Lorraine - Page 24
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Void-Vacon (55) : Nouvel An lorrain les 19-20 mars 2016
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Nancy : Frère Patrick, aumônier atypique de la prison de Maxéville
En poussant la lourde porte en bois du 4 rue Lacordaire, on entre dans un endroit serein, magnifique avec un jardin intérieur en plein cœur de Nancy : le couvent des Dominicains. C’est là que vivent onze frères. Dont Patrick-Dominique Linck. « Bonjour », lance-t-il tout sourire, dans sa longue robe beige de frère prêcheur serrée par une ceinture en cuir brun où est accroché un rosaire.
Ce jour-là, frère Linck n’est pas à la prison. Il y passe une journée entière par semaine. Et dit deux messes le samedi. Car c’est lui l’aumônier du centre pénitentiaire de Maxéville depuis son ouverture en 2009. D’ailleurs, c’est pour cela qu’il est venu vivre à Nancy il y a 7 ans.
Né en 1961 près de Paris, il grandit avec ses deux frères dans une famille croyante mais non pratiquante. Après des études de biochimie, il entre au séminaire à 21 ans. « Dans mon enfance, j’avais rencontré un prêtre pendant mes vacances à la campagne. Un modèle pour moi. » Il choisit ensuite les Dominicains, un ordre intellectuel dit-il car il veut « étudier pour comprendre le monde ». En même temps, il correspond avec Gérald, un détenu de 19 ans en prison à Lille et lui rend souvent visite. Avant d’apprendre son suicide.
Après ses vœux définitifs comme dominicain, le frère Patrick-Dominique part en Suède s’occuper de jeunes et d’étudiants et au bout de 12 ans, l’ordre le nomme à Strasbourg où il reste 8 ans : « C’est là que j’ai lancé le cercle du silence avec une association de réfugiés politiques et j’ai commencé à être aumônier de prison, parce que mon cousin dominicain l’était. ». « Si je suis rentré chez les Dominicains, c’est parce que je voulais rencontrer les gens les plus éloignés, les plus faibles, les plus pauvres. Les rendre heureux. C’est ce qui me rend heureux. ». Aller aux ‘périphéries’ de l’Eglise, comme l’exprime le Pape François.
« Les détenus me parlent de leur détresse, de ce qu’ils ont fait et comment vivre avec ça. Parfois, le surveillant me dit d’aller en voir certains qui vont mal, ça peut éviter des suicides ».
La messe, ils sont nombreux à y assister. Et c’est toujours un moment assez drôle, avec des dialogues, des réactions à voix haute, sourit le frère prêcheur. « Une fois je prêchais sur l’amour du prochain et une détenue m’a dit en pleine homélie, et vous Monsieur, vous m’aimez ? J’ai répondu oui, je t’aime. L’amour peut tout sauver, même dans les situations extrêmes, rien n’est jamais perdu. En prison, les gens ont tellement soif d’amour… »
Il poursuit, raconte qu’un soir avant d’aller se coucher, il lit ses mails et apprend que rue Gilbert, des réfugiés passent la nuit dehors et ont besoin de couvertures. Il y fonce. Revient avec eux et les héberge au couvent. Il en accueillera d’autres. « Je ne peux pas dormir quand des gens sont à la rue. Je ne suis pas d’accord avec la politique d’immigration du gouvernement et ça ne s’améliore pas. »
Il cite le Jugement dernier de Matthieu 25 extrait du Nouveau Testament où il est question de solidarité, d’attention et d’amour des autres. Un texte d’actualité. « C’est ce que j’essaie d’appliquer. »
[d’après ER]
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Nancy : vers une réhabilitation de la Place Carnot et du Cours Léopold ?
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L'Odyssée du quartier Saint-Epvre de Nancy
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Nancy : la chapelle cachée de la Doctrine chrétienne
Cette chapelle de la deuxième moitié du XIXe siècle est intégrée dans une maison de retraite avenue de Strasbourg, propriété des Soeurs de la Doctrine chrétienne.
Cet édifice religieux ne doit pas être confondu avec la chapelle de l'ancienne maison de la Doctrine chrétienne située rue Saint-Dizier à Nancy.
