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  • De Domremy à Tokyo : Jeanne d'Arc et la Lorraine

    jeanne d'arc.jpgEn 2012, à l'occasion du 600e anniversaire de la naissance de Jeanne d'Arc, le Conseil général des Vosges, le Conseil général de la Meuse, le diocèse de Saint-Dié et l'Université de Lorraine ont organisé un colloque international à Domremy et Vaucouleurs sur le thème de "De Domremy à Tokyo : Jeanne d'Arc et la Lorraine". Les éditions universitaires de Lorraine publient aujourd'hui les actes de cet importante rencontre.

    Héroïne de l'histoire de France et sainte de l'Eglise, Jeanne d'Arc exerce un incroyable rayonnement, qui dépasse largement le cadre hexagonal, puisque son image et le récit de son épopée sont répandus aujourd'hui sur le cinq continents. A l'occasion du 6e centenaire de sa naissance à Domremy, sur les frontières de Lorraine, il était important de revenir à son enfance et de la resituer dans les lieux qui ont conditionné sa formation humaine, morale et spirituelle ; tel fut l'objectif du colloque international organisé à Domremy et à Vaucouleurs les 24, 25 et 26 mai 2012.

    Les actes du colloque, rassemblés par ses organisatrices, Catherine Guyon et Magali Delavenne, apportent, à travers les contributions de 25 spécialistes, de nouveaux éclairages sur la naissance de Jeanne d'Arc en 1412, sa famille et son environnement villageois quotidien. Ils éclairent aussi les cadres politiques complexes des marches lorraines au sein de la guerre de Cent Ans, les structures sociales de cette région de frontières et le contexte religieux. Le retentissement de l'épopée johannique dans l'espace lorrain est aussi abordé, de même que les enjeux des commémorations, par une réflexion sur l'image de Jeanne en politique, auprès des femmes et des enfants, ainsi qu'à l'étranger à travers l'exemple significatif du Japon.

     

    ‡ De Domremy à Tokyo : Jeanne d'Arc et la Lorraine, Catherine Guyon et Magali Delavenne (dir.), PUN-Editions universitaires de Lorraine, 2013, 405 p., ill. (30 €).

  • Le chêne des Partisans en forêt de Saint-Ouen (88)

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    [Vosges Matin]

  • A la découverte de Jainvillotte (88)

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    [Vosges Matin]

  • Le mystère du trésor de Louis XVI en Lorraine

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    [Vosges Matin]

  • A la découverte de Norroy-sur-Vair (88)

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    [Vosges Matin]

  • Darney (88) : conférence sur les Récollets de Darney le 13 septembre

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    L’association « Les Amis du Patrimoine » de Darney organise :

    vendredi 13 septembre à 20h30

    à la salle des fêtes de Darney

    une conférence animée par Jean Marc Lejuste sur les Récollets de Darney

     

    Jean Marc Lejuste, doctorant en histoire moderne à l’université de Lyon-2 et responsable du Centre d’animation de la préhistoire de Darney, propose de découvrir ou de redécouvrir l’histoire du couvent des Récollets qui a marqué l’histoire religieuse et industrielle de Darney depuis presque 300 ans.

  • Le grès flammé, une spécialité de Rambervillers

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    [L'Abeille]

  • Remiremont (88) : une « star » internationale se cache au musée Charles-de-Bruyères

    Ajoutée peu avant son ouverture au public, la salle de peinture française du musée Charles-de-Bruyères de Remiremont abrite une œuvre d’Alexandre Antiga, exposée jusqu’aux États-Unis.

    vosges,remiremont,musée,charles de bruyères,alexandre antigna,la veuveLa plus grande salle du musée Charles-de-Bruyères, situé rue Charles-de-Gaulle à Remiremont, abrite une œuvre éloquente, « une des plus importante du catalogue », selon Aurélien Vacheret, conservateur du musée.

    Sur un des murs est effectivement accroché le tableau « La Veuve », aussi nommé « La mort du pauvre », peint par Alexandre Antigna, datant de 1849. « Ce tableau est un don qui a été fait au musée en 1934 », explique le conservateur.

    La scène se passe dans une petite pièce humide. Un homme mort est allongé sur un lit de paille. À côté de lui, sa femme en pleurs, ainsi que ses deux enfants. L’un pleure sur l’épaule de sa mère, l’autre regarde le contemplateur de l’œuvre. « Si on regarde bien, on aperçoit que le garçon porte des chaussures à clous, ce qui accentue la pauvreté de la famille. Son regard, même s’il ne pleure pas, interpelle, on sent les larmes prêtes à jaillir », explique le conservateur.

