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  • Une histoire de fer, de verre et de bois à Hennezel (88)

    Le village de Hennezel, entre Darney et Bains-les-Bains, abrite un musée qui retrace l’histoire de la région à partir des objets produits par les verreries, fleurons de son passé.

    verre2.jpgAu cœur de la forêt de Darney, à Hennezel, l’ancienne maison de maître du dernier patron de la verrerie de Clairey a retrouvé une deuxième jeunesse. Depuis 1986, une poignée de passionnés, membres de l’association Saône-Lorraine, s’efforcent de redonner vie au lieu transformé en musée du fer, du bois et du verre. Bernard et Arlette Delémontey sont de ceux-là. Chaque année, ils organisent des expositions temporaires qui viennent compléter les collections de leur petit musée de quatre salles.

    Jusqu’au 31 octobre, « Opalines et verres moulés » propose de se plonger dans le passé de la région et de découvrir les richesses artistiques créées par les verriers et autres créateurs. « La plupart des objets présentés ici proviennent de dons », relève Bernard Delémontey, qui sert de guide aux 3000 touristes qui franchissent la porte du musée chaque année. Verres, carafes, bouteilles, palets et chiques pour les enfants, vase de nuit, entonnoir, tous les objets du quotidien sortis des verreries proches sont exposés dans des vitrines. Verres soufflés (à la bouche), ou moulés à la main, transparents ou colorés. Les époux Delémontey savent tout sur ces pièces qui ont parfois nécessité de longues recherches pour en certifier l’origine.

    À côté des vitrines d’exposition, les bénévoles ont aussi reconstitué des maquettes des forges ou de l’atelier de menuiserie. Les travaux de broderie des femmes viennent compléter le musée, dont la visite se termine par une histoire plus récente celle-là, et beaucoup plus douloureuse : la salle de la résistance est consacrée au maquis de Grandrupt et à l’abbé Mathis. Tous les résistants qui avaient trouvé refuge dans ce coin de forêt entre 1943 et 1944 ont été déportés.

    Les premières traces d’une verrerie à Clairey remontent avant le milieu du XVIe siècle. On sait qu’en 1555, une verrerie, officielle celle-là, a vu le jour sur les fondations d’une autre, plus ancienne. Dans un temps assez imprécis, on sait qu’un duc de Lorraine a fait venir de Bohème des verriers qui trouvaient dans les forêts vosgiennes tout ce dont ils avaient besoin : du bois pour se chauffer et construire, du sable pour le verre et des espaces pour s’installer.

    verre1.jpgL’époque était alors au temps des cathédrales et la fabrication de verres à vitres et à vitraux était alors en pleine expansion. Le secteur comptait alors 23 verreries de type familial (Lichecourt, Bleurville, Planchotte, La Rochère, etc.). Mais même l’édification de structures religieuses ne ralentit pas les velléités de combat des hommes. Les guerres de religion, la guerre de Trente Ans et plus tard la Révolution ont eu raison de l’économie de la région et des implantations des verriers, également touchés par l’abolition des privilèges.

    Plus tard, les verriers ont tenté de s’implanter à nouveau mais les temps avaient changé. Fini les vitraux et les arts sacrés, il a fallu trouver des reconversions. Certains se sont alors lancés dans la fabrication de bouteilles pour l’eau-de-vie, notamment la cerise de Fougerolles. Au début du XVIIIe siècle, des artisans venus de Suisse et du nord de la Lorraine se sont lancés dans la gobeleterie et la production à grande échelle. La verrerie de Clairey a fermé définitivement ses portes le 28 juin 1952. Elle comptait, outre une scierie attenante, des logements pour les ouvriers, une école pour leurs enfants et une crèche, sur le modèle des entreprises paternalistes.

