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morhange

  • Morhange, août 1914 : chroniques d'une bataille annoncée

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    La bataille de Morhange des 19 et 20 août 1914 est le premier épisode, fondamental, de la Première Guerre mondiale. Elle a été anticipée dès les lendemains de l'annexion de 1871 par l'Empire Allemand, et préparée de manière intensive par son état-major à partir de la fin du XIXe siècle. Ainsi, Morhange, petite bourgade lorraine au riche passé, située au fon de la vallée de la Petite Seille, devient Mörchingen, ville de garnison, protégeant le principal accès au reste de l'Empire allemand, appelé par les militaires le "couloir de Morhange".

    Lorsque la guerre éclate, la fine fleur de l'armée française entre dans la vallée moins de trois semaines après le début de ce qui devint le premier conflit mondial. Dirigée depuis Nancy par le général Edouard de Castelnau, principal concepteur du plan XVII d'invasion de l'Empire, elle est commandée sur place par le futur maréchal Ferdinand Foch dont c'est le premier combat.

    Morhange reste dans l'histoire de la Grande Guerre synonyme de défaite française. Elle est terrible et entraîne le repli de toutes les autres forces françaises qui avaient pris pied en Alsace-Lorraine annexée (notamment à Mulhouse).

    Reconnue comme un événement majeur dès les lendemains du conflit jusque dans les années 1960, la bataille est aujourd'hui "oubliée" par les historiens. Il apparaît aussi que tout n'a pas été écrit notamment la vie quotidienne des habitants sur place ou la légèreté de ceux qui ont envoyé des fantassins dotés d'un équipement d'un autre âge à l'assaut d'une région qu'on savait mortellement piégée...

    Cependant, sans cette défaite française, il n'y aurait pas eu la victoire du Grand Couronné (la bataille de Nancy) ou celle de la Marne qui l'ont suivies, et la face de la guerre aurait immanquablement changé.

    Cet ouvrage vient fort opportunément combler quelques lacunes et rétablir quelques vérités historiques en proposant une analyse synthétique des causes et des conséquences de cette bataille perdue par la France.

     

    ‡ Morhange, août 1914. Chroniques d'une bataille annoncée, Jean-Claude Bastian (dir.), éditions Inter-association de Morhange, 2014, 255 p., ill., cartes (25 €).

  • Commémoration de la Bataille de Morhange

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    [ER]

  • 19-20 août 1914 : la bataille de Morhange

    attaque.jpgLa bataille de Morhange qui a débuté le 19 août n’est guère présente dans la mémoire collective, en comparaison des taxis de la Marne ou de Verdun. L’état-major, suivi par le gouvernement Viviani, souhaite plus que tout reprendre l’Alsace et la Lorraine. Selon le plan XVII, l’effort doit être mis sur cette zone annexée en 1871 par l’Empire allemand.

    Le plan Schlieffen est venu contrecarrer cette belle stratégie et, après deux semaines de combat, les Français sont, en ce 20 août, dans l’expectative. Pour plusieurs raisons.

    La nuit du 19 au 20 a été très agitée pour de nombreuses unités qui ont fait face au harcèlement incessant de l’ennemi : des tirs nourris mais aussi précis, en raison de certains projecteurs.

    Au matin du 20 août, le général Édouard de Castelnau, commandant la IIe armée, doit retarder l’attaque des 15e et 16e corps d’armée, car il attend le résultat des dernières reconnaissances aériennes. Or, la brume matinale a gêné l’observation des avions français. Le général de Castelnau a bien ordonné, vers 6 h 30, au général Foch, commandant le 20e corps d’armée, de rester sur ses positions, car il a besoin de lui comme unité de réserve et surtout de contre-attaque. Mais l’ordre arrive trop tard. Ferdinand Foch est certain que les circonstances lui font un devoir de passer à l’attaque. Il est convaincu qu’un vigoureux effort de ses magnifiques troupes suffira pour enfoncer le front adverse. Il les a déjà lancées à l’assaut d’un ennemi qui souhaite en découdre. Il le fait avec d’autant plus d’enthousiasme que les ordres de la veille ne lui prescrivaient pas impérativement de rester sur la défensive.

