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Bleurville - Page 23

  • 1608 - 2008 :400ème anniversaire du Miracle de Faverney

    Pourquoi parler du Miracle de Faverney (commune de Haute-Saône) sur un blog qui s'intéresse prioritairement à l'histoire et au patrimoine vosgien et lorrain ? Eh bien, tout simplement, parce que Bleurville a un lien étroit avec l'ancienne abbaye bénédictine de Faverney qui remonte à la genèse de l'histoire de l'abbaye de Bleurville. En effet, les reliques des martyrs Bathaire et Attalein furent déposées un temps à l'abbaye de Faverney avant d'être transportées à Bleurville à la fin du Xème siècle. De plus, les bénédictins comtois vénérèrent l'insigne relique de la chasuble de Bathaire jusqu'à la Révolution. Et Faverney est située dans la Vôge saônnoise,  géographiquement et historiquement proche de la Vôge lorraine !

    Nous vous proposons ci-après une évocation historique du "Miracle de Faverney" qui se produisit en 1608.

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    L'ostensoir contenant l'hostie miraculeusement sauvée des flammes

    Faverney, en 1608, était déjà une grosse bourgade de la Comté de Bourgogne alors gouvernée par ses « Archiducs », l’infante Isabelle fille du Roi d’Espagne Philippe II et son mari l’Archiduc Albert d’Autriche. Heureux pays, heureux temps où l’on ne connaissait pas les impôts ; période de prospérité où se relevaient peu à peu les ruines accumulées par la conquête française de 1595.

    Epoque inquiète cependant : c’est le temps où dans notre comté s’insinue la propagande protestante ; Montbéliard n’est pas loin et ses prédicants, bravant les ordonnances rigoureuses du Parlement de Dole, pénètrent partout.

    On trouve en 1608 des centres de rayonnement de l’hérésie jusque dans les localités limitrophes de Faverney : Purgerot, Contréglise, Conflans, Amance surtout. Ce qui frappe les esprits, c’est l’audace, le dynamisme des prédicateurs de l’hérésie : au péril de leur vie, ils parlent contre la Messe, contre les Prêtres, contre la Vierge ; les prêches nocturnes se multiplient. Toutes ces manifestations entretiennent dans les esprits une atmosphère de doute et de négation.

    Il devrait pourtant se trouver à Faverney une citadelle du Catholicisme : l’Abbaye Bénédictine. Malheureusement, elle est bien déchue. Ruinée matériellement par les invasions, elle n’a plus ni salle capitulaire, ni réfectoire, ni bibliothèque. Le Commendataire, l’Evêque Jean Daroz de Lausanne a bien, au début du siècle, restauré le quartier abbatial mais les « lieux réguliers » sont encore à reconstruire, et les Religieux, trop peu nombreux (ils sont six et deux novices) ont de plus en plus réduit au minimum la célébration de l’Office monastique : Il n’y a plus ni grand’messe quotidienne - ni office de nuit - si ce n’est aux grandes fêtes. - Il n’est plus guère question de clôture.

    Ne condamnons pas ces Religieux : ils pêchent surtout par ignorance d’une règle qu’on ne leur a jamais lue. Ce sont plutôt des victimes de ce glissement dans la routine où depuis un siècle s’est enlisée cette Abbaye tombée en commende et ruinée par les guerres.

    Et puis, ils demeurent Prêtres, ces Moines, et dans leur belle église consacrée à N.-D. La Blanche dont la statue miraculeuse a ressuscité des centaines d’enfants morts sans Baptême, il leur arrive parfois encore d’organiser de grandioses cérémonies où se réveillent la foi du peuple et la leur. C’est ainsi qu’en 1604 ils ont obtenu du Saint-Siège le renouvellement d’une indulgence de 10 ans accordée aux Pèlerins qui visiteraient l’église abbatiale le jour de la Pentecôte et les deux jours fériés qui suivent : pour exciter la piété des foules, on exposait, en cette occasion, le Saint Sacrement.

    Donc, le samedi 24 Mai 1608, veille de la Pentecôte, les religieux préparent comme chaque année leur modeste reposoir. Près de la grille du Chœur, du côté de l’Evangile, ils disposent une table sur laquelle est placé un Tabernacle dont la base est formée par un marbre d’autel. Le tout orné de nappes, de tapis et surmonté du dais que l’on porte aux Processions.

    Aux Vêpres de ce samedi, le Prieur apporte solennellement au reposoir le reliquaire-ostensoir.

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    Il contenait dans un tube de cristal un doigt de Sainte Agathe et au-dessus, dans une lunule d’argent, deux Hosties consacrées à la Messe du matin. Pourquoi deux Hosties ? Parce que la lunule était trop large ; on agissait de même aux jours de Fête-Dieu.

    Sur la table, le sacristain place deux lampes de verre allumées et deux chandeliers d’étain.

    Puis sur la nappe d’autel ornant le devant du reposoir sont épinglés le Bref Apostolique de Clément VIII accordant les Indulgences et la lettre de l’Archevêque Ferdinand de Rye en autorisant la publication.

    L’office du soir terminé, les Religieux ferment l’église et se retirent. Le lendemain, dimanche de la Pentecôte, l’Adoration du Saint Sacrement sera reprise et poursuivie toute la journée au milieu d’un grand concours de fidèles venus pour gagner les Indulgences. Au soir de ce dimanche, comme la veille, l’église est fermée et les Religieux vont se coucher après avoir confié Notre Seigneur à la garde des deux veilleuses à huile remises en état pour la nuit.

    Or le lundi matin 26 Mai, lorsque le Prêtre sacristain Dom Jean Garnier vient ouvrir les portes de l’Eglise, il la trouve remplie de fumée. A la place du reposoir, un amas de cendres d’où émergent quelques débris calcinés. Eperdu, le religieux court alerter ses frères, puis se répand dans les rues, réveille les bourgeois et leur annonce le sinistre.

    Cependant les Moines sont accourus et fouillent l’amas de cendres pour y découvrir au moins quelques vestiges de l’Ostensoir.

    Ils ne trouvent rien et se lamentent quand un jeune novice, le frère Antoine Hudelot, ayant levé les yeux vers les grilles du Chœur contre lesquelles était adossé le reposoir, aperçoit brusquement l’Ostensoir au milieu de la fumée. Il est à l’endroit même où le Prêtre l’avait exposé, mais comme il ne reste rien du Tabernacle, l’Ostensoir se trouve comme suspendu, immobile dans l’espace et légèrement incliné, le bras gauche de la petite Croix qui le surmonte semblant toucher l’un des barreaux de la grille.

    L’émoi est alors à son comble d’autant plus qu’arrivent dans l’église les premiers habitants alertés par les cris de Dom Garnier. Ensemble, Religieux et Bourgeois se livrent à de minutieuses investigations : l’Ostensoir est longuement examiné à l’aide de cierges allumés : aucune trace d’un support quelconque le maintenant dans l’espace !

    Des cendres sont retirés les restes d’un chandelier d’étain à demi fondu, le marbre d’autel brisé en trois morceaux, les quatre pieds de la table plus ou moins calcinés et, chose extraordinaire, le Bref du Pape intact, ainsi que la Lettre de l’Archevêque.

    Comme la foule se fait plus dense et se presse contre la grille du Chœur, peu solide et dont le feu a rongé les bases de bois, on établit devant elle, à l’aide de quelques planches, un barrage de fortune. Puis comme il faut prévoir la cessation du prodige, le Prieur fait placer sur la table aux trois quarts consumée une planche avec un corporal et quelques cierges. On affiche de nouveau le Bref papal et la lettre épiscopale.

    Enfin les Religieux décident d’envoyer quérir les Pères Capucins de Vesoul qui ont renom de science et de piété afin, dit un témoin, « d’avoir consolation sur ce qu’ils devaient faire ».

    Les Capucins n’arriveront que dans la soirée ils vont à pied et il y a 19 km de Vesoul à Faverney.

    Par contre à l’église abbatiale, paysans et bourgeois, curés en tête, arrivent de plus en plus nombreux des villages environnants.

    Alors, au cours de l’après-midi se produit un incident, qui est à noter. La foule est maintenant considérable dans l’église et sa pression contre la grille du Chœur se fait si forte, par instants, que les Moines éprouvent des craintes pour l’Ostensoir miraculeux : il est en effet très proche de la grille et semble même la toucher par un des bras de sa petite croix. Pour renforcer le barrage de planches établi le matin, on amène une longue poutre, mais l’opération est menée maladroitement, la lourde pièce de bois heurte brutalement la grille qui chancelle et s’écarte. Incident providentiel on constate alors l’absolue immobilité de l’Ostensoir ; la preuve est faite et il y en aura d’autres, qu’il n’est retenu aux barreaux d’aucune manière.

    Les Capucins surviennent une heure avant les Vêpres et de suite en présence des témoins qui sont maintenant des milliers ils procèdent à leur enquête sur laquelle nous reviendrons car ses conclusions ont été consignées dans le Procès-verbal des enquêteurs épiscopaux qui arriveront les jours suivants.

    Avant le chant des Vêpres, le Père Gardien conseille de placer un missel sous le corporal qui recouvre la table, afin de diminuer la distance entre ce reposoir provisoire et l’Ostensoir miraculeux.

    Une troisième fois la nuit survient, mais cette fois une foule priante et qui sans cesse se renouvelle entoure le Saint Sacrement.