    « Veuve » représente la misère humaine. Les détails y sont importants, les veines de la femme qui ressortent de sa main, les habits troués que porte le corps et d’autres. « Alexandre Antiga est un des premiers peintres, au XIXe siècle, qui a attiré l’attention sur les gens qui souffrent », explique Aurélien Vacheret. Plus tard, d’autres représenteront également la souffrance humaine, à l’image de Jules Adler, dont le musée Charles-de-Bruyères possède une collection importante.

    L’œuvre attire la convoitise d’autres musées, nationaux et internationaux. Ainsi, « Veuve » s’est retrouvée exposée à Orléans en 1979, à Cleveland aux États-Unis en 1980, à Chartres en 1984 et plus récemment à la Nouvelle-Orléans aux États-Unis et à Paris en 2009. « Ces expositions ont permis de faire connaître l’œuvre internationalement », note Aurélien Vacheret.

    Né en 1821, Charles de Bruyères était avocat à Remiremont. Collectionneur d’œuvres d’arts, il était également artiste à ses heures perdues. Il a notamment peint son autoportrait et produit beaucoup de dessins. Le conservateur du musée informe par ailleurs qu’ « une dizaine de carnets de dessins sont aujourd’hui conservés ».

    Il s’installe dans la propriété familiale, un hôtel particulier aujourd’hui au 70 rue Charles-de-Gaulle, autour de l’année 1881. « Peut-être s’est-il installé à la mort de sa mère », explique Aurélien Vacheret. Durant plusieurs années, il rassemble un certain nombre d’œuvres historiques liées à la Lorraine. Charles de Bruyères, très attaché à l’histoire de ses ancêtres, a conservé diverses pièces importantes à ses yeux. Ainsi, dans « l’embryon du musée », comme le nomme Aurélien Vacheret, il est possible d’apercevoir un portrait de Jean-François-Luc de Bruyère, ainsi qu’une coupe en onyx offerte par la dernière abbesse de Remiremont. « Le père de Charles de Bruyères a été maire de Remiremont, ce qui pourrait expliquer son attachement à la ville », remarque Aurélien Vacheret.

    À sa mort en 1905, Charles de Bruyères lègue sa collection d’environ 277 pièces à la Ville de Remiremont, à condition qu’elle fasse de sa maison un musée. Aujourd’hui, la collection de Charles de Bruyères, tout comme les œuvres conservées par la mairie de Remiremont et données au moment de l’ouverture du musée en public, ont été enrichies par d’autres œuvres acquises par les différents conservateurs qui se sont succédé au musée. Ce dernier a récemment fêté ses cent ans, ses œuvres quant à elles n’ont pas pris une ride…

    L’hôtel particulier légué par Charles de Bruyères à la Ville de Remiremont abrite de nombreuses œuvres. Au fil des années, la collection des 277 œuvres appartenant à Charles de Bruyères s’est étoffée, toujours dans le but de rendre le musée de la rue Charles-de-Gaulle plus attractif.

    ‡ Pendant la période estivale, le musée Charles-de-Bruyères est ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.

    Tarifs : entrée : 2,30 € ; groupe de 20 personnes et plus, étudiants, titulaires du PassLorraine : 1,05 € ; gratuit pour les moins de 18 ans et les titulaires du PassMusées ; billet jumelé valable 48 h pour les deux musées romarimontains, Charles-Friry et Charles-de-Bruyères : 3,65 € ; tarif réduit : 1,60 €. Gratuit le dimanche.

    Renseignements : Musée Charles-de-Bruyères, 70 rue Charles-de-Gaulle à Remiremont, tél. : 03 29 62 59 14. Internet : www.remiremont.fr (rubrique culture).

    [Vosges Matin]

  • Chronique johannique

    chroniques jeanne.jpgPour comprendre l'épopée de Jeanne d'Arc, il est indispensable de la replacer dans son contexte historique, celui d'une longue lutte entre la dynastie des Capétiens et celle de Plantagenêts. Cette lutte fratricide, aux nombreux rebondissements, se poursuivit durant trois siècles, de 1154 à 1453.

