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Lorraine - Page 20

  • Abbaye Saint-Maur de Bleurville (88) : un été entre vieilles pierres et oeuvres picturales

    Vous avez envie de faire un bond dans le temps ? Et quel bond, puisqu’en vous rendant à l’ancienne abbatiale bénédictine de Bleurville vous remontez mille ans en arrière !

    Ce monastère, dédié aux saints martyrs Bathaire et Attalein, fut en effet fondé dans la première moitié du XIe siècle par un comte de Toul afin d’y placer les filles de sa maisonnée. Bâtie au centre du village historique, à proximité de la place du Prince sous laquelle ont été découverts les restes d’une villa gallo-romaine avec des bains de grandes dimensions, l’abbatiale Saint-Maur est un rare exemple de premier art roman en Lorraine avec une influence à la fois bourguignonne et germanique.

    Depuis 1974, l’antique abbatiale – transformée en prieurale au début du XIIe siècle – connaît une renaissance : après plusieurs campagnes de restauration, chaque été accueille des animations culturelles et musicales. L’association des Amis de Saint-Maur, propriétaire des lieux, ouvre le site au public du 1er juillet au 31 août, du jeudi au dimanche de 14h00 à 18h00.

    Cet été, Marie-Thérèse Luc-Chanel, artiste peintre spinalienne, expose dans la nef de l’abbatiale Saint-Maur une remarquable rétrospective de ses œuvres picturales sur le thème des paysages d’ici et d’ailleurs.

    En franchissant la porte du logis prieural voisin, le curieux pénètre dans le monde des pratiques dévotionelles d’hier, monde suranné certes, mais témoin de la foi intense de notre ancêtres : une fabuleuse collection de bénitiers de chevet attire l’attention du curieux ou de l’amateur d’art populaire.

     

    ‡ Cet été à l’abbatiale Saint-Maur de Bleurville :

    - ouvert au public jusqu'au 28 août, du jeudi au dimanche, de 14h00 à 18h00
    - dimanche 31 juillet à 16h, concert de l’ensemble Tango Aliado (tango argentin)
    - dimanche 28 août à 16h, concert de chants sacrés baroques
    - ouvert au public du jeudi au dimanche, de 14h à 18h

  • Le Pays Lorrain - été 2016 : autour de l'expo' "La Lorraine pour horizon"

    Le numéro estival du Pays Lorrain, la revue de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain de Nancy, est paru. Au sommaire, des articles autour de l'exposition "La Lorraine pour horizon", mais pas seulement.

    A lire :
    - La première thèse de droit imprimée à Pont-à-Mousson en 1596
    - Un monument du sculpteur Siméon Drouin pour Notre-Dame de Bonsecours exceptionnellement reconstitué au Musée Lorrain
    - La croix reliquaire d'Antoine Sarrazin, souvenir emblématique du siège de La Mothe
    - Les paroisses de Toul au XVIIIe siècle : aspects matériels, démographiques et sociaux
    - Le pharmacien-major Fernand Girardet et la défense conre l'arme chimique à Bois-le-Prêtre et à Pont-à-Mousson en 1915-1916
    - La marqueterie, un art de guerre des Etablissements Gallé
    - Un livre de l'abbé Pinck, militant autonomiste mosellan, dans la bibliothèque de Goering
    - Le Musée Lorrain au coeur des célébrations de l'anniversaire de la réunion de la Lorraine à la France
    - Plusieurs contributions dans le cadre des Journées doctorales de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorraine en collaboration avec l'Université de Lorraine
    ... Et les traditionnelles rubriques : vie de la Société, chronique régionale, publications récentes...

     

    Le Pays Lorrain est en vente à l'accueil du Musée Lorrain (10 € le numéro) ou sur abonnement (4 numéros, 39 €) en adressant ses coordonnées postales et le règlement à : LE PAYS LORRAIN, PALAIS DES DUCS DE LORRAINE-MUSEE LORRAIN, 64 GRANDE-RUE, 54000 NANCY

  • Nancy : un nouveau projet pour le Musée Lorrain

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  • Vadelaincourt, un village hôpital de l'arrière-front de Verdun

    La Première Guerre mondiale nous a laissé des volumes considérables de témoignages, principalement sur les combats. Rien, ou très peu sur les arrières-fronts, les coulisses de la guerre et, ici, l'antichambre d'une bataille gigantesque : Verdun.