    Léon Logerot (1844-1924) était un des meilleurs graveurs, tailleurs et peintres de la verrerie de Clairey. Un artiste multifacette dont l’œuvre tient particulièrement à cœur à Bernard Delémontey. Pour lui, le clou du musée est ce petit serviteur de nuit à poser sur une table de chevet. Composé d’une carafe et d’un gobelet en verre vert, il a été fabriqué par Léon Logerot à la fin du XIXe siècle à Clairey. Une identification formelle rendue possible grâce aux catalogues édités par les verreries. En effet, peu d’œuvres étaient poinçonnées, la majorité d’entre elles ne comportaient qu’une petite étiquette en papier, perdue ou détériorée au fil du temps.

    [texte et clichés : Vosges Matin]

  • Les étincelles de l'espoir

    caffier.jpgLorraine, 1912. Giorgio Rossi arrive d'Italie en compagnie de dizaines d'autres compatriotes chassés par le chômage et la misère. Elevé en français par sa mère, originaire de Nice, il n'a pas de mal à s'adapter et s'installe dans un foyer de travailleurs à Auboué, à la frontière de l'Empire allemand. Avec son ami Alfonso et un troisième piémontais, ils forment une équipe de taille efficace dans les mines de fer du bassin de Briey.

    A la déclaration de guerre en 1914, Giorgio part avec Alfonso travailler comme mineur au Luxembourg. Ils y rencontrent leur chacune : deux soeurs françaises ayant fui la Lorraine germanisée. La guerre finie, les deux compères retournent en France et s'embauchent dans les houillères. Mais le temps du bonheur est bien court. Alfonso meurt dans une catastrophe minière. Un drame brutal qui mettra à l'épreuve la solidarité des deux familles mais les armera pour affronter, d'une génération à l'autre, à travers l'épopée du fer, du charbon, de l'acier, les turbulences d'un siècle sans pitié.

     

    ‡ Les étincelles de l'espoir, Michel Caffier, éditions Calmann-Lévy, 2013, 281 p. (19,50 €).

  • 15 août : Fête du Val à Val-et-Châtillon (54)

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    ‡ Chapelet médité et chanté à 18h00 à la grotte de Notre-Dame de Lourdes à Val-et-Châtillon.

  • Andilly (52) : des fouilles archéologique en Bassigny

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    [Vosges Matin]

  • Harsault (88) : une nouvelle roue pour le moulin Gentrey

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  • Laiteries, coopératives et fromageries des Vosges

    vosges,fromage,fromagerie,laiterie,coopérative,fruitière« Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ?  » disait le général de Gaulle ! Avec cet ouvrage de synthèse, Maurice Dervin, collectionneur d'étiquettes de boîtes à fromage, nous réconcilie avec cette originalité française qu'est la production fromagère. Il recense les nombreux établissements vosgiens créés entre la fin XIXe siècle et le XXe siècle en présentant pour chaque artisan fromager, coopérative, fruitière, fromagerie ou laiterie son histoire illustrée avec des étiquettes de boîtes à fromage ou de papiers d'emballage de beurre vosgiens.

    Les Vosges sont en effet riches d'établissements de transformation du lait qui ont connu un formidable développement au cours du XXe siècle : petites structures artisanales créées par des particuliers, coopératives fruitières constituées entre agriculteurs au sein d'un village prenant modèle sur les fruitières franc-comtoises, ou encore l'apparition d'industriels laitiers.

    Dans les années 1960, les Vosges comptaient une soixantaine de laiteries et fromageries. Aujourd'hui, il n'en subsiste que quatre, essentiellement des industriels.

    Voilà donc un ouvrage qui contribue à mieux faire connaître une spécificité de l'activité agricole et des traditions rurales vosgiennes. Et pour retrouver le bon goût des fromages vosgiens !

     

    ‡ Laiteries, coopératives et fromageries des Vosges, Maurice Dervin, édité à compte d'auteur, 2013, 110 p., ill., carte (29,80 € franco de port). Disponible chez l'auteur : Maurice Dervin, 6 allée des Merisiers, 51230 PLEURS.

