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république

  • François de Wendel, l'argent et le pouvoir

    Gérant de la puissante entreprise sidérurgique lorraine fondée par ses ancêtres, président du Comité des forges, régent de la Banque de France, propriétaire du Journal des débats, député puis sénateur de Meurthe-et-Moselle, François de Wendel (1874-1949) s’est trouvé pendant trente ans au carrefour des milieux d’affaires et des cercles gouvernementaux. Il a été aussi, dans les grandes polémiques de l’entre-deux guerres, le symbole vivant et mythique des « deux cents familles ».

    À partir de la somme de ses papiers, en particulier des 10 000 pages de ses carnets inédits, confrontés à l’ensemble des autres sources accessibles, publiques et privées, Jean-Noël Jeanneney dissipe bien des légendes et rétablit la vérité d’une influence politique : affrontements et compromis franco-allemands, finances électorales, « mur d’argent » funeste au Cartel des gauches, querelles autour du « franc Poincaré », rachat du Temps par le monde patronal, montée des ligues, réactions des industriels au Front populaire et au régime de Vichy…

    Voici une contribution essentielle à la connaissance des rapports compliqués de l’argent et du pouvoir dans la France contemporaine et une fenêtre ouverte sur la Lorraine entre IIIe République et la Libération.

     

    ‡ François de Wendel. L'argent et le pouvoir, Jean-Noël Jeanneney, CNRS éditions, coll. Biblis, 2019, 668 p., 14 €.

  • La souffrance et la gloire : le culte du martyre de la Révolution à Verdun

    "La République nous appelle, / Sachons vaincre ou sachons périr !" Ces paroles du Chant du départ révolutionnaire de Marie-Joseph Chénier pourraient, un siècle plus tard, être reprises par les Poilus de 1914. Car les troupes qui se sont fait décimer dans les tranchées de Verdun avaient hérité de 1789 une profonde culture du sacrifice.

    Une véritable propagande d’État, nourrie de récits légendaires, de cérémonies commémoratives et de toute une imagerie d’Épinal, a en effet vu le jour dès les premiers combats de la République, en 1792. Elle a durablement façonné l’imaginaire national, dans un culte de la souffrance qui s’est perpétué en 1914-1918, et dont les monuments aux morts témoignent avec une force pathétique. Pour la première fois, deux spécialistes de chaque période collaborent pour révéler les liens sanglants qui unissent Grande Guerre et Révolution française.

     

    ‡ La souffrance et la gloire. Le culte du martyre de la Révolution à Verdun, Michel Biard et Claire Maingon, éditions Vendémiaire*, 2018, 209 p., 21 €.

  • Comment la IIIe République a sombré : Journal de Marguerite Lebrun (sept. 1939-juil. 1940)

    Éric Freysselinard, actuel préfet de Meurthe-et-Moselle, nous présente une partie du Journal intime de Marguerite Lebrun, qui couvre la période allant du 21 août 1939 – soit 4 mois et demi après la réélection de son époux, Albert Lebrun, à la présidence de la IIIe République – au 15 juillet 1940, quelques jours après les Actes constitutionnels de juillet qui écartent le président du pouvoir et confient tout entier ce dernier au Maréchal Pétain.

    Marguerite Lebrun - Lorraine de cœur autant que son époux l'était par sa naissance - a tenu ce Journal pendant l'essentiel de sa vie, de 1890 à 1947. L’épouse du dernier président de la IIIe République a été aux premières loges du pouvoir. Chaque jour, elle a consigné l’actualité politique, ses doutes et ses émotions, sa propre observation des événements et son appréciation des acteurs d’une Histoire en train de se faire, ceci avec d’autant plus de liberté que ses écrits n’étaient pas destinés à être lus par d’autres.

    Par un récit profondément humain et très informé, Marguerite Lebrun raconte la longue descente aux enfers de la France, la déclaration de guerre, l’invasion, la prise du pouvoir par Pétain. Le témoignage de cette période particulière, écrit quotidiennement, sur le vif, révèle le volontarisme de Daladier et de Reynaud, les manœuvres de Laval, l’excitation de Weygand et l’apathie apparente de Pétain, qui vont, après quelques mois d’une « drôle de guerre », conduire la France à l’armistice puis à une collaboration avec la nouvelle puissance européenne.

    Ce document inédit et authentique, écrit d’une belle plume, restitue un regard averti sur cette dernière année de la IIIe République qui vit la France basculer progressivement vers un nouveau régime politique. De toute évidence, il captive le lecteur qui se demande comment, à cette époque, la République a sombré...