    Où et comment sont cantonnés les soldats à l'arrière ? Où et comment les revenants de la bataille sont-ils soignés ? Où les innombrables terrains d'aviation sont-ils installés ? Et la Voie sacrée qui achemine toujours plus d'hommes, les nouvelles voies ferrées qui alimentent le brasier de la bataille et évacuent toujours plus de blessés, quelle est leur organisation ?

    Sur tout cela, le témoignage qui nous est livré dans cet ouvrage est tout à fait exceptionnel : il traverse toute la Grande Guerre et met en scène les temps forts du conflit avec la Marne en 1914, Verdun en 1916 et les Américains en 1918. Presque toute la guerre en Meuse, sous le regard d'un homme qui témoigne : Ernest Onésime Lemaire, instituteur et figure centrale du village de Vadelaincourt, à une douzaine de kilomètres seulement de Verdun et au cœur de l'arrière-front. Son souci du détail, la précision de son récit font de cet homme un témoin et un acteur privilégié des relations entre civils et militaires dans la zone des armées.

    Le texte original est présenté et annoté par Franck Meyer, professeur au lycée Margueritte à Verdun.

     

    ‡ Vadelaincourt 1914-1918. Un village hôpital de l'arrière-front de Verdun, par Ernest Onésime Lemaire, Franck Meyer (prés.), éditions Association 14-18 Meuse, 2015, 123 p., ill. (19 €).

  • Charles de Foucauld - 1858-1916

    A l'occasion du centième anniversaire de la mort du Père de Foucauld, cette nouvelle biographie de référence, fruit de 35 années de recherches et de travail, remet à jour la première biographie sur Charles de Foucauld due à René Bazin parue en 1921.

    Cette biographie est basée sur les écrits et la correspondances du Père de Foucauld, et des archives de la postulation du bienheureux. Elle renouvelle la connaissance de cette figure éminente sur sa jeunesse - et en particulier à Nancy -, son passage à l'armée et sa sortie, son travail de géographe et de linguiste ainsi que sur son évolution spirituelle.

    L'auteur, archiviste depuis plus de trente ans de la cause de canonisation du bienheureux Charles de Foucauld, par sa connaissance intime et inégalée des documents originaux, nous livre l'ouvrage incontournable pour découvrir - ou redécouvrir - le vrai Charles de Foucauld. Remplie de détails inédits, fidèle aux sources archivistiques et aux témoignages, cette biographie trace un portrait magnifique de cette étonnante personnalité.

     

    ‡ Charles de Foucauld 1858-1916, Pierre Sourisseau, éditions Salvator, 2016, 714 p., ill. (29,90 €).

  • La Lorraine pour horizon

    La victoire du jeune duc René II au siège de Nancy, le dépit de Charles Quint abandonnant Metz à son rival Henri II, l’occupation des duchés lorrains sous le règne de Louis XIV, le rétablissement par le duc Léopold d’une brillante vie de cour à Lunéville ou bien encore la triste fin du roi Stanislas, autant d’épisodes ponctuant les relations tumultueuses qui unirent les duchés de Bar et de Lorraine et la France entre la fin du XVe siècle et 1766, date de leur rattachement.

    250 ans après la mort de Stanislas Leszczynski, ex-roi de Pologne et dernier duc de Lorraine et de Bar, Laurent Jalabert, maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Lorraine et Pierre-Hippolyte Pénet, conservateur du patrimoine au Palais des ducs de Lorraine-Musée lorrain, font revivre à travers La Lorraine pour horizon cette grande fresque historique illustrée où texte et œuvres peintes ou sculptées, mais aussi objet du quotidien de nos ducs, dialoguent afin de mieux éclairer cette histoire riche, complexe et mouvementée.

     

    ‡ La Lorraine pour horizon. La France et les duchés de René II à Stanislas, Laurent Jalabert et Pierre-Hippolyte Pénet, Éditions Silvana Editoriale, 2016, 156 p., ill., cartes (15 €).

  • Connaissez-vous les louvettes et guides Europa Scouts de Nancy ?

    Nous vous proposons de mieux faire connaissance avec les louvettes et guides Europa Scouts lorraines.

    Ainsi, à l'occasion du dernier week-end de juin qui a réuni les louvettes à La Baffe (Vosges, à proximité d'Epinal), une louvette a fait sa promesse et deux nouvelles guides se sont vues remettre le foulard. Et moment important pour la troupe, l'abbé Thomassin, nouvel aumônier de la IIe Nancy, a prononcé sa promesse scoute.

