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  • Le saint lorrain du mois : saint Vanne

    saint_vanne.jpgSaint Vanne fut évêque de Verdun au début du VIe siècle (510).

    Les hagiographes reconnaissaient, dès le début du Xe siècle, ne plus pouvoir se référer à la Vie de Saint Vanne. Les documents le concernant furent en effet détruits dans l’incendie de la cathédrale de Verdun. On sait seulement que saint Vanne fut évêque de Verdun pendant 26 ans.

    Dès le VIIe siècle, saint Vanne fut joint aux patrons primitifs de la ville, et très vite il éclipsa la mémoire de ses prédécesseurs.

    En 951, l’évêque Bérenger fonda une abbaye bénédictine, pour remplacer les chanoines gardiens de la basilique nécropole des évêques. L’abbaye prit de nom de Saint Vanne.

    En 1598, Dom Didier de La Cour entreprit de réformer cette abbaye, puis celle de Moyenmoutier. En 1604 le pape Clément VIII érigea une nouvelle congrégation monastique sous le titre de Saint-Vanne et de Saint-Hydulphe. Elle compta bientôt plus de cinquante monastères en Lorraine et dans l’Est de la France. Cette congrégation, comme les autres, disparut à la Révolution.

    Lorsque Dom Guéranger instaura, en 1837, la congrégation de France, celle-ci fut déclarée l’héritière des congrégations bénédictines de Cluny, de Saint-Maur et de Saint-Vanne et de Saint-Hydulphe.

    L'Eglise fête saint Vanne le 14 novembre.

    [source : www.introibo.fr]

  • Centenaire de la Grande Guerre : la Meuse s'y prépare

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    [L'Est Républicain]

  • Une lettre d’un Poilu envoyée en 1916 à une jeune Vosgienne

    Une famille des Côtes-d’Armor a retrouvé la lettre d’amour d’un Poilu de 14-18 avec une fleur à l’intérieur. Elle envisage de la céder à un musée à Verdun. La lettre était destinée à une jeune Vosgienne.

     

    lorraine,vosges,poilu,lettre,verdun,gironcourt sur vraine« Je vous envoie une petite fleur que j’ai cueillie au bord de la tranchée dans un trou d’obus. » Le soldat Camille Lambert a 20 ans. Il est instituteur et originaire des Sables d’Olonnes (Vendée). Il écrit cette lettre à sa bien aimée, Jeanne-Marie Chaumont, 23 ans. Elle est fille de boulanger et habite Gironcourt-sur-Vraine, dans l’ouest vosgien.

     

    Cette lettre a été écrite le 6 août 1916, il y a 95 ans, en pleine bataille de Verdun. Elle a été retrouvée par Françoise et Daniel Guichard qui habitent à Saint-Jacut-de-la-Mer : « Jeanne-Marie Chaumont était la grand-mère de mon épouse. » précise Daniel. « Et lorsque sa fille (ma belle-mère) est décédée, il y a deux ans, ma femme a hérité des lettres qu’a écrites ce Poilu à sa bien aimée. En les consultant, nous avons découvert cette lettre avec cette fleur trouvée à la côte 304. Elle nous a énormément émus car elle a poussé, sur la même terre où est décédé Camille Lambert, avec le sang des Poilus. »

     

    L’émotion ressentie par Françoise et Daniel Guichard a été tellement vive qu’ils ont décidé de l’offrir à un musée verdunois. D’autant que quatre mois après l’écriture de cette lettre adressée à la boulangerie de Gironcourt, le 6 décembre 1916, Camille Lambert est grièvement blessé à la Côte du Poivre près de Louvemont. D’après les recherches effectuées, le soldat Camille Lambert était un agent de liaison. Sur le terrain, il transmettait les ordres d’un officier à ses subalternes et bougeait beaucoup.

     

     

    [d’après ER]

  • Le saint lorrain de septembre : Notre-Dame de Benoîte-Vaux

    ND benoite vaux.jpgA peu près au centre du diocèse actuel de Verdun, à la limite de l’ancien diocèse de Toul, se situe le village de Benoîte-Vaux.

    Le nom de Benoîte-Vaux (la "vallée bénie") apparaît pour la première fois sur une bulle pontificale datée de 1180 et signée par le pape Alexandre III. C’est le début de Benoîte-Vaux.

    Ce lieu s’appelait autrefois Martin-Han ("la demeure de Martin"). Un jour, attirés par les chants de l’Ave Maria, des bûcherons découvrirent, au pied d’un chêne déraciné, une statue de la Vierge Mère. Ils décidèrent de lui construire un oratoire. Un ermite nommé Martin en eut d’abord la garde, puis des prêtres, puis des Prémontrés, des Oblats, et le clergé diocésain.

    La Madone actuelle, exposée dans l’église, date du XVIIe siècle. De nos jours, les pèlerinages ont toujours lieu annuellement ; ils manifestent l’attachement des Meusiens et des Lorrains à la Vierge Marie. La Neuvaine se déroule tous les ans début septembre, à l’occasion de la fête de Notre Dame.

    Notre-Dame de Benoîte-Vaux est fêtée le 9 septembre par l'Eglise diocésaine de Nancy & de Toul.

    [source : http://www.introibo.fr]

  • Meuse ou Barrois ?

    Initialement et sans l’intervention de Verdun, le département de la Meuse devait s’appeler le Barrois. La première matérialisation du territoire a été fabriquée en 1790 à partir d’une carte de France réalisée par la famille Cassini.

     

    meuse.jpgSes dimensions sont plutôt imposantes : 116,5 cm x 152 cm. Conservée sous surface vitrée à une température de 18° et un taux d’humidité de 50 %. Un peu jaunie mais « en assez bon état », la première carte du département de la Meuse (qui aurait dû s’appeler le Barrois sans l’intervention énergique de Verdun qui ne se reconnaissait pas dans la dénomination !) remonte au début de l’année 1790, date à laquelle l’Assemblée nationale décide de créer 83 départements divisés en districts, en cantons et en municipalités. Ce bien précieux a été offert par un habitant à la municipalité de Bar-le-Duc à une date inconnue.