    Il est tout aussi essentiel d'intégrer cette épopée dans son contexte religieux : celui des relations conflictuelles récurrentes entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel auxquelles s'ajoutèrent de graves crises au sein de l'Eglise. Ces crises de nature surtout institutionnelle ne furent pas sans affecter le sentiment religieux : elles éclairent certains aspects des agissements de Jeanne et de ses contemporains.

    Or, de nos jours, l'enseignement de l'Histoire ne laisse guère de place à la chronologie des faits, considérée comme une matière secondaire ou inutile, bien que l'homme soit naturellement immergé dans le temps et dans l'espace, repères fondamentaux et non virtuels.

    Les auteurs - qui s'attachent à mieux comprendre le personnage de Jeanne d'Arc en sauvegardant l'ancien ermitage Notre-Dame de Bermont où Jeanne venait prier - nous proposent cet aide-mémoire qui a pour ambition de combler ce vide de l'enseignement actuel et d'apporter au public une vue d'ensemble sur cette longue période troublée. Une chronologie de faits dûment établis permet en effet de nourrir une réflexion sereine, libérée des affirmations sans fondement, diffusées par des publications plus avides de sensationnel que de vérité historique.

    Cette Chronique johannique, non exhaustive, est complétée de notes destinées à éclairer des faits, parfois controversés, ce qui permet de mieux cerner l'originalité et la richesse de l'épopée de notre Bonne Lorraine.

     

    ‡ Chronique johannique, Jacques et Alain Olivier, Association Notre-Dame de Bermont - Sainte-Jehanne d'Arc, 2013, 63 p., ill., cartes (10 € + 4 € de frais de port). Disponible auprès de : Association Notre-Dame de Bermont - Sainte-Jehanne d'Arc, 100 rue de la Praye, 88000 DIGNONVILLE.

  • Châtel-sur-Moselle (88) : poursuite des travaux à la forteresse

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    [L'Abeille]

  • Les Journées du Patrimoine 2013 en Saône vosgienne

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  • Chef-d'oeuvre vosgien en péril : la chapelle Bizot d'Attigny

    Une chapelle vosgienne est en train de disparaître dans l'indifférence générale. La chapelle Bizot est située en lisière de forêt entre Attigny et Claudon, dans le sud-ouest des Vosges, dans la vallée de la jeune Saône.

    chapelle bizot CPA3.jpgLa chapelle actuelle a été construite en 1867 sur l'emplacement d'un ancien ermitage fondé à la fin du XVIIe siècle. On lui donna le nom d'un des premiers ermites, Claude Brizot, qui fut maire de la communauté d'Attigny avant de se retirer dans la solitude de son ermitage. Par déformation, la chapelle dédiée à Notre-Dame de Pitié fut dénommée "chapelle Bizot" par les habitants d'Attigny.

    Abandonné, l'ermitage fut relevé par la famille de Finance, issue des gentilshommes verriers de la Vôge, et y fit construire la chapelle actuelle dans le style néo-gothique. Une charmante rosace et des gargouilles égayent la façade, et le clocher-façade accueillait une cloche.

    Si la toiture est en assez bon état, l'intérieur de l'édifice a été saccagé : porte d'entrée défoncée, dalles du sol partiellement déposées, vitraux cassés, murs et voûtes détériorés par l'humidité, croix sommitale cassée... Et surtout la chapelle est envahie par la végétation qui la mange progressivement.

    Il est grand temps d'agir ! Une association locale s'était constituée en 2001 afin de sauvegarder la chapelle... Mais rien ne fut entrepris. Depuis, les dégradations se sont accélérées.

    La chapelle appartient toujours aux descendants de la famille de Finance. Cependant, élus, habitants et défenseurs du patrimoine de la Saône vosgienne doivent se mobiliser afin d'entreprendre rapidement des travaux de nettoyage et de protection de cet édifice religieux témoin de la piété de nos ancêtres et de notre histoire locale.

    Quelques images de la chapelle Bizot prises en août 2013...

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    Façade de la chapelle.

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    La chapelle envahie par la végétation.

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    L'intérieur de la chapelle.

    [clichés ©H&PB]

  • Regards sur l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville

    L'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville paraît bien isolée. Accostée du presbytère, elle domine le village et la vallée du Gras. Posée là depuis le XVe siècle au moins, elle a connu maintes transformations au cours des siècles.