Cette chapelle est superbement entretenue par les religieuses et est toujours consacrée au culte ; une messe y est célébrée quotidiennement.
Elle possède un intéressant chemin de croix, une belle statuaire (saint Antoine de Padoue, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, saint Joseph, Notre-Dame de Lourdes, saint Pierre Fourier, Sacré-Coeur...) ainsi que de beaux vitraux de la maison nancéienne Janin.
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Une enfance lorraine, 1921-1929
Jeanne Viot, née de Martimprey de Romécourt, a entrepris de raconter les années de sa prime jeunesse. Truffé d'anecdotes savoureuses, ce livre de souvenirs conte avant tout l'histoire de sa maison familiale, une ferme fortifiée lorraine du XVIe siècle, employant jusqu'à une trentaine de personnes au début du XXe siècle. Surgi alors à nos yeux un monde disparu - et qui pourtant à moins de cent ans -, immuable depuis des siècles, rythmé par les saisons, les événements familiaux heureux ou tristes. Les générations se succèdent, le domaine de Romécourt demeure.
Ces mémoires de jeunesse, écrites sur un ton fort plaisant, évoque un monde rural désormais disparu. L'auteur, au soir de sa vie, a voulu transmettre aux générations qui feront le monde de demain ce que furent ses années de jeunesse en Lorraine, marquées par l'insouciance et les bonheurs simples de l'enfance, juste après les terribles années de la Grande Guerre.
‡ Une enfance lorraine. Souvenirs presque oubliés 1921-1929, Jeanne Viot, éditions des Paraiges, 2015, 159 p., ill. (15 €).
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Nancy : pèlerinage du Saint Clou de Toul le 19 mars 2016
Vitrail représentant saint Gérard portant la relique du Saint Clou, cathédrale de Toul.
Pèlerinage du Saint Clou de Toul avec les fidèles de la chapelle du Sacré-Coeur de Nancy samedi 19 mars 2016.
Programme de la journée :
- 7h45 : messe à la chapelle du Sacré-Coeur, rue Oudinot à Nancy
- 8h45 : petit déjeuner
- 9h30 : départ en bus de la chapelle
- 10h00 : départ du pèlerinage vers Toul
- 16h00 : rassemblement à Gondreville
- 17h00 : arrivée à Toul
- 17h30 : vénération de la relique du Saint Clou en la cathédrale Saint-Etienne de Toul
- 19h15 : retour en bus vers Nancy>> Participation : 8 € (petit déjeuner + bus)
>> Inscription obligatoire au 06 23 46 75 83 ou pelerinage.toul@gmx.fr -
Jeanne d'Arc, le procès de Rouen
Le 21 février 1431 s'ouvre l’un des plus fascinants et décisifs procès de l’Histoire : celui de Jeanne d’Arc.
Cette jeune fille de 19 ans, prétendue analphabète, hallucinée, hérétique, sera en moins de cent jours condamnée à être brûlée vive.
Dès le premier interrogatoire, les juges, Cauchon en tête, assènent les coups. Ils sont prêtres, docteurs en théologie, familiers du droit canon, décidés à la faire plier.
Dès sa première parole, Jeanne, seule à la barre, déjoue les pièges des hommes d’Église et de loi. Elle fait preuve d’un ton libertaire, habile et plein d’humour qui les déstabilise par la force de sa sincérité.
Les voix, puisque c’est là l’essentiel, portent.
Cent jours durant, va se jouer, en cette froide salle d’audience, l’éternel combat de la vérité.
Tout procès se conclut dès la première audience. Jacques Trémolet de Villers, plaideur des plus importants procès politiques de ces dernières décennies, décrypte les paroles échangées et nous livre, en voix off, son commentaire jour après jour. Il introduit son lecteur dans la salle, lui fait comprendre les convictions des parties, et surtout lui fait saisir le courage sensible du personnage de Jeanne, jusqu’à craindre l’issue…
ll y a du bon dans la procédure. Elle conserve, comme des pierres précieuses dans une châsse, un véritable trésor, et demeure en dernière analyse la seule raison sérieuse d’organiser la justice des hommes. Le texte intégral du procès, seul témoignage à faire véritablement entendre Jeanne, a été élaboré, de façon minutieuse, à partir des actes authentiques (les minutes conservées en latin et en français), vérifiés aux meilleures sources et complétés par les dépositions du procès d’annulation.