     

    ‡ Comment la IIIe République a sombré. Journal de Marguerite Lebrun (septembre 1939 - juillet 1940), Éric Freysselinard (prés.), PUN-EDULOR, 2018, 370 p., ill., 22 €.

  • "Nationalisme monarchique et nationalisme républicain" : conférence à Nancy le 21 avril

  • La république en chaire protestante (XVIIIe-XIXe siècles)

    Loin d’être un discours seulement religieux, le sermon permet aux orateurs protestants de délivrer un message sur la res publica, c’est-à-dire l’intérêt général, les fondements et principes de l’organisation de l’État, la souveraineté et enfin le bien public.

    Cet ouvrage examine la place de la prédication dans les protestantismes et cerne les moyens dont disposent les pasteurs pour acquérir l’éloquence nécessaire à cette prise de parole, dans la clandestinité comme dans la légitimité acquise avec la Révolution française, jusqu’à la décennie 1840-1850.

     

    ‡ La république en chaire protestante XVIIIe-XIXe siècles, Céline Borello, PUR, 2018, 336 p., ill., 25 €.

  • La France mutilée : 1871-1918, la question de l'Alsace-Lorraine

    Défaite de Sedan, siège meurtrier de Paris, guerre civile, perte de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine : le conflit de 1870-1871, l’« Année terrible » de Victor Hugo, fut un véritable traumatisme pour toute une génération d’hommes politiques. Au premier chef, les 107 parlementaires, parmi lesquels Hugo, Gambetta, Clemenceau, Carnot, Schoelcher - sans oublier les représentants des territoires de l'est de la France tombés dans l'oubli aujourd'hui -, favorables à une guerre à outrance pour la défense d’une République une et indivisible, qui refusèrent le 1er mars 1871 de voter l’amputation d’une partie du territoire français. La plupart d’entre eux poursuivit une carrière politique en France, ou bien au sein du Reich pour les représentants de l’Alsace-Lorraine annexée. Tous avaient nourri le même désir de revanche contre l’Allemagne. Une aspiration qui trouvera son aboutissement dans la déclaration de guerre de 1914.

    L’itinéraire de ces protestataires nous éclaire sur les événements politiques et militaires du premier XXe siècle. Où l’on voit que les questions d’organisation européenne et le combat pour la suprématie sur le continent étaient déjà des questions majeures il y a cent cinquante ans – même si nul n’envisageait, alors, de les régler pacifiquement...

     

    ‡ La France mutilée. 1871-1918, la question de l'Alsace-Lorraine, Fabien Conord, éditions Vendémiaire, 2017, 281 p. (22 €).

  • Philippe Séguin, le remords de la droite

    Pourquoi la personnalité et le destin inachevé de Philippe Séguin continuent-ils de fasciner, comme si sa disparition brutale en 2010 avait laissé un vide durable dans la vie politique nationale ? Le petit Français venu de Tunisie, orphelin de guerre, délaissa vite ses tous premiers engagements à gauche pour rallier le général de Gaulle.

    Député des Vosges à 35 ans, maire hyperactif d'Epinal pendant 14 ans, ministre remuant des Affaires sociales sous la cohabitation Mitterrand-Chirac, président hors norme de l'Assemblée nationale, enfin candidat sacrifié à la mairie de Paris, son indépendance d'esprit et de comportement le laissa toujours en marge de son parti, le RPR, et de la politique traditionnelle, dont il réprouvait les compromis trop faciles. En 1992, conduisant la bataille contre le traité de Maastricht, il fut l'homme capable de dire non.

    Aujourd'hui, il fait figure de visionnaire, qu'il s'agisse de l'Europe devenue purement économique et financière, des effets néfastes de la mondialisation, de la dégénérescence du gaullisme et du mouvement qui le portait, ou encore de l'absence d'un grand projet collectif conduit par un Etat fort. Le destin de cet homme tempétueux, exigeant, solitaire s'identifie à la crise de la démocratie française, dont il avait compris très tôt les ressorts profonds.

    Même s'il eut peu de relations avec les hommes politiques vosgiens, il n'en demeure pas moins que Séguin marqua durablement le département et sa ville chef-lieu qu'il contribua grandement à moderniser.

     

    ‡ Philippe Séguin. Le remords de la droite, Arnaud Teyssier, éditions Perrin, 2017, 405 p. (24 €).