    En cette période estivale, nous offrons aux amoureux du patrimoine chrétien une vision originale de cette église rurale... Qui est orpheline de son curé depuis 2010...

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    Eglise de Bleurville vue du sud-est.

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    Tour-porche coté ouest, fin XVIIIe s.

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    Le clocher à l'impérial, si typique des église franc-comtoises toutes proches.

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    La nef de l'église de Bleurville.

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    L'Assomption de la Vierge, toile du XVIIIe s.

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    Le couronnement de la Vierge, pierre polychrome, XVIe s.

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    Notre-Dame de Lourdes, XXe s.

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    Statue de la Vierge Marie, bois polychrome, XVIIIe s.

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    L'Enfant-Jésus, plâtre, XIXe s.

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    Sainte Jeanne d'Arc, XXe s.

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    Saint Pierre Fourier, XXe s.

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    L'Education de la Vierge, bois polychrome, XVIIIe s.

    [clichés ©H&PB]

  • La cité de La Mothe en fête

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    [clichés G. Salvini | Cercle d'études locales de Contrexéville]

  • Bulgnéville (88) : sur les traces des "gueules noires" de la plaine vosgienne

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    [Vosges Matin]

  • Premiers travaux sur la chapelle de Libdeau

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    Les premiers travaux de mise hors d'eau sont engagés sur la chapelle de l'ancienne commanderie templière de Libdeau, sur le territoire de Toul.

    Pour soutenir le projet de sauvegarde et de restauration du site, plus d'info sur http://libdeau.fr 

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    [clichés ©H&PB]

  • La belle histoire de Jeanne d'Arc

    jeanne d'arc.jpgJeune fille d'origine paysanne, Jeanne d'Arc, née en 1412 à Domremy, aux confins de la Lorraine et de la Champagne, est guidée par les voix célestes de saint Michel, de sainte Marguerite et de sainte Catherine qui lui confient la rude et périlleuse mission de bouter les Anglais hors du royaume des Lys.

    D'un caractère bien trempé, elle franchit tous les obstacles et parvient à rencontrer le Dauphin Charles à Chinon qui lui offrira son appui. De chevauchées en combats, elle portera l'armure et l'épée afin de conduire les troupes françaises à la victoire et réussira à faire sacrer Charles VII à Reims.

    Capturée par les Bourguignons à Compiègne, Jeanne est vendue à l'ennemi et, après un procès en hérésie mené par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, elle est condamnée au bûcher.

    Jeanne d'Arc est devenue un personnage célèbre dans le monde entier et sa mission au service de la France et de Dieu continue de fasciner nos contemporains.

    Ce bel album raconte la vie et l'épopée de notre jeune paysanne lorraine qui remit le roi Charles sur son trône et chassa l'envahisseur du royaume de France. Sa vie y est racontée à travers un texte dense découpé en courts chapitres. Les épisodes les plus marquants de l'épopée johannique sont mis en images par un illustrateur de talent au trait franc et clair.

    Un album à offrir à nos jeunes lecteurs. Mais les plus grands sont aussi autorisés à le lire !

    L'auteur, Nicole Lazzarini, est passionnée par les arts et traditions populaires. Elle a publié de nombreux ouvrages sur le patrimoine architectural, gastronomique ou folklorique des régions. Elle partage sa vie entre Lorraine et Provence.

    L'illustrateur, Jean-Noël Rochut, travaille pour les plus grandes maisons d'édition. Il a illustré récemment l'Histoire illustrée de la Lorraine publiée aux éditions Ouest-France.


    ‡ La belle histoire de Jeanne d'Arc, Nicole Lazzarini et Jean-Noël Rochut, éditions Ouest-France, 2013, 64 p., ill. (12,50 €).

  • Marie fêtée à Notre-Dame de Bermont

    lorraine,notre dame,assomption,notre dame de bermont,abbé jacques olivier,boris lejeune,sculpteur,jeanne d'arcL’ermitage de Bermont, le sanctuaire préféré de Jeanne d’Arc au temps de sa prime jeunesse, a fêté avec ferveur l’Assomption lors d’une messe célébrée par l’abbé Jacques Olivier, prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. A l’issue, un repas fraternel rassemblait fidèles et amis de Bermont autour de la famille Olivier, cheville ouvrière de la renaissance des lieux.

