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magistrature

  • La noblesse de Bar-le-Duc au XVIIIe siècle : une élite urbaine

    Si l'on peut parler de Bar-le-Duc comme d'une ville embellie lors de la Renaissance lorraine, le patrimoine de la ville meusienne doit beaucoup également au XVIIIe siècle et à la noblesse barisienne qui l'a conservé et enrichi.

    Ces nobles sont, pour l'essentiel, des magistrats de la Chambre des comptes qui était installée au Neuf-Chastel, occupé aujourd'hui par le Musée barrois. Il font appliquer les décisions ducales, vérifient la comptabilité du duché et répartissent l'impôt pour le compte du duc de Bar. Mais, surtout, avec leurs familles et leurs alliés, ces magistrats "tiennent" la ville.

    Dans cette étude fort documentée, l'auteur met en évidence les réseaux qui permettent à cette noblesse de robe d'asseoir et d'étendre l'influence de leur lignage. Il présente aussi les sources de revenus qui leur confèrent une réelle aisance et leur permettent d'embellir leurs hôtels particuliers. Il dévoile les liens qui les unissent et les querelles qui les divisent... Et il invite le lecteur à visiter leurs demeures et à découvrir maints aspects méconnus de leur vie quotidienne.

    Cette étude révèle également la volonté de ces magistrats de verrouiller l'accès à la noblesse, et de rejeter ainsi des roturiers de valeur, tel Pierre-François Gossin, futur député du Tiers-Etat aux états généraux en 1789 et fondateur du département de la Meuse.

    Ce volume propose la synthèse du thème de la noblesse à Bar-le-Duc à partir de ses deux thèses soutenues à l'université de Franche-Comté et celle de Lorraine : Les magistrats de la Chambre du conseil et des comptes du duché de Bar (1698-1791) dirigée en 1984 par Maurice Gresset et Guy Cabourdin, et Espaces, réseaux et société urbaine, Bar-le-Duc et Commercy (1750-1820) dirigée en 2005 par François Roth. Jean-Paul Streff y montre l'importance de la noblesse durant la période étudiée et notamment comprendre la Révolution en apprécier le rôle et la place dans la société d'Ancien Régime de l'aristocratie. A Bar-le-Duc, l'héritage aristocratique est partout présent : dans l'urbanisme du XVIIIe siècle qui marque encore profondément la cité, par les façades des hôtels particuliers et des bâtiments plus anciens - de la Renaissance en particulier - que les nobles ont su préserver.

     

    ‡ La noblesse de Bar-le-Duc au XVIIIe siècle : une élite urbaine, Jean-Paul Streff, Dossiers Documentaires Meusiens, 2014, 216 p., ill. (20 €). Commande à adresser à : M. André Trouslard, 3 route de la Vallée, 55110 Regnéville-sur-Meuse (ajouter 5 € pour les frais de port - Règlement à l'ordre de "Dossiers Documentaires Meusiens").

  • Bleurville : disparition d'Henri Gaillac, un ami du patrimoine bleurvillois

    Nous apprenons le décès d'Henri Gaillac, survenu le 20 décembre 2011 à Bagneux (Hauts-de-Seine), à l'âge de 91 ans.

    S3010034.JPGIssu d'une vieille famille de Bleurville, il avait effectué toute sa carrière dans la magistrature. Il fut conseiller à la Cour de cassation, inspecteur de l'éducation surveillée et enseignant en criminologie en région parisienne. Henri Gaillac s'était particulièrement intéressé au rapport entre l'action éducative et l'action répressive accordées à l'enfance délinquante. Il était l'auteur de l’ouvrage de référence sur la justice et l’enfermement des enfants : Les maisons de correction, 1830-1945. Henri Gaillac était officier de la Légion d'Honneur. Il assura également pendant plusieurs années la présidence de la section de la Ligue des Droits de l'Homme de Bagneux.

    Très attaché à leur village vosgien, Monsieur et Madame Gaillac y possédaient une maison de famille dans laquelle ils passèrent une grande partie de l'année une fois l'heure de la retraite sonnée. Chrétien et pratiquant simplement sa foi, il participait à la vie de la paroisse en assistant régulièrement aux messes dominicales.

    Henri Gaillac était membre de l'association des Amis de Saint-Maur de Bleurville, qui oeuvre à la sauvegarde de l'ancienne abbaye bénédictine locale, et était passionné par l'histoire de Bleurville dont ses ancêtres avaient grandement contribué à écrire les plus belles pages du XIXe siècle. Il était surtout très apprécié par les habitants du village pour sa grande courtoisie et son affabilité.

    Ses obsèques religieuses ont été célébrées mardi 27 décembre en l'église Sainte-Monique de Bagneux, suivies de l'inhumation au cimetière communal de la ville.

    Les Amis de Saint-Maur présentent leurs plus sincères condoléances à la famille d'Henri Gaillac.

    RIP.

    [cliché : Henri Gaillac, à droite, au côté de Marcel Bisval, ancien maire de Bleurville, en 2006 lors d'une inauguration à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville]