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Chapelle templière de Libdeau (54) : la souscription de la Fondation du Patrimoine est lancée
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Petites histoires de la grande Lorraine [50 avant J.-C. - 2013]
Ce livre à la plaisante lecture détaille en vingt-sept épisodes, étalés depuis la Gaule romaine au bord de la Moselle jusqu'au Sillon entre nos villes, le feuilleton souriant de l'histoire de la Lorraine. Il ne manque personne, de Charlemagne aux distributeurs de tracts d'Arcelor Mittal, aucun fait, de la République de Metz aux étudiants d'Artem à Nancy, aucun lieu des Vosges du textile à la Meuse fromagère.
Michel Caffier, avec une plume appliquée et avec une bonne dose d'humour, mêle aux grands personnages de la Lorraine, fidèles à eux-mêmes, des hommes et des femmes de son cru imaginatif. On se sent tous Lorrains.
L'auteur, Michel Caffier, est originaire de Boulogne-sur-Mer. Journaliste, grand reporter et critique littéraire, il est aussi l'auteur d'une soixantaine d'ouvrages, essais, romans et albums sur la Lorraine.
‡ Petites histoires de la grande Lorraine [50 avant J.-C. - 2013], Michel Caffier, éditions Serpenoise, 2012, 142 p. (15 €).
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Annales de l'Est n° 1-2012 : "histoire urbaine, histoire politique"
La première livraison des Annales de l'Est pour 2012 viennent de paraître. Cette revue de l'association d'historiens de l'Est propose un dossier intitulé "Histoire urbaine, histoire politique" avec les contributions suivantes : les villes vosgiennes pendant la Révolution, un bouleversement ou de fortes continuités ? par Jean-Paul Rothiot ; faire campagne dans les grandes villes de la France contemporaine de la fin du XIXe siècle à nos jours, par Jean El Gammal ; topographie parisienne de la peine capitale (1815-1870), par Laurence Guignard ; les traces de la présence industrielle dans l'urbanisme en Lorraine, par Pascal Raggi ; la vie musicale à Prague de la Première République tchécoslovaque à la fin du Protectorat de Bohême-Moravie, par Didier Francfort ; New York, évolution d'un centre de la vie musicale juive au XXe siècle, par Jean-Sébastien Noël.
Par ailleurs, le sommaire s'enrichit de "mélanges" avec les articles suivants :
- les hommes et le travail du fer dans le duché de Bar à la fin du Moyen Âge : le cas de forges de Moyeuvre vers 1450-1500, par Adrien Aitanti
- une dynastie de petits capitaines d'industrie : Althoffer & Cie (1811-2011), par Bertrand Risacher
- Anne-François de Beauvau (1617-1669) : la vocation missionnaire d'un gentilhomme lorrain, par Amélie Vantard
- une querelle entre ecclésiastiques devant la justice du Parlement de Metz (1747-1750), par Jean-Bernard Lang
- Marie-Edmée... Une artiste lorraine oubliée, par Nicole Cadène
- pour une histoire sociale et culturelle de la Fanfare : l'exemple de la région de Nancy de la Libération aux années Quatre-vingt, par Laurent Martinot
Et les rubriques habituelles : recensions d'ouvrages sur l'histoire de la Lorraine et présentation de soutenances de thèses à l'Université de Lorraine.
‡ Les Annales de l'Est n° 2 - 2012 sont disponibles sur abonnement (40 € pour l'année) ou à commander au numéro (23 € le numéro, chéque à libeller à "Association d'Historiens de l'Est") à : Association d'Historiens de l'Est, CRULH, Campus Lettres & Sciences humaines, 3 place Godefroy-de-Bouillon, 54000 NANCY
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Le patrimoine du Grand Nancy
"Le patrimoine constitue plus que jamais un enjeu fort du rayonnement d'un territoire. L'essor du tourisme, le développement économique, la qualité des paysages urbains, l'émergence de nouveaux quartiers ou de pôles universitaires d'excellence, mais aussi l'exigence partagée d'un urbanisme et d'une architecture qui soient respectueuses des lieux, puisent leur source dans une inscription patrimoniale garante des valeurs humaines, de culture, de tradition et de cohésion sociale." Ainsi s'exprime André Rossinot, maire de Nancy, dans son avant-propos.
La notion de patrimoine, en effet, ne cesse de s'enrichir. L'héritage des villes ne se limite plus aujourd'hui à la somme des bâtiments que l'histoire additionne. Désormais, ce legs patrimonial apparaît comme le produit d'une "ambiance urbaine".
C'est ainsi qu'à Nancy le patrimoine des dépliants touristiques est loin de rendre compte de la richesse de l'agglomération. C'est cette richesse que nous fait découvrir l'auteur qui explore dans cet ouvrage mille ans d'histoire nancéienne, occasion pour le visiteur - mais aussi pour l'habitant et les Lorrains amenés à "transiter" par la capitale ducale - d'appréhender la variété de ce patrimoine singulier et de s'interroger sur son devenir.
Le livre bénéficie d'une exceptionnelle iconographie due au photographe Olivier Dancy.
‡ Le patrimoine du Grand Nancy, Pierre Gras, éditions du Patrimoine, 2012, 180 p., ill. (35 €).
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Le saint lorrain du mois : saint Vanne
Saint Vanne fut évêque de Verdun au début du VIe siècle (510).