    A 15 heures, sous un chaud soleil d’août, la procession s’est mise en place et a parcouru la propriété jusqu’au reposoir où l’abbé Olivier a lu l’acte de consécration de la France à la Vierge Marie, voulu par le roi Louis XIII en 1638, faisant de Notre-Dame de l'Assomption la patronne principale de la France.

    A cette occasion, rappelons le contexte dans lequel fut adopté cet acte royal consacrant le royaume à la Mère du Jésus. En 1636, la Sainte Vierge demande à Mère Anne-Marie de Jésus Crucifié, religieuse stigmatisée, que la France lui soit consacrée. L’année suivante, le roi Louis XIII, « dans le secret de son cœur », consacre sa personne et son royaume à Marie, et avec la reine, Anne d’Autriche, il multiplie les prières et les pèlerinages pour obtenir un héritier attendu depuis 22 ans.

    La Mère de Dieu répond en apparaissant à un religieux de Notre-Dame des Victoires, tout juste fondée par le roi, reconnaissant pour ses premiers succès. Elle demande trois neuvaines à Notre-Dame de Cotignac, en Provence, Notre-Dame de Paris et Notre-Dame des Victoires.

    Le caractère surnaturel des faits est rapidement reconnu et la reine est prévenue. Le religieux, frère Fiacre, achève les trois neuvaines le 5 décembre et c’est neuf mois après, jour pour jour, que naîtra Louis XIV qui recevra le nom de baptême de « Louis Dieudonné ».

    Dès que la reine est certaine de sa grossesse, et sans attendre la naissance pour savoir si l’enfant serait garçon ou fille, Louis XIII publie le 10 février 1638 l’édit officiel qui consacre solennellement la France à Marie. Depuis, dans chaque paroisse, lors de chaque fête de l’Assomption, une procession était organisée rappelant cette consécration. Si cette tradition s’est plus ou moins perdue, notamment depuis le concile Vatican II et la raréfaction des prêtres, elle est maintenue avec vigueur à Notre-Dame de Bermont.

    Après le Salut au Saint-Sacrement dans la chapelle, Alain Olivier, président de l’association Notre-Dame de Bermont – Sainte Jehanne d’Arc, a annoncé que le 29 septembre prochain une statue dédiée à La vocation de Jeanne, réalisée par le sculpteur parisien Boris Lejeune, sera officiellement inaugurée et bénite à l’ermitage de Bermont. Cette statue est offerte par l’association nationale Avec Jeanne. 

     

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    Acte de consécration de la France à Marie

    Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. Dieu, qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l’esprit qu’il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre Etat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne sans y voir autant d’effets merveilleux de sa bonté que d’accidents qui nous menaçaient.

    Lorsque nous sommes entré au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d’en troubler la tranquillité ; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause que l’on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l’artifice des hommes et la malice du démon ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables à notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice ; la rébellion de l’hérésie ayant aussi formé un parti dans l’Etat, qui n’avait d’autre but que de partager notre autorité, il s’est servi de nous pour en abattre l’orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels, en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques.

    Si nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes qu’à la vue de toute l’Europe, contre l’espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Etats dont ils avaient été dépouillés. Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins, pour faire voir à toutes les nations que, comme sa Providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve, et sa puissance le défend.

    Tant de grâces si évidentes font que pour n’en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous prosternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l’accomplissement des mystères de notre Rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de  » nous consacrer à la grandeur de Dieu  » par son Fils rabaissé jusqu’à nous et à ce Fils par sa mère élevée jusqu’à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables, et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.

    A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre état, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l’église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représenté aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre [1].

    Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente Déclaration à la Grande Messe qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les Vêpres dudit jour il soit fait une procession en ladite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines, et le corps de la ville, avec pareille cérémonie que celle qui s’observe aux processions générales plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales, que celles des monastères de ladite ville et faubourgs ; et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris.

    Exhortons pareillement tous les Archevêques et Evêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres églises de leurs diocèses ; entendant qu’à ladite cérémonie les cours de parlement, et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents. Et d’autant qu’il y a plusieurs églises épiscopales qui ne sont point dédiées à la Vierge, nous exhortons lesdits archevêques et évêques en ce cas, de lui dédier la principale chapelle desdites églises, pour y être faite ladite cérémonie ; et d’y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre, et d’admonester tous nos peuples d’avoir une dévotion toute particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu’il jouisse longuement d’une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés ; car tel est notre bon plaisir.