  • Nancy : visite de l'exposition "Alix Le Clerc, la révolution de l'instruction"

    Nous avons profité de cette période estivale pour visiter l'exposition Alix Le Clerc, la révolution de l'instruction, présentée dans la nef de l'église des Cordeliers de Nancy, à côté du Palais ducal et Musée lorrain.

    expo alix le clerc ncy 033.jpgCette rétrospective présente au public de façon remarquablement pédagogique la vie et l'oeuvre de la Bienheureuse Alix Le Clerc : n'hésitez pas à y amener vos enfants afin qu'ils découvrent un véritable précurseur en matière d'enseignement, faisant des duchés de Lorraine et de Bar un modèle en matière d'éducation pour tous, grâce à l'action de l'Eglise soutenue par des hommes et des femmes de tous horizons sociaux.

    L'exposition livre au visiteur les éléments de compréhension des contextes historiques, sociologiques et spirituels de la vie et de l'oeuvre de soeur Alix Le Clerc. Elle en restitue son parcours, le projet éducatif, la naissance et l'expansion de la congrégation Notre-Dame dans le monde.

    Un regret cependant : l'absence de catalogue reprenant les différents aspects de cette exposition... Alors que de gros moyens financiers ont été attribués aux autres expositions nancéiennes présentées dans le cadre de l'évènement Renaissance Nancy 2013, un petit effort aurait pu être fait afin d'éditer un livret pour cette exposition qui valorise l'oeuvre d'éducation d'une religieuse lorraine.

    A voir jusqu'au 15 septembre à l'église des Cordeliers, en Grande Rue, à Nancy.

    Quelques images de l'expo'...

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    La table de travail et quelques objets ayant appartenu à saint Pierre Fourier (origine : Musée Saint-Pierre Fourier, Mattaincourt, Vosges).

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    Bâton de procession représentant l'Education de la Vierge par sainte Anne (origine : Lorraine).

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    Portrait d'Alix Le Clerc.

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    Reliquaire contenant des morceaux d'étoffe de la robe d'Alix Le Clerc.

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    [clichés : ©H&PB]

  • Val-et-Châtillon (54) : exposition des oeuvres de Jean-Marie Tresse

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    [ER]

  • Châtillon-sur-Saône (88) : dimanche de fête entre Moyen Âge et Renaissance

    la-future-mariee-pas-ravie-d-epouser-un-homme-trois-fois-plus-age-qu-elle-se-soumet-toutefois-a-la-volonte-de-son-pere-et-defile-dans-le-village-pour-aller-devant-monsieur-le-cure.jpgQui dit épousailles dit fête au village. Même si le futur marié a trois fois l’âge de sa promise ! Tant qu’il y a des fabliaux, des « bonnes chairs » et de la piquette à volonté, le peuple festoie volontiers. Car le mariage entre une jeune fille du village et un vieux barbon était le fil rouge de la fête du Moyen Âge et de la Renaissance à Châtillon-sur-Saône.

    vosges,chatillon sur saone,renaissance,moyen age,mariage,saône lorraineDepuis 11 ans, l’association Saône-Lorraine présidée par Jean-François Michel organise une journée pour mettre en valeur le patrimoine historique dans le vieux Châtillon. Cette année, le mariage était le fil rouge. Pourquoi le mariage ? « Parce qu’il permet de reproduire des scènes de la vie quotidienne : rencontre, cérémonie religieuse, repas et même la nuit de noces ! », répond Nathalie Bonneret, qui a écrit le scénario et mis en scène le déroulé du spectacle. Entre elle et le village, c’est « une histoire d’amour », qui dure depuis 20 ans.

    vosges,chatillon sur saone,renaissance,moyen age,mariage,saône lorraineChaque animation permet d’attirer l’attention sur la restauration du village dont bon nombre de maisons sont classées et surtout « de faire venir des gens qui, à la base, ne sont pas intéressés par les vieilles pierres. »

