivaud.jpgDepuis les Journées mondiales de la jeunesse voulues par Sa Sainteté le pape Jean-Paul II en 1989, le nombre de pèlerins n’a cessé de croître (plus de 180 000 personnes de toutes nationalités en 2011). Bâton et sac à dos orné de la fameuse coquille, ils s’élancent à pied jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle, considérée comme l’une des trois villes saintes de la chrétienté (après Jérusalem et Rome).

     

    Pour y parvenir, quatre voies antiques existent en France : celles du Puy-en-Velay (la plus connue et fréquentée), de Vézelay, d’Arles et de Tours qui se rejoignent à Puenta la Reina, en Espagne. Lorsqu’on décide de tenter l’aventure depuis son domicile, il faut emprunter des chemins secondaires avant de retrouver ces chemins dits historiques. Depuis le renouveau récent du pèlerinage, des associations balisent certains itinéraires. A l’image de l’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine qui s’est chargée du chemin reliant Schengen à Langres, en passant par la Lorraine et les Vosges. Ce qui facilite la tâche des nombreux pèlerins du Nord, notamment Allemands, qui n’ont plus à établir, de A à Z, leur propre itinéraire jusqu’aux trajets antiques, véritables « autoroutes ». « Il y avait un vide, un manque de balisage et d’hébergements propices à accueillir le pèlerin », explique Jean Courivaud, membre de l’association depuis quelques mois. Un projet qui était aussi une manière « de canaliser les gens sur un trajet ».

     

    314 km ont été balisés avec le logo officiel du Conseil de l’Europe (coquille stylisée jaune sur fond bleu). L’itinéraire passe durant plus de 75 km dans les communes desVosges par le GR7 et le GR714. A partir de Greux, 12 dont Domremy-la-Pucelle, Rouvres-la-Chétive, Contrexéville ou encore Aureil-Maison. L’itinéraire passe également à proximité de Neufchâteau, Châtenois ou encore Martigny-les-Bains. Outre la carte, le guide précise les points remarquables mais pointe aussi les hôtels-restaurants et hébergements présents ainsi que les accueils jacquaires, des particuliers qui se proposent d’héberger durant une nuit le pèlerin. Sans toutefois donner des listes de noms. Charge au marcheur de contacter les offices de tourisme servant de relais ou l’association pour les obtenir. En sachant que les accueils jacquaires, très peu nombreux dans les Vosges, ne sont pas toujours disponibles.

     

    « Après sa journée de marche, le principal souci du pèlerin est de savoir où il dormira le soir », note Jean Courivaud. Outre les particuliers, plusieurs possibilités existent : les gîtes associatifs tenus par des bénévoles issus d’associations jacquaires et les hébergements classiques comme les gîtes privés (à l’image de celui de Châtenois), les chambres d’hôtes, les hôtels… Certains effectuant un geste commercial. La tâche est facilitée à partir des grands carrefours (Puy-en-Velay, Vézelay…) où le pèlerin trouve sans la moindre difficulté de nombreux gîtes d’étape, hébergement peu cher privilégié par les marcheurs.

     

    Lorsqu’il s’est lancé dans son périple, Jean Courivaud a pu compter sur l’aide de membres d’associations jacquaires. Ce qui l’a incité à devenir adhérent de l’association. « J’ai été marqué par l’accueil des bénévoles tout au long du chemin, des membres d’associations comme nous ou d’anciens pèlerins. Les aider aujourd’hui est devenu une motivation », note Jean Courivaud, de Jeanménil, qui s’est proposé d’assurer la maintenance des chemins balisés vosgiens jusqu’à Langres.

     

    Si le guide ne prétend pas régler tous les soucis du marcheur, il lui facilite la vie. Et incitera peut-être des gens, qui craignaient de se lancer dans l’inconnu, à franchir le pas. Une fois le chemin matérialisé, « il faut le faire vivre et le faire évoluer », ajoute Jean Courivaud, notamment en étoffant les hébergements. L’association est ainsi en contact avec l’office de tourisme de Neufchâteau qui listera les chambres d’hôtes prêtes à recevoir les pèlerins. Jean Courivaud a le projet également de baliser d’autres chemins dans les Vosges, d’est en ouest cette fois, en partant de Saint-Dié ou Baccarat jusqu’à Bourbonne-les-Bains où le chemin est désormais tout tracé…