     

    « Elle est à l’échelle 1/86 400, ce qui correspond à 10.000 toises. Elle trouve son origine dans des morceaux de la carte de France réalisée, à la demande de Louis XV, par la famille Cassini à partir de 1756 jusqu’au début de la Révolution », explique Jean-Baptiste Legoff, des Archives départementales de la Meuse. En y regardant le plus près, le contour du département est en papier, lequel est collé sur une toile, d’où cet effet de relief. « On peut y lire des traces d’appellation de l’Ancien Régime comme le Clermontois (ancienne appartenance de la famille Condé), la Champagne et la Lorraine », poursuit le spécialiste.

     

    Visuellement, le relief n’est pas très bien représenté sur cette carte qui se rapproche davantage du dessin. Seules les routes principales y figurent, comme le détail des 8 districts et des 79 chefs-lieux de canton qui la composent.

     

    L’orthographe y est aussi imprécise, l’indication des départements de « la Mozelle » et de « la Meurte » en témoigne.

     

    la mothe.jpgPour définir le territoire meusien, le comité de division territoriale a d’abord dû délimiter la Lorraine par rapport à la Champagne. Des luttes d’influences se sont alors engagées auprès des députés en vue d’aboutir à un découpage que l’on connaît peu ou prou aujourd’hui. Un premier projet instituait un département du Barrois réunissant Bar-le-Duc, Toul et Neufchâteau, tandis qu’un autre était pressenti autour de Verdun, Montmédy, Étain et le Clermontois. « Verdun, en étant rattaché à Metz, aurait perdu son évêché. Sa forte volonté de le conserver a abouti à une troisième solution qui a finalement été retenue en regroupant Barrois, Verdunois et Clermontois. Bar-le-Duc a également tout fait pour s’étendre vers l’Ouest afin de ne pas être trop excentrée dans le département. Le député Gossin aurait aussi voulu intégrer Saint-Dizier à la Meuse. Et si le Bassigny barrois a été cédé à la Haute-Marne (dont l'ancienne cité fortifiée de La Mothe), des conquêtes ont eu lieu sur la Champagne comme Mandres, Bure, Hévilliers et Luméville », détaille l’archiviste.

     

    Bar-le-Duc_Place_Saint-Pierre.jpgAfin d’équilibrer les pouvoirs, les trois grandes villes du département de la Meuse ont fini par s’arranger : Verdun gardait son évêché, Saint-Mihiel accueillait le tribunal criminel et Bar-le-Duc devenait capitale administrative. « Il est vrai que la volonté du gouvernement était de placer chaque chef-lieu de département au centre du territoire. Ce n’est pas une règle en regardant le cas de Bar-le-Duc qui ne constitue toutefois pas une exception. »

     

    Et puis arrive la Constitution du 5 fructidor an III (22 août 1795) qui prévoit la suppression des districts. Ses administrations ont souvent été des soutiens de la Terreur. À partir de 1800, sous le Consulat, Verdun conteste sans discontinuer la position de Bar-le-Duc comme siège du département. Plusieurs mémoires sont rédigés à ce dessein dans une grande offensive restée vaine. Sous Napoléon Ier, le nombre de cantons est fortement réduit et la Meuse passe de 8 districts à 4 arrondissements. Celui de Montmédy est à son tour supprimé en 1926 pour des raisons budgétaires. Il en reste alors trois que l’on retrouve sur la carte actuelle de la Meuse. Plus de deux siècles plus tard, l’évolution du territoire meusien est considérable.

     

    [d'après L’Est Républicain | 14.07.11]

  • Chants grégoriens des Trois Evêchés

    La Scola Metensis et le Centre d'études grégoriennes de Metz proposent un nouvel enregistrement de chants sacrés de la Lorraine médiévale provenant des Trois Evêchés Toul, Metz et Verdun.

    chants 3 eveches.jpgOn y découvre de somptueux chants messins (ou grégoriens) des Xe-XIe siècles composés, notamment, par le pape saint Léon IX, qui fut évêque de Toul.

    C'est à l'époque de Pépin le Bref et Charlemagne qu'eurent lieu à Metz des rencontres de chantres francs et de chantres romains qui aboutirent à la composition d'un répertoire romano-franc : le chant messin, nommé ensuite chant grégorien.

    Le chant grégorien prend tout son sens lorsqu'il est situé dans le cadre historique et liturgique de la Renaissance carolingienne. Le Centre d'étude grégoriennes de Metz propose chaque été un stage de huit jours durant lequel les amateurs de chants grégoriens renouent avec la tradition médiévale de l'Ecole messine de chant, pratique renouvelée par les plus récentes découvertes.

     

    ‡ Plus d'infos sur www.scolametensis.com

  • Nicolas Psaume, un évêque de Verdun pionnier de la Réforme catholique au XVIe siècle

    lotharingia 17.jpgLa revue annuelle de la Société Thierry Alix, Lotharingia, présente dans son numéro 17 une étude du Père Bernard Ardura, président du Comité pontifical des Sciences historiques, consacré à Nicolas Psaume, un Prémontré devenu évêque de Verdun au siècle du concile de Trente.

    En quatorze chapitres, le Père Ardura présente la vie et l'oeuvre immense de cet évêque lorrain pionnier de la Réforme catholique au XVIe siècle. Cette étude historique fouillée et largement documentée aborde la vie familiale et la vocation de l'abbé réformateur, son rôle dans l'ordre de Prémontré et dans le diocèse de Verdun, son action lors du concile de Trente, la réforme de l'Eglise de Verdun, sa position lors des guerres de religion vis à vis des Réformés. Son rôle de pasteur d'âmes est particulièrement analysé.

    Le catalogue de l'oeuvre imprimée de Nicolas Psaume ainsi qu'une bibliographie sur l'évêque de Verdun complètent utilement cette remarquable livraison de Lotharingia.

     

    ‡ Nicolas Psaume pionnier de la Réforme catholique, Bernard Ardura, Lotharingia n° XVII, 2010, Société Thierry Alix, Nancy, 174 p., ill. (38 €).

    >> A commander à : Société Thierry Alix, Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, 1 rue de la Monnaie, 54000 Nancy.

  • Les fortifications de Verdun (1873-1918)

    fortifications verdun.jpgEn 1873, la forteresse de Verdun est choisie pour constituer l'un des piliers du système fortifié qui va être érigé entre Dunkerque et Nice pour défendre les frontières face à l'Allemagne et à l'Italie. Avec tous les autres forts qui sont construits jusqu'à Toul et Neufchâteau, elle forme le rideau défensif de la Meuse. Après 1900, celui-ci dissuade le haut commandement allemand de recourir à une attaque frontale et l'incite à imaginer une manoeuvre par la Belgique.