Les hagiographes reconnaissaient, dès le début du Xe siècle, ne plus pouvoir se référer à la Vie de Saint Vanne. Les documents le concernant furent en effet détruits dans l’incendie de la cathédrale de Verdun. On sait seulement que saint Vanne fut évêque de Verdun pendant 26 ans.
Dès le VIIe siècle, saint Vanne fut joint aux patrons primitifs de la ville, et très vite il éclipsa la mémoire de ses prédécesseurs.
En 951, l’évêque Bérenger fonda une abbaye bénédictine, pour remplacer les chanoines gardiens de la basilique nécropole des évêques. L’abbaye prit de nom de Saint Vanne.
En 1598, Dom Didier de La Cour entreprit de réformer cette abbaye, puis celle de Moyenmoutier. En 1604 le pape Clément VIII érigea une nouvelle congrégation monastique sous le titre de Saint-Vanne et de Saint-Hydulphe. Elle compta bientôt plus de cinquante monastères en Lorraine et dans l’Est de la France. Cette congrégation, comme les autres, disparut à la Révolution.
Lorsque Dom Guéranger instaura, en 1837, la congrégation de France, celle-ci fut déclarée l’héritière des congrégations bénédictines de Cluny, de Saint-Maur et de Saint-Vanne et de Saint-Hydulphe.
L'Eglise fête saint Vanne le 14 novembre.
[source : www.introibo.fr]
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Des couronnes de l'Avent avec les Europa-Scouts de Nancy
Les EUROPA-SCOUTS de Nancy proposent comme les années précédentes la vente de couronnes de l’Avent ou de "bienvenue".
Elles sont réalisées par le Groupe Bienheureuse Alix Le Clerc au profit de chaque unité : meute féminine, éclaireuses et guides aînées. Les tarifs :
> couronne de bienvenue : 14 €> couronne de l’Avent : 17 € Elles seront livrées le DIMANCHE 2 DECEMBRE 2012 (1er dimanche de l’Avent).
‡ Pour toute information complémentaire, contactez :
Sabine Rouquet, cheftaine de Groupe Europa-Scoutstél. : 06.75.34.69.14courriel : serge.rouquet@orange.fr -
La céramique funéraire mérovingienne conservée au Musée Lorrain à Nancy
La Lorraine a tenu une part non négligeable dans le développement de l'archéologie mérovingienne en France, avec les travaux des érudits du XIXe siècle, à qui l'on doit une part importante des collections conservées dans les musées de Lorraine. Parmi celles-ci, encore en grande partie inédite, l'importante série de vases du Musée Lorrain tient la première place au niveau régional, avec plus de 250 exemplaires. Elle fut enrichie en 1955 grâce aux legs de son ancien conservateur, Georges Goury, préhistorien mais aussi grand collectionneur, qui récolta des pièces issues principalement de nécropoles champenoises.
La collection du Musée Lorrain concerne presque exclusivement du matériel d'origine funéraire, attribuable, dans sa grande majorité, aux VIe et VIIe siècles de notre ère. Il traduit l'usage de déposer un ou plusieurs vases dans la sépulture, le plus souvent aux pieds du défunt, inhumé avec ses accessoires vestimentaires et son armement ou sa parure pour les femmes. Le vaisselier d'époque mérovingienne, moins diversifié qu'à l'époque gallo-romaine, hérite en partie des traditions antiques, peu à peu supplantées par des formes et des techniques importées lors des grandes migrations. Les vases sont le plus souvent à profil anguleux et sont parfois pourvus d'un décor poinçonné ou bien obtenu à l'aide d'une molette à motifs géométriques prédominants.
L'étude de cette production céramique , proposée par cet ouvrage, longtemps délaissée, est un instrument de connaissance non négligeable de la société mérovingienne à travers ses pratiques funéraires mais aussi les courants commerciaux et les échanges qui ont présidé une économie beaucoup moins fermée qu'il n'y paraît.
Les auteurs : Sébastien Brunella est professeur d'histoire-géographie, Jacques Guillaume est ingénieur d'études au CNRS et Rachel Prouteau est doctorante en archéologique à l'Inrap.
‡ La céramique funéraire mérovingienne conservées au Musée Lorrain à Nancy, Sébastien Brunella, Jacques Guillaume et Rachel Prouteau, PUN - éditions universitaires de Lorraine, 2012, 127 p., ill. (15 €).
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Quand les Romains débarquaient en Lorraine méridionale... Un nouveau livre de Roger Poinsot
‡ Contact : roger.poinsot@wanadoo.fr
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La Gestapo en Moselle
Figure d'épouvante dans la mémoire collective, personnification de la terreur arbitraire pour le grand public, la Gestapo est pourtant l'un des acteurs de la répression les moins connus de la France des années d'occupation.
Acune publication ne s'est intéressée à son fonctionnement quotidien, à ses effectifs, au parcours de son personnel, à leurs motivations, à leurs méthodes. Cédric Neveu, jeune historien spécialiste de la répression et des polices du parti national-socialiste, propose la première étude jamais publiée en France. sur un service régional de la Gestapo, qui plus est, dans une région annexée au Reich entre 1940 et 1945 constituant un enjeu centrale pour l'Europe allemande voulue par Hitler. A partir d'archives allemandes, anglaises et françaises, pour la plupart totalement inédites, il retrace l'histoire de ce service, son organisation, l'itinéraire de ses cadres et leurs techniques de lutte au service de la nazification de la Lorraine. Il révèle également toute la complexité de cette police, sa place dans le dispositif répressif nazi, ses relations avec les autres acteurs allemands, les complicités dans la population locale.