    Entre la maison du cordonnier, celle du berger ou du boucher, des compagnies de théâtre de rue ont présenté des démonstrations de combat à l’épée. Dans les rues, les bénévoles en costume d’époque, robes amples et multiples jupons pour les gentes dames et chaussettes montantes dans des chausses en cuir pour les sieurs, déambulaient au gré de leurs occupations, passant devant l’herboriste et ses plantes guérisseuses, s’arrêtant pour regarder le batteur de blé en plein effort, en attendant le repas de noce. « Nous nous efforçons de coller au plus près de la réalité historique, reprend Nathalie Bonneret. Ce qui compte aussi c’est l’interactivité avec le public », qui entonne, verre de vin en main, un refrain qui trouverait sa place encore aujourd’hui dans pas mal de fêtes : « L’eau ne fait que pourrir le poumon […] Vide-nous ce verre et nous le remplirons ! »

    vosges,chatillon sur saone,renaissance,moyen age,mariage,saône lorraineLe temps d’une journée, la petite cité de Châtillon, perdue aux confins des Vosges du sud-ouest, a participé au festoiement. Et à raviver la mémoire du pays. Les mariés, eux, ont convolé en justes noces. Que cela fut dit, que cela fut fait.

     

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    [texte d’après Vosges Matin | clichés VM]

  • "L'Echo des 3 Provinces" août - septembre 2013

    IMG.jpgToujours à l'heure de l'été, notre magazine préféré des Trois Provinces, L'Echo des 3 Provinces, propose de poursuivre les visites dans la région.

    Ce nouveau numéro estival invite le visiteur à découvrir les richesses cachées de ce pays rural situé aux confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté.

    Le sommaire est une invitation à venir au Pays des Trois Provinces, à en découvrir son histoire et ses habitants :

    - Orage meurtrier en 1746 à Frain (Vosges)

    - Le monument commémoratif de 1870-1871 de Darney a 100 ans

    - Les bienfaits de l'aubépine

    - La voie ferrée éphémère de la Vôge

    - Le petit théâtre de Villars-Saint-Marcellin (Haute-Marne)

    - La légende du Pont du diable

    - Histoire de la cuisine

    - Des livres au Pays des Trois Provinces

    - Le chasseur de La Mothe

    - La route des Choiseul dans le Bassigny

    - Une place pour le Docteur Germain à Lamarche

    Et les pages consacrées aux animations de l'été au Pays des Trois Provinces.

     

    ‡ L'Echo des 3 Provinces est disponible sur abonnement en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (24 €) à : ADP3P, Luce Mouthon, 3bis route du Void d'Escles, 88260 ESCLES.

  • Amphithéâtre de Grand (88) : les constructeurs condamnés

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    [Vosges Matin]

  • Le projet "Poilus de Laneuvelotte" labellisé pour le Centenaire de la Première Guerre mondiale

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    Le Poilu du Grand Couronné.


    Le directeur général de la mission Centenaire de la Grande Guerre a informé les responsables du Cercle d'histoire de Laneuvelotte que leur projet Poilus à Laneuvelotte, déjà retenu par le Comité départemental du Centenaire en préfecture de Meurthe-et-Moselle, a été accepté pour la labellisation nationale par le comité de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, après avis de son conseil scientifique.

    Le projet porté par le Cercle d'histoire de Laneuvelotte fait désormais partie du programme officiel du Centenaire qui sera officiellement dévoilé par le Président de la République, lors d’une conférence de lancement du cycle du Centenaire de la Grande Guerre, quelques jours avant le 11 novembre 2013.

    Félicitations aux chercheurs, historiens, érudits et amoureux de l'histoire de la Lorraine du Cercle d'histoire de Laneuvelotte !
  • La Nouvelle revue lorraine n° 21 : entre récréation estivale et Renaissance

    NRL21.jpgCe 21e numéro estival de La Nouvelle revue lorraine concocté par Jean-Marie Cuny est à la fois récréatif et tourné vers le patrimoine, évènement Renaissance Nancy 2013 oblige !

    Récréatif avec une présentation du dernier album de BD de l'illustrateur meusien Jean-François Kieffer (dit "JFK" !) - le papa de "Jeannette et Jojo" ainsi que du "Loupio" - ainsi que d'un ancêtre de la BD actuelle les planches du frontispice de la célèbre Pompe funèbre du duc Charles III (1608). Récréation encore avec les histoires d'hier et les nouvelles : le chiffonnier, "Il va tomber des diables !", A quoi reconnaît-on un Lorrain ?, Le curé intervient au bordel.