    En 1914, le rideau défensif de la Meuse couvre la concentration des armées, puis constitue pendant la guerre de mouvement un vaste point d'appui pour celles qui opèrent à ses ailes. Les Allemands doivent le contourner ou s'en emparer, ce qu'ils tentent courant septembre, sans y parvenir. Malgré l'aide décisive qu'elle a apportée aux armées au début du conflit, la fortification permanente, victime d'un défaut d'analyse des événements, sort discréditée de cette première phase de la lutte. Elle est alors délaissée. C'est pour cette raison qu'au début de la bataille de Verdun, du 21 au 25 février 1916, les forts ne participent pas au combat. D'où, entre autre, la perte soudaine du fort de Douaumont. Cependant, le général Pétain, qui veut utiliser la capacité de résistance et d'action des ouvrages de fortification permanente, donne dès le 5 mars l'ordre de les réintégrer dans le dispositif de combat. Très rapidement, ceux-ci démontrent effectivement qu'ils demeurent un moyen de combat efficace, tout particulièrement dans une bataille dominée par le feu de l'artillerie.

    Rémi Fonbonne, officier de l'armée de Terre et historien, propose une vision renouvelée de la bataille de Verdun à travers l'organisation de la défense de la Meuse après la défaite de 1870. Fondant son propos sur les archives du Service historique de la Défense et le fonds de la bibliothèque de l'Ecole de Guerre, l'auteur retrace la genèse des fortifications de Verdun et des hauts de Meuse puis leur participation aux opérations.

    Un livre appelé à devenir une base de connaissance pour tous ceux qui s'intéressent à la Grande Guerre.

     

    >> Les fortifications de Verdun (1873-1918). Stratégie et tactique, Rémi Fontbonne, Actania Presses, 296 p., ill., cartes (21 €).

  • Lorraine : quatre bases de défense

    Les choix du ministère de la Défense viennent d’être annoncés. Dans le cadre de la restructuration militaire, la France comptera finalement 51 bases de défense. Quatre seront situées en Lorraine : Metz, Verdun, Nancy et Phalsbourg. Une autre sera à cheval sur la Lorraine et la Franche-Comté avec le 1er régiment de Tirailleurs d'Épinal mais installée à Luxeuil-les-Bains, sur la base aérienne 116.

     

    1er tirailleurs épinal.jpgC'est une nouvelle carte militaire de la France qui se dessinera à partir du 1erjanvier 2011, date de l’entrée en vigueur des bases de défense.

     

    Ce nouveau dispositif est destiné à mutualiser sur sa zone géographique de compétence l’administration générale et les moyens de soutien, soit la plupart des activités non opérationnelles qui rythment la vie des militaires : la direction des ressources humaines, les finances, la restauration, le service médical, etc. Les missions et la préparation militaires resteront sous la direction des chefs de corps des unités placées dans la base de défense.

     

    En Lorraine, Metz sera le site le plus important avec deux régiments (3ème Hussard, de Metz, 40ème de Transmission, de Thionville), et, entre autres, l’établissement de santé, des directions et l’état-major de la Région Terre Nord-Est. Verdun regroupe l’ensemble des militaires meusiens notamment les trois régiments : 1er Chasseurs de Thierville, 3ème RHC d’Etain et le 8ème RA de Commercy dont la dissolution est toujours d’actualité.

     

    L’expérience nancéienne est pérennisée autour de la BA 133 d’Ochey, du 53ème régiment de Transmission de Lunéville, le 516ème régiment du Train d’Ecrouves. Enfin, Phalsbourg réunira le 1er RHC de la ville, le 16ème bataillon de Chasseurs de Bitche et le 1er régiment d’Infanterie de Sarrebourg ainsi que deux centres de formation initiale des militaires dont celui qui sera installé à Dieuze à la place du 13ème RDP.

  • Le saint lorrain du mois : saint Firmin

    Saint-Firmin par Ch Arnoud.jpgSeptième évêque de Verdun, Firmin était originaire de Toul où il aurait dirigé l’école épiscopale.

     

    Il mourut en 510, tandis que Clovis assiégeait Verdun dont les habitants s’étaient révoltés. En 959, le corps de saint Firmin fut apporté en grande solennité à Flavigny-sur-Moselle, où on venait de fonder un prieuré bénédictin. C’est dans cette paroisse qu’aujourd’hui encore on vénère ses reliques.

     

    Il a donné son nom à la paroisse de Saint-Firmin, commune du Saintois, située entre Nancy et Mirecourt.

     

    Le diocèse de Verdun fête saint Firmin le 2 décembre, avec saint Possesseur, son prédécesseur.

     

     

    [source : http://www.introibo.fr/Saint-Firmin-eveque]

  • Lorraine : quelques idées reçues... à combattre !

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    [Vosges Matin | 22.02.10]

  • Verdun : les carmélites ne fabriqueront plus d’hosties

    Arrêter la production d’hosties. Un choix difficile, effectué la mort dans l’âme et vécu comme un crève-cœur par la communauté des carmélites installée à Verdun depuis 1923. Une décision pourtant qui s'est imposée.

     

    fabrique hosties.jpgAvoir une activité semi-industrielle et commerciale n’est pas dans l’essence de l’engagement des carmélites, pourtant la production d’hosties était dans la culture des sœurs de Verdun.

     

    Une page s’est donc tournée dans l’ancien monastère des Clarisses. « À la suite d’un décès et à des accidents de santé, nous n’avons plus la main d’œuvre pour faire tourner nos deux SARL : ‘Tishbé’, spécialisée dans la fabrication de pain d’autel, et ‘Plumlaine’, spécialisée dans les couettes, oreillers, couvertures à l’ancienne... Il nous a donc fallu choisir. Nous avons mis le temps et, finalement, c’est la fabrication d’hosties que nous avons arrêtée. Ce n’est pas facile car nous faisions des hosties depuis notre arrivée à Verdun et à la fermeture du Carmel de Nancy en 2000, nous avions récupéré les machines pour améliorer notre production », explique la prieure du Carmel, sœur Marie-Josèphe.

     

    Les hosties de Verdun étaient distribuées à tous les fidèles de la Meuse puisque les paroisses se fournissaient au Carmel de Verdun. Mais elles contribuaient aussi à la célébration de l’eucharistie dans des églises bien plus lointaines. Notamment à la Réunion. En février, le stock des hosties de Verdun a été transféré à Benoîte-Vaux et les machines vont prendre la direction du monastère des Clarisses de l’Adoration perpétuelle à Castelnaudary.