    Mardi 27 Mai. - Les P.P. Capucins et les Religieux de l’Abbaye ont rédigé de bonne heure un Mémoire qui sera envoyé sans tarder à l’Archevêque de Besançon afin de porter les faits à sa connaissance et de les soumettre à son jugement.

    Cependant, pendant toute la matinée, des Messes, célébrées par des Curés voisins, se succèdent au Maître-autel après la Messe conventuelle. Vers 10 heures, c’est le tour de Messire Nicolas Aubry, curé de Menoux, village situé à 5 km de Faverney.

    Après le Sanctus de cette Messe, l’un des cierges qui brûlent sur le reposoir s’éteint. Dom Jean Garnier le rallume. Mais coup sur coup le même incident se répète une seconde et une troisième fois sans cause apparente.

    Tous les regards se portent alors vers l’Ostensoir. Or au moment où le Curé de Menoux procède à l’Elévation de l’Hostie qu’il vient de consacrer, on perçoit comme le son d’une lame d’argent vibrante et on voit l’Ostensoir se redresser d’abord puis, de lui-même, « se couler doucement » disent les témoins et se poser sur le Corporal « tout aussi proprement que s’il y fût révèremment posé par un homme d’Eglise. »

    Ainsi prend fin, après 33 heures, ce prodige et de façon aussi extraordinaire qu’il avait débuté. Cela en plein jour, à 10 heures du matin, aux yeux d’une foule qui n’avait pas ses yeux dans sa poche et évaluée à cet instant par un témoin à un millier de personnes.

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    L'abbaye de Faverney

    Sources :

    - site internet du prieuré Notre-Dame de Bethléem de Faverney : http://prieure2bethleem.free.fr

    - site de la mairie de Faverney : http://www.ville-faverney.com

     

  • IL EST ENCORE TEMPS DE SOUSCRIRE POUR LA CROIX DU JARDIN DE L'ABBAYE DE BLEURVILLE

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    L'abbatiale Saint-Maur vue du Nord-Est

    LES AMIS DE SAINT-MAUR RAPPELLENT QUE L'ON PEUT ENCORE SOUSCRIRE JUSQU'AU 31 MAI A L'INSTALLATION D'UNE CROIX DANS LE JARDIN DE L'ABBAYE SAINT-MAUR.

    CETTE CROIX SERA LA VÔTRE : LE NOM DE CHAQUE SOUSCRIPTEUR SERA INSCRIT SUR UN PARCHEMIN QUI SERA ENFERME DANS LE SOCLE DU MONUMENT. POUR PERPETUER CE GESTE GENEREUX.

    LA CEREMONIE DE BENEDICTION AURA LIEU LE SAMEDI 28 JUIN 2008 A 17 H 00 EN PRESENCE DES DONATEURS. UN VIN D'HONNEUR SERA SERVI A L'ISSUE.

    ALORS, N'HESITEZ PAS ! AIDEZ-NOUS A REALISER CE PROJET QUI VALORISERA L'ANCIENNE ABBAYE BENEDICTINE DE BLEURVILLE QUI EST L'OBJET DE TRAVAUX DE RESTAURATION DEPUIS 35 ANS.

    L'ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR VOUS REMERCIENT PAR AVANCE.

    ENVOYEZ VOTRE SOUSCRIPTION AU PLUS VITE A :

    ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR

    18 RUE DES CAILLOUX

    88410 BLEURVILLE

    abbaye.saint-maur@laposte.net

     

    ATTENTION !

    APRES LE 1er JUIN 2008 IL NE SERA PLUS POSSIBLE D'INSCRIRE LES NOMS DES SOUSCRIPTEURS : LES ELEMENTS DE LA CROIX SERONT POSES ET LE PARCHEMIN ENFERME DEFINITIVEMENT... ALORS ENVOYEZ VITE VOTRE DON (MÊME MODESTE) A L'ADRESSE CI-DESSUS !

  • 27ème assemblée générale de Saône Lorraine

    L'ASSOCIATION SAÔNE LORRAINE VIENT DE TENIR SA 27ème ASSEMBLEE GENERALE A BLEURVILLE

    C'est à Bleurville que s'est tenue la 27ème AG de Saône Lorraine sous la présidence de Jean-François Michel et en présence de plus d'une centaine d'adhérents.

    Les travaux ont été ouverts après le mot d'accueil de M. André Granget, nouveau maire de la commune, qui a souhaité la bienvenue aux membres de cette association qui s'est fait une solide réputation dans le domaine de la protection du patrimoine local. Une minute de silence a été demandée en mémoire des adhérents décédés en 2007.

    Ensuite, le président Michel a dressé le bilan de l'année 2007 dans les différents sites gérés par l'association : le village Renaissance de Châtillon-sur-Saône, l'église du couvent des cordeliers des Thons, le musée d'Hennezel-Clairey.

    Il a annoncé les animations 2008 notamment la fête Renaissance d'une journée qui aura lieu à Châtillon-sur-Saône et les musées vivants des 4 mai, 1er juin, 13 juillet, 3 août et 7 septembre.

    J.-F. Michel a présenté l'ouvrage de Gabriel Bontems "Histoire de Claudon en Vôge" qui sera dédicacé par l'auteur le 1er mai à Claudon lors de la foire aux occasions (deux autres tomes sont d'ores et déjà annoncés !). Il a précisé par ailleurs que l'ouvrage refondu et enrichi sur "La forêt de Darney" devrait paraître en décembre 2008 ou janvier 2009 au plus tard.

    Robert Mougin, maire des Thons et membre du CA de Saône Lorraine, a fait le point sur les travaux entrepris à l'église du couvent des Thons et a salué le travail réalisé par l'équipe de l'association d'insertion de la CODECOM de la Saône Vosgienne.

    Bernard Délémontey, conservateur du musée d'Hennezel, a fait part à l'assemblée de sa satisfaction quant à la fréquentation du musée puisqu'il a dépassé les 100 000 visiteurs en 2007 (total des entrées depuis l'ouverture du site au public en 1983).

    Deux nouveaux membres du conseil d'administration ont été élus à l'unanimité : Nathalie Bonneret et Alain Beaugrand.

    L'assemblée a donné quitus au trésorier pour les comptes de l'association. Saône Lorraine enregistre 434 adhérents à jour de cotisation.

    A l'issue de la réunion, le verre de l'amitié a été offert par la municipalité de Bleurville. Le repas a ensuite été pris en commun à Viviers-le-Gras. Au cours de l'après-midi, Marie-Françoise Michel a donné une causerie sur les dernières recherches faites à propos de l'affaire Martin-Buzenet ; affaire qui défraya la chronique dans le village de Bleurville entre 1766 et 1769... Mais l'on en saura plus lors de la conférence qu'elle donnera en 2009 à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville ! En attendant, tous les amateurs d'histoire locale et de curiosités pourront se rendre au prochain spectacle "La lune écarlate" donné en août prochain à Bleurville même pour découvrir l'histoire de François Martin et de François Buzenet, les "héros" de cette sordide affaire...

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    Vue de l'assemblée
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    Lors de l'assemblée générale
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     En visite devant l'ancien presbytère de Viviers-le-Gras
  • l'abbaye Saint-Maur de Bleurville fête cette année le 880ème anniversaire du départ des bénédictines

    880ème anniversaire du départ des bénédictines

    La vie à Saint-Maur de Bleurville au temps des abbesses

    Il y a 880 ans, en juin 1128, l’évêque de Toul, Henri de Lorraine, met un terme à quelques quatre-vingt années de présence bénédictine à Bleurville. Face à la rapacité de ce qui aurait dû être des protecteurs et la négligence des religieuses, les biens du monastère ont été pillés, laissant dans la misère les quelques nonnes qui y priaient encore.

    L’évêque de Toul profite de cet état de fait pour transformer l’abbaye en prieuré et le rattacher à l’abbaye touloise de Saint-Mansuy. Une nouvelle vie monastique animée désormais par des hommes commence. Elle ne s’achèvera qu’avec la Révolution. Non sans connaître de nombreux soubresauts entre-temps.

    Les lignes qui suivent sont attribuées à la dernière abbesse de Bleurville, Herrarde, issue de la famille des descendants du fondateur, Raynard, comte de Toul, de Fontenoy-le-Château et de Bleurville. En fait, il s’agit d’une pure fiction, les archives du monastère ne conservent - malheureusement - aucun document de cette époque permettant de retracer précisément l’histoire des débuts de cette fondation religieuse du XIème siècle. Faits historiques avérés et anecdotes romancées formeront donc la trame de ce récit.

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    * * *

    « A l’automne de l’an de grâce de Notre Seigneur onze cent vingt huit, j’ai entrepris de rédiger cette courte histoire de notre monastère des saints Bathaire et Attalein afin de témoigner de notre vie spirituelle et humaine sur les terres de nos ancêtres d’heureuse mémoire, fondateurs et bienfaiteurs de notre abbaye.

