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léon IX

  • Sur les pas de saint Florent et de saint Léon IX

    Les pèlerins devant le portail de la collégiale Saint-Florent de Niederhaslach [cl. ©H&PB].

    Les fidèles de la chapellenie Bhx Charles de Lorraine-Habsbourg de Nancy ont effectué un pèlerinage aux confins de la Lorraine et de l'Alsace, dans les pas de saint Florent, évêque de Strasbourg (678 à 693), et de saint Léon IX, évêque de Toul puis souverain pontife (1002-1054).

    Sous la conduite de leur pasteur, les pèlerins ont tout d'abord découvert la collégiale Saint-Florent de Niederhaslach (Bas-Rhin) où sont conservées les reliques du saint évêque de Strasbourg. La messe votive de saint Florent y a été célébrée avant que tous ne se retrouvent autour d'un apéritif et le partage du repas tiré du sac.

    A l'issue, direction Dabo (Moselle), sur les terre de Bruno de Dagsbourg-Eguisheim, bien connu en Lorraine comme évêque de Toul puis, dans l'Eglise universelle, comme pape sous le nom de Léon IX.

  • Pèlerinage à Dabo le 28 mai avec la chapellenie Bhx Charles de Lorraine de Nancy

    Statue du pape saint Léon IX, ancien évêque de Toul, à Dabo (57).

    Pèlerinage à Dabo (Moselle) sur les pas du pape saint Léon IX, ancien évêque de Toul (...et qui confirma la fondation de l'abbaye bénédictine de Bleurville le 6 décembre 1050 lors de son voyage en Lorraine !) avec l'association Saint-Brunon et la chapellenie Bienheureux Charles de Lorraine-Hasbourg de Nancy le 28 mai 2016 :

    - départ en bus de Nancy à 9h00 le 28 mai en direction de Niederhaslach (67) : le lieu du départ sera précisé ultérieurement
    - messe à la collégiale Saint-Florent de Niederhaslach célébrée par l'abbé Husson
    - repas tiré du sac
    - départ pour Dabo et pèlerinage l'après-midi
    - retour à Nancy en fin d'après-midi

    >> Ce pélerinage est ouvert à tous : il est conseillé de se préinscrire au plus tôt car le nombre de places dans le bus est limité.

    >> Participation aux frais de transport : 15 € / adulte et participation libre pour enfant.

    >> Le règlement est à effectuer à l'ordre de "Association Saint-Brunon" et a adresser à : ASSOCIATION SAINT-BRUNON, 167 AVENUE DE STRASBOURG, 54000 NANCY ou à remettre à l'église Marie-Immaculée de Nancy (33 avenue Général Leclerc).

  • La réforme grégorienne : ce qu'elle doit à Léon IX, ancien évêque de Toul

    réforme grégorienne.jpgAu XIe siècle, sur fond de lutte acharnée entre le Pape et l'Empereur, l'Occident connaît une révolution qui bouleversera à jamais son visage : c'est la réforme grégorienne, inspirée du nom du pape Grégoire VII, avec des effets qui durent encore aujourd'hui.

    Mais, ce que l'on sait moins, c'est que cette réforme de l'Eglise et des relations avec l'Empire, a été initiée par le pape Léon IX, Brunon de Dabo, ancien évêque de Toul, entouré de ses collaborateurs lorrains : Frédéric d'Ardenne (futur pape Etienne IX), Adalbéron de Metz, Hugues de Salins, Werri, abbé de Saint-Evre de Toul, Sigefroid, abbé de Gorze.

    Les réformateurs du XIe siècle veulent corriger les moeurs, rrestaurer la discipline monastique et, de manière générale, séparer nettement dans la société les clercs et les laïcs. Ils conduisent à la "Querelle des investitures" (droit de nomination des évêques revendiqué par le pouvoir temporel), marquée par des affrontements violents.

    En voulant trancher la question de l'équilibre des pouvoirs entre deux puissances - l'Empire et la Papauté -, la réforme grégorienne désacralise le pouvoir politique et conduit à un profond renouvellement des élites d'Eglise. Paradoxalement, en séparant le temporel du spirituel, elle participe à l'émergence d'un pouvoir laïc à la tête des sociétés médiévales. Marquant à jamais la Chrétienté latine, l'oeuvre des papes Léon IX, Grégoire VII et Urbain II constitue l'une des matrices du développement politique, religieux et culturel européen.