  • Baltus le Lorrain

    Dans cet ouvrage édité initialement en 1926, René Bazin s'en prend aux "hussards noirs de la République". Baltus le Lorrain est l'histoire de trois frères - le prêtre, le cultivateur et l'instituteur - dont la pauvre épouse de ce dernier est devenue folle à force d'espérer le retour du fils disparu durant la Grande Guerre. C'est le drame poignant de ces Lorrains enrôlés de force dans les armées prussiennes - que l'on nomma les "Malgré nous". Mais c'est surtout le récit dramatique de la lutte contre la tentative de laïcisation de l'école dans l'ancienne Lorraine annexée ; dans ces territoires revenus à la France grâce à la victoire de 1918, la population est restée foncièrement attachée à la fois au catholicisme et à la France. Ce roman nous conte le rôle joué par Jacques Baltus, l'instituteur, dans cette levée de bouclier qui fit reculer le gouvernement.

    Dans ce roman historique plein de finesse, René Bazin évoque la fermeté des catholiques lorrains qui leur assurera le maintien du statut concordataire, où République et Eglise peuvent cohabiter en bonne intelligence.

     

    ‡ Baltus le Lorrain, René Bazin, Edilys, 2016, 248 p. (19 €).

  • Nancy (54) : "La Rébellion" à l'affiche du ciné-club de la paroisse Notre-Dame de Lourdes

  • France 1940 ou défendre la République

    Juin 1940. Dans l'esprit de chacun, cette date marque la défaite de la France face à l'Allemagne nationale-socialiste et l'entrée de la République dans un régime collaborationniste. Pour dépasser mythes et clichés, l'auteur analyse les faits qui ont conduit à cette défaite tout en tenant compte du rôle de l'ensemble des protagonistes – Allemagne, Italie, Russie, Angleterre, Etats-Unis, etc. Car s'il faut porter un jugement, et c'est là tout l'apport de ce texte fondateur, ce n'est pas tant la France seule qu'il y a lieu d'examiner, mais aussi ses alliés qui voyaient en elle leur première ligne de défense.

    Le travail de Philip Nord relève autant du plaidoyer que du récit et éclaire d'une lumière nouvelle certains aspects de la guerre et de l'après-guerre. Ainsi le désenchantement rapide pour Vichy, le développement de la résistance, entendue au sens le plus large, et par-dessus tout le prestige persistant de l'idée républicaine sont ici analysés pour la première fois. Sans polémiquer sur les thèses de Bloch ou de Pétain, Philip Nord propose une lecture nuancée, novatrice et subtile d'un événement qui a marqué l'histoire mondiale. Un travail équivalent à celui de Robert Paxton sur Vichy.

     

    ‡ France 1940. Défendre la République, Philip Nord, éditions Perrin, 2017, 320 p. (19,90 €).

  • Le fils perdu de la République

    Le 7 janvier 2010 au matin, le décès soudain de Philippe Séguin suscite une émotion nationale. Il représentait aux yeux de nombreux Français un modèle de réussite républicaine. Né en Tunisie en 1943 - ses ancêtres étant originaires du Bordelais -, il avait été élevé par sa mère dans le culte d'un père, combattant de la France libre, mort au combat en 1944. La France était sa passion, De Gaulle son héros.

    Entré à 30 ans au cabinet du président Pompidou, il lie son destin à celui d'un jeune ministre, Jacques Chirac, avec qui il entretient des relations orageuses. Opposant charismatique à la construction européenne version Maastricht, cet homme de convictions apparaît pendant quelques années comme un présidentiable. Cet homme, qui fut Vosgien pendant quelques années en devenant député-maire d'Epinal, s'acharne pourtant à détruire ce qu'il a construit : démission brutale de la présidence du RPR en 1999, déroute aux élections municipales à Paris en 2001.

    Quel est le mystère de cet homme colérique, tourmenté, dépressif, qui pouvait aussi être joyeux, chaleureux et amical ? Pour l'élucider, l'auteur a rencontré plus de 70 témoins et notamment sa fille Catherine qui témoignent d'aspects de sa vie étonnante et inconnus. S'appuyant sur une enquête approfondie, Michel Taubmann révèle le secret qui a taraudé Philippe Séguin tout au long de sa vie : celui de sa naissance.

     

    ‡ Le fils perdu de la République, Michel Taubmann, éditions du Moment, 2015, 299 p., cahier photos (19,95 €).

  • Les passeurs d'idées politiques nouvelles au village

     

    Comment la démocratie ou le communisme se sont-ils répandus jusqu'au cœur des villages français ? Depuis plusieurs décennies, historiens et politistes se sont penchés sur le siècle et demi qui s'étend de la Révolution française aux années 1930, le temps de la politisation des campagnes.

    Quinze jeunes chercheurs se proposent de recoller quelques morceaux du "miroir brisé" des réflexions sur la politisation, en reprenant le dossier à échelle fine, celle des acteurs (individuels ou collectifs) et de leurs stratégies d'action.