‡ Jeanne d'Arc. Le procès de Rouen 21 février-30 mai 1431, Jacques Trémolet de Villers, éditions Les Belles Lettres, 2016, 311 p. (24,90 €).
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Art-sur-Meurthe (88) : vers la restauration de la chapelle de la Chartreuse ?
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Comment être Lorrain dans l'Acal ?
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Hennezel (88) : expo' "L'enfance de jadis dans l'oeil du photographe"
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Nancy : Stanislas vaut bien une messe pour les 250 ans de sa disparition
Il y a 250 ans, le 23 février 1766, disparaissait Stanislas Leszczynski, ex-roi de Pologne et duc de Lorraine et de Bar, installé à la tête des duchés en 1737 par son gendre le roi Louis XV. A la mort de "Stanislas le Bienfaisant" la Lorraine est rattachée au royaume de France.
Ce 23 février 2016, Nancy et la Lorraine se sont souvenus de la mort de Stanislas lors d'une messe célébrée par le Père Bombardier, de l'Oratoire Saint-Philippe Néri, en l'église Notre-Dame de Bonsecours à Nancy, mausolée de Stanislas et de son épouse, Catherine Opalinska.
Le Saint Sacrifice a été commémoré en présence des autorités civiles, dont Laurent Hénart, maire de Nancy, André Rossinot, président du Grand Nancy, Philippe Richert, président de la région Est, et de l'ambassadeur de Pologne en France.
[cliché ER]
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"INRI : la Passion du Christ" en mars à Nancy
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Neuviller-lès-Badonviller (54) : il faut sauver les bénitiers Daum
Ce sont des bénitiers peu communs : ils sont en pâte de verre bleue soufflée enserrée dans du fer forgé et sont surmontés d’une croix en émail. Larges de 39 centimètres et hauts de 22 centimètres, ils font 17 centimètres de profondeur. Ils sont conservés en l’église paroissiale de Neuviller-lès-Badonviller, commune proche de Lunéville. Ces deux bénitiers ont été inscrits aux Monuments historiques le 30 janvier 2013. L’un des deux bénitiers est signé « Daum Nancy ».
Ces bénitiers ont probablement été réalisés en collaboration avec l’ébéniste et décorateur Louis Majorelle (1859-1926). Ces bénitiers auraient été réalisés vers 1922 après la reconstruction de l'église détruite durant la Grande Guerre. La pâte de verre soufflée associée au fer forgé est un travail classique de Daum à cette époque. Les bénitiers sont accrochés aux murs de l’église Saint-Laurent, construite une première fois en 1616 mais qui a subi de nombreuses destructions au cours de son histoire. De nombreux dégâts ont été causés à l’édifice pendant la Première Guerre mondiale, ce qui a nécessité sa quasi-reconstruction vers 1920-1921. C’est en vue d’orner la nouvelle église qu’ont été réalisés les deux bénitiers Daum. Cependant, le compte rendu de la bénédiction de la nouvelle église, le 23 octobre 1923, paru dans La Semaine religieuse du diocèse de Nancy & de Toul ne mentionne pas la présence des bénitiers, mais seulement les nouveaux vitraux et le mobilier. La maison Daum étant fort connue dans la région, il est probable que les bénitiers n’aient pas encore été installés à ce moment-là.
L’église actuelle est inspirée du gothique avec sa tour haute et élégante, sa nef vaste et sa voûte ogivale. Elle abrite d’autres œuvres de qualité telles que le mobilier réalisé par Jules Cayette (1882-1953), les vitraux de Gsell et les cloches de Robert. Elle a fait l’objet d’autres restaurations récentes (rosace et vitraux de la tour, toiture).