    Aux alentours de 1030, Raynard, comte de Toul, possesseurs des terres de Fontenoy et de Blidericivilla, fait bâtir une basilique à proximité de l’ancienne villa antique dont subsistait une partie des bains publics alors utilisés comme lavoir par les indigènes. Les premiers comtes de Toul apparaissent sous Gérard, évêque de Toul. Issu de la famille des sires de Fontenoy en Vosges, le comté de Toul passa au dernier titulaire de ce nom, Raynard. En 1034, une petite communauté placée sous la règle de notre Père saint Benoît s’installe à demeure dans des bâtiments modestes mais accueillants, dont les jardins et le verger s’étendaient jusqu’au ruisseau du Gras, et entourés de quelques masures dans lesquels vivaient nos paysans et domestiques. Notre première abbesse, Leucarde, soeur de Raynard, organisera la communauté de huit vierges qui seront chargées de prier sur les reliques de nos saints patrons, Bertarius et Atalenus, qu’un prêtre de la famille de Raynard, Merannus, avait ramené vers 960 de Faverney, proche de l’abbaye de Luxeuil. On voit encore sur la voie romaine menant à Darney, à la sortie de Blidericivilla, l’ancien oratoire qui recueillit les précieux restes. Le pèlerinage des saints Bertarius et Atalenus fut suivi avec ferveur jusqu’à nos jours par les chrétiens du lieu et des communautés circonvoisines. Sous l’abbatiat de Leucarde, la communauté eut l’immense et insigne joie d’accueillir notre saint Père le Pape Sa Sainteté Léon le Neuvième. Lors de sa tournée de visite dans son ancien diocèse de Toul, il vint pontificalement célébrer le 6 décembre 1050, en la fête de saint Nicolas, la dédicace de notre abbatiale. Ce fut un long cortège de chariots tirés par des chevaux et des boeufs venant de Saint-Vincent de Metz qui amenèrent à Blidericivilla quantité de nobles et de clercs de la suite pontificale. L’abbatiale était toute remplie de moines des maisons voisines, de curés de paroisses et de paysans qui n’en croyaient pas leurs yeux de voir de si près l’évêque de Rome et vicaire du Christ sur terre, leur ancien pasteur. Une longue procession, présidée par le doyen de chrétienté et le vicaire de la paroisse Saint-Pierre, alla chercher religieusement les saintes reliques de Bertarius et Atalenus à la chapelle de la Corvée de Marinvelle puis s’en retourna vers le monastère par le gué du ruisseau grossi des premières neiges des jours passés. Lors de la cérémonie qui dura près de trois heures, notre Pape Léon marqua de l’huile sainte les piliers de la nef et déclara placer l’église sous la protection de saint Maur, disciple de notre Père Benoît. Il scella sa déclaration dans une bulle pontificale qu’il remit à notre mère Leucarde en présence des descendants du fondateur du monastère : il leur confiait la vouerie de l’abbaye et frappera d’anathème quiconque osera violer ses prescriptions et attenter aux droits des religieuses. Malgré la froidure qui régnait déjà depuis quelques jours, la foule accompagna notre Saint Père et sa suite dans des agapes fraternelles offertes par les bénédictines. Le lendemain, notre Pape Léon célébra encore le Saint Sacrifice à la mémoire de nos saints patrons puis quitta Blidericivilla pour gagner l’Alsace où il devait rejoindre le couvent de Sainte-Odile.

    Notre mère supérieure, première abbesse de Saint-Maur, devait décéder en novembre 1072. Sa succession occasionna un grand remue-ménage dans la famille du comte de Toul. L’abbesse de Remiremont proposa sa médiation ; ce que refusa Raynard II, protecteur de notre maison. Courant mars 1073, un messager de Toul vint nous informer que Raynard choisissait soeur Liutgarde comme nouvelle abbesse de Blidericivilla. Grand fut notre soulagement. Notre soeur Liutgarde, cousine de feue Leucarde, était jusque-là trésorière de notre communauté : elle avait haute main sur la gestion temporelle du monastère, percevant par l’intermédiaire de nos hommes de confiance, les taxes et redevances des alleux de Dombasle lès Darney, Removille, Saulxures, Panteville, Lichecourt et Unzecourt. Elle traitait aussi avec le mayeur de la mairie Saint-Bathaire, Collin le Gros puis plus tard Villaume le Bon, et avec le gardien de la grange aux dîmes, notre serf Durand le Nief, pour le ban des récoltes et la perception des dîmes. Elle devait parfois aussi faire preuve d’une ferme diplomatie auprès de nos curés qui réclamaient une révision de leurs portions congrues...

    Notre mère abbesse Liutgarde fut consacrée par un chanoine délégué par Monseigneur de Toul, Udon, en présence des prieurs de Deuilly et de Relanges. Dès les débuts de son abbatiat, notre mère Liutgarde dut faire face aux assauts des sbires de nos avoués, qui depuis leur château de Fontenoy, venaient nous rançonner sous prétexte de mieux nous protéger ! Nos plaintes auprès de Monseigneur de Toul mirent un terme - temporairement - à ces pratiques attentatoires aux prescriptions de notre Saint Père le Pape Léon. Par sentence synodale, Udon retira la vouerie au comte Raynard II. Désormais, seul l’évêque de Toul serait le protecteur de notre abbaye. Nous connûmes un court répit durant lequel notre nouvelle cellérière, Maure, soeur de mère abbesse, veilla avec soin à la vie séculière de notre monastère. En cela, elle était secondée par trois domestiques du village et de Sibille, soeur converse, chargées de l’entretien du potager et du verger qui fournissait légumes et fruits pour la nourriture d’une communauté de sept soeurs mais aussi du ménage dans l’abbatiale et les dépendances du monastère. Une des domestiques, Mathiette du Creux Chalot, s’occupait tout particulièrement des lessives et de l’entretien des linges sacrés. Que de fois elle est allée à la fontaine du bout de la l’eau aux Curtilles ! Le moulin Saint-Maur, situé à deux pas de notre clôture, fournissait le froment nécessaire à la confection des pains ; ceux-ci étaient cuits au four banal de la Varenne avec ceux des villageois. Mais aussi à la nourriture de nos cochons que nos domestiques soignaient avec grand affection. Nous avions aussi un vigneron qui mettait en valeur notre petite vigne sise au canton du Bon Vin qui donnait un vin aigrelet mais apprécié des soeurs !

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    L’abbatiat de mère Liutgarde fut propice à quelques travaux d’agencement du monastère : une deuxième cloche fut logée dans la tour massive, maître Jean le Rollin, notre tailleur de pierre, acheva la décoration du portail de l’abbatiale et sculpta une image de Jean le Baptiste pour l’autel de l’abside sud, une petite châsse en argent fut acquise auprès d’un orfèvre de Metz afin d’y loger dignement les reliques de nos saints patrons exposées à la dévotion des fidèles. Un colombier fut également construit à côté des engrangements et des réparations furent effectuées sur la grange aux dîmes qui avait été disloquée à la suite d’une violente tempête.

    Au spirituel, la règle de notre Père Benoît réglait nos journées : au son de la cloche, la prière commune s’organisait autour des première, troisième, sixième et neuvième heures. Nous quittions notre lit en pleine nuit, après avoir prié brièvement et récité un psaume, nous nous rendions au choeur chanter les sept psaumes de la pénitence. Une lecture méditée était journellement proposée par mère abbesse. C’est notre vicaire de la paroisse Saint-Pierre de Blidericivilla qui célébrait chaque matin la sainte messe. L’abbé Didier de Mandres s’acquittera de son devoir pastoral durant de longues années avant d’être remplacé, sous mon abbatiat, par l’abbé Guillaume de Vicherey. Tous les premiers vendredis, nos vicaires célébraient un office des morts à la mémoire des fondateurs et de nos soeurs trépassés selon notre nécrologe. Nos vicaires vivaient chichement dans une pauvre demeure bâtie tout à côté de la petite église paroissiale dans laquelle mère abbesse avait une place réservée au choeur (mais que nous avons rarement occupée !) : ils devaient s’adonner à de viles besognes agricoles et forestières afin d’arrondir leurs maigres revenus. Didier de Mandres devait même, en plus, entretenir une nombreuse famille... Nous étions entendues en confession par le père prieur de Deuilly, qui, deux fois le mois, nous rendait visite et en profitait pour conférer avec mère abbesse. Il nous rappelait régulièrement les exigences du pénitentiel de notre Père Benoît, catalogue détaillé des peines qui sanctionnaient les manquements à la règle, à l’humilité, à la discrétion, au respect des autres et à l’obéissance. Une fois l’an, généralement début juillet, mère abbesse, accompagnée d’une soeur et du mayeur Saint-Bathaire, se rendait à l’abbaye de Faverney afin d’y vénérer les ornements sacerdotaux insignes de Bertarius mort en odeur de sainteté le 6 juillet 766. Signalons aussi que chaque 15 janvier nous fêtions saint Maur, le patron de notre église abbatiale, lors d’une messe où un grand concours de fidèles accourait des paroisses voisines. Ceux-ci vouent à saint Maur un culte populaire singulier, lui attribuant des pouvoirs thaumaturgiques.

    Vers 1080, le comte Frédéric, sur sa demande, se vit rétrocéder la vouerie de l’abbaye. Ce fut là une grossière erreur de notre évêque de Toul. Malgré les vives protestations portées par notre mayeur auprès de Monseigneur, celui-ci ne daigna pas examiner notre requête. Les sergents du comte vinrent faire l’inventaire des droits et redevances que nous percevions et soumirent mère abbesse à maintes tracasseries. Ce qui provoqua sa fin terrestre et l’envoya ad patres. Mère Liutgarde nous quitta en août 1082 à la suite d’un été caniculaire...

