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fréjus

  • Un Lorrain ordonné prêtre à Toulon

    Le nouveau prêtre entouré de l'évêque du diocèse de Toulon-Fréjus et des membres de la communauté [cl. SMMD].

    Le 15 décembre, le Lorrain Vincent Marie-Jeanne a été ordonné prêtre en l'église Saint-François-de-Paule de Toulon par Mgr Dominique Rey, évêque de Toulon-Fréjus. Membre de la Société des Missionnaires de la miséricorde divine, il exercera son ministère à l'église Saint-François-de-Paule ainsi qu'à l'aumônerie catholique du centre pénitentiaire de Toulon.

  • Hommage national au général Bigeard

     

    Ciel bleu immaculé hier au dessus du camp Lecocq du 21e RIMa de Fréjus. Il est midi. La France rend les honneurs militaires au général Bigeard dans une douceur presque printanière.

    les-cendres-de-bigeard-transferees-a-frejus-aupres-de-ses-soldats-photo-alexandre-marchi.jpgAutour de l’imposante et vaste place d’armes, les escadrons sont tous au garde à vous. Une centaine de porte-drapeaux et plus du double d’anciens compagnons d’armes du para le plus célèbre de la Nation sont alignés. Plus que jamais la fierté de porter cet emblématique béret rouge sur la tête se lit sur les visages de ceux qui ont un jour croisé la route de Marcel Bigeard.

    Le silence devient majestueux à l’arrivée du képi, de la grand Croix de la Légion d’honneur, des décorations et du portrait du général au milieu de la place. Posés sur coussins, ils sont les symboles de la mémoire et surtout de l’extraordinaire carrière militaire de celui qui a poussé son dernier souffle de vie au matin du 18 juin 2010 à Toul. L’émotion est intense, l’instant est solennel dans la tribune officielle où ont pris place sa fille Marie-France, la présidente de la Fondation Bigeard Anne-Marie Quenette et l'abbé Roland Noël, prêtre toulois proche du général.

    Après avoir passé en revue les troupes au son de la musique des parachutistes de Toulouse, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian rappelle à la mémoire de tous quelques tranches de vie héroïques du général : « Et comme s’il n’avait rien laissé au hasard, il est parti le 18 juin. Une date synonyme de courage, de dévouement et de grandeur ». Mais de celui qui « sera de toutes les guerres de la France » au XXe siècle, « cinq fois blessé au combat », il retient avant tout l’abnégation de ce « chef charismatique » à Dien Bien Phû, à compter de son parachutage dans une cuvette amenée à entrer à jamais dans l’Histoire dès le 20 novembre 1953 : « Toute la France vibre au nom de Bigeard ». 59 ans plus tard, personne n’a oublié « l’acharnement, l’héroïsme et le lien avec ses hommes » de ce jeune officier audacieux. Même « l’ennemi Viet Minh le reconnaîtra » souligne le ministre. « De militaire du rang à général », Bigeard incarne selon Jean-Yves Le Drian « l’élévation au mérite ». « Un grand soldat, un grand destin ».

    L’ancien Président de la République Valery Giscard d’Estaing cite un poème de Victor-Hugo, et se fait volontiers porte parole de « la voix d’un peuple qui rend à Bigeard les honneurs qui lui sont dus ». C’est pourtant sur fond d’anecdote qu’il évoque le parcours politique de l’homme « qu’il a décoré de la Grand Croix de la Légion d’Honneur le 27 septembre 1974 aux Invalides. » Une première rencontre ponctuée d’une « accolade » inhabituelle. « J’avais devant moi le dernier soldat emblématique de notre histoire militaire. » Il pense tout naturellement à Bigeard quand il ressent "un malaise profond dans l’armée française en 1975. Je l’ai reçu seul à l’Elysée avec pour mission de remonter le moral des militaires et la discipline. » Le secrétaire d’Etat à la défense « est revenu en 1976 en me disant qu’il avait rempli sa mission. Il m’a demandé de le laisser partir. Notre armée avait retrouvé son allure ». Mettant en exergue « la reconnaissance et la fidélité » de Marcel Bigeard, le président d’honneur de la Fondation-Bigeard la perçoit jusqu’au dernier jour : « Je l’ai eu au téléphone alors qu’il était à l’hôpital. Il était toujours plein d’allant et d’optismisme ». Valéry Giscard d'Estaing y voit toute une symbolique : « Les vieux soldats ne meurent jamais, ils s’effacent à l’horizon ».

    [source : ER]

  • Général Bigeard : ses cendres déposées à Fréjus le 20 novembre

    Plus de deux ans après sa mort, les cendres de Marcel Bigeard, qui n’ont pas pu aller aux Invalides, ni être dispersées au-dessus de Dien Bien Phu, seront déposées au mémorial des guerres d’Indochine à Fréjus.

    bigeard.jpgLa famille du général Bigeard, comme la fondation qui porte son nom, se disent « soulagées ». « Les cendres de mon père se trouvent au crématorium de Nancy depuis deux ans et demi. C'est long », soupire sa fille Marie-France, qui avait envisagé, faute de mieux, une stèle au cimetière de Toul, sa ville natale.

    « Au mémorial des guerres d'Indochine, à Fréjus, le général rejoindra ses compagnons d'armes. Il était temps de trouver à un soldat de cette envergure une résidence éternelle », ajoute Anne-Marie Quenette, présidente de la fondation Bigeard.

    Le transfert des cendres aura lieu le 20 novembre, au cours d'une cérémonie en présence du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Ce dernier « a bien connu mon père quand il était secrétaire d'État à la défense puis parlementaire. Il avait de l'admiration pour lui », assure Marie-France Bigeard. La date choisie pour cet hommage lui paraît idéale : le 20 novembre correspond à l'opération Castor menée à Dien Bien Phu en 1953, par son père.