Dressant le bilan de quatre années de répression, il évoque aussi l'après-guerre clémente que beaucoup de ces hommes connaissent dans une Allemagne en reconstruction.
‡ La Gestapo en Moselle. Une police au coeur de la répression nazie, Cédric Neveu, éditions Serpenoise, 2012, 303 p., ill. (24 €).
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"Mariage pour tous" : réaction des évêque de l'Est de la France
Communiqué des évêques de l'Est de la France
à l'occasion du projet de loi sur « le mariage pour tous »
Le 31 octobre prochain, le Conseil des ministres va se saisir du projet de loi visant à ouvrir le mariage aux couples de même sexe. L'adoption de ce projet transformerait une institution structurant la société depuis des siècles; ce qui ne peut laisser indifférent aucun citoyen. Des membres d'autres confessions chrétiennes, d'autres religions, mais aussi des groupes de réflexion et des personnalités compétentes s'interrogent.
Est-il possible de prendre une telle décision sans qu'un débat n'ait lieu à l'échelon national ? Les arguments qui veulent légitimer le mariage des couples de même sexe reposent en général sur deux points : l'amour et la non-discrimination.
Concernant la question de l'amour, nous comprenons que des personnes du même sexe puissent s'aimer. Mais alors faut-il institutionnaliser une forme particulière d’amour dans la société ? Si le mariage a été institué, c’est pour garantir la stabilité sociale et la filiation.
Concernant le second point, celui de la non-discrimination, il faut rappeler que le mariage a toujours été compris comme l'union d'un homme et d'une femme (cf. article 12 de la Convention européenne des droits de l'homme). Permettre le mariage de personnes du même sexe, c'est donc changer la définition du mariage lui-même.
Une des conséquences concrètes, déjà prévue dans le projet de loi, que nous ne mesurons peut-être pas encore, c'est le remplacement de la notion de « père » et de « mère » dans l'état civil, au profit des notions artificielles et finalement discriminatoires de « parent 1 » et de « parent 2 ».
Dans une société déjà déstabilisée, en quête de repères, avons-nous besoin de porter atteinte à la famille, cellule structurante de la société, et au rôle fondamental du père et de la mère ? Le grand oublié de ce projet n'est-il pas l'enfant ? En voulant donner le « droit à l'enfant » à certains, n'en vient-on pas à nier les droits de l'enfant lui-même ?
Nous renouvelons notre appel aux responsables politiques du pays, afin qu'un large débat ouvert et serein puisse avoir lieu sur ce sujet fondamental. Nous encourageons toutes les initiatives constructives de nos concitoyens en ce sens. Nous appelons les membres de nos communautés à apporter leur contribution à ce débat.
Besançon, le 17 octobre 2012
Mgr André Lacrampe, archevêque de Besançon
Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque de Strasbourg
Mgr Vincent Jordy, évêque de Saint-Claude
Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié
Mgr François Maupu, évêque de Verdun
Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy
Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz
Mgr Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard
Mgr Vincent Dollmann, évêque auxiliaire de Strasbourg
Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg
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Deux sites lorrains d'exception à vendre
Deux sites d'exception sont à vendre en Lorraine :> Le château de Jaulny (Meurthe-et-Moselle, entre Pont-à-Mousson et Metz)> L'abbaye de Brieulles-sur-Meuse (entre Verdun et Dun-sur-Meuse) -
Saint-Nicolas-de-Port (54) : inauguration de la rue "Charles François Saint-Mihiel, médecin (1711-1784)" et conférence de Jean-Marc Lejuste
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Le curé de Dombasle-sur-Meurthe (54) agressé à son domicile
L’abbé François Geoffroy a été victime d’un mystérieuse agression jeudi 8 novembre vers 22h30, alors qu’il regagnait son domicile après une réunion.
Le curé de Dombasle-sur-Meurthe venait de garer sa voiture dans le garage quand un homme, dont le visage était dissimulé par une cagoule, lui a sauté dessus.
« Apparemment, il m’attendait », confie l’abbé Geoffroy. « Il m’a jeté plusieurs fois à terre, je me suis relevé à chaque fois et je me suis défendu ». Les motivations de l’agresseur sont obscures : rien n’a été volé. « Il n’a pas prononcé une seule parole : on dirait qu’il avait peur d’être identifié. Je crois avoir ma petite idée… ». Durant la rixe, l’agresseur a perdu sa montre. Elle permettra peut-être de le démasquer.
Souffrant de douleurs costales et d’une estafilade au visage, le prêtre, âgé de 75 ans, a été conduit à l’hôpital où il a passé la nuit. Plainte contre X a été déposée.
[source : Est Républicain]
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Halte au pillage du patrimoine lorrain !
Ce n'est pas nouveau, mais malheureusement le phénomène s'accélère avec la crise et l'absence de culture patrimoniale chez nos contemporains, nos maisons lorraines sont pillées par des propriétaires sans état d'âme et sans scrupules.Ce phénomène a une importance considérable dans notre région, notamment dans des zones rurales comme la Meuse ou les Vosges de l'Ouest où les richesses architecturales traditionnelles sont encore très nombreuses mais se réduisent avec une certaine paupérisation qui n'alerte que trop peu...Exemple parmi d'autres, dans une ville où seule la Ville Haute voit ses intérieurs protégés par un secteur sauvegardé alors que la Ville Basse mériterait largement ces mêmes protections, Bar-le-Duc voit certains de ses éléments vendus sur internet. Ou encore à Toul, qui bénéficie pourtant d'un secteur sauvegardé, comme en témoigne le cliché de cette cheminée XVIIe qui est mise en vente sur internet.[source : Anthony Koenig, patrimoinesenlorraine@gmail.com] -
Epinal : la Tour chinoise primée
[Vosges Matin]
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11 Novembre : une messe pour la France à Paris
Cérémonie du 11 Novembre à Bleurville (archives 2010, © H&PB]
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Abbayes des Vosges, quinze siècles d'histoire
En 590, le moine irlandais Colomban a fondé le premier monastère des Vosges, à Luxeuil. Dans son sillage, et tout au long du Moyen Âge, le massif vosgien s'est couvert d'un "blanc manteau d'abbayes, de couvents et de monastères", constituant un véritable mont Athos d'Occident.