Chaque bénitier est formé d’une corbeille de fer forgé plaquée au mur, aux formes très simples évoquant les ondes. Soufflée à travers les ouvertures de ce treillage de métal, une coupe de pâte de verre se gonfle en bulles irrégulières. Le dégradé des bleus plus ou moins foncés et translucides est du plus bel effet. Une croix émaillée plaquée sur le mur surmonte la coupe. La vasque Nord est signée « Daum Nancy ».
Les bénitiers présentent des altérations communes : un empoussièrement plus ou moins important, surtout localisé dans les creux, ainsi que de légères rayures. En outre, le rebord gauche de l’un des bénitiers est brisé. Ce bénitier présente également des fissures qui semblent le traverser à différents endroits. Malgré ces différentes altérations, le verre semble sain : que ce soit à l’intérieur de la vasque ou à l’extérieur, il n’est pas attaqué chimiquement. L’autre bénitier ne semble pas présenter d’altérations mécaniques ou chimiques (en tout cas sur les parois externes de la vasque). Il est en très bon état structurel. Seuls des dépôts exogènes de type calcaire semblent être à déplorer.
La maison Daum Nancy a réalisé peu d’œuvres à caractère religieux. Des réalisations de la même époque peuvent cependant être rapprochées des bénitiers de Neuviller. C’est notamment le cas du vase « verre de jade » conservé au Musée des Beaux-Arts de Nancy. Daum étudie par ailleurs avec Majorelle une série de vases et de coupes faits de verre jade soufflés dans une résille de fer forgé, après inclusion de feuilles d’or qui éclatent au soufflage final. Cette méthode rencontre très vite un grand succès. Les motifs décoratifs sont en revanche passés de mode dans les années 1920 et presque abandonnés, même si certaines œuvres en présentent toutefois encore, notamment des motifs floraux.
Des étudiants de Science-Po Nancy se sont engagés en faveur de la restauration de ces œuvres religieuses avec le soutien de l'association de la Sauvegarde de l'art français : leur objectif est désormais de trouver des mécènes afin de financer la restauration des bénitiers, ainsi que celle d'un ciboire victime de la mitraille durant la Grande Guerre.
‡ Visitez le site consacré au projet de restauration des bénitiers Daum : http://leplusgrandmuseedefrance.com/paire-de-benitiers-cristallerie-de-daum/
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La Lorraine à table, une causerie de Jean-Marie Cuny à Laneuvelotte le 27 février
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Nancy : hommage au colonel Driant, patriote et visionnaire
Hommage, samedi 20 février 2016, au lieutenant-colonel Emile Driant à l’occasion du centenaire de sa mort, au Bois-des-Caures, le 22 février 1916, au deuxième jour de la bataille de Verdun.
C’est en présence de son arrière-petite-fille, Laure Darcos-Driant, épouse de l’ancien ministre de l’Education nationale, qu’a eu lieu à Nancy, sur la place qui lui est dédiée, le dépôt de gerbes en hommage au député de Nancy et héros de Verdun, mort au champ d’honneur.
Cette manifestation revêtait un caractère solennel, à l’occasion du centenaire de la mort du lieutenant-colonel Driant.Parmi les nombreuses personnalités civiles et militaires, on notait la présence de plusieurs membres de la promotion « Lieutenant-colonel Driant » (1965-1967) à Saint-Cyr. Trois jeunes Saint-Cyriens montaient la garde d’honneur devant la plaque commémorative et la cérémonie était rehaussée par la musique de la fanfare du 27e Bataillon de Chasseurs alpins stationné à Annecy et la présence de nombreux porte-drapeaux.