    La sensibilisation à la protection du patrimoine ou à une meilleure connaissance de notre histoire patrimoniale occupe également une part importante du sommaire : Longwy ville thermale, la façade Renaissance de l'hôtel Lunati-Visconti, la chapelle Sainte-Anne à Fribourg (Moselle), trois jours d'août 1914 avec les chasseurs à pied, Lagarde petit village lorrain, Louis Guingot, quand Remiremont vivait du textile, le théâtre de Mirecourt, la chapelle du Vieil-Astre à Sepvigny (Meuse), flânerie en Combeauté, les abeilles et les hommes.

    Un numéro sympathique à découvrir. Et toujours au service de la promotion de notre Lorraine et de la mémoire des Lorrains !

     

    ‡ La Nouvelle revue lorraine, n° 21, août-septembre 2013 (7 € le numéro). En librairie ou sur abonnement en adressant ses coordonnées postales et le règlement (38 € pour 6 numéros) à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • Nancy se prépare à commémorer le centenaire de la Grande Guerre

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  • Nancy : la restauration de la porte Saint-Georges

    Située à l'est de la ville, proche de la cathédrale, la porte Saint-Georges se dévoile progressivement. Dégagée de la gange de ses échafaudages, elle nous offre - au moins du côté campagne - sa façade splendidement restaurée. Encore un peu de temps, et nous découvrirons l'ensemble de ce monument de la Renaissance enfin nettoyé et mis en lumière.

    Quelques images de la façade restaurée de la porte Saint-Georges côté campagne...

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    [clichés ©H&PB]

  • Une famille et sa maison : Vanault-le-Châtel (XIIe-XIVe s.)

    vanault.jpgVers 1125, Hugues de Montfélix, chevalier d'obscure origine, mais qui avait le soutien du comte de Champagne Thibaud II, commence à construire à la frontière de l'Empire un château sur un domaine de l'abbaye lorraine de Gorze à Vanault (Marne, à 18 km de Vitry-le-François). Ses descendants occupent les lieux jusqu'à l'extinction de leur lignage au début du XIVe siècle. Une vue aérienne de 1968 montre clairement l'emboîtement linéaire d'un bourg castral, d'une basse-cour et d'une enceinte résidentielle en terre. Une autre, de 2008, illustre l'arasement du site et de sa récente disparition...

    La fouille, menée par une équipe dirigée par Michel Bur entre 1968 et 1980, a montré que les premières constructions en pierre témoignaient de la volonté d'élever dans l'enceinte de terre une véritable forteresse. Par la suite, les moyens ayant probablement fait défaut, les autres bâtiments adoptèrent un profil plus modeste. De nombreuses pièces de monnaies permettent d'en suivre approximativement l'édification. Au nombre des structures exhumées, un cellier et une cave retiennent particulièrement l'attention. Des traces d'occupation à l'époque moderne ont été également observées.

    Le mobilier recueilli, abondant mais très fragmenté, a fait l'objet d'une étude exhaustive. Il comprend du bois, de la céramique grossière et vernissée, des tuiles, du métal, des os, de la pierre travaillée, du verre. Autant que les structures, il enrichit les connaissances sur l'habitat seigneurial fortifié dans une fourchette chronologique bien déterminée, les XIIe et XIIIe siècles.

    Michel Bur présente dans cet ouvrage une intéressante monographie d'un habitat seigneurial érigé sur une terre champenoise appartenant à l'importante abbaye bénédictine lorraine de Gorze.

     

    ‡ Une famille et sa maison : Vanault-le-Châtel (XIIe-XIVe s.), Michel Bur et Jean-Pierre Boureux, PUN-Editions Universitaires de Lorraine, 2013, 200 p., ill., cartes (20 €).

  • Vioménil (88) : à la source lorraine de la Saône

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    [Vosges Matin]