    Qui sont les passeurs d'idées politiques nouvelles ? Quelles formes ont revêtu leurs médiations ? Comment leurs efforts ont-ils été reçus ? C'est à ces questions que s'attache à répondre cet ouvrage.

    Qu'ils soient des passeurs-missionnaires ou des passeurs-notables, c'est en mobilisant une dialectique d'action transmise et/ou inventée que les passeurs d'idées politiques nouvelles ont pu porter au village les dynamiques au temps long qui ont façonné la géopolitique de la France contemporaine.

     

    ‡ Les passeurs d'idées politiques nouvelles au village. De la Révolution aux années 1930, Julien Bouchet et Côme Simien (dir.), Presses universitaires Blaise-Pascal, 2015, 302 p. (25 €).

  • Histoire des guerres de Vendée (1793-1832)

     

    Des causes - la Constitution civile du clergé, la levée en masse décrétée par la Convention, l'exécution du roi Louis XVI et la Terreur - à l'ultime révolte conduite sous l'égide de la duchesse de Berry au début de la Monarchie de Juillet, la grande et la petite histoire des guerre de Vendée nous est racontée par un maître.

    Emile Gabory est en effet l'auteur d'une monumentale histoire des guerres de Vendée parue en sept volumes, synthétisée ici en un seul afin de rendre cette vaste étude très accessible au grand public.

    Un ouvrage à lire afin de se souvenir du plus grand génocide franco-français jamais reconnu par la république.

     

    ‡ Histoire des guerres de Vendée 1793-1832, Emile Gabory, éditions Perrin, 2015, 305 p. (21 €).

  • Les 10 commandements du "bon" citoyen

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  • La Légion d’honneur traînée dans la boue

    legion-dhonneur.jpgParmi les 681 personnes « distinguées » cette année par la Légion d’honneur lors de la promotion du 14 juillet, on a pu lire avec surprise dans le Journal officiel le nom de Tareq Oubrou, promu au grade de chevalier, au titre du ministère de l’Intérieur. Pour quel "haut-fait", au fait ? Le JO ne le dit pas...

    Membre d'une des organisations les plus radicales de l'islam en France (UOIF : union des organisations islamiques de France), dont la devise est « Le Coran est notre Constitution », Tareq Oubrou est également l'ancien président de l'association « Imams de France ».

    Né au Maroc, il est un grand admirateur du fondateur des Frères musulmans, Hassan Al Banna. Il y a quelques années, lors d'une conférence publique, Tareq Oubrou déclarait : « L'Islam touche à tous les domaines de la vie. Comme le veut le Coran, C'est un Etat, c'est un pays, dans le sens géographique, c'est à dire qu'il regroupe toute la communauté dans une géographie où il n'y a pas de frontières. La frontière entre deux pays musulmans est une hérésie méprisable par l'Islam… La politique des musulmans ce n'est pas la politique des autres, la politique des autres est construite sur le mensonge ».

    Le gouvernement français, grand pourfendeur des religions (surtout le catholicisme...) et adepte du laïcisme pur et dur (et imbécile surtout) du temps d’Emile Combes et de Léon Bourgeois, a osé décerner la suprême décoration nationale à un promoteur de l’islam radical, recteur de mosquée, fervent soutien des poseurs de bombes et égorgeurs des coptes chrétiens… Napoléon doit se retourner dans sa tombe ! Et les Légionnaires et descendants de Légionnaires apprécieront.

    La décadence de la France s'accélère à grands pas...

  • Un timbre « Marianne » offensant pour la République

    Le 14 juillet, le président de la République a présenté le nouveau timbre « Marianne » mis en vente le 17 juillet 2013.

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    La presse révèle que ce timbre a été dessiné par David Kawena et Olivier Ciappa. Ce dernier s’est surtout fait connaître pour ses positions militantes en faveur du mariage et de l’adoption par les couples homosexuels. Le « peintre » a reconnu s’être inspiré pour cette nouvelle « Marianne » d’Inna Schevchenko, la fondatrice ukrainienne des "FEMEN" : ce mouvement féministe extrêmement radical s’est fait connaître pour ses multiples provocations menées seins nus.

    Il justifie son choix en affirmant : « J’ai choisi Inna Shevchenko parce que ça me semblait évident que la Marianne de la Révolution, outre le fait qu’elle était sein nu, aurait été une Femen. La liberté, l’égalité, la fraternité, ce sont les valeurs des Femen. »

    Mais où a-t-il vu ces valeurs dans les actions scandaleuses et violentes menées par les Femen en France ?