A la fois centres spirituels et lieux du pouvoir seigneurial, les abbayes vosgiennes régnaient sur de vastes territoires, possédant des villages entiers et dirigeant la vie de milliers de personnes. Les moines et les moniales défrichaient et géraient la forêt, cultivaient les champs et les vignes, élevaient des troupeaux, exploitaient des mines et commerçaient avec toute l'Europe. Il y avait les bénédictins, les dominicains, les prémontrés et les cisterciens, de langue germanique ou romane, composant un réseau actif et complexe, en essor presque constant malgré les vicissitudes de l'histoire, jusqu'à l'arrêt brutal provoqué par la Révolution.
Lieux de prière immergés au coeur de la montagne, les abbayes des Vosges furent aussi des centres d'érudition et d'art rayonnants, produisant dans leurs scriptoria des manuscrits liturgiques de toute beauté, conservant dans leurs immenses bibliothèques les savoirs du monde entier et créant des trésors d'architecture, de sculpture et de peinture.
Après les destructions de la funeste Révolution et la dispersion des moines, nombre de bâtiments servirent au XIXe siècle de carrières de pierre ou furent utilisés par l'industrie textile naissante, comme à Munster ou Senones. Plus lentement, après un déclin généralisé, plusieurs centres spirituels réapparurent (Mont Saint-Odile, Lepuix-Gy, Trois-Epis). D'autres sites servent aujourd'hui de support culturel de renom, comme les dominicains de Guebwiller ou les trois abbayes de Senones, Moyenmoutier et Etival, en valorisant le patrimoine culturel et touristique d'un massif placé aux marges des trois régions Alsace, Lorraine et Franche-Comté.
Grâce au remarquable travail de synthèse de Damien Parmentier, cet ouvrage rend aux trente-huit monastères du massif vosgien l'incomparable éclat qui les a fait briller pendant plus d'un millénaire.
‡ Abbayes des Vosges. Quinze siècles d'histoire, Damien Parmentier, La Nuée Bleue - Editions Serpenoise, 2012, 255 p., ill. (25 €).
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Général Bigeard : ses cendres déposées à Fréjus le 20 novembre
Plus de deux ans après sa mort, les cendres de Marcel Bigeard, qui n’ont pas pu aller aux Invalides, ni être dispersées au-dessus de Dien Bien Phu, seront déposées au mémorial des guerres d’Indochine à Fréjus.
La famille du général Bigeard, comme la fondation qui porte son nom, se disent « soulagées ». « Les cendres de mon père se trouvent au crématorium de Nancy depuis deux ans et demi. C'est long », soupire sa fille Marie-France, qui avait envisagé, faute de mieux, une stèle au cimetière de Toul, sa ville natale.
« Au mémorial des guerres d'Indochine, à Fréjus, le général rejoindra ses compagnons d'armes. Il était temps de trouver à un soldat de cette envergure une résidence éternelle », ajoute Anne-Marie Quenette, présidente de la fondation Bigeard.
Le transfert des cendres aura lieu le 20 novembre, au cours d'une cérémonie en présence du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Ce dernier « a bien connu mon père quand il était secrétaire d'État à la défense puis parlementaire. Il avait de l'admiration pour lui », assure Marie-France Bigeard. La date choisie pour cet hommage lui paraît idéale : le 20 novembre correspond à l'opération Castor menée à Dien Bien Phu en 1953, par son père.
Le général Bigeard était tellement attaché à cette phase de son histoire qu'il avait émis le souhait que ses cendres soient dispersées au-dessus de Dien Bien Phu pour « rejoindre ses camarades tombés au combat » en mai 1954. Le gouvernement vietnamien a catégoriquement refusé « malgré toutes nos démarches », raconte Anne-Marie Quenette. Gérard Longuet, ministre de la Défense, avait ensuite proposé, en novembre dernier, le transfert des cendres du général aux Invalides, lieu de repos des grands noms de l'armée française. Cette éventualité avait engendré une polémique, un collectif demandant au gouvernement de« renoncer à cette initiative historiquement infondée, politiquement dangereuse et humainement scandaleuse ».
Les élections et une nouvelle équipe en place ont eu raison de ce débat.
Le général Bigeard, mort à 94 ans, aura donc sa stèle à Fréjus, dans le jardin du souvenir du mémorial. À la grande joie des associations patriotiques locales et régionales. « Bigeard, c'est un personnage emblématique. C'est un honneur de l'avoir ici », s'exclame Christian Tafforin, président de l'association des anciens d'Indochine. « C'était un grand monsieur et un grand soldat », renchérit Pierre Monjal, président régional des anciens prisonniers et déportés d'Indochine. Il avait 20 ans à Dien Bien Phu. Et il n'est pas près d'oublier.