     

    Rappelons qu’en Lorraine, les cisterciennes de l'abbaye d’Ubexy, dans les Vosges, fabriquent toujours des hosties qui nourrissent spirituellement de nombreuses paroisses des diocèses de l’Est de la France et bien au-delà également.

  • Nancy rend hommage au colonel Driant

    hommage driant ncy 13.02.10 002.jpgC'était il y a quatre-vingt-quatorze ans. Le 21 février 1916, au matin, un orage de feu éclate sur les divisions françaises massées autour de Verdun. Un million d'obus pilonnent la zone. En quelques heures, tout un paysage, déchiqueté, devient un effroyable chaos : la fameuse "cote 304" aura perdu 7 mètres de hauteur.

     

    Au milieu de l'après-midi, l'infanterie allemande monte à l'assaut. Dans le bois des Caures, les 56ème et 59ème bataillons de chasseurs à pied, seuls face à une division, n'ignorent rien de ce qui les attend : leur chef, le lieutenant-colonel Emile Driant, député de Meurthe-et-Moselle, qui va mourir en héros, ne leur a pas caché la vérité. A un contre dix, déjà décimés par le bombardement, les chasseurs résistent, mais perdent en 24 heures 90 % de leurs effectifs. Leur sacrifice contribue à bloquer l'avancée allemande et permet d'acheminer des renforts.

     

    hommage driant ncy 13.02.10 006.jpgLes associations patriotiques de Nancy ainsi les autorités civiles et militaires ont rendu hommage ce samedi 13 février 2010 au colonel Driant et à ses chasseurs lors de la traditionnelle cérémonie qui s’est déroulée place du Colonel-Driant, proche de la porte Saint-Georges.

     

    [clichés H&PB]

     

     

     

     

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    Hommage des associations patriotiques nancéiennes au colonel Driant le 13 février 2010
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    Tombe du colonel Driant à Neufchâtel-sur-Aisne (Aisne), sa commune natale
  • Saint Maur, second patron de la paroisse de Bleurville (Vosges) : un saint bien oublié de nos jours

    La paroisse de Bleurville, au diocèse de Saint-Dié, fête traditionnellement en ce 15 janvier son second saint patron (après saint Pierre aux Liens), saint Maur, protecteur de l’ancienne abbatiale bénédictine du village fondée dans la première moitié du XIe siècle.

     

    Mais qui est ce Maur fêté par l’Eglise le 15 janvier ?

     

    maur_sauve_placide.jpg« Maur, romain de naissance, eut pour père Eutychius, de l’ordre des Sénateurs. Encore enfant, il fut offert à Dieu par son père, pour vivre sous la discipline de saint Benoît. Formé à l’école d’un si grand et si habile maître, il atteignit le sublime degré de la perfection monastique avant même les premières années de l’adolescence, en sorte que Benoît lui-même admirait et recommandait ses vertus, ayant coutume de le proposer à l’imitation des autres, comme le modèle de l’observance régulière. Il macérait sa chair par le cilice, par les veilles et par un jeûne continuel, tandis qu’il récréait son esprit par une oraison assidue, par de pieuses larmes et par la lecture des saintes lettres. Durant le Carême, il ne mangeait que deux fois la semaine, et en si petite quantité, qu’il semblait plutôt goûter les mets que s’en nourrir. Il se tenait debout pour prendre son sommeil, et, lorsqu’une trop grande fatigue l’y contraignait, il dormait assis. D’autres fois, il reposait sur un monceau de chaux et de sable que recouvrait un cilice. Le temps de son repos était si court, que toujours il faisait précéder l’Office de la nuit par de longues prières, souvent même par l’entière récitation du psautier.

     

    Il donna l’exemple d’une admirable obéissance, lorsque, par l’ordre du bienheureux Père, courant au lac dans les eaux duquel Placide était en péril, il marcha à pied sec sur les flots ; puis, saisissant l’enfant par les cheveux, il retira saine et sauve des eaux cette victime que Dieu réservait pour le tranchant du glaive. Ce furent ces excellentes vertus qui portèrent le bienheureux Père à l’associer à ses sollicitudes, comme déjà il l’avait associé à ses miracles dès son entrée dans la vie monastique. Elevé au degré sacré du diaconat par le commandement du saint patriarche, il rendit la parole et l’agilité à un enfant muet et boiteux par le simple attouchement de son étole.

     

    st maur 08.09.jpgEnvoyé dans les Gaules par le même saint Benoît, à peine y était-il arrivé, qu’il eut révélation de l’entrée triomphante de son bienheureux Père dans les cieux. Après bien des sollicitudes et de pénibles travaux, il promulgua la Règle que le saint Législateur lui avait donnée écrite de sa main. Il construisit à Glanfeuil, en Anjou, un célèbre monastère qu’il gouverna durant quarante ans ; et la renommée de son nom et de ses actions y brilla d’un tel éclat, que les plus nobles seigneurs de la cour du roi Théodebert volèrent sous ses étendards, pour servir dans une milice plus sainte.

     

    Deux ans avant sa mort, il abdiqua la conduite du monastère, et se retira dans une cellule proche d’un oratoire de Saint-Martin. Là, il s’exerça aux œuvres de la plus rigoureuse pénitence, et descendit dans l’arène pour combattre l’ennemi du genre humain qui menaçait de faire périr ses moines. Dans cette lutte, il eut pour consolateur un ange de lumière, qui lui découvrit les ruses de l’esprit de malice, et aussi la volonté divine, et qui l’invita à conquérir la couronne avec ses disciples. Avant donc envoyé au ciel, comme les avant-coureurs de son triomphe, plus de cent de ces valeureux soldats qu’il devait suivre bientôt lui-même, il se fit porter dans l’oratoire, où, s’étant muni du sacrement de vie, étendu sur le cilice, semblable à une victime présentée à l’autel, il expira d’une mort précieuse, âgé de plus de soixante-dix ans, ayant propagé merveilleusement dans les Gaules la discipline monastique, et étant devenu célèbre par d’innombrables miracles avant et après sa mort. »

     

    Bleurville 09.2007 072.jpgLe saint patron de l’abbaye de Bleurville - et de la paroisse - peut aussi être ce Maur, deuxième évêque de Verdun de 356 à 383. Il fut le premier verdunois à être ordonné prêtre par saint Saintin, premier évêque du diocèse.