    Est-ce le 12 février dernier, quand les Femen montent une opération coup de poing au sein de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour fêter la démission du pape Benoît XVI ; et que des militantes seins nus bousculent les fidèles ?

    Ou, est-ce quand, quelques jours plus tôt, ces extrémistes grimées en religieuses, poitrine à l’air, ont gazé des manifestants contre la loi Taubira ?

    Ou, enfin, est-ce le jour où des militantes hystériques ont agressé l’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Léonard ?

    En réalité, les valeurs qu’incarnent les Femen ne sont en rien celles de la France. Marianne mérite mieux que ça ! Elle ne doit pas devenir le symbole de la vulgarité, de la violence et du sectarisme incarnés par les Femen.

    Si nous devions encore porter une preuve de cette vulgarité, il suffit de donner la parole à Inna Schevchenko, la principale intéressée, responsable des Femen en France. Elle a réagi au choix du président de la République, avec toute l’obscénité que l’on pouvait attendre d’elle, en écrivant : « Femen est sur le timbre français. Maintenant les homophobes, les extrémistes et les fascistes devront lécher mon cul quand ils voudront envoyer une lettre. »

    Nous ne pouvons accepter une telle provocation. Marianne doit continuer à incarner les valeurs de la France et être un symbole d’unité nationale. 

     

    ‡ Boycottez ce nouveau timbre « Marianne » et signez la pétition au président de la République pour exiger le retrait immédiat du nouveau timbre Marianne inspiré d’une Femen en cliquant sur ce lien http://www.nonaumariagehomo.fr/spip.php?article134

  • Xavier Alphonse Monchablon s'expose à Bleurville

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  • Contre l'adoption-PMA-GPA pour tous : manif' le 26 mai à Paris

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  • Nancy : accueil mouvementé pour le ministre de l'Intérieur

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    Accueil de Manuel Valls dans le hall de la gare de Nancy.

    En fin de matinée, un comité d'accueil était présent dans la salle des pas perdus de la gare de Nancy afin d'accueillir "chaleureusement", comme il se doit, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, de passage en Lorraine. Les opposants au "mariage pour tous" se sont fait entendre bruyamment - en chantant le Chant des Partisans, la Marseillaise... et En passant par la Lorraine ! - dans une ambiance bon enfant.

    Cependant, notre ministre n'a pas souhaité rencontrer les Lorrains. Il est descendu du TGV et a pris rapidement une porte dérobée afin de rejoindre discrètement la préfecture de Meurthe-et-Moselle... Un petit ministre honteux d'une petite république aux abois !

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    Les manifestants lorrains devant la préfecture face à des forces de l'ordre en nombre.

     

    Les manifestants de la Manif' pour Tous se sont ensuite rendus place Stanislas devant la préfecture du département où l'on pouvait entendre, entre autres slogans, "Hollande à Florange, Taubira au chômage !".

    [clichés ©H&PB]

  • Le tableau de la Crucifixion chassé de la salle des assises de la Moselle

    Dix ans après la polémique lancée par des avocats et des journalistes parisiens lors du procès de Francis Heaulme à propos du tableau de La Crucifixion, la salle des assises de la Moselle devrait recevoir une nouvelle œuvre rappelant le siège de Metz.

    le-tableau-de-la-crucifixion-devrait-etre-prochainement-remplace-par-une-oeuvre-du-musee-de-la-cour-d-or-photo-archives-rl.jpgLa polémique avait été tellement gonflée par la dogmatique, anticléricale et christianophobe administration française que le Christ en croix réalisé par Théodore Devilly, peintre majeur de l’Ecole de Metz, qui ornait depuis 1866 la salle des assises de la Moselle, avait fait l’objet d’un référendum au sein du Palais de justice parce qu’il ne concourrait pas au concept de laïcité. Du jamais vu. Soucieux du respect de la tradition, le personnel du tribunal messin, les magistrats et les avocats s’étaient prononcés en faveur du maintien de l’œuvre. Non content de l’issue de cette expression démocratique, Paris et le premier président du tribunal avaient alors décidé de cacher l’œuvre derrière un rideau. Ce diktat des sans-culottes républicains a été maintenu jusqu’en 2007, date à laquelle La Crucifixion a été transférée dans le chœur de l’abbatiale Saint-Nabor de Saint-Avold.