    Cette fois-ci l’élection de l’abbesse se passa sans trop de difficulté : notre petite communauté réunie sous la présidence de la soeur cellérière de Remiremont m’élut à l’unanimité malgré l’amicale pression exercée par le comte Frédéric qui souhaitait voir élue sa nièce, la jeune Alix de Fontenoy âgée de 12 ans... La crosse abbatiale me fut remise solennellement par Gautier, prieur de Notre-Dame de Relanges. Et ce fut le début de la décadence. Mon élection eut l’heur de déplaire au comte Frédéric qui, prétextant du peu de vocations dans notre communauté, détourna une grande partie des redevances et taxes que nous percevions sur nos sujets et nos églises. Et qui étaient déjà fort modestes... Abandonnée par Monseigneur de Toul, ignorée des autres communautés religieuses voisines, pressurée par notre soi-disant protecteur, notre petite communauté de cinq soeurs tint bon jusqu’au jour où, sans moyens de subsistance, nous dûmes rendre les clefs de l’abbaye. A la vue de cette situation déplorable, Henri de Lorraine, évêque de Toul, cita à son tribunal le comte Frédéric en lui reprochant ses exactions et obtint qu’il déposent sur l’autel de Saint-Mansuy ses lettres de provision de la vouerie de Bleurville... Mais nous ne rentrâmes pas pour autant dans nos droits et c’en fut terminé de l’abbaye bénédictine. Le 22 juin 1128, Monseigneur de Toul avec l’approbation de notre Saint Père le Pape Honorius II transféra les biens du monastère des saints Bathaire et Attalein à l’abbaye Saint-Mansuy de Toul et transforma l’abbaye en simple prieuré. Mes quatre soeurs dans la foi, Richarde, Berthe, Adeline et Glossinde, gagnèrent chacune une autre maison bénédictine lotharingienne. Quant à moi, j’attendis l’arrivée du trésorier de l’abbaye de Saint-Mansuy pour lui remettre les clefs et les archives du monastère. A la fin de l’été 1128 - qui fut particulièrement calamiteux cette année-là -, après avoir salué nos fidèles paysans lors d’une messe d’adieu - un bon nombre venait d’ailleurs d’être affranchi par mes soins -, accompagnée de l’abbé Guillaume de Vicherey, notre curé, je rejoignis l’abbaye de Bouxières où je finirai mes jours. (Signé :) Herrarde, troisième et dernière abbesse de Bleurville. »

     

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    Tous nos remerciements à A. B. pour nous avoir autorisé à publier son article qui paraîtra dans un prochain numéro de La Revue Lorraine Populaire.

     

     

    A NOTER SUR VOS AGENDAS...

     

     

    L'association des Amis de Saint-Maur célèbrera durant tout l'été 2008 dans le cadre de l'ancienne abbatiale cet anniversaire en présentant notamment l'historique de la présence des moniales bénédictines à Bleurville ainsi que la reconstitution d'une scène avec des personnages en habits d'époque.

     

     

    Alors, à bientôt à Saint-Maur de Bleurville !

  • Bleurville : le nouveau maire élu

    Samedi 22 mars 2008, le nouveau maire de Bleurville et ses adjoints ont été élus par le nouveau conseil municipal :

    Maire : André GRANGET (retraité du secteur privé)

    1er adjoint : Patrick BLANLUET (agent commercial)

    2ème adjoint : Myriam DIDIER (étudiante infirmière)

    3ème adjoint : Emmanuel BISVAL (agriculteur)

  • M. l'abbé Villaume victime d'une mauvaise chute

    383992949.jpgMonsieur l'abbé Charles Villaume, curé de la grande paroisse Notre-Dame de la Saône en résidence à la cure de Bleurville, a été victime vendredi 21 mars d'une mauvaise chute en sortant de son presbytère pour aller chercher son courrier ; la neige avait en effet rendu les escaliers particulièrement glissants. Les fidèles ont donc été privés du prêtre pour l'office du Vendredi Saint, de la Veillée pascale et de la messe de Pâques. Cependant, les paroissiens se sont promptement organisés pour assurer la célébration dominicale et ont eu une pensée pour le Père Villaume.

    Histoire & Patrimoine Bleurvillois souhaite à M. l'abbé Villaume un prompte rétablissement afin qu'il retrouve son ministère tant apprécié par les chrétiens du secteur.

  • Le nouveau conseil municipal de Bleurville après le 2ème tour des municipales du 16 mars 2008

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    Elu(e)s au 1er tour

     

     

     

     

     

    Voix

    M. Emmanuel BISVAL

    149
    M. André GRANGET 149
    M. Xavier SALEK 141
    Mme Nathalie ROLLIN 135
    M. Denis BISVAL 128
    Mme Caroline SIMON 126
    Mme Colette BISVAL

     

    126

     

    Elu(e)s au 2ème tour

     

    Voix

     

    M. Patrick BLANLUET 151
    Mme Myriam DIDIER 144
    M. Jérome DURAND 140
    M. Michel LEGROS 137
  • La saison 2008 à l'abbaye Saint-Maur

    Ø     Samedi 28 juin :

    Ø     15h30 : CAUSERIE sur LA VIE RELIGIEUSE EN LORRAINE AU XIe SIECLE par Michel PARISSE, universitaire spécialiste du Moyen Âge en Lorraine  [programmation sous réserve]

    Ø     17h00 : bénédiction de la croix du jardin DE L’abbaye

    Ø     inauguration de l’EXPOSITION TEMPORAIRE

    Ø     Vin d’honneur

    Ø     Dimanche 27 juillet à 15h00 : CONFÉRENCE-DIAPORAMA « a la découverte de la lybie » par Marie-Madeleine Boulian, dans le cadre de l’Université de la Culture permanente de Nancy

    Ø     Dimanche 24 août à 15h00 : CONFÉRENCE-DIAPORAMA « LE CHIEN D’OR DE MARTIGNY-LES-BAINS : DE NOUVELLES DECOUVERTES » par Jean-François Michel, président de Saône Lorraine

    Ø     Du 1er juillet au 1er septembre : EXPOSITION TEMPORAIRE à l’abbaye Saint-Maur « BLEURVILLE ET SA REGION AU XXème SIECLE VUES A TRAVERS LA PRESSE » : articles et photos parus dans la presse locale et régionale au cours du XXème siècle sur les événements qui ont marqué la vie du village de Bleurville et des communes voisines.

    Ø     Du 1er juillet au 1er septembre : COMMEMORATION DU 880ème ANNIVERSAIRE DU DEPART DES BENEDICTINES DE BLEURVILLE EN 1128 (reconstitution d’une scène avec des personnages en habits d’époque, historique de la présence des religieuses à Saint-Maur)

     

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    Le bureau des Amis de Saint-Maur a préparé le programme de l'été 2008.

     

  • Elections municipales à Bleurville : résultats du 1er tour du 9 mars 2008

    61774423.jpgInscrits              317

    Abstentions         63       19,87 %

    Votants              254      80,13 %

    Blancs ou nuls       5         1,58 %

    Exprimés            249      78,55 %

     

    Elu(e)s :

    Emmanuel BISVAL                                 149 voix

    André GRANGET                                      149

    Xavier SALEK                                           141

    Nathalie ROLLIN                                      135

    Denis BISVAL, conseiller sortant        128

    Caroline SIMON                                        126

    Colette BISVAL                                        126

  • Madame le Maire de Bleurville ne se représente pas

    255664897.jpgMadame Colette Lebrun, maire de Bleurville, achève son second et dernier mandat électif. Elle a décidé de ne pas se représenter lors des élections de mars 2008. Le bilan de l'action du conseil municipal a été fait au cours de la cérémonie des voeux en janvier dernier.

    L'association des Amis de Saint-Maur remercie l'ensemble de l'équipe municipale sortante pour l'aide constante apportée à son action en faveur de la sauvegarde de l'ancienne abbaye Saint-Maur : toutes nos demandes ont toujours été satisfaites et l'aide financière de la commune n'a jamais fait défaut au cours des deux mandats réalisés par Colette Lebrun. Nous espérons qu'il en sera de même avec la nouvelle équipe et que la protection du patrimoine local demeurera une priorité pour nos nouveaux élus.

    [photo : Colette Lebrun, maire de Bleurville - cliché Est Républicain]

  • SOUSCRIPTION POUR LA CROIX DU JARDIN DE L'ABBAYE SAINT-MAUR

    d90f7450b92b899b05f74b5a3919471f.jpgL'association des Amis de Saint-Maur de Bleurville lance une souscription pour l'installation d'une croix en grès dans le jardin de l'abbaye Saint-Maur.

    Les noms des souscripteurs seront inscrits sur un parchemin qui sera enfermé dans le socle de la croix afin de prolonger au-delà des siècles ce geste généreux porteur d'espoir pour tous les défenseurs du patrimoine.

    Chacun peut apporter sa pierre à l'édifice en envoyant le montant de sa souscription (même modeste !) à :

    ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR

    18 RUE DES CAILLOUX

    88410 BLEURVILLE

    La bénédiction de la croix aura lieu fin juin 2008.

    Merci à toutes celles et ceux qui répondront favorablement à notre appel. Pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine vosgien !

  • Le Chêne des Saints de Bleurville

    UN CHENE MULTISECULAIRE TEMOIN DE NOTRE HISTOIRE

    14780d757aba67a81340ce5a3029a7a3.jpgLe curieux qui se promène dans la campagne bleurvilloise est surpris par la présence d'un vieux chêne planté en bordure du vieux chemin qui mène de Bleurville à Nonville et, plus loin, à Darney. En fait, il s'agit d'un arbre "historique" qui symbolise une grande part de la piété populaire des anciennes générations qui se sont succédées dans le village.