    Le général Bigeard était tellement attaché à cette phase de son histoire qu'il avait émis le souhait que ses cendres soient dispersées au-dessus de Dien Bien Phu pour « rejoindre ses camarades tombés au combat » en mai 1954. Le gouvernement vietnamien a catégoriquement refusé « malgré toutes nos démarches », raconte Anne-Marie Quenette. Gérard Longuet, ministre de la Défense, avait ensuite proposé, en novembre dernier, le transfert des cendres du général aux Invalides, lieu de repos des grands noms de l'armée française. Cette éventualité avait engendré une polémique, un collectif demandant au gouvernement de« renoncer à cette initiative historiquement infondée, politiquement dangereuse et humainement scandaleuse ».

    Les élections et une nouvelle équipe en place ont eu raison de ce débat.

    Le général Bigeard, mort à 94 ans, aura donc sa stèle à Fréjus, dans le jardin du souvenir du mémorial. À la grande joie des associations patriotiques locales et régionales. « Bigeard, c'est un personnage emblématique. C'est un honneur de l'avoir ici », s'exclame Christian Tafforin, président de l'association des anciens d'Indochine. « C'était un grand monsieur et un grand soldat », renchérit Pierre Monjal, président régional des anciens prisonniers et déportés d'Indochine. Il avait 20 ans à Dien Bien Phu. Et il n'est pas près d'oublier.

    Quant aux critiques essuyées par le général Bigeard, considéré comme un meneur d'hommes aux méthodes jugées parfois musclées, cet ancien combattant les balaye d'un revers de la main. « La guerre ne se fait pas avec des enfants de chœur », conclut-il.

    [Var Matin | 04.11.2012 - cliché Vosges Matin]

  • Général Bigeard : entrée refusée aux Invalides

    Le ministère de la Défense a officiellement annoncé son refus de faire entrer les cendres du général Marcel Bigeard aux Invalides, sanctuaire des gloires militaires nationales.

     

    lorraine,toul,général bigeard,indochine,fréjus,invalides,mémorial des guerres en indochineLes cendres du général Bigeard seront prochainement transférées de Nancy à Fréjus pour être déposées solennellement le 20 novembre prochain sous une stèle du mémorial des Guerres en Indochine.

     

    De son vivant, le général avait émis le souhait que ses cendres soient dispersées au-dessus de Dien Bien Phu, pour « rejoindre ses camarades tombés aux combats ». Devant le refus du gouvernement vietnamien, Gérard Longuet – alors ministre de la Défense - avait adressé une lettre à la fille du général, Marie-France, proposant le transfert des cendres de son père aux Invalides. Celle-ci avait donné son accord et l’officialisation de cette entrée aurait dû avoir lieu ce 29 septembre. Cette annonce avait déclenché des réactions d’opposition. L’actuel ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en a donc décidé autrement.

     

    Le Vieux Soldat lorrain reposera finalement entouré de ses anciens compagnons d’armes morts en Indochine.

     

    On peut regretter cette décision politique. Marcel Bigeard n’était évidemment pas politiquement correct, et surtout pas de gauche, ce qui lui vaut d’être sanctionné même jusque dans la mort. Mais les ministres de la Défense passent… Un jour, espérons-le, notre général lorrain aura droit à sa place d’honneur aux Invalides…

  • Les cendres du général Bigeard déposées à Fréjus ?

    Il l’a souvent affirmé, au cours des décennies passées. Le général Bigeard souhaitait que ses cendres soient dispersées à Dien-Bien-Phu, pour retrouver — dans l’éternité — ses compagnons d’armes, morts au combat.

     

    lorraine,toul,général bigeard,vietnam,fréjus,dien bien phuDans les semaines qui suivirent la disparition du Vieux soldat, l’été dernier, les premières démarches de l’État Français buttèrent rapidement sur les atermoiements, les réticences des autorités vietnamiennes. À l’évidence, le chemin s’annonçait difficile, compliqué, semé d’embûches.

     

    Hervé Morin, alors ministre de la Défense, puis Michèle Alliot-Marie et Alain Juppé, qui se sont succédé au Ministère des affaires étrangères, ont eu le dossier en main. Sans résultat probant. Visiblement, le Vietnam fait la sourde oreille. En tout cas, ne montre pas un réel enthousiasme à relayer les dernières volontés du héros de 1954.

     

    Aujourd’hui, l’urne cinéraire est toujours entreposée dans un crématorium lorrain. Pour peu de temps encore. Car la législation est claire. Le réceptacle ne peut rester dans l’établissement plus d’un an. Passé ce délai, il doit être déposé dans une sépulture ou un columbarium, voire scellé sur un monument funéraire ou son contenu dispersé dans un jardin du souvenir. Une solution transitoire va donc être proposée par la famille, en attendant une mesure définitive.

     

    Aujourd’hui, on s’oriente vers une solution qui va sans doute satisfaire les fidèles du général Bigeard : le probable dépôt des cendres au Mémorial des guerres en Indochine à Fréjus. Un monument composé de plusieurs édifices, dont une nécropole où reposent les corps de 20.000 civils et militaires, et le Mur du Souvenir, long d’une soixantaine de mètres, sur lequel est gravé le nom des 34.000 « morts pour la France » dont la dépouille n’a pas été rapatriée.

     

    Si l’on en croit des proches du général Bigeard, la cérémonie à Fréjus pourrait avoir lieu avant la fin de l’année.

     

    [L’Est Républicain | 08.06.11]