[Vosges Matin]
Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 74
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Il y a 70 ans, le maquis de Grandrupt
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Nancy : Le Livre sur la Place - 12 au 14 septembre 2014
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Eglise des Cordeliers des Thons (88) : chorale d'homme "Wilhelmina" le 12 septembre
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Pétain
Ce que l'on sait du maréchal Philippe Pétain se résume souvent à Vichy, sa rivalité avec de Gaulle, Verdun, sa condamnation à mort, sa réputation d'hommes à femmes. Voici enfin une biographie honnête et fort complète, nourrie d'éléments nouveaux, qui met en perspective la trajectoire lente mais extraordinaire d'une personnalité d'apparence mystérieuse. Pétain l'orphelin fut d'abord un jeune homme sportif, épris d'études et d'enseignement. Août 1914 changea sa destinée : en quatre ans, le colonel à la veille de la retraite devient le chef des armées françaises, tout en menant une vie amoureuse active.
Dès lors commence un lien particulier avec les Français, qui durera jusqu'à l'été 1944, et parfois après pour ceux qui n'abandonnèrent pas son souvenir.
A la fois politique, militaire, intellectuel, physique et psychologique, le portrait évolutif auquel aboutit l'auteur est bien différent des images d'Epinal en noir et blanc qui nous sont servies régulièrement par les médias.
L'auteur est docteur en histoire de l'IEP de Paris. Elle a travaillé sur plusieurs biographies autour de la Seconde Guerre mondiale : Jean Moulin, le Docteur Bernard Ménétrel, médecin et secrétaire particulier de Pétain, puis Les Vichysto-résistants.
‡ Pétain, Bénédicte Vergez-Chaignon, éditions Perrin, 2014, 1040 p., ill. (29 €).
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Bleurville (88) : Vosgiens et Icaunais fêtent leur jumelage
[Vosges Matin]
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Centenaire de la bataille de Flirey (54)
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Bleurville (88) : Isabelle Frizac clôt en beauté la saison à l'abbaye Saint-Maur
[Vosges Matin]
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Villey-Saint-Etienne (54) célèbre le Centenaire de 1914
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L’Alsace au cœur de la bataille d’août 1870
La charge de Reichshoffen.
Vendredi 5 septembre à 20h00 au Centre d'Interprétation et de Documentation de la Menelle à Pierre-Percée (Vosges)
Nicolas Vignos,
animateur de l'abri-mémoire d'Uffoltz et auteur d'un ouvrage sur ce même sujet,
présentera une conférence :
« L’Alsace au cœur de la bataille d’août 1870 »
Qui n’a pas entendu parler de la charge des cuirassiers de Reichshoffen, des défaites de Wissembourg, de Woerth et des sièges de Strasbourg et Belfort ? Six mois de combats et de restrictions ont été nécessaires pour que l’Alsace soit prise par les armes. Nicolas Vignos, animateur de l’abri-mémoire d’Uffotz, passionné de l’histoire de 1870, nous apporte sa vision de ces événements graves de conséquences. La connaissance de cette triste période est un élément essentiel pour comprendre la période qui va conduire à la catastrophe de la Grande guerre.
Entrée libre.
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L'ambulance du Sacré-Coeur de Nancy : de la fleur au fusil à la grâce de Dieu
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Puisque tout est en voie de destruction
L'humanité ne vit plus dans la perspective de son progrès, mais dans celle de sa disparition. C'est le moment d'entrevoir, enfin, ce qui nous fera vivre. Un essai salutaire et singulier.
Hésiode déjà déplorait l'âge d'or et dénonçait une race de fer. Il est donc probable que nous soyons en crise depuis l'origine. Néanmoins, l'état critique de notre époque possède des traits spécifiques, extrêmes, et ressemble fort à un stade terminal : il se peut même que nous ne vivions plus dans une époque, mais dans un délai.