    Donné à Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil-six-cent-trente-huit, et de notre règne le vingt-huitième.

    Louis

     

    [1] Louis XIII mourut sans avoir pu mettre la main au monument qu’il avait projeté ; mais Louis XIV se chargea d’acquitter la dette de son père. La décoration du chœur de Notre-Dame, entreprise par ce prince, ne fut terminée qu’en 1714. Marie est représentée assise au pied de la croix, tenant le Christ mort sur ses genoux ; à droite Louis XIII, et à gauche Louis XIV, qui avait voulu se réunir à son père dans cet acte solennel, offrent leur couronne à la Vierge. A la suite de la révolution de 1830, les statues des deux rois, œuvre de Nicolas Coustou, de Guillaume, son frère, et de Coysevox, furent déposées, par mesure de précaution, dans les musées de l’Etat ; elles ont repris depuis leur place, dans le chœur de Notre-Dame de Paris.


    ‡ On peut lire ici la lettre apostolique de 1922 du pape Pie XI proclamant Jeanne d'Arc patronne secondaire de la France : Galliam Ecclesiae.pdf

  • La chapelle Sainte-Jeanne d'Arc de Vaucouleurs

    chapelle vaucouleurs.jpgLors de ses séjours à Vaucouleurs, avant de rendre sous escorte à Chinon en février 1429, Jeanne d'Arc aimait assister aux offices dans la chapelle haute du château médiéval de la cité, et prier dans la crypte devant la statue de Notre-Dame des Voûtes.

    Le sanctuaire gothique du XIIIe siècle était érigé sur une ancienne crypte romane. Détruite à la Révolution, la chapelle castrale fut, de 1924 à 1930, reconstruite à l'identique sur les substructions de la crypte restée pratiquement intacte. En 1929, elle est dédiée à sainte Jeanne d'Arc.

    Bernard Mugnier est "le" spécialiste du patrimoine johannique. Dans la lignée des ouvrages consacré à la basilique du Bois-Chenu de Domremy et à la statuaire johannique, il nous présente dans son dernier livre l'histoire de l'ancienne chapelle castrale de Vaucouleurs.

    A la suite de l'infatigable historien de la cité valcolorienne, Henri Bataille, Bernard Mugnier détaille les différentes phases de l'histoire de l'édifice et analyse dans le détail la chapelle Sainte-Jeanne d'Arc et notamment l'étonnante variété de ses vitraux ainsi que sa statuaire.

    On découvrira également avec intérêt que le général de Barbazan, partisan de René d'Anjou lors de la bataille de Bulgnéville en 1431, fut inhumé temporairement dans la chapelle castrale de Vaucouleurs.

    Un bon ouvrage qui clôt la trilogie de l'histoire monumentale johannique au pays de notre Jeannette.

     

    ‡ Vaucouleurs. La chapelle Sainte-Jeanne d'Arc ancienne chapelle castrale, Bernard Mugnier, à compte d'auteur, 2013, 132 p., ill. (37 € franco). Disponible chez l'auteur : La Lysardière, 6 rue de Verdun, 70000 VESOUL.

  • Fonds d'archives de la fonderie de cloches de Robécourt

    fonds farnier.jpgLes Archives départementales des Vosges mettent à l'honneur dans cette publication le fonds de la fonderie de cloches Jeanne d'Arc de Robécourt, dans le canton de Lamarche.

    Exceptionnel, ce fonds est l'un des plus caractéristique d'un savoir-faire local et d'une tradition aujourd'hui disparus. Cette fonderie, fondée en 1847 fut active jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Les fonderies de cloches étaient implantées essentiellement dans le quart sud-ouest du département des Vosges, proches du Bassigny qui historiquement les avaient vu naître au XVe siècle.

    Située en plein Bassigny, territoire aux limites de la Champagne et de la Lorraine, la fonderie de Robécourt demeure aujourd'hui un exemple exceptionnel d'un ensemble où immeuble, fours, matériel de conception et de production ainsi que les archives sont en grande partie conservés. Ils témoignent d'une phase trop méconnue de l'histoire industrielle lorraine : le passage d'un artisanat souvent itinérant à une pratique industrielle alliant innovations et volonté de conservation d'une tradition liée au rôle religieux et social des sonneries campanaires.