    Le scoutisme catholique est en progression constante : dans le respect de la Tradition de l'Eglise, il développe une pédagogie basée sur les valeurs évangéliques où chaque jeune est conduit à s’épanouir et à développer sa personnalité en faisant fructifier les talents qu’il porte en lui.

     

    ‡ Parents, si vous habitez en Lorraine et si vous souhaitez plus de renseignements sur louvettes et guides Europa Scouts, n'hésitez pas à contacter Mme Sabine Rouquet, responsable du groupe IIe Nancy, à l'adresse mail : sabinerouquet54@gmail.com

  • Monthureux-sur-Saône (88) : les victimes militaires du convoi du 30 octobre 1918

    [VM]

  • L'ombre rouge de la Vieille Ville

    Les éditions Salvator rééditent le roman du Père François Weber publié chez Serpenoise en 2013 et qui a connu un beau succès de librairie.

    Huit morts en quinze mois ! Dans la Vieille Ville de Nancy, sur laquelle plane une mystérieuse "ombre rouge", personne n'est à l'abri... Mais qui sème donc l'épouvante entre la basilique Saint-Epvre et la porte de la Craffe au point que police et clergé doivent unir leurs forces pour terrasser ce fou vengeur ? Magie noire, sorcellerie, possession... Comment mettre un terme à ce massacre ?

    Ce roman policier haletant plonge le lecteur dans l'atmosphère mystérieuse de la vieille cité de Nancy, marquée par la période de la Renaissance et la victoire de 1477 du duc René II sur Charles le Téméraire.

    Un récit à suspens où se côtoient fantômes du passé et peurs d'aujourd'hui.

    Le Père François Weber est membre de la congrégation de l'Oratoire Saint-Philippe Néri à Nancy.

     

    ‡ L'ombre rouge de la Vieille Ville, François Weber, éditions Salvator, 2016, 210 p. (12 €).

  • Moyenmoutier (88) : inauguration des jardins de l'abbaye

    Après des travaux de longue haleine, les traces des bâtiments industriels ont disparu, les jardins de l’abbaye bénédictine de Moyenmoutier peuvent enfin ouvrir leurs parterres.

    L’abbaye de Moyenmoutier s’étend sur près de 6 hectares, le jardin est limité par le Rabodeau et le coteau du Bois des moines, plus un brin d’herbe ne dépasse ou presque… Samedi 9 juillet, l’heure était à l’ouverture pour ces jardins qui ont retrouvé leur faste d’antan, bien antérieur à l’arrivée des industries.

    Dans le hall de l’abbaye, les visiteurs pouvaient observer des photos d’archives retraçant les travaux et pour les plus curieux des visites guidées des jardins organisées par l’Office de tourisme du Pays des abbayes ont eu lieu jusqu’à 16 h. Fondée en 671, l’abbaye fut reconstruite plusieurs fois. « En 1767, dom Barrois fait déplacer et reconstruire le bâtiment sur le site actuel » , précise Stéphanie Masset, directrice de l’Office de tourisme. À la Révolution, les bâtiments sont vendus comme biens nationaux. « Vers 1806, l’ancienne abbaye devient une annexe de la filature de Senones. En 1985, Peaudouce investit les lieux. L’occupation industrielle prend fin en 2003, mais il a fallu attendre 2010 pour que la façade se révèle de nouveau au regard. »

    En 1989, la commune de Moyenmoutier acquiert les bâtiment de l’abbaye. La ville sollicite l’Établissement public foncier de Lorraine (EPFL) dès 1994 au titre de la politique régionale de traitement des friches industrielles pour imaginer la reconversion du site. Un vaste chantier de démolition et de désamiantage est entrepris entre 2008 et 2010. En 2012, l’abbaye est dégagée des constructions industrielles et l'aménagement des jardins peut commencer.

    Jeu de symétrie et simplicité caractérisent le jardin divisé en différents espaces avec la cour d’honneur, l’ancien potager où un jeu entre gazon et prairie donne du relief à l’ensemble, l’allée des tilleuls, le Bois des moines sans oublier les plantes médicinales et le verger, ou encore un théâtre de verdure et le Rabodeau.

    Habitat senior, actifs jeunes ou professionnels de santé, un espace de l’autre côté des tilleuls sera dédié a des constructions d’habitation.

    Les promeneurs apprécient. « Je peux vous dire qu’ils ont beaucoup travaillé ! » , glisse Gérard Bechtold, 83 ans, originaire de la commune.