Aussi, comme toujours, c'est à l'heure où une chose est sur le point de disparaître qu'elle se révèle à nous dans ses contours singuliers et sa présence irremplaçable. Le mot "apocalypse" le suggère, dans lequel on entend "désastre", et qui veut dire "dévoilement". Dans cette situation où l'humain est trois fois menacé d'extermination (technologique, écologique ou théocratique), les lignes bougent, les ennemis d'hier deviennent alliés, les plus révolutionnaires éprouvent la nécessité de recourir à une certaine tradition...
C'est sur cette alliance de la tradition et de la modernité, de l'eschatologie et de la culture, de la lucidité devant la mort et de l'éducation ouverte à la vie, que porte ce recueil de textes et conférences. Il voudrait, passant du transhumanisme de Huxley au trasumanar de Dante, dégager un gai savoir de l'apocalypse.
L'auteur, Fabrice Hadjadj, est essayiste et dramaturge. Il dirige Philanthropos (Institut européen d'études anthropologiques) à Fribourg, en Suisse.
‡ Puisque tout est en voie de destruction. Réflexion sur la fin de la culture et de la modernité, Fabrice Hadjadj, éditions Le Passeur, 2014, 180 p. (18 €).
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Nancy : conférence sur la bataille du Grand Couronné le 10 septembre
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Histoire de la Lorraine racontée aux jeunes
On déplore trop souvent que les jeunes générations ne s'intéressent plus à l'histoire... Ou ne serait-ce pas plutôt que l'Education qui se veut "nationale" ne l'enseigne plus ?... Kévin Goeuriot, en enseignant soucieux de transmettre ses connaissances - et sa passion - sur l'histoire de la Lorraine aux jeunes d'aujourd'hui, nous propose un voyage étonnant à travers le temps, à travers l'histoire qui a fait notre Lorraine.
Avec une iconographie à la fois riche et originale, un style vif et concis, l'ouvrage apporte au jeune lecteur un condensé d'histoire régionale qui saura parler aux plus jeunes d'entre ses lecteurs et qui devrait également ravir les plus grands. L'auteur aborde, sans caricature ni simplification, les grandes étapes de la construction de la Lorraine, des temps les plus anciens à la période contemporaine.
Un livre à offrir à vos adolescents et jeunes adultes pour qu'ils sachent que le pays où ils vivent à des racines profondes et une véritable identité. L'ouvrage est enrichi d'utiles repères chronologiques ainsi que de la liste des souverains ayant régné sur la Lorraine.
‡ Histoire de la Lorraine racontée aux jeunes, Kévin Goeuriot, éditions du Quotidien, 2014, 126 p., ill., cartes (15 €).
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Robert Degrange, le déodation de la Libération
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Château lorrain à vendre
Château de Goin (Moselle).
A moins de 20 minutes de Metz et non loin de la gare Lorraine-TGV et de l'aéroport Metz-Nancy-Lorraine se trouve le village de Goin et son château méconnu, malgré sa qualité architecturale.
Ne faisant l'objet d'aucune protection au titre des Monuments Historiques, il est depuis longtemps un sujet de préoccupations des associations patrimoniales lorraines (Vieilles Maisons Françaises notamment).
Ce château est à vendre pour la somme de 1 059 000 € : http://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/660321418.htm?ca=15_s
Il s'agit d'un vrai joyau du patrimoine régional, typique de la ceinture de châteaux qui cernait Metz au XVIIIe siècle, même si celui-ci trouve ses origines au Moyen Âge et contient aussi des apports Renaissance. Sa façade assez sophistiquée sur jardin comme la plupart de ce qui subsiste de ses intérieurs est classique du Siècle dit « des Lumières » et offre un ensemble immobilier de qualité qui mérite un vrai projet de restauration.