    La richesse du fonds de la famille des derniers fondeurs de Robécourt, Ferdinand et Georges Farnier, et de la fonderie de cloches traduite dans ce répertoire numérique enrichi d'un état des sources de la campanographie dans les Vosges, offre maintes pistes de recherche. Notons que le répertoire détaille l'exceptionnelle collection d'ornements de cloches et de marques de fondeurs (près de 950 matrices réalisées sur différents supports).

    Cet ouvrage satisfera sans aucun doute historiens, érudits, chercheurs et amateurs d'art et de traditions populaires et campanaires. C'est également un bel hommage à une famille de fondeurs auteurs d'une production aux indéniables qualités musicales qui peuple encore nos clochers.

     

    ‡ Fonds de la famille Farnier-Remy et de la fonderie de cloches de Robécourt (1839-2000), Sébastien Rembert, ADV-Conseil général des Vosges, 2013, 183 p., ill. (14 €).

  • Emile Badel, le Barde lorrain

    badel.jpgL'association Sur les pas d'Emile Badel publie le premier ouvrage sur celui que l'on appelait "le Barde lorrain" autrement dit, le chantre de la Lorraine !

    Le livre trace le portrait de l'enfant de Saint-Nicolas-de-Port où il est né en 1861, et présente la vie culturelle en Lorraine entre Belle Epoque et Entre-deux-guerres ainsi que l'oeuvre de commémoration patriotique d'Emile Badel. Le fonds Emile Badel conservé à la médiathèque de Saint-Nicolas-de-Port est également analysé.

    Enfin, l'ouvrage vous fait revivre les journées des 5 et 6 novembre 2011 dédiées à la commémoration du 150e anniversaire de la naissance de Badel.

     

    ‡ L'ouvrage Emile Badel (1861-1936), le Barde lorrain est disponible contre envoi de vos coordonnées postales et du règlement (23,50 € franco, à l'ordre de "Association Sur les pas d'Emile Badel") à : Association Sur les pas d'Emile Badel, 35 rue Jolain, 54210 SAINT-NICOLAS-DE-PORT.

  • Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie

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    L'Assomption de la Vierge Marie, enluminure, manuscrit XVIe s.

     

    Omnípotens sempitérne Deus, qui Immaculátam Vírginem Maríam, Fílii tui genitrícem, córpore et ánima ad cæléstem glóriam assumpsísti : concéde, quǽsumus ; ut, ad superna semper inténti, ipsíus glóriæ mereámur esse consórtes.

    [Collecte de la messe de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie]

     

    Dieu éternel et tout-puissant, vous avez élevé, en son corps et en son âme, à la gloire du ciel, Marie, la Vierge immaculée, mère de votre Fils : faites, nous vous en prions, que, sans cesse tendus vers les choses d’en-haut, nous méritions d’avoir part à sa gloire.

     

  • « La Colline inspirée » de Barrès à 100 ans

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    La Colline inspirée, roman historique de Maurice Barrès, a été publié en 1913.

    Ecoutons ce que dit Marguerite Yourcenar à propos de l'ouvrage : « […] Le Barrès de La Colline inspirée était bouleversant, parce que, de nouveau, c'était à la fois le monde invisible et l'autre, celui de la réalité paysanne ; je continue à croire que c'était un grand livre. Évidemment, il y a des creux, des moments où Barrès fait du Barrès, mais il y a aussi des moments où c'est du grand art véritable, ces paysages de Lorraine, merveilleusement décrits, et surtout la solitude et la vieillesse de Léopold, le sorcier, l'occultiste, et son dévouement jusqu'au bout à Vintras, mi-fanatique, mi-charlatan, bien qu'il soit pourtant la cause de toutes ses épreuves […]. »

    Un clin d’œil en cette année du centenaire de la publication de La Colline inspirée : Jean-Marie Cuny, le directeur de La Nouvelle revue lorraine, nous a communiqué – par l’intermédiaire d’un abonné à la revue – la dédicace de Maurice Barrès rédigée en 1913 à l’attention du capitaine Louis Blaison. Ce dernier avait transmis à l’auteur des informations qui furent reprises dans le texte de La Colline inspirée. 