     

    parti-de-dommartin-les-remiremont-jean-pierre-quirin-a-effectue-le-pelerinage-en-deux-etapes-2055.jpgBien que de nombreux pèlerins partent des villes connues comme Le Puy-en-Velay ou Vézelay, la version traditionnelle du pèlerinage se fait à pied depuis chez soi. Ce fut le choix de Jean Courivaud et Jean-Pierre Quirin, de Dommartin-lès-Remiremont. Mais chacun a opté pour une organisation différente. Le premier l’a effectué en trois étapes : les deux premières en 2011, d’Housseras (son village natal) à Vézelay, puis quelques mois plus tard, de Vézelay à Roncevaux. Et la dernière, en mars dernier, de Roncevaux à Compostelle. Soit 2 200 km en 88 jours. A cause d’une fracture au pied due à la fatigue, Jean-Pierre Quirin a été contraint de faire son pèlerinage en deux étapes : la première en 2009, de Dommartin à Cahors en passant par le Puy-en-Velay ; la deuxième en 2010, de Cahors à Saint-Jacques. Soit 2 055 km en 91 journées de marche et 100 jours de voyage.

     

    Les hébergements étant difficiles à dénicher le temps de retrouver des voies historiques (après c’est « l’autoroute » comme ils disent), Jean Courivaud a établi un planning précis de ses étapes. 350 km d’Housseras à Vézelay bien préparés où les logements étaient réservés. Si Jean-Pierre Quirin a également établi précisément les chemins à emprunter jusqu’au Puy en évitant les routes trop fréquentées, il n’avait réservé aucun hébergement. Il cherchait le jour même où pouvoir poser le pied le soir. « Très rapidement, on se rend compte qu’on sort de toutes les situations. » Pour lui, « tant que les jambes et la tête suivaient, tout allait bien ». Il n’a pu compter que sur soi-même et la bonne volonté des gens en toquant chez des particuliers, en faisant appel aux mairies, aux paroisses, ou en allant dans des gîtes privés ou associatifs. Résultat : il a dormi dans des salles polyvalentes, dans un local technique, des monastères ou encore une salle de catéchisme. Sur les 22 étapes, il n’a eu qu’un refus et a dû dormir une fois sous sa tente. « Le fait d’avoir une coquille sur son sac, ça ouvre des portes », reconnaît Jean-Pierre Quirin, qui présentait toujours sa crédentiale (le carnet du pèlerin). Cette période reste son meilleur souvenir sur le plan relationnel.

     

    Si on ne se lance pas dans un tel périple par hasard, chacun a aussi sa façon de vivre les choses. La démarche étant bien souvent spirituelle. A l’image de celle de Jean Courivaud, catholique pratiquant, qui ressentait le besoin de « se retrouver face à soi-même et d’être en contact avec la nature ». Pour Jean-Pierre Quirin, la démarche était d’abord culturelle avec l’objectif de découvrir le patrimoine architectural de l’art roman et gothique sur ce chemin particulièrement riche en la matière.

     

    compostelle.jpgEn vingt ans, Francis et Marguerite Jacquot ont accueilli chez eux une petite dizaine de pèlerins qu’ils retrouvaient bien souvent épuisés à Neufchâteau.

     

    Alors lorsqu’ils ont créé leur gîte à Châtenois (ouvert depuis seulement un mois), c’est tout naturellement qu’ils ont décidé de leur offrir leur hospitalité. Leur nouveau gîte se situant à 15 km du nouveau chemin balisé, ils se proposent même d’aller les récupérer et de les remettre le lendemain sur la bonne route !

     

    Si pour les touristes, le gîte est tarifé, « l’accueil du pèlerin est libre », explique Marguerite Jacquot. Rares sont ceux toutefois à repartir sans donner un « petit quelque chose », ajoute Marguerite Jacquot qui rêve comme son mari de pouvoir un jour faire le pèlerinage.

     

    Très éloignée de l’itinéraire Schengen-Langres, la ferme de Bon Jacques, proche de Darney, a toujours aussi ouvert ses portes aux pèlerins. Elevant des chevaux depuis 1986, Brigitte Laurent offre le gîte et le couvert aux marcheurs et à leur équidé. Son credo ? « Les accueillir dans la simplicité et l’authenticité ». Un état d’esprit qui règne tout au long de l’année au sein de sa ferme.