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Les Journées européennes du Patrimoine 2014 à Bleurville (Vosges)
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Saint-Laurent (88) : l'architecture paysanne révélée par Maisons paysannes des Vosges
[Vosges Matin]
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La nouvelle église de Flirey
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JDP 2014 à Val-et-Châtillon : histoire et patrimoine religieux
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Claude Gaillard, la liberté en destin
Rien ne prédestinait cet ingénieur de formation à tomber dans l'univers cru et sans fioritures de la politique. Et pourtant, le parcours du nancéien d'adoption - il est né en Haute-Savoie - Claude Gaillard dans les arcanes du pouvoir n'est pas à la portée du premier venu.
Elu simple conseiller municipal de Nancy en 1977 au côté du giscardien Claude Coulais, il va vite entrer dans la cour des grands et terminera sa carrière à Matignon comme conseiller spécial de François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Entre-temps, il sera conseiller général de Meurthe-et-Moselle, conseiller régional, député, entre autre. Il lui aura fallu affronter les étouffantes baronnies de Nancy. Quitte à agacer.
Libéral souriant, Claude Gaillard fait figure d'iconoclaste, tant il a défendu sa liberté de penser et d'agir au cours de sa carrière et survécu à tous les prédateurs.
A 70 ans, désormais sorti de la politique, l'homme revisite ses longues années de sa vie publique. Sans langue de bois.
Dans son entretien avec le journaliste Philippe Rivet, il parle de tout et de tous, d'André Rossinot à Jean-Pierre Masseret, en passant par Gérard Longuet ou Philippe Seguin et encore beaucoup d'autres. Rien n'échappe à sa sagacité.
‡ Claude Gaillard. La liberté en destin, Philippe Rivet, éditions du Quotidien, 2014, 99 p. (10 €).
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6ème Salon du livre Vosges-Lorraine à La Bresse le 7 septembre
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La Saône, de Vioménil à Lyon
En plein milieu de Vioménil, dans les Vosges, surgit la source de la Saône. Un faible débit d’eau s’engage alors vers un long périple de quelque 480 km avant de se jeter dans le Rhône. Une naissance bucolique et en toute discrétion.
Le calme et la sérénité prédominent dans la petite commune de Vioménil, bien loin du tapage urbain. Sur la petite place de la mairie apparaît une plaque qui rappelle le passage durant deux ans à l’école du village du célèbre écrivain Hervé Bazin. A 50 m en aval, surgit la ruisselante célébrité locale au pied des Monts Faucilles. Quelques touristes, français et étrangers, visitent ainsi la source de la Saône et le village, par la même occasion. Des gîtes sont là pour permettre à ceux qui veulent approfondir leur visite de séjourner une ou deux nuits supplémentaires.
Car l’émergence de la Saône à Vioménil s’associe à un ensemble géologique et patrimonial sur une zone de partage des eaux spécifique à l’endroit. Un kilomètre plus loin, au beau milieu de la forêt de la Vôge, une seconde source apporte son obole à la curiosité géographique. Le Madon prend donc son départ en direction de la Meurthe, qui se jettera plus tard dans le Rhin. La ligne de partage des eaux entre Méditerranée et Mer du Nord apparaît en plein jour avec deux sources presque côte à côte. Un constat stupéfiant en pleine nature qui mérite bien un petit détour. Durant son périple vosgien de 40 km, elle est grossie de ses premiers affluents, l'Ourche et le Gras, traverse les bourgs de Darney et Monthureux, passe sous le charmant pont en dos d'âne d'Attigny, salue de loin Bleurville campé devant ses forêts, fait un clin d'œil au monastère de Godoncourt et au couvent des Cordeliers des Thons, puis, avant de répondre à l'appel du sud, prend congés de la Lorraine à Châtillon... sur Saône !