    Afin de combler le vide sur le mur situé derrière le président et ses assesseurs, un tableau de trois mètres sur deux représentant le siège de Metz en 1552 devrait être accroché en mai. Il s’agit d’une reproduction signée du maître Léon-Charles Canniccioni, datant de 1928, qui dormait dans les réserves des Musées de la Cour d’Or. L’œuvre originale est exposée à Dijon. A cette époque, le roi de France, Henri II, avait arraché Metz à l’empereur Charles Quint. Désireux de récupérer la ville, ce dernier rassembla 100 000 hommes pour l’assiéger. Ses troupes furent repoussées par le duc de Guise. Ce fut alors le début de la fin pour Metz qui vit le déclin chasser sa prospérité… Un peu ce qu’on connaît de nos jours en France…

    [source : blog des lorrains engagés | cliché : ©RL]

  • L'affaire Victor Noir

    victor noir.jpgQuel destin que celui de Victor Noir ! Et celui-ci devrait particulièrement intéresser les Lorrains puisque notre homme est né Yvan Salmon en 1848 à Attigny, village vosgien du canton de Darney. Aujourd'hui, seuls les promeneurs du cimetière du Père-Lachaise connaissent son nom, surpris de rencontrer au détour d'une allée un gisant grandeur nature, objet d'un véritable culte que la sculpture du bronze donne à voir. Et pourtant, qui sait que ce jeune journaliste vosgien de 21 ans monté à Paris, a été tué le 10 janvier 1870 d'un coup de revolver par le prince Pierre Bonaparte, cousin de Napoléon III ? Ses funérailles réunirent 200 000 parisiens faisant craindre un coup d'Etat.

    Victor Noir est ainsi devenu le porte-drapeau de tous les opposants au régime impérial, de Jules Vallès à Louis Michel (une autre Lorraine du Bassigny lorrain !), en passant par Henri Rochefort et Victor Hugo. Mais son histoire ne s'arrête pas à la chute du Second Empire. Son souvenir qui parcourt la Commune de Paris, reprend au moment du boulangisme, lorsque la République se sent en danger et craint le retour de la monarchie... Loin d'être de vieux souvenirs, les combats menés à cette époque sont toujours d'actualité.

    Par son destin tragique, son éternelle jeunesse et son engagement pour la République, Victor Noir reste encore de nos jours ce symbole de la lutte contre les pouvoirs autoritaires, de gauche comme de droite, et liberticides.

     

    ‡ L'affaire Victor Noir. Le pouvoir dans la tourmente, Florence Braka, Riveneuve éditions, 2012, 460 p. (20 €).

  • Quand Metz reçoit la France

    lorraine,moselle,metz,monarchie,empire,républiqueAu cours de sa longue et riche histoire, Metz a reçu un nombre impressionnant de souverains et de chefs d'Etat, et peu de villes peuvent se targuer d'en avoir vu passer ou séjourner autant. Capitale du royaume d'Austrasie chère aux mérovingiens et aux carolingiens qui y fixèrent leur nécropole, ville libre d'Empire, république patricienne fière de ses libertés, puis cité française gardienne de la frontière depuis 1552, deux fois annexée avant de retrouver la France et de s'insérer dans une Europe unie, Metz a reçu dans ses murs rois, empereurs et, depuis 1918, presque tous les présidents de la République jusqu'à nos jours. Un roi - Louis XV - faillit y mourir en 1744, un empereur - Napoléon III - en partit malade et presque déjà vaincu en 1870, un président de la République - Charles de Gaulle - y fut soldat avant d'y revenir à trois reprise comme chef d'Etat.

    Depuis que Metz est française, existe entre elle et la France une relation privilégiée, qui a permis aux Messins d'affirmer constamment leur attachement et leur loyauté envers la monarchie, l'empire et la république, un attachement qui connaît son point d'orgue en 1918. C'est l'histoire de cette relation particulière que relate, à la lumière de nombreuses sources, l'ouvrage de Pierre Brasme. Un livre d'histoire messine qui, au-delà du simple récit des visites officielles, tente de les situer et de les expliquer dans un contexte parfois complexe, mais avec le souci constant d'offrir au lecteur une connaissance renouvelée et originale de l'histoire de Metz.

     

    ‡ Quand Metz reçoit la France. Souverains et chefs d'Etat français dans la cité messine, Pierre Brasme, éditions des Paraiges, 2011, 347 p., ill. (25 €).

  • Charles de Foucauld, pensées dérangeantes et incorrectes

    foucauld.jpgOfficier, explorateur, prêtre, missionnaire, ermite, le Lorrain Charles de Foucauld demeure l'une des figures les plus connues du XXe siècle. Il avait recherché l'abaissement et l'obscurité, mais aura marqué ses contemporains par son ascèse, sa curiosité, son dévouement auprès des peuples indigènes. Longtemps avant que l'Eglise ne le béatifie, la vox populi en avait fait un saint.