    À 16 h, place aux discours sous un soleil de plomb. « C’est un privilège pour nous tous de pouvoir à nouveau fouler ce sol, un sol verdoyant comme il le fut il y a 240 ans » , précise Pascal Guy, maire de la ville. Une fois le ruban coupé, les cloches carillonnent, place aux conférences.

    À 23 h, la journée s’achève par un embrasement durant lequel les moines bénédictins (faux, malheureusement...) rejoignent l’abbaye depuis le fond du jardin symbolisant leur réappropriation des lieux.

    [d'après Vosges Matin]

  • Les falaises d'ocre

    Au cours d'une fête entre étudiants à Roussillon, le village pittoresque du Luberon aux belles falaises d'ocre, une jeune fille disparaît mystérieusement... Accident ? Enlèvement ? Fugue ? Très vite, d'autres pistes se révèlent, plus étranges.

    Sonia et Charles, anciens experts qui se sont illustrés dans l'affaire de l'ombre rouge de la Vieille Ville de Nancy - précédent thriller du Père Weber - et souvent appelés par les enquêteurs de police afin de donner leur éclairage sur les situations dites "paranormales", reprennent du service avec l'aide de l'exorciste du diocèse d'Avignon. Que se cache-t-il derrières ces étranges falaises d'ocre chargées d'histoire ?

    Le Père François Weber, prêtre de l'Oratoire Saint-Philippe Néri à Nancy, récidive ici - après son roman L'ombre rouge de la Vieille Ville - avec un thriller qui oscille aux frontières du fantastique et du religieux. Ce nouveau roman est aussi l'occasion de se pencher sur les comportements d'une certaine jeunesse actuelle, en proie souvent à ses propres démons.

     

    ‡ Les falaises d'ocre, François Weber, éditions Salvator, 2016, 217 p. (19 €).

  • Nancy : "La Lorraine pour horizon" au Musée Lorrain

    L’exposition « La Lorraine pour horizon » propose de redécouvrir l’histoire tumultueuse des relations entre la Lorraine et la France de l’indépendance des duchés lorrains, réaffirmée après la bataille de Nancy, en 1477, à la réunion au royaume de France, en 1766.

    À travers 300 objets (peintures, sculptures, objets d’art, armes, documents d’archives…), c’est toute l’histoire de l’Europe que l’on devine : le dépit de l’empereur Charles Quint abandonnant la ville de Metz à son rival le roi de France, la gloire du jeune roi Louis XIV victorieux devant la ville de Marsal, le tiraillement du duc de Lorraine François III contraint de renoncer à ses duchés ou encore la colère des Lorrains contre le célèbre chancelier de Stanislas.

    Cette exposition s’inscrit dans le cadre du vaste projet de rénovation et d’extension du palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain, dont elle préfigure une des futures sections. À ce titre, y sont présentés certains chefs d’œuvre de la collection, mis en lumière au moyen de dispositifs multimédias innovants.

    Organisée par la Ville de Nancy, cette exposition bénéficie de nombreux prêts d’œuvres, pour certaines jamais encore présentées en Lorraine. Elle est organisée avec la participation exceptionnelle du musée de l’Armée.

    >> A voir au Musée Lorrain jusqu'au 31 décembre 2016.

  • Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale

    Dans la Lorraine ducale, entre 1624 et 1737 - soit entre les ducs Charles IV et François III -, la noblesse est touchée de plein fouet par la guerre - celle de Trente Ans -, l'occupation française et l'exil du prince - Charles IV et Charles V -, autant d'ondes de choc qui éprouvent son devoir de fidélité.

    La paix de Ryswick en 1697 permet à Léopold de récupérer ses états, mais si la restauration de l'Etat lorrain s'effectue avec l'appui des nobles, il s'accompagne d'une reconfiguration du second ordre. L'équilibre des forces est à nouveau mis à mal à l'avènement de François III, en 1729, dont le destin se joue par-delà les frontières et annonce la rupture du lien entre le duc et les nobles.

    Cette brillante étude des relations entre la noblesse et le souverain est plus largement une réflexion sur la société politique de l'Etat lorrain, territoire des confins du royaume des lys, dans une période particulièrement troublée.

    A lire et à méditer en cette année du 250e anniversaire de l'annexion des duchés de Lorraine et de Bar par la France...

     

    ‡ Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale 1624-1737, Anne Motta, Classiques Garnier, 2016, 618 p. (49 €).