Des roulottes en location à Fontenoy-le-Château, des vaillants marcheurs, des cyclistes n’hésitent pas à faire le déplacement en s’oxygénant à plein poumon. Les petits ruisseaux font les grandes rivières, le dicton s’adapte parfaitement à l’histoire de la Saône. La richesse géographique et historique qu’inspire cette rivière est immense. « Les trois mousquetaires de la famille Du Houx, de Vioménil, ont connu bien des heures de gloire à la fin du XVIIIe siècle dans le corps expéditionnaire français envoyé de l’autre côté de l’Atlantique pour aider les Américains à conquérir leur liberté » , racontait récemment l’historien local André Poirot, démontrant ainsi que des personnages célèbres ont habité près de la source. Navigable à partir de Corre, la rivière devient ensuite la « grande Saône » après l’apport du confluent du Doubs dont le débit est légèrement supérieur. La Saône termine ainsi son périple dans le Rhône, à la Mulatière, commune limitrophe de Lyon.
[d'après Vosges Matin]
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Les XVIe Journées d'études vosgiennes à Charmes les 24-25 et 26 octobre 2014
‡ Consultez le programme des 16èmes JEV ici http://www.histoire-patrimoine-vosges.org
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25 août 1944-25 août 2014 : 70ème anniversaire de la libération de Paris
Le 25 août 1944 à l'aube, la 2e Division blindée (DB) du général Leclerc fait son entrée dans la capitale. Retour sur l'événement avec Christine Levisse-Touzé, historienne, directrice du musée du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la libération de Paris et du musée Jean Moulin (Paris Musées).
On lit parfois que la libération de Paris n'était pas un objectif militaire pour les Alliés, qui entendaient plutôt contourner la capitale, mais un objectif politique pour le général de Gaulle, qui souhaitait conforter la souveraineté nationale, grâce à la libération de Paris par les forces françaises. Qu'en est-il exactement ?
Christine Levisse-Touzé : La question est plus complexe qu'il n'y paraît. Le général Eisenhower, commandant des forces alliées, a donné son accord en décembre 1943 au général de Gaulle pour que ce soit une division française qui libère la capitale, et c'est précisément dans ce cadre que la division Leclerc a été envoyée en Angleterre pour parfaire son entraînement, et a débarqué le 1er août 1944. Mais le déroulement des opérations de Normandie le fait hésiter : la question du ravitaillement de la capitale - 3 000 tonnes de vivres par jour - pose notamment problème. La libération est bien néanmoins un enjeu stratégique et politique pour les Alliés : il ne faut pas laisser sur les arrières des armées un abcès de fixation allemand ; et Eisenhower ne peut pas prendre le risque que cela se passe mal à Paris, que la Résistance (qui a déclenché l'insurrection le 19 août) se fasse écraser par les forces allemandes. Pour tous, Eisenhower comme de Gaulle, il est fondamental non pas seulement de libérer, mais de sauver Paris. Il ne doit pas y avoir de pertes humaines ni de destructions importantes. Il faut que la ville soit intacte. La bataille de Stalingrad comme l'insurrection de Varsovie - où les insurgés ne bénéficient d'aucun soutien - pèsent sur les esprits.
Quelle a été l'attitude des Allemands ? Ont-ils réellement défendu leur position dans la capitale ? Le général Dietrich von Choltitz, gouverneur militaire du Grand Paris, n'a pas exécuté l'ordre d'Hitler de faire sauter les ponts de Paris...
S'agissant des ponts, je dirais qu'on n'applique pas un ordre inepte ! Von Choltitz, qui est sous les ordres du maréchal Walter Model, commandant allemand du Grand Ouest, doit laisser le champ libre au repli à travers Paris des forces allemandes de Normandie. De plus, von Choltitz ne dispose pas des hommes et du matériel nécessaires pour défendre la capitale. Son attitude est dure, mais en même temps il sait que la bataille est perdue. On ne dira jamais assez à quel point les pertes allemandes sur le front de Normandie sont énormes. Au fond, c'est la bataille de Normandie qui décide de la bataille de Paris. Il ne faudrait pas minimiser cependant l'ampleur des combats, en banlieue de Paris, comme dans les points forts où les Allemands se sont repliés. Au Majestic, les combats durent quelques heures, comme au Sénat, comme à la caserne du Prince Eugène.
Qu'a représenté la libération de Paris pour la France et au niveau international ?