     

    [d'après Vosges Matin]

     

     

    ‡ Guide « Vers Saint-Jacques-de-Compostelle en passant par la Lorraine ». Tarif : 10 euros. L’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine (www.st-jacques-lorraine.fr) tient une permanence le premier jeudi de chaque mois à la maison paroissiale de Custines. Renseignements au 06 79 68 89 49. Contact Jean-Pierre Courivaud : jean.courivaud88@orange.fr

  • Saint Martin fêté à la chapelle du Void d'Escles (88)

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    [Vosges Matin]

  • Le Graoully

    graoully.jpgC’était il y a très longtemps… En ces temps reculés, l’ancienne cité de Metz vivait dans la terreur, hanté par un dragon effroyable : le Graoully.

     

    René Bastien et Bernard Laurendin, en fins connaisseurs de l’histoire de la cité des Médiomatriques, nous content l’histoire de cet animal mythique à l'apparence d'un dragon qui, vivant dans l'arène de l'amphithéâtre de Metz, aurait dévasté la ville avant d’être chassé hors du pays par saint Clément, premier évêque de la cité au IIIe siècle. Cette légende illustre la destruction des religions païennes par le christianisme.

     

    L’ouvrage, agréablement illustré par Laurel, s'adresse avant tout à vos enfants… mais permettra également aux parents de renouer avec l’histoire de notre Lorraine.

     

     

     

    ‡ Le Graoully, René Bastien et Bernard Laurendin, éditions Serpenoise, 2012, 33 p., ill. (10 €).

  • Escapades historiques dans la plaine vosgienne

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    [Vosges Matin]

  • Laneuvelotte (54) : le n° 1 du "Poilu du Grand Couronné" est paru

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    [Est Républicain]

  • Charmes (88) : une reliques de saint Nicolas en cours d'authentification

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    [Vosges Matin]

  • A l’abbaye Saint-Maur de Bleurville : des roches et des hommes

    « Les mystères de la montagne vosgienne », un film de Roger Lachaize, a animé la nef de l’abbatiale Saint-Maur l’espace d’un après-midi. Pour un grand voyage dans le temps.

     

    Film mystères vosges_12.08.12 002.jpg« Bleurvillois de cœur », c’est ainsi que se définit Roger Lachaize. Ce Déodatien, qui a des attaches familiales (Roussel-Petitjean) à Bleurville et qui a bien connu l’abbé Pierrat, le sauveteur de Saint-Maur, a fait partager à la cinquantaine de spectateurs présents sa passion pour les roches gravées du massif vosgien lors de la projection d’un reportage réalisé avec son compère Jean-Marie Cuny, d’Anould. Une soixantaine de sites préhistoriques a été abordée, objets souvent de conflits d’interprétation entre historiens et archéologues. « Albert Ronsin, l’historien de Saint-Dié, voyait dans les pierres à cupules le simple effet de l’érosion naturelle, alors que nous autres archéologues y voyons l’action de la main de l’homme » déclare amusé Roger Lachaize. Ce marcheur, avec ses amis du Club Vosgien, a parcouru le massif du nord au sud afin de recenser les nombreuses roches à bassins et autres pierres à empreintes, roches gravées, polissoirs à outils et armes, et mégalithes. Toutes sont des vestiges de l’occupation humaine datant pour la plupart du Néolithique (6000 ans avant JC). Ces sites de hauteur ont été progressivement christianisés au cours du Haut Moyen-Âge (VIe-VIIe s.) : signes de ces exorcismes pratiqués par les prêtres de la religion chrétienne, une multitudes de croix pattées gravées à côté des empreintes préhistoriques.

     

    Film mystères vosges_12.08.12 003.jpgLes pierres à cupules ou à bassins creusés dans le grès se rencontrent des Vosges jusqu’au Palatinat, en Allemagne. Leur usage n’est pas bien défini : servaient-elle à recueillir l’eau de pluie afin de se purifier, ou de mortier, ou encore de réceptacle à sacrifice animal ou humain ? Remplis d’eau, ces bassins pouvaient aussi être des miroirs du firmament puisque nos ancêtres du Néolithique adoraient la nature, les astres et le soleil. Certaines cupules étaient utilisées comme lanternes sur les parois des falaises dans la vallée de la Meurthe.

     

    Le massif vosgien recèle également plusieurs abris sous roche aménagés à l’époque préhistorique ainsi que des mégalithes. Certaines de ces pierres dressées (menhirs) servirent au Moyen-Âge de bornes pour les propriétés ecclésiastiques. Le massif du Fossard est le seul site vosgien connu qui possède un dolmen qui servit probablement de sépulture à un chef de tribut.