     

    Quoi qu’il en soit, l’église paroissiale de Bleurville conserve une statue de saint Maur qui est représenté en évêque portant des habits épiscopaux du XVIe siècle.

     

    Dommage que notre saint patron ne soit désormais plus fêté solennellement par la paroisse. La raréfaction des prêtres, la perte du sens de la tradition, la rupture avec notre héritage chrétien, ont conduit tout doucement à oublier nos saints protecteurs…

     

    [source : http://www.introibo.fr]

  • Verdun et le tourisme de mémoire

    Verdun sera le premier site à bénéficier d'un accord cadre pour sa politique de tourisme de mémoire. Un pari qu'Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants est prêt à mener avec le département. Avec le maire de la cité de la Paix.

    verdun.JPGL'Est Républicain : Quel est le but de la signature d'une convention cadre. En quoi engage-t-elle l'Etat vis-à-vis du département de la Meuse ?

    Hubert Falco : En 2014, nous commémorerons le centième anniversaire du déclenchement de la Grande Guerre. Cet anniversaire aura un écho européen et international. Nous devons nous préparer à accueillir dans la Meuse un nombre important de visiteurs. Nous nous y préparons dès aujourd'hui, en nous donnant un cadre de travail et des objectifs. L'Etat et le département s'engagent ici, ensemble, pour réussir le centième anniversaire et, au-delà, pour permettre aux 500.000 visiteurs qui se rendent chaque année sur les champs de bataille de la Meuse d'y être mieux accueillis.

     

    ER : A votre avis, quel est l'avenir du tourisme de mémoire, à Verdun comme ailleurs ?

    Hubert Falco : En mettant Verdun sous les projecteurs de la presse française et européenne, le centième anniversaire va attirer à Verdun un nombre considérable de touristes de la mémoire. Nous allons tout faire pour aménager le site, le moderniser, développer des animations susceptibles d'intéresser les visiteurs. C'est un enjeu pour notre mémoire nationale. Mais, ne le cachons pas : c'est aussi un enjeu pour le développement économique de la Meuse, un moyen de créer des emplois durables dans toute la région. Favoriser le tourisme de mémoire est l'un des grands objectifs que j'ai fixé à mon ministère : Verdun est le premier site qui va bénéficier de cette nouvelle politique. Il y en aura d'autres en France dans les mois qui viennent.

     

    ER : Le département peut-il se passer du soutien du maire de Verdun dans le cadre de sa politique de mémoire ?

    Hubert Falco : Je suis un homme de dialogue et d'écoute. Ce que je souhaite, par-dessus tout, c'est que l'on travaille ici de façon constructive et apaisée. C'est l'intérêt de Verdun et de toute sa région qui est en jeu. Je souhaite donc que nous puissions, avec l'ensemble des partenaires concernés, travailler sereinement.

     

    ER : Allez-vous saisir l'opportunité de votre venue pour vous arrêter au monument dédié aux deux fusillés et inauguré le 4 novembre dernier à Fleury-devant-Douaumont ?

    Hubert Falco : J'irai évidemment me recueillir devant le monument dédié aux fusillés. Comment pourrait-il en être autrement, au moment où je travaille à la mise en place d'une commission chargée de réhabiliter la mémoire des fusillés de la Grande Guerre ? Je tiens à signaler que beaucoup d'entre eux ont été réhabilités dès 1919 ! Il faut différencier les mutins et les soldats victimes, parfois, de décisions arbitraires. Ces soldats étaient des hommes avec leur force et leur faiblesse. Près de cent ans après leur mort, il est grand temps de faire la vérité et de réconcilier les mémoires. C'est ce que la commission s'efforcera de faire.

     

    ER : Pour vous qui soutenez la politique de mémoire d'un département, l'histoire est-elle une matière optionnelle ?

    Hubert Falco : Un peuple sans histoire est un peuple sans avenir et sans identité. Elle doit être mieux intégrée au cursus scolaire. L'histoire n'est pas une matière optionnelle. Or, à l'heure actuelle, regardons les choses en face : au lycée, dans les filières scientifiques, l'histoire bénéficie d'un des plus bas coefficients qui soit. Aujourd'hui, un lycéen qui aurait un zéro pointé dans cette discipline pourrait quand même avoir son bac ! Pouvons-nous nous contenter de cette situation ? La proposition de mon collègue et ami, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel va dans le bon sens. Elle consiste à renforcer l'enseignement de l'histoire géographie en classe de Première scientifique, de manière à couvrir l'ensemble du programme. Il ne s'agit donc en rien de rendre cette matière optionnelle, c'est même tout le contraire : l'histoire sera traitée comme le français dont l'épreuve est passée par les bacheliers en classe de Première depuis près de 50 ans sans que personne ne trouve rien à y redire...

    Propos recueillis par Walérian KOSCINSKI

    [Est Républicain | 10.12.09]

  • Le Grand Coup à Verdun (26 février-4 mars 1916)

    le grand coup.jpgLes premiers jours de la Bataille de Verdun, l'offensive allemande se caractérise par une préparation intensive de l'artillerie, suivie par une avancée des troupes sur le terrain ainsi dévasté. Cette tactique est parfaitement exécutée jusqu'à Douaumont. Les régiments français se succèdent au front et disparaissent sous ce déluge de feu. Son tour venu, le 146ème régiment d'infanterie monte en ligne dans la nuit du 25 au 26 février 1916. Le 3ème bataillon, mis volontairement en pointe par le commandant du régiment, le lieutenant-colonel Jeanpierre, tient bon toute la journée du 26 février sous le "marmitage" et arrête la progression allemande, le jour même de la prise de commandement du général Pétain. Sous les ordre du commandant Ferdinand Jacquesson, le 3ème bataillon va tenir le terrain pendant 8 jours avant d'être relevé "sans avoir perdu un pouce".