La libération permet d'effacer la honte et l'humiliation de 1940, de montrer qu'il y a eu une France qui n'a cessé de combattre depuis 1940, et c'est évidemment essentiel du point de vue de la place de la France au sein des Alliés et de la souveraineté nationale. Dans l'immédiat, cela permet à De Gaulle et à son gouvernement provisoire d'être reconnus comme gouvernement légitime de la France par les alliés. Au-delà, cela assure la présence de la France à la table des vainqueurs et au Conseil de sécurité de l'ONU. Dans le monde, la libération de Paris est célébrée à New York, en Amérique latine où les cloches retentissent, et perçue comme un espoir à l'est de l'Europe. C'est un événement de première importance, même si ce n'est pas la fin de la guerre.
[d'après Le Point]
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Nancy : coup de jeune pour "Les crimes de la guerre"
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Châtillon-sur-Saône (88) : peintres d'un jour dans la rue
Ce samedi 23 août, dès 9h00, les peintres sont venus valider leur participation au concours de peinture. Une idée originale lancée par Gérard Monchablon, un des lointains descendants du peintre Alphonse Monchablon, l'autre artiste vosgien du deuxième XIXe siècle.
Organisé avec l’association du Musée de Châtillon et l’association Saône Lorraine, ce concours intitulé « Dans l’esprit de Jan Monchablon » a attiré onze artistes du Pays des Trois Provinces, aux confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté. Il s’est déroulé de 10 h à 18 h dans un bon esprit, malgré l'ambiance automnale de cette fin août.
Châtillon-sur-Saône, pays du peintre Jean Ferdinand Monchablon (1854-1904), - plus connu sous son nom d'artiste Jan Monchablon - se devait d’honorer ce paysagiste qui a sublimé par son coup de pinceau les paysages locaux. Ce dernier a su marquer de son empreinte la vie de son époque. De belles scènes paysannes aux paysages bucoliques du secteur, ses tableaux ont gardé toute leur fraîcheur. Ils ont voyagé pour la plupart outre-Atlantique. Mais au musée de la maison du berger et du cordonnier, la plupart a repris place à l’espace Monchablon. Copies ou originaux, ils ne laissent pas indifférents les nombreux visiteurs qui viennent tout au long de l’été. On ne peut qu’être admiratifs du souci du détail et de la finesse du trait.
C’est pour fêter les 160 ans de sa naissance et les 110 ans de sa disparition, que l’idée du concours est née. Le vieux village Renaissance s’est donc laissé caresser du regard certes, mais aussi du pinceau. Chaque peintre s’est installé à sa guise et a choisi le support de son choix. Certains préfèrent l’huile, d’autres la gouache ou l’aquarelle. La plupart connaissent le vieux village. Les artistes sont venus de Luxeuil, d’Aillecourt (Haute-Saône), de Monthureux-sur-Saône, de région parisienne… Ils ont peint volontiers les vieilles bâtisses ou des rues. La grosse tour, l’hôtel de Sandrecourt, les remparts et murailles sous le regard des curieux. Bref, Châtillon fut, l'espace d'une journée, à l’honneur... sur les chevalets !
[d'après Vosges Matin]
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La phrase du jour... de Jean d'Ormesson
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Remiremont (88) : la maison natale de Mgr Rodhain rénovée par un particulier
Le fondateur du Secours catholique, Mgr Jean Rodhain, est né à Remiremont en 1900, rue de la Courtine. La maison est actuellement en cours de rénovation et le nouveau propriétaire a décidé de respecter les lieux.