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    Dédicace de Maurice Barrès, 1913 [cliché : ©B. Adloff]

  • Autigny-la-Tour (88) : un village toujours aussi curieux

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    [Vosges Matin]

  • Ermitage de Bermont (88) : procession de l'Assomption le 15 août 2013

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    Procession de l'Assomption et du Voeu de Louis XIII [archives H&PB 2013]

     

    Jeudi 15 août 2013

    à l'ermitage Notre-Dame de Bermont

    (Vosges, commune de Greux)

    11h30 - Messe de l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie célébrée par un prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (selon le Missel de 1962)

    13h00 - Repas en commun tiré du sac

    15h00 - Procession en l'honneur de Notre-Dame de l'Assomption suivie du Salut au Saint-Sacrement

  • Le patois vosgien bien vivant

    Ils sont une poignée à avoir réalisé un travail de fourmis afin d’élaborer de véritables lexiques du patois vosgien. Et aujourd’hui encore, il n’est pas rare d’entendre résonner les mots qu’utilisaient nos aïeux.

    une-fois-par-an-une-messe-en-patois-est-organisee-au-girmont-val-d-ajol-pendant-laquelle-l-epinette-est-reine-(photo-d-archives).jpgNotre enfance est parsemée de mots et d’expressions étranges entendus lors de visites aux anciens. Les années ont passées et l’usage du patois est devenu plus un folklore qu’un mode de communication. Avec le temps, les anciens se sont tus et l’usage de l’idiome local a doucement disparu, « d’autant qu’après la Seconde Guerre mondiale, dans les écoles, les enfants ne parlaient plus en patois. On entendait souvent : ‘ Ici, on parle français ! ’ », se souvient Del Daval, le président de l’association Lâ Patoisant dâ tro R’vères au Girmont-Val-d’Ajol. « Il n’y avait plus que les anciens qui parlaient patois. Ça devenait péjoratif. Les ‘ tac’mottes ’ (les paysans) le parlaient aussi », poursuit-il.

    Attachés à ce langage utilisé pendant des siècles par leurs ancêtres, les membres de l’association des patoisants ont voulu faire revivre un langage qui a nourri leurs racines.

    Le groupe de patoisants du Girmont, à l’image de nombreux passionnés de Xertigny, de Gérardmer, de la vallée de la Moselle ou encore dans le secteur de Provenchère-sur-Fave, a effectué un véritable travail de fourmis. Ils ont retrouvé enfouis dans leurs souvenirs quelques mots, quelques expressions, « qui avaient souvent trait à la ferme et au quotidien », explique Simone Manens.

    C’est vers la fin des années 1990 que le groupe du Girmont se constitue. Les réunions informelles se transforment en soirées de réflexion autour de la langue de nos aïeux. « Il n’y a pas de trace écrite. Pour transmettre, ce n’est pas simple », note Simone Manens. Enfant, la girmontoise entendait ses parents parler patois, « mais nous, on répondait en français. » Le groupe qui allait devenir association réfléchissait à chaque fois autour d’un thème, autour de la ferme, les plantes, les fleurs… Et petit à petit, ils sont parvenus à constituer un véritable dictionnaire patois. Le patois des Vosges Méridionales. « On se comprend ailleurs, mais certaines sonorités peuvent varier d’un coin à l’autre », détaille Milou Houillon. Passionnée, cette dernière a toujours dans son sac son lexique de patois. Une vraie bible d’environ 2 000 mots !

    En 2008, l’association des patoisants du Girmont a traduit un album de Tintin en patois. « L’effère Tournesol » a connu un énorme succès, avec pas moins de 5 000 albums vendus et l’association réalise son rêve : que le patois vosgien revive. Leur motivation n’est pas nostalgique, elle est le symbole d’une identité que chacun cherche à se réapproprier. Lors de ses réunions, l’association parle, évidemment, en patois. Chaque année des colloques sont organisés, des textes sont traduits du français au patois et nombreux sont ceux qui s’essaient à un brin de causette. Une fois par an, une messe en patois vosgien est organisée au Girmont. Elle aura lieu le 6 octobre prochain. Et elle sera sous-titrée… en français (à défaut du latin…).

    ‡ Pour tous renseignements sur l’association Lâ Patoisant dâ tro R’vères, il est possible de contacter le président, Del Daval au 03 29 66 55 30 ou au 06 73 02 47 26.

    [texte et cliché : Vosges Matin]

  • Parey-sous-Monfort (88) : autour du prieuré prémontré

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    [Vosges Matin]

  • Charmes (88) : 5ème Salon du livres Vosges-Lorraine le 1er septembre

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  • Rambervillers (88) : exposition "Les grès flammés de l'Art déco à nos jours"

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