    Si nul n'ignore aujourd'hui les grandes lignes de sa vie, l'époque passe volontiers ses écrits sur l'islam et la colonisation. Ces écrits gênent. Car si son amour des peuples d'Afrique du Nord alla jusqu'au don de sa vie, le catholique et le Français qu'il était demeuraient attaché à la civilisation et à la culture européenne qui allait de pair avec la foi chrétienne.

    C'est cet aspect de sa pensée qui est remis en lumière dans ce petit ouvrage politiquement et religieusement "incorrect". Un livre à lire et à méditer en ces temps de pensée unique...

     

    ‡ Charles de Foucauld. Pensées intempestives, dérangeantes et incorrectes, Jacques de Guillebon (réunies par), L'Oeuvre éditions, 2011, 106 p. (14 €).

  • Les revues du 14-Juillet

    revues 14 juillet.jpg"Voir et complimenter l'armée française"... Le 14-Juillet est devenu fête nationale en 1880, et c'est six ans plus tard que le chanteur Paulus lançait ce refrain qui allait devenir dans notre patrimoine national l'évocation populaire et gouailleuse des revues militaires du 14 Juillet. Elles se déroulaient alors sur l'hippodrome de Longchamp et constituaient le sommet de ce que l'on appelait la "Saison de Paris".

    Depuis, les fastes et la pompe militaire ont beaucoup perdu de leur lustre et de leur éclat, les Champs-Elysées, et parfois la place de la Bastille, ont remplacé Longchamp, mais la tradition a survécu de marquer chaque année la fête nationale par une revue qui permet à la nation d'honorer son armée.

    Après avoir évoqué les événements du 14 juillet 1789, cet ouvrage relate les revues de l'époque du "brave général" Boulanger à nos défilés contemporains en passant par les parades triomphales des 14 juillet 1919 et 1945.

    C'est aussi l'occasion de se demander, au final, ce qu'il demeure de cette armée et de cette traditionnelle revue du 14-Juillet. Car, comme l'exprime l'auteur dans son avant-propos, "(...) privées du panache et du pittoresque de la superbe armée d'Afrique, délaissées par la morne indifférence populaire, "ringardisées" par tout ce qui tient pour suspect ou passéiste la moindre manifestation de fierté nationale, dénaturées par des retransmissions télévisées indigentes, privées de leurs musiques régimentaires, anémiées par les coupes budgétaires et l'indifférence croissante de la nation pour son armée, les revues militaires du 14-Juillet sont au fil des années devenues un prétexte pour les chaînes de télévision à montrer pendant deux heures des images de la tribune officielle et de ses occupants".

    >> Les revues du 14-Juillet, Jean-Claude Demory, éditions ETAI, 2010, 144 p., ill. (39 €).

  • Nicolas Haxo, un général vosgien en Vendée

    haxo.jpgDoit-on se réjouir qu'un vosgien ait participé au génocide vendéen durant la Révolution ? Telle est la question qui habite l'esprit à la lecture de l'ouvrage sur le général Nicolas Haxo. Au-delà de cette interrogation et des excès de la Révolution de 1789, le livre de Yannick Guillou brosse un intéressant portrait de Nicolas Haxo.

    Né en 1749 à Etival, à quelques lieues de Saint-Dié, Haxo s'engage à 18 ans dans le régiment de Touraine-Infanterie. A son retour à la vie civile, il obtient une charge au bailliage de Saint-Dié. Pendant la Révolution, il renonce à une carrière politique et s'engage à nouveau dans l'armée du Rhin à la tête des volontaires du 3ème bataillon des Vosges avec lequel il participe au terrible siège de Mayence, gagnant à cette occasion en 1793 son grade de général.

    Envoyé en Vendée pour combattre l'armée catholique et royale, en novembre 1793, Haxo reçoit l'ordre de battre le chevalier de Charette, l'un des chefs de l'armée vendéenne. Sans relâche, Haxo harcèlera les insurgés. Mais son acharnement lui sera fatal : Haxo perd la vie en mars 1794 dans le combat des Clouzeaux, près de La Roche-sur-Yon. Sa fin est entourée d'incertitudes : s'est-il suicidé face à ses assaillants, quelle est la date exacte de sa mort, où est-il inhumé ? L'ouvrage de Yannick Guillou lève le voile sur toutes ces questions. L'auteur a bénéficié des archives de la famille mis à la disposition par les descendants du général Haxo actuellement installés aux Etats-Unis.

     

    >> Nicolas Haxo, un général vosgien en Vendée à la poursuite de Charette, Yannick Guillou, Edhisto éditions, 2009, 290 p., ill. (21 €).

