Rien ne prédestinait cet ingénieur de formation à tomber dans l'univers cru et sans fioritures de la politique. Et pourtant, le parcours du nancéien d'adoption - il est né en Haute-Savoie - Claude Gaillard dans les arcanes du pouvoir n'est pas à la portée du premier venu.
Elu simple conseiller municipal de Nancy en 1977 au côté du giscardien Claude Coulais, il va vite entrer dans la cour des grands et terminera sa carrière à Matignon comme conseiller spécial de François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Entre-temps, il sera conseiller général de Meurthe-et-Moselle, conseiller régional, député, entre autre. Il lui aura fallu affronter les étouffantes baronnies de Nancy. Quitte à agacer.
Libéral souriant, Claude Gaillard fait figure d'iconoclaste, tant il a défendu sa liberté de penser et d'agir au cours de sa carrière et survécu à tous les prédateurs.
A 70 ans, désormais sorti de la politique, l'homme revisite ses longues années de sa vie publique. Sans langue de bois.
Dans son entretien avec le journaliste Philippe Rivet, il parle de tout et de tous, d'André Rossinot à Jean-Pierre Masseret, en passant par Gérard Longuet ou Philippe Seguin et encore beaucoup d'autres. Rien n'échappe à sa sagacité.
‡ Claude Gaillard. La liberté en destin, Philippe Rivet, éditions du Quotidien, 2014, 99 p. (10 €).