    Planté probablement à la fin du XVIe siècle ou au tout début du XVIIe siècle en bordure de l'ancienne voie romaine qui menait à Darney puis Escles, le vénérable chêne actuel a pris la suite d'autres qui ont matérialisé au cours de siècles le lieu où furent déposées les restes saints des deux martyrs locaux venus de Comté.

    En effet, au cours du Xe siècle, un prêtre de Bleurville procéda à la translation des reliques des martyrs Bathaire et Attalein, tués à proximité de Faverney (Haute-Saône actuelle) en 766. De la chapelle de Menoux (à proximité de Faverney), le prêtre Mérannus rapporta les reliques à Bleurville et les déposa dans une chapelle provisoire située à l'emplacement du Chêne des Saints, au lieu-dit "la corvée de Marinvelle". Les reliques seront ensuite déposées et vénérées dans l'église qu'il fera construire au centre du village : cette église correspond probablement à l'actuelle crypte de l'abbatiale Saint-Maur.

    Chaque année, le 6 juillet, jour anniversaire de la mort des martyrs comtois, une procession conduisait les habitants jusqu'à l'arbre sacré où étaient déposées les statues de Bathaire et Attalein. Par ailleurs, chaque 15 janvier, nos deux martyrs étaient honorés en même temps que saint Maur en l'église du monastère bénédictin. A la Révolution, les reliques seront déposées à l'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens.

    55a39af6425726e4149c305e7f601308.jpgEn 1869, l'abbé Aubertin, curé de Bleurville, envisagea la construction d'une chapelle néo-gothique à côté du Chêne des Saints. Mais la guerre de 1870-1871 fit capoter le projet.

    Le Chêne des Saints est désormais classé "Arbre remarquable" et protégé par la municipalité. A proximité, une croix fut édifiée au début du XIXe siècle, renforçant le caractère sacré de l'endroit.

    Même s'il a subi les assauts du temps et des hommes, le Chêne des Saints est parvenu jusqu'à nous en relative bonne santé : chaque printemps le voit heureusement reverdir pour le plus grand bonheur de ses amoureux ! Remarquons que le tronc présente une exceptionnelle circonférence de plus de 7 mètres... Et notre chêne, s'il pouvait parler, pourrait vous en raconter des histoires, car il en a vu au cours de sa longue vie : les aléas climatiques, les bandes de soudards venus anéantir la Lorraine au cours de la guerre de Trente Ans, les enfants s'amusant dans ses branches, les bûcherons venus l'élaguer, des ennuis de santé aussi, des charrois tirés par des boeufs et des chevaux puis des monstres modernes souflants et crachants des vapeurs nocives, des paysans affairés dans leurs champs, des hommes et des femmes se reposant à l'ombre de sa splendide ramure, des paroissiens s'éloignant du lieu sacré, des maisons bâties alentour...

    Bref, malgré une vie bien chargée en péripéties, souhaitons encore de longues et paisibles années de retraite à notre Chêne des Saints, entouré de tous les soins et de l'affection de tous ceux qui sont attachés au patrimoine naturel et historique de Bleurville.

  • La fête de saint Maur

    TRADITIONNELLEMENT BLEURVILLE FÊTE SAINT MAUR, LE SECOND PATRON DE LA PAROISSE, LE 15 JANVIER

    831d09b056131b5d3c2dd3887bd0a396.jpgDepuis la dédicace de l'église abbatiale du monastère bénédictin du village à saint Maur en 1050, ce saint personnage fut considéré comme la patron principal de la paroisse de Bleurville avant d'être supplanté par saint Pierre, patron de l'église paroissiale à partir du XVème siècle.

    Saint Maur sera fêté, en même temps que les deux martyrs comtois protecteurs du monastère bénédictins Bathaire et Attalein, chaque 15 janvier jusque dans les années 1990 : lors de la messe dominicale, le prêtre proposait à la vénération des fidèles les saintes reliques des martyrs. De nombreuses familles poursuivaient cette fête par un repas. Jadis, jusqu'à la fin des années 70, un bal rassemblait à la salle des fêtes la jeunesse du village.

    Progressivement, toute trace de vénération a disparu : le bal tout d'abord, puis le repas familial et enfin la messe.

    il n'empêche que le souvenir de saint Maur demeure vivace dans le village en raison de la présence de l'ancienne abbatiale bénédictine qui lui est dédiée ainsi la présence de sa statue et l'exposition des insignes reliques des martyrs comtois en l'église paroissiale.

    Mais, au fait, quel est ce saint que l'on honore ainsi à Bleurville ? S'agit-il du disciple de saint Benoît, le fondateur de l'ordre des bénédictins et qui était d'origine romaine ? S'agit-il de ce Maur qui fut le deuxième évêque de Verdun au IVème siècle (mort en 383) ? En fait, il s'agit probablement un peu des deux, même si l'on peut penser légitimement que le pape Léon IX, en consacrant l'abbatiale, a voulu donné aux bénédictines de Bleurville un saint de l'ordre à vénérer. Il devait être un exemple de spiritualité pour la communauté naissante. L'autorité d'un saint lorrain en la personne d'un ancien évêque de Verdun devait rajouter à l'importance du saint que l'Eglise donnait à vénérer aux chrétiens de Bleurville et des environs.

    65118acc175ab5ed23f70ea4a423c134.jpgChaque année, au coeur de l'hiver, la fête de saint Maur rassemblait, malgré la froidure du moment, de grandes foules de fidèles venus des paroisses voisines : ils attribuaient en effet au saint un véritable pouvoir thaumaturgique. Au moment de la fermeture de l'église en 1790, de nombreuses béquilles étaient encore accrochées dans le choeur, témoignant ainsi de la grande vénération dont bénéficiait encore notre saint guérisseur en cette fin XVIIIème siècle.

    La fête de saint Maur connut encore de grands moments dans les années 1930 : l'abbé Paul Idoux tenta de redonner tout son lustre à cette fête religieuse en organisant des messes solennelles présidées par Monseigneur l'évêque de Saint-Dié et en présence du conseil municipal et du conseil paroissial. L'abbé Idoux recevait ensuite à sa table Monseigneur et les autorités locales.

    La vénération des fidèles fut encore encouragée sous les ministères des curés Baderot, Brice, Demarche et Houot, mais la raréfaction des prêtres en cette fin XXe siècle provoqua la disparition radicale de cette commémoration.

    Saint Maur reste cependant officiellement le second patron de la paroisse de Bleurville. C'est le fruit de l'histoire du village et de la foi des générations qui nous ont précédés.

    L'association des Amis de Saint-Maur entend entretenir le souvenir de saint Maur au sein de la population locale en poursuivant la restauration de l'ancienne abbaye.

    Alors bonne fête de saint Maur !

  • Un vrai hiver de vosgien... et bonne année 2008 !

    6a338b43921d3920b0a61fac1a9778d4.jpgAvec Noël, la Lorraine est vraiment rentrée dans l'hiver. Gel, givre et neige... et soleil nous ont accompagnés en cette fin d'année... Qui a dit que la planète se réchauffe ? En tout cas, c'est pas encore vrai chez nous, en Lorraine ! Nos Hautes-Vosges ont accueilli avec plaisir les premiers flocons de neige pour le plus grand plaisir des vacanciers et des enfants...

    Nous profitons de ce petit bulletin météorologique lorrain pour souhaiter à tous648810db25c24b0ea0562724cdaecc3b.jpg nos visiteurs et lecteurs une bonne et heureuse année 2008.

    Et aussi " Bonne année, bonne santé et le paradis à la fin de vos jours " (comme on disait naguère chez nous en Lorraine !) à tous les Bleurvillois, à tous les Vosgiens et à tous les Lorrains !

    Et à bientôt pour une nouvelle année autour de notre patrimoine et de nos traditions !

     

    b36ac036e77c398659a4be850e5da399.jpg

     [clichés Ville de Nancy et anonyme]

  • Nativité célèbrée en l'église de Bleurville

    954ddff0edb510cc6a3dea38964af667.jpgLa messe de la nuit de Noël a été célébrée le 24 décembre en l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville pour toute la grande paroisse de Notre-Dame de la Saône.

    Autour de l'abbé Villaume, la communauté des fidèles a fêté avec ferveur et chaleur la naissance de Jésus. la messe était joyeusement animée par la chorale paroissiale.

    La jolie petite crèche illuminera le choeur de l'église jusqu'à la Chandeleur, jour de la Présentation de Jésus au temple et de la fête de la Purification de la Vierge.

  • Appel pour le financement de la croix du jardin de l'abbaye

    SOUSCRIPTION EXCEPTIONNELLE POUR LA CROIX DU JARDIN

    DE L’ABBAYE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE

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    Depuis le printemps 2006, le jardin de l’ancienne abbaye bénédictine de Bleurville est aménagé en un lieu verdoyant égayé par des parterres de fleurs rustiques. Devenu un véritable jardin monastique, il n’attend plus que sa croix centrale et quelques bancs de pierre…

    Aussi, afin de financer le projet d’installation d’un calvaire en grès, l’association des Amis de Saint-Maur lancent une souscription auprès des adhérents et de toutes celles et ceux, amoureux du patrimoine historique de la Saône Lorraine, qui souhaitent aider au financement de ce projet.