    >> Plus d'infos et commande possible sur le site des éditions Edhisto : www.edhisto.eu

  • L’histoire du service militaire

    service militaire.jpgLe service militaire n’existe plus, définitivement rayé de nos grandes institutions nationales depuis la fin du XXe siècle. Avec lui a disparu tout un pan de nos traditions, de notre folklore et de nos mythes nationaux.

     

    Souvent critiqué et combattu, encore plus souvent subi, mais ô combien profondément enraciné dans les fibres de la Nation, puisque fruit de la Révolution, le service militaire a connu au cours de son histoire maints remaniements et maints visages.

     

    Pour des générations de jeunes hommes, il symbolise le rite initiatique qui accompagne la transition de l’adolescence à l’âge adulte.

     

    De ses origines avec les milices royales, en passant par les levées en masse des guerres de la République et la conscription impériale puis de la IIIe République, cet ouvrage évoque les différents aspects et évolutions du service militaire de sa création à sa suppression sous la Ve République au travers de plus de deux cents documents et photos qui illustrent près de trois siècles de notre histoire nationale.

     

    Et la Lorraine y tient toute sa place : elle fut une terre de régiments et des générations d’appelés du contingent y passèrent une partie de leur jeunesse. A lire par tous ceux qui ont eu l’honneur de servir sous les drapeaux… et par ceux (et celles) qui n’ont pas eu ce privilège !

     

     

     

    >> Service Militaire – Histoire et souvenirs, Jean-Claude Demory, éditions ETAI, 144 p., ill. couleurs et N&B (42 €).

  • 90ème anniversaire de l'indépendance tchèque et slovaque célébré à Darney

    Quatre-vingt-dix ans après, le premier ministre tchèque a réitéré l'alliance entre son pays et la France. Un pacte confirmé par la secrétaire d'Etat lorraine à la Famille Nadine Morano.

    darney1.jpgLe camp Kléber, à l’entrée de Darney, était une plaque tournante européenne, ce 29 juin 2008. Jean-Jacques Gaultier a célébré l'axe entre les républiques tchèque et slovaque, d'une part, et la France, d'autre part. Le premier ministre tchèque, Mirek Topocanek, accompagné de la ministre de la défense Viasta Parkanova et des chefs d'état-major du président de la République et des armées tchèques, avaient fait le déplacement à Darney pour ce 90ème anniversaire.

    Pour Prague, l'enjeu est manifestement de taille. Nombreux étaient les journalistes et télévisions venus suivre l'événement. L'objectif était évidemment de réaffirmer la position pro-européenne du gouvernement tchèque, qui doit successivement décider de la ratification du traité de Lisbonne, et prendre la présidence européenne après la France. La République slovaque était représentée par Jan Kuderjavy, son ambassadeur en France.

    Du côté français, la secrétaire d'État chargée de la famille s'est appliquée à faire largement écho à cet engagement européen. Nadine Morano a rappelé l'accord de défense et de sécurité passé le 16 juin entre la France et la République tchèque. Elle a souligné « la volonté de paix et de sécurité économique » incarnée par l'Union européenne aux yeux des deux pays alliés, dont une décisive page d'histoire commune s'est jouée à Darney. La République tchèque n'est entrée dans l'Union européenne qu'en 2004. Aujourd'hui, les deux pays sont déjà sur la même ligne en ce qui concerne la défense, la PAC, l'environnement et l'immigration, a énuméré le secrétaire d'État.

    darney2.jpgDans la présence des enfants à la cérémonie, la représentante du gouvernement a vu un signe important. Tout comme elle a salué la qualité du travail de fond effectué par les associations d'amitié entre les pays : « J'ai moi-même présidé l'association avec le Tchad et le Quatar », déclare Mme Morano en évoquant la dimension stratégique et économique de ces relations. De même, le représentant du gouvernement slovaque a salué l'œuvre accomplie par André Poirot, président de l'association franco-tchécoslovaque, artisan infatigable du rapprochement entre les deux peuples.

    Des liens amicaux illustrés par le monument imposant édifié au mémorial de Darney. Jean-Jacques Gaulthier a resitué l'amitié franco-tchèque et slovaque au sein d'une large fresque historique et géopolitique, évoquant la triple dette de la France vis-à-vis de ses alliés, victimes des Allemands, des nazis puis des envahisseurs soviétiques. L'Europe apparaît comme un rempart face aux périls économiques. À la suite du maire de Darney, Hervé Buffe, chaque orateur a exalté l'amitié entre les trois pays.

    [d’après L'Est Républicain | 30.06.2008]