  • Les recherches de noblesse dans les Trois-Evêchés

    Si pour bon nombre de provinces françaises les résultats des enquêtes de noblesse sont bien connus des généalogistes, ceux des Trois-Evêchés (Metz, Toul et Verdun) sont mystérieusement restés dans l'ombre et n'avaient jamais fait l'objet d'un éclairage particulier. L'auteur tente de répondre à cette attente.

    Il nous présente tout d'abord les publications et correspondances relative à "l'affaire de la noblesse dans les Trois-Evêchés" pour nous en rappeler les tenants et les aboutissants, ainsi que sa méthodologie, le dépouillement et l'analyse de toutes les sources disponibles. Il nous délivre ensuite - travail remarquable - les listes des "maintenus", les notices et la quasi-totalité des familles concernées, contenant leur identification, leur généalogie simplifiée et leurs armoiries. Familles d'ancienne chevalerie lorraine, champenoise ou luxembourgeoise, ou récent anoblis par charge, toute la noblesse des Trois-Evêchés est ainsi mise au jour avec rigueur.

    Cette enquête de noblesse, par sa nature inédite, fera sans aucun doute le bonheur des chercheurs, généalogistes, historiens et spécialistes des questions nobiliaires en Lorraine.

     

    ‡ Les recherches de noblesse dans les Trois-Evêchés 1674-1705, Arnaud Clément, éditions Patrice du Puy, 2016, 179 p. (19,50 €).

  • Mgr Berthet découvre son futur diocèse de Saint-Dié

    L’abbé Didier Berthet, qui vient d’être nommé évêque du diocèse de Saint-Dié, était en « immersion » dans les Vosges ces jours-ci. Première rencontre avec les Vosgiens et passage de relais émouvant avec Mgr Mathieu.

    La première halte du nouvel évêque dans les Vosges aura été la basilique de Mattaincourt placée sous le patronage d’un des saints du diocèse, Pierre Fourier. Le Père Berthet a assisté au jubilé des prêtres et des diacres dans une église comble. « J’ai été extrêmement frappé par l’ambiance familiale, j’ai l’impression qu’il y a une belle tradition de rassemblement dans les Vosges », reconnaît Didier Berthet, qui a fait l’essentiel de son ministère dans la région parisienne. Après Mattaincourt, il s’est rendu à Domremy, pour découvrir la maison natale de Jeanne d’Arc. « C’est tout simple, c’est un grand privilège d’avoir dans notre diocèse le lieu où a grandi sainte Jeanne », souligne-t-il.
    Avant son ordination prévue au centre des congrès d’Epinal le 4 septembre prochain et l’installation le lendemain en tant qu’évêque de façon officielle à la cathédrale de Saint-Dié, Mgr Berthet est dans les Vosges pour quatre jours dans le cadre d’une première prise de contact. En attentant la date officielle, c’est Mgr Mathieu qui assure l’intérim.

    C’est donc pour l’Eglise catholique des Vosges une sorte de passage de témoin. Un événement assez rare et important pour les catholiques vosgiens, car la dernière nomination d’évêque date de 2005.

    C’était donc le passage de témoin entre, d’un côté, l’évêque sortant, Mgr Mathieu, 75 ans, Vosgien et fils de paysan d’Hadol toujours resté fidèle à ses racines. Et de l’autre, un évêque encore jeune qui découvre les Vosges. « J’ai l’impression qu’il y a dans les Vosges un bel héritage, un beau patrimoine », constate Didier Berthet, qui a pris le temps hier de rencontrer la presse vosgienne à l’évêché à Epinal.

    « Depuis plusieurs semaines, je me sens Vosgien de cœur », explique-t-il. Après avoir accepté sans hésiter la mission d’évêque proposée par le pape François, l’abbé Berthet a dû en effet garder le silence pendant plusieurs semaines. Un délai administratif pendant lequel l’église attend le feu vert des autorités françaises. « Il va me falloir du temps pour que les Vosgiens m’expliquent leur terre », souligne le nouvel évêque qui sera surtout dans les premiers mois à l’écoute. Il cherchera ensuite à mettre en œuvre dans le diocèse de Saint-Dié sa devise épiscopale : « Parce que l’Eglise est porteuse de vie », explique-t-il. « Dans la foi, nous donnons la vie. L’Eglise est là pour ça, ce n’est pas une forteresse », souligne Didier Berthet.

    Le nouvel évêque est encore dans les Vosges pendant deux jours. En attendant son installation officielle en septembre.