Quant aux critiques essuyées par le général Bigeard, considéré comme un meneur d'hommes aux méthodes jugées parfois musclées, cet ancien combattant les balaye d'un revers de la main. « La guerre ne se fait pas avec des enfants de chœur », conclut-il.
[Var Matin | 04.11.2012 - cliché Vosges Matin]
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Toiles de la crypte de la basilique de Domremy : le projet de restauration est lancé
La crypte de la Basilique du Bois Chenu construite à la fin du 19ème siècle a été dédiée à Notre-Dame des Armées. De chaque côté de l’autel se trouvaient deux toiles (chacune d’environ 3 m x 3 m) réalisées en 1897 par le peintre vosgien Alphonse Monchablon, « Le sacrifice de l’armée de terre et de la marine pendant la guerre de 1870 », destinées à commémorer la guerre de 1870.
L’une est consacrée à l’armée de terre et a été offerte par le baron et la baronne Charles de Ravinel, l’autre à la « Royale », offerte par le Révérend Père Joseph, ancien aumônier militaire et fondateur de l’Œuvre des prières et des tombes. Certains visages de ces toiles sont des personnages connus, le général de cavalerie de Benoist, le capitaine Pernot, le baron Pierre de Ravinel, le capitaine Paul de Rozières, le colonel Baudot et le sergent Aubry de Mirecourt pour l’armée de terre, l’amiral de La Jaille, le R. P. Joseph, et le baron Charles de Ravinel pour la marine. La présence de la marine dans une composition en l'honneur de la guerre de 1870 peut paraître incongrue (aucune bataille ne fut en effet livrée sur mer durant ce conflit). Et pourtant, des troupes d'infanterie de marine participèrent au siège de Sedan et, lors du siège de Paris, plusieurs amiraux commandèrent des forts de la ceinture parisienne. L'hommage était donc mérité !
Ces toiles furent déposées au début des années 1960 et on les croyait à jamais disparues.
Rappelons qu'Alphonse Monchablon est né à Avillers, dans le canton de Mirecourt, en 1835 et mort à Paris en 1907. Premier prix de Rome en 1863, il commence une brillante carrière parsemée de nombreuses récompenses. Portraitiste, il travaille surtout les vastes compositions à thème religieux dans un style académique. Il s'illustrera en particulier au début de la IIIe République, durant la période dite de "l'ordre moral". Les critiques d'art le catalogueront un peu vite comme peintre "pompier". Depuis, fort heureusement, notre peintre a été réhabilité !
En 2011, l’association Saône Lorraine, à l’initiative de Jean-François et Marie-Françoise Michel, a organisé une exposition sur l’œuvre du peintre Alphonse Monchablon au musée du verre, du fer et du bois de Hennezel-Clairey qui abrite déjà une grande fresque de ce peintre, propriété du diocèse de Saint-Dié. Ils cherchent à dresser un inventaire aussi exhaustif que possible de son œuvre.
A cette occasion, des passionnés de patrimoine vosgien (au nombre desquels on peut citer Christine Le Maréchal-de Rozières et les époux Michel) se sont mis à la recherche des fameuses toiles égarées. L’abbé Michel Lambert, recteur de la basilique et curé de Domremy, les a retrouvées roulées dans les greniers de la maison des chapelains. Elles sont dans un piètre état mais peuvent tout à fait se prêter à une restauration. Le diocèse de Saint-Dié est favorable à leur remise en place dans la crypte sous réserve que les frais ne soient pas à sa charge.
Dimanche 4 novembre, une assemblée constitutive s'est réunie à la basilique Sainte-Jeanne d'Arc de Domremy, en présence de l'abbé Lambert, afin de délibérer sur l'opportunité et les conditions de réalisation du projet. Claude Faltrauer, chargé du patrimoine à la Commission d’Art sacré du diocèse de Saint-Dié, a présenté les modalités de la restauration ainsi que les devis. Quant à Jean-François Michel, président de l’Association Saône Lorraine et délégué VMF Lorraine, il a replacé l'oeuvre de la crypte de Domremy dans les productions de Monchablon. Enfin, Jacky Frémont, délégué pour les Vosges de la Fondation du Patrimoine, a présenté les possibilités de financement de l'opération.
Une large discussion s'est ouverte durant laquelle il a été décidé de lancer une souscription via la Fondation du Patrimoine. Il a également été proposé que Vieilles Maisons Françaises Vosges assure la représentation juridique auprès des instances (diocèse de Saint-Dié propriétaire des toiles, Fondation du Patrimoine, collectivités locales) ainsi que la coordination de la souscription et le pilotage de la restauration.
Une réunion annuelle fera le point sur l'avancement du projet qui devrait aboutir d'ici deux ans.
‡ Plus d’info’s auprès de Jean-François Michel, délégué VMF Lorraine : jean-f.michel@wanadoo.fr
ou auprès de Christine Le Maréchal-de Rozières : lesmarechaux.bourmont@orange.fr
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La Lorraine d'antan à travers la carte postale ancienne
Pays de la mirabelle et du vin gris, La Lorraine est une région riche d’une histoire qui a façonné son identité.
Plus de 400 cartes postales anciennes relatent la vie et le quotidien des Lorrains il y a un peu plus d’un siècle.