     

    Roger Lachaize fit une incursion dans l’ouest vosgien afin de présenter les roches du Mulot, dans la vallée du Gras, en forêt de Bleurville. Pierres à empreintes, elles sont une remarquable synthèse de ces roches gravées du Néolithique : elles présentent des cupules, des traces de pieds humains, de sabots d’équidés, un symbole du culte du soleil et des marques de christianisation avec de nombreuses petites croix sculptées. Toutes ces roches furent tardivement utilisées par les populations locales pour y pratiquer des rites traditionnels venus du fond des âges.

     

    [clichés © H&PB]

  • La chapelle de la Vierge-des-Grâces à Etival-Clairefontaine (88)

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    [L'Echo des Vosges]

  • Procession de l'Assomption à Notre-Dame de Bermont (88)

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    Lecture de la proclamation de Pie XI devant le reposoir de Notre-Dame de Lourdes [cliché © H&PB]

    La traditionnelle procession de l’Assomption s’est déroulée à l’ermitage Notre-Dame de Bermont, sur les terres de sainte Jeanne d’Arc. A l’occasion de la commémoration du 6e centenaire de la naissance de Jehanne, M. l’abbé Olivier, FSSP, a lu la proclamation de 1922 du pape Pie XI érigeant Notre-Dame de l’Assomption patronne principale de la France, et sainte Jeanne d’Arc patronne secondaire. Nous vous en livrons le texte in extenso :

     

    Pour perpétuelle mémoire,

     