    [d’après Vosges Matin]

  • Le jardin de Pétronille

    1940, à Nancy, Jeannette, fille adoptive d’un notable, a réalisé sa vocation. Elle qui s'était toujours vue derrière les fourneaux dirige, en plus d'un salon de thé, la brasserie "La Lorraine" sur la plus grande artère commerçante de la ville.

    L'armée d'occupation est omniprésente.  Jeannette est obligée de faire jouer des airs allemands pour divertir la nouvelle clientèle. Elle s'y résigne d'autant mieux que l'établissement assure une "couverture" idéale pour ceux qui fuient les persécutions ou s'organisent pour résister. Beaucoup agissent dans l'ombre, serveurs, musiciens, habitués, en oubliant parfois qu'ils côtoient aussi des collaborateurs…

    Au cours de démêlés avec la Kommandantur, Jeannette fait la connaissance d'un officier de la Wehrmacht, un humaniste qui réprouve les exactions nazies. Leurs relation devient de plus en plus intime, au point qu'elle est bientôt confrontée à un dilemme terrible…

     

    ‡ Le jardin de Pétronille, Elise Fischer, éditions Calmann-Lévy, 2016, 368 p. (20,50 €).

  • L'or bleu de Picardie

    Le Vosgien Roger Wadier renoue avec ses origines familiale d'une bien étonnante façon. En nous contant l'histoire de la "waide", la plante tinctoriale à laquelle on doit le célèbre "bleu d'Amiens".

    La waide en patois picard, ou guède ou pastel, contribua au Moyen Âge pendant quatre siècles environ, à la richesse de la Picardie et à celle de la ville d'Amiens en particulier.

    Les coques de waide, résultat d'un long travail dans les campagnes picardes, étaient vendues par les marchands waidiers, depuis Amiens et d'autres villes de la Somme, sur les marchés de Paris, du Nord de la France et surtout jusqu'en Angleterre.

    Le commerce de la waide en Picardie s'éteignit progressivement à la fin du XVe siècle, concurrencé par la région toulousaine qui développa le pastel dans la production de la teinte bleue.

    Dans cet ouvrage, Roger Wadier rappelle le passé humain et économique de la région de ses ancêtres. Une évocation originale qui passionnera les amateurs d'Histoire et tous les amoureux de nos régions françaises.

     

    ‡ L'or bleu de Picardie. Histoire de la waide et des waidiers, Roger Wadier, éditions Catherine Dupays, 2016, 116 p., ill. (28 €).

  • L'économie des dévotions

    Ce livre cherche à élucider les rapports qu’entretiennent, à l’époque moderne, les activités économiques et les pratiques dévotionnelles. Il s’agit de deux sphères volontiers séparées, avec en arrière-plan, des a priori d’incompatibilité, voire des aversions traditionnelles qui n’ont pas épargné l’historiographie. Et pourtant il est évident que, dans les sociétés d’Ancien Régime, le champ des pratiques de piété a constitué un facteur économique d’importance majeure.

    Plusieurs études portent sur des situations observées en Lorraine, notamment les pratiques franciscaines au XVIIIe siècle.

     

    ‡ L'économie des dévotions. Commerce, croyances et objets de piété à l'époque moderne, Albrecht Burkardt (dir.), PUR, 2016, 427 p., ill., cartes (24 €).

  • 36 000 cicatrices : les monuments aux morts de la Grande Guerre

    Afin de perpétuer la mémoire de ceux qui sont tombés pour la France, le Parlement adopte, au lendemain de la guerre de 1914-1918, une loi qui prévoit le financement de monuments aux morts. Dès la fin de 1922, chaque commune - ou presque - a achevé et même inauguré le sien.

    Ce phénomène, typiquement français, a donné naissance à un gigantesque patrimoine commémoratif, hommage vibrant à tous les soldats qui se sont sacrifiés pour la patrie. Entrepris en 2014, le recensement de ces monuments du souvenir ne cesse de s'enrichir grâce à la participation de photographes professionnels ou amateurs à travers la France entière.

    Cet ouvrage témoigne de l'intérêt et de la diversité de ces monuments - dont quelques-uns sont issus de communes lorraines -, cicatrices de pierre et de bronze omniprésentes dans nos villes et nos villages.

     

    ‡ 36 000 cicatrices. Les monuments aux morts de la Grande Guerre, collectif, éditions du Patrimoine - Centre des Monuments nationaux, 2016, 97 p., ill. (19 €).

  • Le coeur des écorchés

    Trentenaires parisiens brisés par la routine citadine, les époux Louvrier veulent profiter de quelques jours de villégiature dans le sud de la France pou tenter de sauver leur couple.