    Dans la tourmente de Verdun, ce fait d'armes est resté anonyme. Ferdinand Jacquesson, officier de carrière, Lorrain né en 1880 à Laimont (Meuse), écrira ce livre en 1920 pour ses hommes, pour garder intact ces journées qu'il considérait comme les plus importantes de sa campagne 1914-1918, et pour lesquelles le 3ème bataillon du 146ème RI recevra la Croix de Guerre. Promu colonel commandant le 26ème RI (Nancy) en décembre 1933, des problèmes de santé provoqueront le décès du colonel Jacquesson le 4 mars 1934.

    cdt jacquesson.jpgFerdinand Jacquesson a laissé d'autres récits. Il y décrit la vie de son unité au feu. C'est un officier qui aime ses hommes, qui aime ses officiers et est économe de leurs vies.

    Plus de 90 ans ont passé depuis la Bataille de Verdun. La petite-fille de Ferdinand Jacquesson a ressorti "Le Grand Coup" du grenier de la maison familiale espérant que ce récit trouve enfin sa place dans l'histoire de Verdun.

    Tous ceux qui comptent parmi leurs ancêtres un "poilu" de Verdun liront avec intérêt et émotion ce petit ouvrage qui honorent la mémoire de ces hommes qui ont osé bravé l'ennemi en lançant "On ne passe pas !".

     

    >> Le Grand Coup. Comment nous avons tenu le Grand Coup à Verdun, Ferdinand Jacquesson, éditions Le Fantascope, 2009, Collection Mémorial de Verdun, 120 p., cartes (12 €)

    >> Disponible sur commande : Le Fantascope, 19 rue de la Croix-Rouge, 77520 MONS-EN-MONTOIS (ajouter 3 € pour frais de port)

    >> Plus d'info sur www.lefantascope.fr

  • Les Chasseurs de Lorraine : 1er et 2ème régiments de chasseurs

    chasseurs lorraine.jpgLes 1er et 2ème régiments de chasseurs sont aujourd'hui réunis en une seule formation de chars Leclerc stationnée à Verdun. Dénommés "Chasseurs de Lorraine", ils sont les dignes descendants des cavaliers légers qui ont marqué par leur audace, leur témérité et leur bravoure l'histoire de la cavalerie française depuis plus de deux siècles. Chasseurs d'Alsace, Chasseurs des Evêchés, ils ont traversé les siècles au galop de leurs montures sabre au clair.

    Le 1er régiment de chasseurs est l'héritier des traditions d'Humières-cavalerie levé en 1651, et le 2ème régiment de chasseurs, a hérité des traditions de Fimarcon-dragons levé en 1673. Par ordonnance royale de 1788, les régiments sont transformés en régiments de chasseurs à cheval. Ils sont de toutes les campagnes jusqu'en 1918. Uniformes chamarrés, trompettes sonnant la charge, Austerlitz, Iéna, Wagram, Eylau, la Moskowa, mais aussi Leipzig et Waterloo... Les chasseurs à cheval sont à la pointe de la cavalerie de l'Empire. Dissous puis recréés sous la Restauration, les deux régiments s'illustrent encore en Italie sous le Second Empire et se sacrifient en 1870 contre les prussiens. Reconstitués sous la IIIe République, les 1er et 2ème régiments de chasseurs à cheval entrent dans la Grande Guerre avec la certitude de la revanche. La victoire de 1918 débouche, moins de dix ans plus tard, sur la dissolution du 2ème chasseurs en 1927. La défaite de 1940 ne fait qu'accélérer la mutation d'un corps qui devient l'arme blindée cavalerie. Equipé par les Etats-Unis, le 1er régiment de chasseurs participe à la libération du territoire national puis à l'occupation de l'Allemagne avant de servir glorieusement en Indochine puis en Algérie.

    En 1994, le 2ème régiment de chasseurs renaît et reprend les traditions du glorieux 2ème régiment de chasseurs d'Afrique. Durant plusieurs décennies, les 1er et 2ème régiments de chasseurs veillent aux marches de l'Est. La professionnalisation de la fin du XXe siècle réunit les deux formations en une seule entité : le 1er-2ème régiment de chasseurs, dépositaire du patrimoine des chasseurs à cheval d'Ancien Régime.

    Un ouvrage rédigé par un spécialiste de l'histoire militaire et remarquablement illustré.

     

    >> Les Chasseurs de Lorraine. 1er-2ème régiment de chasseurs, Pierre Dufour, éditions Lavauzelle Graphic, 2009, 280 p., ill. (58 € franco de port)

    >> A commander aux Editions Lavauzelle Graphic, BP 12, 87350 PANAZOL

  • Les fêtes de la Vierge en septembre en Lorraine

    benoîte vaux.jpgDans l’Église catholique, septembre est marqué par deux fêtes mariales : la Nativité de Marie, le 8 septembre, à l’origine l’une des quatre plus grandes fêtes de la Vierge dans l’Église (avec la Purification le 2 février, l’Annonciation le 25 mars, et l’Assomption le 15 août ; la Nativité est plutôt oubliée aujourd’hui, effacée par l’Assomption et l’Immaculée Conception) et son jour "octave", la fête de Notre-Dame des Douleurs, le 15. On peut rajouter à ces deux fêtes, celle du Saint Nom de Marie le 12 septembre. Cette fête commémore la victoire de la coalition chrétienne contre les Turcs à Vienne en 1683, coalition de 70.000 soldats polonais et impériaux menés par Charles V duc de Lorraine et le roi de Pologne Jean Sobieski.

     

    En Lorraine, septembre est un mois particulièrement marial, avec les deux grandes neuvaines des deux célèbres sanctuaires de Sion dans le diocèse de Nancy & Toul, et Benoîte-Vaux, dans l’actuel diocèse de Verdun, à la frontière de l’ancien diocèse de Toul.

     

    Le 9 septembre, on prie par l’intercession de la Reine des Cieux à Benoîte-Vaux pour tous les Lorrains.

     

    ND Sion.jpgLe 10 septembre, à Sion, sur la « colline inspirée » chère à Maurice Barrès, les Lorrains prient par l’intercession de notre « bonne Duchesse » :

     

    « Dieu Tout-puissant,

    qui, par l’intercession

    de la Vierge Marie,

    avez préservé admirablement

    nos ancêtres de bien des désastres,

    accordez-nous d’être protégés par elle

    des maux qui nous menacent,

    et de parvenir à la patrie du Ciel. »

     

    Enfin, le 20 septembre, le diocèse de Nancy & Toul commémore l’antique statue de Notre-Dame au Pied d’Argent de la cathédrale de Toul, détruite pendant la Révolution.

  • Dégradations à la cathédrale de Verdun

    Jeudi 28 mai, la statue de Notre-Dame et une croix de procession ont été brisées dans la crypte de la cathédrale de Verdun. Un acte offensant pour l’Eglise catholique.