    Les travaux seront réalisés par la société SEBELER de Bleurville, spécialiste du travail de la pierre.

    Les noms des généreux souscripteurs seront inscrits sur un parchemin qui sera enfermé dans le socle de la croix afin de prolonger ce geste au-delà des ans.

    La bénédiction de la croix aura lieu au début de l’été 2008.

    Vous pouvez d’ores et déjà adresser votre don – même modeste soit-il – à :

    Mme Lucienne Thomas

    SECRETAIRE DES AMIS DE SAINT-MAUR

    18 rue des Cailloux

    88410 BLEURVILLE

    Merci d’avance pour votre aide.

     

    7c146c810c42958d19d81e2dba49ceb1.jpg

     

  • Pour commémorer le 90ème anniversaire de l'Armistice 1918

    AVIS DE RECHERCHE... POUR RENDRE HOMMAGE AUX POILUS DE BLEURVILLE (VOSGES) A L'OCCASION DU 90ème ANNIVERSAIRE DE LA FIN DE LA GUERRE 1914 - 1918

    4d42dfde0f64473f26d7fbdb8b90bb67.jpgA l'occasion du 90ème anniversaire de la fin de la Grande Guerre qui sera célébré le 11 novembre 2008, les animateurs de Histoire & Patrimoine Bleurvillois recherchent tout document écrit (lettres, cartes postales, livrets ou autres documents militaires...) et photographique concernant directement les soldats originaires de Bleurville (Vosges, canton de Monthureux-sur-Saône) morts pour la France entre 1914 et 1918.

    Ces archives serviront à la publication d'un article et, pourquoi pas, pour une exposition sur ce thème (avec accord des prêteurs).

    Contact :

    ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR

    A L'ATTENTION DE MONSIEUR LE PRESIDENT

     COUR DE L'ABBAYE - 4 RUE DES ECOLES

    88410 BLEURVILLE

    histoireetpatrimoinebleurvillois@laposte.net

  • Un 11 Novembre célébré avec les enfants du village

    cc296dca4deb4825e1ee0026c5a53c18.jpgPour la commémoration du 89ème anniversaire de l'Armistice 1918, et malgré un ciel de novembre pluvieux, la population du village a répondu à l'appel de la municipalité en se rassemblant nombreuse autour du monument aux Morts.

    Après le dépôt d'une gerbe et l'appel des Fils de Bleurville morts pour la France, Madame le Maire fit la lecture du message du Ministre des Anciens combattants et victimes de guerres. Puis, les enfants des écoles du village, qui avaient souhaité se joindre à cette célébration, ont chanté la Marseillaise au pied du monument aux Morts. Moment d'émotion intense qui fut partagé par l'assistance et qui ne s'était pas produit depuis bien longtemps.

    Madame le Maire félicita les enseignants qui ont encouragé les enfants a assisté à cette cérémonie officielle qui rend hommage à tous ceux qui ont donné leur vie pour la défense de leur pays. Pour que tous les français d'aujourd'hui puissent vivre dans une France libre.

    Cette commémoration était réhaussée par la prestation de la fanfare de Monthureux et la présence des porte-drapeaux des ACPG de Bleurville et des Anciens d'AFN.

    L'assistance se retrouva à la salle des Associations autour du vin d'honneur offert par la municipalité.

    La messe à la mémoire des victimes des guerres était célébrée en l'église de Monthureux par M. l'abbé Villaume. A cette occasion, le célébrant insista sur les vertus chrétiennes du saint du jour, saint Martin, qui fut un soldat avant d'être un des grands évêques évangélisateurs de la Gaule. Et de le donner en modèle de charité et de "faiseur de paix" aux fidèles.

    Un bel encouragement pour se préparer à fêter avec faste le 90ème anniversaire de la fin de la Grande Guerre en 2008.

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  • Visite de conseillers généraux à Saint-Maur

    3f17c58ebf2b34445b0f8deb7c37a9f0.jpgLundi 29 octobre 2007, le président des Amis de Saint-Maur accueillait MM. Alain Roussel, vice-président du Conseil général des Vosges et conseiller général du canton de Monthureux-sur-Saône, et Luc Gereck, conseiller général du canton de Bulgnéville, chargé des affaires culturelles, ainsi que deux représentants de la direction des affaires culturelles du CG88. On notait également la présence du vice-président de l'association et celle du président de Saône Lorraine, Jean-François Michel, également membre du conseil d'administration des Amis de Saint-Maur.

    Il s'agissait pour les conseillers de visiter un site qui bénéfice régulièrement des aides départementales et de faire le point avec les animateurs de l'association sur les projets de l'abbaye Saint-Maur à échéance de dix ans.

    Après avoir découvert les différents aménagements et investissements réalisés depuis plus de 30 ans à Saint-Maur, les participants ont assisté à une réunion de travail où a été présenté le programme des travaux qui pourraient être engagés dans les années à venir : poursuite de l'aménagement du jardin monastique, restauration des voûtes, pose de vitraux, requalification de l'entrée ouest de l'église, reprise des toitures...

    Les conseillers généraux ont réaffirmé leur volonté de s'engager auprès de l'association des Amis de Saint-Maur dans ses efforts pour la sauvegarde et la promotion du site classé de l'ancienne abbaye. Cette action doit s'inscrire dans une démarche de développement local défendue avec force et conviction par M. Roussel.

    Le président des Amis de Saint-Maur s'est félicité du soutien régulier des instances départementales et a souhaité que le travail et l'engagement des bénévoles soient encore plus valorisés dans les décisions d'attribution des subventions.

    [cliché : Alain Roussel, vice-président du Conseil général des Vosges, conseiller général de Monthureux et maire de Claudon]

  • Novembre, mois du souvenir

     

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    11 Novembre 2007 

    Souvenons-nous des Fils de Bleurville qui ont sacrifié leur vie pour la Patrie au cours des deux derniers conflits mondiaux.

    BEAUGRAND Bernard                            

     

    1939-1945 

    BERNARDIN André  1914-1918 
    BISVAL André  1914-1918 
    BLIQUÉ Henri  1914-1918 
    BOURGEOIS Paul  1914-1918 
    CAPUT Paul  1914-1918 
    CARLY Émile  1914-1918 
    CLÉVY René  1939-1945 
    COSTILLE Ernest  1914-1918 
    DESCHAZEAUX Louis Marie Ernest  1914-1918 
    DUFOUR Louis  1914-1918 
    ERRARD Ferdinand  1914-1918 
    ERRARD Prosper  1914-1918 
    FRESSE Fernand  1939-1945 
    GÉANT-POINCELOT Émile  1939-1945 
    GEOFFROY Edmond  1914-1918 
    GRANDCLAIR Louis  1914-1918 
    GRILLOT Camille 1914-1918 
    HEURET Albert  1914-1918 
    HOCQUELOUX Louis  1914-1918 
    JOLIOT Jean  1939-1945 
    LANDANGER Fernand  1939-1945 
    LANGLOIS Roland  1939-1945 
    LARCHÉ Louis  1914-1918 
    LONGERON Marcel  1939-1945 
    LORRANGE Aimé 1914-1918 
    MAGNIEN Louis  1914-1918 
    MANTÉ Albert  1914-1918 
    MAREY Lucien  1914-1918 
    MICHEL Jean  1939-1945 
    MOUGENOT André  1914-1918 
    MOUTON Georges  1939-1945 
    MOUTON Joseph 1914-1918 
    MOUTON Marcel  1939-1945 
    PARISOT Georges  1914-1918 
    PERRARD Émile  1914-1918 
    POINÇOT Clément  1914-1918 
    RÉGENT Edmond  1914-1918 
    SCHUFT Henri  1914-1918 
    SPIESZ Paul  1914-1918 
    STOËHR Camille  1939-1945 
    THOMAS Gaston  1914-1918 
    THOMERET Marcel  1914-1918 
  • Noël à l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome

    37c566e4671eb761cb9509c7d4049761.jpgDepuis le 8 décembre 2007, les frères de la communauté Saint-Jean animent l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome. Pour Noël, ils souhaitent présenter aux visiteurs et fidèles une crèche traditionnelle lorraine. L'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains lance donc un appel à ceux qui connaîtraient une crèche inemployée et qui pourrait être acheminée rapidement à Rome. Pour tout renseignement, s'adresser à Francine Rose, conservateur du Musée Lorrain à Nancy.
    Par ailleurs, l'association forte de 400 adhérents vient de tenir son assemblée générale à Saint-Mihiel. Le succès de la souscription (85 000 €) qu'elle avait lancée pour financer le mobilier de l'église lorraine de Rome a permis de payer, outre le mobilier, l'éclairage, en particulier des oeuvres d'art qui ornent les murs de l'église.
    Enfin, une "Académie de Saint-Nicolas" va être créée en lien avec les deux associations soeurs, la "Confrérie de Saint-Nicolas" de Yutz et "Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port". Cette académie aura pour objet de favoriser la recherche sur saint Nicolas, "dans sa dimension populaire, européenne et oecuménique".
    Pour la petite histoire, rappelons que le prieuré Saint-Maur de Bleurville fut rattaché au prieuré bénédictin de Saint-Nicolas-de-Port à partir de 1627 et que ses revenus contribuèrent, jusqu'à la Révolution, à entretenir la grande église de pélerinage de Saint-Nicolas. Bleurville est donc associé à cette oeuvre de résurrection entreprise à Saint-Nicolas-de-Port et le village se réjouit de la nouvelle vie que connaît désormais l'église des lorrains à Rome.