En Lorraine, la Belle Époque prend des allures singulières : annexée en partie en 1871, les villes de garnison sont nombreuses. La région est encore majoritairement rurale et forestière : paysans, schlitteurs, bûcherons et vignerons se partagent le vaste territoire. Les années 1880-1900 sont aussi un tournant pour l’industrie : forges et hauts-fourneaux, verreries, cristalleries, mines et carrières, artisanat et petits métiers s’imposent dans le paysage lorrain. Le Pays-Haut meurthe-et-mosellan a même été surnommé le « Texas français » ! Les moyens de transport se diversifient ; une des premières lignes de chemin de fer en France passe par la région. Les cités s’agrandissent et se modernisent. Mais la Lorraine à la Belle Époque, c’est encore les prémices du tourisme à Gérardmer, les joies des sports d’hiver, le début de l’aéronautique et le thermalisme.
Regroupant près de 400 cartes postales anciennes, La Lorraine d’antan invite le lecteur à redécouvrir la lorraine au tournant des XIXe et XXe siècles. L’ouvrage s’articule autour de huit thématiques : La vie rurale ; De l’atelier à l’usine ; L’évolution des transports ; Les grandes cités ; La frontière ; La vie au village, au fil des saisons ; Les traditions et le folklore lorrains ; Les loisirs et l’essor du tourisme.
Partez à la découverte d’une Lorraine encore pétrie de traditions rurales mais qui s’ouvre au progrès et à la modernité.
‡ La Lorraine d’antan à travers la carte postale ancienne, Jean-Marie Cuny, HC éditions, 2012, 160 p., 400 cartes postales anciennes (28,90 €).
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L’église Saint-Martin de Malzéville
Les peintures murales du XVe siècle de l'église Saint-Martin ont été intégralement restaurées pendant l'année 2012.
A l'occasion de leur inauguration, une monographie édité dans la collection « Itinéraire du patrimoine » retraçant l’histoire de l’église Saint-Martin et décrivant le patrimoine mobilier de l’édifice sera mise en vente le 10 novembre prochain.
La brochure s'organise en trois chapitres abordant l'histoire et l'architecture du bâtiment, les peintures murales (cycle de la Passion, tableaux représentant des saints) et leur toute récente restauration, et, enfin, le patrimoine mobilier de l'église et les éléments remarquables (ornements liturgiques, linges, etc.) conservés à la sacristie.
Un plan métré, spécialement réalisé pour cette édition, figure aussi dans l'ouvrage.
La publication est réalisée par Ilona Hans-Collas, docteur en histoire de l'art spécialiste des peintures murales, Laurence Blondaux, conservatrice-restauratrice du chantier, et Etienne Martin docteur en géographie historique.
Le document de 40 pages est imprimé entièrement en couleurs avec plus d’une cinquantaine d’illustrations. Il est vendu au prix de 4,50 € (+ 2 € de frais d'envoi).
‡ Commande à adresser à : Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de l'église Saint-Martin, 2 rue du Lion d’Or, 54220 MALZÉVILLE
‡ Tél. : 03 83 29 92 30 / Courriel : aspe@gmail.com
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"La Barrette" de novembre : bulletin de la communauté latine de l'église Saint-Pierre de Nancy
La communauté latine attachée à l'église Saint-Pierre de Nancy vous communique son bulletin mensuel.
‡ Consultez le bulletin de novembre : Bulletin_39_2012-11.pdf
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Le Poilu du Grand Couronné n° 2 est paru !
Le 2ème numéro du petit journal Le Poilu du Grand Couronné est paru. Il fait revivre les évènements qui marquèrent l'est nancéien au tout début de la Première Guerre mondiale autour de la célèbre bataille du Grand Couronné. On y trouvera plusieurs contributions et anecdotes rassemblées par les historiens et érudits du Cercle d'histoire du Foyer rural de Laneuvelotte.
Le Poilu du Grand Couronné est disponible auprès du Foyer rural de Laneuvelotte.
‡ Contact : adiaquin@yahoo.fr
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Les chanoines réguliers de Notre-Sauveur
Au coeur de la Lorraine et en ces "trente glorieuses" du XVIIe siècle, où toute l'Europe se passionne pour la "Réforme catholique" des jésuites ou des jansénistes, le vosgien Pierre Fourier fonde deux congrégations : celle des religieuses de Notre-Dame (1597), soeurs enseignantes initiatrice du tableau noir utilisé en classe, et celle des chanoines de Notre-Sauveur (1622).
Cette dernières, appelée à essaimer dans le monde entier resta, au final, confinée en Lorraine. Ce décalage entre les ambitions et la réalité ne peut qu'interpeller. La moins connue des congrégations de chanoines réguliers mérite de sortir de l'oubli, ne serait-ce qu'en raison de la sensibilité qu'elle manifesta constamment pour les enjeux du siècle. Car, dès ses débuts, la congrégation de Notre-Sauveur fut conçue comme une réponse aux préoccupations d'une société demandeuse de pastorale et d'éducation.
Imitant les jésuites et préfigurant les frères des écoles chrétiennes, les religieux de Notre-Sauveur entendaient sortir du cloître pour apporter l'éducation aux enfants des campagnes lorraines. Pénétrée par les idées des Lumières, la congrégation marcha ouvertement vers sa sécularisation. C'est ainsi qu'à la veille de la Révolution, les chanoines de Pierre Fourier, précédant l'Assemblée nationale, étaient prêts à se délier de ce qui les rattachait encore à l'univers monacal pour mieux s'adonner à l'enseignement... Un enseignement dépoussiéré au service d'un programme proche des besoins des leurs contemporains.