    L'arrivée inopinée d'un courrier, posté par le mystérieux abbé Saunière, de Rennes-le-Château dans l'Aude, plusieurs décennies auparavant, va cependant donner à leur séjour une tournure inattendue...

    Impliqués involontairement dans un récit d'aventures et de suspense entre Rennes-le-Château et Bar-le-Duc, ils nous entraînent dans une intrigue captivante - où est convoqué Ligier Richier et son fameux Transi - qui révèle peut-être enfin au public la vérité sur le trésor le plus célèbre de France.

     

    ‡ Le cœur des écorchés, Jérôme Thirolle, éditions Gérard Louis, 2016, 425 p., ill. (20 €).

  • La transmission des maisons lorraines (fin XVIIe s. - milieu XXe s.)

    Dans cet ouvrage, l'auteur, spécialiste en architecture rurale traditionnelle, aborde la question de la transmission des maisons d'une lignée à l'autre en étudiant en profondeur les mutations des propriétés bâties en se fondant sur les pratiques observées dans deux villages lorrains : Barisey-la-Côte (Meurthe-et-Moselle) et Bisping (Moselle).

    Il met en valeur l'étroite relation entre le mariage des héritiers et leur droit à disposer d'un toit et souligne l'importance que prenait le phénomène de la division des maisons, quand le contexte démographique engendrait des tensions sur le marché de l'habitat notamment.

    Ces questions ne pouvaient ignorer l'évolution diachronique de l'habitat qui représente un remarquable marqueur du temps des sociétés rurales.

    Cette étude traite, avec originalité, de la façon dont les maisons sont transmises, ou non, au sein des lignées. Lequel, ou lesquels des héritiers avait-il plus de chance d’hériter de la maison de ses parents, dans le cadre d’un régime de successions égalitaires ? Le croisement de l’état civil et des actes notariés m’a permis de mettre le valeur le rôle essentiel du mariage dans ce choix. C’était en principe l’héritier, dont la date de mariage était la plus proche de celle de la donation ou de la licitation de la maison, qui obtenait celle-ci, après rachat des parts de ses frères et sœurs.

    Une telle approche de l’habitat traditionnel de nos campagnes n’avait jamais été faite. Consacrant plus de vingt ans de recherches, elle offre un nouvel éclairage sur la connaissance de nos patrimoines bâtis ruraux.

     

    ‡ La transmission des maisons lorraines. Familles et maisons paysannes de la fin du XVIIe au milieu du XXe siècle, Jean-Yves Chauvet, éditions L'Harmattan, 2016, 250 p. (26,50 €).

  • "La Lorraine pour horizon" au Musée Lorrain de Nancy

  • Génération Buffalo Bill

    Qui n'a pas joué, au temps béni de sa jeunesse, aux cow-boys et aux indiens ?... Alors, lisez ce livre qui va réveiller en vous plein de souvenirs et d'émotions !

    L'Ouest américain passionne depuis plus de 200 ans. Un homme, au début du XXe siècle, a transformé cette passion en réalité en apportant en Europe tous les ingrédients de cette passion : Buffalo Bill, en 1905, entreprit en effet de faire le tour de France avec son cirque du Wild West... Il fit le tour du Grand Est et s'arrêta en Lorraine, à Nancy.

    Le souvenir de ce fameux cirque américain et du non moins fameux Buffalo Bill laissa des traces dans la tête de générations de gamins qui connurent des vocations d'indianistes et d'américanistes.

    Véritable dictionnaire de l'épopée de Buffalo Bill et de sa génération, cet ouvrage décrypte les différents aspects de l'histoire du show-business de l'Ouest américain et du passage de Buffalo Bill, notamment en Lorraine. Et, en prime, avec de splendides clichés de l'Ouest américain et des portraits de Sioux à vous donner envie de revenir en enfance !

     

    ‡ Génération Buffalo Bill. L'Ouest américain passionnément, Gérard Crouzier et Gino Tognolli, éditions Vent d'Est, 2016, 255 p., ill. (35 €).

  • Nancy : "L'usurpateur" s'affiche en grand

    A l'occasion du 250ème anniversaire de l'annexion de la Lorraine et du Barrois par la France (1766-2016), la Ville de Nancy a fait réaliser par Jef Aérosol (?!) une vaste fresque sur le mur pignon du bâtiment jouxtant le jardin Godron : il s'agit de la reproduction de la statue de Stanislas, roi détrôné de Pologne et duc nominal de Lorraine et de Bar, après que la France ait dépossédé en 1737 le dernier duc héréditaire, François III de Lorraine.