  • Bientôt un calvaire dans le jardin de Saint-Maur ?

    eef89d0c9657e8e08880e36fef1aaeee.jpgLes Amis de Saint-Maur réfléchissent à l'érection d'un calvaire au centre du jardin monastique aménagé à côté de l'abbatiale Saint-Maur. Des éléments d'un ancien monument funéraire pourraient servir à la réalisation de la croix centrale.

    Des bancs de pierre devraient également être installés.

    D'ores et déjà, les amoureux de l'abbaye Saint-Maur et du patrimoine de la Saône Lorraine peuvent souscrire à la réalisation de ce projet en adressant leur don à :

    ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR

    18 RUE DES CAILLOUX

    88410 BLEURVILLE

    Prochainement plus d'informations sur ce projet 2008.

  • Une cloche est née à l'abbaye Saint-Maur

    UNE CLOCHE COULEE A SAINT-MAUR POUR LES JOURNEES DU PATRIMOINE

    040e8a1091681c4cc37b775ab533a1eb.jpgDimanche 16 septembre, l'abbaye Saint-Maur a connu une animation et une affluence exceptionnelles. En effet, pour les Journées du Patrimoine 2008, les responsable de l'association des Amis de Saint-Maur avaient invité les fondeurs de l'association La Trace, de Robécourt, à venir couler une cloche dans la cour de l'ancienne abbaye. Comme au temps de leurs lointains ancêtres, les "saintiers" du Bassigny réputés pour la maîtrise de l'art de fondre "cloches et canons".

    Sous l'autorité du "maître ès cloches", Jacques Laurent, Sébastien Brayer s'active à la préparation50218c5f1d38361b145feb62df4a19db.jpg de la fonte, tel un alchimiste dans son antre, manipulant cuivre, étain et bronze à cloche scrupuleusement pesés pour donner naissance à une petite cloche. Le four, une fois atteint les degrés nécessaires à la fusion des métaux d'airain, accueille au sein du creuset la mystérieuse préparation.

     Et puis arrive le moment de la coulée. Devant une foule de curieux - chacun retient son souffle - et dans les fumées mystérieuses de la fusion, le contenu du creuset est religieusement déversé dans le moule contenant la fausse cloche. L'alchimie se produit... Mais il faudra attendre au moins 24 heures pour découvrir le nouveau né qui verra le jour dans l'atelier du maître fondeur.

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    La nouvelle cloche démoulée lundi 17 septembre est une réussite parfaite ! Elle sera donc remise officiellement le 6 octobre prochain aux membres du bureau des Amis de Saint-Maur. Qui ne manqueront pas de la baptiser joyeusement !

    Un grand merci aux animateurs de La Trace qui ont contribué à la réussite de cet après-midi festif, ainsi qu'au Comité des Fêtes et à la municipalité de Bleurville pour le prêt de matériel.

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  • A propos de l'affaire Busenet...

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    Le spectacle son et lumière « La Lune écarlate » présenté cet été à Bleurville par la Compagnie L’Odyssée revisitait une affaire criminelle qui marqua profondément le bourg de Bleurville autour des années 1760. Cette interprétation spectaculaire de « l’affaire Busenet » a provoqué un intérêt renouvelé pour l’histoire locale et a suscité nombre de questions chez les habitants du village mais également chez tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de notre région.

    Qui était donc ce François Busenet qui fut condamné à mort en 1769 pour de multiples meurtres perpétrés à Bleurville et dans les environs ?

    Les Busenet apparaissent à Bleurville dès la fin du XVIIème siècle puisqu’en 1695 un Nicolas Busenet est recensé parmi les chefs de familles qui paient une redevance au prieuré Saint-Maur.

    Il semblerait que les personnes portant le patronyme « Busenet » soient originaires de Bourgogne (Côte d’Or et Yonne) et, en particulier provenant des communes de Minot et Salives (Côte d’Or, pays Châtillonnais). Celles-ci immigrèrent vers la Franche-Comté puis la Lorraine après la guerre de Trente Ans à la fin du XVIIème siècle, répondant ainsi aux appels du duc de Lorraine qui souhaitait repeupler les contrées saignées à blanc à la suite du malheur des guerres.

    Le patronyme « Busenet/Buzenet/Bussenet » proviendrait du nom dont était affublé les joueurs de « businette », sorte de trompe ou de trompette que l’on utilisait en Bourgogne pour faire danser les villageois.

    Les Busenet s’installent en Lorraine principalement à Bleurville entre 1695 et 1730 et à Contrexéville entre 1722 et 1775. Etaient-ils issus de la même famille ? En l’état actuel de nos recherches, nous ne pouvons l’affirmer. Quoi qu’il en soit, nous ne trouvons plus aucun Busenet à Bleurville au début du XIXème siècle : les femmes mariées nées Busenet (et apparentés notamment à la famille Froment) ne réactivèrent jamais le nom de Busenet tellement celui-ci était devenu en horreur.

    Les archives conservent la traces de membres de la famille Busenet qui s’illustrèrent « honnêtement » dans la vie du bourg : ainsi entre 1748 et 1758, François Busenet (probablement notre tristement célèbre criminel) est syndic de la communauté (c’est-à-dire maire chargé de la défense des intérêts des habitants). En 1722 et 1723, un règlement de succession est enregistré lors du décès de Nicolas Busenet, chapelier à Bleurville, au profit de sa femme Anne Thiébault et de ses quatre enfants Nicolas (qui reprendra le commerce de chapelier de son père), Simon, François (probablement notre futur meurtrier) et Anne. En 1749, Claude Busenet, bourgeois de Bleurville, est témoin de la donation d’un tabernacle à l’église paroissiale par les bénédictins de Saint-Nicolas-de-Port.

    De nouveaux drames

    9c6ae84588dd35fc67c0589fc84f4a48.jpg Si l’on connaît relativement bien le déroulement de cette affaire criminelle grâce aux recherches menées par l’abbé Melchior Dion à la fin du XIXème siècle et par Jean Bossu, journaliste à La Liberté de l’Est, dans les années 1960, nous pouvons encore exhumer des archives de nouvelles révélations à propos de cette sordide affaire.

    Ainsi cet épisode encore ignoré des historiens jusqu’à ce jour : en février 1766 un homme de Darney est attaqué « à coups de pistolet » sur la grande route royale qui va de Lorraine en Franche-Comté (actuellement dénommée « voie romaine ») sur le territoire de la commune de Serocourt. Fort heureusement, il ne dut son salut qu’au passage de deux voyageurs qui lui portèrent rapidement secours. Les enquêteurs du bailliage de Lamarche relient cette tentative de meurtre à ceux qui furent commis dans des circonstances similaires dans la région et, en particulier, celui d’un marchand de bœufs de Godoncourt qui sera tué en mai 1768 sur le chemin entre Monthureux et Bleurville et retrouvé à demi enterré dans une raie d’un champ sur le finage de Bleurville.

    C’est d’ailleurs à la suite de ce dernier crime que l’enquête va aboutir à la mise en cause de François Busenet. Le 9 janvier 1769, le procureur royal au bailliage de Lamarche, le sieur De Bourgogne, entend les témoins (nous ne connaissons malheureusement ni leurs noms ni leurs qualités) dans l’information engagée contre François Busenet. La procédure est désormais lancée. Elle aboutira, quelques mois plus tard, à la condamnation et à l’exécution le 26 juillet 1769 du plus grand criminel que Bleurville n’ait jamais connu.

    Il serait intéressant de connaître les mobiles qui ont poussé Busenet à devenir un « serial killer » (ou tueur en série). L’appât de l’argent ? Son commerce connaissait-il des difficultés financières ? La schizophrénie ? Etait-il atteint d’une pathologie psychiatrique le poussant au crime ? Seul la découverte du jugement de condamnation pourrait nous aider à répondre à ces questions. Sans oublier le pauvre Martin qui fut doublement victime d’enquêteurs et de juges indignes, et du monstrueux Busenet.

    Et nous conclurons – non pas en chanson – mais par la complainte que firent circuler les colporteurs à la suite de l’affaire Busenet et qui jetait l’opprobre sur les Bleurvillois. Une seule strophe nous est encore connue :

    "Je suis natif de Bleurville,

    Je m’appelle François Busenet,

    Quand je vais de ville en ville,

    Que je me rende au cabaret,

    Je suis connu comme assassin,

    Plus que Cartouche aussi Mandrin !"

    Si la suite n’est plus connue, il reste encore le sobriquet qui désignait les gens de Bleurville : « les Busenets ». Jeté à la figure d’un habitant du village équivalait à le traiter d’effroyable bandit !

    ________

    [illustrations : spectacle "La lune écarlate" d'août 2007 et carte de Cassini (Bleurville), XVIIIe s.]

    Merci à A. B. pour son article à paraître dans L'Echo des Trois Provinces.

  • JOURNEES DU PATRIMOINE 2007 A BLEURVILLE

    EXCEPTIONNEL : COULEE D'UNE CLOCHE A L'ABBAYE SAINT-MAUR DIMANCHE 16 SEPTEMBRE

    63cbe7da9b24fc512d047294eff6fc98.jpgL'association des Amis de Saint-Maur accueille le public dans l'ancienne abbaye bénédictine le dimanche 16 septembre à l'occasion des Journées du Patrimoine.