    Les pontifes romains nos prédécesseurs ont toujours, au cours, des siècles, comblé des marques particulières de leur paternelle affection la France, justement appelée la fille aînée de l’Eglise. Notre prédécesseur de sainte mémoire le Pape Benoît XV, qui eut profondément à cœur le bien spirituel de la France, a pensé à donner à cette nation noble entre toutes, un gage spécial de sa bienveillance. En effet, lorsque, récemment, nos vénérables frères les cardinaux, archevêques et évêques de France, d’un consentement unanime, lui eurent transmis par notre vénérable Frère Stanislas Touchet, évêque d’Orléans, des supplications ardentes et ferventes pour qu’il daignât proclamer patronne principale de la nation française la bienheureuse Vierge Marie reçue au ciel, et seconde, patronne céleste sainte Jeanne, pucelle d’Orléans, notre prédécesseur fut d’avis de répondre avec bienveillance à ces pieuses requêtes. Empêché par la mort, il ne put réaliser le dessein qu’il avait conçu. Mais à Nous, qui venons d’être élevé par la grâce divine sur la chaire sublime du Prince des apôtres, il nous est doux et agréable de remplir le vœu de notre très regretté prédécesseur et, par notre autorité suprême, de décréter ce qui pourra devenir pour la France une cause de bien, de prospérité et de bonheur. Il est certain, selon un ancien adage, que « le royaume de France » a été appelé le « royaume de Marie », et cela à juste titre. Car, depuis les premiers siècles de l’Église jusqu’à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui de France passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d’autres saints docteurs, ont célébré Marie et, ont contribué à promouvoir et à amplifier à travers la France le culte de la Vierge Mère de Dieu. A Paris, dans la très célèbre Université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIIIe siècle la Vierge a été proclamée conçue sans péché. Même les monuments sacrés attestent d’éclatante manière l’antique dévotion du peuple à l’égard de la Vierge : trente-quatre églises cathédrales jouissent du titre de la Vierge Mère de Dieu ; parmi lesquelles on aime à rappeler comme les plus célèbres celles qui s’élèvent à Reims, à Paris, à Amiens, à Chartres, à Coutances et à Rouen. L’immense affluence des fidèles accourant de loin chaque année, même de notre temps, aux sanctuaires de Marie, montre clairement ce que peut dans le peuple la piété envers la Mère de Dieu, et plusieurs fois par an la basilique de Lourdes, si vaste qu’elle soit, paraît incapable de contenir les foules innombrables de pèlerins. La Vierge Mère en personne, trésorière auprès de Dieu de toutes les grâces, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français. Bien plus, les principaux et les chefs de la nation se sont fait gloire longtemps d’affirmer et de défendre cette dévotion envers la Vierge. Converti à la vraie foi du Christ, Clovis s’empresse, sur les ruines d’un temple druidique, de poser les fondements de l’église Notre-Dame, qu’acheva son fils Childebert. Plusieurs temples sont dédiés à Marie par Charlemagne. Les ducs de Normandie proclament Marie Reine de la nation. Le roi saint Louis récite dévotement chaque jour l’office de la Vierge. Louis XI, pour l’accomplissement d’un vœu, édifie à Cléry un temple à Notre-Dame. Enfin Louis XIII consacre le royaume de France à Marie et ordonne que chaque année, en la fête de l’Assomption de la Vierge, on célèbre dans tous les diocèses de France de solennelles fonctions ; et ces pompes solennelles, nous n’ignorons pas qu’elles continuent de se dérouler chaque année. En ce qui concerne la Pucelle d’Orléans, que notre prédécesseur a élevée aux suprêmes honneurs des saints, personne ne peut mettre en doute que ce soit sous les auspices de la Vierge qu’elle ait reçu et remplit mission de sauver la France. Car d’abord, c’est sous le patronage de Notre-Dame de Bermont, puis sous celui de la Vierge d’Orléans, enfin de la Vierge de Reims, qu’elle entreprit d’un cœur viril, une si grande œuvre, qu’elle demeura sans peur en face des épées dégainées et sans tache au milieu de la licence des camps, qu’elle délivra sa patrie du suprême péril et rétablit le sort de la France. C’est après en avoir reçu le conseil de ses voix célestes qu’elle ajouta sur son glorieux étendard le nom de Marie à celui de Jésus, vrai Roi de France. Montée sur le bûcher, c’est en murmurant au milieu des flammes, en un cri suprême, les noms de Jésus et de Marie, qu’elle s’envola au ciel. Ayant donc éprouvé le secours évident de la Pucelle d’Orléans, que la France reçoive la faveur de cette seconde patronne céleste : c’est ce que réclament le clergé et le peuple, ce qui fut déjà agréable à notre prédécesseur et qui nous plaît à nous-même. C’est pourquoi, après avoir pris les conseils de nos vénérables Frères les cardinaux de la sainte Église romaine préposés aux Rites, motu proprio, de science certaine et après mûre délibération, dans la plénitude de notre pouvoir apostolique, par la force des présentes et à perpétuité, Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité. De plus, écoutant les vœux pressants des évêques, du clergé et des fidèles des diocèses et des missions de la France, Nous déclarons avec la plus grande joie et établissons Pucelle d’Orléans admirée et vénérée spécialement par tous les catholiques de France comme l’héroïne de la patrie, sainte Jeanne d’Arc, vierge, patronne secondaire de la France, choisie par le plein suffrage du peuple, et cela encore d’après notre suprême autorité apostolique, concédant également tous les honneurs et privilèges que comporte selon le droit ce titre de seconde patronne. En conséquence, Nous prions Dieu, auteur de tous les biens, que, par l’intercession de ces deux célestes patronnes, la Mère de Dieu élevée au ciel et sainte Jeanne d’Arc, vierge, ainsi que des autres saints patrons des lieux et titulaires des églises, tant des diocèses que des missions, la France catholique, ses espérances tendues vers la vraie liberté et son antique dignité, soit vraiment la fille première-née de l’Eglise romaine ; qu’elle échauffe, garde, développe par la pensée, l’action, l’amour, ses antiques et glorieuses traditions pour le bien de la religion et de la patrie. Nous concédons ces privilèges, décidant que les présentes lettres soient et demeurent toujours fermes, valides et efficaces, qu’elles obtiennent et gardent leurs effets pleins et entiers, qu’elles soient, maintenant et dans l’avenir, pour toute la nation française le gage le plus large des secours célestes, qu’ainsi il en faut juger définitivement, et que soit tenu pour vain dès maintenant et de nul effet pour l’avenir tout ce qui porterait atteinte à ces décisions, du fait de quelque autorité que ce soit, sciemment ou inconsciemment. Nonobstant toutes choses contraires.

     

    Donné à Rome, près de Saint-Pierre, sous l’anneau du Pêcheur, le 2 du mois de mars de l’année 1922, la première de Notre pontificat. P. cardinal Gasparri, secrétaire d’état. »

     

    ND Bermont_15 aout 2012 021.jpg

    Retour de la procession vers la chapelle de Notre-Dame de Bermont [cliché © H&PB]

     

     A l’issue, la procession des fidèles a rejoint la chapelle pour le salut au Saint-Sacrement.