    Sur de nombreux fronts, en particulier à Morhange, la situation tourne vite à l’avantage des Allemands dont la poussée est aussi violente qu’efficace. Les « boches » surgissent des bois, se glissent dans les blés qui seraient bons à faucher. Ils s’avancent, tirent sans relâche. Ils sont à 200, 150 puis 100 et 50 mètres de nos lignes. À 8 heures, la retraite d’une partie de nos troupes se dessine sur Château-Salins. Les coloniaux (3e division d’infanterie coloniale notamment) se sacrifient presque pour contenir l’assaut ennemi. Les éléments du 20e corps d’armée commandé par le général Foch viennent se heurter au bastion de Morhange.

    Le général de Castelnau se résigne à ordonner la retraite. Il prescrit, à 16 h 30, au 20e corps d’armée de Foch, de se maintenir le plus longtemps possible sur la tête de pont de Château-Salins.

    Dans le même temps, les 85e et 95e régiments d’infanterie française perdent la position de Bühl Hof, à laquelle ils s’étaient accrochés. La retraite dans un ordre impeccable se poursuit dans la nuit jusqu’à Xouaxange. Mais la mauvaise coordination des unités aura coûté très cher : plus de 5.000 morts côté français.

    [source : Boulevard Voltaire]

  • La guerre à coups d'hommes

    renaud.jpgAprès avoir éprouvé la joie et la fierté de libérer quelques villages de la Lorraine annexée depuis 44 ans, la IIe armée avait cru prendre l'ascendant sur un adversaire qui feignait de battre en retraite pour mieux l'attirer vers un terrain qu'il avait choisi, repéré et diaboliquement fortifié...

    A l'occasion du Centenaire de la Première Guerre mondiale, Patrick-Charles Renaud nous fait revivre, grâce aux écrits souvent inédits laissés par des soldats français ayant combattu en Lorraine à cette époque, les premières semaines d'affrontement où, après avoir subi d'entrée une défaite, nos hommes se sont ressaisis pour engager une lutte âpre et coûteuse en vies humaines remportant à la clé une précieuse victoire. Leur plume, tour à tour trempée dans les larmes, le sang et l'acide de la colère, est chargée d'une émotion sans égale.

    Replaçant les batailles de Morhange, du Grand Couronné et de la trouée de Charmes dans leur contexte historique, l'auteur passe en revue tous les aspects de ces premiers combats, des charges à la baïonnettes parfois insensées et souvent meurtrières aux hésitations et à l'incompétence de certains chefs, et nous livre sans censure les réflexions pertinentes des participants, comme celle du caporal Lercher, originaire de Vittel, qui résume bien ce début de guerre : "Nous sommes dans une bataille. Dieu quelle boucherie !"

     

    ‡ La guerre à coups d'hommes. La bataille des frontières de l'Est - Lorraine, août-septembre 1914, Patrick-Charles Renaud, éditions Grancher, 2014, 427 p., ill. (25,90 €).

  • Eté 1914, Nancy et la Lorraine dans la guerre

    été 1914.jpgLe catalogue de l'exposition Eté 1914, Nancy et la Lorraine dans la guerre, présentée jusqu'au 21 septembre au Musée Lorrain de Nancy, développe les différents aspects abordés dans cette rétrospective.

    Les combats de l'été 1914, et notamment la bataille du Grand Couronné, à l'est de Nancy, mais aussi à Morhange ou la bataille de la trouée de Charmes, représentent un moment clé et méconnu du premier conflit mondial. Les mois d'août et septembre 14 marquent un basculement décisif : c'est à une guerre moderne d'un nouveau genre que doit s'adapter brutalement une société dont les systèmes de pensée restaient profondément ancrés dans la mémoire de la guerre de 1870 et l'annexion de l'Alsace-Moselle.

    Par le biais de témoignages, d'oeuvres d'art, d'objets d'époque et de cartes, l'ouvrage présente la manière dont militaires, civils et artistes ont perçu et ressenti le début de la guerre des deux côtés de la frontière.

    Ce catalogue, richement illustré, met en lumière et analyse clairement les différentes facettes, à la fois historique, artistique et sociétale, de cette séquence lorraine décisive pour l'évolution du conflit.

     

    ‡ Eté 1914. Nancy et la Lorraine dans la guerre, Lisa Laborie-Barrière (dir.), Musée Lorrain-Serge Domini éditeur, 2014, 287 p., ill., cartes (39 €).