     

    ND verdun.jpg« Cela me fait mal de voir ça », commentait une paroissienne en découvrant le saccage. Depuis deux jours, les paroissiens de la cité de la Paix oscillent entre des sentiments d'incompréhension et de tristesse. Pour la première fois de son histoire, des dégradations ont été commises au sein de la cathédrale Notre-Dame de Verdun. Au cœur même de la crypte, partie la plus intime du lieu de culte catholique.

     

    L'alerte a été donnée en tout début d'après-midi jeudi par un Verdunois venu prier à la crypte. « Marie est cassée », a-t-il dit au père Michel Willemart, qui a de suite prévenu l’abbé Jean-Marcel Lair. La statue en pierre de Lavaux de Notre-Dame a été basculée en arrière de son socle. La Vierge à l'Enfant, sculptée par Henri Bouchard en 1932, s'est brisée. La croix de procession en métal qui était fixée sur une colonne à sa gauche est à terre en plusieurs morceaux.

     

    saccage cathédrale verdun.jpg« Cet acte est blessant », déclarait hier matin le père Guy Lescanne, recteur de la cathédrale. D'autant qu'il s'attaque au symbole même de l'édifice, Notre-Dame. « Cela fait 1.600 ans que l'on prie Marie ici et rien de tel ne s'était jamais produit », commente le prêtre. « Avec ses 80.000 visiteurs par an, la cathédrale est un lieu sûr ».

     

    Le préjudice est cultuel mais également culturel. En effet, depuis 1996, la statue de Notre-Dame, couronnée en 1946 par le cardinal Roncalli, nonce apostolique en France et futur pape Jean XXIII, est classée Monument Historique. Un expert des Bâtiments de France est donc venu constater l'ampleur des dégâts hier matin. La statue est la propriété de l'association diocésaine de Verdun.

     

    Après s'être rendus sur les lieux, Michel Collet, responsable des travaux, et le père Guy Lescanne ont déposé plainte. Les policiers ont ouvert une enquête et effectué un relevé d'empreintes. Leurs investigations ont permis d'interpeller un Verdunois de 56 ans, dès jeudi soir à Verdun. Durant son audition, les policiers ont découvert qu'il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. Il a été placé à l'hôpital psychiatrique de Verdun pour y recevoir des soins.

     

    Que faire face à cet état de fait symptomatique d'une société qui a perdu ses repères et ses valeurs ? Nos édifices religieux sont de plus en plus souvent victimes de la folie de nos contemporains qui agissent soit par haine du christianisme, soit par pur acte gratuit, donc imbécile. Qu’attendent le ministère de l’Intérieur, en charge des cultes, et le ministère de la Culture pour mettre en place un véritable plan de protection des lieux de culte ? Le vrai problème n'est-il pas celui de l'éducation au respect des jeunes générations - mais ne devrait-on pas plutôt parler d'absence d'éducation -. Il y a urgence à agir.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.05.09]

     

     

     

     

    >> Pour prendre conscience de l'ampleur du phénomène, visitez le site http://indignations.org/

     

  • Hommage au Colonel Driant

    Les autorités civiles et militaires étaient rassemblées, samedi, place du Colonel-Driant à Nancy, où se tenait la traditionnelle cérémonie annuelle d’hommage au colonel Driant.

     

    hommage driant nancy.jpgJean Largueze, délégué général du Souvenir Français, Jean-Yves Bon, président départemental des Diables Bleus, Claude Grandemange et Aline-Sophie Maire, conseillère municipale étaient présents.

     

    Devant la plaque commémorative dédiée au héros de la Grande Guerre, un discours a été prononcé puis les gerbes du souvenir ont été déposées en présence de M. Breyton, sous-préfet de Toul représentant le préfet de Meurthe-et-Moselle. Le colonel Driant n'était pas seulement un grand officier dévoué à son pays et incarnant la résistance héroïque de ses chasseurs, il était aussi un grand homme politique, député de Meurthe-et-Moselle et écrivain.

     

    Sa mort fut l'illustration d'une bataille, celle de Verdun, où les hommes s'opposèrent vaillamment aux canons. Emmenées par Claude Grandemange, adjoint au maire délégué aux manifestations militaires et patriotiques, les personnalités ont salué les 24 porte-drapeaux placés sous la direction de Mlle Blott, présidente adjointe de l'Amicale des porte-drapeaux ; on remarquait parmi eux la présence de trois porte-drapeaux de la Sidi-Brahim. Ils saluèrent également la participation de l'Harmonie nancéienne.

     

    Ensuite Claude Grandemange, dans son rapide discours sur les faits de guerre de Driant et de ses bataillons, signalait qu'un mausolée fut érigé après-guerre par d'anciens combattants dont le général Castelnau, à proximité du PC de Driant où l’on peut y lire : « ils sont tombés silencieux sous le choc comme une muraille ». En ce jour nous avons une pensée pour ces 400.000 soldats fauchés lors de cette grande bataille « Les peuples ne perdent la vie que lorsqu'ils perdent la mémoire », a-t-il conclu, citant le maréchal Foch.

     

    [d’après l’Est Républicain | 16.02.09]

  • Verdun : des archéologues pour identifier 80.000 poilus anonymes

    Alain Fournier avait été exhumé à Saint-Rémy-la-Calonne (Meuse) par des archéologues il y a dix ans. Le Conseil général souhaite systématiser cette démarche pour tous les Poilus.

    archéologues à verdun.jpg« Aujourd'hui, chaque famille aimerait retrouver le corps de son grand-père sur le champ de bataille de la Grande Guerre, comprendre comment il a été tué et dans le cadre de quelle bataille. Il y a actuellement chez les gens, un besoin de se réapproprier l'Histoire universelle à travers l'histoire familiale. » Serge Barcellini en est profondément conscient. Lui qui dirige la mission « histoire » au Conseil général et qui a pour ambition de relancer le tourisme de mémoire dans le département. Avec l'objectif d'organiser d'importantes festivités à l'occasion du centenaire de la Bataille de Verdun : « Il y a un exemple, un modèle sur lequel nous souhaiterions nous appuyer. C'est celui des recherches archéologiques qui ont été faites il y a dix ans pour retrouver le corps de l'écrivain Alain Fournier à Saint-Remy-la-Calonne sur le champ de bataille des Eparges. C'est pour cela que nous avons fait venir Frédéric Adam de l'Institut national de la recherche archéologique et préventive (INRAP). C'est lui qui avait dirigé les recherches pour retrouver les restes de l'auteur du Grand Meaulnes. Nous essayons de voir avec lui comment nous pourrions procéder pour nous rapprocher de spécialistes comme lui et du ministère de la Culture. »

     

    En effet, aujourd'hui, la loi qui a été votée par le parlement en 1918 est formelle. Seuls les agents du ministère de la Défense - en l'occurrence, le service des anciens combattants à Metz - sont autorisés à exhumer les corps sur les champs de bataille : « En 1999, une exception avait été faite. En effet, on savait à 99 % que le corps d'Alain Fournier était enterré à Saint-Rémy-la-Calonne. L'enjeu historique et le prestige de l'écrivain étaient considérables », rappelle Serge Barcellini.