Le souvenir de Mgr Jean Rodhain a longtemps habité la maison qui l’a vu naître le 27 janvier 1900. Depuis juin dernier, un nouveau propriétaire, Michel Stouvenel, a rompu ce silence. Il a débuté de gros travaux de rénovation avec l’ambition d’y poser ses valises l’été prochain. Un an pour relever ce défi et vu l’ampleur de la tâche, ce n’est une mince affaire. Mais l’homme a l’habitude d’enfiler les gants, les chaussures de sécurité et ses rêves. C’est la septième maison qu’il retape. Mais cette demeure de la rue de la Courtine a la particularité d’avoir entendu les premiers cris de celui qui allait fonder, quarante-six ans plus tard, en 1946, le Secours catholique et devenir dans les années 1960 le prélat de Sa Sainteté et participer comme expert aux travaux du Concile Vatican II.
Une célébrité vosgienne connue de la France entière qu’est bien décidé à respecter Michel Stouvenel. La plaque apposée à la façade côté rue, qui fait état de la naissance du prêtre derrière ces murs, sera conservée. Tout comme des espaces à l’intérieur de la maison qui vont être détruits pour être reproduits à l’identique. « Je vais enlever tout le carrelage qui date de fin XIXe siècle et le remettre comme il faut. Je vais aussi garder les vitraux, les volets en bois, que je vais bien nettoyer, en plus des roulants que j’installerai ; et refaire les escaliers, à l’entrée de la maison, à l’identique », annonce le propriétaire.
À 66 ans, l’audacieux acquéreur s’est trouvé un nouveau moyen d’expression au milieu de tous ces grands volumes, 300 m² sur trois étages, qu’il se plaît à réinventer. « Je cherchais une maison de ville, typée, jolie, proche du centre, sans mitoyenneté, avec du terrain où tout était à refaire », raconte Michel Stouvenel. Il est servi. La propriété correspond en tout point à son cahier des charges. Le petit coup de cœur en moins. Il va apprendre à l’aimer au fil du temps. Il n’est pas pressé. Il est en retraite. Il sait déjà comment l’aborder et la sublimer. Cet ancien entrepreneur dans l’informatique a aussi œuvré un peu dans les métiers du bâtiment. Du coup, il a un bon carnet d’adresses. « Je travaille dans cette maison en partenariat avec des artisans locaux », glisse le sexagénaire, qui profite à fond du retour du soleil pour avancer dans son planning. Il espère ouvrir la porte de son nouveau petit nid d’amour à sa femme en juin 2015. « Je tiens à la finir avant de venir habiter dedans », se motive celui qui se méfie des travaux remis au lendemain.
En attendant, il continue à couler des jours heureux du côté de Thiéfosse où il possède une ferme qu’il a bien sûr rénovée à son goût. Le goût du béton frais.
Bio expresse de Mgr Rodhain
27 janvier 1900. – Naissance de Jean Rodhain à Remiremont, rue de la Courtine.
1918. – Il entre au séminaire à Bazoilles-et-Ménil, puis à Saint-Dié une fois la paix revenue.
1924. – Il est ordonné prêtre et nommé vicaire de la paroisse de Saint-Maurice à Épinal.
1929. – Il intervient sur les paroisses rurales de Mandres-sur-Vair et Norroy-sur-Vair.
1934. – Il quitte le diocèse de Saint-Dié pour devenir à Paris aumônier fédéral de la Jeunesse ouvrière chrétienne féminine (JOCF).
1937. – Il organise dans la capitale le grand rassemblement des Jeunesses ouvrières pour leur 10e congrès.
1939. – Il est mobilisé comme 2e classe à Épinal
1940. – Aumônier militaire d’un régiment blindé dans les environs de Sedan, il est fait prisonnier.
1942. – Il organise une aumônerie clandestine pour les jeunes du STO (service du travail obligatoire).
1944. – À la Libération, il est nommé aumônier général des armées françaises.
1945. – À la tête des « Missions vaticanes », il assiste à la libération des camps de la mort.
1946. – Il fonde le Secours catholique.
Années 1960. – Il devient prélat de Sa Sainteté. Et il est nommé par le pape Jean XXIII président de Caritas Internationalis.
1er février 1977. – Décès de Mgr Jean Rodhain.
[d'après Vosges Matin]
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Commémoration de la Bataille de Morhange
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