  • La guerre à coups d'hommes : la bataille des frontières de l'Est - Lorraine 1914

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    ‡ Plus d'info sur l'ouvrage ici http://guerrelorraine1914.monsite-orange.fr/index.html

  • "Notes de campagne 1914-1916" par Jean Duclos, sous-lieutenant au 153e RI

    lorraine,jean duclos,grande guerre,bataille de nancy,grand couronné,morhange,champagne,artois,allemagne,153e riLes notes de campagne de Jean Duclos furent rédigées en 1917 pendant les loisirs auxquels le contraignait sa situation de grand blessé interné en Suisse, après sept mois de captivité en Allemagne où il fut, selon ce qu'il en rapporte, correctement soigné. Elles décrivent en détail et dans un style impeccable, l'expérience d'un jeune homme de "bonne famille" qu'a priori, sauf un vibrant amour de la Patrie, rien ne prédisposait à se jeter corps et âme dans une guerre épouvantable.

    Loin de renvoyer le lecteur à un système de valeurs périmé, le texte de Jean Duclos est l'illustration de qualités d'autant plus recommandables que la société post-moderne d'aujourd'hui tend à leur faire écran. Que ce soit en Lorraine lors de la bataille de Morhange ou au Grand-Couronné, ou en Picardie (1914) où il fut une première fois blessé, en Artois ou en Champagne où il fut à nouveau blessé (1915) ou encore durant les épreuves de la captivité (1916) qui s'ensuivit, ce passionnant récit est celui d'un tout jeune officier de troupe engagé avec un parfait oubli de soi et un esprit de sacrifice absolu dans l'exercice d'un devoir qu'il estimait sans limite au sein d'une fraternité d'armes pudique et chaleureuse.

    Jean Duclos est né en 1891 à Rouen. Affecté en avril 1914 comme sous-lieutenant au 153e régiment d'infanterie au cours de son service militaire, il prit part aux batailles de cette unité en 1914 et 1915. Resté dans l'armée d'active après l'Armistice, il fut tué au Maroc en 1925.

     

    ‡ Jean Duclos, sous-lieutenant au 153e RI. Notes de campagne 1914-1916, Louis-Jean Duclos (présenté par), éditions L'Harmattan, 2012, 225 p., ill. (23 €).

  • Laneuvelotte : le Cercle d'histoire à Morhange

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    [Est Républicain]

  • Lorraine 1914, des moissons tachées de sang

    lorraine 1914.jpgAu début de la Grande Guerre, les deux batailles livrées dans les régions de Morhange et de Sarrebourg, les 19 et 20 août 1914, ont marqué les esprits. La 1ère armée du général Dubail et la 2ème du général de Castelnau viennent de pénétrer en Lorraine annexée, progressent sans difficulté majeure et voient l'ennemi se replier devant elles. Le 18 août, le 95ème régiment d'infanterie entre dans Sarrebourg. Mais, le 19, les pantalons rouges se heurtent à la ligne de résistance allemande dont les positions ont été organisées et appuyées par l'artillerie lourde.

    Le 20 août au matin, la 6ème armée allemande débouche de ses positions et engage le combat par surprise sur tout le front. La bataille décisive est déclenchées par les deux adversaires. A partir de 14 heures la résistance française commence à donner des signes de faiblesse, face au feu de l'artillerie lourde et des mitrailleuses allemandes. L'ordre de se dérober parvient à tous les corps d'armée : l'offensive française a échoué.

    Jacques Didier, à travers une chronologie très précise, s'attache à décrire l'avance des troupes d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie, les affrontements menés au jour le jour par les deux armées françaises et les deux armées allemandes.

    Pierre Brasme, président de la Société d'Histoire, en guide de conclusion à sa préface, affirme qu'avec "ce beau livre (...), l'historiographie de la Grande Guerre voit se préciser un épisode trop longtemps méconnu et négligé". Et l'histoire de la Lorraine de s'enrichir d'un ouvrage de synthèse sur le drame de l'été 1914. Pour ne pas oublier ceux qui sont tombés pour défendre la Lorraine et la France.

    >> Lorraine 1914. Des moissons tachées de sang, Jacques Didier, éditions Serpenoise, 2010, 165 p., ill. (20 €).