L'auteur reprend dans cet ouvrage précis et d'une lecture facile sa thèse consacrée aux chanoines de Notre-Sauveur en Lorraine et dans le Val d'Aoste. C'est aussi un bel hommage au réformateur que fut Pierre Fourier et à son oeuvre d'éducation auprès de la jeunesse lorraine à la veille des "malheurs des guerres" du XVIIe siècle.
Cédric Andriot est chercheur à l'Université de Lorraine. Il est également engagé dans le développement du Pays lunévillois.
‡ Les chanoines réguliers de Notre-Sauveur. Moines, curés et professeurs, de Lorraine en Savoie, XVIIe-XVIIIe siècles, Cédric Andriot, Riveneuve éditions, 2012, 473 p., ill., cartes (26 €).
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Domremy (Vosges) : les fresques de Monchablon bientôt de retour dans la crypte de la basilique ?
Le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d’Arc aura été l’occasion de fêter et de repréciser la figure de l’héroïne lorraine (colloques, spectacles…), mais aussi de mettre le projecteur sur l’état préoccupant de la basilique érigée à Domremy à la fin du XIXe siècle, et qui a plutôt mal traversé le XXe. Un programme de restauration, et de sauvetage pour le couronnement, est à l’étude.
Les Vieilles Maisons Françaises des Vosges se penchent sur le sort d’une toile de deux fois 3 m de long, et qui fut commandée vers 1895 pour orner le mur du chœur de la crypte de l’édifice alors consacré à Saint-Michel, patron des armées, Jeanne n’étant pas encore canonisée à cette date : il s’agit du « sacrifice des armées de terre et de mer pendant le conflit franco-prussien de 1870 ». Les sœurs de Saint-Vincent de Paul soignent les blessés, alors que des officiers, amiraux et généraux, rehaussent par leur présence sur la toile les drames des combats ; des anges glorificateurs rendent aux scènes de mer et de terre une dimension hautement spirituelle et religieuse. Le peintre était alors un homme connu, Alphonse Monchablon, vosgien d’origine, ancien prix de Rome (1869), et spécialiste des fresques historiques à nombreux personnages, commandées pour orner des édifices nouvellement achevés. L’artiste était aussi celui qui donnait aux personnages représentés les traits de ses contemporains ou de ses commanditaires : ainsi reconnaît-on des amiraux, des généraux et des colonels qui portaient les noms de de Ravinel, de Rozières, Baudot, Aubry, de La Jaille, de Benoist, qui vivaient lorsque l’œuvre fut achevée, et qui financèrent sa réalisation.
Voici une cinquantaine d’année, l’œuvre d’art fut retirée de la crypte. Cinquante ans de silence la firent oublier, et ceux qui s’en souvenaient la pensaient détruite et perdue corps et bien. Une exposition en 2011 sur Monchablon au musée d’Hennezel-Clairey, à l’initiative de l’association Saône Lorraine, relança le problème et, miracle de « l’année Jeanne d’Arc », les deux grandes pièces de la fresque furent fortuitement retrouvées dans le grenier de la maison des chapelains de Domremy. L’état de la toile est certes inquiétant, mais l’ensemble est a priori récupérable, moyennant une restauration minutieuse et complète (des cartes postales furent éditées après la pose, et peuvent servir de modèles) : l’évêque de Saint-Dié et la Commission d’Art Sacré seraient disposés à replacer l’œuvre restaurée dans la crypte, mais il reste le problème du coût demandé par un restaurateur (environ 30.000 €). Les VMF des Vosges, les descendants des familles donatrice et la Fondation du Patrimoine, ont décidé, pour lancer cet exaltant projet, de s’unir avec le diocèse de Saint-Dié, et une réunion d’information est prévue le dimanche 4 novembre à Domremy pour en débattre.
[info communiquée par J.-F. Michel, délégué VMF Lorraine]
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Le saint lorrain du mois : saint Amon
Saint Amon fut le deuxième évêque de Toul à la fin du IVe siècle.
Amon fut l’un des plus distingués disciples de saint Mansuy. L’inclination du nouvel évêque pour la solitude, le vit se retirer dans la forêt du Saintois pour s’y livrer à la prière et à la méditation. Cette retraite lui devint si chère, qu’il y fit bâtir un oratoire eu l’honneur de la sainte Vierge et ensuite y ajouta plusieurs cellules pour y loger les membres de son clergé.
Dans le bréviaire de Toul de 1595, Amon, y est-il dit, s’appliqua de tout son pouvoir à la conversion et à l’instruction des peuples, jusqu’à ce que la persécution de l’empereur Domitien, qui mourut l’an 98, la quinzième année de son règne, le contraignit à quitter Toul et à se retirer en quelque lieu désert, d’où cependant il pût encore veiller sur son troupeau. Il choisit, seulement au quatrième milliaire de la ville, une forêt qui, depuis, a porté son nom, où il trouva une grotte dans laquelle il pouvait se tenir et demeurer. Ses clercs et les fidèles du voisinage l’y visitaient secrètement, lui procuraient les objets nécessaires à sa subsistance, et recevaient de lui, en échange, l’enseignement chrétien et de paternelles exhortations à la persévérance dans la foi de Jésus-Christ. De là encore il pourvoyait à la conservation de son Église, et ce qu’il ne pouvait, personnellement ou par ses coopérateurs, lui procurer de secours spirituels, il conjurait le Seigneur dans de longues prières et de sublimes entretiens de le lui envoyer directement par un effet de sa puissance et de sa bonté.
