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castelnau

  • Castelnau, "le quatrième maréchal" 1914-1918

    Le général de Castelnau incarna avec Joffre, Pétain et Foch le haut commandement français pendant la Grande Guerre. Et pour nous Lorrains, il marqua durablement notre région en s'illustrant dans le commandement du 37ème RI à Nancy au début du XXe siècle et remporta l'éclatante victoire du Grand Couronné en septembre 1914.

    Bien qu'ayant eu un rôle prépondérant dans la victoire des armées françaises, notamment en 1914, il fut le seul des quatre à ne pas avoir été élevé à la dignité de maréchal de France. Et pourtant, sans la victoire décisive de Castelnau à la bataille de la Trouée de Charmes puis celle du Grand Couronné à l'est de Nancy, le "miracle de la Marne" n'aurait pas été possible. Verdun n'aurait pas été davantage sauvé sans les décisions que le général de Castelnau prit sur place dès les premières heures de l'attaque allemande. L'armistice du 11 novembre 1918 empêcha en Lorraine la grande offensive qui aurait dû conduire le groupe d'armées qu'il commandait en Allemagne.

    Tout au long du conflit, pour des raisons politiciennes - et en raison également de ses fortes convictions catholiques -, le gouvernement l'écartera du commandement en chef et le privera après l'Armistice du bâton de maréchal que l'opinion publique réclamait pour lui...

    À l'appui d'une impressionnante masse documentaire jusqu'ici peu exploitée, Benoît Chenu éclaire l'action du général Edouard de Castelnau dans les grandes opérations du front occidental. Ces pages d'histoire militaire contribuent grandement à la connaissance de la guerre de 14-18 - et particulièrement en Lorraine - et à celle d'une personnalité dont l'influence s'imposa au-delà du monde militaire dans l'entre-deux-guerres. 

    L'auteur, arrière-petit-fils du général de Castelnau et officier de réserve, manifeste depuis toujours une passion pour l'histoire militaire.

     

    ‡ Castelnau. "Le quatrième maréchal" 1914-1918, Benoît Chenu, éditions Bernard Giovanangeli, 2017, 442 p., ill. (25 €).

  • Morhange, août 1914 : chroniques d'une bataille annoncée

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    La bataille de Morhange des 19 et 20 août 1914 est le premier épisode, fondamental, de la Première Guerre mondiale. Elle a été anticipée dès les lendemains de l'annexion de 1871 par l'Empire Allemand, et préparée de manière intensive par son état-major à partir de la fin du XIXe siècle. Ainsi, Morhange, petite bourgade lorraine au riche passé, située au fon de la vallée de la Petite Seille, devient Mörchingen, ville de garnison, protégeant le principal accès au reste de l'Empire allemand, appelé par les militaires le "couloir de Morhange".

    Lorsque la guerre éclate, la fine fleur de l'armée française entre dans la vallée moins de trois semaines après le début de ce qui devint le premier conflit mondial. Dirigée depuis Nancy par le général Edouard de Castelnau, principal concepteur du plan XVII d'invasion de l'Empire, elle est commandée sur place par le futur maréchal Ferdinand Foch dont c'est le premier combat.

    Morhange reste dans l'histoire de la Grande Guerre synonyme de défaite française. Elle est terrible et entraîne le repli de toutes les autres forces françaises qui avaient pris pied en Alsace-Lorraine annexée (notamment à Mulhouse).

    Reconnue comme un événement majeur dès les lendemains du conflit jusque dans les années 1960, la bataille est aujourd'hui "oubliée" par les historiens. Il apparaît aussi que tout n'a pas été écrit notamment la vie quotidienne des habitants sur place ou la légèreté de ceux qui ont envoyé des fantassins dotés d'un équipement d'un autre âge à l'assaut d'une région qu'on savait mortellement piégée...

    Cependant, sans cette défaite française, il n'y aurait pas eu la victoire du Grand Couronné (la bataille de Nancy) ou celle de la Marne qui l'ont suivies, et la face de la guerre aurait immanquablement changé.

    Cet ouvrage vient fort opportunément combler quelques lacunes et rétablir quelques vérités historiques en proposant une analyse synthétique des causes et des conséquences de cette bataille perdue par la France.

     

    ‡ Morhange, août 1914. Chroniques d'une bataille annoncée, Jean-Claude Bastian (dir.), éditions Inter-association de Morhange, 2014, 255 p., ill., cartes (25 €).

  • La bataille du Grand Couronné - Août et septembre 1914

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    Parce que ce fut l'une des premières de la Grande Guerre, la bataille du Grand Couronné - ou bataille de Nancy - est aussi celle que la "grande Histoire" a tendance à oublier.

    Pourtant, sur un front de 70 km, à l'est de Nancy, entre Pont-à-Mousson et Gerbéviller, c'est un carnage qui s'opéra dans l'apprentissage d'une nouvelle forme de guerre pour les deux ennemis en conflit : villages dévastés, civils massacrés ou pris en otage, soldats envoyés "au casse-pipe". Dans ce secteur de la Lorraine, le long d'une frontière subie depuis la défaite de 1870, c'est un condensé des horreurs qui vont durant quatre longues années entacher durablement la conscience de l'humanité.

    Le 12 septembre 1914, jour de la retraite allemande, le théâtre des opérations évolua vers d'autres horizons. Nancy était sauvée et la victoire du  Grand Couronné permit celle de la Marne. Les villages meurtris survécurent dans la résignation. L'armée française oublia de comptabiliser ses soldats tombés au champs d'honneur. Les tourments de la grande Histoire européenne étaient passés par là...