A l'issue de la cérémonie patriotique, les participant ont assisté à l’inauguration de l’exposition consacrée à Emile Driant dans le hall de l'hôtel de ville. Cette rétrospective évoque à la fois le militaire et le député. Le jeune officier, après avoir été affecté, successivement, au 54e régiment d’Infanterie de ligne, puis au 4e zouaves à Tunis, et été capitaine instructeur à Saint-Cyr, commanda le Ier bataillon de chasseurs à Troyes. Il quitta l’armée, en 1905, pour se lancer dans le journalisme et la politique et fut un proche du général Boulanger. « La patrie avant le parti » fut son slogan de campagne, en 1910. Journaliste à l’Eclair, il assista, en 1906, à des manœuvres allemandes en Silésie et alerta l’opinion sur l’imminence d’un conflit et le manque de préparation de l’armée française. Dans son ouvrage « La guerre de demain », il se montra visionnaire, tout comme il le fut dans « La Révolution de demain ». Sous la signature de Danrit, son nom de plume, il défend le réarmement moral de la nation française. Il est un farouche partisan de la liberté de conscience. Il intervient pour la définition du contenu des programmes des manuels scolaires d’éducation morale et civique, le libre choix de l’enseignement par les parents, la préservation des pouvoirs de l’Etat, par la séparation de l’administration et de la politique... Il participe à de nombreuses campagnes pour la mise en œuvre de réformes sociales et réclame une réduction du déficit budgétaire. Ce fut aussi un "Jules Verne" militaire qui, dans « La Guerre de demain », prônait l’utilisation, par les soldats, de bicyclettes électriques, de fusils à air comprimé et de gilets pare-balles. Dans son discours, le président du Souvenir français a salué la modernité du personnage, véritable "lanceur d’alerte".
La salle Poirel accueillait en soirée un magnifique concert "sons & lumières" donné par la fanfare du 27e BCA, formation musicale de haute tenue qui a obtenu récemment le premier prix lors des rencontres internationales des musiques militaires à Québec.
[cliché ©H&PB]
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Verdun et la Grande Guerre par les images d'Epinal
Comment les images d’Épinal voyaient-elles Verdun et la Grande Guerre ? Comme les Français d’alors ! En admiration pour leurs soldats, les poilus, bien sûr, et haineux envers l'ennemi, le « boche », caricaturé à l’extrême.
Éducatives, narratives, colorées, soucieuses du détail, restituaient-elles pour autant la réalité ? N’étaient-elles pas de la simple propagande ?… L’auteur rebondit sur chacune d’elles pour nous raconter l’histoire de la Grande Guerre, celle des militaires, des civils, des objets du conflit.
‡ Verdun et la Grande Guerre par les images d'Epinal, Myriam Blanc, éditions du Chêne - Imagerie d'Epinal, 2016, 224 p., ill. (19,90 €).
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21 février 2016 : il y a 100 ans débutait la bataille de Verdun
Il y a tout juste 100 ans débutait les combats de Verdun.
En mémoire de nos ancêtres qui ont donné leur vie pour la défense de la patrie.
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Nancy commémore le centenaire de la mort du colonel Driant (1916-2016)
SAMEDI 20 FÉVRIER 2016 A NANCY
Cérémonie commémorative du centenaire de la mort du colonel Emile Driant
16h00 - Place DriantExposition « Driant, député de Nancy et héros de Verdun »
17h00 – Hôtel de VilleGrand spectacle son & lumières
20h30 – Salle Poirel
Fanfare du 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins
[Entrée libre dans la limite des places disponibles] -
Henri Lacordaire
Le Frère Henri Lacordaire (1802-1861) est, avec l’abbé Félicité de Lamennais et Jean-Marie Vianney, le saint curé d’Ars, le prêtre catholique français le plus célèbre du XIXe siècle. Il est le prédicateur qui a attiré des foules innombrables, mêlant croyants et incroyants. Il a eu le courage d’assumer la destinée de son pays et a montré à ses contemporains l’importance de la séparation de l’Église catholique et de l’État, puis comment concilier l’ordre politique issu de la Révolution de 1789 et les ordres religieux, enfin comment combler le fossé entre les possédants et les démunis.
Fondée sur des lettres souvent inédites, cette biographie magistrale nous restitue Lacordaire tel qu’en lui-même : croyant et homme public, patriote et partisan de la papauté, homme d’action et visionnaire. De ses lectures de Rousseau à sa vocation sacerdotale, de son engagement politique à son action pour la refondation de l’Ordre des frères prêcheurs en France, de ses amitiés à la direction de l’école de Sorèze, c’est bel et bien un héros du grand roman de la France que dessine Anne Philibert.