     

    « Pour découvrir l'identité et l'histoire d'un soldat, on étudie le mobilier situé à proximité du corps, c'est-à-dire, la plaque d'identité du combattant, son paquetage, son uniforme, son armement, ses effets personnels et l'on retrouve sa nationalité, son nom, son histoire », précise Frédéric Adam qui, dernièrement, a opéré en 2005 sur le chantier du contournement d'Etain et a retrouvé une douzaine de corps de Poilus.

     

    L'archéologie est en effet systématiquement utilisée sur des sites historiques plus anciens sur lesquels on retrouve parfois des corps de Poilus.

     

    Mais hier, Serge Barcellini avait pris soin d'inviter sur les champs de Bataille verdunois, où 80.000 corps sont encore ensevelis, Bernard Koelsch, le responsable du bureau des Monuments historiques et des lieux de mémoire à la direction de la Mémoire du patrimoine et des archives au ministère de la Défense. L'objectif étant de convaincre les différentes parties concernées sur l'utilité d'un tel projet, susceptible de permettre aux familles de retrouver des racines qui paraissaient perdues à jamais.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.01.09]

  • Les livres nouveaux : Le service de Santé de l'Armée Française à Verdun en 1916

    286656012.jpgA l'occasion du 90ème anniversaire de l'Armistice de 1918, le Dr Jean-Jacques Schneider publie un intéressant ouvrage sur l'activité du service de santé de l'armée française au cours de la Grande Guerre et tout particulièrement au cours de la Bataille de Verdun.

    Au cours de l'année 1916, la Bataille de Verdun entraîne la prise en charge de 216.000 blessés français. La mission du service de Santé répond à un souci humanitaire, mais aussi à un besoin de récupération des effectifs, mesure dont le résultat sera crucial lors des ultimes offensives allemandes de 1918.

    Au début de la bataille, face à l'afflux des corps meurtris, le service de Santé se révèle incapable de remplir sa tâche ; une amélioration s'établit au cours des premiers mois. La tâche se révèle écrasante, car aucune bataille n'a atteint un telle intensité, dans une même constance et sur une période de 300 jours.

    Bien que n'ayant pas participé activement à la bataille, les infirmiers, brancardiers et médecins vivent intensément ce cataclysme à partir des modestes postes de secours de premières lignes jusqu'aux hôpitaux de l'arrière.

    Cet ouvrage explique pourquoi la bataille de Verdun marque un tournant décisif dans la nouvelle pratique chirurgicale de guerre qui perdurera pour le restant de la guerre. L'auteur rend accessible un domaine par trop technique (point de termes médicaux incompréhensibles).

    Chacun est concerné par cet aspect de la Grande Guerre dans la mesure où toutes les familles ont eu un père, un grand-père, un oncle blessé qui a connu cette douloureuse période durant laquelle des hommes ont tout tenté pour soulager leurs douleurs. Et en risquant souvent leur propre vie.

    • Le Service de Santé de l'Armée Française - Verdun 1916, Jean-Jacques Schneider, éditions Serpenoise, 2008, 317 p., ill. (29 €)
  • Hommage au colonel Driant à Nancy

    fdf527ee3e19685f76a80888de459eb3.jpgSamedi 16 février, les associations patriotiques de la ville de Nancy et la municipalité s'associaient pour commémorer le début de la bataille de Verdun et le souvenir du sacrifice des chasseurs du colonel Driant. Après l'évocation de la mémoire de Emile Driant - le militaire, le député de Nancy et l'écrivain - des gerbes furent déposées place du Colonel-Driant, proche de la porte Saint-Georges, par le maire de Nancy, les Diables Bleus et le Souvenir Français.

    Le 20 février 1916, à la veille du déclenchement de la bataille de Verdun, le lieutenant-colonel Driant adresse ce dernier courrier à sa femme :

    « je ne t'écris que quelques lignes hâtives, car je monte là-haut, encourager tout mon monde, voir les derniersd9c0b1526690da90beb909fb0e10c9c5.jpg préparatifs ; l'ordre du général Bapst que je t'envoie, la visite de Joffre, hier, prouvent que l'heure est proche et au fond, j'éprouve une satisfaction à voir que je ne me suis pas trompé en annonçant il y a un mois ce qui arrive, par l'ordre du bataillon que je t'ai envoyé.A la grâce de Dieu ! Vois-tu, je ferai de mon mieux et je me sens très calme. J'ai toujours eu une telle chance que j'y crois encore pour cette fois.
    Leur assaut peut avoir lieu cette nuit comme il peut encore reculer de plusieurs jours. Mais il est certain. Notre bois aura ses premières tranchées prises dès les premières minutes, car ils y emploieront flammes et gaz. Nous le savons, par un prisonnier de ce matin. Mes pauvres bataillons si épargnés jusqu'ici ! Enfin, eux aussi ont eu de la chance jusqu'à présent… Qui sait ! Mais comme on se sent peu de choses à ces heures-là. »

    Le 21 février 1916 le Kronprintz déclenche une attaque brusquée des troupes allemandes sur la Meuse près de Verdun, appuyée par un formidable tir d'artillerie. Il se heurte à une résistance farouche, symbolisée par le sacrifice du colonel Driant et de son régiment de chasseurs à pied au bois des Caures, face à l'avant-garde d'une vague de 80.000 hommes. L'offensive sera finalement stoppée en juillet 1916, après les batailles acharnées de la cote 304, de la crête du Mort-Homme et des forts de Vaux et de Douaumont.