    Cet ouvrage complète fort utilement le livre de Christian Lapointe paru en septembre 2013, en abordant la bataille du Grand Couronné sous l'angle militaro-géographique et en s'attachant à présenter les différents acteurs de cette bataille.

     

    ‡ La bataille du Grand Couronné. Août et septembre 1914, Philippe Bruant, éditions Gérard Louis, 2014, 141 p., ill., cartes (22 €).

  • Commémoration de la Bataille de Morhange

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    [ER]

  • 19-20 août 1914 : la bataille de Morhange

    attaque.jpgLa bataille de Morhange qui a débuté le 19 août n’est guère présente dans la mémoire collective, en comparaison des taxis de la Marne ou de Verdun. L’état-major, suivi par le gouvernement Viviani, souhaite plus que tout reprendre l’Alsace et la Lorraine. Selon le plan XVII, l’effort doit être mis sur cette zone annexée en 1871 par l’Empire allemand.

    Le plan Schlieffen est venu contrecarrer cette belle stratégie et, après deux semaines de combat, les Français sont, en ce 20 août, dans l’expectative. Pour plusieurs raisons.

    La nuit du 19 au 20 a été très agitée pour de nombreuses unités qui ont fait face au harcèlement incessant de l’ennemi : des tirs nourris mais aussi précis, en raison de certains projecteurs.

    Au matin du 20 août, le général Édouard de Castelnau, commandant la IIe armée, doit retarder l’attaque des 15e et 16e corps d’armée, car il attend le résultat des dernières reconnaissances aériennes. Or, la brume matinale a gêné l’observation des avions français. Le général de Castelnau a bien ordonné, vers 6 h 30, au général Foch, commandant le 20e corps d’armée, de rester sur ses positions, car il a besoin de lui comme unité de réserve et surtout de contre-attaque. Mais l’ordre arrive trop tard. Ferdinand Foch est certain que les circonstances lui font un devoir de passer à l’attaque. Il est convaincu qu’un vigoureux effort de ses magnifiques troupes suffira pour enfoncer le front adverse. Il les a déjà lancées à l’assaut d’un ennemi qui souhaite en découdre. Il le fait avec d’autant plus d’enthousiasme que les ordres de la veille ne lui prescrivaient pas impérativement de rester sur la défensive.

    Sur de nombreux fronts, en particulier à Morhange, la situation tourne vite à l’avantage des Allemands dont la poussée est aussi violente qu’efficace. Les « boches » surgissent des bois, se glissent dans les blés qui seraient bons à faucher. Ils s’avancent, tirent sans relâche. Ils sont à 200, 150 puis 100 et 50 mètres de nos lignes. À 8 heures, la retraite d’une partie de nos troupes se dessine sur Château-Salins. Les coloniaux (3e division d’infanterie coloniale notamment) se sacrifient presque pour contenir l’assaut ennemi. Les éléments du 20e corps d’armée commandé par le général Foch viennent se heurter au bastion de Morhange.

    Le général de Castelnau se résigne à ordonner la retraite. Il prescrit, à 16 h 30, au 20e corps d’armée de Foch, de se maintenir le plus longtemps possible sur la tête de pont de Château-Salins.

    Dans le même temps, les 85e et 95e régiments d’infanterie française perdent la position de Bühl Hof, à laquelle ils s’étaient accrochés. La retraite dans un ordre impeccable se poursuit dans la nuit jusqu’à Xouaxange. Mais la mauvaise coordination des unités aura coûté très cher : plus de 5.000 morts côté français.

    [source : Boulevard Voltaire]

  • Lorraine 1914, des moissons tachées de sang

    lorraine 1914.jpgAu début de la Grande Guerre, les deux batailles livrées dans les régions de Morhange et de Sarrebourg, les 19 et 20 août 1914, ont marqué les esprits. La 1ère armée du général Dubail et la 2ème du général de Castelnau viennent de pénétrer en Lorraine annexée, progressent sans difficulté majeure et voient l'ennemi se replier devant elles. Le 18 août, le 95ème régiment d'infanterie entre dans Sarrebourg. Mais, le 19, les pantalons rouges se heurtent à la ligne de résistance allemande dont les positions ont été organisées et appuyées par l'artillerie lourde.

    Le 20 août au matin, la 6ème armée allemande débouche de ses positions et engage le combat par surprise sur tout le front. La bataille décisive est déclenchées par les deux adversaires. A partir de 14 heures la résistance française commence à donner des signes de faiblesse, face au feu de l'artillerie lourde et des mitrailleuses allemandes. L'ordre de se dérober parvient à tous les corps d'armée : l'offensive française a échoué.

    Jacques Didier, à travers une chronologie très précise, s'attache à décrire l'avance des troupes d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie, les affrontements menés au jour le jour par les deux armées françaises et les deux armées allemandes.

    Pierre Brasme, président de la Société d'Histoire, en guide de conclusion à sa préface, affirme qu'avec "ce beau livre (...), l'historiographie de la Grande Guerre voit se préciser un épisode trop longtemps méconnu et négligé". Et l'histoire de la Lorraine de s'enrichir d'un ouvrage de synthèse sur le drame de l'été 1914. Pour ne pas oublier ceux qui sont tombés pour défendre la Lorraine et la France.

    >> Lorraine 1914. Des moissons tachées de sang, Jacques Didier, éditions Serpenoise, 2010, 165 p., ill. (20 €).