Alors qu’on célèbre le 800e anniversaire de la fondation de l’Ordre des Dominicains, voici un ouvrage sur un de ses membres qui, toute sa vie, en a suivi la devise : "Vérité". Et qui, au nom de cette vérité, a affirmé : « C’est l’Évangile qui a déclaré les hommes égaux devant Dieu, qui a prêché les idées et les œuvres de fraternité. »
Lacordaire a aussi marqué de son passage la Lorraine en restaurant à Nancy, en 1843, le premier couvent des Dominicains sur le territoire français. L'auteur revient, dans le cadre d'un long chapitre, sur cet épisode important de la vie de Lacordaire.
‡ Henri Lacordaire, Anne Philibert, éditions du Cerf, 2016, 912 p. (39 €).
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Le Luxembourg, d'une guerre à l'autre
Nos voisins - et cousins - Luxembourgeois se penchent dans cet ouvrage sur la douloureuse période marquée par les deux derniers conflits mondiaux et les conséquences politiques sur l'indépendance du Grand-Duché.
L’auteur relate cette période pendant laquelle le Luxembourg a réussi à maintenir son indépendance malgré l'invasion allemande de mai 1940, le rôle de la grande-duchesse Charlotte - incarnation de la résistance au nazisme - dans cet épisode de l’histoire. Les pages relatives au retour de la grande-duchesse dans son pays en 1945 et à l’attachement à sa personne qu’il a suscité sont particulièrement émouvantes.
Richement illustré et documenté, le livre intègre, de façon originale, plusieurs fac-similés de documents de l’époque, parmi lesquels l’affiche présentant les portraits des chefs des nations alliées en exil à Londres pendant la seconde guerre mondiale (la reine Wilhelmine des Pays-Bas, le roi Pierre de Yougoslavie, le roi Georges de Grèce, le roi Haakon de Norvège et, bien sûr, la grande-duchesse Charlotte). On y découvre aussi le fac-similé du télégramme adressé à la grande-duchesse Charlotte par le général de Gaulle, qui se termine par ces mots : « Dans le monde libéré, le Luxembourg sera plus que jamais proche de la France ». Le Grand-Duché reste aussi très proche de la Lorraine. Belle occasion de se souvenir des pages d'histoire communes à nos deux territoires.
‡ Le Luxembourg, d’une guerre à l’autre. L’indépendance du Grand-Duché dans la tourmente, Steve Kayser, éditions Imprimerie Centrale, 2016, 176 p., ill. (25 €).
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L'Echo des Trois Provinces de février-mars 2016
Le magazine des habitants du Pays des Trois Provinces - aux confins de la Lorraine, de la Comté et de la Champagne - propose dans son numéro de février-mars 2016, un vaste panorama des activités et de l'histoire de ce pays rural. A lire notamment :
- Châtillon-sur-Saône : nobles et notables de la prévôté ducale de Lorraine
- visite de l'ermitage de Barcan
- Cherlieu, l'abbaye cistercienne en Comté de Bourgogne
- l'abbé Tavel, un curé pas très catholique
- le cadran solaire de Lamarche
- les Cahiers de Melle Marchal (1914-1918)
- la tour d'Amance de 1478
- histoire de la cuisine : la chandeleur
- la vie des associations
- les manifestations dans le Pays des Trois Provinces
‡ L'Echo des Trois Provinces est disponible sur abonnement en adressant ses coordonnées et le règlement (24 € à l'ordre de ADP3P) à : ADP3P, 10 rue Jules-Ferry, 88320 Martigny-les-Bains
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L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace
De la fin des invasions magyares, dans le second tiers du Xe siècle, jusqu'en 1300, l'Alsace connut un accroissement continu de chantiers de constructions fortifiées privées, traduit par l’édification de dizaines de châteaux sur le versant oriental des Vosges. Posés sur un sommet bien visible, ces édifices cumulaient les fonctions de résidence privée et de protection publique, et leurs parements furent conçus pour répondre au mieux à de telles exigences militaires.