    A 15 h 00, les fondeurs de l'association La Trace de Robécourt couleront une cloche dans la plus pure tradition des "saintiers" du Bassigny, région d'où sont originaires la plupart des fondeurs de cloches qui ont oeuvré en France et à l'étranger depuis le Moyen Age.

    • Durant ces Journées du Patrimoine 2007, en plus de l'abbaye Saint-Maur, il sera possible de visiter à Bleurville :

    - l'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens (XVIe-XVIIIe s.)

    - le Chêne des Saints (XVIIe s.)

    - les lavoirs et fontaines (XIXe s.)

    - l'atelier du sculpteur Jean-Louis Rollin (chemin de Belle-Perche)

    • Abbaye Saint-Maur : église et crypte (Xe-XIe-XVIe s.), logis prieural (XVIIIe s.), musée archéologique, musée de la Piété populaire, jardin monastique. Ouvert au public dimanche 16 septembre 2007 de 14h00 à 18h00 - coulée d'une cloche dans la cour de l'abbaye à 15h00 (entrée : 0,50 €).
  • Dernière conférence de l'été à Saint-Maur

    JEAN-FRANCOIS MICHEL ET SON COMBAT POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE MONASTIQUE

    ee01998ae3fb138088a74b7aa4639584.jpgA l’occasion de la sortie de son dernier livre « Nos derniers abbés », Jean-François Michel, président de Saône Lorraine a présenté devant un auditoire captivé, le moteur de son action en Saône Lorraine. « Nos derniers abbés », déclare-t-il, est le moyen de « faire partager l’amour de notre région ». C’est ainsi que durant sa passionnante conférence, il a transmis toute la passion qu’il éprouve pour l’histoire et le patrimoine monastique de la Lorraine du Sud.

    Notre conférencier a brossé brièvement l’évolution des monastères lorrains du 12ème au 18ème siècle, dirigés par des abbés meneurs d’hommes auxquels succèderont des abbés commendataires fort éloignés des préoccupations spirituelles. Il insista sur la présence monastique importance qu’a connue notre région jusqu’en 1789 et la grande variété des ordres religieux (bénédictins, franciscains, cisterciens, trinitaires, prémontrés). L’exemple de Flabémont est exemplaire de la destinée d’une abbaye en Saône lorraine : palais abbatial reconstruit au 18ème siècle par les spécialistes du moment (l’architecte Louis Dubois, le menuisier Thiriet de Tignécourt, les Gerdolle de Lamarche…) et abbaye anéantie à la Révolution par une bourgeoisie locale avide d’argent et des paysans haineux.

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    Il s’est réjouit qu’un certain nombre d’abbayes lorraines connaissent actuellement une véritable résurrection : Parey-sous-Montfort et Etival dans les Vosges, Jovilliers, Jeand’Heures et Rangéval dans la Meuse. Mais s’est aussi inquiété du devenir des bâtiments monastiques de Moyenmoutier ou de Senones par exemple et, plus généralement, des anciennes fondations religieuses en milieu rural (les Cordeliers des Thons, Saint-Maur de Bleurville, commanderie de Rugney...).

    Enfin, Jean-François Michel s’est plié volontiers à une séance de dédicace pour le plus grand plaisir de ses admirateurs. En attendant une suite pour achever la trilogie : après « Nos derniers seigneurs », « Nos derniers abbés »… « Nos derniers manants », peut-être bientôt ? Pour boucler le cycle des trois classes sociales de l’Ancien Régime.

     

  • Conférence de Jean-François Michel autour de son livre "Nos derniers abbés"

    DIMANCHE 19 AOÛT 2007 15H00 A L'ABBAYE SAINT-MAUR

    ad3583a489d9818da7ed04f8e43f003a.jpgJean-François MICHEL, professeur agrégé d'histoire à Metz et président de Saône Lorraine, présentera dimanche 19 août à 15h00 en l'abbaye Saint-Maur de Bleurville une conférence-diaporama autour de son dernier ouvrage : "Nos derniers abbés".

    Il nous contera maintes anecdotes sur la vie quotidienne dans les maisons monastiques du sud lorrain à la veille de la Révolution de 1789. Histoires mi-romancées mi-historiques tirées des archives des abbayes, prieurés et couvents qui couvraient alors la région.

    Il engagera également une réflexion sur le devenir du patrimoine architectural encore subsistant en insistant sur les actions entreprises par les structures associatives dans le domaine avec l'aide des pouvoirs publics (Bleurville, Les Thons, Flabémont, Morizécourt, Senones, Etival...).

    • Abbaye Saint-Maur, dimanche 19 août 2007 à 15h00, conférence de J.-F. Michel sur "Nos derniers abbés" - Entrée libre.
  • "La lune écarlate" : un son et lumière historique !

    UN SPECTACLE INEDIT DE TRES GRANDE QUALITE

    576875ac86e0d8127e56e8ac22c7814d.jpgBleurville vient de vivre cinq soirées historiques ! La Place du Prince, transformée en scène de lumière, a accueilli plusieurs milliers de spectateurs venus applaudir la remarquable prestation de près de 200 acteurs bénévoles. Tous les spectateurs ont vibré à l'unisson du scénario interprété avec brio par les premiers rôles (la famille Martin, François Busenet, l'abbé Ricard, l'abbé Gollier, le régent d'école, les malheureuses "victimes" de Busenet, la maréchaussée, les juges, Voltaire, etc.) secondés par une foule de figurants. Tous nous ont fait revivre une période, malheureusement dramatique, de l'histoire de Bleurville : l'affaire Busenet qui a marqué la vie du bourg durant la seconde moitié du XVIIIème siècle.

    La Compagnie L'Odyssée doit être félicitée pour ce travail gigantesque qui a mobilisé des équipes de bénévoles pendant plusieurs mois. Bravo pour ces magnifiques soirées qui ont permis aux habitants du secteur - et de Bleurville en particulier - de renouer avec leur histoire. Si ce spectacle son et lumière ne devait avoir qu'un objectif, celui de vulgariser l'histoire locale, je crois qu'il est largement atteint. Ce spectacle attend une suite cependant : poursuivre sans délai la recherche historique sur cette "affaire Busenet" afin de répondre aux attentes de tous les curieux d'histoire qui se sont passionnés pour cette affaire criminelle.

    Encore bravo à tous les acteurs du spectacle : acteurs bénévoles, scénaristes, historiens amateurs, techniciens, décorateurs, artistes, artisans d'art, exposants, associations locales... Chacun a fait un travail remarquable pour le plus grand plaisir du spectateur. Merci également aux Bleurvillois qui ont accepté de bonne grâce les multiples contraintes occasionnées par la réalisation de ce spectacle vivant. Merci enfin à la municipalité de Bleurville qui a facilité la réalisation de cette fresque historique. En attendant le prochain spectacle de 2008 !

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  • "La lune écarlate" en répétition à Bleurville

    LE GRAND SPECTACLE SON ET LUMIERE DE LA MI-AOÛT SE PREPARE ACTIVEMENT

    1e2b9d3dbcc0c6f3f34506c6c526110e.jpgSur la place du Prince, centre historique du village, une grande agitation règne plusieurs soirs par semaine depuis début juillet. En effet, bénévoles, membre de la Compagnie de l'Odyssée, habitants de Bleurville travaillent activement à la préparation du grand spectacle son et lumière qui va éclairer la nuit bleurvillois à la mi-août.

    Le fil conducteur du spectacle sera une dramatique affaire criminelle de la deuxième moitié du XVIIIe siècle qui marqua profondément le village et les communautés voisines. Le scénario est monté à partir des recherches effectuées par des passionnés d'histoire locale et mis en scène par Damien Fontaine, spécialiste vosgien de ce genre de manifestations nationalement connu.

    La grande nouveauté cette année à Bleurville : l'utilisation de la vidéo dans la narration. Les scènes de crimes ont été préalablement tournées et seront diffusées sur écrans géants tout au long de la représentation. Sur la place devenue scène de théâtre l'espace de quelques soirées, près de 200 acteurs bénévoles se succéderont. C'est autant de costumes qui sont confectionnés par les six couturières de l'Odyssée. Les associations locales apportent leur concours dans l'organisation de la manifestation (ouverture du patrimoine local, restauration...) pour être prêt à accueillir les quelques 4000 spectateurs attendus.

    • La lune écarlate, spectacle son et lumière - Bleurville (Vosges, 21 km sud de Vittel, 50 km ouest d'Epinal  - à partir de 21h30 les 10, 11, 12, 13 et 14 août 2007. Parking et restauration rapide assurés. Réservation au 03.29.09.91.94.
  • Le blason de Bleurville

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    "De gueules à une couronne de chêne d’or, fruitée de glands de sinople, et tortillée en couronne d’épines ; au chef cousu d’azur chargé d’une crosse abbatiale et d’une hache d’or mise en sautoir, à la croix pattée de gueules brochant sur le sautoir"

    Les attributs du chêne symbolisent le "Chêne des Saints" arbre multiséculaire (fin XVIe s.), planté sur le territoire de Bleurville sur l'ancienne voie romaine menant à Darney. La crosse abbatiale et la croix rappellent l’abbaye bénédictine Saint-Maur fondée par un comte de Toul vers 1030. Enfin, la hache symbolise le travail du bois ; cette dernière activité est encore essentielle aujourd’hui dans la commune puisqu'elle possède un vaste patrimoine forestier.

    Ce blason est utilisé officiellement par la commune depuis 1997.