D’après le Père Benoit Picart qui avait des actes de saint Amon, autres que ceux que nous a légués Dom Calmet, Frotaire, vingt-septième évêque de Toul, aurait fait, vers l’an 820, une translation des reliques de notre bienheureux. De la fin du IXe siècle au commencement du Xe, elles auraient été cachées avec celles des saints Alchas et Celsin, troisième et quatrième évêques de Toul, pour les soustraire aux profanations des Normands, puis des Hongrois qui désolèrent le pays. Selon toute apparence, elles en furent tirées par saint Gauzelin. Les mêmes actes rapportent, en effet, que ce prélat ayant élevé un magnifique autel en l’honneur du prince des apôtres, dans l’église de Saint-Mansuy qu’il avait réparée, y plaça la châsse où reposait le corps de saint Amon, pour l’exposer à la vénération des fidèles.
La légende ajoute qu’en 1026, l’évêque Hériman, pour satisfaire aux pressantes sollicitations de ses chanoines, tira les restes précieux de saint Amon du lieu où ils étaient conservés, les plaça dans une fort belle châsse et les fit apporter dans sa cathédrale avec le cilice que le bienheureux évêque avait longtemps porté. Dans un synode général, tenu depuis cette cérémonie, il ordonna qu’à l’avenir, la fête et la translation des reliques de saint Amon seraient célébrées le 22 octobre.
Saint Amon fut fêté le 23 octobre jusqu'en 1955 dans le diocèse de Nancy & de Toul.
[source : www.introibo.fr / cliché : Saint Amon, cathédrale de Toul, © O. Petit]
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Pont-à-Mousson - Nancy : "Aux sources de l'Université en Lorraine"
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La nature lorraine dans votre assiette : les recettes de Jean-Claude Aiguier
Il faut voir Jean-Claude Aiguier faire ses achats sur le marché pour comprendre sa passion pour les produits naturels : pêche du jour, salade cueillie tôt matin ou volaille issue de l'élevage dont il connaît les qualités.
Si la Lorraine où il a tenu, à Remiremont puis à Epinal, le restaurant Les Abbesses, est depuis longtemps son terrain culinaire de prédilection, sa réputation en a largement dépassé les limites. C'est aussi dans les Vosges qu'il fit ses premiers pas dans la cuisine familiale, au restaurant du Relais des Vosges à Monthureux-sur-Saône puis à L'Eléphant à Darney.
Depuis toujours, guides gastronomiques et grands chefs sont unanimes pour louer sa rigueur, son humanité et sa créativité. Aujourd'hui, notre homme prodigue ses conseils auprès des grands restaurants en Europe et son activité de "chef à domicile" enchante les soirées familiales ou amicales.
Cet ouvrage, avant tout livre de recettes "façon Jean-Claude Aiguier", nous invite à confectionner à la maison des spécialités du "chef Aiguier", avec des ingredients et produits de vos commerçants de proximité ou de votre jardin. Autant de saveurs et de couleurs régionales pour des plaisirs renouvelés dans vos assiettes. Lorraines, bien sûr !
‡ La nature lorraine dans votre assiette. Les recettes de Jean-Claude Aiguier, éditions Gérard Louis, 2012, 161 p., ill. (29 €).
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Gugney-aux-Aulx (88) : restauration du retable de l'église Saint-Barthélemy
[Vosges Matin]
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La cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy
La cathédrale de Nancy n'a ni le prestige ni l'ancienneté des grandes cathédrales gothiques édifiées au Moyen Âge. Bâtie entre 1703 et 1742 dans le style néoclassique du XVIIIe siècle, elle présente une allure générale imposante, mais un peu froide. C'est à l'intérieur qu'elle offre toute l'harmonie souhaitée par Jules Hardouin Mansart et par Germain Boffrand, grâce à ses belles proportions et à un décor sculpté raffiné. De grands artistes lorrains y ont laissé leur empreinte: le ferronnier Jean Lamour, les peintres Claude Charles, Claude Jacquart, Jean Girardet, Jean-Baptiste Claudot...
Après la Révolution, d'autres oeuvres ayant appartenu à des églises nancéiennes disparues l'ont encore enrichie : la Vierge de Césard Bagard sculptée en 1669 pour l'église des Carmes ou le trésor de saint Gauzelin provenant du chapitre Notre-Dame de Bouxières-aux-Dames.
D'abord église primatiale puis cathédrale en 1777, elle est devenue le siège d'une des paroisses de Nancy en 1802, puis fut élevée au rang de basilique romaine en 1867.
Son architecture, mais aussi son histoire, étroitement liée à celle de Nancy et de la Lorraine ducale, justifient l'intérêt que lui porte l'auteur tout au long de cet ouvrage agréablement illustré.
Dans sa préface, Mgr Papin, évêque de Nancy et de Toul, rappelle, au final, que "la cathédrale ne peut pas se comprendre en dehors d'une relation du cultuel et du culturel ; aussi est-il nécessaire de donner aux jeunes générations la culture religieuse qui leur permettra d'apprécier comme il convient l'édifice qu'ils visitent." Juste rappel en ces temps que nous vivons qui connaissent une cruelle disparition de la culture religieuse. Et de la religion chrétienne surtout, élément fondateur de notre civilisation.
François Boquillon est maître de conférence en histoire moderne à l'Université de Lorraine. Elle a consacré de nombreux articles à l'histoire urbaine et monumentale et à la vie religieuse de la Lorraine ducale.
‡ La cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Nancy, Françoise Boquillon, éditions Gérard Louis, 2012, 132 p., ill. (35 €).