Notre connaissance des chantiers de construction, ou « art de bâtir », a connu de grandes avancées grâce à l’archéologie du bâti accompagnant les restaurations entreprises en Alsace depuis trois décennies. Ces études permettent, par la documentation des phases de construction, d’aborder les questions relatives au fonctionnement d’un chantier et à la gestion des matériaux. En raison du nombre considérable de sites, la recherche a été centrée sur un corpus d’une vingtaine d’exemplaires, représentatifs sur le plan chronologique et illustrant la diversité des ressources géologiques réparties entre le socle gréseux au nord et la zone cristallophyllienne, plus diverse, au sud du massif. L’étude intègre, de ce fait, l’identification de carrières médiévales et une ouverture vers les sciences dites « dures » à travers les analyses physico-chimiques des matériaux. Cette démarche novatrice permet d’aborder la composition des mortiers ou la mise en évidence de la sélection des roches employées dans les parements et/ou le blocage. Elle contribue à révéler l’existence de circuits d’approvisionnements courts des divers matériaux nécessaires à la construction (pierres, chaux, sable, eau…). La mise en route du chantier est abordée par le biais de l’étude des traces d’échafaudages, d’engins de levage, voire de la décomposition des étapes des travaux. A travers l’histoire de la construction, nous abordons les savoir-faire mis en œuvre, réalisés par une main d’œuvre salariée ou servile, la manière de les organiser dans le déroulement du chantier, et le poids de leur investissement pour le maître d’ouvrage.
La multitude de châteaux forts édifiés entre Xe et la fin du XIIIe siècle révèle les choix, voire la compétition, entre un modèle imposé d’architecture monumentale en blocs à bossages, apanage des tailleurs de pierres, et celui, économiquement différent, d’une architecture du moellon et du mortier, mis en œuvre après 1200 par le maçon dans les résidences de ministériels comme les forteresses royales.
‡ L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace (Xe-XIIIe siècles), Jacky Koch, PUN-EDULOR, 2015, 561 p., ill., cartes (38 €).
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Visages de Verdun
Qu'est-ce que la France ? A cette question, Verdun apporte la plus bouleversante et la plus précise des réponses.
Trois cent mille soldats français et allemands sont morts pendant les trois cents jours de la bataille de Verdun, entre les mois de février et décembre 1916. A l'échelle démesurée de la Grande Guerre, ce n'est pas si important, rapporté au paysage de Verdun, à cet amphithéâtre de sombres collines que le regard embrasse en un instant, c'est vertigineux.
Nul ne peut prétendre connaître la France et ce qui fait le fond de notre pays, ce peuple très ancien et mêlé qui vit là, au bout de l'Europe, s'il n'a posé son regard sur cet horizon de bois élevés qui s'appellent le Mort-Homme, la cote 304, Douaumont, Vaux, Fleury, le bois des Caures... Nul ne peut comprendre la relation singulière qui s'est nouée ici entre la France et l'Allemagne, s'il n'a vu sous l'Ossuaire de Douaumont les restes mélangés de leur commune humanité, témoignage d'une commune souffrance.
Il s'est passé là quelque chose qui traverse le temps. Visages de Verdun en dévoile l'âme par la conjugaison de photos inédites et d'un récit prenant.
‡ Visages de Verdun, Michel Bernard, éditions Perrin, 2016, 253 p., ill. (27 €).
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Emile Driant, député de Nancy et héro de Verdun
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Paroles de Verdun
L'auteur a réuni un florilège de lettres de poilus toutes écrites au moment de la bataille de Verdun par des soldats de conditions sociales et d'opinions politiques, philosophiques ou religieuses extrêmement diverses.
Du 21 février au 18 décembre 1916, ce fut "l'enfer de Verdun". Au jour le jour, durant ces dix longs mois, les combattants ont écrit à leur famille ou à leurs proches, et leurs lettres révèlent en direct la tragédie de cet événement. Jean-Pierre Guéno en a réuni un florilège, qui témoigne de l'endurance de ces hommes à la boue des tranchées, à la faim, à la soif, au désespoir, et à l'incompétence des élites militaires, celle de Joffre par exemple, qui fit désarmer les forts de la ville six mois avant la ruée allemande.