  • Stanislas Leszczynski, de l'homme à la légende

    Dans le cadre du 250e anniversaire de l'annexion de la Lorraine par la France, une exposition sur "Stanislas Leszczynski, de l'homme à la légende" est proposée par le musée du château de Léopold à Lunéville du 17 juin au 30 octobre.

    Plus de 120 œuvres ont été sélectionnées, provenant des collections souvent inédites du musée du château, et enrichies grâce au partenariat du Musée Lorrain à Nancy. Des prêts importants ont également été consentis par la Bibliothèque municipale de Nancy, les Archives nationales, la Cité de la céramique à Sèvres, les Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, le Mobilier national…

  • La maçonnerie en Lorraine : des origines au combat pour la république

    Avec cet ouvrage, le lecteur entre dans un monde fermé - discret disent ses adeptes -, celui de la franc-maçonnerie. En fait, l'auteur retrace, dans ce premier tome, les grandes lignes de l'histoire somme toute récente de la franc-maçonnerie en Lorraine.

    Apparue probablement dans la première moitié du XVIIIe à Lunéville sous l'influence du premier maçon lorrain, le savant mécanicien Philippe Vayringe suivi par son duc, François III de Lorraine, l'ouvrage s'attache surtout à retracer les combats menés par les "libres penseurs" contre les Eglises, et tout particulièrement l'Eglise catholique. Les francs-maçons lorrains rencontrèrent d'ailleurs au XIXe siècle un opposant déterminé en la personne de Mgr Turinaz, l'évêque de Nancy & de Toul !

    Ce travail documenté constitue la première partie d'une ample histoire de cette société de pensée multiforme que constitue la franc-maçonnerie en Lorraine.

     

    ‡ La maçonnerie en Lorraine : des origines au combat pour la république, Jean-Claude Couturier, éditions Kaïros, 2016, 272 p., ill. (23 €).

  • Toul (54) : bénédiction de l'orgue restauré de la cathédrale Saint-Etienne

    Baignée de lumière, la cathédrale Saint-Etienne a vécu dimanche 12 juin des moments de haute tenue spirituelle et artistique. En l’honneur de ses grandes orgues en majesté retrouvée.

    Au matin, une foule dense s’est rassemblée pour la messe de bénédiction. Tradition respectée avec une ferveur mêlée de curiosité. L'archevêque de Strasbourg, Mgr Grallet, l'évêque de Nancy et de Toul, Mgr Papin, l'évêque émérite de Belfort-Montbéliard, Mgr Schockert, et le curé de la paroisse ont concélébré la sainte messe à la fois solennelle et sobre. Les choristes étaient venus de toute la région.

    Patiemment, le grand orgue de Curt Schwenkedel (1963), restauré par le facteur d'orgues Yves Koenig attendit que résonne la prière « Eveille-toi, orgue, instrument sacré… » pour faire entendre le fruit de ses entrailles d’étain et de cuivre. A la tribune, l’émotion était aussi palpable. Pour Pascal Vigneron, l’organiste et technicien conseil de la Ville de Toul, c’était enfin le grand jour.

    Dans son homélie, Mgr Papin a rappelé que le concile Vatican II avait reconnu « la place toute spéciale de l’orgue pour élever les âmes vers Dieu », un instrument à part qui, avec ses milliers de tuyaux, « exprime la diversité de l'Eglise ».

  • Henri Poincaré ou la puissance d'une pensée féconde

    Voici une agréable petite biographie du génial mathématicien, physicien, philosophe et ingénieur lorrain Henri Poincaré.

    Ramassée en une poignée de pages, cette bio' vous fait découvrir un nancéien d'exception, célèbre pour son intuition prodigieuse, sa rapidité d'assimilation et sa mémoire exceptionnelle. Trente ans ont suffi à Henri Poincaré pour mener une carrière particulièrement brillante, donner au monde une œuvre immense couvrant de nombreux domaines de la mathématique pure et de la physique mathématique et résoudre des questions auxquelles personnes jusque-là ne s'était confronté.

    Malgré tous ses titres universitaires et ses distinctions, Poincaré demeura un savant humble et humaniste.

     

    ‡ Henri Poincaré. La puissance d'une pensée féconde, Dominique Dubaux, éditions Vent d'Est, 2016, 64 p., ill. (10 €).