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éditions vendemiaire

  • La France mutilée : 1871-1918, la question de l'Alsace-Lorraine

    Défaite de Sedan, siège meurtrier de Paris, guerre civile, perte de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine : le conflit de 1870-1871, l’« Année terrible » de Victor Hugo, fut un véritable traumatisme pour toute une génération d’hommes politiques. Au premier chef, les 107 parlementaires, parmi lesquels Hugo, Gambetta, Clemenceau, Carnot, Schoelcher - sans oublier les représentants des territoires de l'est de la France tombés dans l'oubli aujourd'hui -, favorables à une guerre à outrance pour la défense d’une République une et indivisible, qui refusèrent le 1er mars 1871 de voter l’amputation d’une partie du territoire français. La plupart d’entre eux poursuivit une carrière politique en France, ou bien au sein du Reich pour les représentants de l’Alsace-Lorraine annexée. Tous avaient nourri le même désir de revanche contre l’Allemagne. Une aspiration qui trouvera son aboutissement dans la déclaration de guerre de 1914.

    L’itinéraire de ces protestataires nous éclaire sur les événements politiques et militaires du premier XXe siècle. Où l’on voit que les questions d’organisation européenne et le combat pour la suprématie sur le continent étaient déjà des questions majeures il y a cent cinquante ans – même si nul n’envisageait, alors, de les régler pacifiquement...

     

    ‡ La France mutilée. 1871-1918, la question de l'Alsace-Lorraine, Fabien Conord, éditions Vendémiaire, 2017, 281 p. (22 €).

  • Noces révolutionnaires : le mariages des prêtres en France - 1789-1815

    « Je fus au séminaire d’une tristesse qui, à 16 ans, a bien peu d’exemples. » Le célèbre aveu de Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, revenant sur les années où sa famille le contraignit à entrer dans les ordres, prend une résonnance particulière à la lecture des milliers de lettres retrouvées dans les archives du légat du pape Pie VII, le cardinal Caprara, envoyé en France sous le Consulat pour y négocier la « réconciliation » des prêtres mariés pendant la Révolution.

    Qui étaient ces hommes, révolutionnaires convaincus ou, au contraire, victimes de la « terreur religieuse », qui à partir de 1791 choisirent de célébrer leurs noces et de renoncer à leurs voeux ? Qui étaient leurs épouses ? Comment et de quoi ont-ils vécu, une fois leur union officialisée ? Pourquoi, surtout, une fois la paix civile revenue, la majorité d’entre eux a-t-elle refusé de rentrer dans le sein de l’Église ?

    L'auteur, fin connaisseur de cette période, dresse une analyse psychologique, politique et sociale saisissante, sur l’un des phénomènes les plus méconnus de l’histoire culturelle de la Révolution française.

    Xavier Maréchaux présente de nombreux cas de prêtres du Grand Est qui se sont mariés durant cette période troublée. Il est l'auteur d'un mémoire de maîtrise sur la déchristianisation dans le nord-est et propose, dans cet ouvrage, une synthèse de sa thèse de doctorat sur les prêtres mariés sous la Révolution.

    Ni réquisitoire, ni plaidoyer, l'étude cherche à expliquer les causes et les conséquences de ce choix de vie effectué par plus de 10 % du clergé séculier de 1789. Un chiffre qui interroge notamment sur la réalité de la foi et de la formation de ces clercs en cette fin du XVIIIe siècle.

     

    ‡ Noces révolutionnaires. Le mariage des prêtres en France, 1789-1815, Xavier Maréchaux, éditions Vendémiaire, 2017, 189 p. (19,50 €).