    Sylvain Gouguenheim rend accessible et lumineux ce lointain passé qui façonne encore aujourd'hui notre présent.

     

    >> La réforme grégorienne. De la lutte pour le sacré à la sécularisation du monde, Sylvain Gouguenheim, éditions Temps Présent, coll. Racines & Ruptures, 2010, 257 p. (18 €).

  • La fête de saint Maur

    TRADITIONNELLEMENT BLEURVILLE FÊTE SAINT MAUR, LE SECOND PATRON DE LA PAROISSE, LE 15 JANVIER

    831d09b056131b5d3c2dd3887bd0a396.jpgDepuis la dédicace de l'église abbatiale du monastère bénédictin du village à saint Maur en 1050, ce saint personnage fut considéré comme la patron principal de la paroisse de Bleurville avant d'être supplanté par saint Pierre, patron de l'église paroissiale à partir du XVème siècle.

    Saint Maur sera fêté, en même temps que les deux martyrs comtois protecteurs du monastère bénédictins Bathaire et Attalein, chaque 15 janvier jusque dans les années 1990 : lors de la messe dominicale, le prêtre proposait à la vénération des fidèles les saintes reliques des martyrs. De nombreuses familles poursuivaient cette fête par un repas. Jadis, jusqu'à la fin des années 70, un bal rassemblait à la salle des fêtes la jeunesse du village.

    Progressivement, toute trace de vénération a disparu : le bal tout d'abord, puis le repas familial et enfin la messe.

    il n'empêche que le souvenir de saint Maur demeure vivace dans le village en raison de la présence de l'ancienne abbatiale bénédictine qui lui est dédiée ainsi la présence de sa statue et l'exposition des insignes reliques des martyrs comtois en l'église paroissiale.

    Mais, au fait, quel est ce saint que l'on honore ainsi à Bleurville ? S'agit-il du disciple de saint Benoît, le fondateur de l'ordre des bénédictins et qui était d'origine romaine ? S'agit-il de ce Maur qui fut le deuxième évêque de Verdun au IVème siècle (mort en 383) ? En fait, il s'agit probablement un peu des deux, même si l'on peut penser légitimement que le pape Léon IX, en consacrant l'abbatiale, a voulu donné aux bénédictines de Bleurville un saint de l'ordre à vénérer. Il devait être un exemple de spiritualité pour la communauté naissante. L'autorité d'un saint lorrain en la personne d'un ancien évêque de Verdun devait rajouter à l'importance du saint que l'Eglise donnait à vénérer aux chrétiens de Bleurville et des environs.

    65118acc175ab5ed23f70ea4a423c134.jpgChaque année, au coeur de l'hiver, la fête de saint Maur rassemblait, malgré la froidure du moment, de grandes foules de fidèles venus des paroisses voisines : ils attribuaient en effet au saint un véritable pouvoir thaumaturgique. Au moment de la fermeture de l'église en 1790, de nombreuses béquilles étaient encore accrochées dans le choeur, témoignant ainsi de la grande vénération dont bénéficiait encore notre saint guérisseur en cette fin XVIIIème siècle.

    La fête de saint Maur connut encore de grands moments dans les années 1930 : l'abbé Paul Idoux tenta de redonner tout son lustre à cette fête religieuse en organisant des messes solennelles présidées par Monseigneur l'évêque de Saint-Dié et en présence du conseil municipal et du conseil paroissial. L'abbé Idoux recevait ensuite à sa table Monseigneur et les autorités locales.

    La vénération des fidèles fut encore encouragée sous les ministères des curés Baderot, Brice, Demarche et Houot, mais la raréfaction des prêtres en cette fin XXe siècle provoqua la disparition radicale de cette commémoration.

    Saint Maur reste cependant officiellement le second patron de la paroisse de Bleurville. C'est le fruit de l'histoire du village et de la foi des générations qui nous ont précédés.

    L'association des Amis de Saint-Maur entend entretenir le souvenir de saint Maur au sein de la population locale en poursuivant la restauration de l'ancienne abbaye.

    Alors bonne fête de saint Maur !