"Verdun" est une bataille à somme nulle : 301 jours d'affrontements sévères pour, au final, raccompagner les Allemands à la case départ, laissant la Meuse tel un immense champ voué au carnage jusqu'en novembre 1918. Restent l'humanisme, la formidable bravoure des poilus, à la fois victimes et héros.
La sensibilité et la finesse du travail précédent de l'auteur dans Paroles de poilus se retrouvent dans ce recueil de lettres qui rend hommage à leurs auteurs - poilus célèbres ou inconnus - et les immortalise.
‡ Paroles de Verdun, Jean-Pierre Guéno, éditions Perrin, coll. Tempus, 2016, 402 p. (9 €).
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La Nouvelle revue lorraine n° 36 : hommage au peintre d'histoire vosgien Pierre-Dié Mallet
Dans sa dernière livraison, La Nouvelle revue lorraine rend un bel hommage à Pierre-Dié Mallet, le dernier peintre d'Histoire lorrain, décédé voici 40 ans.
On y lira aussi avec plaisir de nombreuses anecdotes tirées de l'histoire de notre Lorraine, en particulier :
- quelques propos sur le 250ème anniversaire de l'annexion de la Lorraine et du Barrois par la France
- la présence dominicaine en Lorraine
- la maison de Jean Thiriot à Vignot
- le retour du docteur Marchal de Lorquin
- un tunnel sous la frontière
- l'évêque de Verdun jette l'interdit sur l'église et le cimetière de Combres
- Marguerite de Mouilly
- le camp de Lunéville
- le secret du chemin de croix de Blainville
- un Malgré-nous de 1914
- l'Hôtel de Lillebonne à Nancy
- Louise de Vaudémont, une Lorraine reine de France
... et encore bien d'autres anecdotes, info's et notes de lecture !‡ La Nouvelle revue lorraine est disponible dans les bonnes librairies en Lorraine et sur abonnement (38 €, 6 numéros) en adressant vos coordonnées postales et le règlement (chèque à l'ordre de "NRL SEP HELENUS") à LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBOIS, 54280 LANEUVELOTTE.
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Vive l'Austrasie !
Le Conseil régional va prochainement lancer une consultation auprès des habitants de la nouvelle grande région (Lorraine, Alsace, Champagne-Ardenne) afin de donner un nom officiel à cette nouvelle région du Grand Est.
Et pourquoi ne l'appellerait-on pas Austrasie, en souvenir du royaume franc à l'époque mérovingienne ? Ce royaume couvrait le nord-est de la France actuelle, des bassins de la Meuse et de la Moselle jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin ; le royaume d'Austrasie peut être considéré comme le berceau de la dynastie carolingienne.
Quel nom prestigieux pour notre nouvelle région... qui pourra constituer un état indépendant, un jour peut-être...
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La bataille aérienne de Verdun en 1916
En février 1916, les Allemands élaborent un plan soigneusement préparé sur le front de Verdun. Sur une ligne de 40 kilomètres, dans les tranchées comme dans les airs, des millions d'hommes sont pris dans un duel géant où 400 000 soldats et pilotes français tomberont.
Derrière ce chiffre colossal se trouvent des vies, des hommes. Et au milieu des furieuses batailles entre avions à cocardes et avions à croix noires naissent de grands pilotes, dont beaucoup trouvent la mort comme les capitaines de Beauchamp et Lafont ou le sous-lieutenant Boillot… Pilotes et poilus voient leur nombre diminuer jour après jour, mais continuent à combattre avec courage jusqu'à la victoire !
Dans cet ouvrage, l'auteur nous donne une vision globale de cette bataille décisive de la Grande Guerre qui a impliqué autant les aviateurs et les poilus que les hommes de l'ombre : les mécaniciens, le personnel hospitalier et les femmes qui, à l'arrière, ont joué un rôle important dans la fabrication des munitions et des avions…
Aucun sensationnalisme dans ce livre, uniquement les faits de ce bouleversant drame.
‡ La bataille aérienne de Verdun 1916, Georges Pagé, éditions Grancher, 2014, 289 p., ill. (19 €).